Atlas de Grand Cavites

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PREFACE Quand Claude Chabert et Paul Courbon m'ont demandé une préface pour ce nouvel atlas des grandes cavités mondiales, je me suis dit : «Ça y est, Paul remet ça pour la troisième fois et, en plus avec Claude Chabert. Les topographies et les cavernes n'ont qu'à bien se tenir !» Et puis, un vieux souvenir m'est revenu en mémoire. Novembre 1970, bientôt seize années, nous descendions, Paul et moi, avec sa voiture, au pas de sénateur, 60 km à l'heure ! depuis Paris jusqu'à la Pierre Saint-Martin, pour explorer le gouffre Lonné-Peyret. La route fut longue, très longue et nous eûmes largement le temps de bavarder. Pensez donc, deux jours pour rallier la Pierre, avec une étape dans les Landes ! Ainsi Paul me fit part de son projet d'un atlas des grands gouffres du monde. Il me raconta ses nuits blanches, penché sur une table à dessin pour reprendre toutes les topographies, les échanges de correspondance, la mise en forme d'une masse de renseignements qui a demandé des heures, des mois pour être rassemblés. Et aujourd'hui ? Cinq chapitres, un par continent, cent pays, plus de 180 topographies, quand l'atlas de 1979 n'en comptait que 92, un bilan qui fait mesurer le chemin parcouru par les explorateurs souterrains dans le monde. Prenons deux exemples que je connais bien : l'Indonésie. L'atlas 1979 ne faisait référence qu'à une seule cavité digne de ce nom. L'actuel ouvrage recense vingt-sept cavernes qui dépassent le kilomètre et vingt qui atteignent cent mètres de profondeur et plus. Ceci grâce aux explorations des spéléologues britanniques, français, belges et australiens, en cinq années à peine. Fig 001 Et la Pierre Saint-Martin, qui pendant une douzaine d'années fut le gouffre le plus profond du monde ! Le voilà à présent relégué au troisième rang derrière un gouffre soviétique dont on sait finalement peu de chose. La salle de la Verna, dans cette même Pierre Saint-Martin, qui fut longtemps la plus vaste salle souterraine, rétrograde au cinquième rang ! Mais, pour ce fabuleux massif pyrénéen, l'atlas est déjà en retard. Dans la grotte d'Arphi-dia, de nouvelles découvertes viennent de porter le développement à plus de 20 km et la jonction Pierre SaintMartin - Arphidia (c'est une question de mètres cubes de blocs à déplacer) est pratiquement réalisée, elle porterait le développement total à plus de soixante-quinze kilomètres et la dénivellation à près de 1600 m, sans parler d'une jonction avec le gouffre Lonné-Peyret. Parallèlement, de son côté, l'ami Claude Chabert, patiemment, méthodiquement, mettait en place un vaste réseau de correspondants à travers le monde entier, établissait des fiches par continent, par pays, régions, districts, provinces, départements et communes. Quel travail de moine chartiste ! Et quel chemin parcouru depuis par nos deux compères, au demeurant bons spéléologues, Paul affectionnant les cavités du Midi de la France et des Alpes, Claude traînant son matériel rétro sur les karsts au bout du monde, Amériques, Asie du Sud-Est, Moyen-Orient,... la Nièvre et l'Yonne ! Ils ont néanmoins pris le temps, l'un de nous gratifier d'un deuxième atlas des grands gouffres en 1979, l'autre, au milieu d'une écriture prolifique, d'un inventaire des grandes cavités françaises. Et maintenant, voilà cette troisième livraison de l'Atlas des grandes cavités pour laquelle Chabert et Courbon n'ont ménagé ni leur temps, ni leur peine, ni leur patience. Cette mise à jour qui est le fruit de quinze années de contacts, de relations, de voyages, a nécessité plus de mille échanges épistolaires, autant d'appels téléphoniques, aux quatre coins du monde. Sans ce solide réseau de correspondants, tissé par les auteurs, cet ouvrage, qui est finalement un travail collectif, n'existerait pas. Inutile d'insister sur le grand intérêt documentaire que représente cet état des explorations spéléologiques dans le monde. Ouvrage de référence, les deux précédents faisant déjà autorité dans les milieux spéléologiques internationaux, cet atlas, arrêté à fin décembre 1985, a demandé la composition d'environ un million de signes-espaces, n'est-ce-pas, Lucien Gratté ? Alors, un nouvel atlas pour 1993 ? On ne va pas attendre l'an 2000, même si les possibilités de grandes découvertes se réduisent peu à peu, surtout en Europe, mais on peut envisager que par le biais des jonctions les réseaux souterrains vont évoluer en dénivellation comme en développement.

Et puis, il y a encore beaucoup de pays dans lesquels se cachent de fantastiques cavernes. Donc, Chabert et Courbon, vous savez ce qu'il vous reste à faire... Allez, pour vous encourager, je prépare une,nouvelle préface ! Baron Jacques SAUTEREAU de CHAFFE Président-Adjoint de la Fédération Française de Spéléologie

AVERTISSEMENT L'Atlas que nous proposons aujourd'hui fait suite aux deux précédents atlas (éditions de 1972 et 1979) dûs à Paul Courbon, avec un projet sensiblement différent : en raison de leur trop grand nombre, il n'a pas l'ambition de publier la topographie de toutes les cavités ayant plus de 500 m de dénivellation (pour les pays riches en profonds gouffres nous avons dû nous limiter à 700 m). L'Atlas 1986 se veut plus représentatif de la variété des cavités explorées et entend brosser un panorama plus complet de l'activité spéléologique. Ainsi apparaissent le plan des plus longues grottes du monde et celui de quelques cavités noyées. L'édition 1986 a essayé de corriger les imperfections (lacunes, erreurs...) des précédents atlas (mais elle y ajoute les siennes propres !). Elle a porté, par exemple, une plus grande attention aux toponymes (respect dans la mesure du possible de la langue ou du dialecte local). Lorsque l'usage le permettait, les initiales des toponymes sont en majuscules, celles des noms génériques ou concepts en minuscules : ceci permet d'identifier le terme désignant la grotte ou le gouffre dans les langues nationales ou les dialectes. Les topographies jointes à l'Atlas sont de valeur très diverse; si certains gouffres sont, hélas, encore surcotés, dans l'ensemble les spéléologues prennent plus au sérieux le travail de relevé topographique qui exige patience et méthode. Même si on admet comme acceptable une précision de ±1% (elle implique étalonnage des instruments utilisés, maîtrise des problèmes de centrage tant vertical qu'horizontal, mesure des puits au décamètre...), celle-ci doit rendre prudent lorsque l'on veut comparer des cavités entre elles : on ne peut affirmer avec certitude qu'un gouffre de 1008 m soit plus profond qu'un gouffre de 992 m. Combien de topographes peuvent revendiquer une précision telle qu'elle nous assurerait un classement rigoureux des cavités. Faute de temps, nous n'avons pu mettre à jour fin 1985 toutes les listes nationales, ni vérifier tous les chiffres douteux. Le nombre grandissant des données accumulées rend de plus en plus difficile une telle tâche. Faute de place, nous avons dû réduire et le volume des listes nationales et le nombre des topographies, c'est-à-dire la quantité d'informations qu'initialement nous désirions transmettre. Lacunes et défauts de l'Atlas 1986 sont à la mesure de ce temps et de cet espace dont nous n'avons pas l'entière disposition.

REMERCIEMENTS Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à tous nos collaborateurs et collaboratrices sans lesquels l'Atlas des Grandes Cavités Mondiales n'aurait pu voir le jour, pour l'aide et le soutien qu'ils nous ont apportés, pour les renseignements qu'ils nous ont adressés, pour les topographies qu'ils nous ont transmises. Nous remercions plus particulièrement Gunter Stummer (Autriche) que nous avons si souvent sollicité, Carlos Puch (Espagne), Luigi Ramella (Italie) et Alexander Klimchouk (U.R.S.S.) pour leur remarquable coopération, Tony Waltham (Grande-Bretagne) à nos côtés dès les premiers jours, et également Richard Watson et Arthur Palmer (États-Unis) pour leur grande efficacité, Steve Worthington (Canada) qui a devancé nos appels, Bob Gulden (États-Unis), David St Pierre (Grande-Bretagne), Ica Giurgiu (Roumanie), Franco Urbani (Venezuela), Andrej Kranjc (Yougoslavie), sans cesse présents. Remercions également, par ordre alphabétique des pays : Afrique du Sud : Jacques Martini, Algérie: les Français Bernard Collignon et Paul Benoit, Allemagne de l'Ouest : Thomas Rathgeber, Argentine : Victor Hugo Demaria Pesce, Australie : Ross Ellis et le Français Francis Le Guen, Autriche : G. Stummer déjà cité et Hubert Trimmel,. Belgique : Guy De Block, Belize : les Canadiens Tom Miller et S. Worthington, Bermudes : Tom Iliffe, Brésil : Pierre Martin, Canada : Paul Griffiths, lan McKenzie et S. Worthington, Chine: T. Waltham, Colombie : le Français Martinho Rodriguez, Equateur: les Français Jean-

Pierre Besson et Alain Gilbert, Espagne : outre Carlos Puch, le Français Pat Génuite, États-Unis : Jed Blakeley, Sheck Exley, Paul Hauck, Doug Mel-ville, Keith Ortiz, Paul Stevens, Jerry Vineyard, Richard Zopf, ainsi que B. Gulden, A. Palmer, R. Watson, S. Worthington déjà nommés, France : Patrick Cabrol, Maurice Chiron, D. Colliard, Alain Coutu-raud, J.-J. Delannoy, Patrick Degouve, Jean-Claude Dobrilla, Michel Douât, Maurice Duchêne, L.-H. Fage, Jean-Louis Fantoli, Bernard Faure, R. Fradin, G. Gros, Thierry Krattinger, P. Lesaul-nier, Baudouin Lismonde, Richard Maire, Daniel Martinez, Serge Puisais, Pierre Rias, Jacques Rieu, Christian Rigaldie et Pascal Vaucher. Fiji : l'Australien Michael Bourke et le Suisse Pierre Strinati, Gabon : le Français Gérard Delorme, Grande-Bretagne : T. Waltham, Grèce : le Français Joël Rodet, Guinée : le Français Jean-Louis Fantoli, Inde: l'Allemand Daniel Gebauer, Indonésie : le Français Louis Deharveng, Irlande : le Britannique John Gunn, Israël : Amos Frumkin, Italie: outre Luigi Ramella, Furio Bagliani, Gilberto Calandri, Suzanna Martinuzzi, Francesco Salvatori et le Français André Depallens, Jamaïque : Alan Fincham et T. Waltham, Japon : Natsumi Kamiya, Liban : Hani Abdul-Nour, Libye : le Hongrois Attila Kôsa, Madagascar : Jean Radofilao et le Français Eric Gilli, Malaisie : t. Waltham, Maroc : les Français Michel Chassier et Camille Lamouroux, Mexique : Carlos Lazcano, les Américains Mark Minton et Peter Sprouse, les Belges Richard Grebeude et Jean-Claude Hans, Népal : l'Allemand Daniel Gebauer, Norvège : D. St Pierre, Nouvelle-Zélande : Cathy Worthy, Oman : T. Waltham, Papouasie-Nouvelle-Guinée : l'Australien Mike Bourke et le Français Pat Génuite, Philippines : le Français Claude Mouret, Pologne : Jerzy Mikuszewski, Portugal : le Français Ch. Thomas, Puerto Rico : D. St Pierre et S. Worthington, Roumanie : I. Giurgiu, Salomon et Samoa i Sisifo : R.M. Bourke, Suède : Rabbe Sjôberg, Suisse : Alfred Bôgli, Philippe Rouiller et Albin Vetterli, Syrie : le Français Jean-Claude Dobrilla, Tchécoslovaquie : Anton Droppa et Otakar Stelcl, Thaïlande : le Français Louis Deharveng, Turquie : Oral Ulkùmen, U.R.S.S. : A. Klimchouk et ses collaborateurs, Venezuela : Carlos Galan et F. Urbani, Yougoslavie : Andrej et Maja Kranjc, Franz MaleCkar, Tonci Racta et le Français Georges Robert, Zaïre : le Belge Yves Quinif, ainsi que pour leur aide diverse : P. Vaucher (frontispice), John Ganter et Robert Carroll (États-Unis), André Caillaud (France, planches topographiques). A tous, merci !

GENERALITES REGARDS SUR L'HISTOIRE DE LA SPÉLÉOLOGIE II est difficile d'écrire, sous peine d'omissions fâcheuses, une histoire, même succincte, des explorations spéléologiques, même si au préalable on s'est entendu sur ce dernier terme. Si l'on s'en tient au sens strict de spéléo-logie, son histoire remonterait au XIXe siècle et sa préhistoire au XVIIe. Si l'on parle d'explorations souterraines au sens large, il faut alors remonter aux temps préhistoriques : les Indiens de Salts Cave (Kentucky) il y a 2400 ans, les Maya du Mexique et du Guatemala, les sculpteurs des bisons du Tue d'Audoubert dans l'Ariège, etc. méritent autant que nous le titre de spéléologues. Quelles qu'en aient été les fins, jamais n'ont cessé les incursions souterraines (recherche d'eau, exploitation minière, activité religieuse,...). Si l'on se réfère à sa seule tradition écrite, faire l'histoire de la spéléologie est chose pensable. Si l'on se réfère à la tradition orale, aux vestiges archéologiques, la tentative devient aléatoire. Alors, simplifions ! Le développement de la spéléologie moderne est strictement parallèle à celui des sciences. Nous pouvons en fixer le point d'émergence aux XVII e-XVIIIe siècles (par exemple Jacques de Clugny fait en 1666 une description scientifique de la grotte d'Arcy-sur-Qure dans l'Yonne, France. On cite souvent 1748, année où, sur l'ordre de l'empereur d'Autriche, le mathématicien Nagel est descendu au fond de Macocha propast, Tchécoslovaquie). Le choix de ces dates est arbitraire. Il n'a de sens que de montrer ceci : la démarche qui pousse l'homme à s'intéresser aux cavernes est désormais scientifique. Et elle va le demeurer jusqu'à nos jours. Cependant, à partir de la seconde guerre mondiale, du moins en Europe, vont apparaître d'autres valeurs : ludiques, sportives. A la fin du XVIIIe siècle, le mouvement romantique d'un retour à la nature accélère un phénomène que la révolution industrielle et l'essor technologique du XIXe siècle vont amplifier et consacrer. Les grottes font l'objet de recherches pluridisciplinaires : aux sciences géologique, minéralogique ou hydrologique, se sont jointes la paléontologie, l'archéologie, la biologie... C'est au XIXe siècle que commencent les explorations systématiques de cavités (Mammoth Cave, États-Unis, à partir de 1802 ou bien Baradla barlang, Hongrie, à partir de 1794, par exemple) ou de régions karstiques : la Carniole (correspondant aujourd'hui au karst Slovène et triestin) est l'un des berceaux de la spéléologie européenne. En 1839, Lindner arrive au fond de la grotta di Padriciano et en 1841 de l'abisso di Trebiciano. Entre 1850 et 1857, Adolf Schmidl explore les grandes cavités du karst Slovène, suivi quelques années plus tard par A. Hanke, J. Marinitsch et F. Mùller. La traversée de Bramabiau par Martel en 1888 marque également une étape importante de notre histoire. Celui-ci, par ses campagnes d'exploration annuelles, va nous léguer des concepts et un champ d'investigation qu'il a étendu jusqu'aux limites de notre planète : la carrière spéléologique de Martel, c'est en raccourci l'histoire de la spéléologie au XXe siècle ! Hormis la plongée souterraine, rien de ce que nous découvrons aujourd'hui n'a été vécu, connu ou pressenti par lui. Grâce à Martel, ce qui fait notre force et ce qui nous distingue des Indiens de Salts Cave par exemple, c'est notre capacité d'archivé. Nous accumulons écrits, documents, nous construisons un savoir que désormais nous avons charge de gérer, faute de quoi l'oubli qui menace toute tradition orale et contre lequel cet Atlas entend lutter défera la toile que patiemment nous avons tissée. Au cours du XXe siècle, se sont produites à la fois une expansion et une explosion de la «conquête souterraine» et c'est ce que nous avons essayé de comprendre. L'évolution des méthodes d'exploration, si elle a été déterminante, ne saurait à elle seule l'expliquer. La spéléologie est sous l'influence et la domination des nations industrialisées dans lesquelles le nombre de pratiquants est de plus en plus grand. Elle participe d'un mouvement, limité dans le temps, d'un retour à la nature favorisé par l'importance que les loisirs ont pris dans notre civilisation. Paradoxalement, le goût pour les activités de plein air (montagne, spéléologie,...) est contemporain d'une colonisation galopante de nos terra incognita : les routes pénètrent profondément dans les massifs montagneux, les téléphériques se hissent au sommet des montagnes, les aérodromes se glissent au cœur des forêts tropicales,... Retour à la nature d'un côté, mécanisation, motorisation de l'autre, le spéléologue moderne vit dans l'épreuve de ses contradictions. Comme l'alpiniste, il précède, de très peu, le temps où visiter, explorer une cavité deviendra banal. Il y a vingt ans, nous nous émerveillions d'un nouveau gouffre de 500 m de dénivellation. Aujourd'hui, un nouveau «-1000» est accueilli dans une relative indifférence. Est-ce le signe que nous approchons du terme de notre histoire ?

Plus prosaïquement, le graphique ci-dessous illustre la progression des découvertes 1. En 1947, deux cavités seulement dépassaient les 500 m de dénivellation (système de la Dent de Crolles, France et anou Boussouil, Algérie). Six ans plus tard, deux autres gouffres les rejoignent : le Geldloch et la Piedra di San Martin. En 1960, cinq autres gouffres s'ajoutent aux quatre mentionnés ci-dessus. Puis, c'est une brutale accélération. En 1972, la première édition de l'Atlas recense 56 gouffres de plus de 500 m. En 1976, leur nombre atteint 92. En 1986, il dépasse les 220 (compte tenu de la «disparition» de certains d'entre eux du fait de leur intégration dans un-réseau ou un système). En X, les années. En Y, le nombre de gouffres de plus de 500 m et de 1000 m de dénivellation. Cette courbe n'est pas asymptotique et devrait atteindre bientôt un premier palier. Il faudrait alors construire une courbe avec les développements pour représenter, à long terme, la progression des découvertes spéléologiques. A titre documentaire, outre les listes des 25 plus grandes cavités mondiales (dénivellation et développement), nous donnons une chronologie du record mondial de dénivellation, en essayant de restituer les cotes réelles (pour autant qu'elles soient précises) et non celles annoncées lors de l'exploration, ainsi qu'une chronologie des cavités ayant dépassé la cote des - 1000 m. Une liste (aléatoire) des grands volumes souterrains, une liste (d'intérêt sportif) des grandes traversées et une liste (bien lacunaire) de quelques grands systèmes hydrogéologiques complètent cette présentation historique. Bibliographie : Shaw (Trevor) - History of Cave Science, A. Oldham éd., Wales, 1979, 2 vol., XVI-500-XXV p., 88 fig. Courbon (Paul) - L'aventure spéléologique moderne, 1982, 4 p. (Convegno Internazionale sul Carso di Alta Montagna). Chabert (Claude) - Le karst de haute montagne dans la spéléologie moderne, Atti Convegno Internazionale sul Carso di Alta Montagna, Imperia 1982, vol. I, 1983, pp. 173-179. Chabert (C.) et Courbon (P.) - Les progrès de l'exploration spéléologique, Karstologia, 1983 (1) : 5-8. LES PLUS PROFONDES CAVITES DU MONDE (au 30 avril 1986) 1. réseau Jean Bernard (Haute-Savoie, France) ....................................( - 1494, + 41) 1535 m 2. Sneznaja(Abkhazian S.S.R., U.R.S.S.)............- 1370 m 3. réseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) . - 1342 m 4. Laminako ateak (Navarra, Espagne).............- 1338 m 5. sima del Trave (Asturias, Espagne)..............- 1256 m 6. sistema Huautla (Oaxaca, Mexique).............- 1252 m 7. réseau Rhododendrons-Berger (Isère, France).....- 1241 m 8. Schwersystem (Salzburg, Autriche)..............- 1219 m 9. complesso Corchia-Fighiera (Toscana, Italie).....- 1215 m 10. Dachstein-Mammuthôhle (Oberôsterreich, Autriche) ....................................(-757, +423) 1180 m 11. Jubilaùmsschacht (Salzburg, Autriche)..........- 1173 m 12. sima 56 (Cantabria, Espagne)..................- 1169 m 13. sistema Badalona (Huesca, Espagne)...........- 1149 m 14. sistema del Xitu (Asturias, Espagne)............- 1148 m 15. Schneeloch (Salzburg, Autriche)......(-969, +132)1101 m 16. sima G.E.S.M. (Mâlaga, Espagne)...............- 1098 m 17. nina Nanta (Oaxaca, Mexique)..................- 1080 m 18. Jâgerbrunntrogsystem (Salzburg, Autriche).......- 1078 m 19. gouffre Mirolda (Haute-Savoie, France) ( - 936, + 110) 1046 m 20. torca de Urriello(Cantabria, Espagne) . .(-1017, +5) 1022 m 21. anou Ifflis (Djurdjura, Algérie)..................- 1007 m 22. Lamprechtsofen (Salzburg, Autriche) . .. ( + 995, - 10) 1005 m 23. système de la Coumo d'Hyouernedo (Haute-Garonne, France)........................................- 1004 m 1

Les gouffres permettent des comparaisons précises : tradition orale et tradition écrite y sont bien distinguées. Pour les grottes, la construction d'un graphique de même valeur ne serait possible qu'à partir des années 60-70 seulement.

24. Kievskaja (Uzbekistan, U.R.S.S.).................-990 m 25. spluga délia Prêta (Veneto, Italie)................- 985 m LES PLUS LONGUES CAVITÉS DU MONDE 1. Mammoth Cave System (Kentucky, États-Unis)…………500506 m 2. Optimisticeskaja (Ukraine, U.R.S.S.).............157000 m 3. Hôlloch (Schwyz, Suisse)......................133050 m 4. Jewel Cave (South Dakota, États-Unis)...........117965 m 5. Ozernaja (Ukraine, U.R.S.S.)....................105300 m 6. sistema de Ojo Guarena (Burgos, Espagne)........88907 m 7. système de la Coumo d'Hyouernedo (Haute-Garonne, France).........................................82 500 m 8. Zoluska (Ukraine, U.R.S.S.).......................80000 m 9. Siebenhengste-Hohgant-Hôhle system (Bern, Suisse) ............................................80000 m env. 10. Wind Cave (South Dakota, États-Unis)............70039 m 11. Friars Hole Cave System (West Virginia, États-Unis) 68122 m 12. Organ Cave System (West Virginia, États-Unis).....60510 m 13. Fisher Ridge Cave System (Kentucky, États-Unis) . .59500 m 14. sistema Purificaciôn (Tamaulipas, Mexique).......55078 m 15. système de la Dent de Crolles (Isère, France)......53200 m 16. sistema del Silencio (Cantabria, Espagne).........53000 m 17. Easegill Cave System (Cumbria/Lancs., Grande-Bretagne) .......................................52500 m 18. Mamo kananda (S.H.P., Papouasie-Nouvelle-Guinée) ................................................51825 m 19. réseau de l'Alpe (Isère/Savoie, France)............51 777 m 20. gua Terangair (Sarawak, Malaisie)...............51 660 m 21. réseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) . .51 200 m 22. Crevice Cave (Missouri, États-Unis)..............45383 m 23. complesso Corchia-Fighiera (Toscana, Italie)......45000 m 24. Hirlatzhôhle (Oberôsterreich, Autriche)...........44600 m 25. Cumberland Caverns (Tennessee, États-Unis)......44444 m CHRONOLOGIE DU RECORD MONDIAL DE DÉNIVELLATION 1723 Macocha propast1 (Tchécoslovaquie) ... - 138 m 1839 grotta di Padriciano (Italie)..............- 226 m 06.04.1841 abisso di Trebiciano (Italie).............- 329 m 1909 Nidlenloch (Suisse)....................- 376 m 10.08.1923 Geldloch (Autriche)...........(-368, +96) 464 m 1934 antro di Corchia (Italie).................- 480 m 05.08.1944 système de la Dent de Crolles (France) ...........................(-365, +147) 512 m 07.08.1945 système de la Dent de Crolles (France) ...........................( - 365, + 184) 549 m 04.05.1947 système de la Dent de Crolles2 (France) . - 603 m 14.08.1953 sima de la Piedra de San Martin (Espagne) . - 689 m 25.09.1954 gouffre Berger (France).................- 903 m 29.07.1955 gouffre Berger (France).................- 985 m 11.07.1956 gouffre Berger (France)................- 1122 m 13.08.1963 gouffre berger (France)................- 1135 m 24.08.1966 réseau de la Pierre Saint-Martin3 (France/Espagne) ....................- 1171 m 10.08.1975 réseau de la Pierre Saint-Martin4 (France/Espagne) :...................- 1273 m 23.08.1975 réseau de la Pierre Saint-Martin5 (France/Espagne) ....................- 1321 m 1

aujourd'hui intégré dans system Amatérskej a Punkevnej jaskynë (-192 m) jonction avec entrée supérieure, P 40 3 jonction avec entrée supérieure, Basaburuko lezia 4 jonction avec entrées supérieures, gouffres M3/M13. 5 jonction avec entrée supérieure, gouffre du Beffroi. 2

05.07.1979 réseau Jean-Bernard6 (France)........- 1358 m 02.03.1980 réseau jean-Bernard (France)...........- 1402 m 28.02'.1981 réseau Jean-Bernard (France)..........- 1455 m 15.02.1982 réseau Jean-Bernard (France)..........- 1494 m 11.11.1983 réseau Jean-Bernard (France) (-1494, +41)1535m N.B. Nous n'avons pas établi une chronologie du «record mondial» de développement. Une étude historique précise (comparaison des différentes topographies) pourrait réduire cette chronologie à la progression des découvertes dans la seule Mammoth Cave ! En 1955, le Hôlloch prend «officiellement» la première place, mais un calcul du développement selon le principe de discontinuité diminuerait sa longueur alors qu'il augmenterait celle de Mammoth Cave. CHRONOLOGIE DES « -1000 m» 1. gouffre Berger 1956 -1122 m (1241) 2. réseau de la Pierre Saint-Martin 1965 -1000 m (1342) 3. réseau Jean-Bernard 1976 -1208 (1535) 4. Schneeloch 1978 1086 (- 954, +132) (1101) 5. sima G.E.S.M. 1978 -1074 (1098) 6. Lamprechtsofen 1979 1005 (-10, +995) (1005) 7. système de la Coume d'Hyouernède 28.8.79 -1004 ■ (1004) 8. sistema Huautla 9.5.80 -1220 (1252) 9. Laminako ateak 8.80 -1192 (1338) 10. sistema Badalona 1980 -1105 (1149) 11. Sneznaja 1980 -1200 m env. (1370) 12. sistema del Xitu 1981 -1139 (1139) 13. Schwersystem 1981 -1105 (1219) 14. Jubilâumsschacht 1981 -1050 (1173) 15. Dachstein-Mammuthohle 3.9.81 -1180 (- 757, +423) (1180) 16. torca Urriello 1982 1022 (-1017, +5) 1022) 17. Jâgerbrunntrogsystem 1982 -1061 (1078) 18. complesso di Corchia 1983 -1210 (1210) 19. nina Nanta 1983 -1026 (1080) 20. sima 56 8.83 -1169 (1169) 21.simadelTrave 1984 -1172 (1256) 22. anou Ifflis 1985 -1007 (1007) 23. gouffre Mirolda ? 1046 (-936, +110) (1046) Entre parenthèses, la dénivellation actuelle. LES PLONGÉES SOUTERRAINES Les siphons ne sont plus un obstacle majeur à l'exploration des cavités et dans les années 80, de grandes plongées ont été réalisées par les spéléologues américains, australiens et français surtout. Aujourd'hui, les plus longs réseaux noyés explorés sont localisés dans une région géographique qui englobe la Floride et les Bahamas. 1. Cathedral Falmouth Cave System (Florida, États-Unis) .... 10229 m 2. Lucayan Caverns (Bahamas)...........................9184 m 3. Peacock Springs Cave System (Florida, États-Unis)........6 507 m La notion de siphon ne se confond pas avec celle de réseau noyé. Difficile à préciser (présence de cloches d'air, variation du niveau selon la mise en charge des conduits...), elle est plus sportive que scientifique : elle concerne la distance que doit parcourir le plongeur avant d'émerger, ou non, à l'air libre, distance qu'il doit également parcourir au retour. Citons : 6

jonction avec entrée supérieure, B 21.

1. doux de Coly (Dordogne, France).......................3125 m 2. Cocklebiddy Cave, siphon n° 2 (Nullarbor Plain, Australie) . .2550 m 3. émergence sous-marine de Port-Miou (Bouches-du-Rhône France).................................................2210 m Pour la dénivellation, si on néglige l'aspect technique (plongées à l'air ou au mélange, aide en surface,...), les cotes suivantes ont été atteintes : 1. -200 m dans la fontaine de Vaucluse (Vaucluse, France), 2. - 115 m dans Mystery Sink (Florida, États-Unis), 3. - 115 m dans le grand goul de la Tannerie (Ardeche, France). LES DÉNIVELLATIONS ASCENDANTES Nous mentionnons quelques grandes remontées souterraines. Les chiffres donnés ne correspondent pas à la dénivellation totale qui a dû être escaladée, mais à la différence d'altitude entre les points extrêmes de l'escalade, quel qu'en soit le point de départ (entrée de la cavité ou bien point bas à l'intérieur de celle-ci) : 1. Lamprechtsofen (Autriche) ...........................+ 995 m 2. Hôlloch (Suisse).....................................+ 828 m 3. grotte de Gournier (France)...........................+ 680 m 4. Nettlebed Cave (Aotearoa)............................+ 664 m 5. Poloska jama (Yougoslavie)...........................-i- 519 m LES GRANDS SYSTÈMES HYDROGÉOLOGIQUES Faute de pouvoir dresser des listes précises, nous nous contentons d'indiquer les trois plus longues colorations qui ont été effectuées à ce jour : • Homat Bûrnù dùdenleri-Yedi Miyarlar (Turquie)..............75 km (Homat Burnii dùdenleri-Oluk kôprù, 56 km, sous réserves) • gouffre de la Belette-fontaine de Vaucluse (France)..........46 km - Skocjanske jame-ll Timavo (Yougoslavie-Italie)..............40 km Pour les colorations les plus profondes, nous avons retenu les systèmes suivants (certaines données étant obtenues par déduction) : 1. V. Iljukhina-Reproa (U.R.S.S.) 2308 m 2. Ural'skaja-MaCaj U.R.S.S. 1800 m 3. gouffre du Pourtet-Bentia (France) 1622 m 4. Lamprechtsofen Autriche 1600 m 5. gouffre Touya de Liet-fontaine des Fées France 1598 m 6. houet Faouar Dara-Antelias Liban 1573 m 7. Laminako ateak-lllamina Espagne-France 1538 m (si le pozo Estella et la sima An 6 appartiennent à ce même système, on aurait respectivement 1621 m et 1728 m). 8. gouffre des Trois Dents-lscoo France 1520 m Le potentiel de ghar Parau (Iran) serait d'environ 1650 m. LES GRANDES TRAVERSÉES SPÉLÉOLOGIQUES Entrer par un orifice supérieur (perte ou gouffre), ressortir par un orifice inférieur (résurgence ou grotte), suivre le parcours de l'eau, c'est bien l'une des finalités de la spéléologie, voire sa quintessence : il s'agit à la fois d'une activité sportive et esthétique dans laquelle le touriste ou le visiteur de cavernes devient un voyageur. Compte tenu de notre expérience, la traversée de Purificaciôn nous semble être le modèle parfait du voyage souterrain. Nous avons recensé les huit plus profondes traversées dont peu ont été accomplies avec rappel de corde et transport du matériel nécessaire à partir de l'entrée supérieure : certains mettent en oeuvre

d'importants moyens techniques (les siphons de la Coume d'Hyouernède, le grand puits de Cueto), d'autres exigent un sens aigu de l'itinéraire (les nombreux puits-piège de la Dent de Crolles, les labyrinthes de Purificaciôn). 1. sistema Badalona Espagne 1149 m 2. système de la Coume d'Hyouernède France 966 m 3. sistema Purificaciôn Mexique 852 m 4. sistema Cueto-Coventosa Espagne 805 m" 5. complesso Fighiera-Corchia Italie 710 m 6. système de la Diau France 701 m 7. Râggejavre-Raige Norvège 617 m 8. système de la Dent de Crolles France 603 m LES GRANDS VOLUMES SOUTERRAINS En spéléologie, la notion de salle souterraine soulève des difficultés qui ont été évoquées lors d'un Séminaire sur les Grands Volumes Souterrains, tenu à Paris en 1984 (cf. Mém. S.C. Paris, 1985, n° 12). Elle pose des problèmes de morphologie d'une part, et de topographie d'autre part. Faut-il par exemple considérer comme salle une galerie de très grande largeur ? Faut-il compter les grands puits à ciel ouvert ? Si oui, qu'en est-il des dolines ? et, songeant aux phénomènes non karstiques, des cratères volcaniques ? Les salles souterraines, les puits, les dolines,... peuvent être comparés soit par leur surface, soit par leur volume, toute chose impliquant une topographie dans laquelle longueurs, largeurs et hauteurs auraient été mesurées avec soin, exigeant autant de coupes que la morphologie du phénomène l'impose. Sans discuter tous ces points, nous proposons ici deux listes aléatoires, l'une des grandes «surfaces» souterraines (elle a été établie par John Ganter en novembre 1985), l'autre des grands «volumes». 1. Sarawak chamber Malaisie 162700 m2 2. torca del Carlista Espagne 76620 m2 3. Majlis al Jinn Oman . 58000 m2 4. Belize chamber Belize -.".- 50050 m2 5. salle de la Verna France 45270 m2 6. gruta de Villa Garcia Mexique 40820 m2 7. gruta del Palmito Mexique 39730 m2 8. Kocain Turquie 37200 m2 9. Carlsbad Big Room Etats-Unis 33210 m2 10. sôtano de las Golondrinas Mexique 33110 m2 11. Chiquibul chamber Belize ' 32090 m2 1. Luse (doline) Papouasie-Nouvelle-Guinée 60 Mm3 2. Ora (uvala) Papouasie-Nouvelle-Guinée 29 Mm3 3. Minye (puits-doline) Papouasie-Nouvelle-Guinée 26 Mm3 4. sima mayor de Sarasarinama (puits) Venezuela 18 Mm3 5. sôtano del Barro (puits) Mexique 15 Mm3 6. Kavakuna (doline) Papouasie-Nouvelle-Guinée 15 Mm3 7. Korikobi (doline) Papouasie-Nouvelle-Guinée 14,6 Mm3 8. Sarawak (salle) Malaisie 12 Mm3 9. sôtano de las Golondrinas (puits) Mexique 5 Mm3 10. Korikobi (salle) Papoûâsie-Nouvelle-Guinée 5 Mm3 11. Benua (salle) Papouasie-Nouvelle-Guinée 5 Mm3 LES GRANDES CAVITÉS NON CALCAIRES Il est désormais bien établi que les grandes cavités ne sont pas l'apanage des seuls massifs calcaires. Il s'en forme aussi bien dans des roches solubles non calcaires (conglomérat, craie, gypse) et dans des roches non solubles et non calcaires (granité, gneiss, grès, lave, etc.). Nous présentons, rangées par roches, quelques données spéléométri-ques bien succinctes (on se

reportera à notre article «Les grandes cavités en roches pseudo-karstiques et non-karstiques» publié dans Spe-lunca, 1980(3): 109-115). Conglomérat : La plus profonde cavité du conglomérat est la bofia de Torremàs (Lleida, Espagne) -198 m et la plus longue OreSnaja (U.R.S.S.) 18000 m. Voir à Espagne, Népal, Turquie et U.R.S.S. Craie, calcarénite, tuffeau (d'après Joël Rodet) : La distinction entre craie et calcaire est parfois délicate à faire. La cavité à plus forte dénivellation est Weebubbie Cave (Nullarbor Plain, Western Australia, Australie) avec - 134 m. Les plus longues sont : 1. Mullamullang Cave (Nullarbor Plain, W.A., Australie).....10800 m 2. grotte de Rouffignac (Dordogne, France)............7000 m env. 3. Cocklebiddy Cave (Nullarbor Plain, WA, Australie).........6500 m Granité, gneiss (d'après Robert W. Carroll, Jr.) : De formation tectonique, les grottes de granité sont généralement des grottes-fissures ou bien des grottes-éboulis. La plus profonde, Green-horn Cave (California, États-Unis) atteint - 152 m. 1. T.S.O.D. Cave, anorthosite (New York, États-Unis).........3977 m 2. Bodagrottorna (Gâvleborg, Suède)......................2606 m 3. Bat Cave, gneiss (North Carolina, Etats-Unis).............1694 m 4. M.B.D.A.T.H.S. Cave, granité (New Hampshire, États-Unis) . . 1615 m 5. Greenhorn Cave (California, États-Unis).................1 557 m Grès, quartzite : Pour connaître les huit plus profondes cavités, se reporter à Venezuela où la cote -362 m a été atteinte. Brésil et Colombie possèdent également de grandes cavités gréseuses. Les plus longues sont : 1. cova del Serrât del Vent (Barcelona, Espagne)............3216 m 2. fontaine du Vignal (Ardèche, France)....................1 900 m 3. Mogoto Cave (Transvaal, Afrique du Sud)................1615 m 4. sima de la Lluvia (Bolivar, Venezuela)....................1352 m Gypse (d'après Stephen Kempe) : Les cinq plus longues grottes sont soviétiques (voir à U.R.S.S.), atteignant un maximum de 157 km. On trouve aussi de grandes cavités aux Etats-Unis, en Italie et en Libye. Les plus profondes sont : 1. Shakta A (Piemonte, Italie)............................- 200 m 2. tunel dels Sumidors (Valencia, Espagne)................- 150 m 3. cueva C 2 (Almeria, Espagne)..........................- 129 m Lave, basalte: Si, pour classer les cavités selon leur dénivellation, on ne prend pas en compte les cratères et fissures volcaniques, on se heurte alors au problème que pose la segmentation des tubes de lave (problème qu'on retrouve à propos du développement). Comme pour certaines cavités du karst tropical, il faudrait parler de système volcanique et classer, d'amont en aval, les différents segments qui le composent. 1. Leviathani Cave (Kibwezi, Kenya)......................- 408 m Dénivellation totale du système : 465 m. 2. Ainahou Ranch Cave (Hawaii, États-Unis)...............- 352 m 3. cueva del Viento, segment Breveritas (Canarias, Espagne) . - 262 m Dénivellation totale du système : 478 m. 1. Manjung-gul (Je Ju Do, Corée du Sud)..................13268 m Longueur totale du système. 2. Bilremos-gul (Je Ju Do, Corée du Sud)..................11749 m 3. Kazamura Cave (Hawaii, Etats-Unis)...................11 713 m

4. Leviathani Cave (Kibwezi, Kenya)......................11152 m Le plus long segment : 9 152 m. Sel (d'après Ica Giurgiu et Amos Frumkin) : Les plus grandes cavités du sel se trouvent en Israël (voir à ce pays). À celles-ci, nous pouvons ajouter la grotte du cirque de Bol'Soj (Pamir, U.R.S.S., - 120 m et 1029 m) et la pestera 6S de la Mînzalesti (Vrancei, Roumanie, 3160 m). Algérie et Espagne possèdent également ce type de grottes.

II. LES GRANDES VERTICALES L'image du puits est celle qui correspond le mieux à l'idée qu'on se fait du grand gouffre. S'y conjuguent deux obstacles que l'homme doit affronter, l'obscurité et le vide, qui font naître légendes et émotions, suscitent peur et «déférence». De la conquête souterraine, c'est l'exploration des grandes verticales qui s'impose comme la plus prestigieuse. Elle crée une aura qui a longtemps imprégné l'esprit des spéléologues. Il suffit de se reporter une quarantaine d'années en arrière pour voir quelle atmosphère aventureuse a entouré la descente du clôt de la Henné Morte (Haute-Garonne, France) ou celle du gouffre de la Pierre Saint-Martin (Navarra, Espagne), qui avaient mobilisé les plus ingénieux de l'époque, construisant spécialement des treuils, améliorant les techniques. L'accident de Marcel Loubens en 1952 contribua à renforcer cette image. Longtemps, les puits arrêtèrent nombre d'incursions dans les cavités, bien que certains, avant l'ère de la spéléologie moderne, indigènes ou scientifiques, n'hésitaient pas à entreprendre la descente d'abîmes très profonds (Padirac, Macocha, Le Buu tem, hoyo del Aire,...). Même récemment, interrogations, craintes, tergiversations ont précédé l'exploration des grands puits : qu'on se rappelle Aphanize (1971-1972), Mont Caup (1969-1973), Hochlecken-GroBhôhle (1972-1975). Ce sont les techniques d'exploration sur corde simple qui ont entraîné une totale démythification, au grand dam des amateurs de rêve et de mystère : à cet égard, la remontée du sôtano de las Golondrinas aux noeuds de prussik par les Texans en 1967 créa en Europe une totale surprise, mais il fallut attendre 1970 pour qu'un grand gouffre européen, le Lonné-Peyret (voir réseau des Arres Planères), soit exploré aux jumars. Le grand puits d'Apha-nize (328 m) fut le premier à être vaincu par cette technique. C'était hier ! Mais comme nous avons la mémoire courte ! Vers 1929, Henri Brenot, sollicité par les alpinistes qui plus tard allaient former le Spéléo-Club de Paris, crée un «singe» qui sera utilisé dans les années 30 par Félix Trombe dans les gouffres du massif de Paloumère. Ce système, trop révolutionnaire en son temps, ne fut pas adopté. Les cordes en chanvre non imputrescible n'inspiraient pas une confiance totale. De plus, les spéléologues étaient sous l'influence des techniques de leurs prédécesseurs, et notamment de É.-A. Martel qui n'avait pas hésité à s'attaquer à de grandes verticales, comme celles de l'abîme de Rabanel dans l'Hérault (125 m) en 1889, de l'aven Jean Nouveau dans le Vau-cluse (163 m!) en 1892 (technique de l'escarpolette) ou de Gaping Gill dans le Yorkshire (110 m sous cascade) en 1895 (techniques de l'échelle et de l'escarpolette conjuguées). Martel avait conçu un treuil de bois autour duquel s'enroulait une grosse corde de chanvre. À son extrémité était fixée l'escarpolette sur laquelle il s'asseyait tandis que la corde était retenue ou halée par des aides en surface. D'autres aides étaient chargés de dérouler un fil téléphonique pour demeurer constamment en liaison avec l'explorateur. Les treuils mécaniques utilisés dans les années 50-60 n'ont fait que perfectionner cette technique. L'invention du «motocorde» par B. Dressler en 1973 (appareil mécanique se déplaçant le long de la corde) vient un peu tôt pour que son utilisation sous terre soit systématisée. On connaît aujourd'hui plus de soixante puits dépassant 200 m en profondeur et une vingtaine qui atteignent ou dépassent 300 m. Leur profondeur est souvent controversée, non pas en raison des mesures effectuées, mais le plus souvent de leur morphologie. Faut-il confondre puits et verticale absolue? La plupart des puits est coupée par un ou plusieurs paliers ou comporte des parties contre paroi. Quelle est la limite entre le palier ou la vire interrompant la verticalité absolue du puits et le palier séparant deux puits ou conduits verticaux morphologiquement distincts? Le problème se pose pour la sima de la Zapatilla (Huesca, 358 m) où l'on descend de nombreux plans inclinés et petits ressauts avant d'arriver à un à-pic de 176 m. Pourtant une pierre jetée de l'orifice arrive sans coup férir à - 358 m. On peut aussi citer le cas de Altes Murmeltier (Salzburg, 478 m) coupé de nombreux paliers, mais avec une verticale absolue de 307 m. En raison de leur configuration, nous ne les avons pas (à tort ?) classés à cette cote dans la liste des grands puits. En réalité, le nombre de verticales absolues sans palier et ne prêtant à aucune contestation est très restreint. Citons la «reine» des verticales, Las Golondrinas (333 m), ou Aphanize (328 m) que seule une petite niche nécessitant un pendule de 1 m permet de fractionner, ou encore El Sôtano où»l'on parcourt 310 m en plein vide après le dernier amarrage, pozu Tras la Jayada où l'on peut descendre 306 m sans palier et le dernier connu, pozo Verde qui nous donne la verticale absolue la plus grande : 340 m.

Hollenhohle (Autriche) 450 m Minye (Papouasie-Nouvelle-Guinée) 417 m Provatina (Grèce) 389 m pozo Verde (Mexique) 380 m El Sôtano (Mexique) 364 m Stierwascherschacht (Autriche) 351 m sima Aonda (Venezuela) 350 m Mavro Skiadi (Grèce) 341 m Las Golondrinas (Mexique) 333/376 m (1) Tomasa Kiahua (Mexique) 330 m Aphanize (France) 328 m (2) Lépineux (Espagne) 320 m Nare (Papouasie-Nouvelle-Guinée) 310 m pozzo Mandini (Italie) 310 m Xonga (Mexique) 310 m Vicente Alegre (Espagne) 309 m Altes Murmeltier (Autriche) 307 m La Jayada (Espagne) 306 m Pot II (France) 302 m Touya de Liet (France) 302 m Juhué (Espagne) 302 m Enrico Revel (Italie) 299/316 m (1) (1) Selon le point 0 choisi. (2) partie ascendante non explorée. Note : Les coupes de puits ci-après sont toutes présentées à la même échelle. Bibliographie : Trombe (F.) - Gouffres et cavernes du Haut-Comminges, Travaux Scientifiques du Club Alpin Français, Paris, 1943, t. 2. Raines (T.) (éd.) - Sôtano de las Golondrinas, Bull. Assoc. Mexican Caves Studies, 1968, 2. Génuite (P.) in L'Aven, bull. S.C. Seine, 1984 (44). AUTRICHE Stierwascherschact (Hôllengebirge, Oberôsterreich) …….. 350 m II s'agit du grand puits du Hochlecken Grosshôhle découvert par les Autrichiens en 1972, mais descendu par plusieurs équipes françaises en 1975. C'est la plus grande verticale souterraine du monde. Un palier spacieux (Cap Kennedy) la coupe au bout de 50 m, mais les 300 derniers mètres ne comportent pas de palier véritable : quelques marches arrondies 120 m avant le fond, dont les 100 derniers mètres sont copieusement arrosés. Fig 002 Bibliographie : voir à Hochlecken Grophôhle (Autriche). Spéléo Darboun, n° 3, 1978, MJC Cavaillon. Hôllenhôhle (Tennengebirge, Salzburg)................450 m Appelé précédemment Hades Schacht (1511/274), ce puits fut découvert et exploré au cours des expéditions organisées par le Speleoklub «Bobry» de Zagan (Pologne) dans le Tennengebirge. La section moyenne du puits est de 6 m sur 10, avec un rétrécissement de 2 m de large entre -180 et -250. On trouve des névés sur les paliers, ponts rocheux et jusqu'au fond du puits fragmenté par des paliers à -68, -158, -250 et -390. Topographie: reçue de H. Zyzanski, d'après les levés de son club. Bibliographie: Salzburger Hohlenbuch, 1985, t. 4, pp. 454-455 (coupe). Altes Murmeltier (Tennengebirge).....................307 m Appelé précédemment Stary Swistak (1511/302) et annoncé prématurément comme un puits de

480 m, il a été exploré en 1981 par les Polonais du S.K. Bobry (Zagan). En fait, ce gouffre tràs vertical se termine par un puits que nous avons estimé 307 m sur la topographie, bien qu'il soit coupé par plusieurs paliers, en particulier à la cote -257. Bibliographie : Salzburger Hohlenbuch, Band 4, pp. 477-478 (coupe). ESPAGNE pozo Lépineux (Larra, Navarra).......................320 m Actuellement surmonté d'un monument fermé à clé qui en défend l'entrée, ce puits s'ouvre non loin en contrebas d'une épingle à cheveux de la route Isaba-Arette. Découvert en 1950 par Lépineux, Cosyns et Occhialini, le puits est descendu au treuil l'année suivante. Il sera emprunté pour les premières explorations de la Pierre Saint-Martin et rendu célèbre par l'accident dont fut victime l'infortuné Marcel Loubens. Coupé par plusieurs paliers à -86, -169, -213. Bibliographie : Tazieff (H.) -1952, Le Gouffre de la Pierre Saint-Martin, Arthaud. Casteret (N.) - 1961, Aventures Souterraines, tome II, Perrin. Queffélec (C.) - 1968, Jusqu'au fond du gouffre, Stock. Fig 003 pozo Vicente Alegre (Picos de Europa, Asturias).........309 m C'est le premier puits de la sima del Trave. Découvert en fin de camp en 1982 et descendu à - 160 par le Spéléo-Club de la Seine, le puits est exploré en 1983 ainsi que le réseau qui lui fait suite. Il porte le nom d'un spéléologue décédé en plongée. Paliers en haut et près du fond. Bibliographie : voir à sima del Trave (Espagne). pozu Tras la Jayada (Picos de Europa, Asturias).........306 m S'ouvre dans le Massif de Corniôn, on y accède à partir du lac de la Freira en suivant le sentier de Ario. Découvert en 1980 par la Secciôn de Investigaciones Espeleologicas del Centro Excursio-nista «Aguila» (Barcelona). Le puits de 306 m a des continuations insignifiantes (-313). On peut éviter le palier de - 125, ce qui donne une verticale absolue de 306 m. Bibliographie : Puch (C), 1981, El Topo Loco, n° 3/5, p. 40. pozo Juhue (Arredondo, Santander)...................302 m L'orifice étroit (0,40 x 0,80) du gouffre est repéré en avril 1966 par G. Juhué. En août de la même année, le S.C. Dijon descend au treuil le puits de 302 m qui lui fait suite et donne accès au vaste réseau qui communique avec la cueva Coventosa à 815 m plus bas. Un palier à - 193. Bibliographie : voir à sistema Cueto - Coventosa (Espagne).

FRANCE puits des Pirates (Mendive, Pyrénées-Atlantiques).......328 m C'est le grand puits intérieur du gouffre d'Aphanize dans le massif des Arbailles, qui s'ouvre non loin du col du même nom, une dizaine de mètres au sud d'une route desservant le massif. Après l'ouverture d'une doline par la pluie, le Spéléo-Club de Pau parvient, en 1971, à la cote -155 en haut d'un puits immense qui ne sera descendu qu'en septembre 1972 par P. Courbon, J.-P. Combredet et R. Gomez. Premier grand puits européen descendu aux jumars, il comporte une verticale absolue de 328 m. Seule une niche située à un mètre de la corde permet de couper le puits en deux tronçons de 90 et 238 m. Bibliographie : voir à Aphanize (France). Fig 004 Pot II (Saint-Andéol, Isère)...........................302 m Cet abîme s'ouvre dans la commune de St-Andéol (Isère, France), dans l'immense lapiaz des Erges, sur le plateau du Ver-cors. Découvert le 10 juillet 1969, par l'Association Spéléologi-que du Vercors, il était descendu jusqu'au fond, seulement trois jours plus tard. La pierraille l'obstrue sans espoir. Sa profondeur a été ramenée de 337 à 319 m. En outre, le gouffre est constitué d'un puits de 17 m qui s'ouvre par une petite lucarne sur un puits de 302m coupé de deux petits paliers (-80, -214). Première exploration au treuil. Bibliographie: Spelunca, 1969, n° 1, pp. 52-53. Lismonde(B.), Frachet (J.-M.), Grottes et Scialets du Vercors, 1.1, 1978, pp. 92-94. Touya de Liet (Accous, Pyrénées-Atlantiques)...........302 m Le puits terminal de ce gouffre est profond de 302 m, il est fractionné par de nombreux paliers et le plus grand à-pic y mesure 129 m. Il a été descendu pour la première fois en 1974 (exploration aux jumars). Bibliographie : voir à Touya de Liet (France). GRÈCE Provatina (Pindhos Oros, loaninna)....................392 m (Voir à Grèce). En 1976, une équipe française confirme la cote des premiers explorateurs (392 m). En 1977, une équipe américaine trouve 376 m mettant en doute l'unicité du puits. En 1979, les Suisses R. Wenger et Ph. Rouiller dressent une topographie précise du gouffre qui confirme les cotes anglaises : 389 m au lieu de 392 m pour le puits formé par deux conduits orthogonaux qui se recoupent vers - 170. Bibliographie: Rickstone (C.) -1968, Provatina Abyss, Wessex Cave Club Journal, août 1968, 10 (118) p. 109. Sombardier (P.) et Poggia (F.) - Le grand puits de la Provatina, Spelunca, 1977, n° 4, pp. 159160. Mavro Skiadi (Lefka Ori, Kriti).........................342 m Le gouffre ouvre sa gueule béante à 2000 m d'altitude, sur les pentes du Mont Aghios Pneumani (Lefka Ori) en Crète. On y accède par un chemin muletier de 10 km partant du village de Melidoni. Signalé par le Cretois E. Platakis, l'orifice est reconnu en 1974 par des Italiens, puis exploré en 1975 par le GRES Paris VI. En 1976, l'équipe du Grespa VI renforcé par le G.S. le Havre complète l'exploration et relève une topographie plus précise. Le puits mesure 342 m avec un déplacement horizontal de 50 m. Deux paliers le coupent à - 131 m et surtout à - 234 m. Topographies: de J. Rodet, J. Quinqueton et R. Marion. Bibliographie: Michaud (B.) - Minotaure 75, Spelunca, 1976, n°4, pp. 155-158. Spéléo-Drack, n° 11, 1977. ITALIE abisso Enrico Revel (Alpi Apuane, Lucca, Toscana)......299 m Ce gouffre s'ouvre dans les Alpes Apuanes, non loin de Carrare, dans la même région que l'antro del Corchia, un kilomètre au nord de la crête joignant Pania Secca à Pania délia Croce. L'orifice est en

pente. On a 316 m de verticale à partir du côté le plus haut de l'orifice et 299 à partir du côté le plus bas. Exploré à l'échelle de corde, les 20 et 21 juillet 1931, par le Groupe Spéléologique Florentin, il est le premier puits de 300 m à avoir été descendu. Bien longtemps avant les explorations du puits Lépineux. Bibliographie : Noir (J.) ■ Mémoires du S.C. Paris, 1976 (2). Fig 005 Pozzo Mandini (Monte Tambura, Alpi Apuane, Toscana) ...310 m C'est le puits terminal de l'abisso Paolo Roversi découvert en 1977. Le pozzo Mandini s'ouvre à la cote - 445. Profond de 310 m et entrecoupé de nombreux paliers et fractionnements, il sera descendu en 1979. Bibliographie: voir à abisso Paolo Roversi (Italie). MEXIQUE pozo Verde (Ajalpa, Puebla)..........................380 m C'est le premier puits du sôtano d'Ocotempa (alt 1700 m) exploré en 1985 par l'expédition nationale belge organisée par le G.S.A.B. Coupé par un pont à - 40 et un palier à - 305. On peut descendre du pont sur une seule longueur (340 m). Bibliographie: Spéléo-Flash, n° 148, 1985. Fig 006 El Sôtano (Ayutla, Querétaro).........................364 m El Sôtano s'ouvre non loin de la petite ville d'Ayutla dans l'État de Querétaro. De cette petite ville, un sentier monte au Cerro de la Tinaja, descend au Rio de la Atreja, puis remonte sur le gouffre en passant par le ranch d'el Barro. Il y a environ 8 heures de marche d'Ayutla à el Barro et 3 heures de marche d'el Barro à «El Sôtano». Le gouffre fut exploré aux jumars les 28 et 29 janvier 1972, peu après sa découverte par le groupe texan de l'A.M.C.S. Son immense entrée en pente (150 m de dénivellation entre le point haut et le déversoir) et d'une section de 420 x 210 m s'ouvre au milieu d'une végétation luxuriante. La descente se fait par le côté qui est le plus accessible. Les Américains avaient annoncé une verticale absolue de 410 m. L'expédition française du Spéléo-Club des Causses (1980) ramène cette verticale à 364 m dont 310 m en plein vide, en utilisant le même point d'amarrage que les Américains. Il faut dire que la descente ne se fait pas à partir du point le plus haut de l'orifice, de plus la corde arrive sur les éboulis et non au point le plus bas du gouffre (-455 par rapport au point haut de l'orifice, chiffre non conteste). Le fond du puits mesure 100 m sur 200. Une galerie de 30 m s'y ouvre, où les Mexicains ont placé une image de la Vierge de la Guadalupe et un registre pour les explorateurs. Avec un volume de 16 millions de m3, cette cavité est la troisième parmi les plus vastes du globe. Bibliographie: A.M.C.S. Activities Newsletter, n° 9 (1979), p. 80, coupe, plan. Bulletin n° 3 (1980) du Spéléo-Club des Causses. Las Golondrinas (Aquisrriôn, S.L.P.)...................333 m Le gouffre entièrement entouré par la jungle s'ouvre par un orifice impressionnant de 50 m sur 65, dont le côté ouest est 35 m plus haut que le côté est. Le puits, en bouteille, s'évase petit à petit pour atteindre au fond la section phénoménale de 135 m sur 305. Ajoutant à la beauté du gouffre, des centaines de perroquets verts et des milliers d'hirondelles (golondrinas) y nichent. Pour rentrer dans le puits le soir, ces dernières plient leurs ailes et plongent à plus de 100 km/h avant de les rouvrir et d'atteindre leur nid. Les perroquets essayent de les imiter mais sans aucune grâce. L'endroit habituel de descente comporte une verticale absolue de 330 m, peut-être pas la plus spectaculaire, mais le plus impressionnante des verticales connues. En amarrant à l'endroit le plus haut de l'orifice,on obtient une verticale de 376 m, mais l'encombrement par la végétation rend cet itinéraire moins pratique. Repéré en 1957 par un groupe de montagnards français et mexicains, le gouffre fut exploré en 1967 par huit Américains de l'A.M.C.S., conduits par T.R. Evans. Contrairement aux Européens qui auraient employé un treuil, les Américains révolutionnent la technique d'exploration des puits: ils remontent aux nœuds de prussik une corde nylon de 13 mm, mettant en moyenne 2 h 30 pour gravir les 333 m de verticale. Avec un volume de 5 millions de m 3, cette cavité prend place parmi les plus importantes de la

planète. Bibliographie : voir à Sôtano de Las Golondrinas (Mexique). Fig 007 sôtano Tomasa Kiahua (Sierra de Zongolica, Veracruz) .. .330 m L'entrée du gouffre s'ouvre à 1380 m d'altitude, dans la Sierra Madré Orientale, non loin du village de San José Independencia, au fond d'une doline, entre deux pistes. Connu de longue date des villageois de la région, il fut descendu pour la première fois en 1981 par Ph. Ackerman et G. Rouillon. D'après la topographie fournie, ce puits ne comporte aucun palier. Bibliographie: Ackerman (P.), Rouillon (G.) - Sôtano Tomasa Kiahua : le voyage vertical, Grottes et Gouffres, 1983 (88) : 20-28. nita Xonga (Chilchotla, Oaxaca)......................310 m Cavité explorée en 1985 par des Australiens et se terminant sur un puits de 310 m.

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE Minye (Nakanaï Mountains, Nouvelle-Bretagne).........417 m Exploré par les expéditions françaises de 1978 et 1985, ce puits comporte de nombreux paliers et sa descente est rendue difficile par une abondante végétation. Son orifice en pente a une dénivellation de 100 m. Les profondeurs sont prises par rapport au point bas de cet orifice. Bibliographie: voir à Papouasie-Nouvelle-Guinée. Topographie: d'après le croquis d'exploration fourni par Pat Génuite. Fig 008 Nare (Nakanaï Mountains, Nouvelle-Bretagne)..........310 m Descendu en 1980 par l'expédition nationale française. Coupé par de nombreux paliers. Pour les besoins d'un film, une verticale absolue de 230 m a été descendue. Bibliographie : voir à PapouasieNouvelle-Guinée. Topographie: d'après Spelunca, 1981, supp. au n° 3. _ . VENEZUELA Fig 009 sima Aonda (Auyantepuy, Bolivar).....................350 m Explorée en janvier 1983 par la Sociedad Venezolana de Espeleolôgia transportée par hélicoptère jusqu'à son orifice. Son orifice de 320 m sur 80 s'ouvre en bordure de la Meseta d'Auyantepuy dans le «monde perdu», non loin de la frontière brésilienne. Ses parois sont verticales : 205 m à l'est, 350 m au centre. Avec un volume de 7 millions de m 3, cette cavité prend place parmi les plus vastes du monde. Bibliographie : voir à sima Aonda (Venezuela). Fig 010 sima mayorde Sarisarinama (Sarisarinama, Bolivar).....275 m Son orifice énorme (300 x 340 m) crève la Meseta de Sarisarinama située comme le gouffre précédent dans le «monde perdu». Son exploration enthousiasmante à l'époque s'est faite en 1974 et 1976. Ce puits est la «deuxième» cavité mondiale au point de vue volume avec 18 millions de m 3. Il mesure 275 m de profondeur, avec une verticale absolue de 230 m, mais la voie de descente choisie est coupée de nombreux paliers avec une verticale maximale de 70 m. Il a été remonté en escalade. Bibliographie : Bellard-Pietri (E. de) -1974, Exploration préliminaire du plateau de Sarisarinama, Spelunca, n° 4, pp. 99-101. Urbani (F.) - 1978, Les karsts gréseux du Venezuela, Spelunca, n° 1, pp. 24-28. Voir à sima mayor de Sarisarinama (Venezuela).

II. AFRIQUE AFRIQUE DU SUD SOUTH AFRICA/SUID-AFRIKA Fig 011 Les zones karstiques les plus propices à la spéléologie sont situées dans les provinces du Cap au sud et du Transvaal au nord. Au regard des standards internationaux, les cavités sud-africaines, formées pour la plupart dans les dolomies et cherts du Protérozoïque ancien, sont de dimensions modestes. Par contre, plus remarquables sont les cavités creusées dans les quart-zites et les diabases (quatorze dépassent les 200 m de développement, provinces du Transvaal et du Cap essentiellement). Fondée en 1955, la South African Speleological Association, divisée en sections correspondant aux provinces, y est active : elle a exploré 58% des cavités recensées ci-dessous, le reste étant le fait de non-spéléologues dans le passé. Ainsi, en 1870, Van Zyl, un paysan, est le premier explorateur connu de Cango Cave, célèbre grotte touristique contenant la plus grande salle souterraine du pays : Amphithéâtre, 220 x 35 x 35 m. Notons que l'exploitation des mines d'or a abaissé la nappe hydrokarstique de Westdriefontein, permettant une exploration plus profonde de la cavité. DENIVELLATIONS : 1. Westdriefontein (Far West Rand, Carletonville, Western Transvaal) ......................-183 m Alt. 1618 m. En 1975 (Proc. VIIe Int. Congr. Spel., Sheffield, 1977, coupe schém.). 2. Wolkberg (Pietersburg, Northern Transvaal).....- 152 m Alt 1484 m (Karst es Barlang, 1976, l-ll, coupe). 3. Chaos Cave (Carletonville, Western Transvaal....-112m 4 Wondergat (Western Transvaal)..........- 104 m 5. Abyss (Northern Transvaal)............-96 m 6. Bathole (Northern Transvaal)...........- 95 m Contient une verticale de 92 m. 7. Nico's II Cave (Western Transvaal).........- 95 m Fig 012 DÉVELOPPEMENTS : 1. APOCALYPSE POTHOLE ou BOBBEJAANSGAT (Carletonville, Western Transvaal................11685 m Ce gouffre-labyrinthe s'ouvre à proximité de la ville de Carletonville, dans le Far West Rand. Son puits d'entrée est connu de longue date, sous le nom de Bobbejaansgat, et a été descendu dans les années 60 par son propriétaire, W.H.E. Kinnear qui, pour ce faire, utilisait un bidon d'essence relié à un tracteur. A lui seul, il reconnaît l'«Old World». De février à décembre 1973, la S.A.S.A., section du Transvaal, réexplore l'Old World et topographie 3000 m environ de conduits. En mars 1974 est découvert le passage-clé, «Stromatolite passage», menant au «New World» qui est entièrement exploré à la fin de l'année. En 1975, dans les deux parties du gouffre, des prolongements sont découverts portant le développement à 10850 m. En 1982, la découverte d'autres prolongements lui donne un développement total de 11 685 m. La profondeur atteint 85 m. Le gouffre s'est formé dans les dolomies et cherts du Protérozoïque ancien (groupe de Lomagundi, sous-groupe de Malmani) et son creusement est de type phréatique. La cavité est sèche et aucun plan d'eau n'a été atteint. Topographie: fournie par Jacques Martini. Relevés de la S.A.S.A. (Transvaal) 1973-1975. Bibliographie: Martini (J.), Kavalieris (I.), Verhulsel (J.). Apocalypse Pothole, SASA Bull., 1975, pp. 4-9, plan h.t. 2. Wonderfontein (Carjetonville, Western Transvaal)...9420 m Connu en 1840, exploré à 80% en 1955, compléments jusqu'en 1978 (Kent et al., in Geol. Surv. South AU. Annals, 1976, 11). 3. Crystal Cave (Carletonville, Western Transvaal)....7860 m Explorée à partir de 1971. 4. Westdriefontein (Carletonville, Western Transvaal). . .5785 m Exploré de 1955 à 1978 (SASA Bull., 1979-

1980, plan). 5. Cango Cave (Oudtshoorn, Cape)..........5275 m Prolongements découverts à partir de 1976 par la SASA (Le Cap). 6. Thabazimbi (Thabazimbi, Northern Transvaal)....4 480 m Exploré de 1959 à 1979 (SASA Bull., 1979-1980, plan). 7. Chaos Cave (Carletonville, Western Transvaal)....4125 m Explorée à partir de 1975. 8. Boons Cave (Carletonville, Western Transvaal)....3350 m (Geol. Surv. South Air. Annals, 12, plan). 9. NH3 Cave (Western Transvaal)...........3060 m Explorée à partir de 1978. 10. Nico's II Cave (Western Transvaal).........2900 m 11. Stroomwater Cave (Vallée de Cango, Cape).....2325 m 12. Efflux Cave (Vallée de Cango, Cape)........2280 m 13. Sterkfontein (Western Transvaal).........2210 m 14. Jock's Cave (Eastern Transvaal)..........1 935 m 15. Sudwala Cave (Eastern Transvaal).........1 800 m 16. New Cave (Western Transvaal)..........1 750 m 17. Echo Cave (Eastern Transvaal)..........1 720 m 18. Mogoto Cave (Northern Transvaal).........1615 m Grotte de quartzite et diabase. 19. Van Rooy Cave (Western Transvaal)........1 585 m 20. Empire Cave (Western Transvaal).........1 550 m ALGÉRIE DJEZÂIR Fig 013 L'Algérie du Nord est parsemée de nombreux petits massifs calcaires karstifiables, bien répartis de l'est à l'ouest du pays. Le plus important et le plus spectaculaire d'entre eux est le massif du Djurdjura qui dresse ses crêtes alpestres (2321 m) au cœur de la Grande Kabylie. Les Romains semblent avoir laissé des traces dans lés quelques grottes qu'ils visitèrent. En 1867, le capitaine Rivière descend à -100 m environ dans rhar el Djemaa, près de Guelma (Constantine). Il faut ensuite attendre les années 1910 pour voir les biologues Peyerimhoff, Jeannel et Racovitza visiter les grottes du pays. Vers 1935 est fondé le Spéléo-Club d'Alger et Dollfus organise des explorations dans la région de Tlemcen. A partir de 1937, avec la création d'un organisme de recherches souterraines par le service de l'hydraulique, commence une série d'explorations systématiques dirigées par Jean Birebent (1903-1970). La plus belle de ces explorations sera celle de l'anou Boussouil (1937-1947) où la cote -495 m est atteinte. La guerre d'indépendance (1954-1962) arrête toutes les activités spéléologiques. Depuis 1963, P. Courbon, puis différents coopérants français et belges, Y. Quinif et B. Collignon en particulier, reprennent les explorations, renforcés à partir de 1975 par la venue estivale de clubs français de plus en plus nombreux. Les résultats les plus remarquables sont les continuations trouvées à l'anou Boussouil et à la Tafna souterraine (rhar Bou Ma'za) et, surtout, l'exploration d'anou Ifflis, plus profond gouffre du continent africain à ce jour. À partir de 1980, il faut noter la participation de plus en plus active des Algériens à l'exploration des cavités de leur pays, avec en particulier la création d'un club à Bejaia. DENIVELLATIONS: 1. ANOU IFFLIS (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) - 1007 m L'anou Ifflis qui est à ce jour le plus profond gouffre de l'Afrique, s'ouvre à 2160 m d'altitude, au nord de la route Bouira-Tizi Ouzou, sur la commune de Tikjda (wilaya de Bouira). L'étroit orifice d'entrée est au pied de la falaise sommitale de la crête du Ras Timedouine, à quelque 3 km au nord-est de Tikjda (coordonnées : x 630,3; y 353,1 ; carte 1/50000e Tazmalt). L'exploration du gouffre commence en 1980 où l'Association Spéléologique de Montreuil, après une rapide désobstruction, parvient à -87 m. En 1981, l'exploration est arrêtée à -300 m devant un rétrécissement de la cavité. Elle est reprise en 1983 : en deux expéditions menées par les groupes Li

Darboun, Ragaïe et le Comité Spéléologique de l'Ile-de-France (Pâques et été), un siphon est atteint à la cote -975 m. En 1975, l'E.C. Gracia de Barcelone franchit le siphon tari par une longue sécheresse et est arrêté par un puits à - 1007 m. La cavité doit son nom (gouffre du Léopard) aux vermicula-tions argileuses en formes de taches de léopard qui tapissent les parois de - 200 m à - 530 m de profondeur. À partir de -200 m, le gouffre reçoit des apports d'eau qui vont alimenter un ruisseau à la cote -920 m (10 Ils environ durant l'étiage estival). L'émergence supposée est ansor Arbaï-loune, située au nord-ouest du gouffre, à 950 m d'altitude. Topographie: extraite de Spelunca, 1984 (15). Bibliographie: Collignon (B.), Maire (R.) - Le massif du Djurdjura. Eléments de synthèse sur l'hydrogéologie et la spéléologie. Spelunca, 1984 (15) : 25-28. Rodriguez (M.) - Explorations Djurdjura 2000, août 1983. Expédition du COSIF, Spelunca, 1984 (15) : 2934. Fage (L.-H.) - Explorations de Couscous 83. Anou Ifflis, - 975 m, Spelunca, 1984 (15) : 35-38. 2. ANOU BOUSSOUIL (Terga m'ta Roumi, m. Djurdjura, Bouira).....................- 805 m L'anou Boussouil s'ouvre à 1700 m d'altitude, au fond d'une cuvette assez vaste, sur le flanc nord de la Terga m'ta Roumi, à 200 m au sud de la route Bouira-Tizi Ouzou, entre Tikjda et le col de Tizi n'Kouilal, wilaya de Bouira (coord. x 633,85; y 353,13; carte 1/50000e Tazmalt. Connu depuis fort longtemps, le gouffre n'est exploré qu'à partir de 1933 : les alpinistes M. Fourastier et A. Belin descendent à -68 m, s'arrêtant au sommet du second puits. Belin et la Société Spéléologique de France reprennent l'exploration et atteignent successivement - 153 m (1938) et - 194 m (1939). En 1941, les expéditions sont conduites par Belin et le Club Alpin Français d'Alger; les cotes -330m environ en 1941, -420m environ en 1946 et -495 m en 1947 sont atteintes. Le terminus de 1947 (siphon) a été successivement coté -539 m, -520 m, -515 m et -476 m ! En 1980, B, Collignon, Delail et Menault découvrent un passage au-dessus du siphon et explorent le réseau actif jusqu'à -780 m, puis, avec l'aide de l'Association Sportive et Culturelle de Bejaia et le Groupe Spéléologique de l'INSA de Toulouse, 805 m où se présente un nouveau siphon. Des galeries fossiles sont explorées en 1981 et 1982 portant le développement à 3200 m. La résurgence de la cavité est localisée à Tala el Hammam Boudrar (alt 740 m, à 8 km à vol d'oiseau, coloration du 8 avril 1948'par Birebent). Le gouffre est constamment actif: il reçoit les eaux de pluieet de fonte des neiges qui sont collectées par la doline d'entrée. Topographie: d'après GS INSA (1980-1982), transmise par B. Collignon. Bibliographie: Birebent (J.) - Explorations souterraines en Algérie. Campagne 1946-1947, Annales de Spél., 1948, III (23): 49-144. Collignon (B.) - Explorations spéléologiques dans le Djurdjura, Spelunca, 1981 (3) : 35-40. 3. anou Achra Lemoun (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 323 m Alt 2160 m. Exploré en 1980 (AS Montreuil) et 1983 (COSIF) (Spelunca, 1984 (15) coupe). 4. anou Bou Hadjar (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 273 m Alt 2160 m. Trois entrées, exploré de 1977 à 1983 (AS Montreuil, COSIF, SC Rosny) (Spéléologie algérienne, 1982-1983, coupe). 5. anou Inker Temdat (Azerou Thaltatt, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 255 m Alt 1710 m. Siphon atteint en 1942 (Belin, Marichal). Cote portée à - 255 par Quinif en 1974. 6. rhar Dar el Beida (djebel taya, Guelma).......- 215 m Alt 1020 m. En 1953 par Birebent (- 195 m) et 1971 par P. Cour-bon (Subterra, 1976 (67)' coupe). 7. anou Timedouine (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 205 m Alt 2150 m. Eh 1973 par une expédition belge. Verticale de 190 m. 8. takouatz Guerrissene (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ....................( + 65, -123) 188 m Alt 2000 m. Exploré en 1933 (Belin et al., ), prolongé en 1977 (SC Rosny, - 123) et 1982 (Goergler, Shebbab, +65). 9. anou Akouker (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) -173m Alt 22Ï0 m. En 1977 par le SC Rosny (Spéléologie algérienne, 1982-1983, coupe). 10. anou MachouftchManguebetch (Terga m'ta Roumi, m. Djurdjura, Bouira)...................- 162 m Alt 1780 m. En 1974 par une expédition franco-belge (Spelunca, 1976 (1) coupe).

11. anou Heizer (djebel Heizer, Djurdjura).......- 156 m En 1985, par le SC Lodève. 12. ifri Smedane (Azerou Thaltatt, m. Djurdjura, Tizi Ouzou) .........................+142 m Alt 940 m. En 1938 par le C.A.F. 13. bir Sidi Safiane (djebel Sidi Safiane, m. Traras, Beni-Saf) ........................-138 m En 1982 par Courbon et Petitbon. 14. bir Tichtiouine 1 (djebel Tichtiouine, m. de Tlemcen, Tlemcen) . .:.......................-135m Alt 1150 m. En 1953 par Larat et 1980 par le SC Tulle (SC Infos, 1981 (7) coupe). 15. rhar Es Skhoun (Azerou El Kebir-, m. Bibans, Bordj Bou Arreridj)................( + 10, -122) 132 m Alt 630 m. Grotte thermale difficile explorée de 1977 à 1982. 16. rhar el Djemaa (djebel Taya, Guelma).......- 129 m Alt 800 m. Explorée en 1941 par Barone et les Eclaireurs de France (Subterra, 1976 (67) coupe). 17. rhar Tintoun (djebel Brek, m. Babors, Setif).....- 120 m Alt 130 m. Vers 1947 par J. Birebent. 18. rhar Sidi Amar (grand pic de l'Ouarsenis, El Asnam) . - 120 m Alt 1700 m. En 1964 par P. Courbon (Spelunca, 1965 (3) coupe). DEVELOPPEMENTS : 1. RHAR BOUMA'ZA (Terni, m. de Tlemcen, Tlemcen).. 18400 m Plus connue sous le nom de rivière souterraine de la Tafna, la cavité s'ouvre dans les dolomies et calcaires du plateau de Terni (Kimméridgien supérieur) (commune de Sebdou; x 132,9; y 163,42; alt 1110 m; carte 1/50000 Terni). Elle est à 500 m de aïn Taga, au lieu dit El rhar, à 800 m au S-0 de la maison forestière de Merchiche. L'entrée visible de loin est connue de toujours. Les premières explorations sont dues à Henry en 1933, puis Dollfus, Dupuy, Henry et Soupault jusqu'en 1936. En août et septembre 1947, Jean Birebent avec M. Philibert, Camous et Trabut, topographie la cavité sur 3887 m, peu avant le siphon terminal. Celui-ci est franchi en 1982 par Collignon, Petitbon, Pablo et Benoit qui portent en 1984 le développement à 14600 m, puis à 18400 m en 1985 au prix d'un camp souterrain de sept jours regroupant des spéléologues du S.C. Orsay Faculté et du C.A.F. Roanne. Topographie : d'après les levés de P. Benoit, B. Collignon et B. Pablo. Bibliographie : Birebent (J.) - Explorations en Algérie. Campagne 1946-1947, Ann. Spél., 1948 III (2-3) : 49-144, topo h.t. Spéléologie algérienne, 1982-1983, plan partiel. Fig 014 2. kef et Kaous (Honaine, m. Traras, Tlemcen).....4070 m Exploré en 1953 (Larat) et Collignon (1984) (Spelunca Mémoires, 1983 (13) plan). 3. anou Boussouil (Terga m'ta Roumi, m. Djurdjura, Bouira) .........................3200 m 4. rhar et Kahal (djebel Sidi Blal, m. de Tlemcen, Tlemcen) 2190 m Explorée par Birebent (1948), prolongée par Collignon et al., en 1982. 5. rhar Amalou (Azerou es Srhir, Bibans, Bordj Bou Arreridj) .........................2000 m En 1980 et 1981 par Collignon et Goergler (Karstologia, 1983(2) plan). 6. ain Berd Zaa El Kbira (djebel Bouchouk, m. de Tlemcen, Tlemcen) .......................1805 m Explorée par les indigènes, topographiée par Collignon et Pablo en 1981. 7. rhar es Skhoun (Azerou el Kbir, Bibans, Bordj Bou Arreridj) .........................1750 m (Karstologia, 1983 (2) plan). 8. anou Ifflis (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) .. 1 600 m (Spéléologie algérienne, 1982-1983, plan). 9. rhar Medjraba (Azerou el Kbir, Bibans, Bordj Bou Arreridj) .........................1 500 m Topographiée de 1973 à 1975 par Coiffait et Quinif (Karstologia, 1983 (2) plan). 10. «source n° 4 de» Misserghin (Misserghin, Oran)...1 200 m Topographiée en 1951 et 1963 par Larat. 11. rhar el Djemaa (djebel Taya, Guelma).......1100 m 12. rhar Bou Akouss (djebel Doukane, plateau de Cheria, Tebessa).....................1 050 m Explorée en 1946 (Trelaùn) et de 1978 à 1980 (Coiffait, Quinif et al., Spelunca, 1980 (3) plan). BOTSWANA Politiquement indépendant, le Botswana a été partiellement reconnu par les spéléologues

d'Afrique du Sud (région de Ngami-land en 1972-1974 notamment). Une grotte, Drotsky, est à ce jour la seule cavité connue ayant un développement supérieur au kilomètre (1200 m exactement). Elle a été explorée dans les années 30. CONGO Lorsqu'il était colonie française, le Congo a reçu, à partir de 1946 la visite de biospéléologues français. En 1984, le S.C. d'AIbi y réalise quelques explorations nouvelles. DÉVELOPPEMENTS : 1. grotte de KilaNtari (Mouyondzi)........1500 m env. Par le S.C.A. Connue auparavant grâce à une salle de 400 x 50 x 30 m. 2. grotte de Meya-Nzouari (Bangou)..........988 m En 1961 par J.-P. Adam et R. Caron et 1963 par F. Vincent (Ann. Spél., 1966(3): 717, plan). ETHIOPIE ITYOPIYA Bien qu'essentiellement volcanique, l'Ethiopie possède des roches sédimentaires dans lesquelles ont pu se former quelques cavités : régions de Mekele (Tigre), Harrar, Fantale, Shalla et Baie essentiellement. Si on ne tient pas compte des missions biospéléologiques (F. de Zeltner, 1901 ; T. Monod 1971, par exemple), c'est en 1972 qu'a eu lieu l'unique expédition spéléologique étrangère en Ethiopie (British Speleological Expédition to Ethiopia). En 1976, l'Université d'Addis Abeba révèle les gouffres les plus importants. Depuis cette date, en raison des problèmes politiques, des difficultés d'accès (beaucoup de grottes religieuses sont interdites aux étrangers), notre connaissance des grottes éthiopiennes n'a pas progresse. C'est pourquoi les Transactions of the Cave Research Group of Great Britain, 1973,15 (3) restent à ce jour la seule publication de référence. DÉNIVELLATIONS : 1. enkoftu Mohu (Bedenno).............- 192 m En 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba. 2. enkoftu D/deesa.................- 80 m En 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba. 3. enkoftu Hade Kure (Bedenno)...........- 66 m En 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba. 4. Tula kiliwisa n° 1 (Tula, Harrar)...........- 64 m Exploré en 1971 par Bill Morton et al., (op. cit., coupe). ETHIOPIE ITYOPIYA Bien qu'essentiellement volcanique, l'Ethiopie possède des roches sédimentaires dans lesquelles ont pu se former quelques cavités : régions de Mekele (Tigre), Harrar, Fantale, Shalla et Baie essentiellement. Si on ne tient pas compte des missions biospéléologiques (F. de Zeltner, 1901 ; T. Monod 1971, par exemple), c'est en 1972 qu'a eu lieu l'unique expédition spéléologique étrangère en Ethiopie (British Speleological Expédition to Ethio-pia). En 1976, l'Université d'Addis Abeba révèle les gouffres les plus importants. Depuis cette date, en raison des problèmes politiques, des difficultés d'accès (beaucoup de grottes religieuses sont interdites aux étrangers), notre connaissance des grottes éthiopiennes n'a pas progressé. C'est pourquoi les Transactions of the Cave Research Group of Great Britain, 1973,15 (3) restent à ce jour la seule publication de référence. DÉNIVELLATIONS : 1. enkoftu Mohu (Bedenno).............- 192 m En 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba. 2. enkoftu Dideesa.................- 80 m

En 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba. 3. enkoftu Hade Kure (Bedenno)...........- 66 m En 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba. 4. Tula kiliwisa n° 1 (Tula, Harrar)...........- 64 m Exploré en 1971 par Bill Morton et al., (op. cit., coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. SOF OMAR HOLUCA (Baie)...........15100 m Cette célèbre cavité (6°55'N et 40°45'E) est un site touristique visité de longue date. Elle est située près du petit village de Sof Omar. C'est une percée hydrogéologique de la rivière Web se pre-dant à Ayiew maco (alt 1 345 m) et résurgeant 1 200 m plus loin (alt 1 330 m). Vers la résurgence, s'est formé un labyrinthe donnant au système un total de 42 entrées et un développement de 15100 m. La première visite connue est celle d'Arthur Donaldson-Smith en 1897, suivi par des Italiens en 1913 et 1938. La première traversée est effectuée par Eric Robson, Chris Clapham (Anglais) et Kabir Ahmed en 1966 : ils topographient en huit jours 8000 m de passage. Au printemps de 1972, la BSEE porte le développement topographie à 15100 m. Topographie: d'après le plan de la BSEE publié dans Trans. C.R.G. of G.-B., 1973, 15(3). 2. Nur Mohaned holuca (Goro, Baie).........2500 m Alt 2600 m env. En 1972 par la BSSE (op. cit., plan). 3. Zayei neati (Mekele, Tigre).............330 m Topographie en 1962 par Dave Causer (op. cit., plan). GABON Les informations ci-jointes reposent essentiellement sur mes explorations personnelles et sur quelques renseignements récoltés çà et là. Elles donnent une image assez fidèle de la situation actuelle des explorations spéléologiques au Gabon. Il faut signaler que ces recherches sont peu développées en raison des difficultés d'accès dans certaines zones. Pourtant le potentiel karstique existe et il est fort possible que l'on trouvera dans le futur des cavités bien plus importantes que celles mentionnées ici. Les grottes de la région de Lastoursville sont creusées dans des terrains sédimentaires nonmétamorphisés parmi les plus vieux du monde (dépôt entre 2 et 2,3 milliards d'années). Elles restent toujours limitées à la tranche de roches carbonatées dans lesquelles elles sont creusées, banc horizontal de dolomies d'une quarantaine de mètres de puissance interstratifié dans des roches non solubles. Les plus fortes dénivelées (30 m env.) sont atteintes dans les grottes de Kessipougou, Lastoursville et Paouen n° 1. Le Gabon possède des cavités creusées dans le jaspe (région de Franceville), dans les grès (monts Ngagui et Mouba, France-ville) et dans les oxydes et hydroxydes de fer (gisements de Belinga, au NE du pays): grotte du Faucon avec une salle de 10 m sur 10 ! Gérard Delorme DÉVELOPPEMENTS : 1. grotte de Kessipougou (Lastoursville, Ogooue-Lolo).. 1552 m Alt 470 m env., dolomies du Francevillien. Percée hydrologique entièrement pénétrable de 1200 m explorée en 1976-1978 par G. Delorme (Spelunca, 1979 (4) plan). Développement estimé à 2000 m. 2. grotte de Lastoursville (Lastoursville, Ogooue-Lolo).. 1352 m Alt 400 m env. Percée de 1000 m, explorée en 1976-1978 par G. Delorme. Développement estimé a 1440 m (Spelunca, 1979 (4) plan). 3. grotte de Bongolo (Lebamba, Ndende, Ngounie)...1150 m Ann. Spél., 1952 (2) plan. 4. grotte de Paouen n" 1 (Lastoursville, Ogooue-Lolo)...750 m Alt 340 m env. Percée hydrogéologique explorée en 1976-1978 par G. Delorme (Spelunca, 1979 (4) plan). Possède une salle de 170 x 60 m. 5. grotte de la rivière Ibembe (Lastoursville, Ogooue-Lolo).641 m Alt 360 m env. Percée explorée en 19761978 par G. Delorme (Spelunca, 1979 (4) plan). Développement estimé à 940 m. GUINÉE

À l'ouest du pays, en Moyenne Guinée, à la retombée occidentale du massif du Fouta-Djalon, où prennent naissance les principaux fleuves de l'Afrique de l'ouest, Sénégal, Gambie, Kroubal, des spéléologues chambériens, J.-L. Fantoli, R. Durand, reconnaissent en 1983 quelques cavités. C'est dans les hautes vallées et les régions tabulaires proches des villages de Kindia, Mamou et Labé que se trouvent de curieuses cavernes, localement dénommées fomé. Elles ont la particularité de se développer dans des roches volcaniques telles que les dolérites, les gabbro-dunites, les conglomérats ou les grès. Ces grottes sont des lieux étranges et sauvages où demeurent de considérables et d'extraordinaires colonies de chauvessouris. Jean-Louis Fantoli. DÉVELOPPEMENTS : 1. fomé Tiouki nord (Gora Yamba, Labé.........400 m 2. grotte de la Plantation (Sougéta, Kindia).......400 m 3. Touké fomé (Seguaya, Kindia).-...........300 m 4. grotte de Nianka (Allya, Kindia)...........220 m 5. fomé Tiouki est (Gora Yamba, Labé).........220 m 6. fomé Bougohey (Sabou, Mamou)..........200 m 7. fomé Goubambaya (Goubambaya, Malou).......150 m 8. fomé MiliBili (Goubambaya, Mamou)........120 m 9. grotte de Kombétidé (Seguaya, Kindia)........105 m 10. fomé Frillé (Sougéta, Kindia)............100 m Fig 015 KENYA Les seules grottes connues au Kenya jusqu'à ce jour sont volcaniques et font l'objet des recherches du Cave Exploration Group of East Africa, créé en 1964 et qui édite un bulletin périodique, récemment rebaptisé Speleophant. Leviathani Cave comprend plusieurs segments ayant une dénivellation totale de 465 m, dont 408 pour le segment «Upper Leviathani cave» (Newsletter of C.E.G. of East Africa, 1978 (2), coupe schématique). Faute d'avoir pu consulter toutes les publications du C.E.G., la liste ci-après doit être considérée comme lacunaire. DÉVELOPPEMENTS : 1. Leviathani Cave (mts Chyulu, Kibwezi).......11152 m Alt 1600 m. Compte onze entrées. Découverte en 1975, la cavité est explorée en 1976. Le plus long segment mesure 9152 m (Speleophant, 1982, 6). 2. Mathaioni Cave (mts Chyulu, Kiboko)........1700 m Ou Mathaione lava tunnel. Grotte touristique qui a été explorée en 1966-1967. 3. Kimikia Cave (mts Chyulu, Kibwezi).........1500 m Explorée en 1965. 4. Cave 12 MtSuswa................542 m (Bull, C.E.G. of E.A., 1972 (3) plan). 5. Kangundo Cave (Kangundo, Machakos).......228 m (NI of C.E.G. of E.A., 1965 (3) plan). LIBYE LÏBIYA Plusieurs campagnes spéléologiques (Circolo Speleologico Romano, 1959-1960, entre Banghazï et Al-Baydâ', Cyrénaïque; Comex et Société des Eaux de Marseille, près de Banghazï; équipe hongroise menée par Attila Kôsa, 1979-1981, karst du gypse de Bir al Ghanam, Tripolitaine) ont permis de mieux cerner le potentiel des surfaces calcaires libyennes. Les conditions climatiques, défavorables à la karstification, ont cependant autorisé la formation de cavités remarquables. Peu de Libyens semblent intéressés par la spéléologie et la seule publication consacrée à la Libye est l'excellent rapport d'Attila Kôsa, Bir al Ghanam karst study project (1981) auquel nous devons beaucoup. DÉNIVELLATIONS :

1. Bukarma (Banghazï, Cyrénaïque).........- 101 m Alt 25 m. 78 m sont noyés. En 1975 par COMEX et S.E.M. 2. Abraq (Abraq, Cyrénaïque).............- 92 m En 1983 par A. Kôsa et Csernavôlgyi. 3. aïn Mizraq (Nasmah, Tripolitaine)..........-86 m Alt 200 m env. Descendu vers 1936 (Kôsa, (op. cit., coupe). 4. «puits aux jumars» (Banghâzï, Cyrénaïque)......- 85 m En 1977 par COMEX et S.E.M. Compte 60 m noyés. 5. «gouffre sans nom» (Jebel Akhdar, BanghâzT, Cyrénaïque) .........................- 75 m En 1959 par C.S.R. (Notiziario C.S.R., 1969 (18-19) coupe). 6. Muntaqa Aqaranta (al Marj, Cyrénaïque).......- 60 m En 1983 par A. Kôsa et Csernavôlgyi. Profondeur estimée à 100 m. 7. haua el Labrag (Labrag, Cyrénaïque)........- 53 m En 1959 par C.S.R. (Not. C.S.R., 1969 (18-19) coupe. 8. Umm al Masabih................+ 52,5 m DÉVELOPPEMENTS : 1. Umm al Masabih (Bir al Ghanam, Tripolitaine)....3593 m 12 entrées. Gypse. En 1981 (Kôsa, (op. cit., plan). 2. Bukarma-Habibi (Banghazï, Cyrénaïque).......2256 m Appartient au système d'aïn Zayana. En 1976 et 1977 par COMEX et S.E.M. Compte 1454 m noyés. Plan inédit. 3. Mirisi (Banghazï, Cyrénaïque)...........2117 m En 1976 par COMEX et S.E.M. Totalement noyé. Appartient au système d'aïn Zayana. Plan inédit. 4. Abu an Niran n" 7 (Bir al Ghanam, Jefren, Tripolitaine). .858 m (Kôsa, (op. cit., plan). 5. aïn Debussia (Banghazï, Cyrénaïque).........847 m En partie noyé (1977, COMJX et S.E.M.) 6. «puits aux jumars» (Banghazï, Cyrénaïque)......830 m Appartient au système d'aïn Zayana (1977, COMEX et S.E.M.). 7. aïn Fasat (Bir al Ghanam, Tripolitaine)........618 m (Kôsa, (op. cit., plan). 8. Abu an Niran n" 3 (Bir al Ghanam, Jefren, Tripolitaine).365 m (Kôsa, (op. cit., plan). MADAGASCAR MADAGASIKARA Fig 016 Longtemps ignorée des spéléologues malgré un passé très lié à la France, Madagascar revient à la mode depuis 1981, date des premières expéditions étrangères réalisées dans ce pays depuis son indépendance. Les karsts malgaches sont tous situés le long de la côte ouest du nord au sud de l'île et représentent une superficie totale de 30000 km2, répartis en sept ensembles distincts. Sur le plan spé-léologique, les plus intéressants sont VAnkarana (150 km2) dans lequel ont été topographies plus de 100 km de galeries dont certaines parcourues par des rivières à crocodiles, le Mikoboka (2000 km2), d'accès très difficile, qui semble offrir le potentiel en profondeur le plus important, le Bemaraha (4 000 km2) actuellement peu exploré. Par contre, une reconnaissance effectuée sur le karst de Kelifely (9000 km 2) s'est avérée infructueuse. Le Mahafaly (9000 km2) apparaît comme étant un karst noyé à faible profondeur. Les explorations ont débuté lors de la présence française dès 1938. De nombreuses grottes ont cependant eu des explorateurs et utilisateurs indigènes. C'est durant les années 60 que J. de Saint-Ours a effectué la plus grande partie des reconnaissances de cette époque. Une synthèse par R. Decary et A. Kiener, in Annales de Spéléologie, 1970 : 409-440 et 1971 : 31-46, résume la spéléologie malgache d'avant l'Indépendance. Après le départ des Français, les seules explorations ont été le fait de J. Radofilao (Université d'Antsiranana) dans le massif de l'Ankarana. Quelques études de surface par les géographes de l'ERA 282 du C.N.R.SV(G. Rossi, J.-N. Salomon) synthétisées en 1981 par la thèse de G. Rossi fournirent la base des explorations actuelles qui permettent de lever peu à peu les interrogations que l'on pouvait se poser au sujet des karsts malgaches.

Eric Gilli. DÉNIVELLATIONS : 1. gouffre de Tolikisy (Fiherenana, Toliara)......- 160 m Exploré en 1966-1968 par J. Radofilao. 2. aven de Lavaboro (Mahafaly, Toliara)........-115m 3. aven de Manamby (Fiherenana, Toliara)......- 105 m 4. Andetobe (Ankarana, Ambilobe)..........- 105 m DÉVELOPPEMENTS : 1. AMBATOHARANANA (Ankarana, Ambilobe)....18100 m La grotte, qui a été appelée rivière souterraine de Mananjeba, est située dans le massif de l'Ankarana, à 10 km au nord d'Ambi-lobe et à 75 km environ au sud d'Antsiranana. Elle est traversée d'est en ouest par la rivière Mananjeba qui franchit ainsi, avant de se jeter dans le canal du Mozambique proche, une butte calcaire isolée, située au sud du massif. C'est une grotte-labyrinthe où l'on suit, sur 2700 m, dans des galeries de grande taille, la rivière qui est navigable en pirogue. Par quelques galeries fossiles, on accède à une énorme doline d'effondrement au cœur de la butte. Ambatoharanana s'est formée dans des calcaires récifaux du Jurassique moyen. Connue sur environ 6000 m par J. de Saint-Ours, la grotte est topographiée sur 2700 m en 1972 par l'Association Sportive de l'Université de Madagascar (A.S.U.M.). En 1974, Jean Radofilao, avec Philippe Andriambololona et Félix Raoelison, réalise une expédition orientée vers les embranchements du cours souterrain de la rivière. En trois semaines, une bonne partie d'entre eux est explorée et topographiée, apportant un développement de 18100 m. Topographie: d'après la synthèse de J. Radofilao parue dans Spelunca, 1984 (13). 2. Andrafiabe (Ankarana, Ambilobe).........12030 m Les explorations de J. de Saint-Ours (1961, 1963, D = 2800 m) sont poursuivies par l'A.S.U.M. (19641966, D = 9900 m; 1970-1971, D = 11 200 m) puis par J. Radofilao à partir de 1980. 3. Ambatoanjahana (Ankarana, Ambilobe)......10810 m Par l'expédition française de 1983. Navigation souterraine de 3700 m. 4. Antsatrabonko (Ankarana, Ambilobe).......10475 m Exploré par l'A.S.U.M. (1966-1970, D = 5760 m, puis par J. Radofilao et des coopérants français (19771978). 5. Anjohimilaintety (Ankarana, Ambilobe).......9005 m Par l'A.S.U.M. (1966-1972, D = 7500 m), puis J. Radofilao et les expéditions françaises (1980-1984). 6. Anjohiandranoboka (Andranoboka, Mahajanga)...5330. m Exploré en 1951-1952 par J. de Saint-Ours, Paulian et A. Ramahalimby (Ann. Spél., 1959 (3-4) plan). 7. AmpandriampanihyNord (Ankarana, Ambilobe)...4480 m En 1977-1978 par J. Radofilao et coopérants français. 8. Andetobe (Ankarana, Ambilobe)..........4260 m 9. «B» (Ankarana, Ambilobe).............4080 m Par Radofilao, 1978-1979. 10. Ambatomanjahana (Ankarana, Ambilobe).....3850 m 1971, A.S.U.M., puis 1982, expédition française. 11. Anjohin'ny Voamboana (Ankarana, Ambilobe)....3750 m 1971, A.S.U.M., puis 1982, expédition française. 12. «Y» (Ankarana, Ambilobe)............2560 m 13. Ambarabanja (Ankarana, Ambilobe)........2325 m En 1972 par l'A.S.U.M. 14. Anjohiantsatrabonko (Ankarana, Ambilobe).....2070 m 15. Anjohibefoka (Ankarana, Ambilobe)........1940 m En 1971, par l'A.S.U.M. 16. Analamisondrotra (Ankarana, Ambilobe)......1900 m (Madagascar, expéditions spéléologiques 81, rapport in Spéléologie, Nice, n° 115, plan). N.B. «B» et «Y» sont des noms provisoires.

MAROC MAGHREB Fig 017 Le Maroc a une superficie de 724734 km 2 dont 100000 environ sont constitués de calcaire, aussi est-ce un terrain de tout premier ordre pour la spéléologie. Les principaux ensembles sont situés dans trois domaines géologiques séparés eux-mêmes par d'importants accidents tectoniques : le domaine de l'AntiAtlas au sud du Maroc, d'âge précambrien, dont les reliefs atteignent 2 à 3000 m, s'étendant d'est en ouest; le domaine de l'Atlas, constituant une chaîne orientée SO-NE, d'âge calédonien, hercynien et alpin; le domaine rifin, au nord, d'âge alpin terminal. L'existence de cavités est connue depuis la nuit des temps : abris sous roche habités, utilisés comme grottes marabout, c'est-à-dire à des fins religieuses. Les véritables explorations commencent vers 1925 avec l'arrivée de Français audacieux. Le rhar bel Hordaïfa, au sud de Romani, est visité pour son guano. L'exploration de la grotte de Tasserakout, dans la région d'Oujda, à lieu en 1927. Norbert Casteret visite les grottes du Moyen Atlas au sud de Taza en 1934 : le Friouato dont il découvre l'entrée du réseau au fond du gouffre, le Chiker qu'il parcourt jusqu'au point bas. Le rhar Goran (Safi) est exploré pour la première fois en 1937. Le kef Aziza, à Tazzouguert (ouest d'Er Rachi-dia) est visité avant la seconde guerre mondiale. C'est en 1947 que commencent les explorations systématiques avec la création de la Société Spéléologique du Maroc et, par la suite, des Spéléo-Clubs de Rabat, Meknès, Fès, Oujda, Agadir et Casablanca. Un premier inventaire, édité en 1953, recense une soixantaine de gouffres et de grottes. Des découvertes de première importance sont réalisées, notamment le kef Toghobeït dans le Rif et la rivière souterraine du Wit Tamdoun, au nord-est d'Agadir. Des siphons sont plongés au Chiker et au Friouato. D'autres, comme l'aïn Melghfi dans le Moyen Atlas de Béni Mellal, la rivière de Chara au sud de Taza, l'ifri N'Taoui ou la grotte du Caïd au sud d'Azilal dans le Haut Atlas, sont visités et permettent une connaissance plus approfondie des réseaux spéléologiques. En 1981, paraît l’inventaire Spéléologique du Maroc, de J. Camus et C. Lamouroux : il décrit 543 cavités et devient la référence essentielle pour ceux prévoyant une expédition au Maroc. Camille Lamouroux. DÉNIVELLATIONS : 1.KEFTOGHOBEÏT(Rif, BabTaza, Chaouene).....- 713 m Le kef Toghobeït s'ouvre à l'extrémité ouest du Rif, non loin de la pittoresque ville de Chaouene. Il faut passer par le village de BabTaza où l'on prend une piste forestière en direction du djebel Laacheb. A 8 km de Bab Taza, on arrive dans une vaste dépression où se trouvent une source et de grandes bâtisses servant d'abri aux bergers. C'est peu après cette dépression que part le sentier du Toghobeït qu'on atteint en une demi-heure de marche. Le gouffre s'ouvre à l'altitude de 1700 m. Carte 1/50000e Bab Taza; x 523,8; y 498,8. Une coloration effectuée en 1960 a montré que les eaux absorbées par le siphon de la cote - 395 m émergent dans l'oued Sera-fat, 850 m plus basque le gouffre et à 3 500 m de distance. Quant à l'émergence des eaux disparaissant à - 700 m, elle est encore inconnue. En 1959, des bergers indiquent le gouffre au Spéléo-Club de Rabat qui en entreprend l'exploration. Cette année, l'équipe formée de Penot, Camus, Lamouroux, Serrano et Renner atteignait une vaste salle à la cote - 135 m. En 1960, leS.C.R. est arrêté par un siphon situé à la profondeur de -380 m (coté par erreur 544 m). En 1969, une équipe belge du Spéléo-Club de l'Université Catholique de Louvain reprend l'exploration du gouffre, désamorce le court siphon terminal mais bute 15 m plus bas sur un nouveau siphon. En 1971, le Spéléo-Club de Blois, mené par Michel Chassier, s'intéresse à la cavité : il découvre un nouveau passage à -240 m, mais, un peu plus loin, il ne peut franchir une étroiture. Celle-ci est désobstruée l'année suivante et, par manque de matériel, le S.C.B. interrompt son exploration à -540 m. En 1973, un premier terminus est atteint (voûte mouillante) à la cote -677 m. En 1974, un départ fossile est exploré, toujours par le S.C.B., qui conduit à un puits noyé, à la cote - 697 m (topo 1981). Le développement atteint alors 3600 m. En 1981, une plongée de l'Association pour la Recherche Spéléologique au Maroc, portera la dénivellation totale à - 713 m, le développement atteignant 3725 m.

Topographie: d'après les levés du S.C.B. transmis par Michel Chassier. Bibliographie : Chassier (M.) - Le gouffre du Toghobeït (Maroc, Rif), Spelunca, 1975 (2) : 29-32. 2. kef Tikhoubaï(djebel Tazekka, Moyen Atlas, Taza).. - 310 m Alt 1050 m. Exploré par le S.C. Taza (-120 m, 1964), le S.C. Rabat (- 155 m, 1967) et le S.C. Aix-en-Provence (- 310 m, 1969) (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 3. Friouato (djebel Messaoud, Moyen Atlas)......-271 m Alt 1450 m. Exploré par le S.C. Taza (1930-1931), puis par N. Casteret (1934). Fond atteint par le S.C. Taza (1948) (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 4. aïn Melghfi (Moyen Atlas, Azilal)....(-115, + 136) 251 m Alt 1350 m. Par S.S. Maroc (1948) et S.C. Alpin Languedocien et S.C. Rabat (1974). 5. kel El Sao (djebel Bou-Messaoud, Moyen Atlas, Taza). - 220 m Alt 1510 m. Exploré par Casteret (-144 m, 1934), S.C. Taza (-199, 1957) et G.S. Bagnols-Marcoule (-220 m, 1983) (Spelunca, 1984 (14) coupe). 6. kefAnefid (Moyen Atlas, Bab Bou Idir, Taza).....- 214 m Alt 1280 m. En 1967 par Sheffield U.S.S. (S.U.S.S. Journal, 1978, 2 (6) coupe). 7. kefAmafane(Moyen Atlas, Béni Mellal).......- 190 m Alt 1100 m. En 1971 par P. Courbon (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 8. kef Taounza (Moyen Atlas, Béni Mellal).......- 165 m 9. kef Rhachaba (Rif, Bab Taza, Chaouene)......- 152 m Alt 1580 m. Exploré en 1960 par S.C. Rabat (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 10. rharChiker (Moyen Atlas, Taza)..........-146 -n 11. rharKarkar (Maroc Central, Safi).........- 140 m Alt 405 m. En 1948, par S.S.M. (Cinq Années d'explorations sout. au Maroc, 1953, topo). 12. kef Ouled Ayach (Moyen Atlas)..........- 135 m Alt 1280 m. Par Casteret (-117 m, 1934) et S.S.M. (-135 m, 1952) (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 13. TaghlichtSidiMohamed(Rif, Melg el Ouidane). - 130 menv. Alt 470 m. En 1955 (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, croquis). 14. ifri Ighi (Atlas Central, Azilal)...........- 127 m Alt 1550 m. S.S.M. (1951). 15. kef Hamem (Moyen Atlas, Béni Mellal).......- 127 m En 1982, S.C. Rabat. 16. kef Idra (Oued el Arba, Taza)...........- 125 m Alt 1115 m. S.C. Taza, 1964 (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 17. kefEIMaaza (Moyen Atlas, Béni Mellal)......-123 m Alt 930 m. S.S.M., 1957 (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 18. kef Naverine (Moyen Atlas, Bab Bou Idir, Taza)...- 120 m Alt 1435 m. S.U.S.S., 1972 (S.U.S.S. Jl., 1978, 2 (6) coupe). 19. «diaclase du» Jbel Tardate (Moyen Atlas, Khenifra, Taza) ........................-120 m Alt 1698 m. S.C. Rabat, 1978 (Echo des Vulcains (41) suppl., coupe). 20. kef el Macaque (Moyen Atlas, Khenifra, Taza)....- 120 m G.S.B.M., 1983. 21. Oued Maakel (perte) (Merkaoua, Taza).....- 120 m env. (Spéléo-Dordogne, 1965 (15) croquis). 22. kef Lahnash (Moyen Atlas, Taza).......- 120 m env. (Cerberus S.S. Journal, 1980, 10 (1) coupe). 23. kef Ensough (Rif, Bab Taza, Chaouene)......-119m Alt 1715 m. S.C.B. et S.C. Caen, 1979 (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 24. kef Bouali III (Moyen Atlas, Taza).........- 119 m Alt 1450 m. S.C. Rabat, 1980 (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, coupe). 25. if ri N'Ait Haddou (Moyen Atlas, El Ksiba, Béni Mellal)- 118 m (Echo des Vulcains (41) suppl., coupe). DEVELOPPEMENTS : 1. Wit Tamdoun (Tazroukht, Immouzer, Agadir).....7550 m Ou A Ouit n'Doun. Exploré par la S.S.M. (1200 m, 1950), le S.C. Rabat (7550 m, 1957) et l'E.R.E. Catalunya (1971, 1973) (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, plan). 2. rhar Chara (Moyen Atlas, Taza)...........6 200 m

Rivière souterraine explorée en 1962-1963 par Châtelain et Matthieu, par le S.C. Périgueux en 1964-1965 et par le S.C. Aix-en-Provence en 1967 (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, plan). 3. kef Aziza (Atlas Central, Bou Denib, Errachidia)....3950 m Chiffre donné par des explorateurs yougoslaves (Echo des Vulcains, suppl. n° 41, plan 1981 de 1541 m). 4. rhar Chiker (Moyen Atlas, Taza)..........3865 m Explorée à partir de 1934 (N. Casteret). Chiffre obtenu en 1982 par le S.C. Nantua. 5. kef Toghobeït (Rif, BabTaza, Chaouene).......3725 m 6. if ri N'hamed N'Taouïa (Atlas Central, Ait N'hamed, Azilal) .........................3600 m La S.S. Maroc explore 1400 m en 1950 puis le Westminster S.G. 3600 m en 1981 (Caves & Caving, 1982 (16) plan). 7. aïn Melghfi (Moyen Atlas, Azilal)..........2732 m En 1972 par le S.C.U.C. Louvain (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, plan). 8. rharlsk N'Zouya (Essaouira, Agadir)......2300 m env. En 1960 par S.S.M. (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, plan). 9. rhar Karkar (Maroc Central, Safi)..........2300 m (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, plan). 10. kef Azar (Moyen Atlas, Merhaoua).......2000 m env. 11. Agardi Oulkhouchin (Anti-Atlas, Akhsass, Bou Isakarn) .......................2000 m env. 12. kèf Ensough (Rif, BabTaza, Chaouene).......1875 m En 1979 et 1980 par A.Re.S.Ma. (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, plan). 13. Friouato (djebel Messaoud, Moyen Atlas)......1730 m (Camus, Lamouroux, (op. cit., 1981, plan). 14. rhar Goran (Cap Bedouza, Saf i)..........1670 m En 1950 par S.S.M. (Camus, Lamouroux, op. cit., 1981, plan). 15. ifri N'Taguelmous................1659 m 1e. ifr; N'Csïd (Atlas Centra!, Ait M'hamed, Azilal)....1500 m NAMIBIE NAMIBIA Grâce aux renseignements rapportés par Pierre Strinati, on sait aujourd'hui que la Namibie possède des phénomènes karstiques de grande taille, comme le lac Gulnas (Otavi Bergland) sondé à - 153 m ou le lac d'Otjikoto, profond de 60 m pour un diamètre de 160 m. Les plongeurs de la South African Speleological Association ont atteint - 110 m dans Harasib (Otavi Bergland), cavité également sondée à - 153 m, tandis que Ghaub, gouffre-grotte de l'Otavi Bergland (-31 m) développe 1070 m. NIGERIA Les possibilités spéléologiques du Nigeria semblent bien limitées si l'on s'en tient aux seuls abris sous roche, en granit, de Birnin Kudu (Kano), au nord du pays : le n° 2 développe.. 17 m (N.S.S. News, 1977, 35 (3) plan). Mentionnons aussi une grotte dans le basalte, Kassa (Bauchi) longue de 45 m et signalée en 1932. RWANDA Si l'Afrique est, globalement, un continent au faible potentiel spéléologique, on y trouve cependant des phénomènes pseudokarstiques de très grand intérêt. Ainsi, au Rwanda, des spéléologues barcelonais ont en 1977 exploré deux cavités formées dans la lave, ubuwumo bwa Musanze (Ruhengeri) développant 4560 m pour 210 m de dénivellation (mais en plusieurs segments) et ubuwumo bwa Nyirabadogo (Bigowa) développant 1 500 m environ. TANZANIE TANZANIA La Tanzanie a fait l'objet de recherches archéologiques et paléontologiques dans lesquelles les

grottes ont parfois été concernées. Or, jusqu'à aujourd'hui, aucun spéléologue ne s'y est encore intéressé. En 1912, une grotte, Nduli (Kibata), aurait été explorée sur une longueur de 3500 m ! TUNISIE TUNIS Fig 018 Bien qu'une grande partie du territoire tunisien soit couvert de calcaire (ou de dolomie) on ne trouve que peu de massifs karsti-fiés (djebels Zaghouan Oust, Ben Saïdane et Fkirine, par exemple). De plus, les couches y sont de faible épaisseur, sauf dans les djebels Serdj, Bargou, Teboursouk ou Cap Bon. Quand la Tunisie était Protectorat français, la section de Tunis du Club Alpin Français, de 1948 à 1958, a commencé quelques explorations. Des cavités, situées'en secteurs miniers, ont été visitées par les mineurs. Plus récemment (1969-1976), des clubs français (Société Spéléologique d'Avignon, Spéléo-Ragaï de Vedène) ont effectué de sporadiques explorations. Aujourd'hui, la spéléologie tunisienne, grâce à Lotfi Ghattas, est en cours de développement. Dans Spéléo-Drack, n° 14 (Le Havre, 1980), Jean-Jacques Lhopiteau dresse en 164 pages un bilan assez complet de la spéléologie en Tunisie. DÉNIVELLATIONS : 1. rhar Djebel Serdj(Ousseltia, Kairouan)… (- 167, + 100)267 m Alt 950 m. Compte trois accès artificiels creusés avant 1913. Exploré par le C.A.F. vers 1948-1950 (- 109, + 70), puis par la S.S. Avignon en 1969 et Spéléo-Ragaï de Vedène en 1976 (Spelunca, 1978, (2) coupe). 2. rhar Aïn Et Tseb (djebel Serdj, Ousseltia, Kairouan). . . + 160 m 3. rhar Kriz(dj. Teboursouk, Aïn Younes, Khaled Nord). - 150 m 4. Mongass el Hamam (djebel Ben Saïdane, Ain Djougar, Pont du Fahs)......................- 100 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) coupe). 5. rhar Zaghouan (Zaghouan, Tunis)..........-77 m Alt 945 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) coupe). 6. damous Ben Habib (djebel Teboursouk, Nefza)....- 60 m Ou rhar Khanget Ket Tout, alt 350 m (Annales Spél., 1952 (2) coupe). 7. aïn Djougar n° 1 (djebel Ben Saïdane, Aïn Djougar, Pont du Fahs)......................- 55 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) coupe). 8. rhar Djebel Saïkra n° 1 (Matmata, Medenine).....- 50 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. rhar Aïn Et Tsab (djebel Serdj, Ousseltia, Kairouan)2600 m env. Alt 940 m. En 1976 par le S.R. Vedène et 1981 par le S.C. Péri-gueux (plan de 565 m in rapport S.R.V., Djebel Serdj, Tunisie, 1977). 2. rhar Djebel Serdj (Ousseltia, Kairouan).......1 700 m En 1969 (1260 m) par S.S.A, et 1976 par S.R.V. (Spelunca, 1978 (2) plan). 3. rhar Kriz (djebel Teboursouk, Aïn Younes, Khaled Nord)1130 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) plan). 4. rharAïssa n° 1 (djebel Chambi, Aïn Touerf, Kasserine). .360 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) plan). 5. damous Ben Habib (djebel Teboursouk, Nefza).....335 m (Annales Spél., 1952 (2) plan). 6. rhar Tilist (Tamerza-Midès).............320 m Ou rhar Tamerza (Spéléo-Drack, 1980 (14) plan). 7'. damous Sbaa n° 1 (djebel Bou Hanech, Talla).....300 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) plan). 8. rhar Aïssa n° 2 (djebel Chambi, Aïn Touerf, Kasserine). .250 m (Spéléo-Drack, 1980 (14) plan). ZAÏRE Ce sont les biospéléologues belges qui révèlent le potentiel spéléologique du Zaïre, Geerts en 1912, Schwetz en 1936 et surtout après la seconde guerre mondiale, N. Leleup qui de 1948 à 1954 prospecte l'ouest du pays (Mont Hoyo, Itombwe, Maniema, Shaba; Leleup, La faune cavernicole du Congo Belge.., Tervuren, 1956) et, avec M. Heuts, le Bas Zaïre entre Kinshasa et la frontière angolaise (Heuts, Leleup, La géographie et l'écologie des grottes du Bas-Congo, Tervuren, 1954). Depuis, peu de traces d'exploration et en 1984 deux groupes belges, menés par Yves Quinif,

réalisent une expédition, «Kwilu 1984», dans le Bas Zaïre. Les calcaires sont datés du Précambrien et contiennent des grottes à développement horizontal, de formes amples, parcourues par des rivières souterraines. Certaines, au Shaba, sont connues pour leur art rupestre. DÉNIVELLATIONS : 1. tadi Gwango (Kiasi-Mankala, Bas Zaïre).......- 70 m 1984, «Kwilu 84» (Spéléo-Flash, 1985 (146) coupe). 2. tadi Kieza (Mbanza Ngungu, Bas Zaïre).......- 55 m DÉVELOPPEMENTS : 1. grotte de Pitanshi (Kamina, Shaba).......7000 m env. 2. grotte de Ngovo (Mbanza Ngungu, Bas Zaïre).....5860 m Exploration anonyme, plan au Musée Royal d'Afrique Centrale de Tervuren. 3. grotte de Kiwakishi (Mitwaba, Shaba)........2100 m Explorée en 1957-1958 par la S.S. Elisabethville et S.C. Jadotville (Karstologia, 1984 (4) plan). 4. grotte de Salanga (Gandajika, Lupata, Kasai)...2000 m env. 5. grande grotte de Ngungu (Mbanza Ngungu, Bas Zaïre). 1665 m Grotte touristique. Plan au Musée Royal d'Afrique Centrale de Tervuren. 6. grotte de Ndimba Dimba (Mbanza Ngungu, Bas Zaïre). 1 660 m 1984, «Kwilu 84» (Spéléo-Flash, 1985 (146) plan). 7. tadi Kieza (Mbanza Ngungu, Bas Zaïre).......1300 m 1984, «Kwilu 84» (Spéléo-Flash, 1985 (146) plan). 8. «grotte supérieure Tordeur» (Mbanza Ngungu, Bas Zaïre)986 m (Heuts, Leleup, op. cit., plan). 9. tadi Ndieka (Kanka, Lovo, Bas Zaïre).........635 m 1984, «Kwilu 84». 10. grotte de Mbuzi (Mbanza Ngungu, Bas Zaïre).....610 m 1984, «Kwilu 84». ZIMBABWE A 100 km au nord-ouest de Harare, près de Chinhoyi (anciennement Sinoia), Chirorodziva est une célèbre grotte, connue depuis toujours, témoin de plusieurs guerres tribales (XIXe siècle), aménagée pour le tourisme. A l'intérieur, un lac a été plongé jusqu'à - 103 m en 1969 par les Africains du Sud (Normalair Underwater Club) et sondé jusqu'à - 172 m.

III. AMÉRIQUE ARGENTINE ARGENTINA L'Argentine possède différents systèmes montagneux et une grande variété de sols. Bien que 500000 km2 présentent un intérêt spéléologique, la région la plus intéressante est celle des Andes de Patagonie où l'on trouve une bande de schistes argileux, de grès et de calcaires. Malgré leur grand nombre (plus de 1000) et leurs caractéristiques variées, les grottes n'ont pas de dimensions importantes. Horizontales, leur dénivellation atteint rarement les 50 m. Il est assez commun de trouver de petites cavités communiquant entre elles et arrivant à former des ensembles de dimension kilométrique. Le Grupo Espeleolôgico Argentine un des principaux groupes locaux, a dressé un inventaire des cavités argentines qui est constamment mis à jour. Il édite Salamanca. Victor H. Demaria Pesce. DÉNIVELLATION : 1. cueva de las Brujas (Mendoza)......(-21, +30) 51 m DÉVELOPPEMENTS : 1. sistema del Cuchillo Curé (Las Lajas, Picunches, Neuquén) .........................1503 m Réseau de 4 grottes, dont caverna del Gendarme. Développement estimé à 3500 m. 2. cueva de las Brujas (Bardas Blancas, Malargùe, Mendoza) .......................1200 m Alt 1940 m. Topographiée en 1981-1984 par le G.E.A. Développement estimé à 3000 m. 3. cueva de Dona Otilia (Mendoza)...........838 m Grotte de lave (Bol. Soc. Venezolana Espel., 1973, 4 (2) plan). 4. cueva del Leôn (Las Lajas, Picunches, Neuquén)....631 m Grotte de gypse (Aire y Sol, 1984 (137) plan de 550 m). Salles de 44 x 63 X 40 et 53 x 43 x 24 m. 5. caverna Helada (El Puesto, Pulién, La Pampa).....370 m Basalte. BAHAMAS Cet archipel possède des phénomènes karstiques originaux, connus sous le nom de blue holes et révélés par George Benjamin. Ce sont des cavités noyées s'ouvrant au large des côtes et en communication avec les gouffres noyés de la terre ferme (Andros island). Entre 1967 et 1971, les plongeurs du Commandant Cousteau y font de sérieuses reconnaissances. À partir de 1978, ce sont essentiellement les plongeurs américains (D. Williams, G. Melton) et britanniques (M. Farr, Palmer) qui réalisent les plongées les plus intéressantes. DÉNIVELLATION : 1. Normans Castle Sinkhole (Little Abaco island) .. - 70 m env. Gouffre noyé. DÉVELOPPEMENTS : 1. Lucayan Caverns (Grand Bahama island)......9184 m En 1980 et 1981 par les plongeurs américains. Système de sept entrées, totalement noyé. 2. Conch Blue Hole (Andros island)..........900 m Cavité noyée, explorée en 1981 par les Britanniques. 3. Rat Cay Blue Hole (Andros island)..........600 m Cavité noyée (Britanniques, 1981). BARBADE BARBADOS

Petite île indépendante des Indes Occidentales visitée dans les années 1945-1950 par Ken Pawson de Calgary (rapport inédit de 53 p. dans lequel il signale Coles Cave comme la plus grande des vingt grottes qu'il décrit), nous pouvons y mentionner Bowmanston Cave (Saint-John Parish), profonde de 90 m et développant 1646 m : elle a été explorée en 1981 par R. Goddard. BELIZE Les Maya, entre le VIIe et le XIe siècles, ont exploré la plupart des grottes de Belize, parfois sur plusieurs kilomètres. Il y a une quinzaine d'années, les explorations des Américains Barbara Me Leod et Rushin inaugurent les temps modernes de la spéléologie dans l'ancien Honduras britannique. A partir de 1976, c'est surtout Tom Miller, aidé par des Bélizéens, des Américains et des Canadiens (du McMaster University Caving and Climbing Club), qui effectue, dans le cadre de ses recherches hydrologiques, le relevé topographique de la plupart des cavités de Belize : 33 km pour 40 km de passages explorés. Les grandes régions calcaires, d'âge crétacé, sont situées au nord, à l'ouest (zone de Chiquibul) et au sud (au nord de Punta Gorda) des «montagnes Maya». Beaucoup de grottes sont parcourues par des rivières souterraines, coulant dans des galeries de 20 m sur 20 m et souvent plus. Steve Worthington. DÉNIVELLATION: 1. actun Lubul Ha (Belmopan)...........-113m (Caving International Magazine, 1981 (11) coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. actun Tun Kul (Chiquibul, montagne maya ouest) ...11100 m Exploré en 1984 par des Canadiens et des Américains. Possède une salle gigantesque, «Belize», de 450 x 20-200 x 65 m. 2. «actun A» (Vaca plateau)...........7000 m env. 1984, T. Miller et al. La salle «Chiquibul» mesure 250 m sur 150 m. 3. actun Chek (montagne maya nord).......4 500 m env. Par T. Miller et al. 4. actun Nab Nohol «inférieur» (mont, maya nord) .. 4 500 m env. Par T. Miller et al. 5. «Caves Branch Cave» (montagne maya nord)...4500 m env. Par T. Miller et al. 6. «St Herman's Cave» (montagne maya nord).....3785 m Réseau à trois entrées appartenant à «Caves Branch Cave System». 7. actun Lubul Ha (Belmopan)............3750 m Exploré en 1976,1977,1979 par T. Miller et al. (CI.M., 1981 (11) plan). 8. «Petroglyph Cave» (montagne maya nord)......3000 m Par T. Miller et al. Développement estimé à 4500 m. 9. Hich Tulz (San Miguel)............3000 m env. Exploré en 1973 (Rushin, McLeod, Topsey, Sosa), topographie en 1984-1985 par la N.S.S. 10. Ochochpec (Aguacate).............2251 m 1979-1980, T. Miller et M.U.C.C.C. (CI.M., 1981 (11) plan). 11. «Mountain Cow Cave» (montagne maya nord)....1300 m 12. «Blue Creek Cave» (Punta Gorda).........1206 m 1979, T. Miller et M.U.C.C.C. (Canadian Caver, 1980 (12) plan). BERMUDES BERMUDA Les Bermudes (Royaume Uni de Grande-Bretagne) constituent un petit groupe d'îles de calcaire éolien, situé au sommet d'une montagne volcanique sous-marine, au nord-ouest de l'océan Atlantique, à environ 1000 km à l'est des Etats-Unis. On pense que les grottes ont été formées pendant les ères glaciaires du Pléistocène, durant l'abaissement du niveau de la mer. Lors de l'élévation post-glaciaire des niveaux marins, une grande partie des cavités formées a été noyée si bien qu'aujourd'hui beaucoup de grottes se développent sous le niveau de

la mer et sont accessibles aux seuls plongeurs. Plus de 150 cavités sont connues : à l'intérieur des terres, de nombreuses grottes possèdent des bassins subissant l'influence des marées. Thomas M. Iliffe. DÉNIVELLATIONS : 1. Church Cave (Hamilton Parish)...........67 m Dont 23 m sous le niveau de la mer. 2. Crystal Cave (Hamilton Parish)...........62 m Dont 26 m, sous le niveau de la mer. 3. Tucker's Town Cave (St-George's Parish).......46 m Dont 25 m sous le niveau de la mer. 4. Admiral's Cave (Hamilton Parish)..........43 m Dont 13 m sous le niveau de la mer. 5. Windgate's Cave................- 42 m DÉVELOPPEMENTS : 1. Green Bay Cave (Hamilton Parish).........1970 m La seconde entrée est Cliff Pool entrance. Explorée par Bermuda Cave Diving Association. Cavité totalement noyée (plan de 1532 m in Proceedings 8th Internat. Cong. Spel., 1981 : 163). 2. Walsingham Cave (Hamilton Parish).........700 m Dont 650 m noyés. 3. Palm Cave..................-----500 m Cavité noyée. 4. Crystal Cave (Hamilton Parish)...........500 m Dont 350 m noyés. 5. Admiral's Cave (Hamilton Parish)..........500 m Dont 50 m noyés. BOLIVIE BOLIVIA La Bolivie n'a guère attiré les spéléologues : est-ce dû à des karsts plutôt rares et peu prometteurs ? à des cavités difficiles d'accès? à l'instabilité politique du pays? En 1966, le Spéléo-Club de Paris, avec Henry Saavedra Coca, y explore la gruta de Umalajanta, perte située à Torotoro, province de Charca (Potosi), à 2850 m d'altitude (dén. : - 130 m env.; dév. : 1620 m; Grottes & Gouffres, 1967 (39) plan). En 1968, l'éphémère activité spéléologi-que du Club Andino Boliviano révèle la gruta de San Pedro (alt 2590 m, Sorata, province de Larecaja, La Paz) longue de 660 m. Depuis cette date, la spéléologie bolivienne semble dormir d'un profond sommeil. BRÉSIL BRASIL Les grottes brésiliennes sont visitées dès les XVIIe et XVIIIe siècles par des naturalistes. A partir de 1834, le paléontologue danois Wilhelm Lund fait des fouilles à Lagoa Santa (Minas Gérais). Le véritable pionnier de la spéléologie au Brésil est le géographe allemand Richard Krone qui, de 1895 à 1906, s'intéresse aux cavités d'Iporanga (vale do Rio Ribeira, Sao Paulo) à des fins préhistoriques et paléontologiques : il en recense et décrit 41. Fig 019 Le 12 octobre 1937 est fondée la Sociedade Excursionista e Espeleolôgica, dans le cadre de l'Ecole des Mines de Ouro Preto (Minas Gérais) qui révélera de nombreuses cavités (Minas Gérais, Sao Paulo, Bahia,..) jusqu'à aujourd'hui. Le 14 août 1958, est fondée à Rio de Janeiro une première Sociedade Brasileira de Espeleologia (S.B.E.). Le 26 juin 1959, le Clube Alpino Paulista décide de créer un groupe spéléologique; cette création coïncide avec l'arrivée du Lyonnais Michel Le Bret sous l'impulsion duquel les grandes cavités de l'Etat de Sâo Paulo (Iporanga) vont être explorées, aboutissant le 1 er novembre 1969, durant le 4e congrès national, à la formation d'une nouvelle S.B.E. qui regroupe aujourd'hui 18 clubs et édite Espeleo-Tema. A partir de 1970, commence l'exploration des grandes rivières souterraines du Goiâs, au

nord de Brasilia. Parmi les dix-huit grandes provinces ou régions spéléologi-ques, citons la vale do Ribeira, au sud de Sâo Paulo (calcaires précambriens), où le potentiel en dénivellation semble le plus important, le Bambui, couvrant le centre-est et sud-est du Goiâs, le centre-ouest et nord-ouest du Minas Gérais et l'ouest du Bahia (calcaires protérozoïques où se sont développés de grands systèmes horizontaux, notamment au sud de Sao Domingos), la Serra de Bodoquena (Cambrien et Précambrien), l'Alto Paraguai (Cambrien), la Chapada da Ibiapada (au nord-ouest du Cearà, Cambrien supérieur) et le Rio Grande do Sul (Précambrien). Le Brésil compte beaucoup de cavités en terrains non-calcaires (grès, granité, gneiss, schiste, micaschiste, quartzite, basalte,..). Les cavités et abris sous roche du Minas Gérais sont réputés pour leurs gravures et peintures rupestres. Le Brésil détient le record du porche le plus haut du monde. DÉNIVELLATIONS : A. abismo do Juvenal(\poranga, Sâo Paulo)......-252 m Exploré en 1977 par le Centro Excursionista Universitârio de Sao Paulo (Espeleo-Tema, 1978 (11) coupe). 2. cavernas RibeirSozinho II e III (Iporanga/Apiai, Sâo Paulo) ........................- 220 m En 1978 par CAMIN et 1979 par le C.E.U. 3. gruta do Corrego Fundo (Iporanga, Sào Paulo)....- 195 m En 1974 par le Clube Alpino Paulista. 4. gruta Ouro Grosso (Iporanga, Sâo Paulo)......- 192 m Trios entrées jonctionnées en 1973 par le C.E.U. (Espeleo-Tema, 1976 (10) coupe). 5. gruta da Casa de Pedra (Iporanga, Sâo Paulo) ....................( - 90, + 70) 160 m Alt 170 m (perte), 80 m (résurgence). Le porche de la perte du rio Maximiano est haut de 173 m ! 6. abismo de Gurutuva (Iporanga, Sao Paulo).....- 154 m En 1969 par Le Bret et G. Collet. 7. abismo da Hipotenusa (Iporanga, Sâo Paulo)....- 153 m En 1974 par le C.E.U. 8. gruta da Agua Suja (Iporanga, Sao Paulo)......+ 153 m 9. gruta Engenho do Farto (Iporanga, Sao Paulo)....- 150 m 10. abismo Tobias (Iporanga,'Sâo Paulo).......- 146 m En 1969 par Le Bret et F. Valla. 11. abismo da Lagoa Grande (Iporanga, Sâo Paulo)...- 140 m 12. gruta da Tapagem (Eldorado, Sâo Paulo).....- 140 m DÉVELOPPEMENTS : 1. CONJUNTO SÂO MATEUSIMBIRA (Sâo Domingos, Goiâs)................20540 m Ce système hydrologique, formé par la confluence souterraine des rios Sâo Mateus et Imbira (ou Cascudeira) est situé à environ 50 km au sud de Sâo Domingos et environ 6 km à l'ouest de Sâo Joao au cœur de la sierra do Calcâro, sur les terres des fazendas (fermes) Cedral et Terra Ronca (13°39'S et 46°23'W). L'existence du système est signalée en 1970 par la Sociedade Excursionista Espeleolôgica de Ouro Preto et la doline d'accès est découverte en 1973 : expédition menée par G. Collet et regroupant des membres du C.E.U. de Sao Paulo. Cette année, 4300 m sont explorés et topographies. En 1974, G. Collet et le C.E.U. mettent sur pied une nouvelle expédition qui porte le développement du système à 13500 m. Les expéditions suivantes, 1976, 1978, 1979 et 1980 pousseront le développement à 20540 m, sans parvenir à établir la jonction avec la ressurgência do Sao Mateus (présence de siphons). Topographie : d'après le plan mentionné ci-dessous. Relevé de G.L.N. Gusso, I. Karmann, C.F. lino, L.E. Sânchez, J.-C. Setûbal et CF. Zilio. Bibliographie : Karmann (I), Setûbal (J.C.) - Conjunto espeleolô-gico Sao Mateus-lmbira : principais aspectos ffsicos e histôrico da exploraçâo, Espeleo-Tema, 1984 (14) : 43-53, plan h.t. 2. lapa dos BrejSes (Morro do Chapeu/lreçê, Bahia)...7750 m Compte sept entrées, connue en 1877 (J. de Vasconcelos), explorée et topographiée en juillet 1967 par la SEE de l'Université Fédérale d'Ouro Preto. 3. lapa do Angelica (Sâo Domingos, Goiâs)......6390 m

Explorée et topographiée de 1972 à 1985 (P. Martin, R. Avari et al.). 4. gruta Olhos d'Agua (Itacarambi, Minas Gérais)....6300 m Explorée et topographiée en juillet 1985 par le groupe Bambui de Belo Horizonte. 5. lapa do Convento (ou Salitre) (Campo Formoso, Bahia) 5670 m Explorée et topographiée par la SEE de l'Univ. Fédérale d'Ouro Preto en juillet 1970. 6. gruta Canabrava (Santana, Bahia).......5500 m env. Reconnaissance et exploration préliminaire en janvier 1986 par le groupe Bambui de Belo Horizonte. 7. caverna de Sant'Anna (Iporanga, Sâo Paulo).....5180 m Entrée connue de R. Krone (1898). Explorée par plusieurs groupes de 1964 à 1975. Nouvelle topographie par Sergio Beck en 1984/85. 8. lapa de Terra Ronca (Sâo Domingos, Goiâs).....4850 m Explorée et topographiée par la SEE de l'Univ. Fédérale d'Ouro Preto en décembre 1970. 9. gruta da Tapagem (ou caverna do Diabo) (Eldorado, S. Paulo) .........................4800 m Connue de R. Krone (1898), première traversée en novembre 1964 par le Clube Alpino Paulista, topographiée en 1965 par M. Le Bret, et en 1967 par la SEE d'Ouro Preto. 10. lapa Nova (Vazante, Minas Gérais)........4 550 m Explorée par la SEE d'Ouro Preto en 1967. Nouvelle topo par le même groupe en juillet 1985. 11. gruta da Cabana (Iporanga, Sâo Paulo).......4185 m Explorée par le Clube Alpino Paulista et topographiée par P. Slavec de 1979 à 1984. 12. gruta do Areado Grande II (Iporanga, Sao Paulo)...3400m Explorée par le Clube Alpino Paulista. Topographiée par Peter Slavec/ Bruno Sellmer de 1975 à 1983. 13. gruta das Areias I (Iporanga, Sâo Paulo)......3260 m Explorée par M. Le Bret et le Clube Alpino Paulista en 1961. Nouvelle topographie par la SEE d'Ouro Preto (1968). 14. lapa de Mangabeira (Ituaçu, Bahia)........3230 m Connue en I886 (Joseph Mawson), lieu de pèlerinage, explorée par Le Bret & Collet, octobre 1968. Nouvelles topographies par la SEE d'Ouro Preto (juillet 1969) et Coelba (1985). 15. lapa do Janelëo (Januâria, Minas Gérais)......3020 m Explorée et topographiée par la SEE d'Ouro Preto en juillet 1975. 16. lapa do Bezerra (Sâo Domingos, Goiâs)......3010 m Explorée et topographiée de 1973 à 1975 (P. Martin et al.). 17. lapa de Sâo Vicente II (Sâo Domingos, Goiàs)....2920 m Exploration en cours par le Clube Alpino Paulista. Topographiée par P. Slavec (1974/78). 18. gruta dos Paiva (Iporanga, Sâo Paulo).......2880 m Explorée et topographiée par le Centro Excursionista Universitârio (Sâo Paulo) en décembre 1972. 19. gruta da Agua Suja (Iporanga, Sâo Paulo)...2695 m env. Vue par R. Krone (1898). Explorée et topographiée sur 1800 m en octobre 1965 (M. Le Bret, P. Martin). Nouvelle exploration par le Clube Alpino Paulista (1971/76) et topo sur 2100 m par la SEE d'Ouro Preto en décembre 1968. 20.gruta Buenos /(Iporanga, Sao Paulo).......2580 m Exploration et topographie par le groupe CAMIN en 1978. 21. Iapa Grande (Montes Claros, Minas Gérais).....2200 m Exploration et topographie par la SEE d'Ouro Preto en septembre 1965. 22. Iapa de Sao Vicente / (Sâo Domingos, Goiâs)....2155 m Explorée et topographiée par le Clube Alpino Paulista de 1974 à 1984. 23. Iapa Encantada (Montes Claros, Minas Gérais) .2000m env. Exploration par le groupe Bambui de Belo Horizonte en octobre 1985. 24. Iapa de Maria Cobra (Coraçâo de Jésus, Minas Gérais) ......................2 000 m env. Explorée en 1984 par le groupe Bambui de Belo Horizonte. Topographie en cours. 25. gruta Jabuticaba (Formosa, Goiâs)......2000 m env. Explorée par divers groupes de Brasilia. Topographie en cours Pierre Martin, mars 1986 CANADA L'étude scientifique des grottes canadiennes commence au XIXe siècle, comme l'attestent divers comptes rendus, parmi lesquels il faut signaler celui de George Gibb intitulé On Canadian Caverns en

1861. L'histoire des recherches spéléologiques avant le XIXe siècle demanderait, quant à elle, une enquête historique supplémentaire. Fig 020 Les années 1960 voient le début des explorations intensives et la formation des principaux groupes spéléologiques. Le McMas-ter University Caving and Climbing Club (Ontario) et plus tard l'Alberta Speleological Society mènent la plupart des explorations dans les karsts des Montagnes Rocheuses. Grâce à ces efforts, Castleguard Cave (18646 m) est devenue la plus longue grotte du Canada et Arctomys Cave (536 m) la plus profonde. C'est dans l'île de Vancouver, l'une des régions les plus humides et les plus boisées du Canada, que se trouve la plus forte densité de grottes explorées: 1050 cavités environ y ont été recensées depuis le début des recherches systématiques en 1962; parmi elles, quatre ont une dénivellation supérieure à 300 m. Ici, comme dans les Rocheuses, les groupes locaux et les visiteurs, venus du Canada ou d'autres pays, ont collaboré aux explorations. Aujourd'hui, 1500 spéléologues environ appartiennent à 25 clubs ou à des associations régionales importantes telles que la Société Québécoise de Spéléologie, l'Alberta Speleological Society et la British Columbia Speleological Fédération. Plusieurs groupes publient régulièrement un bulletin, néanmoins la publication la plus significative est The Canadian Caver, fondée en 1969. Paul Griffiths et Ian McKenzie. DÉNIVELLATIONS : 1. ARCTOMYS CAVE (Mount Robson, British Columbia) ....................( - 523, + 13) 536 m La cavité se trouve à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest-nord-ouest de'Jasper (Alberta), dans le parc provincial de Mount Robson. Son orifice s'ouvre à 1980 m d'altitude, dans le vallon d'Arctomys, audessus de Moose River (au sud-est) et de Res-plendent Creek (au sud-ouest). Carte 1/50000 83 E/2 West. Coordonnées : 727815. Arctomys s'est formé dans les calcaires du Cambrien inférieur (Mural Formation, constituée de roches carbonatées massives, avec des bancs de marnes et de grès intercalés). Le siphon terminal (-523 m) est proche du niveau de base (vraisemblablement Moose River). Le potentiel d'Arctomys semble se situer dans la découverte d'éventuels orifices supérieurs. Après sa visite de 1911 jusqu'à - 76 m, A.O. Wheeler signale pour la première fois l'existence de la cavité dans un article paru en 1912 dans le Canadian Alpine Journal. En 1971, Mike Good-child et d'autres confirment les observations de Wheeler. En août 1972, Peter Thompson et Linda Hastie (MacMaster University Caving & Climbing Club) organisent une expédition qui parvient à la profondeur de - 297 m, arrêtée par une importante cascade. En août 1973, une nouvelle expédition regroupant des membres de l'Alberta Speleological Association, de Guelph University Caving Club et de M.U.C.C.C. atteint le siphon terminal (-523 m). Le développement topographie est alors de 2416 m. En 1977, un groupe de M.U.C.C.C. explore l'affluent de la cote - 75 m, ajoutant ainsi 13 m à la dénivellation, tandis que le développement passe à 2901 m (il sera porté plus tard à 3496 m). Topographie : d'après les levés de l'A.S.S. et de M.U.C.C.C, fournie par Mike Shawcross et d'après The Canadian Caver, 1984, 16(1). Bibliographie: Tracey (G.) - A new Anglo-American depth record : Arctomys Cave, The Canadian Caver, 1973, 5 (2) : 3-9. 2. Castleguard Cave (Banff National Park, Alberta) ...................(-12, +375) 387 m Voir infra. 3. Yorkshire Pot (Andy Good Plateau, Crowsnet, British Columbia) ......................- 384 m Alt 2410 m. Découvert et exploré en 1969 (-161 m), 1970 (-344 m) et 1972 (-384 m) par M.U.C.C.C, G.U.C.C. et A.S.S. (Cave Exploration in Canada, 1976, coupe). Possède une seconde entrée : Mendips cave. 4. Thanksgiving Cave (Vancouver, British Columbia) .. - 356 m Alt 560 m. Exploré par Vancouver Island Cave Exploration Group à partir de 1975 (The Canadian Caver, 1978,10 (1) coupe et 1984, 16(2)). 5. Glory Hole (British Columbia)...........- 313 m Alt 760 m. Exploré en 1982-1983 (The Canadian Caver, 1983,15 (2)). 6. Arch Cave (British Columbia)...........- 302 m Alt 665 m. Découvert et exploré en 1982-1983 (The Canadian Caver, 1983, 15 (2) et 1984, 16 (2) ). 7. Q 5 (Vancouver, British Columbia).........- 301 m

Alt 1192 m. Exploré à partir de 1977 par British Columbia Speleological Fédération (The Canadian Caver, 1984,16 (1,2) coupe). 8. Gargantua Cave (Andy Good Plateau, Crowsnet, British Columbia)...............(-271, +15) 286m Alt 2530 et 2520 m. En 1970 par M.U.C.C.C (The Canadian Caver, 1970 (3) coupe; 1983, 15 (2) ). 9. Nakimu Caves (Selkirk mt., Glacier Nat. Park, British Columbia) ......................- 270 m Alt 1710 m. Première exploration en 1902 par D. Woolsey et W. Scott, puis en 1966-1967 par M.U.C.C.C. 10. White Hole (British Columbia)..........- 253 m 11. Dezaiko Cave (British Columbia).........-251 m Alt 1950 m. (The Canadian Caver, 1984, 16 (1)). 12. Fang Cave (British Columbia)___...(-143, +95) 238 m Exploré en 1983 (The Canadian Caver, 1983, 15 (1); 1984, 16 (1, 2). 13. Cadomin Cave (Alberta)............- 220 m Alt 1890 m. Exploré en 1978 par A.S.S. (The Canadian Caver 1978, 10(1) plan; 1982, 14). 14. Windy Link Pot (Vancouver, British Columbia)...- 209 m Alt 887 m. En 1984. Jonction possible avec Quatsino Master Cave (alt 578 m, P = + 151 m, The Canadian Caver, 1984, 16 (2) topographie), à l'aval et Q 5 à l'amont. 15. Quatsino Master Cave (Vancouver, B.C.)......+ 151 m 16. Wapiabi Cave (Nordegg, Alberta).........- 151 m 17. Crackpot (Vancouver, British Columbia)......- 148 m En 1977 par B.C.S.F. 18. Sawtooth Cave (B.C.)..............- 146 m 19. Pinto Lake Caves...........(-27, +96) 123 m 20. Lizard Pot (B.C.)................- 120 m DÉVELOPPEMENTS : 1. CASTLEGUARD CAVE (Banff National Park, Alberta) . 18646 m Castleguard Cave se développe sous le glacier de Columbia, à la frontière des provinces d'Alberta et de British Columbia, à peu près à michemin entre Banff et Jasper (calcaires du Cambrien moyen). De la route Banff-Jasper à la grotte, il y a environ 20 km, en remontant le glacier de Saskatchewan, puis à partir d'un col en descendant les Castleguard Meadows. L'entrée de la grotte (alt 1910 m) se situe dans une forêt de pins, juste au sud des Castleguard Meadows. Le régime hydrologique de la cavité est lié à la fonte des neiges et de la glace; l'été, elle fonctionne comme trop-plein, interdisant toute exploration. Les émergences pérennes sont à 1706 m d'altitude et alimentent Castleguard River. Fig 021 La première exploration de la grotte est due à Freeman en 1925. C'est à partir de 1967, sous l'impulsion de Derek Ford, que les spéléologues de M.U.C.C.C. s'intéressent à Castleguard. Malgré les difficultés et les limitations d'accès (distance et climat), des expéditions sont organisées quasi annuellement. En octobre 1970, Mike Boon pénètre seul dans la cavité et atteint, réel exploit, le terminus qui est constitué par un mur de glace a +310 m ! (Boon's trip must rank as one of the world's finest caving feats ever, A. Waltham) (cette cote sera rectifiée en 1984 à + 375 m !). Ces deux faits vont assurer à Castleguard sa célébrité. Si le glacier de Columbia bloque en altitude la dénivellation de la grotte, celle-ci voit son développement augmenter régulièrement : 10300 m en 1970, puis 11145 m en 1973,13196 m en 1974. En 1979, les Québécois de la S.Q.S. se joignent à M.U.C.C.C, portant le développement à 14 km. En 1980, les 16 km sont atteints, puis 18 km en 1984 et enfin 18646 m en 1985, le développement exploré étant estimé à 22 km. Topographie: d'après S. Worthington et al., transmise par Steve Worthington. Bibliographie : Thompson (P.) - A brief history of the exploration of Castleguard Cave, The Canadian Caver, 1970 (2) : 2635. Waltham (A.) - Castleguard Cave, Canada, B.R.C.A. Bull., 1974 (5) : 18-28. Ford (D.) - Notes on the speleogenesis of Castleguard Cave, The Canadian Caver, 1980, 12 (1) : 9-15. 2. Yorkshire Pot (Crowsnet, British Columbia)...7100 m env. Développement prolongé en 1973 (5035 m) et 1975 (5544 m). Après la jonction avec Mendips Cave, chiffre exact non calculé (Cave Exploration in Canada, 1976, plan de 5544 m).

3. Gargantua Cave (Crowsnet, British Columbia)....5939 m Exploré à partir de 1970 (Cave Exploration in Canada, 1976, plan de 5266 m). 4. Nakimu Caves (Glacier National Park, British Columbia) .........................5790 m En 1975 par M.U.C.C.C. (Cave Exploration in Canada, 1976, plan). 5. Thanksgiving Cave (Vancouver, British Columbia-) .. .4999 m Exploré par V.I.C.E.G 6. Arch Cave (British Columbia)...........3770 m 7. Arctomys Cave (Mount Robson, British Columbia) . . .3496 m 8. Windy Link Pot (Vancouver, British Columbia)....3310 m 9. Fang Cave (British Columbia)...........2844 m 10. Cadomin Cave (Alberta).............2791 m 11. Minigill Cave (Vancouver, British Columbia)....2400 m 12. grotte Mickey (South Nahanni R'iver, N.W.T.)....2270 m En 1975 (Spéléo-Québec, 1976-1977, 3-4, plan). 13. Q 5 (Vancouver, British Columbia).........2066 m Avec Windy Link et Quatsino Master Cave, forme Quatsino Master System, D = 6300 m (jonctions à effectuer). 14. grotte Valérie (South Nahanni River, N.W.T.)....1900 m (The Canadian Caver, 1971, (5) plan). CHILI CHILE Spéléologiquement mal connu, le Chili possède, dans l'Océan Pacifique, l'île de Pâques où en 1979, des spéléologues normands de Bonsecours ont effectué le relevé topographique de quelques cavités de la lave. Mentionnons Ana te Pahu (Ahu Akivi, D = 800 m) et Ana Oke Ke (Ahu Akivi, D = 450 m; P +40 m). COLOMBIE COLOMBIA Si, dès le XIXe siècle, la Colombie était connue pour son fameux hoyo del Aire (voir infra), c'est à partir de 1973 (voyage de l'Américain Tom Miller) que son potentiel spéléologique commence à être révélé. Les Polonais (1975), les Français (G.S. Nice, 1977; A.S. Montreuil, 1980, 1985) notamment y font d'intéressantes découvertes. En 1977, B. Hof (Recherches Spéléologiques en Colombie) réalise une synthèse des découvertes effectuées jusqu'à cette date. Fig 022 DÉNIVELLATIONS : 1. hoyo del Aire(La Paz, Santander).........- 241 m Alt 1763 m. En 1851, le Révérend Père Romualdo Cuervo se fait descendre en panier au fond de l'immense puits d'entrée (160 x 80 m), profond de 115 m du point bas de l'orifice. Le fond ne sera atteint qu'en 1975, coté -270 m selon le point zéro choisi (Hof, op. cit., coupe). En 1980, le gouffre est légèrement approfondi par l'A.S. Montreuil (topographie d'après B. Hof, 1977). 2. sistema Hermosura (La Hermosura, Santander)...- 193 m Réunion du hoyo del Aguila (expédition française de 1977, B. Hof, op. cit., coupe) et du hoyo Hermosura par l'A.S. Montreuil en 1985. 3. hoyo de los Pajaros (Santander)..........- 184 m 4. cueva de Cunday (Cunday, Tolima)........- 160 m Percée hydrologique dans le grès (alt 900 et 740 m) explorée en 1953 par Wenceslao Cabrera Ortiz. 5. hoyo de Colombia (La Paz, Santander).......- 150 m Alt 1775 m. Descendu en 1975 (B. Hof, op. cit., coupe). 6. hoyo de las Fléchas (La Hermosura, Santander)...- 144 m 1985, A.S.M., Parisiens et Colombiens. 7. hoyo delNino (La Hermosura, Santander)......- 140 m 8. cueva de Gedania (La Paz, Santander).......-110m Alt 1800 m. Exploration polonaise (B. Hof, op. cit., coupe). 9. cueva de la Cuchara (La Paz, Santander)......- 100 m

Alt 1900 m. Explorée en 1975 et 1977 (B. Hof, op. cit., coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. slstema Hermosura (La Hermosura, Santander)...4926 m Exploré en 1980 (3000 m) et 1985. 2. cueva del Indio (Pitalito, Huila)..........1966 m Explorée en 1973 et vers 1974 (Hof, op. cit., plan). 3. cavernas del Paramo (Paramo, Santander)......1280 m Exploration yougoslave de 1984. 4. cueva Gdynia-Paramo (Paramo, Santander).....1240 m Alt 1200 m. En 1975 (Hof, op. cit., plan). 5. cueva de los Guàcharos (Pitalito, Huila).......1000 m Alt 1950 m. Explorations de 1876, 1899 et 1973 (Hof, op. cit., plan). 6. cueva Antigua (San Gil, Santander del Norte).....990 m (Hof, op. cit., plan). 7. cueva del Yeso (San Gil, Santander del Norte).....891 m Grotte de gypse explorée en 1975 (Hof, op. cit., plan). 8. cueva Danta (?)..................873 m En 1983 par Szentes (Brit. Caver, 1983 (89) plan). 9. hoyo de Colombia (La Paz, Santander)........840 m (Hof, op. cit., plan). 10. cueva de Cunday (Cunday, Tolima).........850 m (Hof, op. cit., plan). COSTA RICA Peu de recherches ont été faites au Costa Rica. En 1973, la Cave Research Foundation étudie les ressources karstiques de la région de Barra Honda (cf. C.R.F., Annual Report, 1974) mais n'y découvre que de petites cavités. Elle est suivie en 1974 par le Circolo Speleologico Romano qui s'intéresse à la même région. DÉNIVELLATIONS : 1. sima Sanfa Ana (Barra Honda, Nicoya).......- 170 m En 1971 par le Club Montaneros (El Guâcharo, Caracas, 1974, 7 (1) coupe). -118m selon d'autres sources. Serait la cavité au plus fort développement : 292 m. 2. sima 110 (Barra Honda, Nicoya)..........-110m Par le C.S.R. (Notizario C.S.R., 1974 (1-2) coupe). 3. pozo La Trampa (Barra Honda, Nicoya).......- 106 m Par le C.S.R. (ibid., coupe). CUBA C'est Antonio Nûnez Jiménez, pionnier de la spéléologie cubaine (il fonde dès 1940 la Sociedad Espeleolôgica de Cuba), qui par ses nombreuses publications (Clasificaciôn genética de las cuevas de Cuba, 1967; Cuba : dibujos rupestres, 1975; 40 anos explorando a Cuba, 1980) va faire connaître l'activité des spéléologues et la grande variété des karsts tropicaux de l'île. On y distingue sept types de karsts dont le fameux karst à cônes ou mogotes dans la sierra de los Organos (Pinar del Rio) et dans lequel se sont formées les plus grandes grottes cubaines, ou encore le karst des terrasses marines émergées (province de Oriente notamment). Les cavités ont toujours été fréquentées (Indiens Guayabo Blanco aux époques préhistoriques, Indiens Ciboney, Taïno de la période historique,..) et certaines sont célèbres pour leurs dessins rupestres (cuevas de Punta del Este dans l'isla de Pinos). Des explorations sont réalisées au XIXe siècle, mais c'est surtout à partir de 1940, sous l'impulsion de la S.E.C. que se feront les grandes découvertes. DÉNIVELLATIONS :

1. cueva Cubamagyar (Santi Spiritus)........- 396 m ? 2. cueva Jibara (Santiago-de-Cuba, Oriente)......- 242 m ou sumidero del Rio La Paiera. Alt 580 m. Exploré en 1961 par l'Expedicion Cubanô-Polaca et le Departamento de Espeleolôgia de la Academia de Ciencias (D.E.A.C.). 3. pozo Prieto (Santiago-de-Cuba, Oriente)......- 225 m En 1961 par l'Expediciôn Cubanô-Polaca (W Sentach I Lodach Sviata, 1971, IV : 333, coupe). 4. furnia de Pipe (Jiguani, Santiago-de-Cuba, Oriente) . . - 165 m Alt 620 m. Verticale de 145 m descendue en 1966 par le D.E.A.C. (Série Espel. y Carsol., 1973 (51) coupe). 5. cueva del Cura (Juruco, La Habana)........- 152 m 6. cueva Martin (Topas de Collantes, Guamuhaya)...O50 m 7. cueva Rollando (Camaguey)...........-112m DÉVELOPPEMENTS : 1. sistema cavernario de los Perdidos (Rancho Mundito, Sierra del Rosario, Pinar del Rio).............26000 m Système exploré à partir de 1969 par le G.E. Marcel Loubens. 2. gran caverna de Santo Tomàs (Sierra de Quemadas, Pinar del Rio)......................25000 m Explorée entre 1954 et 1970. 3. sistema cavernario Majaguas Cantera (sierra de San Carlos, Pinar del Rio)..................23500 m Système exploré à partir de 1962 par le Grupo Martel de Cuba, comprenant 4 entrées et appartenant au système de Cuyaguateje. 4. cueva Fuentes (sierra de Mesa, Pinar del Rio)....12000 m Explorée à partir de 1961 par le D.E.A.C. 5. cueva del Gato Jibaro (Matanzas, Matanzas)....11 000 m Explorée à partir de 1960 par le D.E.A.C. et le G.E. Carlos de la Torre. 6. sistema cavernario de la Amistad (Sierra de Sumidero, Pinar del Rio).....................7 460 m Exploré à partir de 1961 par le G. Martel de Cuba. 7. cueva grande de Santa Catalina (Carboneras, Matanzas) .........................7000 m 8. caverna de los Majaes (terrazas marinas de Siboney, Santiago-de-Cuba, Oriente) .................4800 m 9. cueva Mejico (Camaguey).............4000 m Explorée en 1955 par le G.E.A. Martel de Camaguey. 10. caverna de Moa (Holquin)............4000 m 11. sistema cuevas el Boqueron (Las Villas)......3357 m 12. cueva grande de Caguanes (Cayo Caguanes, Mayajigua, Las Villas) ......................3236 m 13. cueva de Bellamar(Bahia de Matanzas, Matanzas) . . .3225 m 14. cueva de los Cuatrocientos Rozas (Banas, Holquin) . .3000 m EQUATEUR ECUADOR Les grandes cavités équatoriennes sont essentiellement situées dans la partie orientale de la Cordillère des Andes (on en trouve également dans l'archipel des Galapagos mais ce sont des grottes volcaniques). C'est en 1969 que ce grand découvreur de karsts tropicaux qu'est le Hongrois Dénes Balàzs révèle aux spéléologues les cavernes de Jumandi. En 1976, une expédition anglaise s'intéresse à la célèbre cueva de Los Tayos de Coan-gos. Ce sont surtout les Français (Société Spéléologique et Préhistorique des Pyrénées-Occidentales, Horde Spéléologique de Néanderthal de Lyon) qui de 1982 à 1984 apporteront le plus à la spéléologie équatorienne. DÉNIVELLATIONS : 1. cueva de Los Tayos de Coangos (Santiago de Mendez, Morona-Santiago) ................- 201 m Alt 800 m env. (Caving Internat. Magazine, 1978 (1) coupe). 2. cueva de Shimpiz (Logrono, Morona-Santiago)....- 88 m En 1983-1984 par H.S.N. (Bull, de la H.S.N., 1985 (2) coupe). 3. Eturco uctu (Archidona, Napo)...........- 64 m En 1984 par S.S.P.P.O. 4. caverna de Bucanero n° 1 (Puerto Ayora, San Salvador, Galapagos) ......................- 57 m En 1978 par les Yougoslaves du J.K. Crni Galeb (SSPPO, Ecuador 82, coupe). Dans le basalte.

5. bahia de Bucanero n°2 (Puerto Ayora, San Salvador, Galapagos) .......................- 57 m Grotte basaltique. 6. cueva de Gallardo (Puerto Ayora, Santa Cruz, Galapagos) .........................- 53 m 7. Nagembaimi (Logrono, Morona-Santiago)......- 52 m DÉVELOPPEMENTS : 1. cueva de Los Tayos de Coangos (Santiago de Mendez, Morona-Santiago)............,.....4800 m Connue des Indiens, signalée par Prono en 1960, convoitée par des chercheurs d'or ou des militaires (1969), elle est intégralement topographiée en 1976 par les Anglais (B.C.R.A., Bull., 1976 (14) plan). 2. cueva de San Bemardo (Archidona, Napo)......2460 m En 1984 par SSPPO et HSN. 3. cueva de Shimpiz (Logrono, Morona-Santiago)....2223 m En 1984 par H.S.N. (Bull, de la H.S.N., 1985 (2) plan). 4. cueva de Gallardo (Puerto Ayora, Santa Cruz, Galapagos) .........................2150m Grotte basaltique en 4 segments: 68, 23, 669 et 1315m (SSPPO, Ecuador 82, plan). 5. Eturco uctu (Archidona, Napo)...........2060 m En 1982 et 1984 par S.S.P.P.O. 6. cueva de Lagarto (Cotundo, Napo).........1981 m En 1983-1984 par H.S.N. (Spéléologie-Dossiers, 1984 (18) plan de 1602 m; complément in Bull. H.S.N., 1985 (2)). 7. Amaron uctu ou cavernas de Jumandi (Archidona, Napo) .........................1900 m En 1979 par Southampton Univ. (S.S.P.P.O., Ecuador 82, plan). 8. cueva de Mariposa Negra (San Francisco, Archidona, Napo) .........................1592 m En 1983 par H.S.N. (Spéléologie-Dossiers, 1984 (18) plan). 9. cueva de Los Tayos de Chinganaza (Yaupi, Morona-Santiago) .........................1250 m 10. cueva de Kubler (Puerto Ayora, Santa Cruz, Galapagos) 852m Grotte basaltique. En 1970 par D. Balâzs (NSS Bull., 1975,37 (1) plan). ÉTATS-UNIS UNITED STATES Environ 10% de la superficie des Etats-Unis sont couverts par les roches carbonatées ou le gypse, répartis dans de nombreuses régions géologiques dont les plus importantes sont : 1. Les Appalaches, à l'est du pays, qui contiennent beaucoup de formations calcaires et dolomitiques du Paléozoïque. Elles sont intensément plissées et taillées le long de la bordure est où elles forment des chaînons et des vallées parallèles, mais à l'ouest, elles sont faiblement plissées et forment de hauts plateaux. Les montagnes sont vieilles (de l'Ordovicien au Carbonifère), aussi ne s'élèvent-elles guère au-dessus de 2000 m d'altitude. On trouve des roches carbonatées ayant jusqu'à 6000 m d'épaisseur, mais malheureusement les couches les plus épaisses apparaissent dans les vallées, aussi n'y a-t-il pas de grandes cavités. Les massifs les plus élevés possèdent de grands systèmes, comme Friar's Hole Cave System (68 km, West Virginia) et des grottes profondes, comme Ellison's Cave ( - 324 m, Georgia) dans le sud des Appalaches où sont localisés les puits les plus profonds des U.S.A. 2. La Floride, dans la plaine côtière méridionale, qui est une péninsule en calcaire éocène principalement, possédant de nombreuses cavités noyées. Certaines ont été noyées durant l'élévation post-pléistocène du niveau de la mer, mais d'autres se développent des centaines de mètres sous le niveau de la mer et ont dû être toujours noyées. Le plus long réseau subaquatique des U.S.A. est Peacock Springs Cave System, avec 6507 m topographies. 3. Les bas plateaux carbonates du Paléozoïque qui couvrent la plupart des Etats du Centre-Est, particulièrement le Kentucky, le Missouri et le Tennessee. L'épaisseur des calcaires n'est que de 200 à 300 m, mais à cause de leur faible pendage (seulement 5-10 m/km), ils couvrent une très grande surface. C'est ici qu'on trouve les plus longues grottes, Mammoth Cave System (près de 500 km), Fisher Ridge Cave System (47 km) dans le Kentucky, Cumberland Caverns (45 km) dans le Tennessee et Crevice Cave (45 km) dans le Missouri. La longueur peu commune de Mammoth Cave System est due à un très vaste bassin d'alimentation et à la prédominance de la stratification qui a permis la formation de plusieurs niveaux distincts. La couche protectrice des grès a préservé les étages supérieurs de l'érosion (Mammoth Cave, Fisher Ridge, Cumberland). Il est presque certain que Fisher

Ridge Cave System et plusieurs autres cavités seront un jour reliés à Mammoth Cave System. Quand on regarde la densité des passages connus, l'extension des calcaires karstif iés avec drainage souterrain et les nombreux niveaux qui permettent de relier les cavités entre elles, il est raisonnable de penser que les explorations futures ajouteront à Mammoth Cave System plusieurs centaines de kilomètres. 4. Les Black Hills du South Dakota qui se sont formés lors du soulèvement du Crétacé supérieur dans les Great Plains de l'Ouest et sur le pourtour desquelles le calcaire carbonifère affleure. Les eaux géothermales ont créé plusieurs grandes cavités, comme Jewel Cave (115 km) et Wind Cave (64 km). Ce sont des grottes-labyrinthes très compliquées et leur potentiel en découvertes futures est énorme : les cavités connues n'occupent qu'une faible portion du calcaire. L'exploration est surtout freinée par les éboulis le long des failles et par le fait curieux que de grands réseaux complexes ne communiquent que par quelques passages étroits. Selon les calculs de cavernement effectués a partir de la vitesse des vents souterrains (quelquefois 60 km/h lors des chutes brutales de la pression atmosphérique), moins de 2% des volumes souterrains ont été découverts (il est probable que tout ce potentiel ne soit pas accessible aux explorateurs). 5. Le Sud-Ouest des U.S.A. qui consiste en montagnes et plateaux arides dont beaucoup contiennent des roches carbonatées du Paléozoïque. Le gypse est fréquent dans quelques-unes des dépressions les plus basses. Bien que les surfaces karstiques ne soient pas très développées à cause du climat sec, les grottes sont nombreuses. Dans les Guadalupe Mountains (New Mexico) où se trouvent Carlsbad Caverns, les cavités renferment de grandes salles irrégulières, semblables aux trous d'une éponge géante, et le concrétionnement y est abondant. 6. Les hautes montagnes de l'Ouest des U.S.A. qui ont des centaines de petits affleurements calcaires et dolomitiques, datés du Paléozoïque. Ces montagnes plutôt récentes (Crétacé, tertiaire) atteignent 4000 m d'altitude. Le calcaire n'est pas très épais et ne forme pas de hauts massifs karstiques comme dans les Alpes ou les Pyrénées, mais des bandes de karst sur le flanc des montagnes. L'épaisseur des roches carbonatées atteint parfois 1000 m d'épaisseur, mais leur drainage est faible, aussi les grandes cavités alpines sont rares (le record américain de dénivellation qui a été battu trois fois entre 1978 et 1981 n'est que de 472 m à Columbine Crawl dans le Wyoming) et difficiles à explorer en raison de l'étroitesse des conduits et des puits. C'est dans ces montagnes de l'Ouest que le potentiel pour de nouveaux records en profondeur est le meilleur. Arthur Palmer Fig 023 DÉNIVELLATIONS : 1. COLUMBINE CRAWL (Grand Teton Mt., Wyoming) .. - 472 m La cavité est située dans Darby Canyon, sur les pentes ouest de Teton Mountains à 2990 m d'altitude, 850 m plus haut que la source la plus basse (calcaires de Madison). L'orifice est un trou de 1 m x 0,70 m dans une petite falaise, souvent obstruée par la neige. Fin 1980, Mike Béer pénètre pour la première tois (70 m de reptation) dans la cavité qui est explorée jusqu'à -453 m en 1981 par Jed Blakeley, Jean Jancewicz et Bob Benedict, après le franchissement de 16 ressauts et de plusieurs étroitures (D = 2900 m). Pour atteindre le fond (-472 m), il faut passer des boyaux longs de 100 m nécessitant une totale immersion dans une eau à 1° C. Plan levé par Rock Rigg et B. Benedict, D = 3701 m. 2. Great Expectations Cave (Bighorn mt., Washakie, Wyoming)....................- 426 m Alt 2591 et 2176 m. Cette traversée spéléologique est explorée depuis 1977 (-90 m) jusqu'en 1980 où, le 24 août, la jonction est effectuée, parTom Miller et a/., entre les deux entrées (The Cana-dian Caver, 1980, 12 (2) hist., coupe -304 m). 3. Big Foot Méat Grinder Cave System (Klamath Mt., Siskiyou, California)...............- 367 m Big Foot est exploré depuis 1963, Méat Grinder depuis 1974. Le 9 septembre 1977, la jonction entre les deux cavités est effectuée (N.S.S. News. 1978, 36 (5) coupe). 4. Neff's Canyon Cave (Wasatch Mt, Utah)......- 357 m Exploré en 1956 (N.S.S. News, 1957, 15 (12) coupe). 5. Ainahou Ranch Cave (Kilauea, Hawaii).......- 352 m Cavité de la lave. Explorée en 1979. 6. Ellison's Cave (Walker, Georgia).........- 324 m Cote atteinte en 1975. 7. Silvertip Cave System (Flathead, Montana).....- 321 m Exploré en 1976. Compte 5 entrées.

8. Carlsbad Cavern (Guadalupe Mt, Eddy, New Mexico) ........................-313m 9. Big Brush) Creek Cave (Uintah Mt, Utah)......- 262 m 10. Kazamura Cave (Kilauea, Hawaii)........- 261 m Cavité de la lave, explorée en 1979. 11. Papoose Cave (Idaho).............- 252 m 12. Sunray Cave (Montana).............- 245 m 13. Bull Cave (Tennessee).............- 226 m 14. Lost Creek Siphon (Absaroka Mt, Montana)....- 225 m 15. Virgin Cave (New Mexico)............- 220 m 16. Wind Cave (Black Hills, Custer, South Dakota)...-214 m 17. Ape Cave (St-Helens Mt, Skamania, Washington) .. - 214 m Grotte de la lave. En 1963 par W. Halliday et al. 18. Bobcat Cave (Bath/Highland, Virginia)......- 214 m 19. SimmonsMingo-My Cave System (Rand./Pocahontas, West Virginia)..................- 207 m 20. Spanish Cave (Colorado)............- 203 m 21. Dorton Knob Smokehole (Tennessee).......- 201 m DÉVELOPPEMENTS : 1. MAMMOTH CAVE SYSTEM (Edmonson / Barren / Hart Counties, Kentucky)...............500506 m Mammoth Cave National Park sous lequel s'étend la plus grande partie de Mammoth Cave System, la plus longue grotte du monde, est à mi-chemin entre les villes de Louisville et de Nashville, juste au nord-ouest de Cave City et de Park City auxquelles conduit l'Interstate Highway 65. Le système lui-même se développe en rive gauche de Green River, sous le Pennyroyal Plateau dont il occupe d'est en ouest Toohey Ridge, Flint Ridge, Mammoth Cave Ridge, séparé du précédent par la fameuse Houchins Valley et Joppa Ridge. Fig 024 Il est creusé dans les calcaires paléozoïques du Mississip-pien, formations de St-Louis supérieur, Ste Geneviève et Girkin (pendage 0,5° au nord-ouest) correspondant aux trois principaux étages de la cavité, sur une dénivellation d'environ 90 m. Il compte 21 entrées dont trois seulement sont naturelles. Les eaux s'inf iltrant dans le Pennyroyal Plateau (il y a aussi un grand nombre de pertes au sud de Park City) réapparaissent par une douzaine de sources se jetant dans Green River, ainsi d'amont en aval : Blue Spring South, Pike Spring (drainant Flint Ridge), River Styx Spring et Echo River Spring (drainant Mammoth Cave Ridge) et Turnhole Spring (la plus importante des sources, 400 l/s, drainant Joppa Ridge). Lorsque Green River est en crue, ses eaux envahissent partiellement le système. L'histoire des explorations de Flint Mammoth Cave System remonte il y a quelque 2240 années avant notre ère quand les Indiens s'aventurèrent très loin dans Salts Cave : de réels explorateurs puisque visiblement leur motif n'était pas seulement utilitaire ou religieux, comme l'ont montré les minutieuses recherches de Patty Watson. Durant l'ère moderne, c'est Mammoth Cave («entrée historique») qui capte toute l'attention. Déjà parcourue par les Indiens, elle est signalée en 1797 (un chasseur d'ours, Houchins, passa longtemps pour l'avoir découverte), puis «redécouverte» en 1809. Comme beaucoup de grottes américaines, elle est intensément exploitée pour son salpêtre durant la guerre de 1812. Très vite, on se rend compte de son ampleur et une première topographie, due à E.F. Lee, montre en 1835 12874 m de galeries. Elle est visitée par les touristes et leur guide, Stephen Bishop, de 1838 à 1841, en augmente considérablement le développement (grâce au franchissement de Bottomless Pit). Parmi les explorateurs du XIXe siècle, on relève en 1858 le nom de F. Demunbrun, et plus tard celui des frères Lee. Au début du XXe siècle, le chiffre de 48 km est publié (notamment par Hovey, Call, Martel qui prédira les jonctions de la seconde moitié du XXe siècle, Le Couppey de la Forest). Ce sont surtout les guides de la grotte qui l'explorent régulièrement. En 1908, le plan, devenu célèbre, de l'Allemand Max Kaemper montre 56300 m de passage. En 1909, M. Kaemper et E. Bishop atteignent 70810 m (chiffre dont il est bien difficile d'avoir aujourd'hui confirmation), ils découvrent Violet City Entrance qui sera reliée à la grotte en 1931. En 1916, commence la guerre des propriétaires des terrains de surface pour l'exploitation de la grotte : cette année-là, Cox et Morrison désobstruent Cox et Morrison Entrances. En 1921 et 1924, le même Morrison désobstrue New Entrance et Frozen Niagara Entrance. En 1930 et 1931, c'est le tour de Cathedral Dôme et Carmichael Entrances. Enfin, en 1940, est désobstruée New Discovery Entrance.

En 1936, une topographie de H.D. Walker montre 33800 m de galerie dont 5600 m ne figurent pas sur celle de Kaemper, d'où un développement officiel de 61 900 m. Certains passages que découvriront Hanson et Hunt en 1938 seront oubliés et redécouverts en 1972 à partir de Flint Ridge. En 1956, le plan que lève R. Nelson donne 52300 m de développement, soit un total de 71 614 m si on tient compte des deux autres topographies (1908 et 1936). En 1969, la C.R.F. commence une nouvelle topographie portant en 1971 le développement à 78696 m. En août 1972, au moment de la jonction historique avec Flint Ridge Cave System, Mammoth Cave développait 93200 m. En raison des jonctions qui l'ont constitué, l'historique de Flint Ridge Cave System est plus compliqué : 1. Colossal Cave est découverte le 15 juillet 1895 par LH. Lee qui l'explore en 1896 et réalise la jonction avec Bedquilt Entrance, découverte en 1871 (qui est avec Woodson/Adair, 1890, et Hazen 1897, une des quatre entrées de la grotte). En 1897, l'exploration est poursuivie par L Hazen et en 1902 par Vaughan, Marshall et Armstrong qui atteignent 4270 m. C'est le 22 août 1960 que la C.R.F. relie la cavité à Salts Cave. 2. Salts Cave dont la deuxième entrée s'appelle Pike Chapman, 1893, est, bien après les Indiens, explorée par Turner et Floyd Collins en 1912, puis par J. Lehberger et Reccius en 1952 et J. Lehberger et W. Austin en 1954. Le 22 août 1960, elle est reliée à Colossal Cave et le 21 août 1.961 à Unknown / Crystal Cave. 3. Crystal Cave (ou Great Crystal Cave, ou Floyd Collins' Crystal Cave) est découverte le 17 décembre par Floyd Collins qui l'explore jusqu'en 1922. Dyer, Miller et Austin reprennent l'exploration en 1948. En 1954, la N.S.S. y organise une grande expédition historiquement importante car elle marque le début des explorations systématiques sous Flint Ridge. En septembre 1955, J. Lehberger et W. Austin relient Crystal à Unknown Cave. 4. Unknown Cave aurait été découverte en 1903 par M. Charlet et explorée sur 2090 m la même année. En 1954 et 1955, J. Lehberger et W. Austin poursuivent les explorations qui permettent la jonction avec Crystal Cave. En mai 1956, grâce à un remarquable travail de précision topographique, Austin Entrance est creusée pour faciliter les explorations dans Crystal-Unknown Caves. En 1957, autre date importante, est créée la Cave Research Foundation (C.R.F.) sous l'impulsion de Philip Smith et E.R. Pohl.. C'est la formulation d'objectifs précis : intégration de toutes les cavités connues en un seul système, avec son étude scientifique et l'application d'un principe : topographie des galeries à mesure de leur découverte, qui seront à la base d'une extraordinaire progression des explorations. Ainsi le 21 août 1961, est formé Flint Ridge Cave System, avec un développement de 33956 m. Commence la longue quête qui conduira au-delà de Houchins Valley, à Mammoth Cave. Dans leur sécheresse, voici les chiffres de la progression topographique: 45222 m (1963); 52946 m (1964); 59384 m (1965); 68718 m (1966); 80466 m (1967); 90122 m (1968); 99939 m (1969); 118607 m (1970) et 132930 m (1971). Le 9 septembre 1972, nouvelle date historique. Sous la direction de J. Wilcox, Flint Ridge est relié à Mammoth Cave, par une équipe de six membres de la C.R.F. (la jonction réelle a lieu le 30 août, mais elle n'est pas topographiée !) : le développement passe à.. 232500 m. Cette jonction ne ralentit en rien la détermination de la C.R.F. : 258295 (1973); 268917 (1974); 284366 (1975); 297080 (1976); 306949 (1977); 312240 (1978). Le 28 juin 1979, une nouvelle jonction, Proctor Cave (D = 16254 m), cavité de Joppa Ridge, découverte en 1863 et explorée à partir de 1972, fait bondir le développement à 345227 m; puis nous avons 361620 m (1980); 367890 (1981) et 379140 (1982). Ici, un petit retour en arrière s'impose : en avril 1976, Borden et Currens découvrent, sur Toohey Ridge, hors parc national, Rop-pel Cave. Ils forment le Central Kentucky Karst Coalition et très vite le développement de cette nouvelle cavité va grandir: 3272 m (1977); 8046 m (1978); 18137 m (1979); 35985 m (1980) et 42980 m (1981): Le 10 septembre 1983, la jonction Flint-Mammoth Cave-Roppel donne un développement total de 473680 m ! Et la marche en avant ne s'interrompt pas : 1984 : 484300 m; 1985 : 500506 m ! 1986 : ? Topographie : Carte de Mammoth Cave System par la Cave Research Foundation (1985), transmise par Richard Zopf. Bibliographie :

Palmer (A.) - A geological guide to Mammoth Cave National Park, Zephyrus Press, Teaneck, 1981, XIV196 p. Watson (éd. by Patty) - Archeology of the Mammoth Cave Area, Académie Press, New York, 1974, XX-255 p. Brucker (R.), Watson (R.) - The longest cave, A. Knopf, New York, 1976, XX-316-XIV p. 2. JEWEL CAVE (Custer County, South Dakota)...117965 m Jewel Cave National Monument se trouve au sud des Black Hills, à 23 km à l'ouest de Custer, sur l'US Highway 16. Il n'y a aucun témoignage certain sur la découverte originale de la grotte, mais en 1900 son site fit l'objet d'une concession minière par les frères Félix, Frank, Albert Michaud et Charles Bush. Bien que la grotte devint Monument National en 1908, elle ne fut prise en charge par les Services du Parc qu'à partir de 1933. Entre 1900 et 1959, trois kilomètres seulement furent découverts et.. 1300 m topographies ! Dwight Deal, avec Herb et Jan Conn, commence l'exploration systématique de la grotte en 1959, que les Conns poursuivront de 1960 à 1980. On peut restituer approximativement les chiffres de leur progression : 5826 m en 1960, 11038 m en 1961, 29766 m en 1965, 50400 m en 1970, 66000 m en 1972, 69350 m en 1973, 81 440 m en 1974, 87700 m en 1975, 91 730 m en 1977,96600 m en 1978, 100000 m en 1979, et 104 736 m en 1980. A cette date, les explorations sont reprises par Mike Wiles et Ken Allgier, soit 107665 m en 1981 et 114487 m en 1984. Fig 025 Jewel Cave est une grotte sèche et compte quatre étages distincts (sa dénivellation totale est de 134 m, son plus profond puits environ 30 m). Elle a une entrée naturelle, à son extrémité nord-ouest, qui était à l'origine impénétrable. Les changements de pression barométrique créent des courants d'air qui, dans certains passages étroits, soufflent à 51 km/h. La grotte s'est formée dans la moitié supérieure des calcaires Pahasapa, fortement dolomitisés. A l'exception des étages supérieurs, les conduits sont couverts d'une couche de calcite épaisse de 17 cm et on trouve un peu partout des dépôts d'oxyde de manganèse. Topographie: d'après plan de H. Conn (1975) et document fourni par Bob Gulden. Bibliographie : Conn (H.) - Barometric wind in.Wind and Jewel Caves, South Dakota, N.S.S. Bull., 1966, 28 (2) : 55-79. Deal (D.) - Geology of Jewel Cave National Monument.., thèse Univ. Wyoming, 1962, 183 p. Conn (H. et J.) - The Jewel Cave adventure.., Zephyrus Press, Teaneck, 1977, 239 p. D'après Michael Wiles 3. WIND CAVE (Custer County, South Dakota).....70039 m L'entrée de Wind Cave s'ouvre au fond du canyon éponyme, 100 m au nord du Centre des Visiteurs de Wind Cave National Park qui est situé au sud-est des Black Hills. Selon la légende, la grotte fut découverte en 1881 par Tom et Jesse Bingham. Rien d'important ne se produisit jusqu'en 1890, année où la South Dakota Mining Company engagea J.D. McDonald pour s'occuper d'une opération minière. Selon les notes du journal qu'a conservé son fils Alvin, on peut affirmer qu'environ 13 km ont été explorés par eux. En 1902, une topographie officielle fut réalisée par le Gouvernement des U.S.A. Fig 026 C'est à partir de 1959 que commence l'exploration systématique de la grotte : le Colorado Grotto topographie 4 800 m et de 1963 à 1964, Herb et Jan Conn 4800 m également. De 1970 à 1973, le développement passe à 32614 m, chiffre comprenant des parties anciennes retopographiées, puis à 49150 m en 1977. De 1979 à nos jours, John Scheltens poursuit le travail topographique, atteignant 56327 m en 1981, 64 km en 1984 et 70039 m en 1985. D'autres groupes et des employés des Services du Parc ont aussi apporté leur contribution. Aujourd'hui, l'exploration continue, avec 2 à 3000 passages connus à vérifier. L'entrée naturelle est un trou de 35 cm. Un peu plus de 2 kilomètres ont été aménagés pour le tourisme, puis une entrée artificielle fut creusée et dans les années 30 un ascenseur fut construit. Wind Cave est un labyrinthe de conduits, occupant moins de 3 km 2, avec une dénivellation de 214 m. La grotte est connue pour ses concrétions de calcite appelées «boxwork», qu'on trouve un peu partout dans la cavité. Wind Cave s'est formée dans les calcaires Madison (ou Pahasapa) datés du Mississippien. Fig 027 Topographie: plan de John Scheltens, fourni par Arthur Pal-mer.

Bibliographie : Palmer (A.) - The geology of Wind Cave, Wind Cave Nat. Hist. Assoc, 1981. Rapports annuels du Windy City Grotto (1970-1973) et de John Scheltens (1979-1982). 4. FRIARS HOLE CAVE SYSTEM (Poeahontas / Greenbrier Counties, West Virginia)..............68122 m Friars Hole Cave System est situé dans et près de la Friars Hole Valley, sur la bordure ouest de Droop Mountain, au nord du comté de Greenbrier et au sud de celui de Poeahontas. Cette zone est à environ 2 km au nord de Spring Creek. Le système compte huit entrées, étagées de 680 à 760 m d'altitude: Snedegar Stream, Crookshank Pit, Snedegar Saltpetre, Rubber Chicken, Friars Hole, Staircase, Canadian Hole et Tooth-pick Cave. Les trois premières sont connues depuis le milieu du XIXe siècle. Les cinq autres ont été découvertes ou désobstruées entre 1960 et 1976. Snedegar-Crookshank Cave System est relié en août 1977 à Rubber Chicken-Friars Hole dont la jonction avait été réalisée l'année précédente. Canadian Hole est intégré au système le 6 septembre 1977 et Toothpick Cave en 1978. Alors que diverses parties du système avaient été topogra-phiées en tant que grottes distinctes dans les années 60, une nouvelle topographie est commencée en 1976 (D = 24080 m) sous l'impulsion de Doug Melville, par les spéléologues de la N.S.S. Pendant ce temps, les spéléologues de McMaster Univer-sity (Hamilton, Canada) topographient la partie nord du système: Canadian Hole. Comme des passages nouveaux sont découverts, le développement passe de 33470 m (1977) à 43854m en 1978, 48270 m en 1979, puis 56674 m en 1980, 61629 m en 1981 et enfin 68075 m en 1984, pour une dénivellation totale de 180 m. Le système contient trois collecteurs distincts, drainant au sud les eaux se perdant dans la Friars Hole Valley, au centre les eaux de Snedegar-Toothpick-Crookshank-Rubber Chicken et au nord les pertes de Hills Creek : comme ce dernier drainage coule en direction du sud et passe sous celui du centre, il en capte progressivement les eaux. Le système contient également de grandes galeries fossiles dont l'une, «The Highway», s'étire sur plus de 4000 m en direction du sud, ainsi que de grandes salles, comme «Monster Cavern» qui mesure 100 m de diamètre sur 60 m de hauteur. Friars Hole Cave System s'est formé dans les calcaires du Mississippien (formation de Greenbrier). Toutes les eaux qu'il draine résurgent à une source située dans Spring Creek, à 11 km au sud de la partie méridionale du système. Topographie: d'après les documents fournis par Steve Wor-thington et Doug Melville. Bibliographie: Melville (D.) - Geography of the Friars Hole Cave System, U.S.A., Proc. & Inter. Congr. Spel., Bowling Green, 1981 : 412-414. Worthington (S.) - The Paleohydrology of an Appalachian Fluvio-karst : Friars Hole, West Virginia, thèse, McMaster Univ., Ontario, 1984, 218 p. D'après D. Melville et S. Worthington 5. ORGAN CAVE SYSTEM (Greenbrier County, West Virginia) ........................60510 m Organ Cave System se développe sous la localité d'Organ Cave, dans le comté de Greenbrier (West Virginia). C'est une des 56 cavités qui ont été découvertes à' ce jour sur le plateau d'Organ Cave. Ce plateau couvre une surface d'environ 40 km2, comprise entre 120 et 200 m d'altitude. Il est limité au nord et à l'ouest par Greenbrier River, au sud par Second Creek et à l'est par White Rock Mountain. Fig 028 Le plateau d'Organ Cave est couvert de calcaires du Mississip-pie>n moyen dont la puissance, à cet endroit, n'excède pas 60 m. Il est composé d'anticlinaux et de synclinaux : les principales galeries d'Organ Cave System se développent le long du synclinal de Caldwell qui plonge vers Second Creek, orienté au sud-ouest, avec un pendage de 5 degrés. En surface, les eaux pluviales se rassemblent en ruisselets qui se perdent (vallées aveugles, dolines) au contact de l'argile et du calcaire. Les eaux sont restituées par une série de sources le long de Second Creek et de Greenbrier River. Par endroits, les circulations souterraines ont entaillé sur 3 à 10 m de profondeur le socle argileux qui en général constitue une barrière relativement imperméable. Les premières mentions de la cavité remontent à la fin du XVIIIe siècle. Si durant le XIXe siècre on y exploite le salpêtre, ce n'est qu'en 1948 que commence son exploration systématique, année où deux

entrées, Organ et Hedricks sont reliés. Les premières recherches sont conduites par des membres du Charleston Grotto de la National Speleological Society et de la West Virginia Association for Cave Studies. En 1958, Lipps Cave est intégrée à Organ Cave System. A partir de 1970, et jusqu'en 1982, exploration et topographie sont poursuivies par les membres du District of Columbia Grotto. En 1976, le développement est ramené à 51 490 m (au lieu des 70 km précédemment annoncés) pour être porté ensuite à 59546 m en 1980. A ce jour, Organ Cave System compte 10 entrées et 60510 m de galeries ont été topographiées. Topographie : d'après le plan d'Organ Cave System Project (1980) publié dans D.C. Speleograph, 1981, 37 (2), transmis par Paul Stevens Paul Stevens 6. FISHER RIDGE CAVE SYSTEM (Hart County, Kentucky) ......................59500 m env. Fisher Ridge Cave System, comme son nom l'indique, s'étend sous une partie de Fisher Ridge, à environ 3 km au sud-est de la petite ville de Northtown (carte topographique Horse Cave 7 1/2). Trois entrées sont connues. L'entrée historique était à l'origine un trou souffleur au contact du grès et du calcaire, quia été agrandi en février 1981 : une série de puits conduisit à un ensemble de passages se développant sur plusieurs niveaux, étages sur 60 m. En avril de la même année, Splash Cave fut découverte et explorée sur 200 m, sans continuation apparente. Au mois de mai, un important passage fossile fut découvert, se dirigeant vers le sud pendant 2 km : en juin, il recoupa Splash Cave, donnant ainsi à Fisher Ridge une seconde entrée. Le même passage se dirige aussi vers le nord, jusqu'à Ice Cave Ridge après qu'une coulée stalagmitique obstruant le chemin alt été désobstruée. Plus tard, plusieurs passages actifs, en relation avec le niveau de base, furent découverts. En 1983, une localisation par radio confirma que Remington Room se trouvait juste sous une doline : une désobstruction en conséquence ouvrit une troisième entrée. En 1984, une escalade difficile mena à Bob's Borehole qui est un drain fossile majeur, sans relation hydrologique apparente avec le reste du système, développant alors 47370 m. Topographie et étude de la cavité sont l'œuvre du Détroit Urban Grotto (N.S.S.). Une crue en mai 1984 ouvrit deux passages, amenant en 1985 la découverte de 10 km de nouvelles galeries, s'étendant sous Eudora Ridge où se trouvent également des parties de Mammoth Cave System. Fig 029 Les eaux circulant dans les conduits du niveau de base émergent à Lawler Blue Spring, 4 km au nord. Fisher Avenue, collecteur orienté NNW, correspond probablement à un autre point d'émergence dans Green River. Fisher Ridge Cave System n'est qu'à 250 m est de Mammoth Cave System et 500 m ouest de Crump Spring Cave (voir n° 37). L'altitude du système est comprise entre 150 et 200 m environ. Au niveau de base, des siphons ralentissent l'exploration. Fisher Ridge Cave System se développe dans les calcaires du Mississippien, formations de Girkin, Ste Geneviève et St Louis supérieur. En 1982, des traces préhistoriques (Indiens aborigènes) ont été découvertes. Topographie: d'après document de 1984 fourni par Bob Gul-den et plan de Chip Hopper (1985). Bibliographie: Sauniers (J.) - Kentucky's Fisher Ridge Cave System, Wisc. Speleologist, 1983, 18 (3) : 14-17. DUG Scoops, publication mensuelle du Détroit Urban Grotto. D'après Joe Sanders et Keith Ortiz 7. CREVICE CAVE (Perry County, Missouri)......45383 m Crevice Cave est un système complexe, situé dans le comté de Perry, non loin de la ville éponyme. Il comprend trois entrées Historié Entrance, Echo Pit et Pipistrell Entrance, et quatre cours d'eau principaux : First et Second Miles, Bends, Nile et Merlins. Les calcaires sont datés de l'Ordovicien (Champlainian Séries). L'exploration débute en 1960 avec Stanley Sides. En 1965, grâce aux efforts de Dennis Drum, 1900 m sont connus, puis 4055 m en 1967. En 1968, Paul Hauck et John Schneider atteignent les 6035 m, puis 8288 m en 1972. Echo Pit est ouvert en 1974 et Pipistrell Entrance découverte en 1975, dates à partir desquelles sont effectuées les grandes découvertes, puisque le développement atteint successivement les 17702 m et 36692 m. La progression va ensuite se ralentir quelque peu : les 39 km sont explorés en 1976, par le SEMO Grotto, puis 41399 m en 1978, 43895 m en 1983 et 45383 m en mars 1986. Fig 030

Des jonctions ont été envisagées avec Moore Cave System (voir n° 19) et Mertz Cave. Topographie: d'après le plan de Paul Hauck (1979), transmis par Arthur Palmer et Jerry Vineyard. Bibliographie : Hauck (P.) - Crevice Cave, The Southeast Caver, 1976, 2 (3). D'après Paul Hauck 8. CUMBERLAND CAVERNS (Warren County, Tennessee) ........................44 444 m On trouve Cumberland Caverns sur le versant sud-est de Card-well Mountain, plateau de Cumberland, près de McMinnville (comté de Warren). La cavité compte trois entrées : Historié Entrance, Onyx Curtain Entrance et Henshaw Cave. Anciennement connue sous le nom de Higgenbotham Cave, elle devient Cumberland Caverns, en 1956, lors de son ouverture au tourisme. Fig 031 La cavité s'est formée dans les calcaires mississippiens (formation de Monteagle). Aaron Higgenbotham passe pour l'avoir découverte en 1810. Il en reconnaît les premiers passages (250 m env.) mais en panne d'éclairage, il doit attendre trois jours les secouristes ! Peu après, des indigènes explorent près de 1500 m de galeries. Pendant ce temps, Henshaw Cave attire l'attention en 1812 à cause de son salpêtre. Cette grotte est explorée par Shelah Waters et Collins aux environs de 1869. Higgenbotham Cave est décrite en 1918 par Thomas Bailey. Son exploration systématique commence dans les années 40: Tank Gorin, Tom Barr, Bent Denton (de la N.S.S.), renforcés en 1953 par Roy Davis, sont parmi les plus acharnés; ils révèlent le potentiel de la cavité. Dans les années 50, l'exploration atteint son acmê, avec le renfort de Kentuckians (C. Fort, B. Lawson, J. Reccius, G. Welsh, J. Lehrberger). De l'intérieur, vers 1950, Mil-ford Garner et Duane Fertig découvrent Onyx Curtain Entrance. En avril 1953, T. Barr, T. Gorin et D. Smith font la jonction avec Henshaw Cave. En 1971, le Nashville Grotto (R. Zawislak, J. Smyre, J. Hodson) reprend la totalité de la topographie et va porter le développement de 12800 m à 29040 m (1972), puis 32648 m (1973), 38400 (1975), 43768 m (1977) et 44444 m en 1984. En 1981, Cumberland Caverns accueillit les 1000 participants du VIIIe Congrès International pour un banquet mémorable. Topographie : d'après le plan de R. Zawislak et J. Smyre, fourni par Arthur Palmer. Bibliographie : Davis (R.) - My cave !, Inside Earth, 1976 (4) : 16-24. Crawford (N.), Vineyard (J.) - Guidebook to karst and caves of Tennessee and Missouri, 1981, 176 p. 9. SLOAN'S VALLEY CAVE SYSTEM (Pulaski County, Kentucky)....................39640 m Ce système se trouve au sud du comté de Pulaski et à l'est du lac de Cumberland dont les variations de niveau ennoient les étages inférieurs dujéseau. On y accède par la route US 27. Il possède pas moins de seize entrées : Garbage Pit, Post Office, Hughes, Great Rock Sink West et East, Scowling Tom's, Railroad Tunnel North et South, Screaming Willy, Mainton main, right et left, Dry Weather, Martin Creek North et South et River. Des chasseurs de vestiges préhistoriques connaissaient quelques-unes d'entre elles. Durant la guerre de 1812, les deux entrées de Great Rock Sink ont été exploitées pour le salpêtre (ces parties sont aujourd'hui noyées par le lac de Cumberland). Ces mêmes entrées ont également été exploitées touristiquement dans les années 20 ou 30, sous les noms de Crystal Cave ou de Cumberland Caverns. Fig 032 La topographie de Sloan's Valley Cave System commence en 1940-1942 : Malott et Malott relèvent environ 13 km, puis Jiilson en 1952 (plan partiel de Great Rock Sink). De 1964 à 1966, Al Geiserdu Greater Cincinnati Grotto topographie environ 25 km (plan resté inédit): il voulait acheter et aménager le système, mais devant son extension il renonça à ses projets. La topographie ci-jointe fut commencée en 1970 par Dewe Beiteret le Bluegrass Grotto et poursuivie par le Central Ohio Grotto (1971), soit un développement de 27925 m. La topographie fut révisée en 1976 alors que le développement atteignait 36200 m. Depuis cette date, peu fut ajouté à la cavité qui mesure 39640 m en 1982. Topographie: d'après le plan de Central Ohio et Bluegrass Grottos (1980), transmis par Angelo George. Bibliographie : Simpson (L.) - Sloan's Valley Cave System, Guide book to the 1980 Kentucky Speleo-Fest, 1980 : 3-17.

10. XANADU CAVE SYSTEM (Fentress County, Tennessee) ........................38301 m Xanadu Cave se trouve au sud-est de Jamestown, sur le versant est de Cumberland Plateau, dans la gorge de l'East Fork de l'Obey River. Fig 033 Les trois entrées principales, Xanadu, Alph et Zoroaster, ont été découvertes le 26 mars 1977 par Ray Lewis, Sid Jones et Pat Sullivan. La grotte n'était pas connue des indigènes, bien qu'on trouve inscrit, près de l'entrée : «Pat Stevens, 1927. This is a far as we got». Ray Lewis et son équipe explorèrent plusieurs kilomètres de passage vierge dont la galerie principale, Sandhill Passage et les jonctions entre Xanadu supérieur, Zoroaster inférieur et le labyrinthe de Zoroaster inférieur. Pressentant une grande cavité, Ray Lewis laissa l'exploration aux topographes. En juillet 1977, le relevé fut entrepris par Jeff Sims, Charles Clark et les membres des Smoky Mountain et Shelah Waters Grottos (N.S.S.). C'est au cours de leur travail qu'ils découvrirent le reste de la cavité, notamment Cumberland Avenue (par Jeff Sims, Charles et Martha Clarke), Fort Sanders (par Chris Kerr, Jim Nicholls et John Yust) et Middle Alph, 747 Passage, Fifth Avenue, Sunday City, Evil Frog Section. En 1978, 13792 m sont topographies, puis 16383 m en 1979, 25762 m en 1980, 26431 m en 1981 et 37390 m en 1984. Xanadu Cave compte un total de six entrées, dont quatre dans la zone de Lower Zoroaster Entrance. La galerie principale, Sandhill Passage, longue de un kilomètre, mesure 30 m de large sur 25 m de haut, avec 15 grandes collines de sable, quelques-unes atteignant une hauteur de 15 m. En tout, la grotte a cinq niveaux, les trois supérieurs étant secs, les deux autres humides, argileux, avec parfois des circulations d'eau. Fig 034 La grotte s'est formée dans les calcaires Monteagle (Mississippien) du plateau de Cumberland. Topographie : d'après le plan de Jeff Sims, fourni par Bob Gulden. Bibliographie : Clark (C. et M.), Sims (J.) - Xanadu, N.S.S. News, 1981,39(8). D'après Jeff Sims 11. The Hole (Greenbrier, West Virginia).......36838 m Découvert en 1960 par WVa Ass. Cave Studies et exploré depuis cette date (WVA Geol. Sun. Bull., 1973, 36, plan de 25300 m) jusqu'en 1981. 12. Whigpistle Cave (Edmonson, Kentucky) ......36209 m Redécouverte par R. Schwartz en 1976 et explorée depuis cette date. 13. Culverson Creek Cave System (Greenbrier, West Virginia) ........................33800 m De 8400 m en 1973, le développement passe à 17700 m en 1975, 27359 m en 1979 et 33500 m en 1983. 14. Carlsbad Cavern (Eddy, New Mexico).......33194 m Découvert en 1903 par A. Long, exploité par Jim White, topographie dans les années 1970 par la Cave Research Foundation (plan vendu à la grotte). 15. Blue Spring Cave (Lawrence, Indiana).......32258 m Explorée par A. Palmer et aï., en 1967 (30230 m). 16. Binkley's Cave System (Harrison, Indiana).....30738 m Connu dans les années 30, passe de 21490 m (1973) à 30738 m (1982) (Speleofest, 1982, plan). 17. ButlerSinking Creek Cave System (Bath, Virginia) . .30578 m Désobstrué le 30 mai 1958 par K. Nicholson, exploré par le Nittany Grotto (N.S.S. News, 1971 (7) plan 23010 m) jusqu'en 1980. 18. Hidden River Complex (Hart, Kentuckyj......29289 m Ou Hicks Cave. De 1975 à 1980, le développement passe de 21 400 m à 29289 m. 19. Moore Cave System (Perry, Missouri).......27375 m 19900 m connus en 1970. Chiffre obtenu en 1981. Jonction de Tom Moore et Berome Moore Caves. 20. Thornhill Cave (Breckenridge, Kentucky).....26730 m 16 km sont connus en 1975. 21. McClung Cave System (Greenbrier, West Virginia) . .26393 m Principalement exploré dans les années 70 (22360 m en 1976). 22. Fem Cave (Jackson, Alabama)..........25581 m Gagne 5 km en développement de 1970 à 1980.

23. Mystery Cave (Perry, Missouri)..........25495 m Découvert en 1966 par Little Egypt Student Grotto. Ne progresse que de 5 km entre 1972 et 1978. 24. Mountain Eye Cave System (Fentress, Tennessee) . .25122 m De 15850 m (1979) à 25122 m (1982). 25. Cave Creek Cave System (Pulaski, Kentucky)...24150 m Exploré en 1972 par le Central Ohio Grotto principalement (Guidebook to the 1980 Kentucky Speleo Fest, plan h.t.). 26. Benedicts Cave (Greenbrier, West Virginia)....23900 m De 9610 (1973) à 18990 (1978) et 23900 m (1980). Jonction possible avec The Hole. 27. Windy Mouth Cave (Greenbrier, West Virginia)...23300 m Principales explorations de 1969 à 1976 par WVa A.C.S. 28. Bone-Norman Cave System (Greenbrier, West Virginia) ........................22721 m Les 20 km ont été atteints en mai 1976. 29. Rimstone River Cave (Perry, Missouri)......22589 m Exploré à partir de 1968 par Little Egypt Grotto, 22500 m connus en 1972. 30. Anvil Cave (Morgan, Alabama)..........20380 m Exploré avant 1970. 31. Powell's Cave (lvlenard, Texas).........20376 m 5793 m en 1962, puis 13679 m en 1967, 16000 m en 1970 et 22851 m en 1983. 32. Big Bat Cave (Breckenridge, Kentucky)......20150 m Première exploration en 1960, 13116 m en 1968 et 20150 m en 1983. 33. Mystery Cave (Fillmore, Minnesota).......19642 m 17174 m connus en 1979. 34. Mammoth River Cave (Hart, Kentucky)......19409 m Ou Grady's Cave. Exploré par Louisville Grotto (vers 1960) puis Hart Attack Team (12067 m en 1973,18504 m en 1978 et 19264 m en 1982). 35. Carroll Cave (Camden, Missouri).........19216 m Développement atteint en 1979. 36. Goochland Cave Complex (Rockcastle, Kentucky) . .18000 m De 3000 m (1971), passe à 17 703 m en 1981. 37. Crumps Spring Cave (Hart, Kentucky).......17300 m Exploré de 1965 à 1978 (17026 m). 38. Coral Cave System (Lee, Kentucky)........17000 m 39. Ellison'sCave (Walker, Georgia).........16923 m Principalement exploré de 1968 à 1975. 40. James-Thousand Dômes Cave (Edmonson, Kentucky) ........................16500 m 41. Wells Cave (Pulaski, Kentucky).........16300 m 42. Bighorn-Horsethief Cave System (Bighorn, Montana/Wyoming)................16285 m (C. Hill et al., Caves of Wyoming, 1976, plan de 13162 m). 43. Perkins Cave (Washington, Virginia).......16154 m 44. Big Foot Méat Grinder Cave System (Siskiyou, Califomia) ! ........................16115m (N.S.S. News, 1979, (6) plan de 11 651 m). 45. Maria Angelo Grotto (Grundy, Tennessee).....15854 m 46. Sullivan Cave (Lawrence, Indiana)........15498 m ; En 1973 (Powel, Caves of Indiana, 1961, plan). i 47. Big Bone Cave (Van Buren, Tennessee)......15480 m i 48. Maxwellton Sink Cave (Greenbrier, West Virginia) . .15480 m j En 1971 (N.S.S. News, 1973, 31 (4) plan). 49. Scott Hollow Cave (Monroe, West Virginia)....14886 m j 50. Snail Shell Cave System (Rutherford, Tennessee) . .14598m j 51. Foglepole Cave (Monroe, Illinois)........14500 m 52. Rice Cave (Van Buren, Tennessee)........13508 m 53. Honey Creek Cave (Cornai, Texas)........13340 m j 54. Cuyler Cave (Sevier, Tennessee).........13132 m j 55. Fitton (Beauty) Cave (Newton, Arkansas).....13106 m

56. Wolf River (Jaguar) Cave (Fentress, Tennessee) .. 12 703 m 57. Grassy Cove Salpêtre Cave (Cumberland, Tennessee) 12698 m 58. Coldwater Cave (Winnishiek, lowa)........12403 m 59. Dunbar Roy Woodard System (Montgomery, Tennessee)...................12 250 m 60. Lee Cave (Edmonson, Kentucky).........12183 m 61. Lilburn Cave (Tulare, California).........12032 m 62. Climax Cave (Decatur, Georgia).........12000 m 63. Lisanby Cave (Caldwell, Kentucky)........11 530 m 64. Russell Cave (Jackson, Alabama)........11 330 m 65. Zarathustra Cave (Fentress, Tennessee).....11 314 m 66. Blanchard Springs Cave (Stone, Arkansas)....11 265 m 67. Webster System (Breckenridge. Kentucky)....11 265 m 68. Kazamura Cave (Kilauea, Hawaii)........11 713 m Grotte de la lave. 69. Simmons MingoMy Cave System (Rand. / Pocahontas, West Virginia) ..................10783m 70. Unthanks Cave (Lee, Virginia)..........10734 m 71. Cassell Cave System (Pocahontas, West Virginia) . 10670 m 72. Fort Stanton Cave (Lincoln, New Mexico).....10394 m 73. Fallen Rock Cave (Tazewell, Virginia).......10284 m 74. CATHEDRAL-FALMOUTH CAVE SYSTEM (Suwannee Co, Florida).....................10222 m II s'agit de la plus grande cavité noyée qui alt été explorée à ce jour dans le monde. C'est une galerie qui compte sept entrées et qui a été explorée par la Cave Diving Section de la N.S.S., menée par Sheck Exley. Vers 1975, Falmouth Cave avait été plongée sur 3810 m. En 1985, les plongeurs américains portent le développement topographie à 10222 m ! Topographie : d'après le plan de Sheck Exley (1985) fourni par S. Exley. 114. PEACOCK SPRINGS CAVE SYSTEM (Suwannee Co., Floridà).......................6507 m Avec Cathedral-Falmouth Cave System et Lucayan Caverns (voir à Bahamas), Peacock Springs Cave System est l'une des cavités noyées les plus longues du monde. Elle comprend huit entrées: Challenge Sink, Orange Grove Sink, Waterhole 3, Cis-teen Sink, Olsen Sink, Pot Hole, Peacock Springs I et II. La plupart des passages se développent entre -15 et - 18 m (calcaire du groupe Ocala). L'eau continue son chemin en profondeur vers une résurgence inconnue le long de la Suwannee. Son histoire commence en 1956 avec les tentatives de Vasco Murray dans Peacock Spring I et Orange Grove Sink. C'est en 1965 qu'a lieu la première jonction (Peacock Spring I et Pot Hole) par George Krasle, Howard Lilly et Dick Olsen. Elle est suivie d'une seconde, Cisteen et Olsen Sinks, par Rick Wright et Howard Bradbeer, puis d'une troisième vers 1970, Olsen et Challenge Sinks, par Tom Mount et Frank Martz. C'est en juin 1970 qu'est réalisée la jonction la plus importante : Orange Grove et Challenge Sinks, par John Harper, Randy Hylton et F. Martz. L'exploration de Waterhole 3 commence en 1973, par Court Smith, Lewis Holtzendorff, Sheck Exley et le 7 juillet 1973, David Fisk, Dana Turner et S. Exley émergent dans Peacock Spring I. Le 3 septembre 1973, C. Smith, L.+Holtzendorff et S. Exley, en reliant Waterhole 3 à Olsen Sink, constituent Peacock Springs Cave System dont la topographie commence en 1975. Le 14 mars 1977, 5833 m sont levés. Sur les 521 plongées, Sheck Exley en compte à lui seul 321 ! En 1980, le développement atteint 6507 m. Topographie: relevé de la Cave Diving Section de la N.S.S. (1977) montrant 5853 m, transmise par Arthur Palmer, publiée grâce à la courtoisie de Sheck Exley. Bibliographie: Exley (S.) - The Peacock Springs Cave System, A/SS News, 1978, 36 (3) : 43-44. 328. Skinframe Sinks (Rice) Cave (Caldwell, Kentucky) . .3000 m Fig 035 GUATEMALA Localisés dans l'Alta Verapaz, le Péten et le Huehuetenango, les karsts guatémaltèques offrent un grand intérêt archéologique et hydrologique. Les grottes ont été intensément fréquentées par les Maya qui, à partir de 600 avant J.-C, y ont laissé dé très nombreux vestiges, malheureusement pillés pour la plupart. Si les Maya sont les premiers explorateurs du Guatemala, la période contemporaine commence à la fin du XIXe siècle avec les investigations du géologue allemand K. Sapper dans l'Alta Verapaz et la grotte de

Lanquin (1894-1899). En 1902, E. Seller révèle les vestiges maya de la grotte de Quen Santo. Après la seconde guerre mondiale, les karsts guatémaltèques sont spéléologiquement prospectés. Quelques noms se détachent : les Américains R. Gurnee (à partir de 1958) et D. Mac Ken-zie (1967) les Français R. Vergnes (1956), D. Dreux (à partir de 1968) et M. Siffre (à partir de 1974). Les résultats les plus importants sont obtenus par les spéléologues de la McMaster Univer-sity (M.U.C.C.C, Canada) et l'Expédition Spéléologique Française de 1974-1975. Ces dernières années, la situation politique du pays a singulièrement ralenti les recherches spéléologiques. Le Guatemala possède de grands systèmes hydrogéologiques qui posent des problèmes de spéléométrie. Les rivières souterraines résurgent constamment à la lumière du jour et constituent ainsi des tronçons souterrains qu'il est difficile de dissocier du réseau hydrologique auquel ils appartiennent, mais qui sont autant de cavités distinctes : particularité des karsts tropicaux à évolution rapide. DÉNIVELLATIONS: 1. el ojo «grande» de Mal Pais (Barrillas, Huehuetenango) ......................- 240 m env. En 1976 par MUCCC (Canadian Caver, 1976, 8 (1) coupe). 2. el ojo «chiquito» de Mal Pais (id.).........- 210 m Voir ci-dessus. 3. sôtano del Cimarron (Huehuetenango).......- 183 m Puits de 183 m exploré par les Guatémaltèques Lopez et Piedra Santa et MUCCC en 1970 (Canadian Caver, 1971 (4) coupe). 4. sistema de SeamaySejul (finca Seamay, Alta Verapraz ........................-170 m En 1976 par MUCCC. 5. sôtano de Chinamà n° 4 (Lanquin, Alta Verapaz) . - 165 m env. En 1972 par D. Dreux. 6. siguàn de Secantulté n° 1 (Senahù, Alta Verapaz) .. - 111 m En 1975 par l'E.S.F. (Spelunca, spécial n° 1, 1976, coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. sistema del Rio Candeleria (Raxruja, Chisec, Alta Verapaz) ........................21 980 m Alt 170 à 160 m. Exploré en 1974-1975 par l'E.S.F., il comprend les tronçons suivants, d'amont en aval (Spelunca, spécial n° 1 1976, plan). a) cueva Veronica, 18 entrées !...........7900 m b) cueva del Venado n° 2, à 800 m de a) 6 entrées....1730 m c) tributario del Venado, entre b) et d), 6 entrées....2050 m d) cueva del Venado n" 1, à 800 m de b)........1150 m e) cueva del Mico, à 180 m de d), 12 entrées......4300 m f) cueva de /os Nacimientos, à 800 m de e), 12 entrées . . .3800 m g) cueva fosile de los Nacimientos, 3 entrées.....1050 m 2. sumidero del rio San Antonio (Raxjura, Chisec, Alta Verapaz) .........................3700 m En 1975 par l'E.S.F. (Spelunca, spécial n° 1, 1976, plan). 3. cueva de Agua Escondida (La Democracia, Huehuetenango) .........................3463 m Explorée de 1968 à 1974 par Potomac S.C. puis MUCCC (Canadian Caver, 1974, 6 (2) plan). 4. sistema de SeamaySejul...........3000 m env. Exploré en 1975 (Gurnee, Storek), puis MUCCC en 1971 et 1976 (Canadian Caver, 1971 (4) plan sommaire). 5. Naj Tunich.................2000 m env. Grotte révélée en 1981. 6. Jul'ik' (Chisec, Alta Verapaz)...........1750 m En 1972 par D. Dreux. HAÏTI Partie occidentale de l'île de Saint-Domingue, la République d'Haïti possède des zones karstiques présentes dans toutes les parties du pays, notamment le massif de la Hotte au sud. Si on y connaît des grottes de longue date (elles sont utilisées à des fins religieuses), c'est en 1980 seulement que l'unique Expédition Spéléologique Française (F.F.S.), menée par Alain Oddou et s'appuyant sur les recherches géologiques de J. Butterlin, apporte des renseignements spéléométriques plus précis (Bull. Centre

Méditerranéen de Spél., 1980, 2 : «Contribution à la connaissance spéléologique de la République d'Haïti», 33 p.). DÉNIVELLATIONS: 1. bim Séjourné (vallée de Jacmel)..........- 167 m Alt 710 m (op. cit., coupe). Profondeur estimée à - 172 m. 2. trouin Sene (massif de la Selle, Seguin)......'. - 92 m 3. trouin Seguin (massif de la Selle, Seguin)......- 72 m (op. cit., coupe). 4. trou Maïo 1 ou Nan Cadet (massif de la Selle, Seguin) . - 65 m (op. cit., coupe). 5. trouin de la Scierie (massif de la Selle, Seguin)....- 63 m (op. cit., coupe). DÉVELOPPEMENTS: 1. trouin Sene (m. de la Selle, Seguin).........1668 m (op. cit., plan). 2. grotte de Port à Piment (m. du Macaya, Port à Piment) .......................1000 m env. 3. grotte de Conoubois (Camp Perrin).......900 m env. HONDURAS Les zones karstiques du Honduras (cf la carte publiée par Grottes & Gouffres, 1974, n° 53) sont à notre connaissance quasiment vierges de toute exploration spéléologique. En 1980, un groupe d'Américains dont Knutson et McKenzie descendent le sumidero de Maigual (Santa Barbara) jusqu'à la profondeur de 420 m (Caving Internat. Magazine, 1981 (10) coupe). JAMAÏQUE JAMAICA Les deux tiers des surfaces rocheuses de la Jamaïque consistent en calcaires du Cénozoïque et nombreuses sont les grottes réparties à travers l'île. C'est dans les hautes terres jamaïcaines qu'on trouve les fameux paysages du karst à «cockpit» qui est une forme classique du karst tropical. Des explorations de cavités sont signalées dès les premières périodes de l'occupation coloniale de l'île, d'abord par les Espagnols, puis par les Britanniques. Des vestiges archéologiques ont révélé que dans certaines zones calcaires les premiers indigènes connus de l'île, les Amérindiens Arawak, ont utilisé les grottes comme sites funéraires, quand ce n'était pas comme demeures ou abris. Du temps de l'esclavage, les grottes ont été souvent utilisées comme refuges ou cachettes par les esclaves en fuite. L'exploration scientifique des grottes jamaïcaines date du début du XIXe siècle avec les premières descriptions géologiques de l'île. Durant la seconde guerre mondiale, un examen systématique des grottes a été entrepris afin de localiser les dépôts de guano qui pourraient être utilisés pour suppléer aux M réserves d'engrais agricoles déclinantes. Le Jamaican Caving Club (J.C.C.) est fondé en 1958 et ses membres continuent à explorer et inventorier les cavités de l'île. Outre le travail du J.C.C, la majeure contribution à la connaissance spéléologique de l'île est due aux équipes britanniques et 1 américaines. Aujourd'hui, environ 1000 sites spéléologiques ont été explorés et leur nombre grandit lentement d'année en année. Il semble que la majorité des grandes cavités, aisément accessibles, a été localisée et explorée, mais certaines zones montagneuses éloignées peuvent receler des cavités encore inconnues. Alain Fincham. DÉNIVELLATIONS : 1. Dunn's Hole (Stewart Town, St.Ann)........- 229 m Alt 299 m. En 1957 par la NSS (Fincham, (op. cit., coupe). Problème du point 0. 2. Morgan's Pond Hole (Cobblers, Manchester)....- 186 m Alt 762 m. Exploré en 1975 par la British Speleological Expédition (B.C.R.A. Bull., 1975 (10) coupe. A. Fincham, Jamaica Underground, 1977, coupe).

3. Thatchfield Great Cave (Browns Town, St.Ann)...- 177 m Alt 442 et 414 m. En 1977. par le Jamaican Caving Club (Fincham, op. cit., coupe). 4. Volcano Hole (Norwood, St.Ann).........- 158 m Alt 670 m. En 1966 par l'English Karst Hydrological Expédition (Fincham, op. cit., coupe). 5. New Hall Cave (Georges Valley, Manchester)....- 151 m . Alt 594 m. En 1975 par le J.C.C. (Fincham, op. cit., coupe). 6. Asuno Hole (Grant Bailey, St.Ann).........- 137 m Alt 640 m. En 1966 par l'E.K.H.E. (Fincham, op. cit., coupe). Puits de 116 m. ; 7. Sploosh Pot (Quashies River, Trelawny)......- 125 m Alt 427 m. En 1966 par l'E.K.H.E. 8. Wright's Hole (Cobblers, Manchester).......- 119 m Alt 731 m. En 1975 par la B.S.E. 9. Everlasting Hole (Allison, Manchester).......-116m Alt 670 m. En 1975 par la B.S.E. 10. Quashies River Cave (Sink Quashies River, Trelawny) - 111 m Alt 405 m. En 1966 par l'E.K.H.E. (Fincham, op. cit., coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. Still Waters Cave (Tyne River Sink, St. Elizabeth)...3597 m Exploré en 1977 par Liverpool University P.C. (Trans. of B.C.R.A., 1980, 7 (3) plan). 2. Gourie Cave (Dump, Manchester).........3505 m Exploré de 1972 à 1977 par le J.C.C. (Fincham, op. cit., plan). 3. Jackson's Bay Cave (Jackson's Bay, Clarendon)...3354 m Alt 15 m. Compte 8 entrées. En 1964 par le J.C.C. (Fincham, op. cit., plan). 4. Printed Circuit Cave (Rock Spring, Trelawny).....3220 m En 1966 par l'E.K.H.E. (Fincham, op. cit., plan). Possède 10 entrées. 5. Mouth Maze Cave (Mouth River, Trelawny)......3190 m Compte 5 entrées. En 1966 par l'E.K.H.E. (Fincham, op. cit., plan). 6. Windsor Cave (Windsor, Trelawny).........2980 m (Fincham, op. cit., plan). 7. Saint-Clair-Lemon Ridge Cave (Dolly Ground, St. Catherine) .........................2896 m En 1954 par le Geol. Survey Départ. (Fincham, op. cit., plan). 8. Coffee River Cave (Auchtembeddie, Manchester)...2802 m En 1958 par le J.C.C. (Fincham, op. cit., plan). 9. Rock Spring Caverns (Pear Tree Grove, St. Mary)...2590 m En 1963 par l'Univ. Leeds Hydrol. Survey Exped. (Fincham, (op. cit., plan). 10. Noisy Water Cave (Norwood, St. Ann).......2475 m En 1966 par l'E.K.H.E. (Fincham, op. cit., plan). 11. Riverhead Cave (Black River, St. Catherine).....2440 m En 1976 par le J.C.C. (Fincham, op. cit., plan). 12. Bristol Cave (Quashies River, Trelawny)......2260 m En 1966 par l'E.K.H.E. (Fincham, op. cit., plan). MEXIQUE MEXICO Les karsts mexicains ont comblé les espoirs qui avaient été placés en eux au cours des années 1960: en 1985, le pays compte deux cavités dont la dénivellation dépasse la cote des -1000 (appartenant au même système hydrologique, elles sont vraisemblablement vouées à être reliées). Les massifs calcaires mexicains sont répartis sur tout le territoire, en alternance avec les volcans, les montagnes cristallines et les plaines. De la Sierra Madré Oriental qui commence au nord dans le Tamaulipas jusqu'aux karsts du Yucatan ou du Chiapas au sud, les uns au niveau de la mer, les autres dans de hautes montagnes, on trouve des cavités importantes dans neuf des 31 Etats de ce grand pays : Oaxaca, Guerrero, Querétaro, San Luis Potosi, Tamaulipas, Puebla, Chiapas, Santa Cruz, Yucatan. Réputé pour ses grandes verticales, surtout grâce à la retentissante exploration du sôtano de las Golondrinas en 1967, le Mexique est aussi le pays des cavités

à grand volume comme la gruta de Cacahua-milpa (Guerrero) et la gruta del Palmito (Nuevo Léon). Cellelà est l'objet d'investigations spéléologiques au XIXe siècle (de 1835 à 1875). Cependant, l'histoire de la «spéléologie» mexicaine doit remonter au temps des Maya qui, dans la péninsule du Yucatan, ont laissé d'importants vestiges attirant, en 1895, l'Américain H.C. Mercer qui entreprend les premières recherches archéologiques au Mexique (The Hill Caves of Yucatan, 1986). Fig 036 Dans les années 1930, les Mexicains réalisent les premières explorations spéléologiques (stricto sensu) dans le Guerrero : ils réussissent en 1937 la première traversée de la rivière souterraine de Chontalcoatlân et en 1940 celle de San Jerônimo, deux systèmes qui aboutissent aux fameuses Dos Bocas. Puis les biologistes mexicains, C. Bolivar et surtout Federico Bonet qui fait connaître par ses publications (1953, 1971) les cavités de Xilitla (San Luis Potosi) et d'autres grottes du Guerrero, s'intéressent à la faune souterraine. Les années 60 sont décisives pour la spéléologie mexicaine. Vers 1960, est fondé le Grupo Espeleolôgico Mexicano, sous l'impulsion de Jorge de Urquijo Tovar et en 1962, les spéléologues texans, qui constituent l'Association for Mexican Cave Stu-dies (A.M.C.S.), vont déterminer l'extraordinaire essor des explorations. Ils prospectent la Sierra Madré Oriental du nord au sud, puis les Etats d'Oaxaca, Vera Cruz, Guerrero, Puebla, Yucatan, avec parfois le renfort des Canadians de McMaster University. Terry Raines, William Russell, James Reddell, John Fish, .., relayés par une seconde génération, Bill Stone, Bill Steele, Peter Sprouse,.. sont à la base de ce grand mouvement d'expansion auquel les Français (à partir de 1972) et les Belges (dans les années 80) auront leur part. Les Mexicains ne restent pas sans réagir et au G.E.M. vieillissant succédera la Sociedad Mexicana de Exploraciones Subterrâneas qui, sous l'impulsion de Carlos Lazcano, rapportera de belles explorations, révélant et prospectant de nouvelles zones plus délicates d'accès pour les spéléologues étrangers. Fig 037 Si le potentiel des explorations est encore grand, malgré l'activité intense de ces dernières années, le Mexique est surtout un pays remarquable par la grande variété de ses karsts et paysages souterrains, offrant un éventail de difficultés et de richesses auquel tout spéléologue rêve. Richesse également en ce qui concerne les publications: l'A.M.C.S., avec ses «Newsletters», «Bulletins», «Activities News-letters» qui accueillent aujourd'hui les travaux du S.M.E.S. (qui a son propre bulletin), met à la disposition des chercheurs, depuis 1965, une précieuse documentation. DÉNIVELLATIONS : 1.SISTEMA HUAUTLA (Huautla de Jimenez, Oaxaca) - 1252 m Dans la Sierra Madré Oriental, au sud d'Orizaba, s'étend un massif calcaire long de 80 km. Au sud de celui-ci, 5 km à l'est de Huautla de Jimenez, une zone de pertes, d'altitude comprise entre 1600 et 1800 m, absorbe des ruisseaux. Parmi elles, se trouvent des cavités profondes, dont trois, le sôtano de San Agustin, Li nita et cueva La Grieta forment le sistema Huautla. Elles s'ouvrent à environ 600 m au nord du village de San Agustin. Le plateau sous lequel se développe le sistema Huautla domine de près de 1500 m le rio San Domingo et le lac-barrage de Miguel-Aleman. L'émergence du système est la cueva de la Pena Colorada, près de Mazatlan. Fig 038 Les premières reconnaissances du plateau de Huautla sont effectuées en 1965 par le Texan William Russell et dès 1966, l'Association for Mexican Cave Studies (A.M.C.S.) d'Austin commence l'exploration du sôtano de San Agustin (alt 1750 m env.) : elle s'arrête à - 280 m. En 1967 et 1968, avec le renfort des Canadiens de McMaster University Caving and Climbing Club (M.U.C.C.C.) sont atteints successivement les -494 m et -612 m (arrêt sur siphon, avec un développement de 1860 m). Est laissée de côté, à -536 m, une galerie latérale («1968 Route»). La population locale, les Mazatèques, très hostile (cordes coupées ou retirées !) les oblige à interrompre les explorations qui ne pourront être reprises qu'en 1976. Par la «1968 Route», la cote - 760 est atteinte à noël 1976 et au printemps de l'année suivante, deux siphons sont découverts à -806 m et -859 m, le développement passant à 5900 m. Le 29 décembre 1979, est découverte une cavité voisine, Li nita (alt 2110m env.) qui est descendue à - 162 m, alors que le développement de San Agustin est de 12364 m. Très rapidement, le 9 mai 1980, la jonction est réalisée, portant la dénivellation totale à - 1121 m et le développement à 21 300 m. En 1981, le siphon terminal est plongé sur une profondeur de 25 m, sans aboutir. Le développement est de 24025 m. La topographie d'un passage latéral en 1985, s'élevant 6 m plus haut que l'entrée de Li nita,

permet d'améliorer la dénivellation. La cueva Grieta (alt 1860 m), repérée également en 1965, est explorée en 1968 (-95 m) puis en 1976 où l'A.M.C.S. descend à - 401 m. En mai 1977, un camp est établi à la cote - 520 m et la profondeur de - 665 m atteinte (ce qui a nécessité de franchir à - 520 m un siphon de 15 m, Pato Mojado). A noël 1977, une perte infranchissable se présente à - 734 m (D = 8782 m). Longtemps l'A.M.C.S. va chercher à relier La Grieta au réseau. Elle réussira le 24 avril 1985, amenant le développement à 33789 m. Parallèlement, commence en 1981, l'exploration de l'émergence, la cueva de la Pena Colorada, sous l'impulsion de Bill Stone. Le siphon d'entrée (L = 524 m) est franchi (alors qu'une entrée secondaire, découverte de l'intérieur, permettait de l'éviter !), à la suite duquel 11 autres siphons seront reconnus ou franchis. La difficulté de l'exploration va nécessiter en 1984 l'installation de deux camps. Si le développement atteint 7793 m (pour 1350 m de passages noyés), la progression vers San Agustin est très lente : le terminus actuel, à la base d'un puits de 54 m est constitué par un siphon, le n° 7, qui a été plongé sur 165 m, jusqu'à une profondeur de 55 m ! Cette jonction présente pour la spéléologie future un problème de grande envergure que l'A.M.C.S. n'a pas hésité à affronter. Fig 039 Topographie: d'après la synthèse de Bill Stone (Proyecto Espeleolôgico Huautla), publiée dans N.S.S. News et documents fournis par Peter Sprouse. Bibliographie: The Canadian Caver, 1970 (3); A.M.C.S. Newsletter, 1966, 2 (6); A.M.C.S. Activities Newsletter, 1978 (8); 1979 (10); 1980 (11); 1982 (12); 1983 (13); 1984 (14); 1985 (15); N.S.S. News, 1978, 36 (4) 2. NINA NANTA (Huautla de Jimenez, Oaxaca)....- 1080 m Nina Nanta est la plus haute cavité du plateau de Huautla et elle appartient au même système hydrologique que sistema Huautla. Elle s'ouvre 127 m plus haut que Li nita (alt 2237 m). Nina Nanta possède 8 entrées, dont nita Sa, nita Zan, nita Mazateca et nita Lajoa, reliées les unes aux autres entre 1982 et 1984. L'exploration de nina Nanta est le fait de la même équipe de l'A.M.C.S. dont on peut détacher les noms de Bill Stone, Bill Steele, Steve Zeman, Mark Minton. En 1980, les -445 m sont atteints et en 1981 la dénivellation passe du simple au double : -927 m, mais la jonction tant espérée avec, le sistema Huautla n'est pas faite. En 1983, nina Nanta sera la deuxième cavité du continent américain à dépasser la cote des -1000: 1026 m exactement. Au mois de décembre 1983, les conditions hydrologiques ne permettent pas de réaliser la jonction avec Li nita, cependant le développement passe de 5100 m à 10 769 m, puis 11655 m. Topographie: voir la synthèse du sistema Huautla, par Bill Stone. Bibliographie: A.M.C.S. Activities Newsletter, 1982 (12); 1983 (13); 1984 (14). N.S.S. News, 1983 (6). 3. SISTEMA PURIFICACIÔN (Villa Hidalgo, Tamaulipas) -895 m Ce système a été constitué par la jonction de deux cavités : la cueva del Brinco (alt 1900 m) et la cueva del Infiernillo (alt 1098.m), situées dans les massifs calcaires de la Sierra Madré Oriental, à environ 50 km à l'ouest de Ciudad Victoria, sur le municipio de Villa Hidalgo. Pour y accéder, il faut passer par Santa Engracia et gagner Conrado Castillo, après quelque 5 à 6 heures de pistes forestières. Il possède d'autres entrées comme la cueva del Vapor, reliée le 25 novembre 1978, la cueva de los Franceses (alt 1950 m env.) reliée après désobstruction le 13 avril 1979, la cueva del Oso et les six entrées du sumidero de Oyamel, relié le 11 avril 1980. La découverte du sistema Purificaciôn est due aux prospections intensives des spéléologues texans dans les années 70 : le mérite principal en revient à Charles Fromen. Les explorations proprement dites seront menées, notamment, par Peter Sprouse et Terri Treacy de l'A.M.C.S. La cueva del Brinco, connue des indigènes, est descendue jusqu'à - 105 m en 1973 (D = 1500 m), puis - 115 m en 1976 et - 197 m en 1977 (D = 5200 m). En avril 1976, l'entrée d'Infiernillo est repérée par Charles Fromen. S'ouvrant en pleine paroi, elle nécessite une escalade de 35 m. En 1976, la cavité, qui fonctionne comme trop-plein (les émergences pérennes étant situées bien plus bas dans le vallon appelé Purificaciôn) développe 1158 m. En 1977, elle est remontée jusqu'à +216 m (D = 4100 m). Les événements vont se précipiter: le courant d'air créé par les deux orifices sert de fil d'Ariane et le 14 juillet 1978 la jonction entre les deux cavités est réalisée : le sistema Purificaciôn est constitué, avec une dénivellation de 836 m ( - 802, + 34) et un développement de 20086 m. Plus de cent passages latéraux

ont été délaissés ! Si en dénivellation, Purificaciôn progresse peu (895 m en 1979 par l'exploration de passages supérieurs), en développement la profondeur est beaucoup plus spectaculaire : en 1979, 27962 m, puis 36795 m en 1980, 45468 m en 1981, 51170 m en 1983 et enfin 55078 m en 1985. Là encore, de tel résultats sont le fruit d'expéditions de longue durée, avec renouvellement permanent des participants. Le potentiel en développement est encore très grand (jonj tions avec des cavités voisines, comme la cueva del Tecolote 7015 m, et la cueva de la Llorona, 2256 m en 1985). Purificacion possède une caractéristique qui peut être considérée comme il record : on parcourt les 895 m de dénivellation sans rencontra de puits, ce qui permet d'effectuer une traversée hors du commun, parmi les plus belles du monde. Topographie : d'après la synthèse de Peter Sprouse (Proyeci Espeleolôgico Purificaciôn), transmise par P. Sprouse. Bibliographie: A.M.C.S. Activities Newsletter, 1978 (8); 1971 (10; 11); 1982(12); 1983(13). 4. SÛTANO DE AGUA DE CARRIZO (Huautla de Jimenai Oaxaca) ....................- 8361 C'est une autre cavité du plateau de Huautla: elle s'ouvre a proximité de San Andres Hidalgo, à l'altitude de 1960 m environ, exactement 213 m plus haut que San Agustin et 120 m plus hall que La Grieta. Elle appartient au même système hydrologique que San Agustin, Li nita, nina Nanta, nita Nashi et La Grieta. Fig 040 Son entrée est repérée en 1977 par les spéléologues de l'A.M.C.S. Bill Stone et Bill Steele. La cavité est explorée l'annee suivante: d'emblée, au mois de janvier, la cote -778m est atteinte, ce qui, en la matière, constitue une sorte de record. En mai et juin de la même année, un siphon à - 836 m, interrompte progression. Topographie: d'après les levés de l'A.M.C.S. envoyés par BB Stone. Bibliographie: A.M.C.S. Activities Newsletter, 1978 (8); 1971 (9). 5. SÔTANO DE TRINIDAD (Xilitla, San Luis Potosi)...- 834 m La zone de Xilitla est une des premières régions spéléologiques du Mexique à être prospectée : elle est visitée dans les années 40 et 50 par le biologiste Federico Bonet, puis par l'A.M.C.S. dans les années 60. Sôtano de Trinidad est localisé le 30 décembre 1977 par une équipe canadienne de McMaster University. Pour y accéder, la marche d'approche commence à El Balcon, à l'ouest de Xilitla (alt 1150 m env.). La piste se dirige vers le nord et arrive à Ejido Trinidad qui est un polje. Le gouffre s'ouvre à 1880 m d'altitude, à l'ouest d'une dépression elle-même- située à environ 4 km à l'est d'Ejido Trinidad. L'exploration qui commence le 31 décembre 1977 se poursuit en janvier et mars 1978: les Canadiens sont arrêtés par un siphon à - 559 m de profondeur, cote qui sera révisée à - 583 m en 1981, année où ils atteignent -827m. En décembre 1982, l'A.M.C.S. reprend l'exploration du gouffre et aurait ajouté 7 m à sa dénivellation. Topographie: d'après les levés du M.M.U.C.C. (1981), fournie par P. Sprouse et C. Lazcano. Bibliographie : Fish (J.) - The Xilitla Plateau and sôtano de Trinidad, The Canadian Caver, 1978, 10 (2) : 39-53 et 1979, .11 (1) : 3-23. A.M.C.S. Activities Newsletter, 1983 (13) : 11. 6. CUEVA AZTOTEMPA (Ajalpa, Puebla).......- 700 m Cette cavité, située dans le municipio de Ajalpa, s'ouvre à 1400 m d'altitude environ, à une heure de marche du hameau de Huitzmalloc, non loin du village d'Alcomongua. L'entrée, connue des habitants de Huitzmalloc, est indiquée à un membre de l'expédition nationale belge au Mexique, organisée par le Groupe Spéléo-Alpin Belge, en mars et avril 1985. Son exploration est aussitôt entreprise et conduite jusqu'à -700 m de profondeur. C'est une grotte-gouffre au cheminement complexe et varié. Les obstacles rencontrés ont été essentiellement des zones d'étroitures et, à partir de - 400 m, une série de puits et ressauts arrosés, avant le siphon terminal de - 700 m. Le développement de la cavité atteint 4000 m environ. À signaler une grande salle de 250 m sur 150 m. La présence d'un courant d'air, les nombreux points d'interrogation laissent espérer un potentiel important. Coyalatl est l'émergence supposée de Aztotempa. Topographie : d'après les levés publiés dans Spéléo-Flash, 1985(148). Bibliographie: Spéléo-Flash, Bruxelles, décembre 1985, n° 148, pp. 47-56. 7. SÔTANO DE TILACO (Landa de Matamoros, Querétaro) .........................- 649 m

L'entrée du gouffre (alt 1050 m) est située dans un grand polje, de 5 km de longueur, à environ 500 m du village de Tilaco, au nord-est de Querétaro. Elle est repérée en 1975 par Sergio Zambrano de la Asociaciôn Alpina de Mexico qui le descend jusqu'à - 250 m env. A Pâques 1977, l'A.A.M. retourne à Tilaco et lui ajoute une centaine de mètres en profondeur. En novembre 1978, les spéléologues mexicains s'arrêtent faute de corde, vers -500 m. Le 19 mai 1980, l'A.A.M. et le Grupo Expedicionario Xaman-Ek touchent le fond du sôtano à - 649 m (siphon). Le levé topographique est effectué en décembre 1980 par la Sociedad Mexicana de Exploraciones Subterrâneas, sous la conduite de Carlos Lazcano. Topographie: d'après les levés de la S.M.E.S., adressés par Carlos Lazcano. Bibliographie: A.M.C.S. Activities Newsletter, 1980 (11); 1982 (12). 8. nita Nashi (Huautla de Jimenez, Oaxaca)......- 641 m Nita Nashi est la cavité la plus septentrionale du système hydrologique de Huautla. Son entrée est connue en 1980, mais elle n'est explorée par l'A.M.C.S. qu'en 1982. Avec 641 m, elle devient, pour sa dénivellation, la cinquième cavité du plateau de Huautla. Se dirigeant vers le sud, elle se rapproche de La Grieta et de Li nita, mais elle se heurte au même banc imperméable qui limite en profondeur les autres cavités du plateau. (A.M.C.S. Activities Newsletter, 1983 (13)). 9. CUEVA DE DIAMANTE (sierra de El Abra, Laguna del Mante, Tamaulipas) ...................- 621 m Elle draine les eaux d'un polje de 1000 m de long, 500 m de large et 76 m de profondeur, situé sur la crête de la sierra de El Abra, à 800 m d'altitude, soit à 120 km à l'ouest de Tampico et 5 km au nord de la limite des États de Tamaulipas et San Luis Potosi. La cavité est localisée en décembre 1974 par William Russell qui, avec Andy Grubbs, descend à environ -90 m. La même année, un autre groupe de l'A.M.C.S. reprend l'exploration et s'arrête à 120 m. En 1975, des fissures impénétrables arrêtent la progression à -276 m. En 1976, par une autre série de puits, arrêt à - 454 m au sommet d'un passage arrosé. A noël 1977, les explorateurs butent à - 621 m sur des fissures horizontales trop étroites, non loin du niveau de base. Fig 041 Topographie: d'après les levés de Mark Minton et l'A.M.C.S. (1974-1977). Bibliographie: A.M.C.S. Activities Newsletter, 1975 (2); 1978 (8). 10. nita He (Huautla de Jimenez, Oaxaca).......-594 m Explorée en 1980 par l'A.M.C.S. (A.M.C.S. Activities Newsletter, 1983(13) coupe). 11. sistema Cuetzalan (Cuetzalan, Puebla)......- 587 m Constitué par les sumideros de Chichicasapan et de Atischalla dont la jonction est réalisée en mars 1978 par une équipe anglo-américaine. Exploration commencée en 1977 (-261 m). Il compte sept entrées. 12. sôtano de las Coyotas (Tortugas, Xichu, Guanajuato) - 581 m Exploré par les Mexicains des S.M.E.S. et G.E.U. de Mexico en 1982 (coupe inédite). 13. sôtano del Rio Iglesia (Huautla de Jimenez, Oaxaca) -531 m C'est une perte à 500 m au sud du village de San Agustin, à 1 km au sud du sôtano du même nom. Elle s'ouvre à 1600 m d'altitude. Elle est repérée en 1965 par William Russell et explorée en 1966 par l'A.M.C.S. A noël 1967, l'A.M.C.S. renforcée par les Canadiens du McMaster U.C.C.C. atteint le fond du sôtano à -531 m (Courbon, Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 36, 46). 14. sôtano de Nogal (San Juan, Querétaro)......- 529 m C'est un gouffre situé à 5 km au nord de la hoya de la Conchas (voir infra). Il est à 1300 m d'altitude environ, non loin du rancho San José. Il est signalé en 1975 par l'A.M.C.S. et exploré l'année suivante : au mois de mars, l'A.M.C.S. (Tracey Johnson, Bill Stone, Roy Jameson, Steve Ward) descendent à -247 m. En mai, le fond est atteint par T. Johnson, B. Stone, Gary Stiles et Larry O'Loane (AMCS Bull., 1977, 7; Courbon, op. cit., 1979, pp. 37, 47). Fig 042-043 15. SÔTANO DE LAS GOLONDRINAS (Aquismôn, San Luis Potosi).....................- 512 m Gouffre célèbre dont le vaste orifice s'ouvre dans la Sierra Madré Oriental, au sud-est de l'État de San Luis Potosi. On y arrive à partir de Aquismôn, à l'ouest de la route n° 85. Son entrée est 4 km au nord-ouest du village de Tamapatz, non loin du sentier allant à San Rafaël, à 740 m d'altitude. Une nouvelle piste a raccourci la longue marche d'approche d'antan.

Fig 044 Coordonnées : 21 °36'N ; 99°06'O. La cavité se trouve dans les calcaires de la formation El Doc-tor du Crétacé inférieur. L'émergence supposée est située à environ 15 km au sud et 50 m d'altitude : le nacimiento del Rio Coy. Le gouffre est connu depuis toujours par les Indiens Huas-teco. En 1957, l'entrée est visitée par des montagnards français et mexicains et à nouveau en décembre 1966 par T.R. Evans, Charles Borland et Ronald Stearns, mais en avril 1967, T.R. Evans revient avec l'A.M.C.S. et descend le grand puits d'entrée (Voir «Les grandes verticales»). A Noël 1968, T. Wilson et T. Petranoff découvrent, au fond du puits, l'amorce d'un second qui conduira, à Noël 1969, une équipe du Bloomington Indiana Grotto à 512 m de profondeur. Le fort courant d'air indique une suite. En toute rigueur, le gouffre cote - 469 m (problème du point 0). Topographie : d'après les levés de l'A.M.C.S., transmis par Ste-ven Bittinger. Bibliographie : Raines (T.) (éd.) - «Sôtano de las Golondrinas», Bull. A.M.C.S., 1968 (2) : 20 p., topog. et pl. phot. h.t. 16. hoya de las Conchas (San Juan, Querétaro)....- 508 m La cavité (alt 1300 m) se trouve à 10 km au nord de Jalpan, non loin de la Purisima et à 3 km au nord de l'ejido San Juan, au fond d'une grande doline. L'entrée est repérée en novembre 1975 par l'A.M.C.S. (Bill Stone, T. Johnson qui descendent jusqu'à -65 m). En janvier 1976, ils sont renforcés par les Australiens J. James et N. Montgomery, puis par le Gallois M. Farr. La cote - 470 m est atteinte. En mars 1976, l'A.M.C.S. est en nombre (33 spéléologues) pour investir le gouffre, mais elle se heurte à un siphon à -508 m (AMCS Bull., 1977, 7; Courbon, (op. cit., 1979, pp. 37-38, 49). 17. sôtano del Buque (El Pino, Querétaro).......- 506 m Ce gouffre, au nord de Ahuacatlân, près de La Ciénega (municipio de El Pino), est repéré durant l'été 1972 par l'A.M.C.S. qui descend à - 471 m la même année et atteint le siphon terminal à -506 m en 1974. La perte des minutes topographiques oblige une équipe de l'A.M.C.S. à réexplorer le gouffre au mois de janvier 1979 (R. Jefferys, Sôtano del Buque, AMCS Activities Newsletter, 1979 (10) : 71-74, topo h.t.). 18. hoya de las Guaguas (Tampaxal, Aquismôn, San Luis Potosi) ........................- 478 m Possède une verticale d'entrée de 288 m dont la configuration pose le problème du point 0. Explorée en 1977; siphon terminal plongé sur 13 m (A.M.C.S. Activities Newsletter, 1979 (9) coupe). 19. sôtano de Ahuihuitzcapa (Zongolica, Vera Cruz) .. - 465 m En 1983 par la S.M.E.S., puis un groupe (non autorisé !) de Français (Spelunca, 1984, (13) coupe). 20. cueva de San Agustin (Huautla de Jimenez, Oaxaca) ........................-461 m En 1970 (The Canadian Caver, 1971 (4) coupe). 21. sôtano del Barro (Jalpan, Querétaro).......-455 m Voir «Les Grandes Verticales». 22.hoyo de San Miguel (Taxco, Guerrero).......- 455 m En 1984 par la S.M.E.S. (A.M.C.S. Activities Newsletter, 1984 (14) coupe). 23. sôtano Itamo (Vera Cruz)............- 454 m 24. nita Xonga (Oaxaca)..............- 450 m 25.sôtano de Tlamaya (Xilitla, San Luis Potosi)....-447 m Exploré en 1964-1965 par l'A.M.C.S. (A.M.C.S. Bull., 1967 (1) coupe). 26. cueva de la Pena (Rancho La Presa, San Luis Potosi) - 446 m En 1978, A.M.C.S. (A.M.C.S. Activities Newsletter, 1978 (8) B coupe). 27. sôtano Ocotempa (Ajalpa, Puebla)........- 400 m Voir «Les Grandes Verticales». 28. sumidero de Santa Elena (Xochitlan, Puebla)....- 400 m Traversée explorée en 1980-1981 par l'A.M.C.S. (A.M.C.S. Activities Newsletter, 1983 (13) coupe). 29. atepolihuit de San Miguel (Cuetzalan, Puebla)...- 399 m 30. cueva de la Llorona (Villa Hidalgo, Tamaulipas)...- 398 m Voir n° 3 ci-dessus. 31. sôtano de la Joya de Salas (Jaumave, Tamaulipas) . -376 m 32. hoya del poleo (Guanajuato)...........- 375 m 33. sôtano TomasaKiahua (San José Independencia, Vera Cruz) ........................- 374 m Voir «Les Grandes Verticales». 34. sôtano de la Virgen (Landa de Matamoros, Querétaro) ........................- 352 m

35. sôtano del Perro Vivo (Hidalgo).....:....- 350 m 36. sistema El Chorreadero (Chiapas)........- 345 m 37. cueva de Xocotlat (San Pablo Zoquitlàn, Puebla) .. - 339 m 38. sôtano del Rio Coyomeapan (San Pablo Zoquitlàn, Puebla) ........................- 337 m 39. gruta de San Cristobal (Rancho Nueva, Chiapas) .. -330 m 40. sôtano de Los Hernandez (Querétaro).......- 330 m 41. cueva de Santa Cruz (Huautla de Jimenez, Oaxaca) . -327 m 42. sôtano de Seis Segundos (Huautla de Jimenez, Oaxaca) ........................- 324 m 43. sumidero del Rio Xocotlat (San Pablo Zoquitlàn, Puebla) ....................(-308, +15) 323 m 44. sôtano de Ahuacatlân (Pinal de Amoles, Querétaro) . - 320 m 45. hoya de Zimapân (Tamuin, San Luis Potosi)....- 320 m 46. atlalaquia de Atikpak (Zongolica, Vera Cruz)....- 320 m 47. nita Ntaunita Nido (Oaxaca)..........- 310 m 48. sôtano de Jabali (El Quirino, Querétaro)......-308 m De récentes expéditions, britanniques et australiennes, ont révélé: Guixani Guinjao (Chilchotla, Oaxaca): -940 m; Sonyance (id.) : - 750 m, nita Xonga (id.) : - 740 m et un - 565 m (Xilitla, San Luis Potosi) dont nous ignorons le nom. DÉVELOPPEMENTS : 1. sistema Purificaciôn (Villa Hidalgo, Tamaulipas) . . .55078 m Voir supra. 2. sistema Huautla (Huautla de Jimenez, Oaxaca)...33789 m Voir supra. 3. sistema Cuetzalan (Cuetzalan, Puebla)......22432 m Voir supra. 4. cueva Coyalatl (Tlacotepec de Diaz, Puebla) .. 19000 m env. En 1985 par le G.S.A.B. et une équipe nationale belge. 5. nina Nanta (Huautla de Jimenez, Oaxaca).....11655 m 6. sumidero de Santa Elena (Xochitlan, Puebla)....7884 m En 1980, 1981 et 1983 (N.S.S. News, 1982 (9) plan 6664 m). 7. cueva de la Pena Colorada (Huautla de Jimenez, Oaxaca) .........................7 793 m 8. atepolihuit de San Miguel (Cuetzalan, Puebla)....7700 m 9. sôtano del Arroyo (Los Sabinos, Ciudad Vallès, San Luis Potosi) .....................7 205 m Exploré de 1967 à 1973 par l'A.M.C.S. (The Canadian Caver, 1974, 6(1) plan). 10. cueva de Tecolote (Villa Hidalgo, Tamaulipas)...7015 m 11. actùn Kaua (Yucatan)..............6712 m 12. sumidero de Jonotla (Jonotla, Puebla).......6381 m 13. sôtano de las Calenturas (Yerbabuena, Tamaulipas) .6032 m De 1979 à 1984 par l'A.M.C.S. (A.M.C.S. Activities Newsletter, 1983(13) plan 5877 m). 14. rio subterràneo de Chontalcoatlân (Tetipac, Guerrero) 5827 m (The Canadian Caver, 1976, 8 (1) plan; Grottes & Gouffres, 1980 (76) plan partiel. 15. rio subterràneo de San Jerônimo (Tetipac, Guerrero) .5420 m (The Canadian Caver, 1976, 8 (1) plan). 16. grutas de Juxtlahuaca (Colotlipa, Guerrero)....5098 m En 1971 par l'A.M.C.S. (A.M.C.S. Newsletter, 1974, V (1) plan). 17. Veshtucoc (Acala, Chiapas)...........4900 m 18. cueva del Nacimiento del Rio San Antonio (Acatlan, Oaxaca) .........................4575 m 19. sôtano de là Tinaja (Ciudad Vallès, San Luis Potosi) .4502 m 20. sôtano del Japonés (Yerbaniz, San Luis Potosi) .4500 m env. 21. atepolihuit de San Andres (Puebla)........4 471 m 22. sôtano del Rio Iglesia (Huautla de Jimenez, Oaxaca) .4206 m 23. sima de Zoquiapan (Cuetzalan, Puebla)......4107 m 24. sima del Borrego (Chilpancingo. Guerrero).....4003 m 25. cueva Aztotempa (Ajalpa, Puebla).......4000 m env. 26. sumidero de San Bernardo (Xochitlân, Puebla)...3931 m 27. sôtano de Agua de Carrizo (Huautla de Jimenez, Oaxaca) .........................3748 m 28. nita Nashi (Huautla de Jimenez, Oaxaca)......3524 m

29. cueva del Rio Jalpan (Jalpan, Querétaro)......3440 m 30. actûn Xpukil (Yucatan).............3353 m 31. cueva de la Laguna Verde (Acatlan, Oaxaca)....3360 m 32. sumidero Yoch/b(Tenejapa, Chiapas) .-..-.....3316 m 33. sistema El Chorreadero (Chiapas).........3275 m 34. sumidero La Joya (Guerrero)...........3245 m 35. atepolihuit de Nauzontla (Puebla).........3065 m 36. sôtano de Tlamaya (Xilitla, San Luis Potosi)....3057 m 37. sistema de Montecillos (Los Sabinos, San Luis Potosi) .......................3022 m 38. resumidero de Toxin (Jalisco)..........3005 m 39. sôtano de Huitzmolotitla (Xilitla, San Luis Potosi) . . .3004 m PANAMA Les cavités panaméennes font l'objet de recherches biologiques menées par les Américains depuis 1912. Parmi elles, les cuevas de Chilibrillo (Buenos-Aires, prov. Panama) en trois segments de 340, 94 et 30 m (cf. S. Peck, Annales de Spéléologie, 1971,26(2)). PÉROU PERÛ Les cavités péruviennes sont connues de longue date : les naturalistes Humboldt (en 1802) et Raimondi (en 1868) visitent la gruta de Uscopisco et le comte de Castelnau Sansonmachay (en 1846). A partir de 1932, César Garcia Rosell commence l'étude de quelques grottes et publie en 1965 (date de la fondation de la Sociedad Peruana de Espeleolôgia) son utile inventaire Cavernas, grutas y cuevas del Peru. Les investigations des spéléologués étrangers débutent en 1971 (Polonais) et continueront jusqu'à nos jours. Les résultats les plus importants sont obtenus par l'Impérial Collège Karst Research Expédition to the Peruvian Andes en 1972 et par le Groupe Spéléologique de Bagnols-Marcoule en 1979. Fig 045 DÉNIVELLATIONS : 1. MILLPU DE KAUKIRAN (Palcamayo, Tarma) , ....................( - 402, + 5) 407 Ou sima de Racas Marca. Au nord de Huagapo, les calcaires de Pucarâ sont entaillés par quebrada de Ushto. A l'amont de cette profonde gorge, à 2000 m env. du rio Shaca, s'ouvre une vallée où près du village de Kaukiran, se perd un ruisseau : Hualli Hurah. L'entrée du millpu est 50 m plus bas, en aval de la perte x 8756,64: y 413,51 : alt 3992 m. En 1971, les Polonais (Klub Wysokogorski) s'arrêtent à 60 m de profondeur. L'année suivante, Modesto Castro, guide de Hua gapo, parvient à - 120 m. La même année, l'I.C.K.R.E.P.A. atteindra le siphon terminal, à - 402 m, soit moins de 20 m au-dessul de la résurgence. La sima est une galerie en pente régulière, interrompue par des ressauts de 5 à 11 m de profondeur et se dirigeant NE-SO. Le siphon est à environ 1800 m de la cueva de Guagapo (alt 3572 m qui est la résurgence supposée des eaux drainées par la perte e qui vont se jeter dans le rio Shaca. Topographie : d'après Cave Science, 1973 (52). Bibliographie : Cave Science, Journal of British Spel. Assoc, 1973, n° 52. 2. tragadero de San Andres (Parque Nacional, Cutervo, Caja marca).....................- 334 n En 1977, le Club Excursionista de Catalunya en commenci l'exploration et l'interrompt à - 125 m. Le fond (salle argileusi où le ruisseau disparaît par infiltrations) est atteint en 1979 pa le G.S.B.M. (Y. Sammartino, G. Staccioli, J.-D. Klein Pérou 75 Expédition du G.S. Bagnols-Marcoule, rapport, 183 p., coupe). 3. cueva de los Guâcharos (Cajamarca).......- 180 m En 1976 par l'E.R.E. Catalunya. 4. gruta de San Andres (Cutervo, Cajamarca).....-117m En 1979 par le G.S.B.M. 5. red de las grutas (Cutervo, Cajamarca)...( - 65, +29) 94 m (Y. Sammartino et al., op. cit., coupe). Fig 046 DÉVELOPPEMENTS : 1. millpu de Kaukiran (Palcamayo, Tarma).......2141 m

(Cave Science, 1973 (52) plan). 2. cueva de Guagapo (Palcamayo, Tarma).......1883 m On écrit aussi Huagapo. Explorée en 1969 (C. Morales Arnao), 1971 (K. Wysokogorski), 1972 (I.C.K.R.E.P.A) et 1976 (Centre Aixois E.S.) (Cave Science, 1973 (52) plan; Y. Sammartino et al., op. cit., plan). 3. cueva de los Guâcharos (Cajamarca)........1334 m 4 gruta de Uscopisco (Ninabamba, Santa Cruz, Cajamarca) .........................1100 m 5 entrées. Explorée en 1973 par le G.E.S. Barcelona (Y. Sammartino et al., op. cit., plan). 5. gruta de San Andres (Cutervo, Cajamarca)......1097 m En 1977 (S. Vilchez Murga), 1977 (E.R.E. Barcelona) et 1979 (G.S.B.M.) (Y. Sammartino et al., op. cit., plan). 6. quebrada Churos................1440 m En 1982 par le G.S.B.M. 7. Limbo tocco Yorac Casa (Karanahue, Yanoaca, Cuzco) .........................835 m Alt 3891 m. En 1981 par l'E.R.E. Barcelona. 8. cueva de Pacu Huayen (San Pedro de Cajar, Tarma) .. 800 m En 1979 par G.S.B.M. (Y. Sammartino et al., op. cit., plan). PUERTO RICO Malgré leur faible longueur relative, les grottes de Puerto Rico (ou Borinquen) sont de grandes dimensions et beaucoup d'entre elles sont parcourues par d'importantes rivières. Les abondants dépôts de guano sont la cause de nombreux cas d'histoplasmose dont ont souffert les explorateurs. La faune est particulièrement variée et il y a une riche littérature biospéléologique. La plupart des grottes s'est formée dans les calcaires crétacés et tertiaires, mais les plus grandes se développent dans les calcaires oligocènes. Leurs premiers explorateurs ont été les Indiens précolombiens. Maintes visites ont été faites par les populations locales, dolines et dépressions au fond desquelles s'ouvrent les cavités étant cultivées. Les principales explorations ont été entreprises par la National Speleological Society (Etats-Unis) et récemment par la Sociedad Espeleolôgica de Puerto Rico. Outre le Discovery at the Rio Camuy de R. et J. Gurnee (1974), on se reportera à W. Monroe, «The karst landforms of Puerto Rico» (U.S. Geol. Survey Prof. Paper, 1976, 69 p.) et à St Pierre, «Some preliminary notes on caves in Puerto Rico» (C.R.G. of G.B. Newsletter, 1971 (125): 10-20). David St Pierre. DÉNIVELLATIONS : 1. sistema del Rio Encantado (Florida)......- 250 m env. 2. cueva del Rio Camuy (Rio Camuy, Bayaney)...- 180 m env. 3. cueva de Empalme (Rio Camuy, Bayaney).....- 127 m Voir infra. DÉVELOPPEMENTS : 1. sistema del Rio Encantado (Barceloneta, Florida) .. 16910 m Compte cinq entrées (Rio Encantado, alt 175 m; Escalera, 200 m; Vidrios, 200 m; cueva Juan Nieves ou Tito; manantial de las Aguas Frias). L'exploration commence en 1974 (Basco, Garrison, Quires; 2500 m), est poursuivie en 1977 (Basco, Miller, Herceg; 5000 m env.). En 1983, Basco, Troester et McMaster Univ. C.C.C. topographient 7060 m. En 1984, la N.S.S., le M.U.C.C.C. et la S.E.P.R. Inc. relient Encantado à Escalera (9100 m) et en 1985 à Vidrios (9332 m). En 1983, commence l'exploration de la cueva Juan Nieves, reliée par plongée (Skiles, Nicholson de la N.S.S.) à Aguas Frias (D = 380 m). En 1984, N.S.S. et S.E.P.R.I. atteignent 3500 m et en 1985 (par plongée du siphon amont) 5357 m. La jonction Juan Nieves-Encantado, en février 1986 (N.S.S., S.E.P.R.I.), donne 16910 m. 2. sistema del Rio Camuy (Bayaney).........8900 m Alt 270 m (perte) et 150 m (résurgence). Il comprend trois tronçons d'amont en aval : a) cueva del Humocueva de los Angeles......3 550 m Exploré en 1958 et de 1970 à 1974 par la N.S.S., Portoricains, Australiens et Britanniques. Jonction le 5.1.1972 (NSS News, 1975, 33 (2) plan de 3237 m). b) cueva del Rio Camuy.............3600 m

Compte quatre entrées : sumidero de los Très Pueblos, sima Espiral, cueva La Ventosa et sumidero de los Angeles. Exploré par la N.S.S. de 1962 à 1966 (NSS Bull., 1967, 29 (2) plan de 3200 m). Prolongé en 1983. Séparé du précédent par une doline de 80 m sur 150 m. c) cueva de Empalme..............1000 m Quatre entrées dont sumidero de los Très Pueblos, relié en 1966. Grotte touristique. Séparé du précédent par une doline de 140 m de diamètre. et d) divers (cueva del Agua Evaporada, 400 m; résurgence, 200 m; Empalme aval, 150 m). 3. cuevas de Aguas Buenas (Caguas).........2800 m Comptent 12 entrées. Explorées en 1899 (M. Dinwiddie), 1958, 1968 et 1976 par la N.S.S. (NSS Bull., 1976 (1) plan de 2500 m). 4. cuevas del Viento (Rosario)..........2000 m env. (Nittany Grotto News, 1983, 30 (2) croquis). Huit entrées. 5. Quebrada n* 8 (Camuy)..............1494 m En 1975. Développement estimé à 1600 m (Decateur Caver, 1975, 4 (6) plan). 6. el Zumbo (Hato Viejo, Ciales)...........1247 m Partie amont du système du Rio Encantado, explorée en 1984- 1985. 7. cueva Mantilla (Juncal, San Sébastian).......1000 m En 1983, par M.U.C.C.C. et S.E.P.R.I. TRINIDAD et TOBAGO TRINIDAD and TOBAGO Comme pour Barbades, c'est le document des années 1945-1950, rédigé par Ken Pawson, qui permet de connaître l'existence de cavités dans Trinidad, île située au nord du Venezuela. Aripo n" 1, qui abrite guâcharos et chauves-souris, serait la plus importante (The Canadian Caver, 1974, 6 (1) : 21-27, aucune indication de dénivellation et de développement). URUGUAY Pour ne pas oublier un des plus petits pays d'Amérique du Sud, nous mentionnerons la cueva de Arequita (Minas), cavité de granité longue de 41 m. VENEZUELA L'exploration des cavernes vénézuéliennes au sens large du terme commence lorsque des groupes indigènes s'aventurent dans les parties les plus accessibles de quelques grottes (partie orientale du pays notamment). Durant la période coloniale, de 1540 à 1799, on connaît une vingtaine de sites spéléologiques, mais la visite d'Alexander von Humboldt dans la cueva del Guâcharo (1799) marque le début des études scientifiques. Au XIXe siècle, de nombreux naturalistes décrivent diverses cavernes : Vicente Marcano parcourt plus de 30 cavités entre 1883 et 1890, étudiant les dépôts de guano à des fins agricoles. La spéléologie comme telle commence en 1952 quand se constitue la section de spéléologie de la Sociedad Venezolana de Ciencias Naturales (S.V.C.N.) sous l'impulsion notamment de Eugenio de BellardPietri. Les membres les plus dynamiques constituent en 1967 la Sociedad Venezolana de Espeleolôgia qui édite depuis cette date un excellent bulletin dans lequel paraît régulièrement le Catastro Espeleolôgico Nacional. Parmi les personnalités, se détachen-t les noms de Juan Tronchoni, Omar Linares, Franco Urbani.. En 1972, est fondé le Centro de Explora-ciones Espeleolôgicas de la Universidad Simon Bolivar et en 1973 le Grupo Espeleolôgico Inter. En 1973 (British Karst Research Expédition) et en 1976 (Fédération polonaise d'Alpinisme), le Venezuela accueille les premières expéditions étrangères. Les massifs calcaires (Jurassique et Tertiaire) sont d'étendue modérée, fragmentés par des roches non karstifiables, d'où l'absence relative de cavités à fort développement. Les plus importants sont la Serrania de l'Interior (Crétacé inférieur, région orientale) : zone de Mata de Mango dans l'Etat de Monagas notamment, la Serrania Costera (région centrale), la Sierra de San Luis (Oligocène, région Falconiana). La région de Guyana, au sud du pays, a révélé, à partir de 1974, des cavités extraordinaires du plus haut intérêt, très difficiles d'accès, formées dans les quartzites du groupe Roraima, comme Autana, Urutany, Sarisarinama, Aonda, dans un paysage hors du commun, constitué de grands gouffres (dont le diamètre peut

atteindre 400 m et la profondeur 300 m !), de tours spectaculaires, de labyrinthes.de fissures.., posant d'excitants problèmes génétiques. C'est dans les régions frontalières (Colombie, Brésil, Guyana) que se situe une grande partie du potentiel spéléologique vénézuélien. Carlos Galan et Franco Urbani. DÉNIVELLATIONS : 1. SIMA AONDA (Auyantepuy, Bolivar)........- 362 m La sima Aonda est connue depuis plusieurs années par prospection aérienne, mais elle n'est explorée pour la première fois qu'en janvier 1983 par les membres de la Sociedad Venezolana de Espeleolôgia (S.V.E.), dirigés par Carlos Galan. L'expéditit fut transportée par hélicoptère au sommet de la montagne. Le gouffre est situé au nord-ouest d'Auyantepuy, à une altitude de 1600 m (6°2'N et 62°37'W). (Voir «Les Grandes Verticales»). La cavité s'est formée dans les quartzites du groupe de Roraima, d'âge précambrien, d'une grande stabilité depuis 1 milliard et demi d'années. Son origine est liée à un très important système de fractures en bordure de la très haute montagne tabulaire d'Auyantepuy, où l'on trouve également, à 10 km de distance, Churûn Merù (ou Salto Angel) qui est une cascade haute de 970 m. La sima Aonda est la plus profonde cavité du monde en roche non calcaire. Topographie : extraite de Spelunca, 1984 (14). Bibliographie : Bol. de la Sociedad Venezolana de Espeleo gia, 1984 (20) : 43-45, topo h.t. Galan (C.) - La sima Aonda, Spelunca, 1984 (14) : 14-17. Galan (C.) - Sima Aonda, S.V.E. éd., 1983, 24 p., 15 ph. couleur 2. sima Auyantepuy Norte (Auyantepuy, Bolivar)....- 320 Gouffre de quartzite (Précambrien) exploré en 1986 par S.V.E. 3. SIMA MAYOR DE SARISARINAMA (Sarisarinama Jidi, Bolivar)...................- 314 Cet impressionnant gouffre est connu depuis une vingtain d'années (1964 peut-être) par des pilotes d'avion. Il est descent pour la première fois en 1974 par une expédition de la Socied Venezolana de Ciencias Naturales dirigée par Charles Brewer David Nott. En 1976, a lieu une nouvelle expédition par la S.V. à laquelle participent des Polonais. Elle étudie et topographie gouffre, mesurant sa profondeur au théodolite (voir «Les Gri des Verticales»). Comme la cavité précédente, celle-ci s'est formée dans quartzites précambriennes du groupe de Roraima (alt 1430 f On trouve, à l'intérieur, des concrétions en silice (opale) et c traces d'hydrothermalisme qui auraient affaibli la roche, ex quant les dimensions de la cavité. Bibliographie : Mesetas de Jaua, Guanacoco y Sarisandam Soc. Venezolana Ci. Nat. éd., 1973, 32 p., 17 fig. Bol. S.V.E., 1976(13): 86-88. 4. haiton del Guarataro (sierra de San Luis, Curimagua, Falc ........................- 305 Alt 1200 m. Exploré en 1973 par la British Karst Resea Expédition to Venezuela (B.K.R.E.) (El Guàcharo, 1973, 6 coupe). 5. sima Aonda Este 2 (Auyantepuy, Bolivar)......-29 Gouffre de quartzite descendu en 1986 par la S.V.E. 6. sima Aonda Sur 1 (Auyantepuy, Bolivar)......- 290 m Gouffre de quartzite exploré en 1986 par la S.V.E. 7. haitôn de Sabana Grande n° 1 (sierra de San Luis, San Luis, Falcôn) .....................- 288 m Alt 1040 m. Exploré à partir de 1973 par le CE. Universidad Simon Bolivar (Bol. S.V.E., 1983, (20) coupe). 8. sima del Cacao (Mata de Mango, Monagas).....- 260 m Alt 600 m. En 1982 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1982 (10) coupe). 9. sima menor de Sarisarinama (Sarisarinama, Bolivar) . - 248 m Alt 1430 m. Gouffre de quartzite (Précambrien) exploré en 1974 (S.V.C.N.) et 1976 (S.V.E. et Polonais; Bol. S.V.E., 1976, (13) coupe). 10. sima de San Lorenzo (Macuquita, Falcôn).....- 232 m En 1973 par la B.K.R.E. (Bol. S.V.E., 1983 (20) coupe).

11. sima del Chorro (Mata de Mango, Monagas)....- 220 m Alt 1100 m. En 1979 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1982 (19) coupe). 12. sima del Danto (Mata de Mango, Monagas)....- 208 m Alt 600 m. En 1981 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1982 (19) coupe). 13. sima de la Lluvia (Sarisarinama, Bolivar).....- 202 m Alt 1400 m. Gouffre de quartzite, descendu en 1976 par la S.V.E. et les Polonais (Bol. S.V.E., 1976 (13) coupe). 14. sima Los Gonzalez (Mata de Mango, Monagas)...- 200 m Alt 680 m. En 1979 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1982 (19) coupe). 15. sima Aonda Norte (Auyantepuy, Bolivar)....- 200 m env. Gouffre de quartzite. 16. sima La Bandera (Curimagua, Falcôn)......- 198 m En 1973 par la B.K.R.E. 17. cueva Segunda Cascada (Humocaro Alto, Lara) .. - 190 m Alt 1235 m. En 1974 parG.E. InterVenezolano(Bol. S.V.E., 1975 (11) coupe). 18. sima Bastimento n° 1 (Mata de Mango, Monagas) ....................( + 7, -163) 170 m Alt 720 m. En 1974 et 1977 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1977 (16) coupe). 19. sima Aonda Sur 2 (Auyantepuy, Bolivar)......- 168 m Quartzite (S.V.E., 1986. 20. simas DomingoHilario (Mata de Mango, Monagas) . - 162 m Alt 1000 m. En 1979 et 1983 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1982 (19) et 1984 (21) coupes). 21. haitôn La Maleta (sierra de San Luis, Curimagua, Falcôn) ........................-161 m En 1973 par la B.K.R.E. 22. sima La Quebrada (Mata de Mango, Monagas)...- 157 m Alt 950 m. Par la S.V.E. en 1979 (Bol. S.V.E., 1982 (19) coupe). Fig 047 DÉVELOPPEMENTS : 1. cueva del Guâcharo (Caripe, Monagas)......10200 m Cette célèbre grotte, aménagée pour le tourisme, a été utilisée par les Indiens il y a quelque 3000 ans. Elle est connue à partir de 1662 grâce à des récits de prêtres. Alexander von Humboldt est le premier à la décrire en détail mais il n'en parcourt que les premiers 422 m (en 1799). Il décrit l'oiseau Steatornis caripensis (guâcharo) qui vit dans la grotte et qui se dirige par écholocation comme les chauves-souris. Au XIXe siècle, elle est visitée et décrite par de nombreux naturalistes européens, dont A. Codazzi en 1835 qui parcourt 1074 m. Les explorations spéléologiques commencent en 1952; elles donnent un développement de 10200 m en 1972 (S.V.C.N. jusqu'en 1965 puis S.V.E.). La cueva del Guâcharo s'est formée dans les calcaires du Crétacé inférieur (Aptien-Albien). Elle est essentiellement horizontale mais possède plusieurs étages (la dénivellation totale est d'environ 50 m, alt 1065 m). Elle présente une grande variété de concrétions (carbonate, sulfate, phosphate). (Bol. S.V.E., 1967,1 (1): 97-107, plan de la partie touristique; 1972, 3(2) : 116-131, plan de la partie sauvage). 2. cueva AlfredoJahn (Birongo, Miranda).......4292 m Dans les marbres. Explorée de 1952 à 1965 par la S.V.C.N (Bol. S.V.E., 1973, 4(1) plan). 3. cueva Segunda Cascada (Humocaro Alto, Lara)...3014 m En 1974, par le G.E.I.V. (Bol. S.V.E., 1975, 6 (11) plan). 4. cueva La Peonia (Barbacoas, Lara).........2514 m En 1973 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1974, 5 (1) plan). 5. cueva grande Antôn-Goering (Mata de Mango, Monagas) .........................2340 m Découverte en 1866 (A. Goering). En 1973 et 1975 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1975 (12) plan). Présence de guâcharos. 6. cueva Francisco-Zea (Rio Guasare, Zulia)......2000 m En 1973 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1973, 4 (1) plan). 7. haitôn de Sabana Grande n° 1 (Curimagua, Falcôn) .. 1870 m De 1974 à 1983 par le CE. de la U.S.B. (Bol. S.V.E., 1983, (20) plan). 8. cueva de La Quebrada del Toro (La Taza, Falcôn)...1602 m Quartzite. Présence de guâcharos. En 1974,1979 et 1980 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1983, (20) plan). 9. cueva Grande (Buenos Aires, Lara).......1600 m env.

En 1983 par le G.E.I.V. 10. sima Los Gonzalez (Mata de Mango, Monagas)...1526 m En 1974 et 1979 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1982, (19) plan). 11. cueva del Agua (Guanta, Anzoâtegui).......1367 m (Catastro Espel. Venezolano, 1973, 1, plan de 985 m). 12. sima de la Lluvia (Sarisarifiama, Bolivar)......1352 m (Bol. S.V.E., 1976 (13) plan). Présence de guâcharos. 13. cueva Cruxent (Birongo, Miranda).........1310 m Marbres. En 1973 par la S.V.E. (Bol. S.V.E., 1973, 4 (2) plan). 14. cueva La Milagrosa (Mundo Nuevo, Monagas)....1282 m Explorée en 1963 (S.V.C.N.), 1973 et 1976 (S.V.E.) (Bol. S.V.E., 1982 (19) plan). 15. cueva de la Azulita (La Azulita, Mérida).......1240 m (Bol. S.V.E., 1974, 5(1) plan). 16. sima menor de Sarisarinama (SarisariPiama, Bolivar) . 1179 m (Bol. S.V.E., 1976(13) plan). 17. cueva Walter-Dupouy (Capaya, Miranda)......1172 m Marbres (Bol. S.V.E., 1975 (12) plan). 18. cueva Hueque n° 3 (Hueque, Falcôn).......1140 m (Bol. S.V.E., 1983(20) plan). 19. cueva El Sarao (Cuicas, Trujillo)........1125 m env. 20. sima de Simon (Mata de Mango, Monagas).....1120 m (Bol. S.V.E., 1984(21) plan). 21. cueva Coy-Coy de Uria (Curimagua, Falcôn).....1100 m (Trans. B.C.R.A., 1981, 8 (1) plan). 22. cueva Cagigal (Birongo, Miranda).........1 085 m Marbre (Bol. S.V.E., 1973, 4 (2) plan). 23. cueva Zàrraga (Curimagua, Falcôn)........1028 m (Bol. S.V.E., 1983(20) plan).

IV. ASIE AFGHANISTAN AFGHANESTAN Pays de hautes montagnes (Hindou Kouch, 7730 m), les prospections qui y ont été menées par le biospéléologue suédois Knut Lindberg (1957-1958), l'A.R.I.A.S. de Rouen (1974) et l'expédition francoespagnole de 1975 (S.C. Paris et E.R.E. Catalunya de Barcelona) n'ont pas révélé de grandes cavités. Si les massifs calcaires sont immenses, leur métamorphisation ne leur a pas permis d'être karstifiés. Aujourd'hui (1986), en raison des événements politiques, les données rassemblées en 1975 (Mém. du S.C. Paris, 1975, 1) sont toujours valables. DÉVELOPPEMENTS: 1. Ab BarAmada (massif du Salang, Qalatak, Parwan) .. 1120 m Alt 2240 m. Exploré en 1974 et 1975 (op. cit., plan). 2.ghar Bôlân Baba (Qalat,Zabul)...........730 m Grotte religieuse reconnue en 1958 et 1975, descendant à -33 m (op. cit., plan). 3. ghar I-Djon (Salang, Qalatak, Parwan)........326 m Alt 2180 m. Topographiée en 1975 (op. cit., plan). ARABIE SAOUDITE AL'ARABÏYAH AS SA'UDJYAH Les massifs montagneux cristallins, le grès et le sable recouvrent la majeure partie de ce pays. Les seules régions karstiques se trouvent autour de Riyadh et dans l'est du pays : région d'el Khardj, Hofuf et dans les étendues qui séparent cette palmeraie du Koweit. Nous sommes en climat désertique et les potentiels semblent assez limités. Non ouverte aux touristes, l'Arabie a donc été peu explorée; seuls les géologues ou ceux ayant un contrat de travail ont pu s'intéresser à ses cavités, tels les Américains B.L. Davis, Kochinski ou le Français P. Courbon entre autres. La cavité la plus spectaculaire connue est dahl Hit, à 35 km au S.W. de Riyadh, énorme fontaine de Vaucluse endormie au fond de laquelle l'eau apparaît au milieu de blocs éboulés. DÉNIVELLATIONS : 1. dahl Hit (Riyadh).................-88 m Par P. Courbon en 1983 (Grottes et Gouffres, 1985 (95) croquis). 2. dahl Abu Sukhayl (Hofuf, Province de l'Est)...-75 m env. Par Kochinski et B.L Davis (NSS News, 1983 (11) croquis). En attente : ain Dhila (Khardj, Province de l'Est).......- 100 m env. ain Samha (Khardj, Province de l'Est)......- 100 m env. DÉVELOPPEMENTS : 1. dahl Hit (Riyadh)...............250 m env. 2. ghar an Nashab (Hofuf, Province de l'Est).......160 m 3. dahl Sabsab (Haradh, Province de l'Est).....150 m env. Exploré en 1981 par B.L. Davis (NSS News, 1983 (11) croquis). CHINE ZHONG GUÔ La Chine possède de vastes régions calcaires karstifiées, particulièrement dans les provinces méridionales de Guangxi, Hunan, Guizhou et Yunnan. On peut avec raison penser qu'il y a en Chine beaucoup plus de grottes que dans n'importe quel pays au monde, mais la connaissance que nous en avons est très limitée. La plupart des grandes grottes horizontales a été explorée, et peut-être utilisée, par les populations

locales il y a des centaines d'années. Mais l'exploration systématique des grottes reste quelque chose de quasiment inconnu des Chinois qui n'ont pas encore réalisé de bonnes topographies spéléologiques. Depuis 1975, l'Institut de Karstologie de Giulin (Guangxi) et des équipes d'hydrogéologues dans divers provinces et districts ont étudié les cavernes d'une façon sérieuse, mais ont encore peu topographie et ont rarement terminé les explorations difficiles. La première expédition étrangère en Chine, «China Caves 1985», a été le fait des Britanniques qui ont exploré et topographie de nombreuses cavités dans les provinces de Guangxi et de Guizhou. On pourrait certainement ajouter aux listes ci-jointes de nombreuses autres grottes, mais nous n'en connaissons aucune topographie. Les chiffres donnés dans les publications chinoises renvoient en général à la longueur des systèmes hydrologiques révélés par traçages, et non à la longueur des passages souterrains explorés (c'est peut-être le cas des 2442 m de Da Guala dong dans le Hunan). Tony Waltham. DÉNIVELLATIONS : 1. Baishui dong (Jiangkou, Guizhou).........-310 m Topographie par Guizhou Geological Bureau. 2. Shen dong (Qingzhen, Guizhou)..........- 280 m Verticale de 275 m, descendue par «China Caves 85». 3. Da Guala dong (Luota, Hunan)..........- 258 m (Carsologica Sinica, 1983, 2 (1) coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. Soliao dong (Bama, Guangxi)...........7600 m Rivière souterraine topographiée par l'Institut de Karst de Gui-lin. 2. Wan Hua (long (Luota, Hunan).........5000 m env. Cavité fossile topographiée par l'I.K.G. 3. Chuan yan (Nanxu, Guangxi)...........3860 m Rivière souterraine topographiée par «China Caves 85». 4. Guan yan (Caoping, Guangxi).......... .3830 m Percée topographiée par «China Caves 85». 5. Shinban Qiao dong (Haiyang, Guangxi).......2700 m Rivière souterraine topographiée par «China Caves 85». 6. Xiaoheli yan (Caoping, Guangxi)..........2690 m Résurgence topographiée par «China Caves 85». 7. Xizhen yan (Nanxu, Guangxi)...........2640 m Rivière souterraine topographiée par «China Caves 85». 8. Maliu kang (Nanxu, Guangxi)...........2550 m Rivière souterraine topographiée par «China Caves 85». CORÉE DU NORD ET DU SUD JOSEON et DAEHAN Depuis 1977, les informations qui nous sont parvenues au sujet de la Corée ont été bien clairsemées; c'est pourquoi les listes ci-dessous ne doivent pas être considérées comme bien à jour. Les cavités les plus intéressantes se sont formées dans la lave et c'est à partir de 1966 qu'a commencé leur exploration systématique, avec la création d'une Société Spéléologique de Corée aux activités de laquelle se joignent parfois des spéléologues japonais. En 1974, Byung-Hoon Lee dresse, dans les Annales de Spéléologie (t. 29, n" 3) un bilan bien documenté portant sur 92 cavités. La Corée du Sud possède une grotte touristique qui se développe dans le calcaire et qui est longue de 2 200 m : Seongryugul (Kyung Sang). Note : Par commodité, la seule cavité de Corée du Nord que nous connaissons a été intégrée dans les listes de la Corée du Sud. Ri désigne la commune, Gun le département et Do la province. DÉNIVELLATION : 1. Namgamdukgul................- 181 m

DÉVELOPPEMENTS : 1. Manjung-gul (Geumnyeong Ri, Bugjeju Gun, Je Ju Do) 13268 m ou Manjang-gul. Grotte de la lave comptant plusieurs segments et dont la première exploration remonte à 1964 (Pu. Chonhyu). En 1977, Hong-Shi-hwan topographie8994 m. En 1981, Coréens et Japonais atteignent 13268 m (Cascade Caver, 1980, 19 (6) plan de 4632 + 613 m). 2. B/7remos-gu/(Eo-eum Ri, Bugjeju Gun, Je Ju Do)...11749 m Ou Bilemot-gul. En 1971, 8 km; en 1981, 11 749 par S.S.C. et Japonais. Grotte de la lave. 3. Susangul (Susan Ri, Bugjeju Gun, Je Ju Do).....4674 m Grotte de la lave. 4. Chodanggul (Hamaengbang Ri, Samcheog Gun, Gang Weon Do) .......................4000 m 5. Hwanseon-Gul (Daei Ri, Samcheog Gun, Gang Weon Do) .........................3920 m 6. Kosigul(Handong-myeon Ri, Yeongweol Gun, Gang Weon Do) .........................2980 m 7. Seongryugul (Noeum Ri, Uljin Gun, Kyeonsang-puk Do) .........................2 200 m 8. Socheon-gul (HyeobjaeRi, Bugjeju Gun, Je Ju Do)………2186m Grotte de la lave, compte un autre segment de 404 m (Cascade Caver, 1982, 21 (1-3) plan). 9. Micheon-gul (Samdal Ri, Bugjeju Gun, Je Ju Do)...1695 m Grotte de la lave. 10. Dongryong-gul (Pyung An, Corée du Nord)...1500 m env. INDE BHÂRAT Grâce aux recherches de Daniel Gebauer et à son précieux Caves of India and Népal (1983), nous connaissons bien mieux la spéléologie indienne. Du temps de la colonisation britannique, quelques scientifiques (B.B. Osmaston et Robert B. Foote à la fin du XIXe siècle puis le biospéléologue E.A. Glennie à partir de 1930) s'intéressent aux cavités de l'Inde. En 1970, deux expéditions anglaises (T. Waltham et J. Conway) prennent le relais mais elles ne prospectent que les seuls contreforts himalayens. C'est à partir de 1980 que D. Gebauer révélera la richesse spéléologique du plateau du Deccan (Etat de l'Andhra Pradesh plus particulièrement). Malgré tout, c'est la grotte religieuse L'Amarnath (Jammu et Cachemire) dont la longueur n'excède par 50 m qui demeure la plus célèbre cavité de l'Inde. DÉNIVELLATIONS : 1. Borra guhalu (Vizakhapatnam, Andhra Pradesh)...- 86 m Alt 715 m. Par Gebauer et A. Abele en 1982, (Gebauer, op. cit., coupe). 2. Billam guha (Cuddapah, Andhra Pradesh)......- 76 m Par Narayana Reddy en 1984. 3. Kuruva Bali guha (Anantapur, Andhra Pradesh)....- 77 m Alt 420 m. Par Gebauer et Abele en 1984 (Abh. Karst-u. Hôhlenkunde, Kurnool 1984, coupe). 4. «lower swift hole» (Dehra Dun, Uttar Pradesh)....- 74 m Alt 2600 m. Descendu en 1945 par E.A. Glennie. 5. Sough goffar (Arki, Himashal Pradesh).......- 61 m Alt 1580 m. En 1970 par la British Spel. Exped. Himalaya. 6. «upper swift hole» (Dehra Dun, Uttar Pradesh)....- 54 m Alt 2610 m. 7. Moila swallet (Chakrata, Uttar Pradesh).......- 50 m Alt 2480 m. Descendu en 1890 par Osmaston et 1945 par Glennie. DÉVELOPPEMENTS : 1. Belum guhalu (Kurnool, Andhra Pradesh)......3225 m Alt 335 m. Explorées en 1982-1984 par Gebauer et Abele (Gebauer, op. cit., plan; Kurnool 1984, plan). 2. Dobhakhol cave (Siju, Meghalaya).........1092 m Alt 266 m. En 1922 par S. Kemp et B. Chopra. 3. Borra guhalu (Vizakhapatnam, Andhra Pradesh)....824 m En 1982 par Gebauer et Abele (Gebauer, op. cit., plan). 4. Verra Zari gabbi (Kurnool, Andhra Pradesh)......684 m Alt 600 m. En 1981 et 1982 par Gebauer et Abele (Gebauer, op. cit., plan).

5. Munagamanu gavi (Kurnool, Andhra Pradesh).....440 m Alt 500 m. En 1983 et 1984 par Gebauer, Abele et C. Chabert (Kurnool 1984, plan). 6. Bellam cave (Guntur, Andhra Pradesh)........440 m Alt 213 m. En 1984 par Narayana Reddy. 7. Gupteshwadam (Rohtas, Bihar).........350 m env. Alt 140 m. En 1906 par L O'Malley. 8. Kuruva Bali guha (Kurnool, Andhra Pradesh).....318 m En 1984 par Gebauer et Abele (Kurnool 1984, plan). 9. Billa sorgam (Kurnool, Andhra Pradesh).......300 m (Gebauer, op. cit., plan). INDONÉSIE INDONESIA Avec ses 13677 îles qui s'étirent sur près de 5000 km, l'Indonésie représente pour le spéléologue contemporain un pays au grand avenir. Si l'existence et la localisation précise de ses karsts sont connues depuis plusieurs années (grâce au précieux travail du Hongrois Dénes Balâzs publié dans Karszt-és Barlang-kututâs, 1963-1967, V), l'exploration systématique des cavités ne commence qu'en 1982 avec la création d'une Fédération Indonésienne de Spéléologie (ou FINSPAC) aux destinées de laquelle préside le docteur Robert Ko. Grâce à son action, de nombreux groupes de spéléologues se sont rendus en Indonésie, notamment des Anglais (Jawa, 1982-1984; Sumba, 1985; Irian Jaya, 1985), des Belges (Jawa, 1982) et des Français (Kalimantan, 1982-1983; Jawa, 1982; Sumba, 1985).. Cependant, il ne faut pas oublier que la plupart des grandes grottes indonésiennes (Kalimantan, Sumba..) ont été parcourues par les indigènes à la recherche des précieux nids dits d'«hirondelles» (salanganes en réalité): ici, le spéléologue est davantage un topographe qu'un explorateur. Hormis les karsts encore mal connus d'Irian Jaya, le potentiel indonésien en dénivellation apparaît relativement faible. Plus prometteur par contre est celui des développements. Les principaux massifs karstiques se trouvent (d'ouest en est) à Sumatera (Barisan), Jawa (avec ses fameux karsts à cônes des Gunung Sewu), Kalimantan (plus particulièrement la péninsule de Mang-kalihat), Sumba, Sulawesi (Maros), Irian Jaya (Ajamaru, Fak-Fak, Kumawa). DÉNIVELLATIONS : 1. Iuweng Ombo (Gunung Sewu, Jawa Tengah)....- 230 m Exploré par l'expédition française de 1982. 2. luweng Buhputih (Gunung Sewu, Jawa)......- 200 m En 1982, par l'équipe anglaise de T. Waltham (Trans. B.C.R.A., 1983,10 (2) coupe). 3. luweng Puleireng (Gunung Sewu, Jawa)......- 196 m 4. luweng Ngepoh (Gunung Sewu, Jawa).......- 182 m Exploration anglaise de 1982 (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 5. gua Sallukan Kallang (Maros, Sulawesi Selatan) . - 180 m env. 6. luweng soga (Gunung Sewu, Jawa)........- 177 m 7. luweng Ngiratan (Gunung Sewu, Jawa).......- 168 m Exploration anglaise de 1982 (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 8. gua Lebak Bareng (Gunung Sewu, Jawa)......- 166 m En 1982 par les Anglais (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 9. luweng Jero (Gunung Sewu, Jawa)........- 163 m En 1982-1983 par les Anglais (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe à -151 m). 10. luweng Grubug (Gunung Sewu, Jawa).......- 161 m Relié à luweng Jomblang. Exploré par une équipe franco-belge (Java Karst 82, rapport, coupe). 11. gua Si Wulung (Cibodas, Jawa Barat).......- 160 m 11 bis. luweng Jaran (Gunung Sewu, Jawa)......- 158 m 12. gua Ngowe-Owe (Gunung Sewu, Jawa)......- 156 m 13. luweng Jowa (Gunung Sewu, Jawa)........- 151 m En 1982 par l'équipe belge d'Y. Quinif (Spéléo-Flash, 1982 (134) coupe). 14. gua Kapayau (Sangkulirang, Kalimantan Timur)___+ 143 m 15. luweng Tong Pocot (Gunung Sewu, Jawa).....- 142 m

En 1982 par les Anglais (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 16. luweng Setro (Gunung Sewu, Jawa)........- 140 m En 1982 par les Anglais (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 17. Yogoluk (Wamena, Irian Jaya)..........- 140 m 27. luweng Puniran (Gunung Sewu, Jawa).......- 100 m Note: administrativement, les Gunung Sewu couvrent deux provinces, Yogyakarta (à l'ouest), Jawa Tengah (à l'est). DÉVELOPPEMENTS : 1. luweng Jaran (Gunung Sewu, Jawa)........11072 m Exploré en 1984 par une équipe australo-anglaise (Caves & Caving, 1984 (26) plan schém.). 2. gua Sallukan Kallang (Maros, Sulawesi Selatan)...8076 m Exploré en 1985 par l'Assoc. Pyrénéenne de Spéléologie. 3. gua Sodong (Mudal, Gunung Sewu, Jawa)......4290 m En 1982 par les Anglais (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 4. lubangDunia (Sangkulirang, Kalimantan Timur)...4220 m En 1983 par l'expédition française «Bornéo 83» (plan in rapport d'expédition, 1983). 5. gua Airhangat (Barisan, Padang, Sumatera Barat) 4000 m env. Percée hydrologique explorée par le G.E.S.M. de Barcelona en 1977 (Phénomènes karstiques, 1982, III, plan schém.) 6. gua Bribin (Gunung Sewu, Jawa)..........3400 m 1982, Anglais (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 7. gua Jomblang (Gunung Sewu, Jawa)........3325 m Ne pas confondre avec luweng Jomblang. 8. gua Kapayau (Sangkulirang, Kalimantan Timur)...2426 m En 1982, par l'expédition française (Rapport d'expédition, 1982, plan). 9. luweng Ombo (Gunung Sewu, Jawa Tengah).....2300 m 1982, expédition française (Rapport d'expédition, 1982, plan). 10. luweng Grubug (Gunung Sewu, Jawa).......2290 m Voir ci-dessus n° 10 (Grottes & Gouffres, 1983, (90) plan). 11. gua Malihau (Muara Napu, Kalimantan Selatan)...2174 m 1982, expédition française (Rapport d'expédition, 1982, plan). 12. luweng Pace (Gunung Sewu, Jawa)........2173 m (Cave Science, 1985, 12 (2) plan). 13. gua Gunung Talikur (Tapin, Kalimantan Selatan) .. .2161 m 1982, Français (Rapport d'expédition, 1982, plan). 14. gua Sodong (Dadapayu, Gunung Sewu, Jawa)....2075 m 1982, Anglais (Trans. B.C.R.A., 1983, 10 (2) coupe). 15. luweng Demplo (Gunung Sewu, Jawa).......1538 m (Cave Science, 1985, 12 (2) plan). 16. gua Batu (Gunung Sewu, Jawa)..........1500 m 1984, Anglais et Australiens. 27. luweng Bedesan (Gunung Sewu, Jawa).......1025 m IRAK 'IRAK L'Irak a un potentiel karstique quasiment vierge. On sait que les zones calcaires kurdes sont riches en grottes et phénomènes karstiques que des raisons politiques ne permettent pas encore d'explorer. Pourtant, la grotte de Shanigar y est célèbre, mais pour sa richesse archéologique. Nous nous contenterons de mentionner Useiba, topographiée sur 570 m par le Français Kuster (Sous Terre, 1978-1979 (20) plan). IRAN IRAN Les étendues calcaires y sont grandes, mais toutes, — il s'en faut de beaucoup — ne sont pas

karstifiées en raison de leur métamorphisation. C'est dans la chaîne du Zagros que se trouve le potentiel spéléologique le plus intéressant. Elle a attiré les expéditions étrangères (anglaises, françaises, polonaise) qui s'y succèdent de 1971 à 1977. Le Français Jean-Pierre Farcy (Centre Niçois d'Expéditions Spéléologiques) s'y est montré le plus actif, de 1973 à 1975. Signalons les voyages antérieurs du Français J. de Morgan (1896) et du Suédois Knut Lindberg (1947). Fig 048 DÉNIVELLATIONS : 1. GHAR PARAU (Kermanshah)...........- 751 m Cette perte fossile d'altitude (3050 m) se trouve sur un plateau (Crétacé moyen) juste au sud du Kuh-iParau, dans le massif du Zagros, non loin de la frontière irakienne et à 25 km au NE de Kermanshah. Il est exploré pour la première fois en 1971 par la Spe-leological Reconnaissance Expédition to Iran menée par John Middleton, qui parvient à - 732 m. En 1972, l'Expédition to Ghar Parau poursuit l'exploration et bute quelques mètres plus loin sur un siphon, à - 751 m, alors que l'émergence du gouffre est à 1350 m environ d'altitude ! La topographie a été levée par J. Harper, M. Jenkins, P. Kaye, G.'Edwards et P. Standing, et fournie par J. Middleton (degré 5 b). Bibliographie : Transactions of Cave Research Group of G.B., 1973,15 (1); Judson (D.) ■ Ghar Parau, London, 1973, 216 p. 2. ghar Shah Bandu (Kuh-i-Shahu, Kermanshah) .. - 275 m env. En 1977, par la British Speleological Expédition. 3. ghori-Cyrus (Kuh-i-Shahu, Kermanshah)....- 265 m env. En 1975, par J.-P. Farcy et G. Cappa (Spelunca, 1974 (4) coupe). lghar-e-Morghan (Kuh-i-Parau, Kermanshah).....- 240 m En 1974, par un groupe polonais dirigé par B. Koisar. 5. ghar-e-Mariz (Kuh-i-Parau, Kermanshah)......- 132 m En 1974, par les Polonais. 6. ghare-Boland (Kuh-i-Parau, Kermanshah).....- 120 m Idem. 7. gharGarun(Kuh-i-Garun, Nahavand)........- 112 m Alt 3210 m. En 1973 par l'A.S.B.T.P. de Nice (Spelunca, 1974 (4) coupe). 8. gharAcker (Kuh-i-Parau, Kermanshah).......- 110 m En 1971, par la S.R.E. (Yorkshire Ramblers' Club journal, 1973 (36) coupe). 9. ghari-Shahu (Kuh-i-Shahu, Kermanshah)......-110m En 1975, par le C.N.E.S. L'expédition anglaise de 1977 aurait descendu deux gouffres de -180 m et - 120 m dans le Kuh-i-Shahu. DÉVELOPPEMENTS : 1. ghar Parau...................1364 m 2. gharShatoan Kale (Kermanshah)..........650 m En 1977 par le S.C. Lyon. . ISRAËL YISRA'EL La plupart des régions montagneuses d'Israël sont composées de calcaire, de dolomie et de craie. La grande partie des cavités est concentrée au centre et au nord du pays (de 0 à 1200 m d'altitude). Ce sont surtout de vieux labyrinthes horizontaux, de type phréatique, qui se sont creusés à la limite de la zone noyée, présente lors du soulèvement des grandes chaînes montagneuses israéliennes. On trouve également des puits d'origine vadose, de formation récente (eaux pluviales) dont la profondeur ne dépasse guère 50 m et qui atteignent rarement des galeries horizontales. Les zones arides du pays contiennent peu de grottes. Les cavités du Mont Sedom, creusées dans le sel, constituent un phénomène spéléologique à part : ce sont les plus longues et les plus profondes grottes de sel connues au monde. Elles sont creusées par l'eau pénétrant par des puits verticaux et circulant dans des galeries horizontales jusqu'au niveau de base (qui est, en dernier lieu, la Mer Morte, 400 m sous le niveau de la Méditerranée). Ce sont des grottes jeunes, pas plus de 14000 ans. Elles continuent à se développer, mais l'eau n'y circule qu'environ une fois l'an, durant les rares orages du désert (précipitation

annuelle : 50 mm). Une société spéléologique s'est constituée au sein de l'Israël Cave Research Center. Elle regroupe une centaine de membres et édite un bulletin semestriel : Niqrot Zurim. Amos Frumkin. DÉNIVELLATIONS : I.Hutat Jermak (Galil)...............-157 m (Niqrot Zurim, 10, coupe). 2. mearat Malham (Har Sedom)...........- 135 m Explorée en collaboration avec des Italiens (Speleologia, 1983 (9) coupe à -128 m). 3. Colonel (Har Sedom)..............- 127 m 4. Aima (Galil)..................- 108 m 5. El Husfi (Shomron)...............- 100 m 6. Zechuchit (Har Sedom)..............- 99 m 7. Bor 8, Peqi'in (Galil)...............- 93 m (Niqrot Zurim, 10, coupe). 8. Notsa (Har Sedom)................- 90 m 9. Sedom (Har Sedom)...............- 85 m 10. Buah (Har Sedom)...............- 81 m DÉVELOPPEMENTS : 1. mearat Malham (Har Sedom)...........5447 m (Speleologia, 1983 (9) plan de 2300 m). 2. Hariton (Harei Yehuda)..............3450 m (Nahal Teqoa, plan). 3. Sedom (Har Sedom)................1799 m (Speleologia, 1984 (11) plan de 1063 m). 4. Colonel (Har Sedom)...............1448 m 5. Zechuchit (Har Sedom).............. 1135 m 6. Falafel (Har Sedom)................700 m 7. Arak Na'asaneh (Shomron).............621 m (Niqrot Zurim, 4, plan). 8. Peteq (Har Sedom)................524 m 9. Aima (Galil)...................496 m (Niqrot Zurim, 10, plan). 10. Qoinoa (Har Sedom)...............462 m N.B. Les cavités du Mont Sedom sont toutes creusées dans le sel. JAPON NIPPON/NIHON Au Japon, presque tous les calcaires sont datés du Paléozoïque et du Mésozoïque; cependant, on a localisé à Okinawa des calcaires quaternaires. Les principales zones karstiques sont celles de Akka (Iwate-ken), Takine (Fukushima), Okutama (Tokyo), Maikomidaira (Niigata). Hachiman (Gifu), Atetsu-dai (Okayama), Taishaku-dai (Hiroshima), Shikoku (Ehime et Kochi), Ayiyoshi-dai (Yamaguchi), Hirao-dai (Fukuoka), Kuma (Kumamoto), Tsukumi (Oita) et les îles d'Okinawa. Fig 049-050 L'activité spéléologique commence dans les années 1930. Hiroshi Yamauchi, professeur à l'Université de Ehime, est le pionnier de la spéléologie japonaise. Jusqu'à la guerre, lui-même, ainsi que des biologistes et des paléontologues, ne cessent de visiter des grottes. Dans les années 50, l'activité spéléologique est représentée par le Japan Speleological Research Group et le Shikoku Caving Club. En 1959, H. Yamauchi fonde la Japan Caving Association qui va rendre la spéléologie populaire. Dans les années 60, de nombreux clubs spéléologiques se forment au sein des universités. Ainsi, les étudiants entreprennent des explorations à Ômi-senri-dô (Université de Kansai), à Akiyoshi-dai (Université de Yamaguchi), à Shikoku et Okinawa (Université de Ehime), etc., découvrant notre plus longue cavité, Akka-

dô(1962) et notre plus profond gouffre, Byakuren-dô(1975). On compte aujourd'hui 38 principaux clubs, plus quatre associations à l'échelon national : la Speleological Society of Japan, créée en 1975 et publiant un Journal annuel, la Japan Caving Association publiant Japan Caving, annuel aussi, l'Association of Japanese Cavers (1978, Dôjin, trimestriel) et Yamaguchi Caving Club (1962, Bulletin, annuel) Natsumi Kamiya. DÉNIVELLATIONS : 1. BYAKUREN-DÔ (Ômi-chô, Nishikubiki-gun, Niigata-ken) ........................- 422 m Byakuren-dô est une perte qui s'ouvre sur le plateau de Mai-komi (calcaire paléozoïque), à l'altitude de 702 m, à environ 200 km au nord-ouest de Tokyo, près de Omi-Machi (préfecture de Niigata). La cavité proprement dite est précédée d'une petite doline de 20 m de diamètre. L'orifice d'entrée mesure 7 m sur 4. C'est le 24 juillet 1972 que le Club d'Exploration de l'Université de Kansaï (K.U.E.C.) fait la première tentative d'exploration : il descend le puits d'entrée. Deux années plus tard, en deux expéditions, il leussit à atteindre le siphon terminal. Du 29 juillet au 20 août 1976, le Spéléo-Club de Nagato (N.C.C.) réalise une topographie jusqu'à -422 m, relevant 1060 m de conduit souterrain, s'arrêtant devant un profond bassin non loin du siphon dont il estime la cote à - 450 m. Le 14 août, les explorateurs furent bloqués par une crue qui nécessita un secours. A -142 m, le plus profond puits du ponor, la Chute de l'Elégante Dame, mesure 45 m. La résurgence, Fukugakuchi-dai-shônyùdô, est à 3 km au nord de Maïkomi-daira, à 200 m d'altitude. Topographie : d'après les relevés du N.C.C, transmis par Nat-sumi Kamiya. Bibliographie: Grottes & Gouffres, 1979 (73): 27; Report of Yamaguchi Caving Club, n° 15. 2. Ômi-senri-dô (Omi-chô, Nishikubiki-gun, Niigata-ken) . -365 m Alt 682 m. Appartient au même système que Byakuren-dô, exploré de 1965_àJ968 par le K.U.E.C. (Dôjin, 1983, 4 (1-2) coupe). 3. Nunagawa-do (Omi-chô, Nishikubiki-gun, Niigataken) -345 m Alt 673 m. Même système que les deux précédents. Perte explorée en 1969-1970 par le K.U.E.C. Elle se noie totalement (Dôjin, 1983, 4(1-2) coupe). 4. Ginpo-dô (Omi-cho, Nishikubiki-gun, Niigata-ken) .. -333 m Alt 780 m. Exploré en 1971 par le K.U.E.C. Possède le plus profond puits du Japon : 98 m (Dôjin, 1984, 4 (1-2) coupe). 5. Gomagara-dô (Tsukumi-shi, Oita-ken).......- 215 m Alt 235 m. 1970, Ehime_U.C.C. 6. Irimianamido-no-ana (Omine-chô, Mine-gun, Yamaguchi-ken) ........................- 204 m Alt 236 m. 1976,1981, CCS. Univ. Yamaguchi (Darkness under the Earth, en japo_nais, 1983, coupe). 7. Abukuma-dô / Otakine-do/ Oniana (Takine-cho, Tamura-gun, Fukushima-ken)............._......183 m 8. Himesaka-kanachi-anaI Hishiana/ O-ana (Niimi-shi, Okayama-ken) ...................164 m 9. Ryuô-do (Nom ura-mura, Higashi-uwa-gun, Ehime-ken) - 160 m Alt 1132 m. 1964, Waseda U.E.C., Ehime U.E.C. 10. Takaga-ana (Shûho-cho, Mine-gun, Yamaguchi-ken) . - 157 m Alt 240 m. 1963, CCS. Yamaguchi U. (Japan Caving, 1976, 8 (1) coupe à -128 m). 11. Kumaishi-dô (Hachima-chô, Guj5-gun, Gifu-ken) .. - 155 m Alt 650 m. Speleological Survey Group en 1973. 12. Kyûsen-dô (Kuma-mura, Kuma-gun, Kumamoto-ken) ....................(-90, +60) 150 m Alt 200 m. 1975, Ehime U.E.C 13. Iwanagadai- P 4-no-ana (Isa-cho, Mine-shi, Yamaguchi-ken).................- 146 m 14. Gôtô-ana (Tôjô-cho, Hiba-gun, Hiroshima).....- 145 m 15. Nishiyama-no-tate-ana (Shûho-cho, Mine-gun, Yamaguchi-kan).................- 145 m 16. Ôgam/ne-dô (Izumi-mura, Yashiro-gun, Kumamoto-ken) ................- 140 m 17. Nippara-shonyudo (Okutama-cho, Okutama-gun, Tokyo) .......-135 m 18. AkiyoshidôIKaza-ana (Shuho-cho, Mine-gun, Yamaguchi-ken) ...............+ 132 m 19. Ja-ga-ana (Shûhô-chô, Mine-gun, Yamaguchi-ken) . . . -130 m 20. Ryûsen-dô (Iwaizumi-chô, Shimohei-gun, Iwa te-ken) ....................( - 64, + 65) 129 m 25. Ôtaki-shôn yûdô (Hachiman-chô, Gujô-gun, Gifu-ken) - 110 m. DÉVELOPPEMENTS :

1. AKKA-DÔ (Iwaizumi-chô, Shimohei-gun, Iwate-ken) . . .7650 m Akka-do est située sur la rive sud de la rivière Akka, non loin d'Iwaisawa (d'où son ancien nom d'Iwaisawano-ana), sur le territoire de la commune d'Iwaizumi (district de Shimohei, préfecture d'Iwate, au nord du Japon). Elle s'est formée dans les calcaires paléozoïques, formation d'Akka. L'altitude de son entrée unique est 290 m. Elle a été explorée et topographiée par le Japan Caving Association (J.C.A.) du 3 au 10 août 1959, en août 1961 où elle développait 7650 m. Du 5 au 10 août 1962, le J.C.A. découvre trois nouveaux passages, donnant un développement estimé à 8000 m. Topographie: d'après les levés du J.C.A. (1961-1962), transmise par N. Kamiya. Bibliographie: J.C.A. - («Report of speleological research of the caves in Iwate-ken»), Government of Iwaizumi-cho, 1962. 2. Kyûsendô (Kuma-mura, Kuma-gun, Kumamoto-ken) . .4800 m Explorée (1973-1983) par Ehime U.E.C 3. Takaga-ana (Shuhô-chô, Mine-gun, Yamaguchi-ken) . . .4525 m Explorée 1973-1975," N.C.C. sur 4402 m (Japan Caving, 1976, 8 (1) plan), puis 1979, Spel. Survey Group. 4. Gyokusen-dô (Tamagusuku-mura, Okinawa-ken)...3600 m Grotte touristique en 1972. Explorée en 1963-1967 par H. Yamauchi et Ehime U.E.C. 5. Uchimagi-dô (Yamagata-mura, Kunohe-gun, Iwate-ken) 3340 m 1978, J.C.C. et E.C Nihon Univ. 6. Nippara Mitsumatadô (Okutama-chô, Nishitama-gun, Tokyo-to) ....................3320 m 1977-1979, Tokyo S.S.G. _ 7. Soraana n° 2 (Sumita-cho, Kesen-gun, Iwate-ken) .. .3200 m Ou Rôkan-shin-d5. 8. Maria-lza (Ishigaki-shi, Okinawa-ken)........3200 m 9. Gonbôzone/ Hongoya-no-ana (Niimi-shi, Okayama-ken) ..................3060 m 10. Shigawataridô (Iwaizumi-ch5, Shimohei-gun, Iwate-ken).........2882 m 11. Kumaishido(Hachiman-cho, Gujo-gun, Gifu-ken) ……..2853 m 12. Ôtakinedô / Abukumadô / Oniana (Takine-cho, Tamura-gun, Fukushima-ken) ............2600 m 13. Irishimukugama (Yomitan-mura, Okinawa-ken)...2570 m 14. Tateishishônyùdô (Kashima-cho, SÔma-gun, Fukushima-ken) .........................2370 m 15. Ryûgadô (Yamada-chô, Tosa-gun, Kochi-ken)....2300 m 16. Todorokigo(Ginowan-_shi, Okinawa-ken)......2196 m 17. Ginsui-dô(China-chc^Oshima-gun, Okinoerabu)...2090 m 18. Gingadô (Isen-chô, Oshima-gun, Kagoshima-ken) . .2052 m 19. Akiyoshi-do/ Kaza-ana (Shûho-chô, Mine-gun, Yamaguchi-ken) .................2 000 m Grotte touristique (1re exploration en 1907). Développement estimé à 2650 m. JORDANIE URDUNN Le pays, et en particulier la cordillère montagneuse qui domine la dépression Jourdain-Mer Morte, comporte beaucoup de terrains calcaires. Cependant, ce calcaire est souvent en bancs peu épais entrecoupés de marnes, peu propices aux cavités. Peu de cavités sont connues et les spéléologues n'ont pas parcouru le pays. Au cours de voyages professionnels entre 1980 et 1983, P. Courbon a pu y explorer quelques cavités très modestes, les seules qu'il alt pu découvrir au cours de ses recherches : - Bir Adnâniyeh (Karak)...............- 21 m (Grottes et Gouffres, 1981 (81) coupe. - Dja'et ez Zagh (Irbid)...............-17m et au bord du Jourdain quelques grottes dépassant rarement 30 m de développement, mais ayant la particularité de s'ouvrir bien en dessous du niveau de la mer (entre - 160 et 250 m). LAOS LAO

Les percées hydrologiques laotiennes (certaines sont utilisées comme voies de communication !), de même que les grottes investies par les révolutionnaires lao dans les années 60 sont l'indication de richesses encore spéléologiquement inexploitées. Notre seule source d'information est toujours l'inestimable fascicule de Paul Macey, «Cours d'eau souterrains du Cammon au Laos», in Spelunca, Bull, et Mém. de la Soc. de Spél., n° 52 publié en 1908, dans lequel il signale de grands phénomènes karstiques inexplorés (les trois pertes du Nam Kadinh par exemple). DÉVELOPPEMENTS : 1. rivière souterraine de la SéBangFaï (Pou Pa Koue Ti Thame, Cammon) ..................4200 m env. Percée hydrologique explorée en 1905 par Macey (Macey, op. cit., plan). 2. rivière souterraine du Nam Hin-Boum (Pou Kong L'Iô, Ban-Nam-Thone, Cammon).............4000 m env. Percée hydrologique parcourue par les indigènes (Macey, op. cit., plan). 3. rivière souterraine du Houei Thame Khi Heup (Pou Thame Khi Heup, Cammon)................2000 m env. Percée hydrologique explorée en 1902 par Macey (Macey, op. cit., plan). LIBAN LUBNAN Le Liban est riche en massifs calcaires et en phénomènes karstiques de grande ampleur. Culminant à 3083 m d'altitude et couvrant du nord au sud la quasi-totalité du territoire, les chaînes montagneuses représentent un potentiel spéléologique trèë important. Fig 051-052 Le pays étant déchiré par une guerre civile depuis 1975, l'activité du Spéléo-Club du Liban, créé en 1952, a dû se ralentir. C'est à lui qu'on doit l'essentiel des découvertes auxquelles, bien souvent, il a convié les spéléologues étrangers (français et anglais notamment). Albert Anavy et surtout Sami Karkabi, sous l'impulsion desquels ont été explorées les grandes cavités, ont assuré au Liban un rayonnement international. Aujourd'hui, le S.C. Liban, présidé par Hani Abdul-Nour, fait reparaître son bulletin Al Oua t'Ouate. DÉNIVELLATIONS : 1. HOUET FAOUAR DARA (djebel Zaarour, Mteïn)...- 622 m Faouar Dara est une perte qui s'ouvre à 1598 m d'altitude (entrée supérieure, 1616 m), dans la chaîne jurassique du Liban. Le cours d'eau saisonnier qui s'y jette prend naissance dans le djebel Zaarour. Située au nord du village de Medjel Tarlich, on accède à la cavité par la route Beyrouth-Tarlich-Zahlé et le sentier menant à aïn Dara permet de s'en approcher à 500 m. Une coloration effectuée en 1965 a permis de localiser la résurgence à Faouar Antelias, au bord de la Méditerranée, alt 25 m, soit une percée hydrologique de 1573 m. La perte est repérée en 1955 par Sami Karkabi et explorée à partir de 1957 par le Spéléo-Club du Liban qui atteint cette année-là -85 m. En 1959, la cote -370 m est atteinte, puis - 512 m en 1961 et le siphon terminal (- 622 m) en 1962. En 1968, avec le Yorkshire Ramblers' Club, des prolongements horizontaux sont découverts au fond du gouffre. Topographie: transmise par Sami Karkabi. Bibliographie: Middleton (J.) - Underground in the Lebanon, 1968 and 1969, Yorkshire Ramblers' Club Journal, 1970, X (35) : 315-335. 2. houet Balouh Baatara (djebel Laqluq).......- 240 m Ou gouffre des Trois Ponts (superposés !) dont le point 0 est difficile à déterminer. 3. houet Mechmiché...............- 240 m Gouffre aujourd'hui comblé par le sable ! 4. Jouret el Abed (djebel Laqluq)..........- 230 m 5. houet el Badaouiyé...............- 202 m Avec une verticale de 164 m. 6. houet Balouh Balaa (djebel Laqluq)........- 150 m 7. houet Tarchich.................- 147 m En 1973, ne mesurait plus que 65 m (comblement par le sable). 8. grotte de Jeita.................+ 141 m 9. houet el Atoué.................- 120 m

10. houet Alain..................-115m Exploré en 1977. 11. ain el Kadah.................-110 m 12. houet Blàitat.................- 106 m 13. houet Sehaïié.................- 104 m DÉVELOPPEMENTS : 1. GROTTE DE JEITA.............8330m C'est la plus célèbre grotte touristique du Proche-Orient, parcourue par une puissante rivière souterraine donnant naissance au nahr el Kelb (le fleuve du Chien). De Beyrouth, il faut prendre la direction de Zouk Mosbeh après le pont de Nahr el Kelb. De là une route spéciale mène à l'entrée de la cavité. L'histoire de son exploration commence en 1837 où Thompson découvre l'entrée supérieure de la grotte. Les 23 et 30 septembrel 1873, des ingénieurs de l'Office des Eaux de Beyrouth, Maxwell et Bliss, remontent la rivière sur près de 1000 m et sont arrêtés par les rapides de l'Enfer. Ceux-ci seront franchis en 1924 parlai docteur Lamarche qui rebrousse chemin, sur incident, 50 m plus loin. En 1926, le docteur West, en trois jours, progresse de 400 m vers l'amont. En 1927, Thompson, mieux équipé, parvient 1600 m de l'entrée. En 1946, commencent les explorations de quatre jeunes Libanais (dont A. Anavy et L. Ghorra) qui formeront en 1952 le S.C. Liban. Seront atteints : 1800 m en 1946, 2200 m (1949), 2800(9 (1951), 3600 m (1952), 4 400 m (1953) et 6200 m en 1954 où le siphon terminal est découvert (des plongées ultérieures ne permettront pas de le franchir). En 1958, la découverte des galerie supérieures (ouvertes en 1969 au tourisme grâce au percement d'un tunnel) porte le développement à 8000 m. En 1969, un releve au théodolite de la rivière souterraine sur 6200 m (G. Dobroff el S. Karbaki, 200 séances !) permet le creusement d'un tunnel donnant à Jeita une deuxième entrée artificielle. Topographie : d'après le plan de S. Karkabi et G. Dobroff extrait de S. Karkabi, 1972. Bibliographie : Karkabi (S.) - La grotte de Jiita, Beyrouth, s.d., 44 p. Karkabi (S.) - Jeita, architecture des temps, Beyrouth, 1972, n.p 2. mgharet el Roueiss (Aaqoura, El Mnaïtra)......5066 n Grotte-labyrinthe à deux entrées, explorée depuis 1952, topo graphiée (partiellement) en 1974 par le S.C.L et C. Chabert (Grot tes et Gouffres, 1976 (61) plan). 3. mgharet Afqa(Afqa, El Mnaïtra)..........3600 m Grotte-labyrinthe au porche majestueux (explorations de 1974). 4. mgharet Nabeh el Chataoui............2550 m 5. houet Faouar Dara.............2 500 m env En 1968 (Y.R.C. Journal, 1970, X (35) plan partiel). 6. mgharet el Kassarat (Antelias)..........2400 m En 1969 (Y.R.C. Journal, 1970, X (35) plan). 7. mgharet Dahr el Ain...............1500 m 8. ain Lebné.................1300 m env En 1975. 9. mgharet el Rahoué...............1100 m fig 053 MALAISIE MALAYSIA Dans les trois provinces malaises, Malaya, Sarawak et Sabah, les grottes calcaires abondent, mais on les trouve dans de petits massifs dispersés. Leurs premiers explorateurs furent les indigènes, à la recherche de guano ou de nids de salanganes. Beaucoup de grottes sont également utilisées comme sites funéraires. Les premiers scientifiques à s'y intéresser furent les biospéléologues britanniques, à la fin du XIXe siècle et dans le premier quart du XXe siècle, sous l'impulsion de H. Ridley, puis de H.C. Abraham et C. Dover (British Association for the Advancement of Sciences). Les plans de quelques grottes, parmi les plus accessibles, furent levés par divers savants occidentaux au cours de leurs travaux, notamment par des géologues à la recherche de guano au Sarawak et au Sabah, par des archéologues à Niah (Sarawak). C'est en 1978 que fut révélé l'extraordinaire potentiel des mas-sifs calcaires du parc national de

Gunung Mulu (au nord du Sarawak, non loin du Brunéi) bien que Spencer St. John y eut signalé en 1856 l'existence de cavités : en trois expéditions (1978, 1980' 1981 et 1984), les spéléologues britanniques, dans le cadre d'une mission de la Royal Geographical Society, explorèrent et topo-graphièrent pas moins de cent cinquante kilomètres de galeries souterraines : cavités de grandes dimensions, comme gua Payau et parmi lesquelles lubang Nasib Bagus renferme la plus grande salle du monde. Tony Waltham DÉNIVELLATIONS : 1. lubang Nasib Bagus (gunung Api, Mulu,Sarawak) .. +423 m (Caves of Mulu '80, 1981, coupe). 2. gua Air Jernih (gunung Api, Mulu, Sarawak).....+ 355 m (Caves of Mulu, 1978, coupe; Caves of Mulu '84, 1984, coupe partielle). 3. lubang Benarat (gunung Benarat, Mulu, Sarawak)...340 m 1980-1981, 1984 B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, coupe). 4. lubang Hijau (Mulu Selatan, Sarawak)___( - 245, + 75) 320 m Traversée explorée en 1978 et 1980-1981 par B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '80, coupe de 245 m). 5. gua Harimau (gunung Benarat, Mulu, Sarawak)....302 m 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, coupe). 6. Sendirian (gunung Api, Mulu, Sarawak).......- 260 m 1978, R.G.S. (Caves of Mulu, 1978, coupe). 7. gua Payau (Mulu Selatan, Sarawak)........+ 220 m 1978, R.G.S. (Caves of Mulu, 1978, coupe). 8. lubang Sakai (gunung Benarat, Mulu, Sarawak)....168 m 1980-1981, 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '80, 1981, coupe de 140 m). 9. lubang Angin (gunung Api, Mulu, Sarawak).....+ 140 m 1980-1981, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '80, coupe). 10. gua Ajaib (gunung Api, Mulu, Sarawak) . .(-85, +45) 130 m 1978, R.G.S. (Caves of Mulu, 1978, coupe). 11. lubang Pangkal Harimau (gunung Benarat, Mulu, Sarawak) ........................-128 m 1978, R.G.S. (Caves of Mulu, 1978, coupe). 12. gua Teluk Cahaya Bulan Yang (gunung Benarat, Mulu, Sarawak) .......................119 m 1980-1981, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '80, 1981, coupe). 13. lubang Sarang Laba-Laba (gunung Benarat, Mulu, Sarawak) .........................116m 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, coupe). 14. lubang Lagan (Mulu, Sarawak)...........106 m 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, coupe). 15. lubang Lipah Sileh (Mulu, Sarawak).........106 m 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. GUA AIR JERNIH (gunung Api, Mulu, Sarawak)...51600 ml Gua Air Jernih se développe le long de la bordure occidentale du gunung Api, le long duquel coule la sungai Melinau. C'est par cette rivière qu'on accède à la cavité, en la remontant en bateau à partir du camp de base de Long Pala. L'entrée principale, à environ 200 m d'altitude, est à l'extrémité sud-ouest du massif, à seulement 30 m de la rivière, non loin d'une des principales émergences qui drainent les eaux du gunung Api. L'histoire de l'exploration de cette grande grotte tient en trois dates et trois chiffres: en 1978, le Royal Geographical Society Mulu Expédition Speleological Team (D. Brook, P. Chapman, A. Eavis, M. Farnworth, B. Lyon, T. Waltham) lève le total de 24240 m. Ces débuts plus que prometteurs incitèrent A. Eavis et B. Lyon à mettre sur pied une expédition en commun avec le Département Forestier du Sarawak : British-Malaysian Speleological Expédition to Sarawak (B.M.S.E.S.) comprenant 22 membres britanniques et 8 Malais. Elle s'intéresse davantage aux étages supérieurs et à la fin de l'année 1980, 37585 m sont topographiés. Le potentiel reste considérable et les possibilités de jonction avec les autres cavités du gunung Api ne doivent pas être écartées. Gunung Api est constitué de calcaires tertiaires récifaux datés de l'Eocène. Topographie : d'après les levés publiés dans Caves of Mulu '80 et Caves of Mulu '84.

Bibliographie: Caves of Mulu, R.G.S., London, 1978, 44 p., Caves of Mulu '80, R.G.S., London, 1981, 52 p.; Caves of Mulu '84,1 56 p. 1 2. lubang Sarang Laba-Laba (gunung Benarat, Mulu, 1 Sarawak) ....................15185ml Cavité explorée en 1984 par la B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84,1 plan). 1 3. gua Teluk Cahaya Bulan Yang (gunung Benarat, j Mulu, Sarawak)..................9400ml Explorée en 1980 par la B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '80, plan). 4. lubang Limau (Subis, Sarawak)........8500 m env. j 5. lubang Benarat (gunung Benarat, Mulu, Sarawak)___8320 m! Explorée en 1978, 1980 et 1984 (Caves of Mulu '84, plan). 1 6. lubang Angin (gunung Api, Mulu, Sarawak).....7510 m 1978 (2500 m), 1980 (6550 m) et 1984 (Caves of Mulu '84, plan). 7. «lubang» Tang Baan (Kuching, Sarawak)......5800 m 8. gua Ajaib (gunung Api, Mulu, Sarawak).......4770 ml 1978, R.G.S. (Caves of Mulu, 1978, plan). ] 9. gua Jambusan (Bau-Serian, Kuching, Sarawak) . .4000 m env. 10. lubang Labang (Mulu, Sarawak)..........3900 m 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu, '84, plan). 11. gua Sungai Terikan Timur (gunung Benarat, Mulu, Sarawak) .........................3840 m 1978, R.G.S. (Caves of Mulu, 1978, plan). 12. gua Harimau (gunung Benarat, Mulu, Sarawak)...3800 m 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, plan). 13. lubang H/yau (gunung Selatan, Mulu, Sarawak)...3445 m 1978 (2890 m) et 1980 (Caves of Mulu, 1978, plan). 14. lubang Lipah Sileh (Mulu, Sarawak)........3400 m 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, plan). 15. gua Harimau Bintang (gunung Api, Mulu, Sarawak) . . 3375 m 1980, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '80, plan). 16. gua Niah (Subis, Sarawak)............3200 m (Malaysia Bull., 1964 (6) plan). 17. LUBANG NASIB BAGUS (gunung Api, Mulu, Sarawak) 2900 m L'exploration de cette cavité et la découverte de sa gigantesque salle, Sarawak, constituent l'événement de la British-Malaysian Speleological Expédition to Sarawak de 1980-1981. La recherche d'émergence le long de la bordure méridionale du gunung Api qui est arrosée par la sungai Melinau Paku (elle conflue avec la sungai Melinau a Long Pala) conduisit à la découverte de lubang Nasib Bagus, la «grotte de la Bonne Chance» par Hans Friederich et Danny Lawi le 28 décembre 1980. De l'entrée, qui est à environ 9 km à vol d'oiseau de Long Pala, sort un puissant courant d'air. La cavité est explorée en janvier 1981 et c'est à 1300 m de l'entrée que la galerie principale, après avoir quitté la rivière, débouche dans «Sarawak Chamber» dont les dimensions sont colossales : 700 m de long et 450 m de large (au maximum) pour une hauteur de 100 m en moyenne. Le point culminant de la salle est 423 m plus haut que l'entrée de la grotte. Cette salle est située au contact du calcaire et d'une formation imperméable sur laquelle coule la rivière souterraine. Celle-ci a agrandi son lit par affouillement de cette formation, ce qui a provoqué l'effondrement de la voûte : on a ici affaire à un processus de soutirage-affouillement. Topographie: d'après les levés de l'expédition Mulu '80. Bibliographie : Caves of Mulu '80, R.G.S., London, 1981, pp. 14-17. 18. lubang Sakai (gunung Benarat, Mulu, Sarawak)...2645 m 1980, (1120 m) et 1984, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '84, plan). 19. gua Sungai Terikan Barat (gunung Benarat, Mulu, Sarawak) ....................2270 m 1978, R.G.S. (Caves of Mulu, 1978, plan). 20. gua Payau (gunung selatan, Mulu, Sarawak)....2160 m 1978 (1760 m) et 1980, B.M.S.E.S. (Caves of Mulu '80, plan). 31 .lubang Penyu (gunung Buda, Mulu, Sarawak)....1155 m Fig 054

NÉPAL NEPAL Le Népal a fait, quelque temps, rêver les spéléologues qui pensaient y trouver, a l'image du prestigieux Sagarmatha, des karsts fabuleux. En 1970, une première expédition, British Karst Research Expédition to Himalaya, menée par A.C. Waltham, s'y risque. Elle sera suivie par d'autres (1974, 1976). Toutes obtiendront des résultats fort décevants et confirmeront les reconnaissances géologiques françaises des années 60 : massifs calcaires importants, mais non karstifiés. Daniel Gebauer, dans son Caves of Indla & Népal (1983), fait la synthèse des travaux antérieurs et de ses propres recherches. DÉNIVELLATIONS : 1. Alope gupha (Kusma, Dhaulagiri)..........- 63 m 2. Pathale Chhango (Pokhara, Gandaki)........- 48 m DÉVELOPPEMENTS : 1. Pathale Chhango (Chhorepatan, Pokhara, Gandaki) ...29591 Alt 300 m env. Cavité à 6 entrées creusée dans le conglomért (site touristique). Explorée en 1970 par la B.K.R.E Himalaya st 1479 m et prolongée en 1980 et 1982 par D. Gebauer (Gebaua op. cit., 1983, plan). 2. Chakra Tirtha gupha (Kathmandu).......1250 m m A la suite de la jonction de Parahamsa et Chakra Tirtha a 1985 par l'expédition tchécoslovaque «Himalaya 85». 3. Alope gupha (Kuje Bisauna, Kusma, Dhaulagiri)....491 m 4. «Western powerstation» gupha (Phureskhola, Pokhara, Gandaki).....................2931 m Alt 800 m env. En 1980 par D. Gebauer, (Gebauer, op. cit., plan 5. Mahendra gupha (Batlechhaur, Pokhara, Gandaki)...2751 m Alt 900 m. Conglomérat. Par l'expédition anglaise de 1971 puis D. Gebauer en 1980 (Gebauer, op. cit., plan). 6. Chakhubha gupha (Kathmandu)...........200 m 7. Gupteswary gupha (Kusma, Dhaulagiri).......190 m Alt 760 m (B.K.R.E. Himalaya report, 1970, plan). 8. «Eastern powerstation» gupha (Phusreskhola, Pokhara, Gandaki) .....................173 m (Gebauer, op. cit., plan). OMAN 'UMAN Les montagnes calcaires situées au nord et au sud d'Oma possèdent nombre de cavités, mais beaucoup d'autres région? peuvent exister, qui n'ont pas encore été explorées. Toutes les explorations ont été faites soit par des Américains, soit par des Britanniques travaillant à Oman, car aucune visite touristique n'est autorisée dans le pays. Outre les cavités signalées ci-dessous, d'autres puits et grottes horizontales ont été explorés mais ne sont pas encore topographies : notamment dans le Jabal Bani Jabir où certains atteignent 4000 m en développa ment et 400 m en dénivellation. Tony Waltham DÉNIVELLATIONS : 1. Kahf Hoti (Jabal al-Akhdar)............- 262 m (Trans. Brit. Cave Res. Assoc, 1985, 12 (3) topographie). 2. Hufrah Misfah (Jabal al-Akhdar)..........- 200 m Exploration inachevée (Trans. B.C.R.A., 1985, 12 (3) topographie). 3. Majlis Al Jinn (Jabal Bani Jabir)..........- 178 m Topographie par le Service Public des Ressources Hydraulliques. DÉVELOPPEMENT : 1. Kahf Hoti (Jabal al-Akhdar)............4975 m Percée hydrologique. Voir supra.

PAKISTAN PAKISTAN Les recherches spéléologiques anglaises (1976) dans les contreforts himalayens, district de Chitral, ont été infructueuse C'est dans le massif du Nanga Parbat, a 6645 m d'altitude, qui se trouve la grotte la plus élevée du monde : elle a été découver le 2 juillet 1963 par la cordée Meinzinger-Caldwell sur l'arête sur du pic de Rakhoit. Elle est longue de 75 m et se développe dans le marbre. PHILIPPINES PILIPINAS Les karsts philippins, bien que vus par quelques pionniers (P. Proust de la Gironière, vers 1820, à Montalban, avec H. Lindsay; E. Simon en 1890 à Libmanan, dans le sud de Luzon) étaient peu :onnus jusqu'à une date récente. Dans les années 70, le Hongrois Dénes Balâzs reconnaît les karsts de l'archipel et visite la grotte de St-Paul sur 6 km (Actes 6e Congr. Int. Spél., 1973, t.2). Les premières investigations systématiques débutent en 1979-1980 (L Deharveng, J. Orousset) à Sagada, suivis, à partir de 1982, parC. Mouret (avec Y. Bousquet notamment), puis par des équipes japonaises et vénitiennes. D'autres karsts (Libmanan, Biak-na-Bato, Montalban, Kalinawan, Baguio, Mindoro Nord, Samar, Bohol, Cebu) sont explorés par des équipes françaises (1982-1984) ou japonaises (Yamaguchi Caving Club, 1983-1985). À ce jour 35 à 40 km ont été topographies. Les karsts des Philippines sont nombreux, mais souvent assez peu étendus. Dénes Balàzs (1973) et Louis Deharveng (1980) en fournissent des cartes de synthèse. Les plus vastes sont ceux de Samar, Cebu, du sud de Luzon et de Mindanao. À ce jour, on connaît plutôt des grottes que des gouffres. Beaucoup de karsts ont une altitude basse. Néanmoins, certains (Mindoro, Mindanao), particulièrement inaccessibles, semblent offrir un potentiel vertical moyen. Claude Mouret. DÉNIVELLATIONS : 1. LatipanLokohong cave System (Sagada, Mountain prov., Luzon).....................- 163 m Alt 1400 m env. (Mouret, Mém. S.C. Paris, 1985, 12, coupe de 145 m). 2. Saint-Paul cave (mont Saint-Paul, Bahile, Palawan prov., Luzon).....................+ 100 m 3. Natividad cave (Sagada, Mountain prov., Luzon)....71 m 4. Kitungan Kampus pit (Sagada, Mountain prov., Luzon) . - 59 m 5. Agoyolge cave System (Sagada, Mountain, prov., Luzon) 58 m 6. Tataya En chasm (Sagada, Mountain prov., Luzon) .. - 54 m 7. Kiosk cave (Sagada, Mountain prov., Luzon).....- 48 m DÉVELOPPEMENTS : 1. Saint-Paul cave (mt Saint-Paul, Bahile, Palawan prov., Palawan) ......................8200 m Compte trois entrées (résurgence, alt 0 m; galerie fossile, 23 m; Pennings cave, 100 m). Explorée par D. Balàzs, puis par Sydney Spel. Soc. en 1980 et 1981. Plan S.S.S. n° 651. 2. Latipan-Lokohong cave System (Sagada, Mountain prov., Luzon)......................3975 m Compte six entrées (Latipan, Sumaging 1 et 2, Lomyang, Loko-hong et un aven sans nom). Exploré en 1980 (Deharveng, Orousset) et 1982-1984 (Mouret, Y. Bousquet) (Mém. S.C. Paris, 1985 (12) plan de 2280 m). 3. Colapnitan cave (Tumanan, Libmanan, Camarines Sur prov., Luzon)......................2856 m Explorée en 1983 (Mouret, Y. Bousquet et J.-J. Matieu). 4. Agoyolge cave System (Sagada, Mountain prov., Luzon) .........................1816m En 1983 par C. Mouret et S. Duf lot. 5. Tataya En chasm (Sagada, Mountain prov., Luzon) .. 1452 m En 1980 (Deharveng) et 1983 (C. Mouret et Y. Bousquet; Spelunca, 1985 (20) plan). 6. Kalinawan cave (Tandang Kutyo, Tanay, Rizal prov., Luzon) .........................1368 m En 1983 par C. Mouret et J.-J. Matieu (Spelunca, 1984 (16) plan). 7. Itong-Ni-Kahuraw (Sohoton, Basey, Samar prov., Samar) .........................1305 m En 1983 par les Japonais Kamiya et Imamura (Yamaguchi Caving Club Bull., n° 19, plan).

8. Balangagan cave (Sagada, Mountain prov., Luzon) .. 1280 m (Deharveng, Spéléologie aux Philippines, 1980, plan). 9. Natividad cave (Sagada, Mountain prov., Luzon)...1088 m Par C. Mouret et Y. Bousquet en 1982-1983. 10. SogongDokiw cave System (Sagada, Mountain prov., Luzon) .........................1021 m En 1980 (L. Deharveng) et 1984 (C. Mouret et al.). SRI LANKA Les calcaires miocènes (au nord) et cristallins précambriens (au centre et au sud) que possède l'île semblant peu prometteurs, les travaux spéléologiques consacrés à Sri Lanka sont rares. Grottes préhistoriques, grottes religieuses ou à peintures rupestres (à Sigiriya par exemple) sont mieux connues (travaux de Deraniyagala). Des recherches biologiques (Université de Kyoto, 1960; Aellen et Strinati, 1970), le voyage de M. Siffre (1961) ont révélé le potentiel cinghalais. Ce dernier attribue 600 m de développement à Istripura (Pannala) et P. Strinati 600 m également à Istrigallena (Welimada). Des plongeurs tchèques (1977) ont atteint - 65 m dans un puits noyé près de Jaffna (Karszt es Barlang, 1978, Ml, coupe). SYRIE SURÎYAH Les étendues calcaires syriennes n'ont pas motivé des recherches intensives. Dans les années 1970, Sami Karkabi et le Spéléo-Club du Liban y font de furtives visites, repérant et explorant des cavités de faible développement (200 m environ) ou de faible dénivellation, comme le gouffre de Machtel el Helou, sondé à - 70 m. La source captée de Fijeh, qui alimente Damas en eau, a d'abord été plongée en 1971 par le S.C. Liban sur 40 m de profondeur et 80 m de longueur. Plus récemment (1984?) la société française Hydrokarst y a parcouru 160 m environ, atteignant la profondeur de 77 m. THAÏLANDE PRATHETTHAI Les karsts thaïlandais sont nombreux et souvent très étendus, la plupart dans les calcaires permiens formant des plateaux ou des chaînons de faible altitude, moins de 1300 m en général, parfois plus (2200 m au Doï Chiang Dao). Les premières recherches spéléologiques sont celles de Hein-rich Kusch qui visite et décrit différentes cavités dans tout le pays. En 1981, L. Deharveng et A. Gouze explorent et topogra-phient des grottes plus importantes. Ensuite, d'autres équipes viennent en Thaïlande, des Australiens dans la région de Mae Hong Son (1985), des Américains dans la région de Chiang-Dao-Fang, des Français dans le nord-ouest et le sud du pays (1985). Les possibilités spéléologiques semblent importantes, surtout en cavités horizontales. De nombreuses grottes servent de sanctuaire bouddhiste et sont décorées en conséquence : bouddhas géants, autels, aménagements pour la méditation.. Ces cavités peuvent être explorées sans trop de problèmes. À signaler au nord-ouest des cavités à gaz carbonique rendant parfois l'exploration impossible. Louis Deharveng. DÉVELOPPEMENTS : 1. tham Nam Lang (Mae Hong Son)..........6700 m Explorée en 1984 et 1985 par des spéléologues australiens. 2. tham Chiang Dao(Chiang Dao, Chiang M aï).....5170 m Grotte touristique topographiée en 1980 par L. Deharveng et A. Gouze (Deharveng, Gouze, Expédition en Thaïlande, rapport, 1981, plan de 4850 m) et en 1985 par l'Association Pyrénéenne de Spéléologie. 3. tham Pha Mon (Mar Hong Son)..........3989 m En 1985, par l'A.P.S. 4. tham Klaeb Yai (Chiang Dao)...........2190 m

1985, A.P.S. 5. tham Pha Thaï (Ngao, Lampang)..........1180 m 6. tham Poung Chang (Phangnga)..........1150 m 1985, A.P.S. 7. tham Thong (Phangnga)..............950 m 1985, A.P.S. 8. tham Tab Tao (Chiang Mai).............825 m grotte touristique (Deharveng, Gouze, op. cit., 1981, plan). 9. tham Ki Nok (Chiang Dao, Chiang Mai)........695 m 1980 (Deharveng, Gouze, op. cit., plan de 575 m) et 1985, A.P.S. 10. tham Plaa (Mae Hong Son)............670 m 1985, A.P.S. TURQUIE TÙRKIYE Comme le Mexique et la Papoaisle-Nouvelle-Guinée, mais à des titres différents, la Turquie est le pays des grands phénomènes karstiques. 20% de sa superficie (767000 km 2) sont couverts de roches carbonatées. La principale chaîne calcaire, le Taurus, à plus de 1000 km de longueur et 100 km de largeur en moyenne. Dans sa partie occidentale (Konya, Antalya), des colorations (certaine exigeant 390 kg de fluorescéine) ont mis en évidence des percées hydrologique de 75 km (Homat Bùrnù-Yedi Miyarlar ou système de Kembos), de 56 km (Homat Bùrnù-Oluk Kôprûsû) ou bien de 35 km (Akpinar-Oymapinar, ou système d'Eynif). Parmi les nombreux poljes, celui de Kembos s'étend sur 17 km de long et 2 à 3 km de large. La doline d'effondrement Kayaagil çukuru a un orifice de 500 m sur 180 m. Dumanh, émergence au module annuel de 50 m3/s (on ignore toujours son alimentation), est depuis 1984 noyée sous les 120 m d'eau du lac-barrage d'Oymapinar. Malheureusement, ces immenses zones calcaires n'ont pas révélé de grandes cavités selon les standards internationaux. Fig 055 Au nord du pays, les massifs calcaires entre Zonguldak et Kastamonu possèdent d'intéressantes cavités régulièrement explorées par les Turcs. À partir des années 50, la Turquie commence à être parcourue par des missions biospéléologiques (H. Coiffait, P. Strinati) auxquelles succéderont, à partir de 1964, les expéditions spéléologi-ques proprement dites. C'est à cette date qu'est fondée la Société Spéléologique de Turquie dont l'action de son président, Temuçin Aygen, sera particulièrement déterminante dans l'exploration du Taurus Occidental. À celle-ci, le Spéléo-Club de Paris (de 1965 à nos jours) prendra la plus grande part mais sans oublier le Club Ma/tel de Nice (à partir de 1969) et les nombreux groupes anglais (Chelsea, Leeds, Nottingham..), le plus souvent associés aux groupes français : la Turquie est un heureux exemple d'une étroite collaboration entre spéléologues étrangers et la Société Spéléologique de Turquie. Aujourd'hui, les spéléplogues turcs de B.Û.M.A.K. (Istanbul) ont pris le relais et révèlent des cavités nouvelles. Dans son récent Tûrkiye Matiaralan (1984), Temuçin Aygen dresse une synthèse des principales «Grottes de Turquie». DÉNIVELLATIONS : 1. Dudencik (Cevizli, Akseki, Antalya)........- 330 m Alt 1040 m. Perte temporaire explorée en 1967 par S.C. Paris et S.S.T (Grottes et Gouffres, 1967 (40) coupe). 2. Sakal Tutan diïdeni (Degirmenlik, Akseki, Antalya) .. - 303 m Alt 1650 m. Perte temporaire explorée en 1979 par S.C.P. et Club Martel de Nice (Grottes et Gouffres, 1980 (75) coupe). 3. Sakal Tutan deligi (Degirmenlik, Akseki, Antalya) .. - 302 m Alt 1650 m. Exploré en 1979 (C.M.N., S.C.P.) et 1980 (A.S.P. Monaco, C.M.N.) (Explorations spél. dans le Taurus Occid., 7976-1980, rapport. C.A.F., 1982, coupé). 4. llgarini (Yamanjar, Ulus, Kastamonu).......- 250 m En 1982 par B.U.M.A.K. (Delta, Istanbul, 1983 (1) coupe). 5. Pinargôzii (Yenisarbademli, Isparta)........+ 248 m Alt 1550 m. En 1968-1969 (+138 m, Chelsea S.S.), 1970-1971

(C.A.F. Paris, Millau, Nice). 6. Gôlciik dudeni (Seydi§ehir, Konya)........- 245 m Alt 1565 m. Perte, fond atteint en 1976 par U. Leeds S.A. (Trans. B.C.R.A., 1977, 4 (4) coupe). 7. Urkiiten Oruiju 1 (Çimi1 Akseki, Antalya)......- 243 m Alt 2300 m. 1979, B.U.M.A.K. et Impérial Collège (Grande-Bretagne) (Impérial Collège Joyce Dunsheath, Expédition to Tur-key, rapport, 1979, coupe). 8. Koyungôbedi (Sadiklar, Antalya).........- 235 m Alt 1080 m. Perte. 1966, par S.C. Orsay Faculté, S.S.T., Brit. Spel. Exped. to Turkey (Grottes et Gouffres, 1967 (40) coupe de -210 m). Prolongée en 1977 par S.S.T. 9. Karabayir diideni (Seydiçehir, Konya).......- 225 m Alt 1600 m. 1976, U.L.S.A. (Trans. B.C.R.A., 1977, 4 (4) coupe). 10. Sorkun diideni (Yamanlar, Ulus, Kastamonu)....- 200 m 1983, B.Û.M.A.K. (Delta, 1983 (1) coupe). 11. Dôngelyam kuylucu (Kazla, Ulus, Kastamonu)...- 195 m 1985, B.U.M.A.K. 12. Dunekdibi orugu (Çimi, Akseki, Antalya)......- 192 m Alt 2040 m. 1979, B.Û.M.A.K. et Impérial Collège (I.C. op. cit., 1979, coupe). 13. Biiyiik Obruk matjarasi (Çumra, Karasemir, Konya) . - 190 m 1978, S.C. Causses et Lodève (S.C.C.S.C.L., Expéd. Spél. En Turquie d'Asie, rapport, 1978, coupe). 14. Kapakli kuylucu (Kazla, Ulus, Kastamonu).....- 185 m 1985, B.Û.M.A.K. 15. Tmaz Tepe diideni (Seydisehir, Konya)......- 171 m Alt 1500 m. Perte. Fond atteint en 1976 par U.L.S.A. (Trans. B.C.R.A., 1977, 4 (4) coupe). 16. Felengi madarasi (Asmakôy, Konya).......- 170 m Alt 1350 m. Topographie en 1983 par l'Expéd. Spél. Française (Grottes et Gouffres, 1977 (65) coupe). 17. KayaaÇtl çukuru (Demirçal, Akseki, Antalya)....- 160 m Alt 1200 m. Topographie en 1973 par l'E.S.F. (Grottes et Gouffres, 1977 (65) coupe). 18. Ôdemis subatam (Ôdemis, izmir).........- 160 m 1981, B.Û.M.A.K. 19. Tilkiler diideni (Manavgat, Antalya)...(-66, +93) 159 m 20. Çayirônu diideni (Akseki, Antalya)........- 155 m Alt 1050 m. Ponor, 1966, S.C.O.F. et B.S.E.T. (Grottes et Gouffres, 1967 (40) coupe; 1977 (65) coupe de 110 m). 21. Tefekli ma(jarasi (Avason, Manavgat, Antalya)...-147m Alt 610 m. Fond atteint en 1976 par S.C.P. et C.M.N. (Mém. S.C.P., 1976 (4) coupe). Gouffre du conglomérat. DÉVELOPPEMENTS : 1. TILKÎLER DUDENi (Manavgat, Antalya).......6600 m Tilkiler dùdeni est à environ 25 km au nord de Manavgat; en quittant la route peu avant le barrage d'Oymapinar, on y arrive par une piste qui longe le Dùden deresi, ruisseau qui est sec l'été. L'entrée se fait par un tunnel s'ouvrant au pied des premiers raidillons menant au village de Tilkiler. Ce tunnel (alt 128 m), au contact des mollasses imperméables et du conglomérat (formation de Tefekli) a été creusé en 1974, dans le cadre des travaux concernant l'étanchéité du futur barrage d'Oymapinar, à 4 km à l'est-sud-est. A 450 m de l'entrée, il trépane une cavité qui émet aussitôt un important courant d'air. Celui-ci incite en 1976 le Spéléo-Club de Paris et le Club Martel de Nice, avec l'aide de Temuçin Aygen et de la S.S.T., à entreprendre l'exploration de la cavité. A la fin du mois d'août 1976, Tilkiler est connue dans ses grandes lignes : 2755 m sont topographies et la dénivellation est de 159 m (-66, +93). En 1977, l'exploration de tous les passages latéraux porte le développement à 4845 m et en fin d'expédition, la chatière d'accès à la «galerie boueuse» est franchie. Celle-ci, d'un parcours très pénible, à cause de son courant d'air, va retenir l'attention des deux campagnes suivantes : 1978 (où le développement atteint 5585 m) et 1979. Tilkiler dudeni se développe dans les conglomérats du Miocène (à l'exception de son extrémité sud, calcaires du Burdiga-lien) Elle appartient au système de Eynif et fonctionne, l'hiver, comme trop plein, les émergences d'Oymapinar (alt 32 m, 10 m3/s à l'étiage) ne pouvant restituer la totalité des eaux.

Topographie: d'après les levés du S.C. Paris et du CM. de Nice. Bibliographie : Chabert (C.) - Recherches sur les systèmes de Kembos et d'Eynif, Mém. du S.C. Paris, 1976 (4) : 68 p., pi. h.t. Greffes et Gouffres, 1978 (67); 1979 (71) et 1980 (75). 2. Kizilelma maQarasi (Karadon, Zonguldak)......6250 m Explorée de 1976 à 1977 (Trent Polytechnic Spel. Exped., rapport, 1978, plan). 3. Pmargozù (Yenisarbademli, Isparta)........5275 m Source explorée de 1965 à 1975 (S.C. Paris, C.A.F. Millau, CM.N., 4685 m en 1971) (Grottes et Gouffres, 1972 (48) plan), puis Red Rosé C.P.C. et U. Bristol S.S. (R.R.C.P.C. Journal, 1977 (7) plan partiel). «Courant d'air» mesuré à 155 km/h. 4. Dupn/sa matjarasi (Demirkôy, Kirklareli)......3150 m 1978-1979, B.U.M.A.K. (B.U.M.A.K. Yayinlan, 1980 (3) plan). 5. Gokgôl matjarasi (Zonguldak)...........2970 m Explorée de 1976 à 1978 (Trent Polytechnic, op. cit., 1978, plan). 6. Atçi ini (Safranbolu, Zonguldak)..........2725 m 1976-1978 (Trent Polytechnic, op. cit., 1978, plan). 7. Dùdensuyu (Ùrùnlù, Akseki, Antalya)........1840 m 1966-1967, S.C.P. (Grottes et Gouffres, 1967 (40) plan). 8. Gûvercin Tasi deliQi (Seydisehir, Konya).......1638 m 1969, C.M.N. (Grottes et Gouffres, 1972 (48) plan). 9. Ayva ini (Ayva, Ulubat gôlù, Bursa).........1400 m Percée hydrologique, 1970, expédition espagnole «Turquia 1970 (Mem. de la Exped. Espel.., 1970, plan). Développement estimé à 5500 m. 10. Tmaz Tepe dudeni (Seydisehir, Konya).......1380 m 1968, S.C.P. (Grottes et Gouffres, 1968 (42) plan de 750 m) et 1976, U.L.S.A. (Trans. B.C.R.A., 1977, 4 (4) plan). 11. K'ôriik /n/(Çamhk, Gencek, Konya).........1320 m 1967, S.C.P. (Grottes et Gouffres, 1967 (40) plan). 12. Cumayam matiarasi (Zonguldak).........1085 m 1976-1978, S.C.P.-C.M.N. puis Trent Polytechnic (rapport, 1978, plan). 13. Sakal Tutan dudeni (Degïrmenlik, Akseki, Antalya) ...1055 m 1979, S.C.P., C.M.N. (Grottes et Gouffres, 1980 (75) plan).

V. EUROPE ALBANIE SHQIPËRIA Pays fermé dont les massifs calcaires prolongent ceux de Yougoslavie (Crna Gora) au nord et de la Grèce (Pindhos) au sud, on sait qu'il a été parcouru par le Hongrois Dénes Balâzs et qu'un diplomate occidental a pu visiter quelques cavités. Les plus importantes seraient situées dans le sud, comme Mezhgoranet (Tepelenë) développant 2000 m environ (8000 m selon d'autres sources) et Korite (Cerovada) 3000 m environ. ALLEMAGNE DE L'EST DEUTSCHE DEMOKRATISCHE REPUBLIK Les cavités de là République Démocratique Allemande sont localisées à l'ouest du pays, dans le Harz. Les plus importantes se développent dans le gypse du Permien(n° 1,3 et 4) et dans les calcaires du Dévonien. La plupart a été découverte au XIXe siècle (Bielshôhlen-system a été ouvert au public en 1788) et l'essentiel des explorations réalisé avant la seconde guerre mondiale. Aucune cavité n'atteint 100 m en dénivellation. DÉVELOPPEMENTS: 1. Wimmelburger Schlotten (Sùdharz).........2400 m 2. Hermannshôhle (Rùbeland, Harz).........1750 m 3. Heimkehlen System (Uftrungen, Sùdharz)......1710 m 4. Barbarossahôhle (Kyff hâuser)...........1000 m 5. Bielshôhlen-system (Rùbeland, Harz)........1000 m ALLEMAGNE DE L'OUEST BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND Les principales zones karstiques allemandes se trouvent au sud de Stuttgart (Schwâbische Alb), à l'est de Nùrnberg (Frânkis-che Alb) et au sud, sur la frontière austro-allemande (Bayerische Alpen). La R.F.A. possède des grottes de gypse, notamment dans le sud du Harz, la plus longge étant Hôllem (Markt Nordheim) avec 1040 m. On compte 41 grottes touristiques. L'histoire de la spéléologie allemande est surtout marquée par les recherches archéologiques et paléontologiques : en 1608, on découvre des squelettes humains dans Steinbachhôhle. Au XVIIIe siècle, date des premiers relevés topographiques (Einhorn-hôhle, 1734; Sontheimer Hôhle, 1791), les cavernes à ossements sont étudiées par Nagel, Leibniz et surtout J.-F. Esper (caverne de Muzzendorf). Les visites touristiques commencent en 1803 (Nebelhôhle). La première société spéléologique, Schwâbische Hôhlenverein, est fondée en 1889 par Hendriss et Gusmann, puis entre les deux guerres mondiales le Verband Deutscher Hohlen-und Karstforscher. DÉNIVELLATIONS : 1. Geburtstagsschacht..............- 698 m 2. ZeSchlinger..................-585m 3. Kargrabenhôle.................- 447 m 4. Mickerloch................- 348 m 5. Salzgrabenhôhle...........(-90, +180) 270 m 6. Canyonhôhle .................- 264 m 7. ZweiFuRschacht...............-238m 8. Lindwurm-Loch Nesssystem...........-230m 9. Sonntagshomhohle...............- 230 m 10. Polypenhohle.................- 215 m 11. Polterschacht.................- 213 m

12. Cannstatter schacht..............- 200 m 13. Jagerkreuzschacht..............- 200 m N.B. Toutes ces cavités se trouvent dans les Bayerische Alpen. DÉVELOPPEMENTS : 1. Salzgrabenhôhle (Simetsberg, Steinernes Meer, Bayerisch Alpen)......................7797i 2. Fuchslabyrinth (Hohenlohe)..........6000 m eni 3. Kluterthôhle (Westfalen, Ennepetal-Sauerland)....5700 M 4. Falkensteiner hôhle (Wurttemberg, Schwâbische AIE .......................5000 m eni 5. Mord/och (Wurttemberg, Schwâbische Alb).....4200É 6. Heilenbecker hôhle (Sauerland)..........3000 m 7. Frickenhôhle (Farchant, Oberbayern, Bayerische Alpen .........................28141 8. ZeSchlinger (Bayerische Alpen)........2500 m 9. Erdmannshôhle (Hasel, Weher, Dinkelberg).....2146 10. Attendorner Tropfsteinhôhle (Sauerland)......2000 11. Windloch bei Kauerheim-Alfeld (Frânkische Alb) .. .2000 AUTRICHE ÔSTERREICH La période classique des explorations spéléologiques en Autriche commence en 1879 avec la fondation d'une société spé-léologique à Vienne. Cette organisation, la première au monde spécialisée dans l'étude des grottes et des gouffres, a une orientation scientifique. En raison de la situation politique en Europe centrale pendant cette époque, la plupart des explorations réalisées par les spéléologues autrichiens a lieu dans le karst morave d'une part et dans le karst classique (triestin et Slovène) d'autre part. Néanmoins, il y a aussi, entre 1879 et 1894, un nombre respectable d'explorations dans les cavités des Alpes Orientales. Une série de grandes explorations et de découvertes importantes dans les Alpes calcaires entre 1908 et 1913 révèle l'existence de grands réseaux dans le Dachstein (Haute-Autriche), dans le Tennengebirge (Salzburg) et en Styrie près de Graz (avec la Lur-grotte). Une première fédération spéléologique, le Verein fur Hôhlenkunde in Ôsterreich, est fondée et édite une revue spéléologique. Fig 056 A la fin de la première guerre mondiale, l'Autriche reçoit ses frontières actuelles. L'intérêt des spéléologues se concentre sur les régions calcaires karstifiées des Alpes qui occupent environ 14% de la superficie totale du pays. Les études scientifiques sont coordonnées par un institut spéléologique national, Spelaologisches Institut, qui publie une revue annuelle : Spelëologis-chesJahrbuch. Des cours réguliers de spéléologie sont donnés à l'université de Vienne dès 1924 et en 1928 est promulguée une loi spéciale concernant la protection des grottes en Autriche. Fig 057 Les clubs spéléologiques régionaux sont affiliés à une fédération nommée Hauptverband deutscher Hohlenforscher; ils s'intéressent aux cavités verticales. Ainsi, le Geldloch, en Basse-Autriche, devient, avec 464 m de dénivellation, le gouffre le plus profond du monde. Le rassemblement systématique des données de toutes les grottes explorées est entrepris. Beaucoup de descriptions spéléologiques sont publiées dans le bulletin trimestriel Mitteilungen ûber Hohlen-und Karstforschung. La fédération signalée plus haut réunit des spéléologues de plusieurs pays, aussi bien sportifs que ceux qui sont intéressés par les divers domaines scientifiques de la spéléologie. Toutes les activités se terminent pendant la deuxième guerre mondiale. Elles recommencent immédiatement après la cessation des hostilités, en 1945, grâce aux sociétés régionales de Graz, Linz, Salzburg et Vienne. De grandes expéditions sont menées, explorant en détail les réseaux de Lurhôhle (Styrie), Geldloch (Basse-Autriche), DachsteinMammuthôhle (Haute-Autriche) et Tantal-hôhle (Salzburg). Fig 058 En 1949 est créé le Verband ôsterreichischer Hohlenforscher (fédération des spéléologues autrichiens) dont les membres sont les clubs ou sociétés spéléologiques d'une part, et les administrations des grottes aménagées de l'autre. Cette fédération publie dès 1950 un bulletin trimestriel Die Hohle. Elle collabore jusqu'en 1974 avec les pouvoirs publics en ce qui concerne la protection effective des cavités selon la loi fédérale. Elle s'occupe de la formation des guides de grottes touristiques (qui doivent avoir une autorisation gouvernementale) et elle contribue à la documentation générale sur les cavités et leurs

explorations. Cette documentation est centralisée jusqu'en 1974 au Bureau de la protection des monuments (avec un département «Protection des cavernes»). Depuis cette date, elle est rassemblée dans le nouvel Institut fur Hôhlenforschung qui est affilié au Naturhistorisches Muséum de Vienne, remplaçant l'ancien département de protection. La période 1961-1985 est caractérisée par une «explosion» des explorations spéléologiques et par des découvertes imprévues. En raison de la nature du pays (il s'agit essentiellement de kàrsts haut-alpins), la plupart des expéditions ne peuvent avoir lieu que durant les mois d'été. Pour les Autrichiens, c'est une période de vacances, aussi les découvertes et explorations ont été surtout le fait des équipes étrangères. Ceci ne facilite pas un enregistrement rigoureux des résultats. Néanmoins, le Verband Ôsterreichischer Hohlenforscher et l'Institut fur Hôhlenforschung à Vienne ont essayé de préparer pour 1986 une liste aussi exacte que possible des plus grandes cavités autrichiennes, parmi les 8800 actuellement enregistrées. Une documentation détaillée concernant les cavités plus longues que 2 km et plus profondes que 200 m : Théo Pfarr et Gunter Stummer, Die lângsten und tiefsten Hohlen Ôsterreichs, est prévue pour cette même année. Hubert Trimmel. Fig 059 DÉNIVELLATIONS : 1. SCHWERSYSTEM (Tennengebirge, Salzburg) (1511/268) ...................-1219 m Le gouffre, situé à 1843 m d'altitude, s'ouvre dans le vallon éponyme, Schwer, massif du Tennengebirge. On y parvient de Salzburg en dépassant Golling, puis Abtenau, Scheffau, puis par un sentier de grande randonnée passant par le refuge Rosberg et filant vers le sommet Scheibling KG via le vallon Schwer. Carte 1/50000 n° 94 (Hallein) 47°32'40,2" Nord et 13°16'29,5" Est. L'émergence du gouffre serait la puissante Winnerfall, quelque 1150 m plus bas (alt 700 m). La découverte du gouffre, en août 1979, est due au Spéléo-Club de Marseille (Club Alpin Français) qui le descend jusqu'à -254 m dans une branche qui se révélera être un cul-de-sac à -293 m en 1980. Les recherches sont reprises plus haut et à -110 m une galerie conduit à une nouvelle série de puits. Les explorateurs marseillais s'arrêtent au sommet d'un grand puits de 205 m, à 540 m de profondeur. En octobre de la même année, le S.C.M. s'attaque au puits mais renonce à - 647 m par manque de matériel. En août 1981, le S.C.M. renforcé par des individuels marseillais organise une expédition qui par raids successifs descend jusqu'à - 1105 m où une dangereuse conduite forcée interrompt l'exploration. En 1982, la conduite se révèle infranchissable, mais à -1066 m une suite est trouvée. Elle est explorée en 1983. A - 1219 m, une diaclase est dans sa quasi-totalité occupée par la tumultueuse rivière. Topographie : S.C. Marseille C.A.F., issue de Spelunca Mémoi-res, 1983 (13). Bibliographie: Pellegrin (P.), Robert (G.) Batman-hôhle (sic). Massif du Tennengebirge. Autriche, Spelunca, 1982 (6) : 25-30. S.C. Marseille - Expédition Autriche 1983, Spéléopérations, n° spécial, n.d. n.p. 2. DACHSTEIN-MAMMUTHÔHLE (Dachstein, Oberosterreich) ..............(1547/9a-g) (+ 423, -757) 1180 m C'est un réseau qui comporte sept entrées : Mammuthûhle Alter Osteingang (alt 1324 m), Westeingang (1392 m) et Neuer Osteingang (1368 m), Oedleingang (1334 m), Unterer Einstieg Wasserschacht (1259 m), Obérer Einstieg Wasserschacht (1274 m) et Dàumelkogelschacht (1815 m). Il se trouve dans le massif du Dachstein, à 3 km au sud-est d'Obertraun, 500 m à l'ouest du refuge de Schônbergalpe qu'on atteint par un téléphérique à partir d'Obertraun. L'entrée de la grotte touristique est à environ 15 mn de marche du refuge. Carte 1/50000» n° 96 (Bad Ischl). Les explorations commencent au début du XXe siècle, autour des années 1910. Elles sont interrompues à deux reprises par les guerres mondiales. Après 1945, les explorations sont menées par le Landesvereins fur Hôhlenkunde in Wien qui en 1952 atteint la dénivellation de 315 m (-173, +142). En 1964, la jonction Mammuthôhle-Oedlhôhle donne un développement de 16000 m. Celui-ci passe à 17600 m en 1966. En 1972, les 25280 m sont atteints, puis 26280 m en 1973, 26783 m en 1974 et 27746 m en 1975, la dénivellation étant de 405 m (-287, + 118). Le développement poursuit sa progression régulière : 1978, 30630 m; 1979, 33457 m et 1980, 35825 m pour une dénivellation de 883 m. Le 3 septembre 1981, la jonction avec Dàumelkogelschacht permet au réseau de dépasser les 1000m de dénivellation: 1180m (-757, +423), tandis que le développement passe à 37046 m, puis 38185 m en 1984 et 38529 m en 1985. Topographie: plan d'après Die Hohle, suppl. n° 14, 1966 et coupe d'après documents transmis par G. Stummer.

Bibliographie: Stummer (G.) - Atlas der Dachstein-Mammuthôhle 1: 1000", Wien, 1980, 100 p. 3. JUBILÀUMSSCHACHT (Hoher Gôll, Salzburg) (1336/70) ........................-1173 m Situé dans le massif du Hoher Gôll, à l'ouest des villes de Kuchl et de Golling, Jubilâumsschacht s'ouvre à 2009 m d'altitude, sur les pentes est du lapiaz du cirque du Gruberhom (voir à Gruberhomhôhle). Carte 1/500009 n° 94 (Hallein). C'est un membre de l'expédition du club polonais P.T.T.K. Gdynia, le Hongrois Lâzslô Lukâcs, qui découvre le 21 août 1980 Jubilâumsschacht. En trois incursions, entre le 21 et le 29 août, la cote - 175 m environ est atteinte. L'année suivante, l'Association polonaise d'alpinisme de Warszawa organise une expédition forte de onze membres, dirigée par Christian Parma, qui consacre deux mois, août et septembre, à l'exploration du gouffre. Elle franchit un grand puits de 201 m, Amadeusschacht (nous ne sommes pas loin de Salzburg !) et installe un bivouac à la cote -900 m. De là, par une série de ressauts et de puits arrosés, elle atteint le siphon terminal à 1173 m de profondeur. Topographie : d'après L Lukâcs et al., issue de Spelunca, 1984 (13). Bibliographie: Lukâcs (L.)- A Jubileum-barlang, Karsztés Bar-lang, 1980, II : 107-108. Parma (C.) - in Spelunca, 1984 (13) : 16-18. 4. SCHNEELOCH (Tennengebirge, Salzburg) (1511/7) ..................(+132, -969)1101 m Cette cavité, qui fut la première cavité autrichienne à dépasser les 1000 m de dénivellation, s'ouvre sur les pentes du Kuchel-berg, dans le massif du Tennengebirge, à 1610 m d'altitude. L'entrée est signalée sur la feuille topographique. Carte 1/50000°, n° 94 (Hallein). Le Schneeloch est creusé dans les calcaires du Dachstein-kalk. Le pendage, orienté est, plonge de 30-35 degrés. L'émergence présumée est celle du Schwarzbach, 1 km au nord, à 630 m d'altitude, et son trop-plein, le Winnerfallhôhle (alt 700 m). La cavité est connue depuis longtemps. Malgré ses dimensions, le porche d'entrée était obstrué par la neige. A la Toussaint 1975, le Landesvereins fur Hôhlenkunde in Salzburg constate que l'entrée est libre. Il explore la partie ascendante de la cavité jusqu'à + 70 m, tandis que le Groupe Spéléo Alpin Belge dévale la partie descendante jusqu'à -100 m. En septembre 1977, les Polonais du Warszawa A.K.S. et le G.S.A.B. s'arrêtent sur un difficile méandre étroit à -330 m. Du 19 au 28 août 1978, le G.S.A.B. pousse l'exploration de la branche ascendante jusqu'à + 132 m et celle de la branche descendante, malgré les étroitures, jusqu'à -902 m. Il revient en novembre pour terminer son exploration et découvre à 954m de profondeur un siphon. En 1979, nouvelle expédition du G.S.A.B. au cours de laquelle Georges Feller plonge le siphon sur 15 m de profondeur, portant la dénivellation totale à 1101 m. Le courant d'air montre des possibilités de jonction avec des entrées supérieures. Topographie : d'après le G.S.A.B. (1978), fournie par J.-C. Hans. Bibliographie: Braun (J.-P.), Degrave (E.) - Le gouffre du Schneeloch (sic) (Autriche), Spelunca, 1979 (1) : 11-14. 5. JÀGERBRUNNTROGSYSTEM (Hagengebirge, Salzburg) (1335/35) ....................- 1078 m Jàgerbrunntrogsystem rassemble les cavités suivantes : Petrefaktencanyon (alt 2135 m et 2125 m), Zwillingsschacht (alt 2069 m), Jâgerbrunntroghôhle est (alt 2135 m) et ouest (alt 1907 m), Roithnerkarschacht (alt 1860 m) et Sulzenkareishôhle (alt 1831 m). Il se développe au sud-ouest du massif de Hagengebirge, entre Jàgerbrunntrog (2248 m) à l'ouest et le Raucheck (2215 m) à l'est. Fig 060 On y parvient à partir de Blùhnbachtal, en montant à Untere Sulzenkarl, puis Obère Sulzenkarl. L'entrée est de Jâgerbrunn-troghôhfe est à environ 50 m au-dessus du pylône 154 d'une ligne à haute tension, tandis que l'entrée ouest est à équidistance entre les pylônes 154 et 155. Carte 1/500006, n° 124 (Saalfelden am Steinernen Meer). Le système est formé dans les calcaires' et dolomies du Dachsteinkalk. Son émergence est la Schwarze Torrenquelle (alt 511 m). L'entrée est (Osteingang) de Jâgerbrunntroghôhle est connue depuis longtemps par les chasseurs. Elle est signalée en 1946 par S. Felber. Roithnerkar-schacht est découvert en 1953 et Sulzenkareishôhle en 1959. Plus tard, les Salzburgeois (Landesvereins fur Hôhlenkunde in Salzburg, L.H.S.) découvriront Petrefaktencanyon (1976). Avant leur jonction, ces diverses entrées sont explorées par le L.H.S. qui descend à - 280 m dans Roithnerkar-schacht en 1954, à - 220 m en 1960 dans Jâgerbrunntroghôhle, après ouverture en 1959 d'un

passage à travers la glace obstruant l'entrée. À partir de 1976, les expéditions vont se succéder: le L.H.S. atteint -330 m dans Petrefaktencanyon, cavité dans laquelle les Polonais de Katowice (K.K.S.) parviennent à -451 m en 1977-1978, tandis que les Autrichiens descendent Zwillingsschacht sur 330 m de dénivellation en 1978. En 1980 vont commencer les jonctions: Petrefaktencanyon, Zwillingsschacht et Jâgerbrunntroghôhle sont reliés par le K.K.S., ce qui porte la dénivellation à -647 m et le développement à 9452 m. En 1981, la jonction avec Roithnerkar-schacht est réalisée (K.K.S.) : la dénivellation atteint -894 m et le développement 15270 m. En 1982, les Polonais dépassent tout juste les cotes des - 1000 m (1006 m) et des 20 km (20080 m). En 1983, si la progression en profondeur est peu sensible (-1061 m), celle en développement atteint 25680 m, puis 28026 m en 1984, alors que la dénivellation est fixée à - 1078 m. Topographie : d'après les levés de M. Cziepel, W. Klappacher, J. Kubiac et al:, fournie par Gunter Stummer. Bibliographie : Klappacher (W.) et al. - Salzburger Hôhlenbuch, Salzburg, 1979, band 3. Napierala (M.) - Exploration in the Jàgerbrunntrogsystem and the search for the connection with Tantalhôhle, Caves & Caving 1984(25): 16-18. Kardâs (R.) - Polski alpinizm jaskiniowy 1983-1984, Taternik, 1984 (2) : 79-82. 6. LAMPRECHTSOFEN (Leoganger Steinberge, Salzburg) (1324/1)................(-10, +995) 1005 m L'entrée de cette cavité touristique, à 664 m d'altitude, s'ouvre au bord de la route qui va de Lofer a Saalfelden, au sud de St-Martin-bei-Lofer. L'entrée est signalée par un poteau indicateur. Carte 1/50 000e, n° 92. Fig 062 Le bassin d'alimentation du Lamprechtsofen s'étend entre 1500 et 2000 m d'altitude, dans la combe du Nebelsbergkar où deux gouffres importants, Wieserloch (alt 2050 m, P = - 730 m) et Rothôhle (alt 2020 m, P = -280 m) sont près de communiquer avec le Lamprechtsofen. Ces trois cavités se développent dans les dolomies du Dachsteinkalk. Le débit minimal de la rivière souterraine parcourant le Lamprechtsofen est de 10 l/s. Le Lamprechtsofen est connu depuis toujours : la grotte fut choisie comme cache à trésor pendant les premiers siècles de notre ère. On la signale en 1503. La chronique de Lofer indique que sa première explorationlspéléologique est l'œuvre de Fer-chel en 1833. Un spéléologue de Salzburg, Posselt, la visite en 1878. En 1882, Feschl en reconnaît 800 m. Dès 1905, des travaux d'aménagement touristique sont entrepris. Dans les années suivantes, divers spéléologues, Bock, Czôrnig, R. Oedl.., explorent les parties non aménagées. En 1959, 1200 m seulement sont connus. Fig 063 Le 2 février 1964 commence l'exploration systématique du Lamprechtsofen par le L.H.S. qui abaisse le niveau de l'eau du siphon Bock, à 600 m de l'entrée. Ceci permet aux explorateurs de pénétrer plus avant dans le massif et de reconnaître 3600 m. En 1965, la dénivellation atteint 292 m(- 10, +282) et le développement 6500 m. En 1967, une galerie est découverte qui évite le siphon Bock. En 1969, grâce à la difficile escalade de la Superklamm, la dénivellation fait un bond en avant : + 511 m, tandis que le développement passe à 9100 m. En 1973, les spéléologues du L.H.S. sont arrêtés par un effondrement infranchissable, 740 m au-dessus de l'entrée. En 1974 et 197,5, si la dénivellation (750 m) ne change pas, le développement va sensiblement progresser: 12203m, puis 12527 m. En 1976, de nouveaux passages sont découverts et la dénivellation progresse à nouveau: +810 m. Début 1977, les Polonais de Krakôw viennent épauler les Salzburgeois et des continuations ascendantes les mènent à +850 m. Début 1978, les mêmes équipes poursuivent leur progression en hauteur: + 952 m où un grand effondrement oblige en 1979 les Polonais à trouver d'autres passages s'élevant à + 995 m, donnant au Lamprechtsofen une dénivellation finale de 1005 m et un développement de 14657 m : pour atteindre le plateau, il reste moins de 100 m! Topographie: d'après Kulbicki, Kleszynski et Wiéniewski Bibliographie : Die Hohle, 1964 (2); 1969 (4); 1970 (1). Klappacher (W.), Knapczyk (H.) - Salzburger Hohlenbuch, Salzburg, 1977, band 2 : 5797, monographie et bibliographie. Klappacher (W.) - Le Lamprechtsofen (Autriche), Spelunca, 1978 (3): 103-104. 7. BERGER-PLATTENECKSYSTEM (Tennengebirge, Salzburg) (1511/164 a-g)...................915 m Ce système se trouve dans le Bergeralpel, au pied nord-ouest du Platteneck (1947 m), au nord-ouest du Tennengebirge. Il comprend trois cavités, Plateneck eishôhle (alt 1450-1615 m) avec quatre entrées,

Bergerhôhle (1511/163) (alt 1050 et 1030 m) et Bierloch (1511/175) (alt 1019 m). L'accès se fait à partir de Pass Lueg (573 m), près de Golling. Il faut prendre au nord, autour du Wirreck (1465 m), dans le Bergeralpel, jusqu'à un vieux refuge en bois aménagé par les spéléologues (1100 m). L'orifice principal (1450 m) se trouve plus loin, au sud-est. Carte 1/50000e, n° 94 (Hallein). Le système est en relation avec des cavités inférieures (Brun-neckerhôhle, alt 525 m), Petrefaktenhôhle à Pass Lueg, Infang-Wasserloch à Alm et Winnerfallhôhle dans le SchwarzbachQuellegebiet. Une jonction est également possible avec Junge-babaschacht (alt 1855 m). L'ensemble se développe dans le Dachsteinkalk. L'orifice inférieur de Platteneckhôhle est connu depuis longtemps des chasseurs. Ce n'est qu'en juillet 1966 que les Salz,bur-geois en commencent l'exploration: ils découvrent 1800m de galeries, pour une dénivellation de 110 m ( + 80, -30). Peu après, est réalisée la jonction avec Eishôhle, portant la dénivellation à 180 m environ. Parallèlement, Bergerhôhle est exploré sur 2100m. En 1968, la dénivellation atteint 338 m et le développement 4600 m. De même, à l'issue de l'expédition autrichienne au Bergeralpel, Bergerhôhle développe 7348 m. En 1970, une jonction avec une autre entrée, Spitzbogenhôhle (1511/203), fait passer le développement à 6200 m. En 1973, un puits profond de 200 m, le puits des Polonais, est descendu, alors que 9700 m sont exploiés dans Bergerhôhle. 1975-1976 sont des années décisives: d'abord, dans Platteneck, des spéléologues de Varsovie (Warszawa A.K.S.) atteignent - 750 m dans un étroit système de canyons, le Lehmberg-. halle (D =7500 m). La même année (1975), Bergerhôhle développe 11 500 m. C'est en septembre 1976 que. le W.A.K.S. réalise la jonction Platteneck-Bergerhôhle, constituant un système de 879 m (-861, + 18) de dénivellation et de 21000 m de développement. En 1977, Belges (les «Gours») et Polonais (W.A.K.S.) trouvent une brève continuation aboutissant à un siphon à -877 m. Aujourd'hui, le système cote 915 m pour 25315 m de développement. La topographie fournie (voir planche ci-jointe) ne correspond pas aux chiffres annoncés. Topographie : d'après Kulbicki, Domoslavska, Klappacher et Ausobsky. transmise par G. Stummer. Bibliographie : Salzburger Hohlenbuch, 1985, band 4, p. 323 8. FEUERTALSYSTEM (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1626/120) ....................- 913 m Ce réseau à trois entrées (Kacherlschacht, 1940 m; «Vélo-Tracteur». 1774 m et «Circajau», 1736 m), dans le massif de Schônberg (Totes Gebirge), est à une heure de marche de Hoch-kogelhùtte. On y accède par Ebensee et Schwarzenbachstube, puis de là au refuge (1558 m). Il s'ouvre sur le flanc sud du Feuertal. Fig 064 Carte 1/50000e, n° 96, (Bad Ischl). Il serait en relation avec l'Ahnenschacht et Trunkenbold-schacht. Les émergences sont vraisemblablement situées au nord, à Gimbach et Schwarzenbachtal, à 6-700 m d'altitude. L'entrée supérieure, Kacherlschacht, est découverte en 1973 par le G.S. Alpin Belge, puis redécouverte en juillet 1976 par un groupe de spéléologues provençaux (France) qui atteint très rapidement -700 m environ, la topographie ayant été arrêtée à -540 m. En 1977, le même groupe découvre les deux orifices inférieurs, réalise la jonction avec Kacherlschacht et atteint la cote -913 m. L'ensemble développe 12014 m. Topographie : d'après les levés des explorateurs, transmis par D. Martinez. Bibliographie : XXX - Les karsts autrichiens à la façon provençale. Spelunca, 1976 (4) : 159-162. 9. SCHNELLZUGHÔHLE (Totes Gebirge, Steiermark) (1623/115) ....................-898 m C'est un réseau qui est situé au sud-ouest de Vorderer Schwarzmooskogel (1843 m), près de Loser, entre 1467 et 1624 m d'altitude. L'accès se fait à partir de Loserhùtte. Carte 1/500008, n° 96 (Bad Ischl). Fig 065 Il est creusé dans le Dachsteinkalk. Son point le plus bas est à 20 m seulement au-dessus du niveau d'Altausseersee. Schnellzughôhle compte cinq entrées. La première exploration de l'une d'elles, Stellerweghôhle (1623/41) remonte à 1940. La cavité est descendue jusqu'à -220 m environ par des Allemands. Schnellzughôhle est exploré à partir de 1980 par des spéléologues anglais de l'University of Bristol Spelaelogical Society et du Cambridge University Caving Club qui atteignent -360 m. puis -680 m en 1981, réalisant la jonction avec Stellerweghôhle, et - 898 m en 1982. La même année a lieu la jonction

acoustique avec Schwa-schacht (1623/143 et 144) qui donnerait une dénivellation de 972 m. Topographie: d'après Cambridge University Caving Club (1982) fournie par Gunter Stummer. Bibliographie: Proc. U.B.S.S., 1981, 16 (1); Caves & Caving. 1982 (15); Cambridae Undemround, 1983. 10. HOCHLECKEN-GROBHÔHLE (Hôllengebirge. Oberôsterreich) (1567/29) ............(-788. +102) 890 m Cette grotte se trouve au nord-est du Hochleckenkogel (1691 m), en haut de l'Aurachkar, à l'altitude de 1520 m. On y accède par GrossalmstraBe (Taferlklause). entre Traun et Atter-see d'où l'on atteint le refuge du Hochlecken (1573 m). De là. il faut prendre un sentier balisé en direction de Brunnkogel (1708 m). Entre celui-ci et Hochleckenkogel, il faut s'engager dans une gorge au nord au bas de laquelle s'ouvre la grotte. 50 m à l'ouest, dans des barres rocheuses. Carte 1/25000e, feuille 66/3 Grosser Hôllkogel. Fig 066 On suppose que les eaux de la cavité ressortent sous Traun-see ou bien Attersee (alt 440 m). Hochlecken-GroBhôhle est connu depuis 1923 au moins. La cavité commence à être explorée en 1963 par des alpinistes de Vôcklabruck qui découvrent 1700 m de galeries sensiblement horizontales. En novembre 1972, le L.H.S. repère non loin de l'entrée une nouvelle galerie qui va rapidement le conduire au sommet d'un grand puits, le Stierwascherschacht (voir «Les Grandes verticales»). Ce puits subit plusieurs assauts du L.H.S. qui en 1973 porte la dénivellation à 552 m (-450, + 102), puis 596 m (-494. +102)en 1974, alors que le développement est de 3384 m. En août 1975, des équipes françaises de Toulon, Cavaillon et Vedène s'attaquent au puits (il est arrosé à partir de - 200 m) et s'arrêtent à - 554 m faute de matériel. Fin août, P. Courbon et G. Blois descendent à leur tour Stierwascherschacht et interrompent leur progression à -498 m. En septembre, les équipes provençales repartent à l'assaut et renoncent cette fois à -701 m. au sommet d'un puits arrosé. C'est en février 1977 que les spéléologues provençaux atteignent la cote - 753 m (855 m) pour un développement de 4300 m, après une série de puits arrosés en bas desquels ils explorent sans la terminer, une branche remontante. Enfin, les 22 et 1 février 1979, J.-P. Blanc, J. Delpy, D. Martinez et J. Sulblé retonent dans le gouffre pour terminer le passage ascendant dans lequel ils avaient découvert une circulation souterraine et -788 m ils butent sur un siphon. Le développement passe 5460 m. Topographie : synthèse des levés du L.H. Oberôsterreich des Provençaux de Vedène, Toulon et Cavaillon, par P. Courbon Bibliographie : Martinez (D.) - Hivernale au Hochlecken Gross-hôhle, Spelunca, 1977 (4) : 168169. 11. WILDBADERHÔHLE (Totes Gebirge, Steiermark) (1625/150) ....................-874 m Le gouffre s'ouvre à environ 2100 m d'altitude, dans le sud ouest du Totes Gebirge. Il est à moins d'un kilomètre au sud-est du Planka Mira (2188 m). On y accède à partir d'Odenaml (1250 m), dans la vallée de la Salza, sur la route Mittemdorf Tauplitz, par un sentier qui s'élève en direction du nord-est. Carte 1/500000, n° 97 (Bad Mitterndorf). Dachsteinkalk. Fig 067 Le Wildbaderhôhle est découvert en juillet 1977 par le LH.fi Steiermark qui l'explore jusqu'à - 130 m, s'arrêtant au sommet d'un puits de 160 m. Il invite des spéléologues franc-comtois (France), issus des G.S. du Doubs, de Clerval et C.A.F. du Haut Doubs, a poursuivre l'exploration. Ceux-ci, la même année, descendent le grand puits de 160 m, ainsi que les puits suivants et sont arrêtés, à -470 m, par une étroiture. Ils explorent égala ment une branche parallèle jusqu'à -360 m. En 1978, les Franc-Comtois, auxquels s'associe la Société des Amateurs de Cavernes de Rioz, explorent des branches parallèles, mais n'ajoutent rien à la dénivellation. Trois ans plus tard (septembre 1981), l'étroiture de - 470 m est franchie par la S.A.C. qui parvient à la cote -644 m, par une série de puits arrosés. En septembre 1982, des conditions climatiques plus favorables permettent à la S.A.C. d'atteindre un collecteur fossile, malheureusement colmaté à -874 m de profondeur. La cavité développe 1644 m. Topographie: d'après les levés du G.S.D. et de la S.A.C, in Spelunca, 1983 (11). Bibliographie: XXX - Planka Mira 1977. Expédition internationale en Autriche, Bull. Assoc. Spél.Est, 1978 (15) : 9-24. S.A.C. - Le gouffre de Wildbader. Massif du Totesgebirge, Spelunca, 1983(11): 32-33. 12. TRUNKENBOLDSCHACHT Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1626/117).........(-854, +5)859 m Trunkenboldschacht, dans le Totes Gebirge, s'ouvre non loin de Feuertalsystem et de l'Ahnenschacht. Il est situé à 1610 m d'altitude sur la crête des falaises qui dominent Hintergrass à l'ouest. On y accède en partant

d'Ebensee et en passant par Hochkogelhùtte, le Feuertal et au-dessous de l'Ahnenschacht (voir à Feuertalsystem). Carte 1/50000e, n° 96 (Bad Ischl). Fig 068 Le gouffre est découvert en juillet 19'76 par Fred Vergier. Une expédition provençale (France), regroupant des spéléologues de Toulon (A.C. Toulon, S.C. Toulon), de Cavaillon (Darboun) et Vedène (Spéléo Ragaïe), du 12 au 23 juillet 1976, explore la cavité jusqu'à -490 m environ. Une_première crue interrompt la descente, mais permet la découverte, à la cote - 300 m, d'un grand puits parallèle de 242 m. Après plusieurs tentatives, le puits est franchi mais une seconde crue contraint à renoncer, vers -590 m, au sommet d'un puits de 40 m. En 1977, les mêmes équipes reprennent la descente et se heurtent à des siphons à la cote - 854 m. Topographie : d'après les levés de D. Martinez et le croquis d'exploration de P. Courbon. Bibliographie : XXX - Les karsts autrichiens à la façon provençale. Spelunca, 1976 (4) : 159-162. 13. GRUBERHORNHÔHLE (Hoher Gôll, Salzburg) (1336/29) ....................( - 784, + 70) 854 m La cavité a deux orifices (alt 1870 et 1840 m) qui s'ouvrent sur le flanc sud du Gruberhorn (2230 m), à l'ouest de Golling. Le sentier d'accès commence dans la Bluntautal, près de Bârenwirt (500 m environ). Cinq heures de marche, par une combe sauvage au sud-est du Gruberhorn, sont nécessaires pour arriver à l'entrée de la grotte. Carte 1/50000e, n° 94 (Hallein). Fig 069 La cavité appartient au système hydrologique de Schwarzbach (alt 580 m), émergence située au nord-est et débitant 20 m3/s au maximum. Elle s'est formée dans les calcaires du Dachstein-Riffkalk. Bien que son orifice alt été aperçu plus tôt, c'est Walter Klap-pacher qui découvre effectivement la cavité, le 22 mai 1960. Le LH.S. se consacre à son exploration et en 1962, 3500 m de galerie sont découverts. Les expéditions vont se succéder dans une cavité qui de grotte devient gouffre. En 1963, la cote - 480 m est atteinte, pour un développement de 4200 m. En 1964, le L.H.S. parvient à - 640 m et en 1965 à - 682 m, ce qui don,ne une dénivellation totale de 710 m (-682, +28). En 1966, pas de gain en profondeur, mais le développement passe à 6200 m. Il faut attendre 1970 pour voir une progression en profondeur : avec le renfort d'une équipe polonaise, le L.H.S. arrive à - 784 m, soit une dénivellation totale de 854 m (784, +70) et un développement de 6700 m. Topographie: d'après les levés du L.H.S. et Speleologia (Varsovie), 1971. VI (1-2). Coupe projetée, de nombreuses parties disparaissent. Bibliographie : Klappacher (W.) in Die Hôhle, 1961 (1); 1965 (1 (4); 1972(1) Parma (C.) in Taternik, 1970 (1). Klappacher (W.), Knapczyk(H.) - Salzburger Hôhlenbuch, 1979 3 pp. 388-404. 14. GIPFELLOCH (Tennengebirge, Salzburg) (1511/355) -840m Le Gipfelloch, dans le massif du Tennengebirge, est situé au sud-est du Wieselstein (2300 m). Il est accessible à partir de refuge Leopold Happish-Haus. De là, un sentier balisé monte au Wieselstein : il faut le quitter avant la dernière pente et parcourh une centaine de mètres au sud-ouest, dans le lapiaz, pour découvrir, dans une petite dépression, son entrée, à 2194 m d'altitude. Carte 1/50000e, n° 94 (Hallein). Fig 070 Les émergences possibles du gouffre sont au nombre de deux : Brunneckerhôhle (alt 500 m) qui est à 4 300 m de distancj et Winnerfallhôhle (alt 700 m) qui est à 5 km. L'orifice est découvert le 13 août 1982, lors d'une prospectiod par le Foyer des Jeunes de Seyssins (Isère. France), mais 1 cavité n'est explorée que l'année suivante où les spéléologue français atteignent 360 m environ (la topographie est arrêtée! -293 m), laissant grand nombre de puits non descendus, dont six au-delà de - 300 m. En 1983, le Gipfelloch constitue l'objectif principal de l'expédition du Foyer des Jeunes de Seyssins : un camp est organisé du 28 juillet au 24 août, au cours duquel, dans une des branches du gouffre, via le «méandre des Cantonniers», un siphon sera décovert, le 20 août, à la cote - 840 m. Les puits non descendus laissent pour le moins espérer une progression notable du développement qui, présentement, avoisine les 3 km. Par ailleurs, la circulation des courants d'air suggère la possibilité d'une jonction avec un orifice supérieur. Topographie : d'après Salzburger Hôhlenbuch, 1985. band 4.

Bibliographie : Parein (B.) - Explorations 83 du groupe spéléc de Seyssins sur le Tennengebirge, Scialet, Grenoble, 1983(12): 124-132. Parein (R.) - Le Gipfel-Loch, Scialet, 1984 (13) : 121-157. 15. BURGUNDERSCHACHT (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1625/20) ....................-827n Ce gouffre se situe sur le flanc sud-est du massif du Total Gebirge, dans les immenses lapiaz de la zone de Tauplitz. Su entrée est à 1850 m d'altitude, non loin de la Jungbauerkreuz. On y accède depuis les chalets de la Steirersee (1560 m) par un sentier de 300 m de dénivellation. Carte 1/50000e, n° 97 (Bad Mitterndorf). Fig 071 Selon toute vraisemblance (coloration aux pollens effectuee dans les années 50), la source captée Sagtûmpfel (alt 980 m), distante de 3 km, serait en liaison hydrologique avec Burgunderschacht. Il n'est pas non plus à exclure, comme émergence posible, Steyr-Ursprung (alt 720m), sur le flanc est du massif, a 5500 m de distance. La cavité est connue depuis longtemps, puisqu'en 1951 un expédition-autrichienne, dirigée par Hubert Trimmel découvre la cavité (elle reçoit le n° XXXVIII) qui est descendue jusque a - 140 m. Un quart de siècle se passe avant que son exploration ne soit reprise. En août 1975, une expédition regroupant des speléologues autrichiens (club de Bad Mitterndorf. conduit par Graf) et français (issus notamment des G.S. Doubs. Clen Baume, S.C.V. et S.S.C.) se réintéresse à la cavité et découvre -140 m des galeries horizontales conduisant à -200 m, donnant un développement de 2500 m. En août 1976. une second expédition austro-française continue l'exploration et parvien -280 m, puis du 1 er au 10 septembre, les Français seuls Doubs, G.S. Clerval-Baume, Société des Amateurs de Caven de Rioz), à - 620 m, - 373 m et - 310 m dans différentes bran ches descendantes du gouffre. C'est seulement en septembre 1980 que les mêmes équipai (G.S.D., S.A.C, G.S.N.ratteindront le siphon terminal, à la coti -827 m, portant le développement à 3250 m. Topographie : d'après G.S.D. et S.A.C. issue de Spelunca 1983, (9). Bibliographie : Perrin (D.) et al., - Le Burgunderschacht. massq des Totesgebirge, Autriche, Spelunca, 1983 (9) : 22-24. 15 bis. «Cabrihôhle(Temiengebirge, Salzburg)....-800 m Situé 200 m au-dessus de Schwersystem (voir ce gouffre), il ea découvert en 1984 par le C.A.F. Marseille et descendu jusqin -345 m. En 1985, le mauvais temps interrompt les exploration à - 800 m. 16. WIESERLOCH (Leoganger Steinberge, Salzburg) (1324/16) ........................- 730 m C'est un gouffre qui appartient au même système hydrologique que Lamprechtsofen, cavité avec laquelle la jonction est envisagée. Il s'ouvre à 2050 m d'altitude, dans le massif de Leoganger Steinberge, au sud de Weissbach. On le trouve sur les pentes du Nebelsbergkar, près de la face est du Rothorn (2405 m). On y arrive à partir de Jagdhùtte, par un sentier peu marqué. L'entrée de la cavité est masquée par des blocs. Carte 1/50 000e, n° 92. Le Wieserloch s'est formé dans les dolomies du Dachstein-kalk et l'émergence est à 600 m d'altitude. L'entrée est découverte dans les années 60 par un berger cherchant un de ses moutons égaré. En 1975, il aide le L.H.S. à retrouver l'entrée, ce qui permet aux Autrichiens de descendre à -210 m de profondeur la même année. En 1976, le L.H.S., renforcé par les spéléologues polonais de Krakôw, estime à 400 m la profondeur atteinte, malgré le mauvais temps, les puits arrosés et les cascades grossies par les pluies. En 1977, les Polonais de Krakôw installent un camp à -400 m et s'arrêtent à -580 m sur une fissure jugée trop étroite. En 1979, ils descendent à 730 m de profondeur, 'après avoir découvert a - 520 m un puits parallèle, un ruisseau souterrain et près de 3000 m de galeries, mais sans parvenir à réaliser la jonction avec le Lamprechtsofen pourtant proche. Topographie: d'après J. Rozen, origine inconnue. Bibliographie: Klappacher (W.), Knapczyk (H.) - Salzburger Hohlenbuch, Salzburg, 1977, band 2. Kleszyhski (C.) - Caving in Austria. The search for Lamprechtsofen's upper entrance, Caving International Magazine, 1981 (12) : 6-10. 17. SALZBURGER VOGELSCHACHT (Leoganger Steinberge, Salzburg) (1324/47)................- 726 m Le Salzburger Vogelschacht, tout comme le Wieserloch, appartient au système du Lamprechtsofen dont il constitue un des amonts. Il s'ouvre dans les lapiaz de Nebelsbergkar, à 2200 m d'altitude. On y accède à partir du lac de la cote 1850 en prenant la direction du sud et en longeant un canyon, bien visibte sur la gauche, jusqu'à un plateau à 2050 m d'altitude. Le gouffre s'ouvre dans la falaise qui délimite le plateau au

sud. 47°28'45" N; 12°43'44" E. Carte 1/50000", n° 92. Fig 072 Un ruisselet de 4 l/s maximum apparaît à -53 m. Grossi par des arrivées d'eau successives, il atteint 30 l/s maximum. Son point d'émergence est à 600 m d'altitude (voir à Lamprechtsofen et à Wieserloch). C'est une cavité dont l'historique est des plus succincts : elle est explorée en une saison (août 1984) par le Groupe Spéléologi-que des Vulcains (Lyon, France) qui atteint - 726 m sans coup férir. Le gouffre est parcouru par un courant d'air froid (3-4° C) et les gros blocs qu'on y rencontre (notamment l'énorme trémie à la base du puits de 137 m, remarquable par son volume) indiquent l'influence de la tectonique dans sa formation. Topographie : d'après les levés du G.S. Vulcains, issue de Y Echo des Vulcains, 1984 (44). Bibliographie : Ohl (C.) - Le Vogelschacht, Echo des Vulcains, Lyon, 1984 (44) : 3-5. 18. RAUCHERKARHOHLE (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1626/55)................( - 718, + 7) 725 m Ce réseau très complexe (il compte 17 entrées, dont la plus haute est à 1630 m d'altitude) se trouve dans l'ouest du Totes Gebirge, près de la limite de l'Oberôsterreich. On L'atteint par une marche de 30 mn environ à partir du refuge d'Ischl. Il faut partir de Bad-lschl, en prenant la vallée du Rettenbach et de Rettenbach-Alm deux heures et demie de marche, sur un sentier balisé, sont nécessaires pour arriver au refuge. Carte 1/500006, n° 96 (Bad Ischl). 13°46'25" E; 47°42'10" N. Fig 073 Les circulations souterraines se font vraisemblablement en direction du sud, vers la haute vallée du Rettenbach. La résurgence probable est Nagelsteghôhle (alt 850 m). C'est un crâne d'ours brun, trouvé par le fils de la gardienne d'Ischlhùtte qui est à l'origine de l'exploration de la cavité. En 1961, les premières reconnaissances du LH. Linz laissent pressentir l'existence d'un grand réseau et en 1964 le L.H.L. avait découvert 4100 m de passage. En 1965, il porte le développement à 6060 m et la dénivellation à - 246 m. En 1966, c'est une expédition nationale autrichienne qui s'attaque au Raucherkarhohle : elle atteint, dans l'«Hinterland», un siphon à la profondeur de - 530 m, faisant passer le dévelopement à 10374 m. Puis le L.H.L. va poursuivre régulièrement les explorations : en 1970, avec la découverte de «Grossen Rundgange» et de «Ischler Eisteile», le développement atteint 16300 m. En 1973, l'exploration de «Dunklen Grund» donne un développement de 17728m, mais à -718 m un siphon interrompt la progression en profondeur. Cependant le développement ne va cesser de progresser: en 1974, il est de 18160 m. En 1975, année de la jonction avec Planer-Eishôhle, il passe à 19053 m, puis 20155 m en 1977 24300 m en 1979. En 1980, le L.H.L. approche des 30 km : 29214 m. En 1981, un bond en avant est fait: Raucherkarhohle développe 35035 m, puis 38085 m en 1983. Les 40 km (40267 m) sont atteints en 1984. Aujourd'hui (1985), avec 44111 m, Raucherkarhohle est devenu le deuxième plus long réseau souterrain d'Autriche. Topographie : d'après les levés du L.H. Oberôsterreich, fournit par E. Fritsch. Bibliographie : Fritsch (E.) in Die Hohle, 1966 (2); Jahrbucru Ôsterreichischen Alpenvereins, Innsbruck, 1967. Trimmel (H.) - Ôsterreich lângste und tiefste Hôhlen, Die Hohle, suppl. n° 14, 1966. 19. HERBSTHÔHLE (Tenengebirge, Salzburg) (1511/272) ..................- 725 m env. Herbsthôhle a porté les noms de Màanderhohle et de Laufenhôhle. Il s'ouvre à une altitude de 1750 m, près de Gr. Griepkogel, au nord-est du Tennengebirge. Fig 074 Carte 1/50000", n° 94 (Hallein). Formé dans le Dachsteinkalk, on suppose que le gouffre i en liaison hydrologique avec les sources karstiques Tricklfall et] Dachserfall. Son exploration commence en 1979 et en 1983 la cote -350 m est atteinte. En 1984, une équipe polonaise parvient à -725mf environ. Le gouffre est topographie jusqu'à - 712 m. Topographie: d'après Palka, Lysien (1979) et Zyzanski (1963) transmise par G. Stummer. Bibliographie : Salzburger Hohlenbuch, Salzburg, 1985, band 4, pp. 451-452. 20. SCHACHT DER VERLORENEN (Tennengebirge, Salzburg) (1511/275)................-724 m Le «gouffre des Perdus» s'ouvre à 2030 m d'altitude dans les lapiaz qui couvrent le flanc ouest du Wieselstein, massif du Tennengebirge (voir à Gipfelloch).

Carte 1/50000", n° 94 (Hallein). Fig 075 C'est une cavité qui peut communiquer soit avec l'Eisriesen-welt, via le Bretterschacht au nord-est (voir infra), soit avec le Frauenofen (alt 1635 m) bien que cette dernière liaison soit plus improbable. Le gouffre est découvert en septembre 1980, dans les derniers jours du camp du Groupe Spéléologique de Seyssins (Isère, France) et descendu, en deux rapides incursions, jusqu'à -250 m environ. Du 17 au 30 août 1981, malgré le mauvais temps qui interrompt les descentes, le G.S. de Seyssins parvient - 527 m, mais doit renoncer par manque de matériel au somn d'une cascade de 10 m. En 1982, du 26 juillet au 18 août, le G.S. de Seyssins descend une série de puits et cascades pour découvrir, après étroitures et passages bas siphonnants, que l'eau disparaît dans un lit de graviers à - 724 m de profondeur. 3700 m sont alors topographies. L'année suivante, nouvelle expédition dans le Tennengebirge, mais la cote - 724 m ne peut être dépassée. Le développement passe à 4050 m. Topographie : d'après Atlantis, 1983 (1). Bibliographie : Parein (R.) - Schacht der Verlorenen, Sciah Isère, 1981 (10) : 126-129 et ibid., 1982 (11) : 120-130. 21. BRETTERSCHACHT (Tennengebirge, Salzburg) (1511/141) ........................-715 m Ce gouffre s'ouvre à 1932 m d'altitude à l'ouest du massif Tennengebirge, près de Happischhaus, à l'est du Windischko (2252 m). Carte 1/50000», n° 94 (Hallein). Se développant dans la dolomie et le Dachsteinkalk, il atte le niveau de base karstique. La première exploration date de 1920 où le LH.S. atteint -55 m, puis - 150 m en 1951. L'exploration est reprise en 1979 par le G.S. Alpin Belge (D = 3156m; P = -487 m) et en 1980 (-715 m, et 4510 m). Topographie et Bibliographie : Salzburger Hohlenbuch, Salzburg, 1985, band 4. 22. BârengasseWindschacht (Dachstein, Oberôsterreich) (1543/69) ....................-687 m S'ouvrant à 1823 m d'altitude dans le massif du Dachstein, près de Wiesberghaus (carte 1/50000 8, n° 96 (Bad Ischl, Dachsteinkalk), le Bârengasse-Windschacht est découvert en 1978 par le Bristol Explorers Club; il est exploré en 1979 par le B.E.C. (-140 m), puis en 1980 (-400 m). En 1983, avec les Anglais du N.C.C., le B.E.C. atteint -490 m. L'année suivante, la dénivellation est portée à - 622 m, toujours par le B.E.C. et enfin - 687 m en 1985 (Caves & Caving, 1984 (24); 1985 (28) ). 23. Herbsthôhle (Loferer Steinberge, Salzburg) (1323/30) ........................- 684 m Gouffre à deux entrées (alt 2008 et 1992 m) qui se trouve dans le massif de Loferer Steinberge, au sud-est de la Schmidt-Zabierow-Hûtte, au nord d'AusIâufern des Reifhorn (2488 m) (carte 1/50000 e, n° 92 (Loper) ). Il est exploré en 1982 par les spéléologues polonais qui atteignent - 684 m, par une série de puits arrosés, après un bivouac à -477 m. 24. Hirlatzhôhle (Dachstein, Oberôsterreich) (1546/7) ...................( - 148, + 464) 612 m Voir infra. 25. Ahnenschacht (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1626/50) ........................- 607 m Le «gouffre des Aïeux» se trouve dans le massif de Schônberg, non loin de Salzburg (13°47'50"E; 47°43'N; alt 1890 m. Carte 1/500006, n° 96 (Bad Ischl) ). On y accède à partir de Schwarzen-bachstube, en passant par le refuge de Hochkogel (voir à Feuertalsystem, cavité du même système hydrologique, vraisemblablement). L'entrée est découverte en 1956 par F. Schernhuber et O. Kerschbaummayr. En 1958, le L.H. Oberôsterreich atteint -336 m. L'exploration est reprise en 1967 par le Bristol Explorers Club qui parvient à -395 m. En 1972 et 1973, le G.S. Alpin Belge «Les Gours» découvre plus de 5 km de galerie : en 1973, les -607 m sont atteints (révision de 1977). L'expédition de 1974 a regroupé Autrichiens, Belges et Français (S.C. Vesoul. G.S. Doubs et Clerval) (Courbon, Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 160, 171, coupe). 26. Salzburgerschacht (Untersberg, Salzburg) (1339/69) . - 606m Ce gouffre de l'Untersberg, au nord de Berchtesgaden, s'ouvre à 1790 m d'altitude (Carte 1/50000 8, n° 93 (Bad Reichenhall) ). Connu en 1923, Gustav Abel l'explore jusqu'à - 170 m en 1935. En février 1977, l'exploration est reprise par le G.S. Alpin Belge qui descend à -430 m, puis en mars par les Autrichiens (550 m) et à nouveau fin mars par le G.S.A.B. (-580 m). Début 1977, les Autrichiens du L.H.S. et le G.S.A.B. s'arrêtent à - 606 m sur un siphon (Salzburger Hôhlenbuch, 1975,1 ; Courbon, op. cit., 1979, p. 160). Les années suivantes, le développement va passer de 5081 m (G.S.A.B. et LH.S.) à 5500 m (1979)

puis 6070 m. Le gouffre compte, à 500 m au nord, une entrée inférieure : Brunn-taischacht. 27 Kuchelberg Windhôhle (Tennengebirge, Salzburg) (1511/207) ........................- 605 m C'est un gouffre s'ouvrant à 1610 m d'altitude, près de Kuchelbergalm-Rôth (Carte 1/50000 6, n" 94 (Hallein), Dachstein-kalk). L'entrée est découverte en 1966 par le L.H. Salzburg qui l'explore en 19761977. En 1981, le G.S. Alpin Belge touche le point bas à -605 m (Salzburger Hohlenbuch, Salzburg, 1985, Band 4, pp. 386-388). 28. FrauenmauerLangsteinHohlensystém (Hochschwab, Steiermark) (1742/1a-g)..............- 595 m Ce système à sept entrées: Langsteinschacht (alt 1623m), entrée est de Frauenmauerhôhle (1589 m), Bârenlocheishôhle (1520 m), entrée ouest de Frauenmauerhôhle (1467 m), Lang-steintropfsteinhôhle, Alter Eingang (1581 m), Bânenloch, Obérer Eingang (1540 m) et Schneeschacht (1501 m), est accessible à partir d'Eisenerz-Trofeng, par un chemin fléché au-dessus de Gsoll-Alm (Carte 1/50000*, n° 101, Eisenerz). Le tunnel naturel, ant les entrées ouest et est, est connu depuis longtemps. Les i topographiques commencent en 1928 (Bock, Ausobsky et ngl) donnant 3000 m de développement. Le Langstein-pfsteinhôhle, connu depuis longtemps aussi, est relié au uenmauerhôhle en 1961 par le L.H. Steiermark. En 1962, le réseau s'approfondit et en 1963 le point bas est atteint : initialement coté -610 m, puis ramené à -536 m. La dénivellation varie peu, mais le développement va progresser régulièrement d'année en année : 13255 m en 1973, puis 16280 m en 1977 et en 1984 : 20215 m (Courbon, Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 161, 173, coupe à -536 m). 29. Knallsteinplattenschacht (Tennengebirge, Salzburg) (1511/276) ....................- 584 m Ce gouffre (alt 1885 m) est situé à l'est du Knallstein, au nord du Tennengebirge (Carte 1/50000 8, n" 94, (Hallein). Dachstein-kalk). Il a été exploré en 1980 par des spéléologues bulgares. La coupe a été dressée par N. GladniSki (Salzburger Hôhlenbuch, Salzburg, 1985, Band 4, pp. 461-463). 30. KolkblaserMonsterhôhle (Steinernes Meer, Salzburg) (1331/141 et1331/25)...........(-492, +78) 570 m Réseau à deux entrées (2120 et 2085 m), situé près de Ingol-stâdterhaus, dans la paroi nord-ouest de Schindelkôpfe (Carte 1/50000e, n° 124 (Saalfelden) ). Il est à tendance horizontale entre 2150 et 1950 m d'altitude. Pfingtschacht conduit aux parties inférieures du réseau, exploré en 1984 et 1985 (Atlantis, 1985 d-2)). 31. Ufoschacht (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1626/122) ....................- 565 m Le gouffre, situé à l'ouest du Totes Gebirge, dans l'Hintergras, à 1520 m d'altitude(Carte 1/50000 e, n° 96 (Bad Ischl) ), est découvert en août 1975 par D. Motte; la présence d'un courant d'air incite le G.S.A.B. à désobstruer l'entrée en 1975 et 1976, année où la cote -201 m est atteinte. En 1977, ce même groupe bute sur un méandre actif très étroit à - 565 m de profondeur (Spéa/p, Belgique, 1978 (2) : 14-20, coupe). 32. Kitzsteinhomhôhle (Hohe Tauern, Salzburg) (2573/2) . - 560 m Gouffre situé dans la partie nord du «Glocknergruppe» (alt 2450 m. Carte 1/500009, n" 153 (Grossglockner). Kalkglimmer-schiefer) et découvert par des ouvriers de «Tauernkraftwerke» en 1980. Il est exploré par le L.H.S. et des spéléologues polonais (Atlantis, 1982(2-3). 33. Zentrumshôhle (Hagengebirge, Salzburg) (1335/100) . - 557 m Située au centre du plateau du Hagengebirge dans l'Obère Lengtal, à 1915 m d'altitude, on accède à cette cavité à partir de Golling, en pasant par le Verbundshutte (Carte 1/50000 6, n° 93 (Berchtesgaden)). Elle est découverte en 1976 par Tilinghast et explorée la même année par le L.H.S. et le G.S.A.B. jusqu'à -438 m, s'arrêtant sur une étroiture siphonnante (Salzburger Hôhlenkunde, 1973, 2, coupe). C'est en 1981 seulement que le G.S.A.B. réussit à approfondir Zentrumshôhle en parvenant à -557 m (Spéléo-Flash, (136) coupe). 34. Mondhôhle (Hoher Gôll, Salzburg) (1336/60)....- 546 m L'orifice du gouffre se trouve à 2005 m d'altitude, sous le sommet du Gruberhorn (voir à Gruberhornhôhle). Carte 1/50000», n° 94 (Hallein). Le Mondhôhle appartiendrait au même système hydrologique que le Gruberhornhôhle. Il est découvert le 16 août 1974 par le groupe polonais S.P.T.T.K. de Czestochowa qui, du 25 au 27 août, atteint -376 m : Euphorieschacht, verticale de 223 m, est exploré aux nœuds de prussik. En 1975, les Autrichiens et le S.P.T.T.K. parviennent à -546 m (Courbon, op. cit., 1979, pp. 161, 172, coupe; Salzburger Hohlenbuch, 1979, 3, pp. 390, 417-419, coupe). 35. Im ZwischHôhle (Totes Gebirge, Steiermark) (1625/350) ........................- 543 m Im Zwisch-Hôhle se trouve entre le Plankamira et le HochweiB au nord du Tauplitzalm (Carte 1/50000 8, n" 97 (Bad Mitterndorf). Dachsteinkalk). Il est découvert en 1983 par des spéléologues français de FrancheComté et descendu par eux jusqu'à - 543 m en 1984 (Sac au Cul, Soc. des Amateurs de Cavernes, 1985 (11), coupe). 36. Geldloch (Ôtscher, Niederôsterreich) . .(-434, + 101) 535 m

Cette grotte, au pied du massif de l'Otscher (1894 m), au bord du sentier reliant Otschergrâben et Spiel Bùchler-Haus au Rau-hen Kamm, s'ouvre à 1460 m d'altitude (Carte 1/50000», n° 72 (Mariazell)). Elle est connue depuis très longtemps : le 24 août 1591, sur ordre de l'empereur Rudolf II, elle est explorée par Reichart Strein. Le 12 juillet 1747, J.N. Nagel y fait des mesures de température. En 1855, A. Schmidl en lève la topographie. En 1897, H. Crammeret R. Siéger, et en 1900-1902, E. Berr, H. Hassingeret A. Radio-Radiis y font des études amenant la découverte d'un puits de 53 m. Entre le 1 er et le 10 août 1923, une expédition menée par F. Mûhlhofer parvient à 368 m de profondeur, soit une dénivellation de 464 m, record mondial de l'époque. En 1953, les explorations du Verband Ôsterreichischer Hôhlen-forscher donnent une dénivellation de 524 m (-432 +92) à la cavité (Courbon, op. cit., 1979, pp. 161-162, 174, coupe) pour 1800 m de développement. Dans les années 70, celui-ci est porté à 3810 m et dans les années 80-85 à 5150 m, puis 6885 m en 1985: les extensions sont dues au Landesverein fur Hôhlenkunde in Wien (Hartmann, Die Hohlen NiederOsterreichs, 1985, Band 3, suppl. Die Hohle, n° 30). 37. Fledermausschacht (Tonionalpe, Steiermark) (1762/1) .....................- 532 m Le gouffre s'ouvre à 1485 m d'altitude, à Herrenboden, commune de Gusswerk, non loin de Mariazell, au sud-est de Tonionalpe (Carte 1/500006, n° 103 (Kindberg)). Ex-Tonionschacht, la descente du puits d'entrée est faite par les spéléologues de Mariazell en 1926 (Beigel, F. Picheler) qui poursuivent l'exploration en 1928, 1929. Leur ultime exploration date de 1936 où ils estiment à -527 m la cote atteinte. En 1953, les Eclaireurs de France du Clan de la Verna, dont J. Choppy et M. Le Bret (Lyon) révisent la topographie et atteignent alors - 517 m (cote révisée à -446m). En 1977, les Autrichiens du L.H. Steiermark et du L.H.S. trouvent une continuation et s'arrêtent sur une étroiture à -523 m (Choppy, in Actes 2e Congr. Int. Spél., 1958, 1: 154-160; Die Hohle, suppl. n° 14, 1966, coupe à - 446 m; Die Hohle, 1977 (4): 110-114, coupe). 38. Wamix (Untersberg, Salzburg) (1339/166).....- 507 m Situé près de Klingeralm à 1000 m de la frontière allemande, au nord-est de Mitterberg, à 1670 m d'altitude (Carte 1/500008, n°93(Bad Reichenhall)). La cavité est explorée en 1976 par des spéléologues allemands de Munich jusqu'à un siphon, à la.cote - 507 m (la topographie est arrêtée à - 300 m). 39. Eislufthôhle (Totes Gebirge) (1623/106)......- 506 m Le gouffre qui possède deux entrées (alt 1650 m environ) est situé près de Loser, au nord-est de Vorderer Schwarzmooskogel et au nord de Stellerweghôhle (Carte 1/50000e, n° 96(Bad Ischl) ). En 1977, les Anglais du Cambridge University Caving Club découvrent et explorent la cavité sur 150 m de dénivellation, puis sur 350 m en 1978 (Mitt. Landesverein fur Hôhlenkunde Steiermark, 1979, 8 (2) coupe). En 1979, le C.U.C.C., avec une équipe polonaise, atteint -506 m (Speleo, Krakôw, 1980 (1/2) coupe). 40. Taubenloch (Ôtscher, Niederôsterreich) (1816/14) ....................( - 454, + 52) 506 m Située dans le «Rauker Kamm» (Carte 1/50000®, n° 72 (Mariazell)), la cavité est connue depuis 1747 : Nagel en dresse la première topographie. Elle est explorée par des spéléologues autrichiens : en 1981, la dénivellation de 413 m (-392, + 21) est obtenue, puis 506 m (-454, + 52) en 1983 (W. Hartmann, Die Hohlen NiederOsterreichs, 1985, Band 3, suppl. Die Hohle, n° 30). 41. Blitzwasserschacht (Leoganger Steinberge, Salzburg) (1324/43) ....................- 505 m Gouffre situé dans le Nebelsbergkar (alt 2012 m) (Carte 1/50000°, n° 123 (Zell am See) ). Il est découvert et exploré en 1979 jusqu'à -310 m par des Polonais (Speleo, Krakôw, 1980 (1/2) coupe), puis -505 m en 1981 par des Polonais avec le LH.S. (Atlantis, 1982 (2-3) coupe). 42. Jungebabaschacht (Tennengebirge, Salzburg) (1511/258) ........................- 495 m Alt 1859 m (Speleo, Krakôw, 1980 (1/2) coupe à -435 m). 43. Lofererschacht (Loferer Steinberge, Salzburg) (1323/42) ........................- 495 m Alt 2150 m. - 662 m par des Polonais en 1984. 44. EdelweiBhùttenschacht (Tennengebirge, Salzburg) 1511/52) ....................-482 m Alt 2340 m. 1980 (L.H.S., - 193 m) et 1983 (G.S.A.B., - 482 m) Salzburger Hohlenbuch, 1985, band 4, pp. 229-232, coupe). 45. Altes Murmeltier (Tennengebirge, Salzburg) (1511/302) ........................- 478 m Voir «Les grandes Verticales». 46. Lechnerweidhôhle (Dùrrenstein, Niederôsterreich) (1815/32) ........................- 470 m Alt 1374, 1384 et 1363 m. 1973, L.H. Wien. 47. Hollenhohle (Tennengebirge, Salzburg) (1511/274). . -455 m Voir «Les Grandes Verticales». 48. Brunneckerhôhle (Tennengebirge, Salzburg) (1511/1) . .445 m

49. Tantalhohle (Hagengebirge, Salzburg) (1335/30)……- 435 m Voir infra. 50. LouToti-Hohle (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1626/33) ....................( - 360, + 70) 430 m 51. KeinProblemschacht (Totes Gebirge, Steiermark) (1626/2) ....................( - 342, + 87) 429 m 52. Wolfhôhle (Totes Gebirge, Steiermark) (1623/145) .. -426 m Alt 1685 m. 1984, Cambridge U.C.C. (Caves & Caving, 1985 (29) coupe). 53. Eiskogelhôhle (Tennengebirge, Salzburg) (1511/101) . -402 m 54. schachtsystem in der Knallsteinplatte (Tennengebirge, Salzburg) (1511/277) .................-420 m 55. Internationalschacht (Tennengebirge, Salzburg) (1511/261) ......................___-410 m 56. Eisriesenwelt (Tennengebirge, Salzburg) (1511/24) ...................( - 138, + 269) 407 m 74. Rothom-Seehôhle (Leoganger Steinberge, Salzburg) (1324/48) ......................- 300 m. DEVELOPPEMENTS : 1. Hirlatzhôhle (Dachstein, Oberôsterreich) (1546/7) ….. 44600 m Hirlatzhôhle qui possède deux entrées (866 et 899 m) est située dans le Hirlatzwand, qui est le versant nord du Vorderer Hirlatz, dominant une vallée appelée Echerntal, à 2 km au nord-nord-ouest du village de Hallstatt. Carte 1/50000», n° 96 (Bad Ischl). Dachsteinkalk. En 1957, la cavité ne développait que 4200 m et dans les années 60 entre 6 et 7 km. En 1974, le L.H. Linz porte le développement à 8051 m; celui-ci, jusqu'en 1981, progressera peu: 8478 m. A partir de cette date, a lieu une véritable explosion des découvertes, dues aux membres du Verein fur Hohlenkunde Halstatt-Obertraun. En 1984, Hirlatzhôhle atteint 25050 m, puis 42700 m en 1985, pour parvenir, au mois de mars 1986 à 44600 m. Parallèlement à cette progression fulgurante, la dénivellation, en mai 1985, dépasse la cote des 600 m : - 148, + 464 m, alors qu'en 1972, elle était à 332 m (-148, + 184). 2. RAUCHERKARHÔHLE (Totes Gebirge, Oberôsterreich) ..........-..-.............44111 m Voir supra. 3. EISRIESENWELT (Tennengebirge, Salzburg) (1511/24)....................42000 m Cette célèbre grotte touristique est à 4 km au nord de Werfen, soit 34 km au SSE de Salzburg. De Wimmerhûtte, un téléphérique monte au refuge Friedrich-Oedl-Haus d'où un sentier escarpé (10 mn environ) conduit à l'entrée de la grotte, à 1664 m d'altitude (Carte 1/50000", n" 94 (Hallein)). Les premières explorations sont dues à A.von Posselt-Czorich en 1879. Elles reprennent en 1912, 1913 et 1914 (Alexander von Mork, Angermayer et Rihl) et sont interrompues par la première guerre mondiale. Elles sont reprises après la cessation des hostilités par les Salzburgeois et les Viennois (W. von CzœrnigCzernhausen, les frères Friedrich et Robert Oedl, Gustav Abel, Hermann Gruber notamment). Fig 076-077 A la veille de la seconde guerre mondiale, l'essentiel de la cavité (38 km) est exploré et sa dénivellation atteint 407 m(- 138, + 269). Actuellement, un nouveau relevé topographique de la grotte est en cours. La cavité compte 30000 m2 de glace et 1 km de galeries glacées. Topographie: d'après Die Hohle, suppl. n° 14, 1966. Bibliographie : Angermayer (E.) - Kleiner Fûhrer durch die Eisriesenwelt, Salzburg, 1971, 36 p. Salzburger Hohlenbuch, Salzburg, band 4, 1985. 4. DachsteinMammuthôhle (Dachstein, Oberôsterreich) (1547/9) ........................38529 m Voir supra. 5. TANTALHOHLE (Hagengebirge, Salzburg) (1335/30) . .30850 m Située dans le massif de Hagengebirge, au nord de la Blùhnbach, à l'est de Tenneck, la cavité, qui s'ouvre à 1710 m d'altitude, 400 m au sud du Spiralenlang (2223 m), se développe sous le plateau de Tantalkôlpfe (calcaires dolomitiques de Dachsteinkalk). Carte 1/500006, n° 125 (Bischofshofen). Fig 078 L'entrée est découverte en 1947 par A. Koppenwallner. L'exploration de la cavité par le L.H.S. commence aussitôt et en 1948 la cote - 400 m est atteinte. Si la dénivellation a peu varié dans les années suivantes (-420 m en 1949) pour parvenir à -435 m de nos jours, le développement progresse d'une façon plus notable : longtemps stabilisé à 16000 m dans les années 60, il passe à 28 700 m en 1972 et 30200 m en 1973 pour aujourd'hui atteindre 30850 m.

Topographie : d'après Ager et Klappacher (L.H.S.), issue de NSS News, 1973 (31) : 210. Bibliographie: Klappacher (W.), Knapczyk (H.) - Salzburger Hôhlenbuch, Salzburg, 1979, t.3, pp. 165-199. Ager (H.), Klappacher (W.), Wimmer (A.) - 25 Jahre Tantalhôhle (Hagengebirge, Salzburg), Die Hôhle, 1973 (2). 6. Jagerbrunntrogsystem (Hagengebirge, Salzburg)___28026 m Voir supra. 7. Berger-Platteneck-System (Tennengebirge, Salzburg) (1511/162)....................25315 m Voir supra. 8. Frauenmauer-LangsteinHôhlensystem (Hochschwab, Steiermark) (1742/1)..................20215 m Voir supra. 9. Lamprechtsofen (Leoganger Steinberge, Salzburg) . .14657 m Voir supra. 10. Feuertalsystem (Totes Gebirge, Oberôsterreich) .. 12014 m Voir supra. 11. KolkblaserMonsterhôhle (Steinernes Meer, Salzburg) 1331/141)....................11189 m 12. Gamslôcher-Kolowratsystem (Untersberg, Salzburg) (1339/1) ........................10175 m 13. Hiittstatthôhle (Totes Gebirge, Steiermark).....8140 m 14. Salzgrabenhôhle (Steinernes Meer, Salzburg) (1331/29) .........................7797 m 15. Karrenschacht (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1625/49) .........................7277m 16. Geldloch (Otscher, Niederosterreich) (1816/6)....6870 m 17.Grubenhornhohle (Hoher Gôll, Salzburg) (1336/29)___6700 m Voir supra. 18. Eiskogelhôhlensystem (Tennengebirge, Salzburg) (1511/101 et 160)......................6500 m 19. AlmbergEisundTropfsteinhôhle (Totes Gebirge, Steiermark) (1624/18).....................6293 m 20. Schwersystem (Tennengebirge, Salzburg) (1511/268) .6101 m Voir supra. 21.Frauenofen (Tennengebirge, Salzburg) (1511/18)...6076 m 22. Salzburgerschacht (Untersberg, Salzburg) (1339/69) . .6070 m 23. Langsteineishôhle (Hochschwab, Steiermark) (1744/1) 6051 m 24. WlndlocherKIingertalschacht (Untersberg, Salzburg) (1339/31).....................6000 m 25. Lurgrotte (Grazer Bergland, Steiermark) (2836/1)...5975 m 26. Hochlecken-Grobhôhle (Hôllengebirge, Oberôsterreich) (1567/29)....................5460 m Voir supra. 27. Elmhohlensystem (Totes Gebirge, Steiermark) (1624/38) .........................5300 m 28. Lechnerweidhohle (Dùrrenstein, Niederosterreich) (1815/32) .........................5252 m 29. Ahnenschacht (Totes Gebirge, Oberôsterreich) (1626/50) .......................5000 m env. Voir supra. 30. Schônberghôhle (Dachstein, Oberôsterreich) (1547/70) .........................4830 m 31. Bretterschacht (Tennengebirge, Salzburg) (1511/141) .4510 m Voir supra. 32. Brunneckerhôhle (Tennengebirge, Salzburg) (1511/1) .4430 m 33. Drachenhôhle (Grazer Bergland, Steiermark) (2839/1) .........................4127m 34. Hermannshohle (Bucklige Welt, Niederosterreich) (2871/7) .........................4112m 35. Taubenloch (Otscher, Niederosterreich) (1816/14)____4053 m 36. schacht der Verlorenen (Tennengebirge, Salzburg) . .4050 m Voir supra. 43. Westwandhôhle (Totes Gebirge) (1625/351).....3000 m BELGIQUE BELGIË Les grottes belges ont depuis longtemps été visitées. En 1771, l'abbé de Feller commence l'exploration de la fameuse grotte de Han-sur-Lesse, que poursuit en 1818 Robiano de Boesbeck. En 1823, Quicks et Quetelet en font un relevé précis (1138 m sans compter les galeries latérales), prélude à l'aménagement touristique de la grotte, ouverte le 15 mai 1828. A la fin du XIXe siècle, Van den Broeck s'intéresse à la géologie des terrains calcaires primaires de Belgique; en 1910, il publie en collaboration avec Martel et Rahir un ouvrage fondamental Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique, en deux volumes totalisant 1842 pages ! Entre les deux guerres, se détache le nom de Max Cosyns, mais celui-ci se fait surtout connaître

par ses explorations dans les Pyrénées françaises. En 1950, Félix Anciaux écrit Cavernes (éd. Bellevue, Dinant, 315 p.) qui comprend un inventaire des grottes belges. C'est à partir de cette date que la spéléologie s'organise. Les recherches sont coordonnées par les clubs structurés, liés aux milieux scientifiques. Parmi les publications, il faut retenir les trois volumes de l'Atlas des grottes de Belgique par Paul Vandersleyen, suivis par les inventaires de Doemen (1968), Gevaerts (1970) et le bibliographies de De Block et Fontaine (1968,1974,1976,1981 et 1983). L'expansion des explorations a donné naissance à des associations de clubs : en 1980, on comptait pas moins de quatre «fédérations» nationales. Sur le conseil de l'Administration de l'Education Physique et des Sports, elles se sont dissoutes pour former le 1er janvier 1986 l'Union Belge de Spéléologie. La spéléologie belge demeure très active comme en témoignent les explorations menées en Algérie, Indonésie, Mexique, Zaïre-Guy De Block. DENIVELLATIONS : 1. trou Bernard (Maillen, Namur)..........- 140 m Alt 230 m. Désobstrué et exploré en 1949 par B. Magos jusqu'à -120 m. Plongée de 20 m de G. De Block en 1969 (P. Vandersleyen, Atlas des Grottes de Belgique, 1, coupe). 2. trou Weron (Maillen, Namur)...........- 110 m En 1941 par Cosyns, Cardeyn et Lecomte (P. Vandersleyen, op. cit., 1, coupe). 3. trou-qui-Fume (Furfooz, Namur)..........- 87 m 4. grotte Persévérance (Sprimont, Liège).......- 84 m 5. trou de l'Eglise (Mont-sur-Meuse, Namur)......- 82 m (P. Vandersleyen, op. cit., 1, coupe). 6. chantoire de la Chawresse (Tilff, Liège).......- 81 m (Actes Journées de la Spéléologie, 1978, coupe). 7. grotte du Père Noël (Wavreille, Namur).......- 80 m En 1964 par le C.Y.R.E.S. (P. Vandersleyen, op. cit., 3, coupe). 8. trou Picot (Wavreile, Namur)............- 70 m En 1953 par le S.C.U.C. Louvain (P. Vanderselyen, op. cit., 3, coupe). 9. puits aux Lampes (Jemelle, Namur).........- 70 m En 1953 par la S.S. Namur (P. Vandersleyen, op. cit., 2, coupe). 10. trou des Manants (Tilff, Liège)..........- 70 m. DÉVELOPPEMENTS : 1. grotte de Han-sur-Lesse (Han-sur-Lesse, Namur)...5720 m Résurgence de la Lesse qui se perd dans le gouffre de Belvaux (drève des Etançons). Connue de toujours, explorée aux XIXe et XXe siècles, visitée par les touristes, en 1959 des plongées de M. Jasinski et R. Sténuit et les découvertes de 1962 et 1966 portent son développement à 5720 m (P. Vandersleyen, op. cit., 3, plan). 2. grotte de Hotton (Hotton, Luxembourg).....3500 m env. Plan de 1914 m in P. Vandersleyen, op. cit., 2. 3. grotte de Remouchamps (Sougné-Remouchamps, Liège) .......................2800 m env. Grotte touristique, explorée aux XIXe et XXe siècles (P. Vandersleyen, op. cit., 2, plan). 4. drève des Etançons (Han-sur-Lesse, Namur).....2560 m Perte explorée de 1972 (Speleologia Belgica, 1975 (3) plan de 1650 m) à 1976. 5. chantoire de la Chawresse (Tilff, Liège).....2000 m env. Reliée le 20 mai 1984 à la grotte Veronika (Spelunca, 1985 (17) plan schématique). 6. grotte du Père Noël (Wavreille, Namur).....1800 m env. (P. Vandersleyen, op. cit., 3, plan). 7. galerie des Sources (Hulsonniaux, Namur)....1800 m env. (Clair-Obscur, 1980 (26) plan de 1480, m). 8. grotte de Rochefort (Rochefort, Namur).......1450 m Grotte touristique (P. Vandersleyen, op. cit., 2, plan). 9. trou d'Haquin (Lustin, Namur)...........1360 m (P. Vandersleyen, op. cit., 3, plan). 10. trou des Crevés (Wavreille, Namur)........1350 m

(P. Vandersleyen, op. cit., 2, plan). 11. grotte de Tilff (Tilff, Liège)............1200 m (P. Vandersleyen, op. cit., 3, plan). 12. grotte de Ramioul (Ramioul, Liège)......1200 m env. 13. résurgence Lucienne (Lustin, Namur).......1160 m 14. grotte de la Vilaine Source (Arbre, Namur).....1059 m (Subterra, 1976, (68) plan). 15. grotte de l'Adugeoir (Pétigny, Namur).......1050 m (P. Vandersleyen, op. cit., 1, plan). 16. grotte Nys (Aisne-Heyd, Luxembourg).......1035 m (P. Vandersleyen, op. cit., t, plan). BULGARIE BÂLGARIJA Malgré la variété de ses phénomènes karstiques, la Bulgarie fait peu parler d'elle sur le plan spéléologique. Ses karsts sont essentiellement localisés au nord, dans les Stara Planina (zone de moyens plateaux), notamment autour de Vraca et de Trojan, et au sud, dans les monts Pirin (marbres antécambriens) et Rodhopi, au sud de Plovdiv. C'est surtout à partir du XIXe siècle que les cavités commencent à susciter de l'intérêt (travaux biologiques de E. Merckl en 1878, études archéologiques de H. Skorpil en 1882 et 1884). Les karsts et les cavités sont décrits par H. et K. Skorpil (1900), R. Popov (de 1904 à 1940), J. Radev (1915). En 1929, est fondé le premier club spéléologique. Depuis 1973, les spéléologues sont regroupés en une Federajica po Pechterrïo Delo, au sein de l'Union Touristique Bulgare. Les Bulgares entretenant peu de relations avec leurs collègues occidentaux, les listes présentées ci-dessous sont bien lacunaires. DÉNIVELLATIONS : 1. Barkite 14 (Vracanska)..............- 415 m 2. Rajtova dupka (Cerni Os'm, Lovec)....(-372 + 10)382 m 3. Tizoin (GubeS, Sofia).........( - 376, + 1,5) 377,5 m 4. Jamata na Kipilovo (Kotel, Slivenski okr.) ......- 350 m 5. Beljar (GornoOzirovo, Bezirk Mihajlograd).....-273 m 6. Ledenika (Kotel, Slivenski okr.)..........- 242 m 7. Malkata jama (Cerni Os'm, Lovec).........- 232 m 8. Maglivata (Kotel, Slivenski okr.)..........- 214 m 9. Kacite (Zimovica, Sofia).............- 205 m 10. Kasana (Bansko, Blagoevgrad).........- 193 m 11. Barkite 18(Vracanska).............- 186 m 12. Pukoja (PavoICe, Vraca)............. . - 178 m 13. DrangaleSkata dupka (Mugla, Smoljan, Rhodopi) .. - 165 m 14. Uïa't na Imanjarite (Kotel, Slivenski okr.).....- 158 m 15. Borova dupka (Cerni Os'm, LoveC)........- 156 m. DÉVELOPPEMENTS: 1. Duxlata (Bosnek, Perniski, Vitosa)........15128 m 2. Orlova tuka (Pepelina, Rusenski)........13155 m 3. Jagodinska (Smoljensk)........... .9 000 m env. 4. Temnata dupka (Lakatnik, Sofijski okr.).....7000 m env. 5. Imamova dupka (Jagodina, Smoljanski, Rhodopi)...6450 m 6. Baltovitki.................4000 m env. 7. Bamborova...................3 500 m 8. Vodnata peSôera (Cerovo, Sofijski okr.).......3264 m 9. Prikazna (Kotel, Slivenski okr.).......... .3100 m 10. Morovica (Glozene, Lovec)............3020 m 11. And'ka (Drjanovo, Gabrovski okr.).........3000 m 12. Ponora (Ciren, Vracanski okr.)..........2948 m

13. Boninska pe Sëera (Krucuna, Lovecki okr.).....2753 m 14. Kacite (Zimovica, Sofia).............2500 m 15. Magura (Rabica, Bezirk Vidin)........2500 m env. ESPAGNE ESPANA La spéléologie en Espagne a connu une croissance spectaculaire pendant ces quinze dernières années. A la fin de 1985, on dénombrait 44 cavités explorées et, pour la plupart, topographiées de plus de 500 m de dénivellation (dont huit qui dépassent les 1000 m de profondeur) et 10 cavités développant plus de 15 km. Fig 079 Si on compare ces chiffres avec ceux (25 et 5 respectivement) publiés en 1981 par C. Puch («Las Grandes Cavidades EspaRo las», El Topo Loco, 1981 (3/5), 226 p., 176 fig.) ou encore avec ceux (12 et 2) de 1977 par C. Chabert («Les Grandes Cavités Mondiales», Spelunca, 1977, suppl. n° 2, pp. 14-17), on constate une véritable «explosion» de la spéléologie dans notre pays en à peine neuf ans. La participation étrangère (française et anglaise) à ce phénomène a été décisive. La pénétration culturelle de l'extérieur pendant les années d'après-guerre influença l'évolution du pays et la spéléologie n'a pas échappé à ce fait, compte tenu surtout du manque d'une tradition spéléologique locale réelle, si l'on excepte le Pats Vasco (Euskadi) et Catalufia, régions pionnières et plus ouvertes à l'Europe. L'Espagne du karst est pourtant très vaste, comme le signalait déjà en 1932 Eduardo HernândezPacheco («Sintesis fisiolôgica y geolôgica de Espana», Trab. Museo Nac. Ciencias Nat. -Serv. de Geologia, 1932 (38), 568 p., 27 fig., 7 cartes, Madrid) et il est difficile de comprendre pourquoi l'initiative de son exploration s'est polarisée, à part les régions citées, dans les grandes villes, la, seule exception étant des noyaux isolés formés autour d'éminents karstologues précoces, tels Julivert et Llopis Uadô (Oviedo), Adolfo Eraso, Fernândez Rubio, etc. A partir de 1970, les choses ont pris une orientation fort distincte, grâce surtout à l'expansion des moyens d'information, le changement de mentalité à l'égard des activités de plein air et, pourquoi pas, la démocratisation de l'automobile, déjà évoquée par Paul Courbon en 1972 (Atlas des Grands Gouffres du Monde, p. 8), comme élément autonome d'approche des zones parfois éloignées et d'accès malaisé où sont situés les karsts les plus «puissants». L'Espagne est, en effet, un pays à l'orographie abondante et complexe et dont une partie importante présente des terrains plus ou moins karstifiables. Ce karst potentiel couvre une superficie de quelque 100000 km2, distribués comme suit : 17% correspondent aux cordillères Cantâbrica, Vasca et Pirineos, 48% auxibéricas, 7,5% aux Catalanas et les 30% restant aux Beticas et Penibéticas de Andalucia («Tipologia de los karsts en Espana», in N. Llopis Lladô, Fundamentos de Hidrogeologia kârstica, Barcelona, 1970, pp. 253-268). En ce qui concerne les grands gouffres (et pour une moindre part les «longues» grottes), ce sont surtout les massifs montagneux septentrionaux qui en monopolisent la plus grande proportion. Ceci s'explique par les conditions géologiques et paléogéographiques qui ont déterminé la présence de puissantes séries carbonatées dans les montagnes des bordures nord et sud, tandis qu'à l'intérieur seul le socle affleure dans les chaînes les plus élevées. Le karst espagnol est riche et varié, si bien qu'on peut rencontrer des types morphologiques hétéroclites à des distances ridicules. Ceci semble être en harmonie avec les énormes contrastes du paysage, omniprésents dans un pays dont la surface est égale à celle du Texas. Ici cohabitent les gouffres difficiles, froids et arrosés, de montagne (le réseau le plus élevé de l'Europe, sima de la Punta de las Olas, -402, +3 m, s'ouvre à 3009 m dans les Pirineos de Huesca) et les cavités actives du désert d'Almeria (bassin évapo-ritique du Rio Sorbas), sans oublier les longues grottes de moyenne et basse altitude (cuevadel Reguerillo, 8300 m, près de Madrid). On trouve aussi dans cette mosaïque karstique ibérique d'importantes cavités creusées dans le grès (sistema Sabadell, - 580 m, voir infra), le conglomérat (bofia de Torremàs, - 198 mj Pirineo leridano; cueva de Fuentemolinos, 4086 m, Burgos) et gypse (sima de Las Yeseras, 4500 m, près de Madrid; tûnel del Sumidor, -205 m, València). Carlos Puch. DENIVELLATIONS :

1. sistema de la Piedra de San Martin (Isaba, Navarra) (- 1 006, + 336)......................1342 m Voir à France, réseau de la Pierre Saint-Martin. Sur sept entrées, une, l'«entrée historique» se trouve en territoire espagnol. 2. LAMINAKO ATEAK ou puertas de Illamina (Isaba, Navarra) ........................- 1338 m Ce gouffre est situé dans le massif sud de la Piedra de San Martin, commune de Isaba. On le trouve sur le flanc nord de la Sierra de Budoguia à une heure de marche de la Hoya del Portillo de Larra, accessible à partir de Zuriza (via Linza et Petrechema) ou par la vallée de Belagua, via Lapazarra. Il est à 1980 m d'altitude. Fig 080 Carte 1/50000e Larrau. x 347,55: y 74,35 (France). Hydrologiquement, il draine la rivière souterraine San Jorge et son émergence coloration de 1970) est la source du Sorcier ou Illamina (Laminako lezia), 11 km au nord-ouest, alt 442 m, Q = 5,64 m 3/s, dans les gorges de Kakueta (Sainte-Engrâce, France). Il traverse la série Cénomanien-Turonien-Campanien du Crétacé. Ce sont Jean-François Pernette et I. Ortilles qui découvrent l'orifice en août 1979, lors de la campagne estivale des S.C. Frontenac, G.E. Satorrak et Instituciôn Principe de Viana de Pamplona. Le gouffre est reconnu sur ses 92 premiers mètres. En 1980, se constitue un groupe franco-espagnol, «Amalgame 80», qui va dévaler les puits d'entrée de la cavité ( - 387 m) puis le collecteur, découvert audelà d'un méandre très étroit, jusqu'à -1192 m. En une saison, l'essentiel en dénivellation est déjà arpenté (D = 6732 m). En 1981, un groupe d'intérêts variés, «Amalgame 81», atteint le siphon terminal, à - 1325 m. Aussitôt Fred Vergier réussit l'exploit non seulement de le franchir (50 m), mais aussi les deux suivants (100 m, 50 m), avant d'être arrêté i par un quatrième, à - 1338 m ! Le développement est de 11900 m. Topographie: d'après les levés de Amalgame, I.P.V., G.E.S., S.E.C.E.M., 1980-1981. Bibliographie : Puch (C.) - «Las Grandes cavidades espanolas», El Topo Loco, Zaragoza, 1981 (35) : 14-15, 45. Pernette (J.-F.), Maire (R.) - Le Bu 56 ou sima de las Puertas de Illamina, Navarre, Spelunca, 1983 (9) : 25-34. 3. SIMA DEL TRAVE (Cabrales, Asturias)......- 1256 m La sima del Trave s'ouvre à 1920 m d'altitude, à environ 500 m à l'ouest du Cueto del Trave (2241 m) au nord-ouest du massif de los Urrieles (massif central des Picos de Europa). Fig 081 On y accède depuis Poncebos (alt 520 m) par le village de Cas-tillo de Bulnes puis l'alpage de Amuesa (1700 m de dénivelée pour environ 6 km). L'entrée s'ouvre sur le bord d'une vaste dépression située en contrebas du chemin qui mène au refuge J.R. Lueje. Coordonnées : 1°10'13"; 43°13'04" (U.T.M. : 349,28; 787,22). Carte 1/250006 ; Macizo Central P.E. (Adrados). La sima del Trave appartient probablement au bassin d'alimentation du Farfao de la Vina, émergence débitant 3 m3/s en moyenne, dans les gorges du Cares (alt 320 m), à 3500 m à vol d'oiseau. En 1982, à la fin du camp estival, une équipe du Spéléo-Club de la Seine (S.C.S.) prospecte la zone du Cueto del Trave où le grand puits d'entrée du gouffre, 309 m, est découvert et descendu sur 160 m (voir «Les Grandes Verticales»). L'année suivante, le S.C.S. poursuit l'exploration et atteint -830 m. En 1984, une zone d'étroitures arrête les explorateurs à - 1195 m. Au mois d'août suivant, le fond du gouffre est atteint, à la cote -1256 m. 2865 m ont été topographies. Topographie: levés du S.C. Seine 1983-1985, topofil Vulcain, degré 4. Bibliographie : Bigot (J.-Y.), Génuite (P.), Vidal (B.) - La sima del Trave, L'Aven, bull. S.C.S., 1984(44) : 119,122; ibid., 1985(45) : 95, 122. Vidal (B.), Sima del Trave, Spelunca, n° spécial «Les Picos de Europa», 1985, pp. 36-37. Pat Génuite 4. SIMA 56 (Cillôrigo-Castro, Cantabria).......- 1169 m Le gouffre s'ouvre à 1975 m d'altitude, sur el Cueto de los Senderos appartenant au massif de Andara, partie orientale des Picos de Europa. De Sotres, il faut prendre la piste qui monte aux mines de Mazarassa. Arrivé à Casa Blanca (1770 m), après avoir pris la première bifurcation à droite, passer un lac et des maisons en ruines et monter en direction d'un rocher en forme de mitre d'évêque. Après une pente escarpée, repérer un cairn : l'entrée est 50 m à l'ouest, en haut d'un col, vers el Cueto de los Senderos. Coordonnées : 4°43'33"; 43°12'30".

Fig 082 Les eaux du gouffre, colorées dans la branche de -492 m, réapparaissent dans la cueva del Nacimiento (alt 760 m), à Tres-viso, à 5500 m de distance. Les calcaires, formation de Montaffa, sont datés du Carbonifère supérieur. La cavité est découverte et explorée jusqu'à -228 m par la Lancaster University Speleological Society (L.U.S.S.). En 1979, un méandre conduit la L.U.S.S. au sommet d'un puits de 118 m, mais, à -492 m, se présente une étroiture infranchissable. En 1980, une continuation est découverte au sommet du puits. En raison des difficultés d'exploration, la progression en profondeur ne reprend qu'en 1982. Un camp est installé à - 300 m et un siphon atteint à -817 m. À nouveau, une continuation est trouvée en 1983 à -750 m, qui cette fois conduit la L.U.S.S. au siphon terminal de - 1169 m (D = 4120 m). En 1984, des prolongements portent le développement à 5620 m. Topographie: d'après les levés de L.U.S.S. et S.E.I.I. (1978-1983). Bibliographie : Puch (C.) ■ op. cit., 1981, pp. 27, 69. Benoit (P.) et al., «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 48-49. LU.S.S. et S.E.I.I., Sima 56, Madrid, 1985, 88 p. 5. SISTEMA BADALONA (Escalona, Huesca).....- 1149 m II comprend la sima B 75 (alt 2264 m) et la fuente de Escuain (alt 1115 m), cavités de la sierra de las Suças. La fuente de Escuain, résurgence principale du massif de Escuaïn, se trouve au pied du barranco de La Serra, rive droite, à la confluence avec les Gargantas de Escuain. La sima B 15 est quelque 3 km au nordnord-ouest, dans les lapiaz sous les crêtes de las Suças et Puntas Verdes(2618m). Fig 083 Carte 1/50 000e UTM 30-9. x 263,84; y 4723,6 (B 15) et x 264,5; y 4720, 82 (fuente). Calcaires de l'Eocène inférieur. C'est le G.E. Badalona qui, en 1972, localise l'entrée de l'avenc B 15 et reconnaît le premier puits, alors qu'il avait commencé l'exploration de la fuente de Escuaïn en 1968. En 1976, avec la S.I.E. de Barcelona, il descend à - 244 m dans le B 15. En 1978, le G.E.B. parvient à -701 m et s'arrête au sommet d'un puits de 50 m. En 1979, un bivouac de huit jours permet aux Badalonais d'explorer un collecteur jusqu'à -961 m et de remonter un affluent (-250-m). La même année, ils escaladent la «cascada Silvia» (25 m), dans la fuente, et s'arrêtent au pied d'une autre, haute de 40 m, clé de la jonction. En 1980, jonction et première traversée sont réalisées par le G.E.B. Des orifices supérieurs inexplorés donnent un potentiel prometteur à ce système hydrologique. Topographie : d'après les levés du G.E.B. Bibliographie : Puch (C.) ■ op. cit., 1981, pp. 15, 46. 6. SISTEMA DEL XITU (Onis, Asturias).......- 1139 m On trouve ce grand gouffre dans le massif de Corniôn, à l'ouest des Picos de Europa. Son orifice principal (alt 1652 m) s'ouvre dans le Jito (ou Xitu) de Ario, au nord de Gustuteru (1812 m). À Covadonga, on prend la route de Los Lagos. Du lac La Ercina (1108 m), un chemin conduit au refuge de la Vega de Ario (1600 m). Peu avant, quelque 500 m à l'ouest, on rencontre le Jito de Ario et, une centaine de mètres avant une table d'orientation, l'entrée du gouffre. Fig 084 Carte 1/250008, Macizo del Corniôn (Lueje) 04°55'06"; 43°14'04". Formé dans les calcaires de MontaRa du Carbonifère supérieur, le gouffre possède trois circulations distinctes. Un traçage, en 1981, a établi la relation de la plus importante avec la fuente Culiembro, rive gauche du rio Cares. Comme autres émergences probables, citons les fuentes de la Canal de Trea (830 m) et de la Canal de la ria de las Parvulas. Le gouffre est découvert en 1979 par l'Oxford University Caving Club (O.U.C.C.) qui explore une première branche active jusqu'à -354 m. En 1980, les explorateurs butent sur un siphon à - 362 m, au fond d'un puits copieusement arrosé, mais un pa-sage repéré l'année précédente, mène à une seconde branch active, de grande ampleur. Celle-ci est descendue jusqu -859m (D = 3899 m). En 1981, l'O.U.C.C. parvient au siphon te minai à - 1139 m, qui est sondé sur une profondeur de 9 m. L développement est alors de 6111m. En 1984, vers –600 m l'O.U.C.C. explore des prolongements latéraux. En 1985, deu nouvelles entrées, pozu La Cistra et pozu Los Caracoles, située à plus basse altitude, sont greffées au réseau. Topographie : d'après les levés de l'O.U.C.C. Bibliographie : Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 16, 48. Gale (S.) - Pozu del Xitu, in «Les Picos de

Europa», Spelunca suppl. au n° 19, 1985, pp. 18-20. 7. SIMA G.E.S.M. (Tôlox, Mâlaga)..........- 1098 m La sima G.E.S.M. est située dans le karst des Hoyos del Pila dans les sierras de Tôlox et de las Nieves, sur la montagne C Ronda. Elle s'ouvre à 1687 m d'altitude. On y accède à partir d km 12 de la route Ronda-San Pedro de Alcântara, par un chemr de 12 km passant au refuge Félix Rodriguezde la Fuente et cont nuant jusqu'au Puerto de las Pilones. En suivant à pied jusqu'à Cerro Mateo (1834 m), on arrive aux Hoyas del Pilar. Fig 085 Carte 1/50000" , n° 1051, Ronda. 5°00'23"; 35°41'47". Calcares du Lias et du Jurassique. C'est le 23 septembre 1972 que le G.E.S. Mâlaga découvre l'entrée du gouffre qui est descendu en août 1973 jusqu'à -140 m au cours de la campagne des G.E.S.M., G.E. STD Madrid, G.E.O. Sevilla et S.E. Marbelli. En septembre, G.E.S.M., S.E.M. et Cire. Gibralfaro O.J.E. poussent jusqu'à -315 m. En août 1974, une expédition regroupe trois clubs de Malaga (G.E.S.M., S.E.M., E.C.M.), le G.E.O-. Sevilla, le G.E. Priego de Cordoba et le G.G. de la O.J.E. : elle va atteindre -520 m environ (-413 m topographies). En juillet 1975, le G.E.S.M., avec la collaboration de l'E.C.M., parvient à - 646 m, cote alors estimée à - 940 m. En septembre 1977, le G.E.S.M., avec cette fois, l'E.R.E. de Barcelona, arrivée -806 m. En juillet 1978, renforcé par sept autres clubs espagnols, il atteint -939 m; en septembre, G.E.S.M. et E.R.E. sont arrêtés à - 1074 m par un siphon. En 1979, celui-ci est plongé sur 21 m de profondeur et 195 m de longueur par les Français F. Poggia et F. Vergier, aidés par P. Courbon, la S.E.S.E. Mâlaga, G.E. Granada et le G.S.A. Belge. La cavité développe 2718 m. Topographie: d'après les levés de G.E.S.M., E.R.E.-C.E.C, G.E.S.-S.E.M. (1973-1979). Bibliographie: Courbon (P.) - Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 65 66, 69. Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 1516, 47. G.E.S. de la S.E.M., «La sima G.E.S.M. -1098», Monografias Espeleolôgicas, Mâlaga, 1983 (3) : 37 p. 8. TORCA URRIELLO (Cabrales, Asturias) . .(-1017, +5) 1022 m La torca Urriello se trouve dans le massif central des Picos de Europa. Son porche d'entrée s'ouvre à 1860 m d'altitude, une centaine de mètres en contrebas du Naranjo de Bulnes (2515 m), à la faveur d'une zone de contact dolomie-calcaire. Fig 086 On y accède par une longue marche (8 km pour 1000 m de dénivelée) en partant du hameau de Invernales de Cabao dans la vallée du Dujé, vers le refuge Delgado Ubeda. Coordonnées : 04°48'57"; 43°12'06". Carte 1/25000* , Macizo Central, P.E. (Adrados). La torca Urriello draine la zone du Jou Lluengu et ses eaux émergent probablement aux sources diffuses comprises entre 700 et 800 m d'altitude en amont du village de Bulnes. Cependant, dans les gorges du Rio Cares, malgré son éloignement (7 km environ), le Farfao de la Vina qui sourd à 320 m d'altitude, reste un exutoire possible. Le gouffre est indiqué en 1979 par le gardien du refuge au G.S. du Camping-Club de France (CCD.F.) et au Centre Loisir Plein Air (C.L.P.A.) de Montpellier qui l'explorent jusqu'à - 189 m. En 1980, la cote - 373 m est atteinte par une expédition regroupant C.L.P.A., C.C.D.F. et G.S. Créteil. L'année suivante, ils sont renforcés par le S.C. Seine : topographie et exploration sont menées jusqu'à -819 m. En 1982, le S.C.S. et le C.L.P.A. explorent des branches parallèles et s'arrêtent devant un siphon à -1017 m. Le gouffre développe 3632 m. Topographie: levés du S.C.S. et du C.L.P.A. en août 1981 et' 1982. Topofils Vulcain et Dressler, clinomètre et boussole Suunto. Degré 4. Bibliographie: Génuite (P.) Torca Urriello, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 38-39. bibliographie. Pat Génuite 9. POZU DE CABEZA MUXA (Onis, Asturias).....- 906 m La doline de ce gouffre du massif del Corniôn (partie occidentale des Picos de Europa) s'ouvre à 1504 m d'altitude. Elle est localisée au sud-est d'une petite colline qui prolonge au nord-est le pico de Cabeza Muxa (1558 m). Il faut prendre, au lac La Ercina, le chemin allant à Vega Maor, traverser Belbin, Parres et Arneado et monter au sud en direction du pic éponyme.

Fig 087 Carte 1/250006 , Macizo del Corniôn (J.R. Lueje). 4°54'57"; 43°15'09". Calcaires de Montana du Carbonifère supérieur (Namurien). Deux clubs, G.E. Polifemo et O.J.E. (Oviedo) révèlent en 1973 la cavité. En 1975, en collaboration avec R. Larma du CE. de Aragon, ils sont arrêtés à -225 m au sommet d'un grand puits (247 m) faute de matériel. Celui-ci est partiellement reconnu les années suivantes, 1976, 1977, par les spéléologues asturiens. En 1979, il est vaincu par la Sociedad de Investigaciones Espe-leolôgicas del Centro Excursionista «Aguila» de Barcelpiha (S.LE.) qui doit renoncer, à bout de matériel, au milieu d'un nouveau grand puits, à 536 m de profondeur. En 1980, la S.LE., après ce nouveau puits (102 m), découvre une galerie active interrompue par un éboulis à la cote - 620 m. Elle revient dans le gouffre en 1982 et franchit l'éboulis. C'est en 1983 seulement qu'elle parvient à progresser en profondeur et atteindre -703 m. L'année suivante, le siphon terminal, à -906 m, interrompt l'exploration de la S.I.E. La cavité développe 2630 m et le siphon a été sondé sur une profondeur de 19 m. Topographie: d'après les levés de la S.I.E.-C.E.A. Bibliographie : Puch (C.) - op-. cit., 1981, pp. 22, 57. Benoit et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 22-23. 10. TORCA DEL JOU DE CERREDO (Cabrales, Asturias) - 852 m C'est un gouffre situé au nord-est de la Torre Cerredo (2648 m), à 2325 m d'altitude, dans le massif de los Urrieles, au centre des Picos de Europa. Pour y aller, il faut, du refuge J.R. Lueje (2100 m; voir supra sima del Trave), suivre le chemin au fond du Jou de Cabrones vers la Torre Cerredo. A l'extrémité du Jou, remonter, à gauche, des pentes menant à un col d'où l'on aperçoit la crête sur laquelle s'ouvre la cavité. Fig 088 Coordonnées: 04°50'18"; 43° 12'21 ".Carte 1/250006, Macizo Central P.E. (Adrados). Hydrologiquement, elle peut faire partie du même système que la sima del Trave. C'est au cours des derniers jours de sa campagne 1983 que le Grup de Exploracions Subterranies del Club Muntanyenc Barce-lones découvre l'orifice de la torca : il la descend jusqu'à une étroiture soufflante à -80 m. Peu après, d'autres incursions sont menées jusqu'à - 200 m environ. En 1984, le G.E.S.C.M.B., avec le S.C. Frontignan et le S.C. Alpin Languedocien, parvient à - 774 m, après avoir franchi des puits de 109 et 104 m; ils s'arrêtent au sommet d'un nouveau puits. En 1985, un éboulis sous la verticale du dernier puits a bloqué momentanément les explorateurs qui réussissent à descendre une vingtaine de mètres jusqu'à la cote -852 m. Topographie : G.E.S.-C.M.B., S.C.A.L et S.C.F. Bibliographie : Cano Ventosa (M.) - Torca del Jou de Cerredo, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, p. 41. G.E.S. - «Picos 84-85», Sota Terra, 1985 (6) : 49-51. 11. SIMA S1-S2 (Linâs de Broto, Huesca).......-846 m Cette cavité à deux orifices étages (S1, alt 2473 m et S2, alt 2534 m) se trouve en haut de la vallée de Soaso, dans la Sierra de Tendenera, plus précisément : dans la paroi est du collado de Ano, en face du pic de Tendenera (2857 m). Pour y arriver, il faut prendre, 500 m avant Linâs de Broto, la piste qui monte par le barranco del Sorrosal au refuge de Soaso, puis continuer en ligne droite, par une pente abrupte, jusqu'aux parois du cirque et ensuite à gauche en direction du Tendenera. Carte 1/25000" Lambert 146-111. x 887,0; 902,741. Calcaires paléocènes. Jonction possible avec le sistema Aranonera (voir infra). Fig 089 L'entrée est localisée en 1977 par les G.I.E. et E.R.E. de Barce-lona qui en deux incursions atteignent - 100 m puis - 180 m. En 1979, des pointes successives conduisent les explorateurs à - 346 m (grâce à l'escalade de «la ventana», à - 277 m), - 450 m et - 505 m. On pensait alors fortement à la jonction avec le sistema Aranonera. En 1980, le G.E. Gracia parcourt plus de 4 km de galeries, avec de nombreux affluents et puits inexplorés, qui aboutissent à -729 m sur un puits en cul-de-sac, la présence du courant d'air indiquant toujours l'éventualité d'une jonction. En 1981, le G.E. Gracia trouve un prolongement donnant à la cavité sa dénivellation actuelle: -846m; son développement est de 6009 m.

Topographie : d'après les levés des explorateurs. Bibliographie : Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 19, 51. 12. TORCA T-173 (Cillôrigo-Castro, Cantabria) (1)...- 831 m Ouverte sur un escarpement rocheux qui s'élève au milieu d'une vaste dépression, à l'est du Cueto de los Senderos (alt 1706 m), sur le massif de Andara, Picos de Europa. On y accède directement depuis la piste menant de Sotres aux mines de Andara, 1,5 km avant la Casa Blanca, en remontant vers le Cueto de los Calabreros. Fig 090 Carte 1/250006, Macizo Oriental P.E. (F.E.M.). Coordonnées : 4°43'34"; 43°13'19". Calcaire de Montana, Carbonifère. Son entrée fut localisée en 1980 par la Lancaster University Speleological Society. En 1981 les explorateurs s'arrêtèrent devant une obstruction stalagmitique à -304 m. Une escalade de 20 m leur permit de trouver un petit puits demi-inondé, prolongé par une étroite fissure soufflante. En 1984, la cote - 500 m est atteinte. En 1985, une étroiture infranchissable arrête les Anglais à - 831 m. A - 600 et - 700 m restent à voir des continuations non explorées. Topographie : LU.S.S. Bibliographie : Ibberson (P.) - «Tresviso 85. The year of the Dos-ser», Caves & Caving, 1986, 31, pp. 14, 17. (1) Cette cavité a été baptisée «Dosser's Delight» (!) par la L.U.S.S. La traduction-peut correspondre à «Bloques Deliciosos». T.173 est bien plus préférable. Carlos Puch 13. TORCA DE LA LAUREOLA (Cabrales, Asturias) . -830 m env. La torca de la Laureola s'ouvre dans les lapiaz d'altitude qui s'étendent du Cueto del Trave au Pico Cabrones. On y accède par le même chemin qui mène à la sima del Trave (voir supra). Tout comme sa voisine, la torca de la Laureola appartient certainement au bassin d'alimentation du Farfao de la Vina (alt 320 m), dans les gorges du Cares, au pied du massif de los Urrieles (partie centrale des Picos de Europa). L'entrée est repérée en 1984 par le Spéléo-Club de la Seine. La première exploration est effectuée par ce club en août 1985 jusqu'à -830 m environ, la topographie étant levée jusqu'à - 780 m. Le développement topographie est de 1255 m. Topographie : levés de 1985 du S.C.S., topofil Vulcain. Degré 4. Pat Génuite 14. SISTEMA GARMA CIEGA-CELLAGUA (San Pedro de Soba, Cantabria)....................- 825 m C'est un réseau formé de deux cavités, la sima de Garma Ciega (alt 1115 m) et le sumidero de Cellagua (alt 960 m). Le gouffre s'ouvre au pied du Pico Tejes (1149 m) et la perte, au sud de ; celui-ci, au bord du Mazo Chico (1114 m), dans le massif du Mortillano. De Astrana, une piste monte vers le Mazo Grande. Arrivé à son terminus, on prend vers le collado de la Espina, on trouve la perte dans la paroi sudouest de la grande dépression de Llana la Cueva. Garma Ciega, elle, s'ouvre au milieu du lapiaz qui sur- ' plombe à l'ouest la grande dépression. Fig 091 Carte 1/500008, n° 59, Villacarriedo. 0°07'15"; 43°14'00" (sima); 0°07'30"; 43°13'45" (sumidero). Calcaires urgonien (Aptien-Albien). La résurgence probable est Las Fuentes (a 260 m) dans le val d'Asôn. En 1965, la Société Spéléologique de Bourgogne (S.S.B.), le de prospections, désobstrue la perte du Mazo Chico et s'arrô faute de matériel à -150 m. En 1967, mauvais temps et cru perturbent l'exploration; celle-ci est interrompue à -231 m. Eli 1968, elle peut être menée jusqu'à - 350 m env., après avoir par-j couru 2100 m de galeries nouvelles. En 1969, est découverte l'entrée du Garma Ciega qui vacapti l'attention de la S.S.B. Cette annéelà, elle descend jusqu - 220 m environ. C'est le 22 juillet 1970 qu'est effectuée la je tion avec le sumidero dont l'exploration est poursuivie: arrêt a - 530 m env., au sommet d'une cascade de 7 m. En 1972, un bivouac de cinq jours permet à la S.S.B. d'atteindre une profondeur cotée alors -853 m (sommet d'un puits de 15 m). En 1973, la S.S.B. bute sur un éboulis dangereux à la cote «impossible» de - 916 m (on serait plus bas que la résurgence !). En 1974, les Polonais du P.T.T.K. de Gdynia escaladent une cheminée de 25 m au contact de l'éboulis et prennent pied dans une galerie descendante qui les mène à une galerie basse près du siphon terminal. Ils annoncent -970 m !

En 1980, une expédition interclub espagnole reprend la topographie complète du réseau, annonçant -864 m. En 1984 et 1985, l'A.R.E.S. (Dijon-Paris) et le C.A.S.T.A.R. (Lille-Paris) trouvent -825 m pour un développement de 9226 m. En plan, les deux topographies se superposent. Topographie: d'après les levés de S.E.G., G.E.S.-C.E.C, S.E.G.I.M. Bibliographie : Courbon (P.) - op. cit., 1979, pp. 66, 70. Puch (C.) op. cit., 1981, pp. 16-17, 49. Balart (D.), Montero (J.-L) - «Avance sobre los trabajos topogrâficos realizados en el sistema Garma Ciega - Sumidero de Cellagua», Exploracions, 1984 (8) : 65-81. 15. SISTEMA CUETO-COVENTOSA (Arredondo, Cantabria)....................- 815 m II est constitué de trois cavités : la sima del Cueto (alt 980 m), la cueva Coventosa (alt 185 m) et la cueva Cuvera (alt 175 m). On le trouve dans le massif de la Pena Lavalle qui domine à l'ouest le val d'Asôn. La Coventosa est près du sentier qui va de Puente Nuevo à Socueva, à 3 km de la route ArredondoEspinosa de Los Monteros. Le Cueto est sur le flanc sud du Pico Mosquitero, près de la Pena Lavalle. Carte 1/500006, n° 59, Villacarriedo. 0°03'47"; 43°15'14" (Cueto); 0°04'42"; 43"15'08" (Coventosa). Le système s'est formé dans les calcaires urgoniens de l'Aptien-Albien inférieur, de la série d'Asôn. La similitude morphologique des grandes galeries du Cueto et de la cueva Canuela indique l'existence d'un grand réseau fossile. Fig 092 La cueva Coventosa, connue depuis toujours, commence à être explorée systématiquement à partir de 1963 par le S.C. Paris (B. Dressler et al.) qui topographie 2500 m jusqu'à un siphon. En 1965-1966, le S.C. Dijon (S.C.D.) reprend l'exploration : le développement passe à 6700 m. C'est le 4 avril 1966 que Gérard Juhué, avec les frères Dressler, repère l'entrée de la sima del Cueto, mais celle-ci était connue des bergers (présence d'un muret). Un premier sondage donne 193 m au puits d'entrée. Au mois d'août 1966, le S.C.D. descend au treuil ce puits qui en fait mesure 302 m et fait demi-tour à -370 m (voir «Les Grandes Verticales»). En 1967, nouvelle expédition du S.C.D. dans le gouffre qui, coté -555 m, continue toujours. En 1968, le S.C.D. poursuit la descente; il débouche à - 572 m au plafond d'une vaste galerie horizontale qui est explorée sur 2 km, jusqu'à un puits qui barre le passage. Descendu en 1969, le gouffre mesure - 745 m, son développement passant à 3500 m environ (continuation de la galerie horizontale au-delà du puits). En 1971, tandis que la Coventosa s'allonge (7020 m), le Cueto gagne 10 m en profondeur et développe plus de 4 km. En 1975, des prolongements y sont découverts, dans l'espoir d'une jonction avec la Coventosa (D = 6730 m). En 1976-1977, le S.C.D. s'intéresse à la Coventosa dont le développement atteint 8500 m env. En 1978, à nouveau le Cueto : pas de gain en profondeur, ni de jonction, mais un développement de 9500 m environ. C'est le 13 avril 1979 que les Spéléologues Grenoblois du C.A.F. et le S.C.D. feront la jonction avec la Coventosa, constituant un système de 805 m de dénivellation et de 20700 m de développement. Le 7 août de la même année, le S.C.D. relie par plongée la cueva Cuvera à la Coventosa, la dénivellation définitive s'établissant à 815 m et le développement, provisoire, à 23730 m. C'est ce dernier seul qui désormais va progresser, dans la recherche d'une jonction avec la proche cueva Canuela : c'est l'œuvre du S.C. Paris qui, sous l'impulsion de P. Morverand, atteint 25455 m en 1984 et 27260 m en 1985. Topographie: d'après les levés des S.C.D., S.G. C.A.F. et S.C.P. Bibliographie: Cuadernos de Espeleolôgia, Santander, 1973, XI (7); Scialet, Grenoble, 1979 (8); Spelunca, 1979 (4). Courbon (P.) ■ op. cit., 1979, pp. 66-67, 71. Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 17-18, 50. 16. SIMÀ TERE (Cillôrigo-Castro, Cantabria).....- 792 m Le gouffre se trouve dans le massif de Andara, partie orientale des Picos de Europa. Son altitude est de 1820 m. L'entrée est située au milieu des déblais de mine, sur le côté est de la dépression de Sara, 40 m au nord-est de la confluence des deux sentiers qui passent par cette cuvette. Pour y accéder, il faut, comme pour aller à la sima 56, emprunter le chemin qui va de Sotres aux mines de Andara et, après la Casa Blanca, aux mines de La Providencia ou dépression de Sara. Fig 093

Carte 1/250006, Macizo Oriental, P.E. (F.E.M.). 4°42'08"; 43°12'27". L'exploration de cette cavité, abandonnée en 1977 par la Lan-caster U.S.S., est reprise en 1979 par le même groupe qui atteint le fond d'un puits obstrué à la cote -487 m. L'année d'après, une continuation est trouvée à - 130 m, qui permet à la L.U.S.S. de dépasser la cote antérieure : les explorations 1980 prennent fin à - 530 m. Le siphon terminal, coté à - 792 m, est atteint en 1981. Le développement est d'environ 1000 m. Topographie : d'après les levés de L.U.S.S. Bibliographie : Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 28, 71. Benoit (P.) et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19. 1985, pp. 50-51. 17. TORCA TEJERA (Cabrales, Asturias).......- 758 m Ce gouffre à double orifice (alt 1340 m) est situé dans le massif de Corniôn (Picos de Europa, partie occidentale), au nord-nord-est du Lloroso (1792 m). On y accède à partir de Arenas de Cabrales en remontant au sud le no Cares jusqu'à Poncebos et en montant de Camarmena au hameau de Ondôn. Sur le plateau, on suit au nord une vallée jusqu'au pied du Lloroso pour ensuite atteindre la dépression où s'ouvre la cavité. Fig 094 04°52'45"; 43°16'37". Carte 1/25000"; Macizo del Corniôn (Lueje). L'entrée de la «Tejera» est repérée en 1979 par le G.S. Doubs et la S.S.S. de Genève. En 1980, le G.S.D. y fait une rapide incursion et s'arrête à - 184 m, faute de temps et de matériel. En 1981, une expédition est organisée par le G.S.D., la S.S.S. Genève et la Soc. Amateurs de Cavernes : à -368 m, une première branche descendante s'interrompt sur un siphon et une autre, démarrant à -220 m, est explorée jusqu'à -635 m, la topographie étant levée jusqu'à - 537 m. En 1982, une nouvelle expédition des mêmes groupes auxquels s'adjoint le S.C. Nyon atteint à 758 m le siphon terminal. La cavité développe 1900 m. Topographie: d'après les levés du G.S.D. et de la S.S.S. Genève. Bibliographie: Chorvot (G.) - Torca Tejera, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 20-21. 18. SIMA DEL FLORERO (Cillôrigo-Castro, Cantabria) . - 723 m Le gouffre est situé au nord de la sima 56 (voir ce nom supra), dans le massif de Corniôn (Picos de Europa, partie est). Pour y accéder, prendre à 300 m de la Casa Blanca, sur la gauche, un sentier, passer un col et atteindre le pied du pico Delboro (1883 m) qu'il faut escalader, le gouffre s'ouvrant sous un grand surplomb en bordure du sentier, à l'altitude de 1810 m. Fig 095 4°43'27"; 43°12'58". Carte 1/250008; Macizo Oriental P.E. (F.E.M.). Il pourrait appartenir au même système que celui de la sima 56. Il est découvert au cours de la campagne 1980 de la Lancaster U.S.S. (L.U.S.S.) et du Burnley C.C. et exploré la même année jusqu'à - 210 m. L'exploration est terminée l'année suivante par la L.U.S.S. en collaboration avec la Secciôn de Espeleolôgia de Ingenieros Industriales de Madrid: à -723m, un siphon «termine» la cavité. Topographie : d'après les levés de L.U.S.S., S.E.I.I. Bibliographie : Benoit (P.) et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 5253. 19. CUEVA BUCHAQUERA (Acumuer, Huesca) ...................(-607, +107)714 m On la trouve sur le versant sud-est dit «Buchaquera» de la Perïa Somota, dans le massif de Collorada, au-dessus de la vallée du n'o Aurin. Elle s'ouvre à 1960 m d'altitude au centre d'un grand lapiaz, de localisation difficile, à l'est et au-dessus du village de Vilianûa. Carte 1/25000°, n° 145 (Sallent). 0°26'36"; 42°41'11". Fig 096 Les émergences présumées seraient, près du village de Vilianûa (vallée du n'o Aragon) : gruta del Rébeco Candalu (alt 960 m) et cueva Vieja. Vers 1913, René Jeannel fait une première incursion dans la grotte. Elle est repérée à nouveau en 1973 par le G.S. Préhistorique Vosgien d'Epinal (D. Colin, M. Méry, C. Pérignon) qui va l'explorer régulièrement jusqu'en 1975, atteignant successivement: 128 m (-92, +36, parties fossiles de la cavité); 416

m (-380, +36, arrêt faute de matériel) et 626 m (-590, +36). En 1976, le G.I.E.P.E. de Sabinânigo atteint le siphon terminal, à -607 m. Peu après, le G.S.P.V. explore une branche remontante (+107 m) et dresse la topographie du fond. Topographie: d'après les levés du G.S.P.V. Bibliographie : Courbon (P.) - op. cit., 1979, pp. 67, 72. Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 19, 52. 20. SIMA DE CEMBA VIEYA (Cangas de Onis, Asturias) ........................- 703 m C'est un autre gouffre des Picos de Europa, dans le massif occidental de Corniôn, à 2200 m d'altitude. On y accède à partir de Covadonga, en montant jusqu'au lac Enol et en suivant un sentier balisé jusqu'au refuge de Vega Redonda (1540 m) d'où l'on prend un sentier conduisant au Jou Santu et à la Pena Santa de Castilla. Passé le col de la Fragua, on suit un autre sentier arrivant à une source et on pénètre dans un lapiaz en direction de l'Aguja de Enol. Le gouffre s'ouvre à la limite du glacier, au pied de l'Aguja de Enol. Carte 1/25000, Macizo del Corniôn. 1°17'20"; 43°12'55". Calcaires de Montana du Carbonifère. L'émergence supposée pourrait être les Gueyos de Jungumia (alt 1440 m env.). Fig 097 En 1974, les membres du Control de Actividades Espeleolôgi-cas en los Picos de Europa découvrent l'entrée et descendent à -110 m où s'ouvre une grande verticale. Celle-ci (210 m) est vaincue par la S.E. Ingenieros Industriales de Madrid et par le G.E. Polifemo de Oviedo, s'arrêtant à - 400 m env. Les explorations peuvent reprendre en 1980 où la S.E.I.I. de Madrid descend le rio de los Asturianos, jusqu'au sommet d'une autre grande verticale (150 m) dont le fond est atteint en 1981. C'est en 1982 que les explorateurs (S.E.I.I. et collaborateurs) parviennent au siphon terminal de -703 m. Topographie : d'après les levés de la S.E.I.I. Bibliographie: Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 33-34, 89, 210. Benoit (P.) et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 24-25. 21.SISTEMA ARANONERA(Torla, Huesca) (-600, +101) 701 m Ce réseau s'ouvre dans le massif de la Pena Otal (ou Aranonera), qui fait partie de la Sierra Tendefiera. Ses deux entrées, grallera del Turbôn (alt 1949 m) et cueva de Santa Elena (alt 1391 m), se situent respectivement sur le barranco del Turbôn et un peu au-dessus du rio Ara. Pour monter au T.1 (grallera del Turbôn) il faut emprunter au lieu-dit Llanos de Fénez, un sentier qui traverse la forêt, pour atteindre un escarpement vertical qui domine les alpages supra-forestiers. L'entrée se trouve toute proche. Carte 1/500008 U.T.M. 30-8. 0°08'29"; 42°40'51" et 0°07'33; 42°40'24". Il se développe dans du calcaire Montien-llerden, fortement plissé. La grotte de Santa Elena constitue l'émergence des eaux drainées par les parties hautes du massif. La relation hydrogéologique avec les autres cavités, telles la sima S.1-S.2 (voir supra) est évidente, sans que pourtant aucune jonction n'ait pu être établie. Fig 098 L'E.R.E. de Barcelona découvre le T.1 en 1972 et atteint successivement -200 m, -316 m et -470 m. En 1974 est désobstruée l'entrée de la grotte émergence et, un an après, la jonction est réalisée. A partir de 1979 l'exploration d'une voie remontante orientée vers les gouffres plus élevés occupe les Catalans de l'E.R.E. et de l'E.C. Gracia. Le développement atteint 6505 m. Topographie: E.R.E., G.I.E., E.C.G. Bibliographie : Espeleàleg, 1981 (32), pp. 63-127, topographies; Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 20, 53. 22. pozo de Cuetalbo (Posada de Valdeôn, Leôn)....- 650 m Situé sur les lapiez du Cuetalbo (2157 m) (Vega Huerta, versant sud du massif Occidental — ou Corniôn — des Picos de Europa). (4°58'; 43° 12'). Exploré en 1984 par York U.C.P.C. et S.E.I.I. de Madrid jusqu'à -259 m. En 1985 les explorateurs atteignent un siphon à -650 m. Une branche latérale, à - 570 m, conduit à un nouveau puits non descendu à la cote - 634 m (Caves & Caving, 1985 (30), pp. 18-20, coupe, plan). 23.sistema Sara (Cillôrigo-Castro, Cantabria)(- 635, + 13) 648 m Localisé dans la région de Andara (massif oriental des Picos de Europa), ce réseau possède deux entrées, Sara II (alt 1820 m) et Sara III (alt 1833 m), qui ont été trépanées par une galerie de mine, aujourd'hui désaffectée. La sima Tere (voir supra) s'ouvre tout près. L'émergence est la cueva del Nacimiento (alt 760 m) de Urdôn. 4"42'14"; 43°12'25". En 1977, la Lancaster U.S.S. descend à -210 m et en 1978, avec la S.E.I.I., à -635 m (siphon

terminal). En 1979 la S.E.I.I. vérifie la jonction d'une entrée supérieure (Sara III) au grand puits de 281 m, via une galerie de mine colatérale (Puch, op. cit., 1981, pp. 20-21, 54, 214; Spelunca, suppl. au n" 19, 1985, pp. 54-55, coupe). 24. sistema Los GorrinosPrado La Fuente (Amieva, Asturias) ........................- 640 m II se trouve dans le massif de Corniôn (Picos de Europa ouest) et comprend deux accès (alt 1515 et 1420 m), le premier dans la Boca de les Abarques, l'autre sur le versant dominant la Canal de Ozania. L'émergence (coloration) est la fuente Prietà (alt 865 m). 05°00'41"; 43°13'11" et 05°00'38"; 43"13'06". La sima Prado La Fuente est découverte par le S.C. Orsay Faculté en 1978 qui descend à - 368 m puis - 550 m en 1979 et -560 m en 1980 avec le S.C. Aude. Le 28 août 1981, S.C.O.F. et S.C.A. réunissent les deux entrées, donnant un réseau de 640 m, développant 3600 m (P. Benoit, in Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe). 25. sima del Jou Lluengu (Amieva, Asturias).....- 619 m Gouffre des Picos de Europa, massif de Corniôn, s'ouvrant à 1680 m d'altitude, au-dessus de la Canal de Ozania. Emergence à la fuente Prieta (alt 940 m). Voir sistema Los Gorrinos supra (04°59'44"; 43°12'47"). S.C.O.F. et S.C.A. explorent en 1980 le gouffre jusqu'à -360 m env. En 1981, ils atteignent le siphon terminal à -619m (P. Benoit, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe). 26. pozo Estella (Isaba, Navarra)...........- 614 m II s'ouvre à l'altitude de 2063 m, dans les lapiaz d'Analarra, massif de la Pierre Saint-Martin, non loin de la frontière française (x 348,896; y 76,535). Ce gouffre fait partie du système hydrologique d'Illamina (alt 442 m. Voir supra Laminako ateak). Les Français du S.C. Frontenac le découvrent en 1973, puis l'explorent avec l'I.P.V. Pamplona en 1975 jusqu'à -420 m. En 1976 sa profondeur est portée à -550 m par l'A.R.S.I.P., mais une crue surprend dans un puits F. Zamora qui y trouve la mort. En 1977, l'A.R.S.I.P. bute sur une trémie à - 614 m (Courbon, op. cit., 1979, coupe; Puch, op. cit., 1981, coupe et plan). 27. sima del Llagu las Moffefas (Cabrales, Asturias) ……. -613 m Ce gouffre s'ouvre à 1 762 m d'altitude, dans le massif de los Urrieles (ou Central) des Picos de Europa, au sud-est de la Pena Castil (2444 m), dans les falaises au-dessus du petit lac de Las Monetas (1°00'11"; 43° 11 '28"). Il est exploré en 1976 par le S.C. Alpin Languedocien jusqu'à -180 m. En 1977, avec d'autres clubs de l'Hérault, un premier fond est atteint à - 595 m, et un second en 1981 à - 613 m, à la suite d'une escalade de 37 m entreprise en 1979. Ce gouffre possède une verticale de 148 m («Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe et plan). 28. sistema de la Torre de Altaiz (Camaleno, Cantabria) …. - 608 m Ce réseau à trois entrées : sima de la Torre de Altaiz (alt 2090 m), I.25 (alt 2045 m) et sima del Jou de Lloroza (alt 2062 m) se trouve dans le massif de los Urrieles, au sud-ouest du collado de Fuente Escondida (1°08'30"; 43"09'55" et 1°07'50"; 43°09'50"). La source de Fuente Dé (alt 1100 m) est l'émergence probable, ou encore une des sources de rive droite de Cafn. La première entrée (2090 m) est découverte en 1974 par l'A.S. Charentaise qui descend à -246 m, puis -310 m en 1975. En 1978, elle parvient à - 345 m. La deuxième (2062 m), découverte en 1973, conduit les explorateurs à - 330 m en 1975 et - 443 m un an après. Le fond provisoire (-554 m) est atteint en 1982. En 1983, l'A.S.C. explore un nouveau réseau dans TI.25-1.19 qui, d'un côté, communique avec la sima del Jou de Lloroza et de l'autre les conduit à - 583 m. En 1985, on franchit les étroitures du fond pour descendre 25 m de plus («Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe et plan). 29. avenc Badalona (Escalona, Huesca).....- 600 m env. L'avenc C.9 s'ouvre à 2062 m d'altitude, versant sud de la Sierra de las Suças, entre las Très Marias (2809 m) et Puntas Ver-des (2621 m). Ses eaux émergent (coloration) à la Fuente de Escuain (alt 1115 m). Voir supra sistema Badalona (x 261,68; y 4724,14). Cavité découverte en 1970 par le G.E. Badalona. En août 1974, la cote - 500 m env. est atteinte et - 600 m env. (siphon) au mois de décembre 1974. En 1980 le C.E.A. de Zaragoza découvre une branche latérale descendante où il aurait atteint en 1985 -650 ou -700 m env. (Courbon, op. cit., 1979, coupe; Puch,

op. cit., 1931, pp. kl, 56). 30. avenc de las Grallas (Escalona, Huesca)....- 600 m env. Ce gouffre (C.13), situé dans le même secteur que le C.9, était connu depuis 1978 jusqu'à -296 m. En 1982 les explorateurs (G.E.B.) franchissent l'étroiture terminale et atteignent la cote -600 m env. (Exploracions, 1982 (6), p. 136). 31. sima de los Puertos de Ondôn (Cabrales, Asturias) ......................- 600 m env. Cet gouffre se trouve dans le secteur voisin de celui où s'ouvrent la torca Tejera (voir supra) et la sima del Frailin (-350 m), sur le Cabezo de Llorosos (massif occidental des Picos de Europa). Découvert par la S.S.S. de Genève en 1983, année où il fut descendu jusqu'à -310 m, il aurait été exploré en 1984 jusqu'à -600 m (Exploracions. 1984 (8), p. 122). 32. pozu Cebolleda (Amieva, Asturias)........- 597 m Situé entre la sima del Jou Luengu et le sistema Los Gorrinos - Prado la Fuente, dans le revers sud-ouest du massif du Corniôn des Picos de Europa (flanc nord de la Muda de Ozam'a), ce gouffre à double entrée (alt 1657 et 1640 m) appartient au système hydrologique de la fuente Prieta (alt 940 m) (1 °19'14"; 43°12'47'). Il compte trois branches descendantes et a été exploré par le S.C.O.F. en 1975, année de la découverte (-350 m) et 1976 (siphon à -440 m et -535 m dans le «colector»). En 1977, un siphon est atteint à - 580 m. En 1978, la découverte d'une entrée supérieure ajoute 17 m à la cavité (Puch, op. cit., 1981, coupe; P. Benoit in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19,1985, coupe et plan). 33. sistema Jorcada Blanca - Las Perdices (Onis, Asturias) ........................- 590 m Egalement dans le massif du Corniôn (Picos de Europa), sous le col éponyme, à l'ouest du pic La Verdilluenga (2129 m), il s'ouvre à 1940 m d'altitude (1°15'50"; 43°13'20"). Le pozu Jorcada Blanca a été découvert et exploré en 1982 par l'Oxford U.C.C. jusqu'à -520 m (fin de la partie verticale). En 1983, les Anglais atteignent le siphon terminal à -590 m. En 1984, une entrée inférieure, le pozu las Perdices, est jonctionnée au gouffre, au niveau des méandres actifs du fond (Caves & Caving, 1983 (22), pp. 12-15, coupe et plan; Exploracions, 1984 (8), p. 122). 34. sistema Sabadell (Hoz de Jaca, Huesca)....- 580 m env. Le gouffre A.21 ou sistema Sabadell s'ouvre à 2175 m d'altitude à la base d'une falaise, dans la Canal de Tresarriû, sur le flanc nord-nord-ouest de la Pena Roya (2589 m), près du barrage de Bûbal, dans les Pirineos Centrales (x 723,25; y 4729,54). Creusé dans le grès, il a sa résurgence semble-t-il à la double source de El Espumoso (1240 et 1305 m), ou encore à las f uentes del Saldo. Il a été découvert et exploré, après plusieurs désobstructions, en 1978 et 1979 par l'I.E.E. de Sabadell, qui annonça -600 m env., puis -626 m (topographie). En 1982 l'E.R.E. topographie la cavité jusqu'à -533 m, près du fond (Espeleôleg, 1982 (34-35), pp. 192-212, coupe et plan; Exploracions, 1984 (8), pp. 111-119). 35. sistema de Ormazarreta (Union Aralar, Navarra) .. - 576 m Il comprend deux cavités explorées séparément, qui ont été reliées en 1984 : Ormazarretako leizea II (alt 1205 m) et Larretxi-kiko leizea II (alt 1176 m), ouvertes dans les dépressions qui bordent au nord-est, respectivement, la butte de Aparein, en plein cœur du secteur navarre de la Sierra de Aralar (x 578,453; y 4758,685 et x 577,565; y 4758,878). L'émergence est Aiaiturrieta, à Ataun. Larretxiki II est exploré en 1978 par la S.C. Aranzadi (Donostia), qui atteint un siphon à -446 m. En 1981, la S.E.C.V.C. (Donostia) commence l'exploration de Ormazarreta II. La S.C.A. prend immédiatement l'initiative des travaux, atteint la rivière souterraine et explore jusqu'à -513 m la même année. En 1984, le siphon terminal (-576 m) est atteint. Peu après la S.C.A. découvre un court réseau (escalades, étroitures) au-dessus du siphon terminal de Larretxiki et débouche dans la rivière Ormazarretako Ibaia à - 500 m (I. Goikoetxea et K. Sansinenea, «El rio subterrâ-neo de Ormazarreta», Principe de Viana, supl. de ciencias, 1982 (2), pp. 443-456; Puch, op. cit., 1981, pp. 29, 77). 36. torca de las Pasades (Ruesga/Arredondo, Cantabria) …… -567 m Ce gouffre est localisé dans le massif de la Porracolina, dans l'Alto del Tejuelo, près du col de las Pasadas (alt 925 m) (x 444,835; y 4789,810).

Découvert en 1978 par le S.C. Dijon, qui effectue une reconnaissance jusqu'à -130 m. En 1979, le S.C.D. atteint la cote - 430 m et en 1980 un siphon interrompt l'exploration à - 589 m. La topographie refaite peu après par le E.C. Gracia de Barcelona, octroie à la cavité une dénivellation de -567 m. L'émergence supposée est située dans la vallée du Rio Miera, à 200 m d'altitude (Puch, op. cit., 1981, pp. 23, 61). 37. sistema Félix Ruiz de Arcaute (Fanlo, Huesca) …. - 563 m Ce réseau compte six entrées : sima Viva El (2778 m), sima Tormenta (2759 m), força del Gabieto n° 17 (2750 m), n° 18 (2750 m) et n° 28 (2745 m) et pozo de las Cornejas, qui sont reliées entre elles en 1974-1975. Il s'ouvre dans le massif du Tallôn-Marboré, au sud des Picos del Gabieto (3025 m) (x 740,600; y 4 730,753 et x 740,900; y 4 730,853). Son émergence est probablement dans le Circo de Cotatuero (alt 2150 m). En 1973, le G.S. Pyrénées (Toulouse) explore la sima Viva El jusqu'à - 265 m et la força del Gabieto jusqu'à - 140 m. En 1974 les deux cavités sont réunies et la cote -502 m atteinte, après un puits de 166 m. C'est en 1975 que le G.S.P. atteint le siphon terminal de -563 m et relie le pozo de las Cornejas au réseau (Ouarnède, 1976 (6), 56 pp., coupe et plan; Puch, op. cit., 1981). 38. Gazteluko Urzuloa I (Arechavaleta, Guipùzcoa) ….. - 560 m env. La cavité est située en haut de la vallée de Gaztelu, dans la dépression de Degurixa, à 980 m d'altitude, massif du Andarto Mendi, non loin de Gaztelu Arroko leizea III (-444 m) (1°12'05"; 42°58'16"). Emergence (coloration de 1971) au manantial de Saratxo (alt 470 m), près de Araoz. En 1971, la S.C. Aranzadi, conduite par F. Ruiz de Arcaute, localise la cavité et la reconnaît jusqu'à - 45 m. En 1973 et 1974, l'Alofîa Mendi ET. parvient à. - 100 m et en 1975 à - 360 m. Un siphon sera atteint en 1977 par le même groupe, aidé du G.E. Esparta de Baracaldo. En 1985, l'A.M.E.T. courteircuite le siphon et descend un puits d'une soixantaine de mètres. Exploration en cours (Puch, op. cit., 1981, coupe et plan). 39. sistema del Mortero de Astrana (Soba, Cantabria) ....................(-530, + 22) 552 m II comporte cinq entrées : torca del Mortero (720 m), sumidero del Rio Leolorna (743 m), sumidero del Rio Cubieja (814 m), sima de Cuesta Cuivo (838 m) et une fissure de lapiaz (M.14) (860 m). On le trouve sur le flanc méridional du massif du Mortillano (Pena del Cuivo) (0°06'59"; 43°12'32" pour le Mortero). En 1961, le S.C. Dijon fait une première reconnaissance du Mortero (où l'on jette les animaux morts) jusqu'à -141 m. En 1962 la S.S. Bourgogne et le F.J. de Santander s'arrêtent au sommet du grand puits de 178 m, à -168 m. Celui-ci est descendu sur 120 m par le S.C. Paris en 1963. En 1964, S.S.B. et F.J. parviennent à -367 m, peu avant un siphon. En 1975, la S.E.C.E.M. (Manresa) descend à -380 m (perte de la rivière) et dresse une topographie de la partie du fond, de l'affluent provenant du Rio Cubieja et des galeries hautes. En 1978 le C.E.A. (Zaragoza) lève une topographie complète (-351/1932 m). De 1976 à 1979, J.-P. Combredet (S.C. Paris) organise plusieurs expéditions avec des clubs de Paris et de Lille, approfondit la cavité et réalise la jonction avec les entrées supérieures, donnant lieu à un réseau de 552 m, développant 7228 m (Puch, op. cit., 1981, pp. 25-26, 65, plan et coupe). 40. sima T.38 (Torla, Huesca)............- 552 m II est situé dans la Sierra Tendenera, sur le flanc est du Pico Fénez, près du sommet, plus haut que le sistema Aranonera (voir supra), à 2490 m d'altitude (0°08'58"; 42°40'24"). Découvert en 1974 par l'E.R.E. et le G.LE. de Barcelona, ces deux clubs descendent à -60 m (1974), -200 m (1976) et -519 m en 1977, jusqu'à un méandre étroit. Celui-ci devient impénétrable à -552m (1978) (Espeleôleg, 1981 (32), pp. 117-120; Puch, op. cit., 1981, pp. 26, 66, coupe et plan). 41. sistema del Lago de Alba (Benasque, Huesca)...-530 m Comporte deux entrées : la cueva de Alba, située au-dessus des Banos de Benasque (vallée du Rio Esera) et El Bujen'n, ouvert à proximité du lac de Alba, 530 m plus haut. En 1983 le G.E.R.S.A.E.M. (Barcelona) entreprend la topographie de la cueva, connue depuis longtemps, et, après une escalade de 20 m, découvre une rivière de fort débit (0,5 à 0,8 m 3/s). Les explorations se succèdent; 300 m de dénivelée sont remontés. En 1984, un petit trou souffleur est désobstrué dans la partie haute du massif, et on descend vite à - 250 m, où un gros ébou-lis barre le

passage. A la fin de l'année, l'obstacle est franchi et une nouvelle traversée de 530 m et 2,5 km de parcours est ouverte dans les Pirineos. Le développement topographie passe à 5 km (Carbonato, 1984 (4), p. 71, coupe; Exploracions, 1985, (9), p. 130). 42. grallera del Puerto de Gistâin (Benasque, Huesca) …. - 508 m (ou Pozo Luluna). S'ouvre entre le col de Gistâin et l'étang du Pico Royo, une cinquantaine de mètres sous la crête, à l'altitude de 2695 m, à côté de quatre autres cavités jouant ensemble le rôle de pertes sous-glaciaires (Nevero, cueva de Plata, sumidero del Puerto de Gistâin et PR.4) (x 290,050; y 4728,125). L'émergence doit se situer à l'est, vers la vallée d'Astos, quelque 700 ou 900 m plus bas. Découvert en 1980 par le S.C. Aude, qui atteint cette année-là -45m. En 1981 les explorateurs s'arrêtent à -145 m et à -480 m en 1982. Un an après, un puits inondé barre le passage à -508 m (C. Bès, Les Posets, Rapp. d'Expéd. - S.C.A., 1983, 32 pp.; Spéléoc, 1983(23)). 43. morterôn II del Hoyo Salzoso (Soba, Cantabria)...- 505 m II s'ouvre à 880 m d'altitude dans le massif du Mortillano, dans la dépression éponyme, vallée de Los Trillos (0°07'45"; 43°14'47"). La résurgence probable est le manantial de la Punta del Praduco (alt 180 m), rive droite du Rio Asôn. L'entrée est découverte par F. Chavarria et D. Vergés qui la désobstruent. Les trois premiers puits sont descendus jusqu'à -150 m (date non précisée). En 1979, de mai à juillet, O. Escolà et l'E.R.E. (Barcelona), avec la S.E.G.M. Gèlera et la S.I.S. de Terrassa, vont, en trois campagnes, atteindre - 505 m, jusqu'à une étroiture. C'est une cavité essentiellement verticale (Puch, op. cit., 1981, coupe et plan). 44. avenc la Bufona (Escalona, Huesca).......- 501 m Comme l'avenc C.9 (voir supra), c'est une cavité qui appartient au système hydrologique de la fuente de Escuain (alt 1115 m) (voir supra sistema Badalona), alors que l'avenc s'ouvre à 1820 m, en aval du C.9, sierra de Las Suças (x 261,64; y 4723,5). 1971 : le G.E. Badalona découvre l'e.ntrée et reconnaît les premiers puits jusqu'à - 180 m. En 1973, une rivière est découverte et les - 400 m environ sont atteints. En 1976, un siphon met fin à l'exploration à - 501 m (retopographie du S.I.E. de Barcelona en 1979, EspeleoSie, 1981 (25), coupe et plan). 45. red del Rio Silencio (Rasines, Cantabria).....- 492 m Voir infra. 46. força de Jornos II (m. Aramnôn, Carranza, Vizcaya) . - 489 m Alt 710 m (Puch, op. cit., 1981, coupe). 47. Aitzondoko leizea (m. Izarraitz, Azcoiti, Guipûzcoa) . - 488 m (Carbonato, 1983 (3) coupe). 48. pozo Toneyo (s. de Beza, Soto de Sajambre, Leôn) .. - 485 m Alt 1395 m (Lo Bramavenc, 1984 (8) ). 49. sistema del Hoyo Grande (m. Colina, Soba, Cantabria) ........................-471 m Alt 1210 m. En 1985 par S.C. Chablis. 50. força L.M.7 (m. Porracolina, Ruesga/Arredondo, Cantabria) ........................- 458 m Alt 920 m (Exploraciones, 1983 (7 ). 51. sima FREU. 3-FR.3 (Larra, Isaba, Navarra).....- 455 m Alt 2085 et 2050 m (Bull. ARSIP, 1974/76, coupe partielle). 52. Ineritzeko leizea (m. Illuntzar, Nabârniz, Vizcaya) .. - 454 m Alt 643 m (Kobie, 1977 (7), coupe). 53. força de /os Morteroscueva de Imunia (m. Imunia, Espinosa de los Monteros, Burgos).........(-415, +38) 453 m Alt 1295 m (Puch, op. cit., 1981, coupe). 54. pozu Conjurtao (m. Corniôn, Onis, Asturias)....- 452 m (Caves & Caving, 1985 (30) coupe). 55. cueva del Vierro (m. Andara, Cabrales, Asturias) .. - 449 m Alt 1610 m (Picos de Eur., 20 ans de spélêo., S.C.A.L, 1985, coupe). 56. Gazte/u arroko leizea III (m. Andarto, Aretxabaleta, Guipûzcoa) ......................- 444 m Alt 930 m (Puch, op. cit., 1981, coupe). 57. força de los Corrales del Trillo (Pefîa Lusa, Soba, Cantabria) ........................- 440 m Alt 1320 m (Puch, op. cit., 1981, coupe partielle).

58. sima de /a Torre de los Traviesos (m. Corniôn, Cangas de Onis, Asturias)..................- 435 m Alt 2180 m (Puch, op. cit., 1981, coupe). 59. sima grande de la Torrezuela (m. Corniôn, Amieva, Asturias) ........................- 430 m Alt 2200 m (Picos de Eur. Amieva 1984, S.C.O.F., 1985, coupe). 60. sima AN.8 (Larra, Isaba, Navarra).........- 420 m Alt 1790 m (Karstologia, 1985 (6) ). 61. cueva de la Haza (m. Colina, Soba, Cantabria)...- 418 m Alt 1240 et 1180 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 62. sima de la Porra Altiquera (m. Corniôn, Cangas de Onis, Asturias) ......................- 418 m Alt 1800 m (Puch, op. cit., 1981, coupe). 63. sima de la Punta de las Olas (m. Perdido, Fanlo, Huesca) ....................(-415, +2) 417 m Alt 3009 et 2990 (Puch, op. cit., 1981, coupe). 64. sima de la Tartracinacueva del Fraile (m. Marboré, Fanlo, Huesca).....................- 415 m Alt 2570 et 2520 m (Marboré 1984, G.S.P., 1985, coupe). 65. engolidor de las Foyas (Las Foyas, Ansô-Fago, Huesca) ........................- 409 m Alt 1720 m (Espeleoleg, 1985 (36) coupe). 66. pozo de Frontenac fou AN.6) (Larra, Isaba, Navarra) . - 406 m Alt 2160 et 2145 m (Puch, op. cit., 1981, coupe). 67. torca del Hoyo Medio (Alto de las Minas, Rasines, Cantabria) ........................- 405 m Alt 562 m (J. Léon, Las Grandes Cavid. de Cantab., 1986 s/presse). 68. sima de la Horcada Verde (m. Urrieles, Camaleno, Cantabria) ........................- 402 m Alt 2200 m (Picos de Europa, A.S.C. 1971-1972, A.S.C., 1983, coupe). 69. sima del Marboré (m. Marboré, Fanlo, Huesca)...- 401 m Alt 2920 et 2870 m (de 1975 à 1982 par le G.S. Pyr.). 70. sima de la Hoya del Portillo de Larra (La Pakiza, Ansô-Fago, Huesca).....................- 400 m Alt 1767 m (Bull. ARSIP, 1977/80 (12/15), coupe). 71. sistema de la Cuvada Grande (m. Valnera, Espinosa de los Monteros, Burgos)................- 400 m Par le G.E. Edelweiss (Burgos) en 1984-1985. 132. pozo las Palomares (Sierra de Beza, Soto de Sajambre, Leôn)......................- 300 m N.B. La cueva del Viento (Icod de los Vinos, Tenerife, Canarias) est un tube de lave comprenant trois segments dont les plus profonds mesurent 261 et 217 m. DÉVELOPPEMENTS : 1. OJO GUARENA (Merindad de Sotoscueva, Burgos) ... 88907 m Il s'agit d'un réseau réunissant les cavités suivantes : cueva Palomera, sima Dolencias, sima de los Huesos, cueva Comejo, cueva de los Cuatro Pisos, cuevas "de San Bernabé, cueva del Moro, cueva la Mina, sumideros del Tréma et sumidero (ou «Ojo») del Guarena, localisé au nord de Burgos, sur le territoire de la Merindad de Sotoscueva. Il se développe dans les calcaires et dolomies du Coniacien supérieur. Les eaux du rio Guarena et celles du rio Tréma le parcourent en partie et résurgent à La Tor-cona, à proximité de la confluence du Tréma et de La Hoz. Carte 1/50 000e, n° 84. x 602,4; y 936,5; z 740 m (cueva Palomera) et x 604,1 ; y 936,65; z 750 m (sima de los Huesos). Fig 099 La cavité est connue depuis toujours (vestiges du Néolithique, de l'âge du bronze et de l'époque Celtibérique). Son exploration systématique commence en 1956 seulement (G.E. Edelweiss de Burgos). En 1957, avec les S.C. Aranzadi (Donostia) et G.E. Viz-caîno (Bilbao), les deuxième et troisième étages sont découverts. En 1958, la campagne internationale «O.G.58» rassemble huit clubs espagnols et des groupes de cinq pays étrangers : 12000 m sont topographies. En 1963, est organisée la campagne «O.G.63» (sept clubs espagnols) qui porte le développement à 16100 m. En 1964, l'opération «O.G.64» (les mêmes clubs plus ceux de quatre pays étrangers) fait passer le développement à 21 550 m; les explorateurs (le G.E.E. et groupes de Burgos, Côr-doba, Sabadell,..) atteignent 25430 m en 1967. En 1968, quatorze groupes espagnols («O.G.68») atteignent 32056 m. En 1972, le développement est estimé à 50 km. En 1973 la topographie atteint 46700 m. C'est à partir de 1975 que le G.E. Edelweiss reprend l'exploration et le levé topographique intégral

de la cavité, si bien qu'en 1977 les 57 km sont acquis (66 km estimés). En 1978, le développement est de 61 km, puis de 68 km en 1981. La jonction de cueva la Mina et des sumideros del Tréma au réseau est réalisée cette année-là. En 1985, le sumidero del Guarena est relié, et le développement topographie est porté à 88907 m. Topographie: G.E Edelweiss (Gr.5D). Bibliographie : G.E.E., Kaite 1986 (4) (monographie), s/presse. Puch, op. cit., 1981, pp. 125-126, 140, 151, 181. Fig 100 2. RED DEL RIO SILENCIO (Rasines, Cantabria)....53000 m II comprend cinq entrées : torca de los Caballos (alt 550 m), cueva-sima del Escobal (alt 193 m), Joyu Hondo II (alt 180 m), torca de la Canal (alt 160 m) et cueva del Valle (alt 58 m) (résurgence). La première s'ouvre au lieu dit El Hoyôn (vaste doline), près de las Penas Surbias. La cueva se trouve à La Mies, non loin de Helguera. Carte 1/50000» 20-25. x 470,768; y 4791,610 (Caballos) et x 466,090; y 4794,260 (Valle). Le réseau s'est formé dans les calcaires urgoniens (Aptien-Albien inférieur). L'entrée de la torca est découverte en 1977 par le S.C. de la M.J.C. de Rodez (France) qui descend à -189 m. En 1978, le même groupe explore la torca jusqu'à un siphon à - 404 m (D = 3000 m) et la cueva sur 4 km. En 1979, avec le G.A.E.S. et le C.A.S. de Bilbao, 13 km sont explorés dans la cueva. En 1980, les mêmes groupes relient les deux cavités, ce qui porte le développement à 20455 m et la dénivellation à 492 m. En 1981 celui-ci atteint 30457 m, puis 36126 m en 1982 et 45000 m en 1983. En 1985, le développement s'établit à 53 km. Topographie: S.C.-M.J.C.R., G.A.E.S., C.A.S. Bibliographie: Puch, op. cit., 1981, pp. 28, 73-74. 3. sistema de la Piedra de San Martin (Isaba, Navarra) . . 51 200 m Voir à France. 4. sistema Cueto-CoventosaCuvera (Arredondo, Cantrabria) ........................27260 m Voir supra. 5. SIMA DEL HAYAL DE PONATA (Orduna (Vizcaya)-Ayala (Alava) ).....................27000 m Ou SI.44. Elle s'ouvre à 995 m d'altitude sur le rebord nord-est de la Sierra Salvada et, après un petit parcours sous les terres de Vizcaya, se développe suivant une faille E-0 dans la province de Alava. Carte 1/500008, n" 86. x 493,144; y 4762,031. La cavité a été creusée dans les calcaires du Coniacien moyen-supérieur. Découverte en 1983 par le G.E. Alavés (Vitoria-Gasteiz), elle a livré cette année-là 13 km de développement. En 1984 on atteint 17 km et 24 km en 1985 (avec le G.E. Edelweiss, de Burgos). Début 1986, le G.E.A. découvre la suite dans le collecteur principal et atteint les 27 km pour une dénivellation de 220 m. L'essentiel de cette cavité est un trajet principal, suivant une grande faille, de près de 7 km linéaires, très accidentée. Plusieurs rivières la parcourent. Bibliographie: J.M. Lôpez de Ipina et F. Alangua, «La SI.44 : una nueva gran red subterrânea en el karst de Sierra Salvada (Alava)», Kultura, 1984 (6), 9 pp. 6. SISTEMA AZPILICUETA-COTERÔN-RENADA (Ruesga, Cantabria)......................19349 m Ce réseau résulte de la jonction de trois cavités différentes : torca de Azpilicueta (alt 475 m), torca de Coterôn (alt 370 m) et cuvïo de la Renada (alt 180 m), creusées à l'intérieur des monts Beralta et Limon, à La Vega (Matienzo). De la résurgence (Renada) naît le rio Clarion. Il se développe dans la série de l'Aptien-Albien inférieur (calcaires, grès, marnes urgoniennes). Carte 1/50000» n° 59. x 450,400; y 4794,980 (Azpilicueta) et x 450,450; y 4795,770 (Renada). En 1964 et 1965, la S.E.S.S. (Santander) commence à explorer Renada et sa résurgence active (Comediante). C'est en 1973 que la Manchester Univ. S.S. découvre la suite et explore 2 km, puis 4 km en 1974 et 5 km un an après. La torca de Coterôn est découverte en 1981 (dév. 3482 m). En 1982 la jonction est réussie, donnant lieu à un complexe de 13 km. La torca de Azpilicueta est descendue la même année jusqu'à -263 m. En 1985, enfin, les Anglais relient le gouffre aux galeries du complexe, élevant le développement à plus de 19 km pour une dénivelée maximale de 300 m. Bibliographie: J. Corrin, «The Matienzo 1981 & 1982 Expéditions», 1983, 52 pp., plan.

7. cueva de los Chorros (Riôpar, Albacete)......16072 m Cette grotte résurgence s'ouvre à mi paroi dans le rebord nord du Calar del Mundo, à 1122 m d'altitude. Elle donne naissance au rio Mundo, affluent du Segura. (Carte 1/50000 e 23-24. x 549,2; y 4256,3. Crétacé inférieur). En 1965, le CE. Alcoi en topographie 2360 m, puis 7158 m (en 1966). En 1977, les CE. Alicanteet Alcoi franchissent le siphon terminal et explorent 2 km de galeries. En 1978, le développement atteint 12 km, puis 14477 m en 1979 et 16072 m en 1983. Des nouvelles non confirmées annoncent 40 km (!). (Lapiaz, 1981 (7), monog., 48 pp., plan et coupe). 8. cueva de Uzueca (Solôrzano, Cantabria)......15845 m Située près de Riano (x 451,950; y 4800,020; z 175 m). Explorée à partir de 1976 par la M.U.S.S. (J. Corrin, op. cit., 1983, plan). 9. sistema del Hoyo Grande (Soba, Cantabria).....15300 m (Voir supra). Situé au-dessus du val de Asôn, avec trois entrées: torca del Hoyo Grande (alt 1210m) et sumideros de Saco n" 2 et 4. Il est exploré par le S.C Dijon (1972 à 1975) et le S.C. Chablis (à partir de 1974), qui réalise la jonction en 1981 (D = 11 km). En 1985 on atteint 15,3 km. 10. cueva de Huertas (Teverga, Asturias).......14500 m Ou cueva de Fresnedo. Explorée par le G.E. Polifemo de Oviedo dans les années 70 (Puch, op. cit., 1981, plan). 11. cueva del Soplao (Rionansa, Cantabria)......14500 m S'ouvre dans les mines de La Florida (Valdâliga). Explorée à partir de 1976 par l'E.C. Càntabro (Santander) (Bol. Cent, de Espe-leo., 1982 (2), plan). 12. cueva de/Rescano (Udias, Cantabria).......13500 m Ou cueva del Rio. S'ouvre près de Cobijôn. Explorée par la S.E.S.S., le G.E. Montanés (Santander) et le G.A.E.S. (Bilbao). («El Karst de Udias», Bol Cent, de Espeleo., 1983 (3), monog., plan). 13. cueva de Mairuelegorreta (Cigoitia, Alava).....12340 m Exploration du G.E. Manuel Iradier, 1957-58 (9 km) et du G.E. Alavés, 1962, 64 et 68 (Puch, op. cit., 1981, plan). 14. cueva Fresca (Soba, Cantabria).........12000 rn Explorée par le S.C. Dijon (Puch, op. cit., 1981, plan). 15. Laminako ateak (Isaba, Navarra).........11900 m Voir supra. 16. cueva del Piscàrciano (Hoz de Arreba, Burgos)...11000 m Par le G.E. Niphargus (Burgos). (Puch, op. cit., 1981, plan partiel). 17. cueva del Tornero (Checa, Guadalajara)......11000 m Par le G.E. Minas (Madrid). (Puch, op. cit., 1981, plan). 18. cueva del Nacimiento (Cillôrigo-Castro, Cantabria) . 10000 m Par la LU.S.S. (Puch, op. cit., 1981, plan). 19. sistema Garma CiegaCellagua (Soba, Cantabria) . .9226 m Voir supra. 20. cueva de la Canuela (Arredondo, Cantabria)....8965 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 21. torca de /os Morteroscueva de Imunia (Espinosa de los Mon teros, Burgos) ..................8800 m Voir supra. 22. cueva de la Vieya-los Quesos (Cabrales, Asturias) . .8500 m (Espeleologia Asturiana, 1981 (5), monog., plan). 23. cueva del Reguerillo (Patones, Madrid).......8268 m

(Puch, op. cit., 1981, plan). 24. torca del Sedo-la Cuevona-torca de Onite (Ruesga, Cantabria) ........................8250 m («Matienzo», B.R.C.A. Transactions, 1981, 8 (2), plan). 25. solencio de Bastaràs (Panzano, Huesca)......8243 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 26. sistema Errekaseku (Cogoitia, Alava).......8000 m (Puch, op. cit., 1981, p. 133). 27. cueva de las Breveritas (Icod de los Vinos, Tenerife, Canarias) .........................7922 m (Cascade Caver, 1978, 17 (1-2), plan). 28. complejo Hundidero-Gato (Montejaque/Benaojân, Mâlaga) .........................7818m (Puch, op. cit., 1981, plan partiel). 29. sistema del Xitu (Onis, Asturias).........7500 m Voir supra. 30. cueva de Don Justo (Frontera, Hierro, Canarias)...7323 m (Puch, op. cit., 1981, plan). Lave. 31. sistema del Mortero de Astrana (Astrana de Soba, Cantabria) .........................7228 m Voir supra. 32. cuevas Sopladorascueva del Agua (Soba, Cantabria) 7010 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 33. Arrikrutz koba (Onati, Guipûzcoa).........7000 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 34. cueva Cullalveratorcas Humlzas (Ramales, Cantabria) .........................6750 m (Puch, op. cit., 1981, plan; Bol. Cent, de Espel., 1984 (5), plan part.). 35. sistema Aranonera (Torla, Huesca)........6505 m Voir supra. 36. simaS.1-S.2(Linâs de Broto, Huesca).......6505 m Voir supra. 37. cova do Rei Cintolo (Mondonedo, Lugo)......6500 m (Puch, op. cit., 1981, plan partiel). 38. cueva de la Lastrilla (Castro Urdiales, Cantabria)___6364 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 39. Otxabide (Zubiaur, Vizcaya)...........6200 m 40. sistema de la Cuvada Grande (Espinosa de los Monteros, Burgos) .......................6000 m Voir supra. 41. Ormazarretako leizea IILarretxikiko leizea II (Aralar, Navarra) ...;......................6000 m Voir supra. 41. cueva de la Vegalonga (Tameza, Asturias).....5900 m (S.U.S.S. Journal, 1978, 2 (6), plan part.). 43. sumidero de Monticueva (Voto, Cantabria).....5850 m (J. Leôn, op. cit., 1986). 44. sima 56 (Cillôrigo-Castro, Cantabria).......5700 m Voir supra. 45. pozo Estella (Isaba, Navarra)...........5500 m Voir supra. 46. cueva del Tobazo (Valderredible, Cantabria)....5500 m (Mesetaria, 1984 (1), plan). 47. cueva del Linar (Alfoz de Lloredo, Cantabria)....5473 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 48. cova Cuberes (Pallars Jussà, Lérida).......5438 m (Puch, op. cit., 1981, plan part.). Conglomérat. 49. Aixako zuloa (Deba, Guipûzcoa).........5000 m 50. sistema de Alba (Benasque, Huesca).......5000 m Voir supra. 51. Pagolusieta (Ceânuri, Vizcaya)..........5000 m 52. cueva del Puerto (Calasparra, Murcia).......5000 m 53. sima de la Punta de las Olas (Fanlo, Huesca)....5000 m Voir supra.

54. cueva François (Soba, Cantabria).........4995 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 55. Gesaltza (Onati, Guipûzcoa)...........4915 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 56. força del Mostajo (Ruesga, Cantabria).......4839 m 57. complejo MotillasRamblazo (Jerez (Câdiz)/ Cortes (Mâlaga) .........................4 751 m (Puch, op. cit., 1981, plan). t68. sima del M arboré (Fanlo, Huesca).........4744 m 9. red del Carrillo (Soba, Cantabria).........4550 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 60. cueva de Nerja (Nerja, Mâlaga)..........4537 m (Spes, 1985 (4), monog., plan). 61. sistema Fraile-Tartracina (Fanlo, Huesca).....4506 m Voir supra. 62. cueva de San Miguel el Viejo (Ayala, Alava).....4400 m (Puch, op. cit., 1981, plan). 63. cueva del Bûho (Puente Viesgo, Cantabria).....4392 m (Exploracions, 1982 (6), plan). 64. cueva Honda (Ampuero, Cantabria)........4 376 m (Bol. Cent, de Espel., 1982 (3), plan). 65. cueva de las Lamirlascueva de Armina (Ondârroa, Vizcaya) .........................4300 m 66. cueva de la Haza (Soba, Cantabria)........4290 m (Cuadernos Espel., 1975, XIII (8), plan). 67. cueva de Riano (Solôrzano, Cantabria).......4265 m (B.R.C.A. Transactions, 1981, 8 (2), plan). 68. torca del Hoyu las Munecas (Penamellera Baja, Asturias) .........................4200 m (Spelunca, 1984 (14), plan). 69. coeira de Fuentemollnos (Puras de Villafranca, Burgos) .........................4086 m (Puch, op. cit., 1981, plan). Conglomérat. ****** 104. cueva de los Peines (Castro Urdiales, Cantabria) . .3000 m N.B. La cueva de los Verdes (Haria, Lanzarote, Canarias), grotte de la lave (D = 6100 m) est composée de plusieurs segments dont le plus long mesure 2565 m. FINLANDE SUOMI La Finlande possède quelques grottes granitiques de faibles dimensions. Les plus importantes, Kasbergsgrottan (Strûma Kasberget, Âland) et Torholagrottan (Lohja), ne dépassent pas 20 m en longueur. FRANCE «France-des-cavernes», a écrit René Char. Les intuitions des poètes sont toujours justes. Avec 45% de sa superficie couverte par des roches carbonatées, la richesse spéléologique de notre pays est fabuleuse. On trouve des cavités dans tous les départements français. Si les karsts de plaine et de bas plateaux sont plus ingrats et n'ont pas encore suscité des recherches intensives, ceux des massifs montagneux sont depuis près d'un siècle minutieusement prospectés, si bien que l'heure est venue des travaux de synthèse et d'inventaire pour gérer l'immense patrimoine révélé. Notre tradition spéléologique est très ancienne et jamais les cavernes n'ont cessé d'intéresser chasseurs, paysans, villageois avant qu'au XVIIe siècle les hommes de science ne prennent le relais. Les grottes préhistoriques, très souvent ornées, abondent, dans le Périgord notamment et deux ouvrages de synthèse, Préhistoire de l'art occidental, par A. Leroi-Gourhan (Mazenod éd., 1965, 484 p.) et L'Art des Cavernes (coll., Impr. Nationale, 1984, 673 p.) sont désormais les deux références indispensables. Aux XVIe et XVIIe siècles, sources, fontaines, eaux souterraines suscitent des travaux scientifiques (B. Palissy, 1547,1563; J. de Clugny, 1666; P. Perrault, 1674) et au XVIIIe siècle, explorations et

descriptions de grottes ne se comptent plus. On cite souvent la topographie de la grotte de Miremont (Dordogne) sur 4229 m en 1765, l'exploration par Marsollier de la grotte des Demoiselles (Hérault) en 1780 ou encore la descente de l'abbé Carnus dans le tihdoul de la Vayssière (Aveyron) en 1785, mais on peut assigner une date précise à la naissance de la spéléologie moderne : celle du 28 juin 1888 lorsqu'Edouard-Alfred Martel (1859-1938) réalisa la première traversée du système de Brama-biau (Gard). C'est à Martel que nous devons les bases ou concepts scientifiques, sportifs et culturels sur lesquels les spéléologues français du XXe siècle vont travailler. Martel eut des disciples renommés (L. Armand, L. de Launay, G. G^rupillat, A. Viré, O. Decombaz, F. Mazauric,..) parmi lesquels il faut détacher le nom d'Eugène Fournier (1871-1941) qui s'intéressa aux karsts de la Franche-Comté, tandis que René Jeannel (avec Racovitza) construisait les fondations dé la biospéléologie française. La guerre 1914-1918 met un terme à la carrière sportive de Martel, mais les années 30 voient surgir une nouvelle et fameuse génération d'explorateurs : Robert de Joly (1887-1968) et Louis Balsan, s'intéressant surtout aux Causses du Massif Central, Norbert Casteret qui est attiré par les gouffres des Pyrénées, Guy de Lavaur (1903-1986) qui lança en 1946 la plongée souterraine, Pierre Chevalier qui, avec Trombe, révolutionna les techniques d'exploration (on lui doit l'exploration «historique» de la Dent de Crolles dans la Chartreuse, Isère), Félix Trombe (1906-1985) qui dans les gouffres de la Haute-Garonne sut marier, comme Martel et Chevalier, science et sport, Bernard Gèze qui fit progresser les sciences spéléologiques. Après la seconde guerre mondiale, se produit l'explosion des grandes explorations qu'annonçaient déjà les découvertes de Chevalier et que la rénovation technique des années 60 due à Bruno Dressler allait accélérer. La naissance de très nombreux clubs va effacer le nom des personnalités et confirmer la grande richesse de nos karsts que Martel avait déjà pressentie : combien d'explorateurs n'ont-ils pas été guidés par les 600 pages de sa France Ignorée ! Aujourd'hui (1985), la France compte 162 cavités dépassant les 300 m de dénivellation et 182 les 3 km en développement. Signalons aussi, à partir des années 60, les extraordinaires progrès de la plongée souterraine grâce à des individualités comme Michel Letrone, Jean-Louis Vernette, Bertrand Léger, Francis Le Guen (J. Hasenmayer descend à - 200 m dans la fontaine de Vaucluse et O. Isler pénètre sur 3200 m dans la doux de Coly !). En 1895, Martel fonde la Société Spéléologique, à vocation internationale. En 1930, Robert de Joly la réactive sous le nom de Spéléo-Club de France, devenant en 1936 la Société Spéléologique de France qui, fusionnant en 1963 avec le Comité National de Spéléologie, forme la Fédération Française de Spéléologie, forte de plus de 6000 membres (450 clubs), organisée en commissions nombreuses et actives. Elle publie en 1981 Les Grandes Cavités Françaises de C. Chabert, inventaire raisonné où près de 2000 cavités sont recensées. DENIVELLATIONS : 1. RÉSEAU JEAN BERNARD (Samoëns, Haute-Savoie) ..................( - 1494, + 41) 1535 m II s'ouvre par huit orifices, B 21 (2210 m), B 22 (2190 m), B 19 (2150 m), V11 (1970 m), V5 (1870 m), V4 bis (1860 m), V6 (1850 m), V 4 (1840 m), situés dans le vallon des Chambres, non loin du refuge du Foillis, dans le massif éponyme. Les entrées supérieures sont au nord du lac des Chambres. Carte 1/50000e, Samoëns. x 944,44; y 132,48 (B 19). 943,41; 132,15 (V 6). 944,475; 132,45 (B 21). Fig 101 Il collecte les eaux de la chaîne de la Couarra et des Avou-drues et se développe dans les calcaires urgoniens, au contact de l'Hauterivien marneux. Le G.S. des Vulcains de Lyon a découvert et mené à bien l'exploration de ce réseau. Elle commence en 1964 mais ruisseau et passages peu aisés à trouver freinent la progression qui n'atteint que -450 m en 1968 (l'entrée est V 4). En novembre 1969, avec d'autres clubs, le siphon de - 623 m est découvert. En 1973, une branche descendante inexplorée permet de dépasser la cote précédente: -663m. En 1974, la découverte de V5 ajoute 30 m : - 693 m. En 1975, la cote - 934 m est atteinte dans une salle obstruée par des éboulis. Parallèlement, le B 19 (découvert en 1968) est exploré, après dynamitage d'étroitures à -100 m et -170 m (1971), désobstruction à - 230 m (1973), jusqu'à - 450 m. Le 1 er novembre 1975, la liaison est effectuée avec V 4-5-6, donnant -1208 m. En janvier 1976, un passage est trouvé dans l'éboulis terminal et un siphon atteint à - 1298 m.

Le 5 juillet 1979, la jonction avec B 21 place le réseau en première position sur le plan mondial : -1358 m. Le G.S. Vulcain porte alors ses efforts sur le siphon terminal. Des plongées successives (1980, 1981, 1982)- vont améliorer la dénivellation: r 1402, - 1455 et - 1494 m (plongeurs J.-L. Fantoli et P. Penez). À cette cote, se présente un quatrième siphon ensablé et non plongeable. Grâce à la jonction avec le B 22, 41 m sont gagnés en amont en novembre 1983. Le développement, dont la progression exacte n'est pas connue, est de 17900 m. Topographie : d'après la synthèse du G.S. Vulcain reçue de C. Rigaldie. Bibliographie : Courbon, Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 83-84, 95. Maire (R.), Rigaldie (C.) - Spéléo sportive dans les Alpes de Haute-Savoie, 1984, pp. 51-68. 2. RÉSEAU DE LA PIERRE SAINT-MARTIN (Arette, Pyrénées-Atlantiques).............. - 1342 m C'est une cavité prestigieuse dont la renommée quasi mythique est due à la convergence de plusieurs facteurs : un puits d'entrée de 320 m, situé en territoire espagnol dans une zone alors reculée (voir «Les grandes verticales»), l'accident et l'agonie de Marcel Loubens en 1952, la remontée de son corps en 1954, la découverte de grandes galeries et d'une salle énorme (La Verna, 270 x 230 x 180 m), auxquels on peut ajouter la tentative de captage par l'E.D.F. de la rivière souterraine et aussi la dénivellation qui a fait de la P.S.M., comme on s'exprime aujourd'hui, la cavité la plus «profonde» du monde. Elle comprend plusieurs gouffres d'accès, dont l'un est en Espagne. Par ordre chronologique : 1) sima de la Piedra de San Martin (Isaba, Navarra, alt 1 717 m), découverte en août 1950 par G. Lépineux.'B. Occhialini, M. Cosyns; 2) Basaburuko lezia (alt 1882 m) découvert en août 1965 par le G.S. HautesPyrénées (G.S.H.P.) et le C.C.F. Montpellier et relié le 24 août 1966 par le Basaburuko Lezentzat; 3) les gouffres M 3 et M 13 (alt 1984 m), découverts en 1970 et reliés le 10 août 1975; 4) le gouffre du Beffroi (alt 2037 m) découvert en août 1975 et relié le 23 août 1975; 5) le gouffre du Pourtet (alt 2058 m) relié en août 1982. Signalons l'entrée artificielle, dite tunnel de l'E.D.F. (alt 1052 m, Sainte-Engrâce), creusée par l'E.D.F. de 1956 à 1960. Ces entrées sont situées sur les pentes du pic d'Arias et autour du col de la Pierre Saint-Martin auquel on accède en passant par la station de sports d'hiver d'Arette (pour la France) ou par la route d'Isaba et de Venta de Arraco (pour l'Espagne). Elles s'ouvrent dans des lapiaz extraordinaires et sauvages, très riches en grands gouffres. Carte 1/50000e, Larrau. x 349,88; y 78,21 (Beffroi). 348,72; 78,32 (Basaburu). 346,60; 78,90 (Piedra de San Martin). L'émergence, commune à d'autres cavités, Arres Planères, Arphidia (voir infra) est Bentia, à Sainte-Engrâce, alt 445 m. C'est dire le grand potentiel du massif, comme l'attestent les déco vertes qui sont faites chaque année. Conscients de ce fait, les spéléologues explorant la Pie' Saint-Martin décident en 1966 de former l'Association de Rech ches Spéléologiques Internationales à la Pierre Saint-Mar (A.R.S.I.P.) qui depuis cette date coordonne travaux et rech. ches. C'est dans son cadre que désormais s'effectuent les exp rations de divers clubs (S.C. Poitevin, G.S.H.P., S.C. Paris, I.P Pamplona). L'intérêt spéléologique du massif est révélé par Martel, to jours lui, en 1908. En 1951, après la découverte de l'entrée «historique», Lépineux et Occhialini descendent au treuil (expédition organisée par Max Cosyns) le grand puits de 320 m et atteigne -450 m environ. La mort de Loubens (1952) n'interrompt pas vraiment les explorations puisqu'en 1953 le clan La Verna de Lyon (M. Letrone, G. Ballandraux,..) avec Casteret et Lépina découvre la salle de La Verna, à 689 m de profondeur et 2611 de l'entrée. En 1954, une équipe franco-espagnole explore l'amont et s'arrête au tunnel du Vent. En 1960, pendant que l'E.D.F. retopographie toute la partie aval, les Espagnols poursuivent les explorations à l'amont jusqu'à la diaclase Hidalga. Le 8 août 1961 est une date importante : en pénétrant par le tunnel E.D.F. qui va devenir la voie; d'accès classique, Félix Ruiz de Arcaute, J. San Martin et A. Aratibel escaladent la paroi de La Verna sur 95 m et découvrent suite aval du gouffre (galerie Aranzadi), permettant, la menu année, à l'équipe de J. Jolfre d'aiteindre - 767 m, puis -861 m en 1962. Dans une autre branche descendante, le S.C. Rous porte la dénivellation à - 890 m environ en 1963, puis - 940 m 1964, tandis que le S.C. Paris prolonge l'amont. En 1965, le S.C atteint le fond, actuel à - 1006 m. 1965-1966, le S.C.P. progrès, à l'amont, alors que le Basaburuko lezia est explore et jonctionne le 24 août 1966 : le réseau à désormais 1171 m de dénivellation et 13050 m de développement. Neuf ans plus tard, alors que le développement aura atteint 21860 m en 1974, la jonction avec les gouffres M 3-M 13 lui donnera, pour très peu de temps 1273 m de dénivellation car le 23 août, une nouvelle entrée, gouffre du Beffroi, lui ajoute

quelques mètres supplémentaire -1321 m, soit 25500 m de développement. La progression celui-ci est continuelle: 31780 m en 1976, 34900 m en 197 38445 m en 1979 et 39960 m en 1980. En 1982, la jonction avec le gouffre du Pourtet n'apporte que 21 m de plus en dénivellation, mais donne un développement 46228 m. Les explorations de ces dernières années, prolongea diverses parties du réseau, amèneront le développement a 51200 m. Topographie: synthèse de M. Douât (1979) et de S. Puisais (1986) fournie par leurs auteurs. Bibliographie: Bull, de l'A.R.S.I.P., 1966-1980, n° 1 à 15. Instituciôn Principe de Viana - Larra, sima de San Martin, Pam plona, 1964, 223 p. 3. GOUFFRE BERGER (Engins, Isère)........- 1241 m Le gouffre Berger fait partie d'un réseau comprenant quatre entrées : le gouffre des Rhododendrons (1510 m), le gouffre Berger ou scialet d'Engins n° 2 (1460 m), le puits Marry (1440 m) et le gouffre des Elfes (1425 m). Il se développe dans l'éperon nord du plateau du Vercors dominant la ville de Grenoble. Ses orifices béent dans les lapiaz boisés de la cuvette de Sornin. Carte 1/50000e, Grenoble, x 856,68; y 329,48 (gouffre Berger). Les eaux du gouffre ressortent aux cuves de Sassenage (alt 297 m), à 4200 m à l'est-sud-est, après avoir traversé les couches de l'Urgonien et de l'Hauterivien. Le gouffre doit sa renommée au fait qu'il a été le premier au monde à dépasser la cote des - 1 000 m. Son entrée est repérée le 24 mai 1953 par Jo Berger de Grenoble et l'exploration aussitôt ; entreprise par les Spéléologues Grenoblois du C.A.F. (S.G.C.A.F.) : le 9 novembre 1953, la profondeur de - 370 m est 1 atteinte. En 1954, la descente reprend et le 25 septembre, c'est l'arrêt à -903 m au sommet de la grande cascade. En 1955, les explorations marquent le pas : à -985 m, le puits de l'Ouraçan arrête, le 29 juillet, le S.G.C.A.F. qui décide pour 1956 d'organiser une expédition internationale, pour associer les spéléologues étrangers à cette aventure : le 11 juillet 1956, le fameux siphon - 1122 m est découvert, à 5890 m de l'entrée. Fig 102 En 1963, les Anglais s'attaquent au siphon et en août Ken Pearce le franchit et s'arrête à - 1135 m devant un autre siphon. En 1967, le même Ken Pearce franchit celui-ci. En 1968, le S.C Seine (B. Léger) prend la suite et bute sur un troisième siphon à -1141 m; en 1969, il porte le développement à 10805 m. En 1978, ce nouveau siphon «terminal» est plongé par F. Poggia sur 7 m. Le 15 février 1981, F. Poggia en passant le siphon du gouffre des Rhododendrons, porte la dénivellation de la cavité à 1191 m et le 11 juillet 1982, Patrick Penez, au fond du gouffre berger, aidé par le C.D.S. du Vaucluse, traverse quatre siphons avant de plonger sur 50 m de profondeur un cinquième siphon, ce qui amène la dénivellation à 1241 m. Les travaux des clubs locaux de 1974 à 1981 (jonction avec le gouffre des Elfes en 1976) vont doubler le développement : 20665 m. Topographie : d'après la synthèse de G. Bohec, transmise par B. Faure. Bibliographie: Cadoux (J.) et al. - Opération - 1000, Arthaud éd., 1955, 260 p. Marry (G.) - Gouffre Berger, premier - 1000, chez l'auteur, 1977, 120 p. Lismonde (B.) et al. - Grottes et Scialets du Vercors, C.D.S. Isère, t. 2, 1979. 4. GOUFFRE MIROLDA (Samoëns, Haute-Savoie) ..................( - 936, + 110) 1046 m Le gouffre Mirolda ou CD.11, s'ouvrant à 1880 m d'altitude, est situé dans le massif du Criou. Il se trouve dans la combe qui remonte, à l'est des chalets du Criou (1671 m) vers la Tête du Fer à Cheval. L'entrée est fermée par une trappe en bois. Carte 1/50000», Samoëns. x 942,70; y 130,67. Fig 103 Il se développe dans les calcaires urgoniens et barrémiens et on ne connaît pas son émergence. L'entrée est découverte en 1973 au cours du camp d'été du G.S. Aven : à -127 m, un méandre infranchissable arrête ses premiers explorateurs. C'est en 1980 que le S.C. Lyon trouve une suite (passage supérieur en sommet de puits) et découvre un ruisseau à -183 m. Au cours de l'automne et l'hiver, le S.C.L., auquel se sont joints les G.S. Cavernicole et S.C. Chablais, atteint le fond du gouffre (siphon) à -936 m. Parallèlement, les mêmes clubs, renforcés par la S.S.S. de Genève, explorent des galeries fossiles et, non loin de l'entrée, remontent une branche amont jusqu'à + 110 m. A cette cote, un siphon a été franchi une fois, à sec, au-delà duquel 2000 m de galeries ont été explorées, mais non topographiées ! La dénivellation totale de la cavité est vraisemblablement supérieure à 1046 m alors que son développement

atteignait 9 km en 1982. Topographie: d'après Spelunca Mémoires, n° 13 et des compléments de D. Colliard. Bibliographie: S.C. Chablais et S.S.S. Genève - Le gouffre Mirolda 1980-81 -950, massif du Criou, Spelunca Mémoires, 1983(13): 118-120. Maire (R.) et Rigaldie (C.) - Spéléo sportive dans les Alpes de Haute-Savoie, Edisud, 1984, pp. 69-75. 5. SYSTÈME DE LA COUMO D'HYOUERNEDO (Herran/Arbas, Haute-Garonne).................1004 m Le massif d'Arbas, 100 km au sud de Toulouse, avec son unique émergence, le goueil di Her, renferme un labyrinthe de galeries souterraines auquel 34 orifices donnent accès. Les couches calcaires sont dans la série jurassico-crétacée; les lapiaz boisés et rochers dans lesquels s'ouvre la plupart des entrées appartiennent au Crétacé inférieur (urgonien). Si le goueil di Her se trouve près du village d'Arbas, au sud, pour accéder aux gouffres qui sont sur le versant nord de la coume d'Hyouernède, il faut passer par le hameau de Labader-que (commune de Herran). Au pied du rocher de Pêne Blanque (sic), visible depuis Arbas, on trouve la grotte du même nom. Carte 1/500009, Aspet. x 479,76; y 75,08 (puits de l'If). 479,85; 75,08 (gouffre Raymonde). 479,97; 74,98 (trou Mile). 480,76; 75,28 (gouffre Pierre). 480,87; 76,08 (Pount dech Erbaou). 480,91 ; 76,62 (grotte de Pèneblanque) et 482,63; 76,69 (goueil di Her). L'histoire de l'exploration du système de la Coume d'Hyouernède est elle aussi un labyrinthe. Donnons d'abord la liste des entrées, avec les dates des principales jonctions, dans toute sa sécheresse, en distinguant deux groupes d'entrées : Le gouffre de la Coquille (alt 1452 m), découvert en 1971, est relié au gouffre Raymonde le 20 juillet 1977 (M.J.C. Aubagne). Le puits de l'If (1397 m), découvert en 1959 (N. Casteret), est relié au gouffre Raymonde le 9 octobre 1959 (N. et R. Casteret, J. Delteil, E. Bugat). Le puits des Sapins (1383 m), découvert en 1959 (N. Casteret), est relié au gouffre Raymonde le 13 août 1959 (N. Casteret, Scouts d'Aixen-Provence, G.S. Provence). Le gouffre Raymonde (1360 m), découvert en 1957 (N. Casteret), est exploré par N. Casteret, le G.S.P. et les Scouts d'Aix sur 438 m de dénivellation. Le trou Mile (1325 m) est relié au gouffre Raymonde le 26 juillet 1964 (Jolfre, Laffranque, Nave). Le trou du Vent (1276 m), découvert en 1956 (Casteret), est relie au gouffre Pierre le 8 août 1960. Une branche ascendante conduit au trou Mile dont l'entrée est désobstruée de l'intérieur le 27 juillet 1963 (Jolfre et al.). Les gouffres Duplessis 1 et 2 (1257 m), découverts en 1958 (G.S.P.), sont reliés le 9 décembre 1973 au gouffre Raymonde (G.S. Pyrénées). Le gouffre Pierre (1180 m), découvert en 1956 (P. Gicquel), est relié au trou du Vent. Le gouffre Barnache (1149 m) découvert en 1964 (par P. Gicquel), est relié au gouffre Pierre le 10 septembre 1970 (G.S. Py., G.S.P.). Le gouffre du Pont de Gerbaut (1080 et 1055 m), signalé en 1873, est relié l'hiver 1964 au trou du Vent (Jolfre, Laffranque et al.). La grotte de Pèneblanque (930 m) où en 1874 Filhol, Jeanbernat et Timbal-Lagrave font des recherches archéologiques, est reliée au Pont de Gerbaut le 9 juillet 1971 (G.S. Py.). Le goueil di Her (486 m) est relié le 28 août 1979 à Pèneblanque (G.S. Py. et al.). Le second groupe d'entrées est constitué par le gouffre de la Henne-Morte ou clôt des Ourtigas (1339 m), relié au gouffre Odon le 21 août 1978 (G.S. Py.), le sarrat dech Mené (1328 m), découvert en 1940 (N. Casteret), relié à la Henne-Morte le 3 août 1956 (G.S.P., Scouts d'Aix), le gouffre Odon (1284 m) relié à la Henne-Morte le 21 août 1978 et au Pont de Gerbaut le 2 septembre 1978 (G.S. Py.), jonction importante car elle réunit les deux groupes d'entrées. Enfin parmi les autres entrées : le puits de la Couquette (1400 m), le puits des Champignons (1384 m), le puits Francis (1383 m), le puits du Bouvreuil (1383 m), les grottes des Ours Bruns 1 et 2 (970 m), le puits des Cendrillons (1360 m), le puits supérieur du sarrat dech Mené (1353 m), le gouffre Michèle (1234 m), le gouffre Vincent (1192 m), la grotte des Commingeois (940 m), la grotte du Grand Bourusse (790 m). 1908 peut être considéré comme l'année où commence l'exploration de la coumo d'Hyouernedo : Martel descend à -60 m dans la grotte de Pèneblanque et renonce devant les chutes de pierre du Pount dech Erbaou, gouffre dans lequel R. de Joly atteint -65 m en 1931 puis - 100 m en 1936 avec N. Casteret. De 1940 à 1947, c'est la Henne-Morte qui va retenir l'attention : Marcel Loubens et Josette Ségouffin, renforcés par Casteret, y atteignent - 180 m en 1941, - 290 m en 1942 et - 355 m (anciennes cotes) en 1943. En 1947, est lancée la grande expédition du S.C. Paris permettant à Casteret et à Loubens de découvrir le siphon de - 358 m (alors coté - 446 m). En 1952, le S.C. Paris se réintéresse à Pèneblanque où en 1963 il atteint le siphon de -355 m(D = 5213 m), tandis que le siphon du goueil di Her, franchi à sec en 1943, est vaincu en 1956 par Dufour qui y

trouve la mort en 1957. A partir de 1956 et jusqu'en 1964, sur les conseils de Casteret, le G.S. Provence et la 2 e Aix des Scouts de France organisent des expéditions annuelles au cours desquelles, par découverte et jonction de gouffres, va se constituer un ensemble unique au monde. Retenons les temps forts : en 1958, - 515 m sont atteints dans le gouffre Pierre et sa jonction avec le trou du Vent donne -611 m en 1960, puis -650m en 1962. La liaison Mile-Vent-Pierre en 1963 forme un réseau de 668 m de dénivellation. En 1964, sous l'impulsion de Jacques Jolfre, le Pont de Gerbaut est exploré jusqu'à - 450 m et sa jonction avec le trou du Vent donne au réseau 703 m de profondeur (mai 1964), puis 770 m (juillet 1964) lorsque l'ensemble Mile-Vent-Pierre-Pont de Gerbaut est relié à l'autre ensemble If-Sapins-FrancisRaymonde. A partir de 1969, où on peut évaluer à 17 km le développement, le G.S. des Pyrénées, sous l'impulsion de Maurice Duchêne, va relancer la dynamique des explorations dont le couronnement sera en 1971 la jonction du Pount dech Erbaou avec Pèneblanque (-830 m et 23 km). Les efforts se portent désormais sur la jonction avec le goueil di Her dont le G.E.P.S. de Marseille (J.-L Ver-nette) avait franchi le deuxième siphon et été arrêté par un troisième en 1968. De 1972 à 1977, le développement va atteindre 32580 m. 1978 et 1979 sont deux grandes années pour le massif d'Arbas. En 1978, la jonction des ensembles Raymonde/Pèneblanque et Henne-Morte fait bondir le développement à 51013 m. En 1979, Pèneblanque est reliée au goueil di Her par plongée, soit 1004 m de dénivellation et 59500 m de développement, chiffre qui progresse à nouveau lorsque la grotte du Grand Bourusse (D = 3960 m en 1982) est intégrée au système. De 1982 à aujourd'hui, les divers clubs explorant le massif amènent le développement à 82500 m et le nombre d'entrées à 34. Topographie : d'après les levés des G.S. Pyrénées et S.C. Com-minges, synthèse de Boyer, Drillat et Segura, transmise par M. Duchêne. Bibliographie: Duchêne (M.) et Drillat (P.-A.) - La Coumo d'Hyouernedo, G.S. Pyrénées éd., Toulouse, 1982, 346 p. 6. RÉSEAU DES AIGUILLES (Agnières-en-Dévoluy/La Cluse, Hautes-Alpes) .............( + 22, 958) 980 m C'est un réseau à deux orifices, le chourum du Rama (La Cluse, alt 2271 m) et le chourum des Aiguilles (alt 1995 m) qui se trouvent dans le massif du Dévoluy, sur le flanc nord du vallon des Aiguilles, au-dessus d'un replat dominant la cascade de Sainte-Aure. Fig 104 Carte 1/50000e, Saint-Bonnet, x 876,21 ; y 269,80. Une coloration, le 31 mai 1974, à - 160 m, a montré la relation du réseau avec la source des Gillardes (alt 867 m), à Pellafol, Isère. C'est un berger qui en 1965 indique à J. Tourres le chourum des Aiguilles. Le S.C. Alpin de Gap en entreprend aussitôt l'exploration et s'arrête à -97 m sur une étroiture. En 1966, la cote -430 m est atteinte, puis -530 m en 1967 et -620 m en 1968. En 1969, une expédition regroupe le S.C.A. Gap, l'Abîme-Club de Toulon, le G.S. Catamarans de Sochaux et le S.C. Salernes : à -682 m est atteint le siphon terminal. En 1972, l'A.C.T., renforcé par le S.C. Savoie, reprend l'exploration du chourum, découvre à - 205 m une galerie ascendante et réussit l'exploit de remonter plus de 500 m en dénivellation, après avoir franchi des puits de 10 à 40 m de hauteur ! C'est ainsi que, de l'intérieur, est découvert le chourum du Rama; A.C.T. et S.C.S. arrivent à + 298 m par rapport à l'orifice des Aiguilles. En 1973, les mêmes équipes explorent de nouvelles galeries au-dessus du puits de Minotier, mais aucune ne permet de dépasser le siphon de -958 m. A la suite de ces découvertes, le réseau développe 6100 m. En 1974, l'A.C.T. tente sans succès de franchir un siphon découvert l'année précédente. Topographie : d'après les levés de P. Courbon, du S.C.A. Gap, des Catamarans (jusqu'à -682 m) et de P. Paris (de -205 à + 298). Bibliographie: Spéléo-Club Alpin de Gap - Le chourum des Aiguilles, Spelunca, 1970 : 211-214. Paris (P.) - Le chourum des Aiguilles, Spelunca, 1974 : 18-19. 7. GOUFFRE DU CAMBOU DE LIARD (Accous, Pyrénées-Atlantiques)...............- 926 m

II s'ouvre à proximité du Touya de Liet (voir infra), à 1500 m au sud-sud-ouest du col d'Iseye, dans le cirque de Liard, à environ 500 m à l'est-nord-est du pic Ronglet. Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 366,53; y 75,415. Fig 105 Creusé dans des calcaires santoniens au fort pendage (60° nord), il a même émergence que le Touya de Liet : la fontaine des Fées (alt 460 m) à 7000 m de distance (coloration de J.-P. Besson). Il a deux accès : le gouffre du Petit Coin (alt 1975 m) et le Cambou de Liard n° 1 (1957 m). Celuici est découvert en août 1970 par la S.S.P.P.O. (Pau) qui atteint -400 m la même année. En 1971, renforcée par le S.G. C.A.F., elle descend jusqu'à - 768 m. En 1972, les mêmes groupes, avec l'appui de spéléologues ardéchois, atteignent le siphon terminal, 908 m plus bas que l'entrée. En août 1977, la jonction avec le gouffre du Petit Coin situé 18 m plus haut, par le S.G. C.A.F., fait passer la dénivellation à 926 m. Son développement est de 2500 m environ. Topographie : d'après les levés de la S.S.P.P.O. et du S.G. C.A.F. transmis par J.-P. Besson. Bibliographie : Lismonde (B.) - Le gouffre du Cambou de Liard, Scialet, 1972(1): 81-85. Lismonde (B.) - Gouffre du Petit Coin, Scialet, 1977 (6) : 131-138. 8. GOUFFRE DE LA FROMAGÈRE (Engins, Isère)...- 902 m On trouve ce gouffre sur le sentier balisé qui conduit au gouffre Berger (voir supra), à mi-distance environ de celui-ci et du plateau de la Molière, dans le Vercors, à 1540 m d'altitude. Il appartient au même système hydrologique que le gouffre Berger (calcaires urgoniens). Carte 1/50000e, Grenoble, x 856,50; y 328,48. Fig 106 C'est un berger qui en 1937 indique à des spéléologues de Villard-de-Lans l'entrée du scialet: il est descendu jusqu'à -32 m. En 1960, le S.G. C.A.F. essaye sans résultat d'élargir à l'explosif la fissure de -32 m. Des spéléologues de Cannes et de l'Ardèche y parviennent en 1967, au prix d'une désobstruction acharnée, ce qui leur permet d'atteindre -165 m en 1968, puis - 370 m en 1969. Avec le G.S. Montagne de Grenoble, ils butent sur un siphon à - 380 m en 1970. Les diverses recherches en 1971 et 1972 restent vaines. C'est au S.G.C.A.F. qu'il appartient, en 1979, de trouver la suite (un j boyau à courant d'air) et de dévaler sans trop de difficultés, en octobre et novembre, jusqu'au siphon de la cote -902 m. En 1980, le S.G.C.A.F. amène le développement de 4067 m à 4900 m. 1 Cette exploration a malheureusement été endeuillée par le décès de deux spéléologues en décembre 1979. Topographie : d'après les levés du S.G.C.A.F., transmis par B Faure. Bibliographie : Lismonde (B) et al. - Grottes et Scialets du VtM cors, CD.S. Isère, 1979, t. 2. Faure (B.) et Lismonde (B.) - Le gouffre de la Fromagère, Scialtm Grenoble, 1979 (8) : 15-28. 9. GOUFFRE TOUYA DE LIET (Accous, Pyrénées-Atlantiques)...............- 894 m Parmi les cavités importantes que renferment les lapiaz du col d'Iseye, se trouve le Touya de Liet, 700 m au nord-est du pic Permayou, à 2058 m d'altitude. On y accède à partir d'une longue marche depuis Accous ou Laruns, jusqu'au cirque de Liet. Le gouffre compte quatre autres accès à 2045, 2032, 1990 et 1880 m d'altitude. Fig 107 Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 367,72; y 75,17. Les eaux du gouffre, qui s'est formé dans les calcaires du Santonien et du Campanien, réapparaissent à la fontaine des Fées (Accous, alt 460 m), dans la vallée d'Aspe. L'entrée de la cavité est découverte en 1973 lors de la campa gne d'été organisée par la Société Spéléologique et Préhistorique des Pyrénées Occidentales, regroupant le C.D.S. de l'Ardèche et le S.G. C.A.F. Le gouffre est alors descendu jusqu'a -500 m environ. En août 1974, une expédition composée des mêmes groupes atteint le fond du gouffre (à la cote -894 m) qui est constitué d'un grand puits de 302 m (voir «Les grandes verticales»). L'orifice inférieur, le gouffre de la Porte Etroite, descendu en 1975 est relié la même année au gouffre principal. L'année suivante, une autre entrée, le gouffre de Liet n° 210 (alt 1990 m), est également intégrée au Touya de Liet par des spéléologues départementaux, ce qui amène le développement à 3750 m. Topographie : synthèse des levés des explorateurs transmis par J.-P. Besson et M. Chiron. Bibliographie : Poggia (F.) - Le gouffre André Touya, Sciaiet Grenoble, 1974 (3) : 55-61 (14 p. !)

et 1975 (4) : 136-138, 141. 1 Lismonde (B.) - La Porte Etroite, Scialet, 1975 (4) : 133-135. 10. TANNE AUX GOCHONS (Aillon-le-Jeune, Savoie) .. –825 m II s'agit d'un réseau à quatre entrées : la tanne elle-même (alt 1495 m), la tanne du Névé (1468 m) reliée en 1964, la Porti Cochère (1470 m) et la tanne Froide (1275 m) reliée en 1983. Il si trouve dans le massif du Margériaz, non loin du sentier Baban qui dessert le lieu dit «la place à Baban» (cabane). Carte 1/500006, Chambéry. x 890,01; y 77,30 (Cochons). 1 890,975; y 77,710 (Froide). Fig 108 Le réseau se développe dans les calcaires urgoniens et barremiens inférieurs. Il parvient à traverser l'Hauterivien (calcares marneux imperméable). Les eaux ressortent à l'exsurgence du Pissieu (coloration du 14 août 1960), à 4 km des siphons terminaux (alt 680 m). Le premier explorateur de la tanne aux Cochons est Pierre Chevalier qui s'arrête à - 108 m en 1953. En 1957 et 1958, les S.C. Lutèce et S.C. Paris reprennent l'exploration pour atteindre -365 m. En 1971, le S.C. Savoie s'intéresse à la cavité, portarte son développement de 4000 m à 5389 m. C'est en 1979 qu'il trouve la continuation, faisant faire un saut brutal à la dénivellation : -646 m pour 7508 m de développement. Le 27 juin 1981, le S.C.S. (J.-L. Fantoli) plonge le siphon terminal et atteint ainsi -671 m. On connaissait la tanne Froide jusqu'à -40 m en 1946. En juin 1983, trois individuels réussissent à découvrir la suite de 11 cavité et, au cours du même mois, rejoignent le collecteur du massif; ils parviennent à -584 m, ayant parcouru 4100m de galeries nouvelles. C'est un puits parallèle au puits Baston qui permet la jonction avec la tanne aux Cochons. A -584 m (-804 m), se présente un premier siphon qui est plongé le 22 octobre 1983 par J.-L. Fantoli. Celui-ci le franchi (10 m), puis franchit le second (30 m), puis le troisième (45 m) et s'engage sur 235 m dans le quatrième, profond de 21 m (-825 m). En 1984, le réseau développait 15468 m. Topographie : d'après les levés du S.C. Savoie, transmis par P. Lesaulnier. Bibliographie : Spéléo-Club de Savoie - Massif du Margériaz Grottes de Savoie, 1973 (3) : 17-24. Lesaulnier (P.) - Tanne Froide. Margériaz, - 605, Spelunca, 1984 (13): 40-42. 11. PUTS DETS TACHOUS (Saint-Pé-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées) ................- 804 m Le puts s'ouvre à 1320 m d'altitude, sur la montagne d'Aroù, massif du piémont pyrénéen, 10 km à l'ouest de Lourdes. On y accède à partir de Saint-Pé-de-Bigorre ou d'Asson et 3 h de marche sont nécessaires. Fig 109 Carte 1/500006, Lourdes, x 394,12; y 89,411. Le gouffre se développe dans les calcaires dolomitisés du Jurassique (Kimméridgien et CallovoOxfordien). Son émergence est encore inconnue. Le G.S. des Hautes-Pyrénées de Tarbes en découvre l'entrée au mois de mai 1983. L'hiver interrompt la progression à - 511 m alors que beaucoup de temps a été passé à élargir une étroiture longue de 40 m à la cote - 365 m. En 1984, les passages étroits, auxquels s'ajoutent des puits arrosés, ralentissent l'exploration et à - 637 m se présente un siphon. Celui-ci est contourné grâce à un méandre fossile à -585 m qui rejoint un collecteur, la rivière de l'Isarce, exploré jusqu'à -725 m. A nouveau, l'arrivée de l'hiver oblige a reporter l'exploration. En 1985, le collecteur est parcouru sur deux kilomètres supplémentaires, avant qu'il n'atteigne un siphon à -804 m. C'est un gouffre dont les puits arrosés (de - 365 à - 600 m) et les étroitures ont rendu l'exploration difficile. Il développe 3960 m. Topographie: d'après les levés du G.S.H.P., transmis par M. Douât. 12. RÉSEAU DED(Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère) ….. - 780 m II est constitué par la jonction de cinq entrées : le puits Kriska (alt 1558 m), le puits de l'Escalade (1608 m), le puits de l'Aura, la grotte de la Vire et le puits des Corneilles. Il se trouve dans le massif de la Chartreuse, à environ 20 mn de marche du chalet du Charmant Som, par un sentier (au terminus de la route du Charmant Som) allant vers la face est et descendant au Collet. Carte 1/500006, Domène. x 869,14; y 341,83 (Kriska). Son émergence probable est la source de la Porte de l'Enclos (alt 780 m), à 3 km au nord-est. Tout le réseau est creusé dans le calcaire urgonien. Fig 110

Le puits «Criska» est découvert en 1962 par le S.C. Cartusien grâce à un chien dressé à trouver les gouffres ! Avec le S.G. C.A.F., il désobstrue à - 27 m un bouchon de blocs et d'humus (il y a un courant d'air) et parvient à - 230 m. Le 4 septembre 1966, J.-C. Dobrilla et A. Marbach trouvent la suite, parcourue par le courant d'air, mais elle est très étroite : il faut plusieurs dynamitages (mai T968) par le G.S. de Fontaine-La Tronche pour que les étroitures soient franchies. Il ne reste plus qu'à descendre les puits suivants; à - 535 m, un siphon est contourné et le 15 juillet 1968 les explorateurs s'arrêtent à -640 m. En 1969, sont effectuées les jonctions avec les autres entrées (grotte de la Vire en mai, puits de l'Aura le 11 novembre) ajoutant 60 m de dénivellation. Au fond, le G.S. F.L.T. descend à - 740 m jusqu'à une conduite forcée dans laquelle il est préférable de ne se glisser que par beau temps. Le 27 septembre 1970, grâce à la sécheresse, le boyau est exploré en toute quiétude : il mène à un siphon à -780 m. Topographie : fournie par J.-C. Dobrilla et A. Marbach. Bibliographie : Lismonde (B.) et Drouin (P.) - Chartreuse Souterraine, Grenoble, 1985, pp. 101106. 13. RÉSEAU DES ARRES PLANÈRES (Arette, Pyrénées-Atlantiques)...............- 774 m II se développe dans le massif de la Pierre Saint-Martin et possède cinq entrées à 1709 m d'altitude (AP 7), 1652 m (GL4 ou Lonné-Peyret et GL4bis), 1635 m (T 102) et 1652 m(GL80). Elles s'ouvrent à environ 1000 m de la station de sports d'hiver d'Arette et à 500 m à droite de la route qui mène au col de la Pierre Saint-Martin. Le réseau appartient au même système hydrologique que celui de la Pierre SaintMartin auquel il est strictement parallèle : l'émergence est Bentia (alt 446 m). La jonction avec la grotte d'Arphidia (voir infra) pourtant très proche n'a pu encore être faite. Fig 111 Carte 1/50 000e, Larrau. x 347,15; y 79,82 (GL 4). C'est par le GL 4 ou Lonné-Peyret que l'exploration du réseau commence. Son petit orifice est repéré en 1957 par C. Queffélec, puis en 1968 par le S.C. Rouen qui s'arrête sur étroiture à - 10 m. À nouveau redécouvert en août 1970 par deux Belges (- 120 m) il est encore une fois redécouvert le même mois par le G.S. de Fontaine-La Tronche qui descend une série de puits pour déboucher à - 360 m dans une grande galerie active : le 10 novembre ; le fond est atteint à - 717 m, tandis que l'amont est reconnu sur 1900 m (D = 6000 m environ). En 1971, G.S. de F.LT. et Centre Routier Spéléo (Bruxelles) explorent l'amont (D = 8000 m env.) mais, à l'instar du gouffre de la Pierre Saint-Martin, un drame vient frapper de plein fouet la communauté spéléologique : Félix Ruiz de Arcaute, bloqué sous la cascade, terminus de l'exploration précédente, meurt sous les yeux de ses compagnons impuissants. En 1977, la jonction avec une entrée supérieure, AP7, par le S.C. Paris, porte sa dénivellation à 769 m et le développement à 10000 m environ. En 1978 et 1979, les efforts se concentrent sur l'amont du réseau. En 1980, une troisième entrée s'ajoute aux deux autres, puis une quatrième en 1983 et actuellement le développement de l'ensemble est estimé à 15 km. Topographie : d'après les documents de M. Douât et le Bulletin ARSIP9-11. Bibliographie : Marbach (A.) - Le gouffre Lonné-Peyret, Spe- ■ lunca, 1972(4): 103-105. Bull. A.R.S.I.P., 1970-1971 (5-6) et 1977-1980 (12-15) : 33-36. 14. RÉSEAU DE LA TÊTE DES VERDS (Magland, Haute-Savoie)..................- 768 m II possède quatre entrées : le gouffre des Marmottes (avec deux orifices, alt 2078 m), le gouffre de la Tête des Verds (alt 2070 m) et le gouffre du Petit Loir (alt 2065 m). Il est situé dans le désert de Plate et s'ouvre au sud-ouest d'une grosse butte herbeuse (2128 m) d'où il tire son nom. On y accède depuis Flaine en empruntant le sentier qui monte sous la ligne de téléphérique. Carte 1/50000e, Cluses, x 938,93; y 119,78 (Tête des Verds). Le réseau traverse le Sénonien et l'Albien pour se développer dans l'Urgonien. Son émergence, présumée, est la source de Magland, à 502 m d'altitude. Fig 113 L'entrée du gouffre de la Tête des Verds est connue des bergers (elle est indiquée en 1895 à E. Chaix). Il n'est exploré qu'en 1969 par M. Félix et G. Morel (-140 m). En 1981, le G.E. du Karst HautAlpin trouve une continuation à -115 m et s'arrête à - 170 m devant une étroiture. Une jonction est effectuée avec le gouffre des Marmottes, exploré en 1970 par N. Porret, M. Félix et C. Moret (- 140 m) et en 1977 par le S.C. Lyon (- 185 m). Le gouffre du Petit Loir dont l'entrée doit être dynamitée est découvert le 13 juillet 1981 par le

G.E.K.H.A. qui, franchissant un puits de 217 m, descend à - 268 m puis, au cours de l'automne et du mois de décembre 1981, bute à -750 m sur une zone noyée. Durant les hivers 82-83 et 83-84, l'amont de la rivière est exploré. Relié au gouffre des Marmottes durant l'été 1983, la dénivellation du réseau passe à 768 m alors que son développement est de 7500 m. Topographie : d'après le croquis d'exploration (coupe) et les levés du G.E.K.H.A. (plan), transmis par G. Gros. Bibliographie: Maire (R.), Rigaldie (C.) - Spéléo sportive dans les Alpes de Haute-Savoie, 1984, pp. 107-111. 15. GOUFFRE DES BOURRUGUES N° 3 (Arette, Pyrénées-Atlantiques) ........................-745 m Situé dans le massif de la Pierre Saint-Martin, à 1620m d'altitude, il se développe entre les gouffres du Couey Lotge et le réseau des Arres Planères, à proximité de la station de ski d'Arette. (Carte 1/500008, Larrau. x 349,02; y 80,05). Son émergence, encore indéterminée, serait distincte de celles des Arres Planères et du Couey Lotge. Fig 112 Découvert en 1972, il est exploré la même année par le G.S. de Fontaine-La Tronche qui atteint -305 m la même année et reconnaît 3 km environ de galerie. En 1973, un premier siphon de 25 m est franchi par R. Jean qui s'arrête sur un second siphon, tandis qu'à l'amont, surprise, un éboulement récent empêche d'accéder aux parties découvertes en 1972 ! En 1977-1978, des équipes diverses de l'A.R.S.I.P. découvrent des passages donnant un développement de 4050 m. En 1981, le second siphon (L = 40 m) est franchi par le C.D.S. des Deux-Sèvres, soit -320 m de dénivellation; il reconnaît sur 60 m le troisième siphon. 29 décembre 1982 : Frédéric Poggia rééquipe le gouffre, dans la perspective d'une exploration solitaire. C'est sa troisième tentative. Le 31 décembre, deux membres du S.C. d'Aubagne l'accompagnent jusqu'à la zone noyée. F. Pogggia franchit les deux premiers siphons, puis le troisième, et découvre une rivière. Il explore ainsi 1200 m de galerie et s'arrête à -395 m au sommet d'une cascade de 8 m. Fin janvier 1983, il repart, toujours seul, à l'assaut du gouffre, dépasse son terminus, atteint à - 535 m un affluent pollué, franchit une voûte rasante à - 635 m. Il traverse une zone chaotique où disparaît la rivière et finalement, à -745 m, rejoint une salle dans laquelle, à 5530 m de l'etnrée, il ne peut trouver de continuation ! Topographie: d'après la coupe de F. Poggia in Spelunca, , 1983 (10). Bibliographie: Linger (G.) - Le gouffre B 3, Scialet, Grenoble, 1973(2): 81-85. Poggia (F.) - Le gouffre de Bourrugues, Spelunca, 1983 (10): 21-24. 16. PUITS FRANCIS (Saint-Pierre-d'Entremont, Isère) .. - 723 m Ce qu'on appelle aussi le réseau de Bovinant (il y a quatre entrées, alt 1565,1565, 1600 et 1605 m) se trouve dans le massif de la Chartreuse, non loin du Grand Som. On y parvient par un sentier partant du couvent de la Grande Chartreuse et montant au col de Bovinant : il est situé peu avant le col, à 20 m du sentier. Fig 114 Carte 1/500006, Montmélian. x 872,384; y 348,865. Une coloration de B. Talour a montré sa relation avec la source de Noirfond (alt 600 m). Calcaires urgoniens. Le puits est découvert le 24 juillet 1966 par J.-C. Dobrilla et F. Lugiez (G.S. de F.L.T.) qui s'interrompent à - 100 m. En 1967, le G.S. F.L.T., avec le S.C. Seine, au cours d'un camp d'été, et après désobstruction, atteint le 23 août, le siphon terminal de - 688 m. En 1975, l'Association Spéléologique Alpine reprend l'exploration d'un petit gouffre, 35 m plus haut, découvert en 1968 par le S.C. Villeurbanne, et réussit à le relier au puits Francis. Des explorations complémentaires de S. Aviotte et J.-C. Dobrilla, entre 1975 et aujourd'hui, donnent au réseau un développement de 6515 m (au lieu de 3150m précédemment). Topographie : d'après les levés du G.S, Fontaine-La Tronche et J.-C. Dobrilla, fournis par euxmêmes. Bibliographie: Lismonde (B), Drouin (P.) - Chartreuse Souterraine, 1985, pp. 144-148. 17. ANTRE DES DAMNÉS (Corrençon-en-Vercors, Isère) …. - 723 m

II s'agit d'une cavité qui est localisée dans le clôt de la Fure (massif du Vercors), à 1760 m d'altitude. De Corrençon, il faut prendre la direction de la cabane du serre du Play et avant celle-ci, prendre le chemin du Ranc de l'Abbé jusqu'à la cabane du Grand Pat. La cavité s'ouvre sur la gauche, à environ 500 m de cette dernière, au pied d'un affleurement rocheux de 5 m. Carte 3236 Ouest, x 851,10; y 303,00. Fig 115 L'antre des Damnés appartient vraisemblablement au bassin d'alimentation de la goule Blanche (alt 832 m). Il se développe dans les calcaires de l'Urgonien et du Barrémien. Il est découvert au début du mois de juillet 1982 par P.-A. Sibué, mais son exploration nécessite de désobstruer l'entrée par où s'infiltre un courant d'air. Trois séances de déblayage libèrent le passage, le 14 septembre, permettant au S.C. Fontanil d'atteindre, le 11 octobre, la cote de - 360 m, après avoir franchi un puits de 205 m. Au mois de décembre, les explorations s'interrompent à 570 m, dans un cul-de-sac, mais peu avant, un méandre est découvert : il conduit les explorateurs, en 1983, à - 720 m où deux siphons interrompent la progression; ceux-ci sont plongés par F. Poggia (-3 m) mais se révèlent impénétrables. Topographie : d'après les documents envoyés par J.-J. Delan-nov. Bibliographie : Sibué (G.), Pomot (C.) - L'antre des Damnés, Scialet, 1982 (11) : 32-35 et C. Pomot, ibid., 1984 (13) : 36-37. 18. GOUFFRE DU MONT-BÉAS (Le Port, Ariege) ....................(-707, +7) 714 m Ce gouffre possède six orifices d'accès : A 8 (alt 1624 m), A 5 (1624 m), A 3 (1595 m), A 9 (1595 m), A 1 (1585 m) et le gouffre des Feuilles Mortes. Ils s'ouvrent 500 m au sud du Mont Béas (Pyrénées ariégeoises), sur les pentes boisées qui descendent vers l'étang de Lhers. Carte 1/500008, Aulus-les-Bains. x 520,42; y 56,56 (A 5). Fig 116 Formé dans les brèches du Crétacé, ses eaux réapparaissent aux sources des Neuf Fontaines, à 1 km au nord-ouest d'Aulus-les-Bains (alt 720 m). L'entrée A 5 ( - 40 m) est découverte en 1946 par l'abbé Glory,, mais l'exploration du gouffre ne commence qu'en 1967, où la Cordée Spéléologique du Languedoc atteint 360 m de profondeur. Avec la collaboration des clubs du département et de spéléologues espagnols, la C.S.L. parvient au fond du gouffre, à - 726 m, ramené à - 687 m en 1975 par le G.S. Massât qui porte le développement à 3490 m en 1976. En 1983, J. Michel franchit le siphon terminal, puis un: deuxième siphon, ajoutant ainsi 20 m à la dénivellation du gouffre. La même année, le S.C. Haut-Sabarthez relie le gouffre des Feuilles Mortes à la cavité. Topographie: d'après les levés de 1975 du G.S. Massât et dej l'A.R.S. de l'Ouïe. Bibliographie : Glory (A.)- Le bassin hydrologique de l'étang dej Lhers, Annales Spél., 1947 : 63-66. Claria (J.-P.) et Petit (J.-P.) - Expédition étang de Lhers 1968.J Spelunca, 1970: 12-21. L'Excentrique, bull. de la C.S.L., 1968 (13). Bul. A.R.S. Ouïe et G.S. Massât, 1976. 19. GOUFFRE DE LA CONSOLATION (Accous, 1 Pyrénées-Atlantiques)...............- 711 m On le trouve entre les gouffres du Cambou de Liard et Touyaj de Liet (voir ces noms), dans les lapiaz du col d'Iseye. Son émergence, présumée, est la fontaine des Fées, alt 460 m, alors que le gouffre s'ouvre à 2125 m ! Il est creusé au contact du calcaire turonien et des calcaires schisteux du Cénomanien. Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 366,92; y 75,15. Fig 117 Son entrée est découverte en août 1977 par M. Chiron du S.G.I C.A.F. qui, les jours suivants, l'explore jusqu'à -405 m, s'arretant dans une grande salle. En août 1978, le même club explore trois branches parallèles dont la plus profonde se termine à -580 m environ (la topographie est levée jusqu'à -520 m). En 1978, poursuite des explorations par le S.G. C.A.F. qui descend d'autres branches parallèles. L'une d'elles mène à -711 m, mais un passage étroit ne laisse passer que le courant d'air. 3448 m sont topographies. Topographie: levés de M. Chiron et du S.G. C.A.F., transmis par B. Faure et M. Chiron. Bibliographie: Scialet, Grenoble, 1977 (6): 143-147; 1978(7): 82-92; 1979 (8): 94-108. 20. GROTTE D'ARPHIDIA(Sainte-Engrâce, Pyrénées-Atlantique) ............( + 149, - 561) 710 m C'est une cavité aveugle du massif de la Pierre Saint-Martini qui a été révélée en 1956 lors du

creusement du tunnel E.D.F.(ali 1052 m) (voir supra, réseau de la Pierre Saint-Martin). Pour y accéder, il faut de Sainte-Engrâce remonter le ravin d'Arphidia. Bien que «blottie» entre les réseaux de la Pierre SaintMartin et] des Arres Planères, aucune jonction n'a encore pu être trouvées Carte 1/500006, Larrau. x 344,51 ; y 80,35. Fig 118 La branche amont ext explorée en 1958 et 1962-1964 ( + 75 dl par C. Queffélec et son équipe, dont J. Choppy et Loriaux; en 1973, les 149 m sont atteints par escalades de diaclases et chef minées (G.S.H.P. et G.S. Charentes). À l'aval, l'équipe Queffélec s'arrête à - 135 m (soit 210 m). En 1966, son exploration est reprise par l'A.R.S.I.P. (S.C. Rouen) qui arrive à - 180 m, puis en 1968 à - 360 m (435 m) franchissant le chaos du Baron. En 1969, des étroitures arrêtent la progression a -487 m (562 m). Entre 1972 et 1976, le développement topographié passe de 1192 m à 6647 m. En 1980, des passages fossiles (Arphidia III) sont découverts et explorés en 1981 (D = 11634 m) Une branche descend plus bas que l'ancien fond: -493 m en débouche sur un puits noyé : celui-ci est plongé en 1983 jusqu'à -68 m, donnant à la grotte une dénivellation de 710 m, tandis que son développement atteint 16500 m. C'est dans Arphidia III qu'une jonction acoustique a été établie avec la salle de La Verna ! En 1986, G.S.H.P. et S.C. Gascogne découvrent, au nord Arphidia IV, soit — très provisoirement — 18 km de développément. Topographie : d'après les levés de l'A.R.S.I.P. (S.C. ParH C.R.S. Bruxelles, E.S. PyrénéesCharente, G.S.H.P.). Bibliographie : Courbon, Atlas des grands gouffres du monde 1979, pp. 89, 108. Douât (M.), Sautereau de Chaffe (J.) in Bull. A.R.S.I.P., 1974-1976 (9-11): 10-21. 21. SYSTÈME DE LA DIAU (Dingy-Saint-Clair/Thorens-Glières, Haute-Savoie)..........- 701 m II est composé de la tanne du Tordu (alt 1660 m), de la tanne des Météores (1623 m), de la tanne du Bel Espoir (1575 m) et de la grotte de la Diau (962 m). Il se développe sous le massif du Parmelan. La grotte de la Diau, au porche spectaculaire, s'ouvre dans le fond d'un cirque, au pied du plateau, à 1700 m au nord-est de Thorens-Glières. On y accède par la Verrerie et un chemin en rive droite du torrent de la Fillière. Pour les trois cavités du plateau, qui s'ouvrent sur sa bordure sud-est, il faut prendre le chemin d'Avernioz, au chalet de l'Anglette. Carte 1/50000e, Annecy-Bonneville. x 904,35; y 113,14 (Diau). 905,80; 141,11 (Bel Espoir). 903,90; 113,29 (Tordu). 904,04; 112,785 (Météores). Calcaires urgoniens. La grotte de la Diau est connue depuis toujours. R. de Joly en reconnaît l'entrée en 1932. C'est le 14 août 1937 que Pierre Chevalier y effectue sa première visite. De 1938 à 1940, Bocquet et ses amis explorent la zone d'entrée. En 1942 et 1943, Chevalier et F. Petzl prennent leur suite. En 1949 et 1950, Chevalier et le S.C. ; Lyon atteignent un siphon à + 162 m et à 2650 m de l'entrée (D = 5200 m). Ce n'est qu'en 1975 que le S.G. C.A.F. reprend l'exploration : il commence l'escalade d'un affluent et parvient à +330 m pour 100 m de développement. F. Poggia, seul, franchit le siphon qui avait arrêté Chevalier et au-delà explore 3 km ! Sur le plateau, B. Talour découvre la tanne du Bel Espoir (août 1975) : elle est explorée en 1976 par le S.G. C.A.F. et reliée le 13 juin 1976 à la Diau, soit 613 m de dénivellation et un développement estimé à 11 km. La tanne du Tordu, explorée jusqu'à -114 m en 1974 par le S.C. Annecy, est réexplorée en 1978 par le S.G. C.A.F. qui effectue la liaison avec la Diau le 16 septembre 1978, soit 9600 m topographies et -698 m. En 1979, F. Poggia, avec Dobrilla, puis seul, plonge les siphons n° 2 et 3, tandis que sur le plateau, G. Masson et M. Bianco, après avoir descendu 400 m de puits dans la tanne des Météores (découverte en août t1976 par G. Masson) la relient à la Diau en amont du siphon n° 1, a 559 m de profondeur. Le développement atteint 14940 m. Topographie: d'après les levés du S.G. C.A.F. I Bibliographie: Scialet, Grenoble, 1975 (4); 1976 (5); 1978 (7); 1979 (8). B. Talour - La traversée tanne du Bel Espoir-grotte de la Diau, Spelunca, 1976 (4) : 146-148. Fig 119 22. gouffre de la Bordure de Tourugne n" 6 (Arette, Pyrénées-Atlantiques) ...................- 687 m Cet abîme appartient au massif de la Pierre Saint-Martin Carte 1/50000e, Larrau. x 347,73; y 80,37) et s'ouvre à 1618 m d'altitude. Ses puits donnent accès à la rivière du Soudet. Il est exploré en 1970 par le S.C. Rouen qui atteint -212 m environ (Bull. A.R.S.I.P., 1970-1971 (5-6) coupe) puis en 1974 par le KClub Léo-Lagrange de Pau.

Son exploration est reprise par le C.L.A.C. du Blanc qui découvre'la rivière souterraine et descend dans de grandes galeries jusqu'à - 687 m en 1985, sans en avoir vu le terme. Le développement est estimé à 4 km. 23. GROTTE DE GOURNIER (Choranche, Isère)....+ 680 m Cette grotte-émergence du Vercors se trouve à proximité de la grotte touristique de Coufin, appelée Choranche en l'occurrence B(même accès). Elle s'ouvre au pied des belles falaises qui for-I ment le cirque de Choranche, à 580 m d'altitude. Elle se développe au contact de l'Urgonien et de l'Hauterivien (Carte 1/50000e, Romans, x 840,78; y 313,04). Connue depuis longtemps, O. Decombaz reconnaît en 1899 le § lac d'entrée. La Méduse est escaladée en 1947 par le S.C. Paris (Jean Deudon) qui explore la galerie fossile avec André Bourgin en 1947 et 1949 sur 2500 m environ. En 1952, Pierre Chevalier et le S.C.A. de Lyon atteignent la Grande Muraille à + 190 m. En 1964, le S.C. de la Seine, avec les frères Marbach, découvre l'affluent des Parisiens et atteint +260 m en 1965, puis +270 m en 1966 avec le G.S. de F.L.T., portant le développement à 6225 m, puis à 8309 m en 1969. Les explorations sont poursuivies par le S.C. Lyon en 1973 : il plonge les siphons terminaux et atteint la cote + 460 en 1975 (D = 11400 m), mais en 1976 la mort de trois spéléologues surpris par une crue interrompt ses explorations : elles sont reprises par le S.C. Dijon en 1981 et 1982 : il franchit la cascade-terminus de 1975, remonte la rivière, escalade des ressauts et bute, à + 680 m et à 8325 m de l'entrée, sur un puits de 7 m obstrué par le sable alors que la rivière devenue ruisselet est inexplorable. La cavité développe alors 15125 m, les affluents pénétrables qui alimentent la rivière par les plafonds offrent quelque espoir de continuation. Fig 120 Topographie : d'après les levés des S:C. Seine, G.S.F.L.T., S.C. Duchère, S.C. Lyon, S.C. Dijon, transmis par P. Degouve. Bibliographie : Lismonde (B.) et al. - Grottes et scialets du Ver-cors, 1979, t. 2, pp. 148-153. 24. gouffre de Génieux (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère) ........................- 675 m Ce gouffre est situé dans la forêt de Génieux, entre le chalet du col de la Charmette et le col de la Petite Vache, dans le massif de la Chartreuse, à 1410 m d'altitude. Son émergence est probablement la grotte de la Passerelle (alt 650 m) (Carte 1/50000", Grenoble, x 866,59; y 342,49. Calcaires urgoniens). Le gouffre est découvert en mai 1972 par J.-'C. Dobrilla. Il est descendu jusqu'à -340 m par le G.S. de F.L.T. puis à -'675 m par G. Marbach, J.-C. Dobrilla et S. Aviotte la même année (Lis-monde, Drouin, Chartreuse Souterraine, 1985, pp. 148-151, coupe). 25. gouffre du Caladaïre (Montsalier, Alpes-de-Haute-Provence) ........................- 668 m Le gouffre appartient au système hydrologique de la fontaine de Vaucluse, distante de 40 km (alt 105 m) (coloration de 1966). Il s'ouvre à 885 m d'altitude entre la ferme de l'Obœuf et les ruines de Montsalier-le-Vieux, à l'est du plateau de Vaucluse (Carte 1/50000e, Sault. x 861,63; y 198,01). Sa première exploration (Marty et Servel d'Apt) remonte à 1944. En 1946, la S.S. d'Avignon avec les Eclaireurs de France arrive à - 220 m, puis - 313 m en 1947 et - 470 m en 1948. En 1949, une étroiture arrête les explorateurs à - 487 m. En 1964, la S.S.A. trouve une continuation (-518 m) qui permet d'atteindre - 640 m en 1965 et - 668 m en 1966 (Courbon, Atlas des gouffres de Provence et des Alpes de lumière, 1980, coupe). 26. réseau de Krakoukas (Accous, Pyrénées-Atlantiques) ........................- 658 m L'une de ses entrées, la hosse de las Garças (alt 1780 m), s'ouvre un peu plus bas que le gouffre Touya de Liet (voir supra), à 1200 m au nord-est du pic Permayou. Les autres entrées sont le gouffre des Gendarmes (1820 m), le gouffre des Jumeaux (1830 m) et le gouffre du Râteau (1830 m). L'émergence est la fontaine des Fées (alt 460 m) (Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 367,96; y 75,45; z 1780 m). Connue des bergers, la hosse est d'abord explorée par la S.S.P.P.O. en 1969 (-120 m). En 1974, le S.G. C.A.F. reprend l'exploration et arrive d'emblée au siphon terminal à -632 m. Les autres entrées seront reliées en juillet 1976 par le même S.G. C.A.F., l'ensemble développant 3207 m (Scialet, 1976 (5) coupe, plan). 27. réseau de la Pointe de Sans Bet (Sixt, Haute-Savoie) - 656 m Constitué par la tanne Cassina (1875 m), l'entrée des Artistes (1775 m), la tanne Inaccessible (1755 m), la tanne des Béliers (1845 m) et la tanne du Bourdon (1750 m), situé dans le massif du Haut

Giffre (calcaires du Jurassique supérieur), il se trouve sur les pentes ouest de la Pointe de Sans Bet (Carte 1/50000e, Samoëns-Pas de Morgins. x 946,03; y 130,68; z 1875 m. 945,32; 130,56; 1750 m). La tanne Cassina est découverte (1976) et explorée par le G.S. de F.L.T. en 1976-1977 (-505 m). Sa jonction avec l'entrée des Artistes (1977) et la tanne Inaccessible (1977) lui donne 515 m de dénivellation, puis avec la tanne du Bourdon : -656 m (Scialet, 1976 (5); 1977 (6) coupe; 1981 (10) coupe). 28. aven du Vallon des Soupirs (Saint-Christol, Vaucluse) ........................- 640 m Ce gouffre à 955 m d'altitude, situé sur le plateau d'Albion, 2500 m à l'ouest-nord-ouest de SaintChristol, rejoint une circulation souterraine qui émerge à la fontaine de Vaucluse (alt 105 m) (Carte 1/50000e, Sault. x 850,55; y 198,10). L'entrée est déblayée en 1933 par F. Autran jusqu'à -30 m (étroiture). Celle-ci est agrandie en 1978 par le G.S. d'Albion qui avec le C.A.F. de Briançon atteint -269 m. En 1979, les Cavail-lonnais et Toulonnais «s'emparent» du gouffre, contournent un siphon à -408 m et aboutissent à un collecteur arrivant sur un siphon à - 603 m. En 1981, F. Poggia franchit le siphon et bute, à -640 m, sur un second siphon jugé impénétrable, (Courbon, op. cit., 1980, coupe). 29. gouffre du Couey Lotge (Arette, Pyrénées-Atlantiques) ........................- 637 m Son entrée s'ouvre à 1478 m d'altitude, dans les lapiaz du Braca de Guillers (massif de la Pierre Saint-Martin), près de la route allant à la station de ski d'Arette (Carte 1/50000 e, Larrau. 349,21 ; y 81,16). Son émergence, présumée, est la source principale du gave d'Issaux à Osse-en-Aspe (alt 680 m). Le gouffre est découvert en 1957 par C. Queffélec. Le C.D.S. Deux-Sèvres l'explore en 1974 (-249 m). Entre les 7 et 14 août 1975, la même équipe parvient au siphon terminal de -625 m (D = 2450 m, puis 3800 m en 1976). Une plongée de P. Jolivet en 1985 approfondit de 12 m la cavité alors que son développement est de 8200 m (Bull. A.R.S.I.P., 1974-1976 (9-11) coupe). 30. SYSTÈME DE LA DENT DE CROLLES (Saint-Pierre-de-Chartreuse/ Saint-Pancrasse, Isère).........- 603 m Cet extraordinaire labyrinthe, rendu célèbre par la saga de Pierre Chevalier, se développe dans un éperon, la Dent de Crolles, qui borde au sud-est le massif de la Chartreuse. Il comporte sept entrées : le trou du Glaz (1697 m), la grotte du Guiers Mort (1332 m) sur la face ouest, la grotte d'Arguille dite A. Bouchacourt (1685 m), la grotte Chevalier (1670 m), la grotte des Montagnards (1765 m) sur la face est, le P 40 (1935 m) et le gouffre Thérèse (1925 m) sur le plateau. Ainsi, il traverse d'est en ouest et de haut en bas tout le massif calcaire (Hauterivien et Urgonien). Fig 121 Carte 1/50000e, Domène. x 875,75; y 340,64 (P 40). 875,51; 341,15 (Glaz). 875,85; 339,96 (Chevalier). 875,99; 342,15 (Guiers Mort). L'histoire de son exploration est un des hauts faits de la spéléologie, qui est à mettre à l'actif de Pierre Chevalier et de son équipe du S.C. Alpin de Lyon : de 1935 à 1947, ils vont constituer un très grand système de 603 m de dénivellation et 16898 m de développement, non sans oublier que dans le trou du Glaz, en 1899, Martel avait reconnu 350 m de galerie et R. de Joly, en 1933, était descendu à -199 m. Le but de Chevalier était de relier le trou du Glaz à l'émergence, le Guiers Mort, chose faite le 9 août 1941 (365, +41; D = 9164 m), puis au plateau, progressant ainsi: +70 m en 1943; +147_m en 1944; + 184 m en 1945 et enfin, le 4 mai 1947, après désobstruction, le trou du Glaz est relié au P 40 : -603 m. En 1960, le clan des Tritons, sous l'impulsion de Michel Letrone, reprend les explorations dans le but de doubler le développement de Chevalier. Il y parvient en 1974 avec 32400 m, année où arrive une troisième vague d'explorateurs animée par Jo Groseil des Furets Jaunes de Seyssins. Celle-ci va amener le système au-delà de la marque des 40 km (40460 m) en 1983, année d'explorations intenses. Le 9 septembre 1984, la jonction si longtemps cherchée avec la grotte Chevalier est enfin réalisée (F.J.S.), donnant 45500 m au développement qui en 1985 atteint 53800 m. Topographie: d'après la synthèse de G. Bohec in Chartreuse souterraine, transmise par B. Faure. Bibliographie: Chevalier (P.) - Escalades souterraines, Susse éd., 1948, 190 p. Lismonde (B.), Drouin (P.) - Chartreuse souterraine, 1985, pp. 108-121. 31. RÉSEAU DE L'ALPE (Saint-Vincent-de-Mercuze-Sainte-Marie-du-Mont/Chapareillan, Isère et Saint-Pierre-d'Entremont, Savoie) ........................- 602 m

Ce réseau tentaculaire possède 35 entrées dont les plus célèbres ou importantes sont la grotte du Biolet (alt 1745 m, Savoie), le golet du Pompier (1737 m, St-Vincent..), le gouffre de Source Vieille (1688 m, id.). L'entrée supérieure est le golet du Broyage (1782 m, id.) et l'entrée inférieure le gouffre de la Combe des Arches (1550 m, Chapareillan). Il se trouve dans le massif de l'Alpette, en Chartreuse. On y accède soit à. partir des Varvats, audessus de Saint-Mêmé, en montant le sentier dans la face ouest, soit à partir de La Plagne en montant au col de l'Alpette. Deux colorations (Biolet et pertes du chalet de l'Alpe) ont montré que la résurgence est la source de Cernon, alt 1160 m, à Chapareillan. Le réseau est creusé dans l'urgonien essentiellement et en partie dans le Barrémien inférieur. Carte 1/50000e, Montmélian. x 878,97; y 352,33 (Biolet). 879,78; 353,303 (Pompier). 880,385; 353,585 (Source Vieille). 878,99; 353,15; 1750 m (grotte aux Ours). 879,513; 353,411 (Broyage). 880,92; 354,585 (Combe des Arches). Les explorations débutent en 1936 quand Pierre Chevalier découvre la grotte du Biolet où en 1948 il atteint -338 m. Ce n'est qu'en 1961 que les explorations sont poursuivies par le S.C. Savoie qui va réaliser l'essentiel des découvertes et jonctions. En 1964, il atteint -432 m au Biolet, puis -482 m (-470, +12) en 1965: la grotte développe 11115 m. Le 16 septembre 1971, grâce au franchissement d'un puits de 205 m, le golet du Tambourin est rattaché au Biolet, première grande jonction (D = 12470 m). C'est en 1975 que le S.C.S. approfondit le réseatj 493 m au Biolet et - 520 m au golet du Pompier. Le 12 novembre 1977, la jonction Biolet-Ours donne une dénivellation de 527 m et 21698 m de développement. Fig 122 En 1981, le gouffre Brutus (alt 1585 m) donne accès au collecteur en aval de la grotte aux Ours. Jonctionnant avec la Combe des Arches en 1982, il forme un ensemble de 7855 m. 1983 est une année importante puisque la jonction par le Clan des Triton de Lyon de la grotte du Biolet avec le golet du Pompier est réalisée, donnant un développement de 39152 m. En 1984, les jonctions avec les entrées de la tête du réseau (gouffre du Broyage) approfondit le réseau à 602 m. Par le golet de la Source Vieille, reliée en 1983 à l'ensemble Biolet-Pompier le S.C.S. plongeant le siphon terminal établit la liaison avec Brutus-Combe des Arches le 15 août 1984. Deux grands ensemblés sont réunis, formant un réseau de 51 777 m en 1985. Topographie : d'après la synthèse de B. Lismonde in Chartreuse souterraine, 1985, transmise par B. Faure et plan général transmis par J.-L. Fantoli. Bibliographie: Lismonde (B.), Drouin (P.) - Chartreuse souterraine, 1985, pp. 49-64. Fantoli (J.-L.) - Le golet de Source Vieille.., Spelunca, 1985(2(1 16-24. 32. scialet de la Combe de Fer (Corrençon-en-Vercors, Isère) II s'ouvre à 1555 m d'altitude dans le massif du Vercors, 2 km l'ouest de la petite Moucherolle. Son émergence est la goule Blanche (alt 832 m) à Villard-de-Lans, coloration de 1967 (Cari 1/50000 e, La Chapelle-en-Vercors. x 851,80; y 304,67. Calcair urgoniens). Martel connaissait la grande galerie jusqu'à - 86 m. En 1937, A. Bourgin et le S.C. Paris s'arrêtent à - 183 m devant une étroiture qui sera forcée en 1963 par l'A.S. Vercors ( - 367 m). En 1963 l'A.S.V. arrive à - 425 m et atteint le siphon terminal de - 580i en 1966. En 1975, le développement (projeté) est de 3400 m (Le monde et al., Grottes et scialets du Vercors, 1979, t. 2, pp. 904 coupe). 33. scialet du Clôt de la Fure (Corrençon-en-Vercors, Isère) À une demi-heure de la cabane du serre du Play, après Corrençon, dans le Vercors, il s'ouvre à 1910 m d'altitude. Il appartient vraisemblablement au bassin d'alimentation de la goule Blanche (alt 832 m) (Carte 1/50000e, La Chapelle-en-Vercors. x 851,861 302,98. Calcaires urgoniens, puis Barrémien inférieur). Découvert le 13 juillet 1980 par le Montélimar A.S.C., il est aussitôt descendu par celui-ci jusqu'à - 335 m. En 1981, le C.D.S. de la Drôme trouve la suite (présence d'un courant d'air) mais s'enfile dans un cul-de-sac, atteignant toutefois la cote - 580 m en 1982 (Spelunca Mémoires, 1983 (13) coupe). 34. réseau de la Combe des Foges (Samoëns, Haute-Savoie) ........................— 577 m II est constitué de trois cavités, le puits du Solitaire (alt 2122 m), le gouffre du Ver (2173 m) et le gouffre du Doublé (2158 m). Il se trouve dans la combe des Foges, au nord du désert de Plate. On y accède

à partir de Flaine et du col Pelouse (Carte 1/50000 e, Cluses, x 941,13; y 121,19; z 2173 m). Son émergence est la source du Déchargeux (alt 1370 m). Le réseau traverse les calcaires et grès du Priabonien, les calcaires du Sénonien, les grès de l'Albien et les calcaires de l'Urgonien. R. Maire découvre en 1974 le puits du Solitaire que le S.C. Lyon explore jusqu'à -350 m. En 1975, la S.S.S. de Genève découvre le gouffre du Ver et établit la jonction le 27 juillet, tandis que le S.C.L porte la dénivellation à - 481 m, puis à - 522 m en janvier 1976. La découverte (1978) et la jonction (29 août 1979) du Double S par le G.E.K.H.A. permettent en 1980 d'approfondir le réseau jusqu'à -577 m (R. Maire, Rigaldie, op. cit., 1984, pp. 133-142 coupes). 35. aven Jean Nouveau (Sault-en-Vaucluse, Vaucluse) …. –573 m S'ouvrant à 831 m d'altitude, près de Saint-Jean-de-Durfort (Carte 1/50000 e, Carpentras. x 844,50; y 196,10), c'est un gouffre que son puits d'entrée de 163 m, vaincu par Martel le 31 aout 1892, a rendu célèbre. Son émergence est la fontaine de Vacluse (alt 105 m). En 1933, R. de Joly approfondit le gouffre à - 186 m. À partir de 1954, les clubs locaux reprennent l'exploration de l'abîme et après désobstruction d'une chatière, parviennent à -337 m en 1957. Sous le sigle A.V.E.N., des explorations annuelles ont lieu : - 384 m (1961), - 392 m (1967), - 407 m (1964), - 501 m (1965) -525 m (1966) et -573 m (siphon terminal atteint en 1969) (CM bon, op. cit., 1980, coupe). 36. les Cinq scialets (Corrençon-en-Vercors, Isère)...- 570 m S'ouvre à quelques centaines de mètres du scialet de la Combe de Fer, dans le même lieu-dit. Repérés dans les années 70 par l'Association Spéléo Vercors, leur exploration est reprise au début de l'hiver 1985-1986 par le S.C. Villard-de-Lans. À partir de - 150 m environ, divers clubs du C.D.S. de la Drôme se joignent au S.C.V.L. et descendent à -570 m au cours du même hiver. 37. gouffre de la Ménère (Saint-Pé-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées) ........................- 563 m II est situé à 1318 m d'altitude, 600 m au nord-est du puts dets Tachous (voir supra), au sommet des falaises de la Ménère (Carte 1/500006, Lourdes, x 394,315; y 89,876). Son émergence est inconnue. Il est découvert en mai 1983 et exploré par le G.S. des Hautes-Pyrénées de Tarbes jusqu'à -274 m. L'année suivante, le fond du dernier puits est désobstrué et la cote -300 m atteinte. En 1985, le G.S.H.P. parvient au bas des puits à - 484 m et explore un méandre étroit jusqu'au sommet d'un puits de 20 m à - 563 m. Les puits sont arrosés et le plus grand mesure 142 m. 38. gouffre A 3 (Samoëns, Haute-Savoie).......- 560 m Ce gouffre qui s'ouvre à 1969 m d'altitude, dans le massif de Bossetan, au nord-est de Samoëns, est exploré par le S.C. Anne-masse qui atteint successivement - 140 m, - 180 m et - 223 m en 1983 (Spelunca, 1985 (18) coupe). Le même S.C.A. parvient à -560 m en 1985. 39. Behia lezia (Saint-Michel/Esterençuby, Pyrénées-Atlantiques) ........................- 559 m Plus profond gouffre du massif de l'Urkulu, il s'ouvre à quelques mètres d'une route forestière, alt 922 m, sur le versant nord du col d'Iropile, à 900 m de la frontière espagnole. Son émergence, la source de la Nive, est à 337 m d'altitude (Carte 1/500006, Saint-Jean-Pied-de-Port. x 310,95; y 90,50. Crétacé supérieur). Le puits d'entrée est sondé par Martel en 1908. Son exploration ne commence qu'en 1970. En 1972, l'A.S. Charente atteint - 200 m environ et en 1973, - 456 m, renforcée par des spéléologues du Havre et de Grenoble. En 1978 et 1979, les Ziloko Gizo-nak de Bayonne et des Palois prolongent le gouffre et parviennent au siphon terminal à -559 m. La cavité est topographiée sur 9450 m en 1982-1983 (Carst, 1979 (2) coupe partielle; 1983 (4) 40. scialet Moussu (Corrençon-en-Vercors, Isère)...- 536 m II se trouve au pied de la grande Moucherolle, massif du Ver-cors, à l'ouest du refuge de la combe de l'Ours, à 1665 m d'altitude. Il appartient probablement au bassin de la goule Blanche (alt 832 m) (Carte 1/50000°, Vif. x 853,32; y 306,48. Urgonien puis Hauterivien). Découvert le 10 juin 1957 par le Clan de la Verna qui est arrêté à -144 m par un méandre étroit. Devenu Clan des Tritons, il reprend l'exploration en 1965 (-411 m) et atteint le fond en 1966 (Lismonde et al. Grottes et scialets du Vercors, 1979, t. 2, pp. 192, 194-195, coupe).

41. grotte inférieure de Bury (Izeron, Isère)...... - 520 m Située sur le plateau de Presles (Vercors), elle s'ouvre à 1258 m d'altitude, non loin du hameau du Fas. Elle est en liaison avec la grotte de Pré Martin (Choranche, alt 230 m. Coloration de 1910) (Carte 1/50000°, Romans, x 843,48; y 318,94. Urgonien). Elle est explorée vers 1936-1938 par le S.C. Paris (-70 m), puis en 1954 et 1955 par les Cyclopes. En 1966, le G.S. de F.LT. bute à 3013 m de l'entrée, à - 354 m, sur un siphon qu'il franchit avec le S.G. C.A.F. en 1972 (- 385 m); il atteint - 405 m environ en 1973. Les plongées de F. Poggia, aidé par des Belges, portent, au-delà du siphon n° 5, en 1984, la dénivellation à - 520 m et le développement à 4910 m (Lismonde et al., op. cit., 1979, t. 2, plan). 42. grotte de la Luire (Saint-Agnan-en-Vercors, Drôme) ....................(-451, +63) 514 m Cette grotte touristique, connue depuis longtemps, à 880 m d'altitude, est située sur le flanc ouest du plateau du grand Vey-mont, entre Rousset-en-Vercors et le hameau de la Brittière. C'est une gigantesque cheminée d'équilibre : parfois, à la fin de l'hiver, les eaux de la Vernaison souterraine, émergeant aux sources d'Arbois (Châtelus, Isère, alt 406 m), remontent de 450 m et produisent une «crevaison» de la Luire (Carte 1/500006, La Chapelle-en-Vercors. x 844,39; y 292,52). Son exploration commence en 1896 (E. Mellier) et 1898 (O. Decombaz). Les puits d'entrée sont vaincus en 1936 par le S.C. Paris (- 185 m) qui parvient à -218 m en 1945. A partir de 1952, les explorations sont reprises par le G.S. Valentinois qui va atteindre -348 m (1952), +63 m (1961, D = 7260 m), -393 m (1976, D = 11695 m) et 451 m (1978, D = 11851 m) (Lismonde et al., op. cit., 1978, t. 1, plan). 43. chourum de la Combe des Buissons (Agnières-en-Dévoluy, Hautes-Alpes) ..................- 511 m Ce gouffre s'ouvre au-dessus du hameau de la Chaup, dans le massif du Dévoluy, non loin du chourum du Chaudron, à 1745 m d'altitude. Son orifice désobstrué en 1984 par A. Pailler, donne accès à tout un dédale de galeries descendantes coupées de petits puits. En 1984, un groupe de spéléologues varois (C.D.S. 83) et haut-alpins (S.C. Voconces) y atteint un siphon (-450 m). En 1985, une escalade de 10 m donne accès à un autre réseau où une série de désobstructions dans un méandre très étroit permet d'atteindre la cote -511 au fond d'un puits où d'autres désobstructions seraient à entreprendre. 44. réseau du Pinet (Saint-Pierre-d'Entremont, Savoie/Saint-Vincent-de-Mercuze-Sainte-Marie-duMont, Isère) ....................( + 22, - 485) 507 m II se développe dans le massif de l'Alpe (Chartreuse) et compte treize entrées (de 1770 à 1645 m d'altitude), neuf en Savoie, quatre en Isère, dont la plus connue est le gouffre du Brouillard (alt 1645 m). Neuf entrées s'ouvrent dans la falaise du Pinet; le Brouillard est à 900 m au sud-ouest du habert de l'Alpette. Le réseau constitue un affluent du réseau de l'Alpe (Carte 1/50000", Montmélian. x 879,81 ; y 354,33. Calcaires urgoniens). Le gouffre du Brouillard est découvert et exploré en 1964 (110 m), 1972 ( - 360 m) et 1973 ( 360, + 18) par le S.C. Savoie. En 1981, ce club reprend ses explorations et relie, du 19 juin au 8 juillet, les neuf entrées du Pinet aux quatre entrées du Brouillard (Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, coupes partielles). 45. gouffre de Mauvernay (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère) ........................- 507 m Ce gouffre du massif de la Chartreuse s'ouvre au-dessus d'une vire de la falaise ouest près du col de Mauvernay, dans le grand Som, à 1815 m d'altitude. Creusé dans l'Urgonien, son émergence probable est la source de Noirfond (Carte 1/50000e, Montmélian. x 871,77; y 347,43). L'entrée est découverte par J.-C. Dobrilla et Ch. Pomot en 1977 qui explorent la cavité jusqu'à -250 m. En 1978, S. Aviotte trouve une suite et le gouffre est descendu jusqu'à - 474 m (arrêt sur siphon), après le franchissement à - 433 m d'un siphon. Des prolongements récents donnent au gouffre une dénivellation de 507 m (Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, coupe à -474 m). 46. gouffre des Myriades (Chapareillan, Isère).....- 505 m Cavité de la Chartreuse, à 1790 m d'altitude, on l'atteint à partir de Fontaine Neuve. Son émergence probable est la source desj Eparres (alt 950 m) (Carte 1/50000 e, Montmélian. x 880,8; y 57,42.} Calcaires du Bédoulien et du Barrémien). Le gouffre est découvert et exploré jusqu'à - 70 m en 1962 par le S.C. des Ardennes. En 1978, le S.C. Savoie trouve une suite au-dessus du puits de 35 m et explore la cavité jusqu'à - 505 m la] même année. Elle développe 5689 m (Lismonde, Drouin, op. cit. 1985, pp. 199-202, plan, coupe).

47. gouffre d'Aphanize (Mendive, Pyrénées-Atlantiques) -504 m Voir «Les grandes verticales». Ce gouffre s'ouvre dans l'Albion et son grand puits traverse l'Aptien (urgorwen). Son émergence est inconnue (Carte 1/50000°, Tardets-Sôrholus. x 323,38; yj 94,90; z 1040 m) (Spelunca, 1973 (2) : 48-49, coupe). 48. gouffre des Trois Dents (Eaux-Bonnes, Pyrénées-Atlantiques) ....................(-495, +5)500 m S'ouvrant à 2450 m d'altitude, dans le massif de Ger, non loin de Pêne Medaa, ses émergences sont les sources de Ley (alÇ 1300 m) et de l'Iscoo (930 m) (Carte 1/50000", Laruns). Découvert et exploré en 1964 par le S.C. Périgueux jusqu'à - 410 m. En 1965, une étroiture arrête l'exploration à - 425 m. Lai découverte d'une branche parallèle, à -101 m, permet au S.C. Px de dépasser le terminus précédent et d'atteindre le siphon à -495 m en 1968 (Courbon, op. cit., 1979, coupe). 49. gouffre Pentothal (La Brigue, Alpes-Maritimes)...-500 m II est situé dans l'enclave de La Brigue, massif du Marguareis, près d'un refuge, à 2125 m d'altitude. Son émergence est source du Pis del Pesio (Italie, alt 1340 m) (Carte 1/50000 8, vïève x 1025,7; y 221,29.Eocène, Crétacé Jurassique). Il est découvert et exploré en 1981 par le G.S. CAI Piemonte (Spéléologie, Nice, 1981 (114) coupe). 50. gouffre Marco Polo (Chartreuse, Saint-Christophe-sur-Guiers, Isère)......................-492m (Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, coupe). 51. gouffre de l'Aurebède (massif de Ger, Laruns, Pyréné Atlantiques) ...................- 487 m| (Spéléo-Dordogne, n° 73 : 68-69, coupe). 52. puits 508 ou gouffre Roland (Chartreuse, Saint-Pierre-de Chartreuse, Isère) ................- 4811 (Lismonde, Drouin. op. cit., 1985, coupe). 53. chourum du Picard n° 4 (Dévoluy, Agnières-en-Dévoluy, Hautes-Alpes)..................- 479 m (Courbon, op. cit., 1980, coupe). 54. gouffre de la cabane d'Ambroise (massif d'Iseye, Accous, Pyrénées-Atlantiques).............- 479 m (Scialet, 1976 (5) coupe). 55. quèbe de Cotche (massif de Ger, Eaux-Bonnes, Pyrénées-Atlantiques) ..............( - 286, + 192) 478 m (Courbon, op. cit., 1979, pp. 94, 119, coupe à 440 m). 56. gouffre des Corbacs (massif de Ger, Laruns, Pyrénées-Atlantiques) ...................- 474 m (Spéléologie 17, C.D.S. Charente-Maritime, n° 1, coupe). 57. tanne des Squelettes (massif du Margeriaz, Thoiry, Savoie) ....................( - 443, + 30) 473 m (Grottes de Savoie, 1973 (3) coupe schém.). 58. Azalegiko lezia (massif des Arbailles, Alçay-Alçabéhéty-Sunharette, Pyrénées-Atlantiques).....(-460, + 12) 472 m (Bull. Soc. Spél. Préh. Bordeaux, 1981 (24) coupe). 59. gouffre M 413 (massif de la Pierre Saint-Martin, Arette, Pyrénées-Atlantiques)...............- 452 m 60. tanne des Enfers (Margeriaz, Aillon-le-Jeune, Savoie) - 447 m (Louit, Cavités françaises de 300 à 500 m de profondeur, 1978 (2) coupe). 61. aven des Ténèbres (massif de l'Audibergue, Andon, Alpes-Maritimes) ..................._ 446 m (Courbon, op. cit., 1980, coupe). 62. gouffre des Hors de San Pierro (massif d'Iseye, Accous, Pyrénées-Atlantiques)...............- 443 m (Carst, 1979(2) coupe). 63. gouffre du Chat Sauvage (Saint-Pé-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées) ....................- 441 m 64. cuves de Sassenage (Vercors, Sassenage, Isère) ....................( + 410, -30) 440 m 65. aven des Baoudillouns (plateau de Caussols, Cipières, Alpes-Maritimes) .................... 443 m 66. creux du Loret (massif de Banges, Savoie).....- 430 m 67. réseau du Pertuis (Parmelan, Dingy-Saint-Clair, Haute-Savoie) ........................- 428 m 68. réseau de Niaux-Lombrives (massif du Cap de la Lesse, Niaux/Ussat, Ariège)..........(-53, +364) 417m 69. tannée Chalouw(Chablais, Bernex, Haute-Savoie) . -412 m Sa profondeur est estimée à -600 m par le S.C. Mémises (1983). 70. trou Souffleur (Marguareis, La Brigue, Alpes-Maritimes) ........................-410 m Voir a Italie!

71. gouffre JP 2 (massif de Sous Dine, Thorens-Glières, Haute-Savoie).....................- - 405 m 72. trou souffleur de Liet (massif d'Iseye, Accous, Pyrénées-Atlantiques) ..............;....- 404 m (Clair-Obscur, Bruxelles, 1981 : 22-26, coupe). 73. scialet de Pré Grandu n° 2 (Vercors, Saint-Agnan-en-Vercors, Drôme) .....................- 403 m (Lismonde et al., op. cit., 1978, t. 1, coupe). 74. réseau de Coufin-Chevaline (Vercors, Choranche, Isère) ........................+ 401 m 162. gouffre du Petit Lapiaz du Soum de Lèche n° 18 (massif de la Pierre Saint-Martin, Arette, PyrénéesAtlantiques) .. -300 m FONTAINE DE VAUCLUSE (Fontaine-de-Vaucluse, Vaucluse) ...................._ 221 m Cette source de grande renommée jaillit à 26 km à l'est d'Avignon, à 105 m d'altitude (Carte 1/500006, Cavaillon). Pour l'eau, le point 0 («sorgomètre») est à 21 m sous le seuil de déversement. Les émergences pérennes sont à 82 et 78m d'altitude. Elles ont un module annuel de 29 m 3/s (un maximum à 170 m3/s en janvier 1936, un minimum à 4,5 m3/s en décembre 1884). Fig 123 La littérature qui lui a été consacrée est considérable. Son exploration en scaphandre commence dès le 27 mars 1878 : Ottonelli atteint -23 m (soit -44 m). Le 25 septembre 1938, Negri dépasse de très peu le terminus d'Ottonelli. Le 27 août 1946, le Groupe de Recherches Sous-Marines (Cousteau, Taillez, Dumas) parvient à -46 m (soit -67 m). En 1955, l'équipe Cousteau fait une nouvelle tentative et descend à - 74 m (soit 95 m). En 1967, l'Office Français de Recherches Sous-Marines dirigé par Cousteau dépasse le précédent terminus et atteint 90 m (soit - 111 m) alors que le «télénaute» sonde le siphon à - 106 m (- 127 m). 21 septembre 1981, coup de théâtre: le plongeur allemand Jochen Hasenmayer, sans soutien logistique, descend, seul, au cours d'une plongée nocturne, à -145 m. Le 11 octobre 1981, Claude Touloumdjian, aidé en surface, interrompt sa descente à -153 m. Mais le 9 septembre 1983, toujours dans les mêmes conditions, Hasenmayer récidive et parvient à. -200 m (-221 m au total). De 1981 à 1985, la S.S. de Fontaine-de-Vaucluse entreprendra des campagnes de sondage par engin guidé par câble qui mesureront la profondeur du siphon à -308 m ! Topographie : d'après les documents envoyés par M. Fradin de laS.S.F.V. Bibliographie: J. Guigue et J. Girard - La Fontaine de Vau-cluse, Avignon, 1949, 158 p. DÉVELOPPEMENTS : 1. système de la Coumo d'Hyouernedo (Herran/Arbas, Haute-Garonne) ....................82 500 m Voir supra. 2. système de la Dent de Crolles (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère)......................53800 m Voir supra. 3. réseau de l'Alpe (Isère/Savoie)..........51 777 m Voir supra. 4. réseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) . .51 200 m Voir supra. 5. SYSTÈME SOUTERRAIN DU VERNEAU (Nans-sous-Sainte-Anne/Déservillers, Doubs) ............. 32100 m II comprend les cavités suivantes: gouffre de Jérusalem (alt 758 m), gouffre des Biefs Boussets (765 m), gouffre de la Baume des Crêtes (790 m), gouffre de la Vieille Folle (685 m), grotte Bau-din (Nans-sous-Sainte-Anne, 485 m) et source du Verneau (Nans-sous-Sainte-Anne, 420 m). Fig 124 Il est situé en Franche-Comté et se développe sous le plateau de Déservillers, pour résurger à Nans-sous-Sainte-Anne, à la source du Verneau qui va se jeter dans le Lison. Celle-ci est alimentée par des pertes dont les gouffres de la Vieille Folle et des Biefs Boussets. Le système s'est formé dans les calcaires du Jurassique supérieur du faisceau salinois. Cartes 1/250006, Quingey. x 884,30; y 228,50 (Baume des Crêtes) et Salins-les-Bains 3/4. x 879,08; y 226,34 (Verneau). Son histoire se divise en deux périodes d'inégale importance : celle d'Eugène Fournier (19031912) qui reconnaît toutes les cavités du système et celle de la Société Hétéromorphe des Amateurs de Gouffres (Besançon) qui sous l'impulsion d'Yves Aucant, à partir de 1969, va explorer la quasi-totalité des

conduits souterrains, grâce aux plongées des siphons qui ont arrêté ses prédécesseurs. Le 21 mai 1972, la S.H.A.G. relie la perte des Biefs Boussets à celle de la Vieille Folle puis, le 15 février 1975, cet ensemble à la source du Verneau dont en 1972 elle franchissait le siphon d'entrée donnant accès au collecteur. Le système développe alors 18 km puis 20100 m à la fin de 1975. Le 14 juillet 1976, Jérusalem et Biefs Boussets sont reliés (soit 25220 m) et le 1 er octobre 1977, c'est au tour du gouffre de la Baume des Crêtes (D = 27750 m). En 1980, le développement atteint 28150 m et en 1982, 28225 m. Le 29 avril 1984, le G.S. Doubs établit la jonction avec la grotte Baudin, amenant le développement à 32100 m. Topographie : d'après les levés de la S.H.A.G. (Y. Aucant, J.-P. Urlacher), transmis par Alain Couturaud. Bibliographie : Aucant (Y.) et al.- Le Verneau souterrain, S.H.A.G., éd., Besançon, 1985, 169 p. Fig 125 6. grotte de Saint-Marcel d'Ardèche (Bidon, Ardèche) ......................27000 m env. La grotte s'ouvre dans la vallée inférieure de l'Ardèche et a été découverte en 1838 par un chasseur. Martel, Gaupillat, Armand, Deloly en sont les premiers explorateurs, le 21 août 1892 (2260 m). Puis R. de Joly et le S.C. de France en 1931, 1933 et 1947 (5500 m env.). En 1960, l'Equipe Spéléo de Bruxelles ajoute 1250 m et en 1964 atteint 10 km avec R. Courbis. Le G.S. Forez reprend l'exploration et porte le développement à 11050 m (1965), 13091 m (1966), 14417 m (1967); puis le G.S. Saint-Marcel à partir de 1972; en 1974, la cavité développe 19630 m, 21300 m en 1976 et 24 757 m en 1977 (nouvelle topographie) (Scialet, 1977 (6) plan). .En 1982, les plongées de Spéléo-Ragaïe ajoutent 2500 m. 7. grotte des Ambouilla ou «réseau A.-Lachambre» (Rja-Sirach-Urbanya/Corneilla-de-Conflent, Pyrénées-Orientales) ......................25 000 m env. Chiffre communiqué par Patrick Cabrol (avril 1986). Cavité explorée et topographiée par le Confient S.C. avec la collaboration de spéléologues belges et barcelonais. Elle a été révélée grâce à une désobstruction opiniâtre d'André Lachambre dans les années 80. Topographiée sur 15541 m en 1983-1984 par le G.E.S. Barcelona et le C.S.C. 8. système de Foussoubie (Vagnas/Salavas, Ardèche) . .23266 m Percée hydrologique comprenant la goule de Foussoubie (alt 197 m), l'aven Cordier, les évents supérieur et inférieur de Foussoubie (alt 88 m), se jetant dans les gorges de l'Ardèche en rive droite. Son exploration commence en 1892 (Armand, Gaupillat). En 1934 (R. de Joly), 1949 (S.C. Montpellier), 1958 (P. Renault et al.), le développement progresse peu (1302 m). De 1959 à 1967, année de la jonction, par plongée, goule-évent, le S.C. Lutèce, avec le S.C.U.C. Louvain et la S.S. Namur, fait passer le développement de 6925 m à 17886 m. En 1972, le Groupe de Recherches Biologiques reprend exploration et topographie et atteint les 19130 m en 1976, les 20380 m en 1978 et les 23134 m en 1981. 9. système des Vers Luisants et du Vertige (Aviernoz/Dingy-Saint-Clair/Thorens-Glières, HauteSavoie)......23000 m env. Situé dans le massif du Parmelan, il est constitué par la jonction de : gouffre des Vers Luisants (1525 m), glacière d'Aviernoz (1572 m), tanne au Vieux (1679 m), trou Noir (1682 m), Voie Lactée (1692 m), PA 130, trou du Lapin, grotte du Mirador, et de gouffre de la Merveilleuse, gouffre du Ramoneur (1610 m), gouffre du Téléphone et grotte supérieure de Bunant (1330 m). Cette percée hydrologique (-369 m) est explorée à partir de 1977 par le G.S. des Troglodytes d'Annecy. La jonction avec la grotte de Bunant est réalisée en 1978 par plongée (S.S.S. Genève). La jonction en août 1983, par plongée (Groupe Lémanien de Plongée Souterraine, S.C. Annecy), des réseaux des Vers Luisants (D = 8490 m en 1982) et du Vertige (D = 7913 m en 1982) donne un ensemble de 23 km. 10. gouffre Berger (Engins.lsère)..........20665 m Voir supra. 11. trou qui souffle (Vercors, Méaudre, Isère).....19876 mfl Les explorations de la cavité commencent en 1937(S.C. Paris), se poursuivent en 1940, 1942 (A. Bourgin), 1953, 1954. En 1962,fl 1964,1965 et 1966, 8 km environ sont explorés sur 280 m de dénivellation (Cyclopes). A partir de 1974, les explorations sont discontinues. Des plongées (G.S. de F.L.T.), des découvertes au-delà de siphons (S.G. C.A.F.) font passer le développement de 11965 m en 1981

(Sciaiet, 1981 (10) plan) à 19876 m en 1983 pour 373 m (-313, +60) de dénivellation. 12. trou du Garde (Les Déserts, Savoie).......19782 m C'est une cavité du massif de Révard-Féclaz (alt 1362 m). Elle est explorée par le S.C. Savoie à partir de 1971. En 1974,1680 m sont topographies et en 1976, 17892 m. Les explorations de 1977, 1978 et 1981 donnent au développement 19782 m. 13. grotte de Neuvon (Plombières-lès-Dijon, Côte-d'or) . 18650 m. L'orifice de la cavité est ouvert par une crue le 2 octobre 1965 et le S.C. Dijon, après avoir franchi en 1975 le siphon d'entré explore 5200 m en 1976, 6300 m en 1977, 14030 m en 1976 18220 m en 1983 et 18650 m en 1985 (Sous le Plancher, 1977-flj 1979, XVI, plan de 14200 m). 14. réseau de Francheville (Francheville, Côte-d'Or) ….. 8500 m II est constitué par la jonction du gouffre de la Combe aux Prètrès et du creux du Soucy le 22 septembre 1984 par le S.C. Dijon. Celui-ci est exploré par Martel et Drioton(1904), puis par le S.C.D.H. (1967-1978) sur 4205 m. La Combe aux Prêtres, découverte en 1969 (par exploitation de carrière), est explorée par le S.CD. 2500 m en 1971, 3300 m en 1972, 4500 m en 1974, 6275m en 1975, 7900 m en 1976, 8200 m en 1977, 10280 m en 1978 12525 m en 1979. 15. grotte d'Arphidia (Sainte-Engrâce, Pyrénées-Atlantiques) ........................18000 m Voir supra. 16. réseau Jean Bernard (Samoëns, Haute-Savoie) . .17900 m Voir supra. 17. gouffre de Padirac (causse de Gramat, Padirac, Lot)…. 17427 m Cette célèbre cavité touristique est explorée en 1889 et 1890 par Martel (1900 m), en 1898 par Viré, Armand, en 1899 par Martel (2275 m). Les explorations sont reprises par G. de Lavaur en 1937, 1938 (avec R. de Joly), 1948 et 1951 (avec le S.C. Paris, 5500 m). En 1962, le siphon terminal est atteint par le S.C.P. (10700 m). De 1970 à 1976, les ckibs locaux amènent le développement à 17247 m. En 1983, le siphon terminal est plongé par le S.C. Dijon. 18. borne aux Cassots (Névy-sur-Seille, Jura).....15630 m Son porche est désobstrué en 1965-1966 par le G.S. Jurassien qui explore la cavité de 1967 à 1977. Topographie de Frachon et Aucant in Bull. A.S. Est, 1980 (16). 19. tanne aux Cochons (Aillon-le-Jeune, Savoie)....15468 m Voir supra. 20. grotte de Gournier (Choranche, Isère).......15125 m Voir supra. 21. réseau de Coufin Chevaline (Vercors, Choranche, Isère) ........................15063 m Les deux grottes, reconnues par Decombaz en 1897 et 1898, explorées par divers clubs en 1943, 1949, 1952 et 1954, sont reliées le 9 septembre 1966 par le S.G. C.A.F. et le G.S. de F.L.T. (D = 7800 m env.). Le G.S. Valentinois reprend les explorations (10064 m en 1972) et atteint 15063 m'en 1979 (Lismonde et al., op. cit., 1979, t. 2, plan). 22. système de la Diau (Dingy-Saint-Clair/Thorens-Glières, Haute-Savoie) .....................14940 m Voir supra. 23. Io Gaugnas (Cabrespine, Aude).........14737 m Située sur le système perte de la Clamoux-résurgence du Pestril (Lastours), cette grotte est explorée en 1935 par le S.C. Montagne Noire et Espinouze. En 1969, elle atteint 3850 m. A partir de 1972, les explorations du S.C. Aude amènent la grotte à 14737 m en 1978. Le total exploré est estimé à 17 km.

24. creux de la Litorne (massif de Banges, Arith, Savoie) 14249 m Il compte trois entrées et est exploré par le S.C. Savoie en 1980, 1981 (-328 m, 6284 m), 1984 (13098 m) et 1985 (14249 m). 25. rivière souterraine des Vitarelles (causse de Gramat, Gramat, Lot)......................14200 m Explorée en 1948 (équipes militaires) et de 1956 à 1958 par le G.S. Gramat (5500 m) qui reprend ses recherches en 1969 pour atteindre 13447 m en 1975 et 14200 m en 1979. 26. grotte de la Luire (Saint-Agnan-en-Vercors, Drôme) . .13600 m Voir supra. 27. système de Sauvas-Cocalière (Saint-André-de-Cruzières/Saint-Paul-le-Jeune, Ardèche) .......11668 m Système à quatre entrées exploré dès le XIXe siècle (Malbos, puis Gaupillat en 1892). En 1937, R. de Joly (4200 m) et de 1953 à 1964, la S.S.P. du Gard-Ardèche en font l'exploration. Le 2 août 1978, le Groupe Rhodanien de Plongées Souterraines relie l'aven de la Cocalière à la goule de Sauvas. En 1980, l'U.S. St-Ambroix topographie 9130 m. Des prolongements découverts en 1982 par J. Chauvet donnent 11668 m de développement. 28. résurgence du Ruptdu-Puits (Barrois, Beurey-sur-Saulx, Meuse) .....................10256 m Explorée de 1966 à 1972, après franchissement des siphons d'entrée (L = 445 m). 29. grotte de Prérouge (massif de Banges, Arith, Savoie) 10135 m La cavité est explorée par P. Chevalier en 1937, Mercier en 1940 (D = 2685 m), Vertut en 1950 (3710 m) et le S.C. Savoie de 1972 (4855 m) à 1983 (10135 m). 30. système de Bramabiau (Saint-Sauveur-des-Pourcils, Gard) ........................10100m Percée hydrologique parcourue la première fois par Martel et son équipe le 28 juin 1888. Explorée par F. Mazauric de 1890 à 1892 (6350 m). A partir de 1982, le S.C. des Causses retopographie la cavité, portant son développement à 10100 m en 1984. 31. baume Layrou (Causse Bégon, Trêves, Gard)....9863 m (Bull. S.C. Causses, 1981 (4) plan). 32. grotte de la Cigalère (Haut-Lez,.Sentein, Ariège)...9634 m (Spelunca, 1975 (4) plan de 9300 m). 33. gouffre de Pourpevelle (Soye, Doubs).......9576 m 34. Behia lezia (Saint-Michel/Estérençuby, Pyrénées-Atlantiques) .........................9450 m Voir supra. 35. réseau du trou qui fume (La Rochette, Charente)...9 380 m 36. aven de la Leicasse (causse du Larzac, Saint-Maurice-Navacelles, Hérault)................9300 m 37. cuves de Sassenage (Vercors, Sassenage, Isère) .. .9200 m 38. gouffre des Bourrugues n" 3 (Arette, Pyrénées-Atlantiques) .........................9010m Voir supra. 39. gouffre Mirolda (Samoëns, Haute-Savoie)...9000 m env. Voir supra. 40. réseau du Pinet (Isère/Savoie)..........8614 m Voir supra. 41. aven de Puech Nègre n" 2 (causse Noir, Millau, Aveyron) .......................8500 m env. 42. réseau du BrudourToboggan (Vercors, Bouvante, Drôme) ....*.....................8313m (Lismonde et al., op. cit., 1978, t. 1, plan). 43. réseau de la Couze (Noailles/Chasteaux, Corrèze) . .8300 m (Spelunca, 1982 (6) plan schém.). 44. gouffre du Couey Lotge (Arette, Pyrénées-Atlantiques) .........................8200 m Voir supra. 45. trou du Vent (Bouzic, Dordogne).......8000 m env. 46. réseau de Niaux-Lombrives (Hiaux/Ussat, Ariège) 8000 m env.

47. réseau de la Doria (massif de Révard-Féclaz, Saint-Jean-d'Arvay, les Déserts, Savoie).......7522 m 48. réseau de la Tète des Verds (Magland, Haute-Savoie) .7500 m Voir supra. 49. aven de la Combe Rajeau (Saint-Laurent-sous-Coiron, Ardèche) .......................7434 m 50. grotte de Lauzinas (Montagne Noire, Saint-Pons, Hérault) .......................7 400 m env. 51. grotte du massif des Fanges (Caudiès-de-Fenouillèdes, Pyrénées-Orientales) ...............7400 m (Spelunca, 1985 (18) plan schém.). 52. grotte du Goûtai (causse de Sauveterre, Les Vignes, Lozère) .........................7 300 m 53. grotte de Chauveroche (Ornans, Doubs)......7220 m (Bull. A.S. Est, 1974(11) plans). 54. grotte dé Villars (Villârs, Dordogne)......7000 m env. (Spéléo-Dordogne, 1974 (50-51) plan). 55. grotte de Miremont (Rouffignac, Dordogne)...7000 m env. (Spéléo-Dordogne, 1977, (63-64) plan). 56. grotte d'Artenac-Ponteratz (Montagne Noire, Saint-Pons, Hérault) ...................7000 m env. 57. puits Francis (Saint-Pierre-d'Entremont, Isère)...6515 m Voir supra. 58. foux de Lauret (Claret, Hérault)..........6500 m 59. réseau du Plan de Liet (massif d'Arbas, Herran, Haute-Garonne) ....................6500 m 60. grotte de la Cabane de SaintPauldesFonts (causse du Larzac, Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron)......6500 m env. 61. réseau de Sourroque (Eycheil/Saint-Girons, Ariège) . .6342 m 62. grotte de la Serra (Charix, Ain)..........6300 m 63. grotte de Trassanel (synclinal Cabrespine-Lastours, Trassa-nel, Aude)....................6 300 m 64. grotte d'En Gorner (Villefranche-de-Conflent, Pyrénées-Orientales) ....................6300 m (Salvayre, Spéléologie et hydrogéologie des massifs calcaires des Pyrénées-Orientales, 1977, plan). 65. réseau des Aiguilles (Agnières-en-Dévoluy/La Cluse, Hautes-Alpes) ......................6100 m Voir supra. 66. réseau du Grand Antoine (Entre-Deux-Mers, Frontenac/Rauzan, Gironde)..........6100 m env. 67. gouffre du pef/tSa/nt-Cass/en (Nans-les-Pins, Var) . .6060 m 68. grotte du Gour(Bouclans, Doubs).........6010 m (Bull. A.S. Est, 1983 (17) plan). 69. aven de la Fosse Mobile (Agris, Charente).....6020 m 70. grotte de Trabuc (Mialet, Gard)........6000 m env. 71. évent de Rognés (causse de Montdardier-Blandas, Molières-Cavaillac, Gard)................6000 m env. 72. grotte du Garrel (Séranne, Saint-Jean-de-Buèges, Hérault) .......................6 000 m env. 73. igue de la Carrière (causse de Gramat, Labastide-Murat, Lot) .....................6000 m env. 74. grotte de Fontrabiouse (Fontrabiouse, Pyrénées-Orientales) .......................6 000 m env. (Spelunca, 1977 (ï) plan schém.). 75. système du Brudour (Vercors, Bouvante, Drôme) . . .5900 m (Lismonde et al., (op. cit., 1978, t. 1, plan). 76. grotte des Foules (Chaumont, Jura)........5890 m 77. grotte du Crotot (Romain, Doubs).........5 781 m (Beunes et Empoues, 1979 (9) plan). 78. traouc del Calei (Montagne Noire, Sorèze, Tarn)...5750 m (Travaux et Recherches, 1977 (14) plan). 79. réseau de Las PlanesPouech d'Unjat (La Bastide-de-Sérou, Ariège) .....................5 733 m 80. réseau du RochasMidroï (Saint-Remèze, Ardèche) . . .5704 m 81. gouffre des Myriades (Chartreuse, Chapareillan, Isère) .........................5689 m 82. grotte de Malaval (causse des Bondons, Les Bondons, Lozère) .........................5678 m (Bull. S.C. Causses, 1980 (3) plan). 83. aven de Rogues (causse de Montdardier-Blandas, Rogues, Gard)......................5659 m (Nemausa, Nîmes, 1974 (9) plan). 84. caborne de Menouille-gouffre de Cernon (Cernon, Jura) .........................5590 m (Actes IVe Congr. Nat. Suisse, 1970, plan schém.). 85. caborne de Chambly (Doucier, Jura)........5510 m (Bull. A.S. Est, 1985 (18) plan). 86. fontaine de Briance (causse de Martel, Martel, Lot) . .5500 m

87. éventde Peyreya/(Saint-André-de-Cruzières, Ardèche) 5365 m 88. grotte du Crochet(Torcieu, Ain)..........5350 m 89. grotte de Nouailles (Mouthier-Hautepierre, Doubs) . .5120 m (Enfonçure, 1984 (4) plan). 90. réseau de FuillaCanalettes (Fuilla/Comeilla-de-Conflent, Pyrénées-Orientales) ...............5100 m 91. grotte des Gardies (causse Bégon, Revens, Gard) .. .5054 m (Bull. S.C. Causses, 1978 (1) plan). 92. grotte de la Balme (Balme-les-Grottes, Isère) :....5100 m 93. gouffre Marco-Polo (Chartreuse, Saint-Christophe-sur-Guiers, Isère)......................5050 m (Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, plan). 94. grotte-aven du Teillet (haute vallée de l'Aude, Fontanès-de-Sault, Aude).................5000 m env. 95. réseau du Pertuis (massif de Parmelan, Dingy-Saint-Clair, Haute-Savoie) ..................4950 m 96. pertes de Thémines (causse de Gramat, Thémines, Lot) .........................4950 m (Spelunca, 1984 (15) plan). 97. grotte du Mort-Ru (Chartreuse, Saint-Pierre d'Entremont, Savoie) .........T............4934 m (Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, plan). 98. grotte inférieure de Bury (Vercors, Izeron, Isère)...4910 m Voir supra. 99. gouffre de la Fromagère (Engins, Isère)......4900 m Voir supra. 100. tanne des Squelettes (massif du Margeriaz, Thoiry, Savoie) .........................4850 m (Grottes de Savoie, 1973 (3) plan). 101. grotte de la Millette (Nailhac, Dordogne)...4 800 m env. 102. grande fontaine de Saint-Christophe-sur-Roc (Saint-Christophe-sur-Roc, Deux-Sèvres)..........4 770 m (Sous les Deux Sèvres, C.D.S. Deux-Sèvres, 1979, plan). 103. grotte de Pezenas (Sanilhac, Ardèche)......4750 m 104. aven du Camellié (Lussan, Gard).........4700 m (Cavités majeures de Méjannes-le-Clap, 1984, t. 2, plan). 105. grotte du Pré de Mazel (Chasseradès, Lozère)...4695 m 106. réseau de la Pointe de Sans Bet (Sixt, Haute-Savoie) 4670 m Voir supra. 107. aven d'Orgnac (Orgnac-l'Aven, Ardèche).....4600 m (Spelunca, 1967, (1) plan). 108. grotte du Gour Bleu (Fontenu, Jura).......4506 m 109. chourum de la Combe des Buissons (Agnières-en-Dévoluy, Hautes-Alpes) ..................4 500 m Voir supra. 110. grotte du Culde-Vau (Vuillafans, Doubs).....4485 m (Bull. A.S. Est, 1973 (10) plan). 111. grotte de Rochechèvre (Prenois, Côte-d'Or)....4435 m 112. igue de Goudou (causse de Gramat, Labastide-Murat, Lot) .....,...................4 427 m 113. trou de la Roche (Quémigny-sur-Seine, Côte-d'Or) . .4 405 m (Sous le Plancher, 1986 (1) plan). 114. baume de Chazelles (Saint-André-de-Cruzières, Ardèche) ......................,...4400 m 115. gouffre de Peillot (Cazavet, Ariège)........4381 m 116. scialet du Clôt de la Fure (Corrençon-en-Vercors, Isère) .......................4 350 m env. Voir supra. 182. trou de la Bouche (Arbent, Ain).........3000 m GRANDE-BRETAGNE UNITED KINGDOM Pays de grande tradition spéléologique, la Grande-Bretagne a été avec la France, l'Italie, l'Autriche et la Yougoslavie, l'un des berceaux de la spéléologie. Il est difficile d'assigner une origine précise à son histoire : dès le XVIe siècle, quelques cavernes du Somerset et du Derbyshire sont explorées par des mineurs anonymes. On peut cependant retenir quelques dates et noms importants qui ont marqué l'exploration des karsts britanniques. Si en 1770 Lloyd descend le puits d'Eldon Hole (-67 m) dans le Derbyshire, c'est au début du XIXe siècle que la spéléologie proprement dite prend son essor. En 1837, Birbeck, Farrel et Met-calfe

commencent l'exploration des cavernes du Yorkshire. Dans le même temps les préhistoriens, notamment Boyd Dawkins qui laisse un ouvrage majeur, Cave Hunting (1874), fouillent les remplissages des cavernes a la recherche de vestiges humains et animaux. A partir de 1885, H.E. Balch, pionnier du Mendip, s'intéresse à la célèbre émergence Wookey Hole, connue depuis toujours et dont l'exploration est en 1986 toujours en cours ! En 1892, est fondé le Yorkshire Ramblers'Club qui se montrera le plus actif au début du XXe siècle. En 1895, E.-A. Martel réussit à descendre le fameux puits de Gaping Gill. Cet événement fera date dans l'histoire spéléologique anglaise et va contribuer à en accélérer le mouvement. En 1897, Martel publie une importante monographie : Irlande et cavernes anglaises. Les premières plongées souterraines ont lieu dès 1935 dans le ; Mendip (Wookey Hole, Swildons Hole) grâce à Balcombe et Sheppard qui fondent en 1946 le Cave Diving Group dont l'activite jamais ne se ralentira. Comme ses soeurs occidentales, la spéléologie britannique fait après la seconde guerre mondiale un bond en avant: prospections intensives, désobstructions, franchissements d'étroitures sévères amènent d'importantes découvertes. Aujourd'hui celles-ci sont dues à des plongées de plus en plus audacieuses (Keld Head, Ingleborough Cave), aux désobstructions et aux jonctions entre grandes cavités. La British Cave Research Association, issue de la fusion du Cave Research Group of Great Britain et de la British Speleological Association, avec ses publications Caves & Caving et Cave Science, montre aujourd'hui le dynamisme de nos collègues britanniques. Les ouvrages de référence sont très nombreux: citons les monumentaux British Caving (1962) et The Science of Speleology (1976), les sommes monographiques consacrées aux quatre gr.andes régions karstiques: Limestone and caves of Northwest England,.. of Mendip Hills,.. of Peak District et. of Wales, ainsi que les guides régionaux, notamment les cinq volumes de Northern Caves par D. Brook et al., couvrant les Yorkshire. Dales, y compris Lancashire et Cumbria. Tony Waltham DÉNIVELLATIONS : 1. ogof Ffynnon Ddu (Penwyllt, Powys, South Wales)...308 m 2. Giant'sOxIow Cave System (Castleton, Derbyshire) . -214n 3. LostJohn Gavel Cave System (Gragareth, Lancashire)-211 H Plongée à -65 m dans le siphon terminal. 4. Gaping Gill System (Ingleborough, Yorks Dales)...- 203 m 5. ogof Daren Cilau (Llangattock, Powys, South Wales). -186 m 6. Penyghent Pot (Penyghent, Yorks Dales)......-184 m Alt 424 m (D. Brook et al., Northern Caves, 1972, 2, coupe -178 m). 7. Peak Speedwell Cave System (Castleton, Derbyshire) . 182m 8. ogof Agen Allwedd (Llangattock, Powys, South Wales) 180 m 9. Reyfad Pot (Belmore, Fermanagh, Ulster)......-179 m 10. Longwood Swallet (Mendip, Somerset)......- 175 m 11. Meregill Hole (Ingleborough, Yorks Dales).....-173 m 4 entrées, alt 396 à 383 m (D. Brook, op. cit., 1975, 3, 12. Gingling Hole (Fountains Fell, Yorks Dales)....- 169 m Alt 473 m (D. Brook, op. cit., 1976, 2, coupe). Exploré en 1966 13. Date Head Pot (Penyghent, Yorks Dales)...... –168 m (D. Brook et al., op. cit., 1976, 2, coupe à -165 m). 14. Swildon's Hole (Mendip, Somerset)........ –167 m 15. Tatham Wife Hole (Ingleborough, Yorks Dales)... – 162 m Alt 435 m (D. Brook et al., op. cit., 1975, 3, coupe à –156 m. 16. Black Shiver Pot (Ingleborough, Yorks Dales)....-159 m Alt 409 m. (U. Leeds S.A. Explorations Journal, 1969, coupe à - 157 m). Jonction possible avec Meregill Hole. 17. Long Kin West Hole (Ingleborough, Yorks Dales)…. - 159 m Alt 451 m. (D. Brook et al., op. cit., 1975, 3, coupe à - 161 m). 18. Nettle Pot (Castleton, Derbyshire)........- 159 m Alt 462 m (T. Ford, Caves of Derbyshire, 1974, coupe). 19. Notts Ireby System (Gragareth, Lancashire)....- 152 m Alt 396 m. Jonction avec Notts pot en 1976.

20. King Pot (Whernside, Yorks Dales)........- 151 m 21. West Kingsdale System (Gragareth, Yorks Dales) .. - 151 m Siphon de Keld Head plongé à -21 m. 22. Manor Farm Swallet (Mendip, Somerset).....- 151 m Alt 223 m (Proc. Univ. Bristol S.S., 1974, 13 (3) coupe). DÉVELOPPEMENTS 1. EASE GILL CAVE SYSTEM (Gragareth, Cumbria-Lancashire) ...................52500 m Ease Gill Cave System s'étend à la fois sous Casterton Fell et Leck Fell que sépare la rivière Ease Gill Beck au nord de la route Ingleton-Kirkby Lonsdale, à environ 4 km à l'est de Casterton. Il comprend à ce jour 14 entrées dont 8 dans la vallée de Ease Gill : Top Sink (348 m), Boundary Pot (336 m), Pool Sink (332 m), Bore Hole (328 m), Slit Sinks (326 m), County Pot (319 m), Oxford Pot (320 m) et Link Pot. Sur le plateau de Casterton Fell, on trouve Cow Pot (305 m), Lancaster Hole, Bull Pot of the Witches (293 m) et Hidden Pot (296 m) et sur Leck Fell Pippikin Pot (320 m). L'exploration du système commence essentiellement en 1946 (Cow Pot a été exploré en 1899 par le Yorkshire Ramblers' Club) avec la découverte de Lancaster Hole par G. Cornes et ne s'est jamais interrompue. Elle est l'œuvre de nombreux clubs dont Bri-tish S.A., Cave Diving Group, Happy Wanderers C.P.C., Northern P.C., Northern C.C., Red Rosé C.P.C. et U. Leeds S.A. Le fait marquant est la jonction du 16 décembre 1978 (B. Hrindij) entre Pippikin Pot et Lancaster Hole, faisant passer le développement de 33000 m à 45400 m (52500 m en 1984). Fig 127 A l'ouest, la jonction avec Aygill cavern n'est pas encore faite, mais surtout celles avec Lost Johns Gavel System, à l'est, et Notts Ireby System sont imminentes. Topographie : d'après la carte de A. Waltham et D. Brook «Three Counties Cave Systems», B.R.C.A., 1980, mise à jour en 1985 et transmise par A. Waltham. Bibliographie : Eyre (J.), Ashmead (P.) - Lancaster Hole and the Ease Gill Caverns, Cave Res. Gr. Trans., 1967, 9 (2); D. Brook et al., Northern Caves, Dalesman Books, 1975, vol. 4. 2. OGOF FFYNNON DDU (Penwyllt, Powys, South Wales) ........................43000 m Ce système qui compte 4 entrées se trouve à la hauteur de Craig y Nos et à l'est de la rivière Tawe qui se jette dans la mer à Swansea. Les tentatives d'accès par la résurgence (Cave Diving Group 1946) échouent et c'est la désobstruction d'une cavité voisine, ogof Ffynnon Ddu proprement dit, par Peter Harvey et lan Nixon, qui permet l'exploration du réseau. Celle-ci a lieu sans discontinuer jusqu'à nos jours et elle est essentiellement l'œuvre du South Wales Caving Club. En 1952, Bill Little et Lewis Railton sont surpris par une crue et doivent attendre 60 heures avant d'être délivrés. Cwmdwr Quarry Cave, ouverte par les carriers, redésobstruée par les spéléologues, est reliée en 1966 au réseau et un an après, Top entrance, après désobstruction également. Plongées et désobstructions jouent un grand rôle dans l'exploration d'ogof Ffynnon Ddu. Outre Railton, Alan Coase, Paddy O'Reilly, Colin Fairbairn sont parmi les noms de ceux qui s'y sont illustrés. En 1953, 6400 m étaient connus, puis 15000 m en 1967, 31120 m en 1969, 37000 m en 1972, 38500 m en 1974 et enfin 43000 m en 1984. Fig 126 Hydrologie : ogof Ffynnon Ddu draine les eaux de la Byfre qui se perd à Pwll Byfre, à quelque 500 m des terminus amont. La résurgence, non loin de l'entrée inférieure, sourd à quelques mètres de la Tawe. Topographie: par L. Railton à partir de 1951 puis P. O'Reilly de 1967 à 1969, transmise par A.C. Waltham. Bibliographie : O'Reilly (P. et S.), Fairbairn (C.) - Ogof Ffynnon Ddu, S. Wales C.C., 1969, XII-52 p., plan h.t. 3. ogof Agen Allwedd (UangaWock, Powys, South Wales) … 29000 m Découvert en 1949 et régulièrement exploré depuis. Plan de 24800 m in BRCA Bull., 1977 (15). Système en pente douce, sans puits, avec passages actifs finissant sur siphons. 4. Dan yr ogof (Breconshire, South Wales)......15000 m

Émergente connue à partir de 1912, aménagée pour le tourisme et principalement explorée par le South Wales C.C. 5. Gaping Gill System (Ingleborough, Yorks Dales)...14700 m Percée hydrologique entièrement parcourue par l'homme et comptant 9 entrées (Gaping Gill, 396 m; Flood Entrance Pot, 396 m; Rat Hole, 402 m; Disappointment Pot, 405 m; Stream Passage Entrance, 415 m; Bar Pot, 395 m; Wades Entrance, 398 m; Car Pot, 396 m; Ingleborough Cave, 259 m et Beck Head Cave, 259 m). Si en 1896, seuls 954 m sont connus et en 1937, 4000 m, la jonction avec Ingleborough Cave en 1983 fait passer le développement de 11 300 m à 14300 m. 6. ogof Daren Cilau (Llangattock, South Wales)....14000 m Une des dernières grandes découvertes, explorée en grande partie en 1984 et 1985. 7. West Kingsdale System (Gragareth, Yorks Dales) ….. 11700 m Percée hydrologique à 11 entrées dont Swinsto Hole (383 m) et Rowten Pot (362 m), comptant 3200 m noyés. La jonction entre West Kingsdale System et Keld Head (253 m) est réalisée le 6 juillet 1978 par C. Yeadon et O. Statham après franchissement d'un siphon de 1830 m (Univ. Leeds S.A. Explorations Journal, 1969, plan de 6500 m). 8. Lost Johns Gavel System (Gragareth, Lancashire) .. 11100 m Jonctions réalisées avec Lost Pot, Rambling Hole, Gavel Pot (1975) et Coal Celler Hole. Jonctions possibles avec Ease Gill Cave System et Notts Ireby System, par plongées (Trans. BCRA, 1983, 10(4) plan). 9. Peak Speedwell Cave System (Castleton, Derbyshire) 10300 m Jonction de Peak Cavern (191 m) et Speedwell cavern (248 m) en 1970, par franchissement de siphon (T. Ford, Caves of Derby shire, 1974, plan de 8046 m). 10. Mossdale Caverns (Grassington, Wharfedale, Yorks Dales ........................10000 m 11. Langcliffe pot (Wharfedale, Yorks Dales)......9600 m 12. Little Neath River cave (Ystradfellte, Powys, South Dales) .........................8200 m (Proc. Univ. Bristol S.S., 1971, 12 (3) plan). 13. Swildon's hole (Mendip, Somerset)........8000 m 14. ogof CraigyFfynnon (Gwent, Llangattock, South Wale .........................8000m Exploré à partir de 1976. 15. Notts Ireby System (Gragareth, Yorks Dales)....7500m 16. Saint-Cuthbert's swallet (Mendip, Somerset)....7000m 17. Marble Arch cave System (Cuilcagh, Fermanagh, Ulste .........................6500m 18. Reyfad pot (Belmore, Fermanagh, Ulster)......6500m 19. Goyden pot System (Nidderdale, Yorks Dales)....6200m 20. White Scar cave (Ingleborough, Yorks Dales)....6100m (B.R.C.A. Trans., 1977, 4 (3) plan). 21. King pot (Whernside, Yorks Dales)........5700m 22. Stump Cross caverns (Wharfedale, Yorks Dales)...5600 m 23. Prod's Cascade System (Cuilcagh, Fermanagh, Ulste .........................4800m 24. Giant's Oxlow cave System (Castleton, Derbyshire) . .4730 m (T. Ford, Caves of Derbyshire, 1974, plan). 25. Noon's Arch cave System (Belmore, Fermanagh, Ulsti .........................4500m 26. Magnetometer pot (Fountains Fell, Yorks Dales)___4400m 27. Birkwith cave System (Penyghent, Yorks Dales)...4200m 28. Dub Cote cave (Penyghent, Yorks Dales)....4000 m 29. Fairy hole (Weardale, Durham)..........3900 m 30. Birks Fell cave (Wharfedale, Yorks Dales).....3600 m 31. Meregill hole (Ingleborough, Yorks Dales).....3600 m Jonction possible avec Black Shiver Pot (Brook et al., op. 1975, 3, plan schém.). 32. Dow Providence System (Wharfedale, Yorks Dales) . .3600 m

33. Rift Large pot System (Gragareth, Yorks Dales)...3500 m 34. Baker's pit Reeds System (Buckfastleigh, Devon) .. .3400 m 35. Wookey hole (Mendip, Somerset).........3350 m 36. Otter hole (Chepstow, Wye valley, Gwent, South Wals .........................3200m 37. Blea Gill cave (Whernside, Yorks Dales)......3200 m 38. Penyghent pot (Penyghent, Yorks Dales)......3080 m 39. Bagshaw cavern (Bradwell, Derbyshire)......3050 m 40. ogof Llyn Parc(Clwyd, North Wales)........3000 m Exploré en 1984-1985.

GRECE ELLÂS 65% de la Grèce sont formés de roches calcaires, allant du Jurassique au Quaternaire. Les zones karstiques les plus prisées des spéléologues étrangers sont les monts Pindhos en Ipeiros et les Levka ori en Crète. La Grèce possède d'innombrables grottes (il en était recensé plus de 7000 en 1980), souvent de petites dimensions, mais la plupart ayant un intérêt archéologique, historique, voire mythologique : premières habitations des hommes du Paléolithique et du Néolithique, lieux de culte, sanctuaires, monastères, ermitages, etc., le rôle culturel des grottes helléniques est immense. La spéléologie moderne commence sous l'influence des visiteurs étrangers, savants et curieux. En 1673, le marquis de Noin-tel explore la grotte d'Antiparos et en 1841, l'Allemand Findler la grotte de Kataphyki à Kythnos. En 1891, Martel et N.A. Sidéridès explorent le katavothre de Taka sur le plateau central du Pélopo-nèse, région dans laquelle, en 1892 et 1910, le même Sidéridès étudiera systématiquement les katavothres. En 1936, est créé un groupe spéléologique au sein du club alpin hellénique. En 1950, Jean Petrocheilou fonde la Société Spéléologique de Grèce qui publie un bulletin, Deltion. Dans ses Grottes de Grèce (1984, 160 p.), Anna Petrocheilou présente toutes les cavités touristiques de son pays. DÉNIVELLATIONS : 1. EPOS (Pindhos oros, Ioannina, Ipeiros).......-451 m Epos s'ouvre près de la bordure occidentale du plateau d'Astraka, à environ 2 500 m au sud de Provatina, à quelque 800 m seulement des impressionnantes gorges de Vicos, soit environ 4500 m à vol d'oiseau du village de Vicos à l'ouest-nord ouest. La ville de Ioannina est à 30 km au sud. L'altitude de le cavité est de 1645 m; elle est creusée dans les calcaires éocènés. Ce grand gouffre est découvert par Peter Livesey au cours de prospections menées sur le plateau en 1968. Avec l'équipe anglaise qu'il mène, il atteint la cote -244 m et touche le fonc du gouffre en 1969 : lac mesuré à la cote -442 m. En 1979, une descente dans le gouffre du South Wales Caving Club portera la dénivellation totale à -451 m. Topographie: coupe de W. Porobski et P. Ruska, extraite de Speleo, Krakôw, 1980. Bibliographie: Wigley (T.) - Caves of the Astraka Plateat North-Central Greece, The Canadian Caver, 1970 (2) : 17-24. Fig 128 2. PROVATINA (Pindhos oros, loannina, Ipeiros)....- 407 m Ce grand puits est situé sur la bordure septentrionale du même plateau qu'Epos, Astraka, dominant directement le petil village de Papigon à partir duquel se fait l'accès au plateau. Connu des bergers, il est signalé en 1965 par le Cambridge University Caving Club. Sa verticale d'entrée (158 m) est descendue jusqu'à 156 m en 1966 par Jim Eyre qui s'arrête à bout d'échelles. En 1967, une nouvelle expédition anglaise atteint à -174 m un palier neigeux en forte pente d'où elle sonde la seconde verticale du puits : - 214 m. En 1968, c'est une expédition militaire anglaise du Royal Army Médical Corps qui, à l'aide de treuils manuels, atteint le fond du puits qui sera coté -405 m (voir «Les Grandes Verticales»). Topographie : levé de Ph. Rouiller et R. Wenger (1979), transmise par Ph. Rouiller. Bibliographie : Wenger (R.) - Provatina, Caving International Magazine, 1980 (8) : 28-31. 3. tripa Ligeri (Pindhos oros, loannina, Ipeiros)....- 386 m Alt 1930 m. En 1979 par Sheffield U.S.S. (S.U.S.S. Journal, 1980, 3 (1) coupe). 4. Mavro Skiadi (Levka Ori, Melidoni, Kriti)......- 343 m Voir «Les Grandes Verticales». 5. Propantes (Paleochorion, Leônidion, Arkadia)....- 315 m Descendu en 1974 par la S.S. Grèce et des Français, coté -418 m. 6. tripas tis Nifis ou Pandremeni Gynaïka (Pindhos, loannina, Ipeiros) .....................- 299 m Exploré en 1975 (Sydney S.S., U. Bristol S.S., U.N.S.W.S.S.), 1976 (Anglais, -294 m) et 1977 (Américains) (Trans. B.C.R.A., 1978, 5 (1) coupe). 7. Tzanispilios ou Chonos (Omalos, Khania, Kriti)...- 280 m Cote atteinte en 1975 par S.S.G., S.C. Seine.

8. «Lo 50» (Levka ori, Kriti).............- 267 m En 1981, S.S. Plantaurel (Bull. G.E.S.F., 1982 (2) coupe). 9. «gouffre des Vires» (Pindhos oros, loannina, Ipeiros) . - 230 m En 1979 par S.S. Plantaurel (Bull. G.E.S.F., 1982 (2) coupe). 10. Tspelovon spiara ou Rokkoros (Pindhos oros, loannina, Ipeiros) ......................- 228 m En 1970 par le Westminster S.G. 11. Stouros...................- 210 m (Echo des Vulcains, 1981 (41) coupe). 12. barathro Skorpiôn (Leônidiou, Kynourias, Arkadia) . . -208 m (Deltion, 1974 (6-7) coupe). 13. Defteroki Asma (Lefka ori, Kriti).........- 207 m 14. Neraïdotripa (Portes, Patras, Achia).....- 200 m env. 15. Skismi tou Krimatos (Levka ori, Kriti).......- 197 m 16. Agathi (Chalkiopoulos, Aetoloakarnania, Sterea Hellas) ........................-190 m 17. Drakolaki (Levka ori, Anopolis, Kriti).......- 175 m 18. «Lo 23» (Levka ori, Kriti).............- 162 m 19. «Lo 27» (Levka ori, Kriti).............- 156 m 20. Olyssis (Pindhos oros, loannina, Ipeiros).....- 152 m 21. Haghios Ilias (Hellinitsa, Tripolis, Arkadia).....- 150 m 22. Tafkou Marathon (Malevision, Heraklion, Kriti)...- 150 m 23. tripa Lapathon (Pindhos oros, loannina, Ipeiros) .. - 150 m DEVELOPPEMENTS : 1. Vlyhada ou Glyphada (Diros, Lakonie, Peloponnisos) . .3400 m Grotte touristique au bord de la mer, explorée dans les années 60 par les Petrochilos et la S.S.G. (Deltion, 1974 (6-7) plan). 2. Tzani spilios (Omolos, Khania, Kriti)......2900 m env. 3. Maras (Piges, Drama)..............2 650 m Source explorée en 1981 par l'E.R.I.S. (plan in rapport). 4. Ambartsiki(Alistrati, Serrai, Makedonia)....2000 m env. S.Limnospilaion ton Limnôn (Kastria oe Kalavrita, Peloponnisos) .........................1950 m En 1967 par la S.S.G. 6. Kyklops Polifimos (Maronia, Komotini, Thrace)....1800 m En 1969 par la S.S.G. 7. Drakolaki (Levka ori, Anopolis, Kriti)........1750 m (Caves & Caving, 1982 (15) plan). 8.Perama (Perama, loannfna, Ipeiros).........1700 m En 1963 par la S.S.G. 9. Kokkines Petres (Petralona, Chalkidiki, Makedonia) .. 1500 m En 1964 par la S.S.G. (Actes IVe Congr. Int. Spél., 1965, 4-5, plan). 10. Megali spilia (Levadhia, Voiotia).......1000 m env. HONGRIE MAGYARORSZÂG On compte une dizaine de zones karstiques hongroises dont les plus importantes, Bùkk et Aggtelek, sont situées au nord du pays. Les monts Bakony au nord du lac Balaton renferment également de grandes cavités. Les monts Pilis-Budai et Gerecse près de Budapest sont renommés pour leurs grottes géothermales. Les Hongrois ont une longue tradition spéléologique (elle remonte à 1037 !); au XVIIIe siècle apparaissent les premières descriptions de grottes. En 1848, les spéléologues se regroupent au sein de la Société Hongroise de Géologie et fondent en 1910, sur l'initiative de Lajos Lôczy, une commission qui devient indépendante en 1913. En 1926, naît la société nationale, Magyar Karszt es Barlangkutatô Térsulat. Les fondateurs de la spéléologie moderne sont Ottokâr Kadic et Endre Dudich, relayés par Lâszlô Jakucs, Dénes Balâzs, Attila Kôsa.. Grâce à l'Institut de Recherches Karstiques de Jôsvafô, la spéléologie scientifique hongroise est une des plus dynamiques (les Hongrois sont les pionniers de la spéléothérapie).

Lire Karszt es Barlang, n° spécial de 1977, 76 p. Fig 129 DENIVELLATIONS : 1. Vecsembukkizsomboly (Aggteleki-karszt).....- 245 m Fond atteint en 1970 (Karszt es Barlang, 1970, 1, coupe). 2. Istvân Lâpaibarlang (Bûkk)...........- 240 m 3. Alba Regia barlang (Bakony)...........- 210 m Alt 453 m (Kordos, Magyarorszâg Barlangjai, 1984, coupe). 4. Létràs-Tet'ohbarlang (Bùkk)...........- 166 m (Karszt es barlang, 1962, 2, coupe). 5. Borôkâsi-Viznyelobarlang n° 4 (Bùkk).....- 160 m env. 6. Feketebarlang (Bùkk)..............- 153 m 7. Pénzpataki-viznyelôbarlang (Bùkk)........- 146 m 8. Meteor-barlang (Aggteleki-karszt).........- 132 m 9. KozépbérciBânyâsz-barlang (Bùkk)........- 130 m 10. Keselô-Hegyibarlang(Gerecse)....„......- 120 m 11. Jubileum zsomboly (Bakony)..........- 120 m 12. Hajnôczybarlang (Bùkk)............-118m 13. Baradla barlang-Domica jaskyfia (Aggteleki-karszt, Jôsvafô) ........................-116m 14. JâvorKuti-viznyelobarlang (Bùkk)........- 112 m 15. Kis-Kôhâti-zsomboly (Bùkk)...........-110m 16. Szeletazsomboly (Bùkk)............- 110 m 17. Borôkâsi n° 2-viznyelobarlang (Çùkk).....- 110 m env. 18. MâtyâsHegyibarlang (Budai-hg).........- 106 m 19. Csôszpuszta-barlang n" 1-12 (Bakony)......- 103 m. DEVELOPPEMENTS : 1. BARADLA BARLANG-DOMICA JASKYRA (Aggteleki-karszt, Jôsfavô) ....................25000 m Le réseau de Baradla-Domica se développe au nord d'Aggtelek et à l'ouest de Jôsvafô. Il possède sept entrées dont Aggteleki-barlang, Felszabadulâs-âgi-kijârat, Vôrôs-tôi-bejàrat, Jôsvafôi-bejârat et Domica jaskyha, cette dernière se trouvant en Tchécoslovaquie ! La cavité, visitée par les touristes, est connue depuis très longtemps et les premières explorations remontent au XVIIIe siècle : en 1794, Joseph Sartory en reconnaît 1800 m et lève le premier plan de la cavité. Sept ans après, Keresztély Raisz porte le développement à 3000 m. En 1825, Imre Vass estime à 8300 m les parties explorées (il publie en 1831 un second plan de Baradla). Schmidl, en 1856, ajoute 300 m (8666 m) à la grotte. C'est en 1926 que Hubert Kessler et Jôszef Sandrik effectuent la jonction avec Domica qui est découverte la même année par Jan Majskô. Le développement dépasse les 20 km en 1938 et depuis cette date progresse peu : 22 km en 1960 et 25 km en 1975 par le Vôrôs Meteor Club. 7 km s'étendent sous le territoire tchécoslovaque. Topographie: extraite de Cavernes, Neuchâtel, 1974, 2. Bibliographie : Jakucs (L.) - Aggtelek, 1975, 163 p. 2. Béke-barlang (Aggteleki-karszt, Jôsvafô)......8743 m Cavité explorée à partir de 1952. 3. Mâtyâs-Hegyi-barlang (Budai-hg).........4200 m 4. Ferenc-Hegyibarlang (Budai-hg)..........4000 m (Karszt es Barlang, 1977, plan). 5. Pâl-Vôlgyibarlang(Budai-hg)...........3200 m Découverte le 23 juin 1904 (Karszt es Barlang, 1980, 2, plan). 6. Istvân Lâpaibarlang (Bùkk)..........2940 m env. 7. Szabadsâgbarlang (Aggteleki-karszt).......2717 m Découverte en 1954. 8. Alba Regia barlang (Bakony)...........2500 m 9. Cserszegtomajikûtbarlang..........2000 m env. (Karszt es Barlang, 1982, 1, plan).

10. Létrâs Vizes-barlang (Bùkk).........2000 m env. (Kordos, Magyarorszàg barlangjai, 1984, plan). 11. Solymâri-Ôrdôg-Lyuk (Budai-hg).......2000 m env. 12. Szeml'ôHegyibarlang (Budai-hg).........1962 m Découverte le 20 septembre 1930 (Karszt es Barlang, 1965, 1, plan). 13. LétrâsTetôibarlang (Bùkk)...........1160 m 14. Abaligetibarlang(Mecsek)............1166 m Découverte en 1768. 15. Borôkàsiviznyelôbarlang n" 4 (Bùkk).....1000 m env. 16. Fekete barlang (Bùkk)............1000 m env. 17. Jâvor-Kuti-Viznyel'ôbarlang (Bùkk).......1000 m env. 18. TapolcaiTavasbarlang (Tapolca, Balaton)...1000 m env. (Karszt es Barlang, 1962, 1, plan). 19. Vasslmrebarlang (Aggteleki-karszt).....1000 m env. IRLANDE EIRE De l'île d'Irlande, il nous faut détacher l'Ulster (ou Irlande du Nord) qui appartient au RoyaumeUni de Grande-Bretagne. La majorité des grandes cavités (qui se développent horizontalement et en général près de la surface du sol) est localisée dans le Comté de Clare, à l'ouest du pays. Edouard-Alfred Martel, avec son Irlande et cavernes anglaises (1897) fut le premier à faire connaître la richesse spéléologique de l'île, Ulster confondu. Les clubs britanniques dont l'Université of Bristol Spelaelogical Society ont depuis réalisé les principales explorations. DÉNIVELLATIONS : 1. Carrowmore Caverns (Seighmairebaun-Pollnagolum) (Co. Sligo)......................- 142 m 2. Polliska Pot (Co. Sligo).............- 126 m 3. Poulnagollum-Poulelva-Cave System (Co. Clare) . - 100,m env. DÉVELOPPEMENTS : 1. Poulnagollum-Poulelva Cave System (Co. Clare)...12100 m 2. Doolin St-Catherine's Cave System (Co. Clare)...10500 m Trois entrées. Exploré par U.B.S.S. (1953-1956). 3. Cullaun 5 (Co. Clare).............5950 m env. 4. Coolagh River Cave (Co. Clare)..........5280 m (Proc. U.B.S.S., 1975, 14 (1) plan de 4100 m). 5. Crag Cave (Co. Kerry)..............3810 m 6. Cullaun 3 (Co. Clare).............3500 m env. 7. Cullaun 2 (Co. Clare)...............3330 m 8. Poil Cahercloggaun WestOne (Co. Clare)......3170 m 9. Fergus River Cave (Co. Clare)...........2 760 m 10. Cullaun 1 (Co. Clare)..............2610 m 11. Mitchelstown Cave (Co. Tipperary)........2540 m Exploré sur 2000 m env. par Martel en 1895 (Martel, op. cit., plan). 12. Cloyne Cave (Co. Cork).............2400 m 13. GraganWest Cave (Co. Clare)...........2250 m 14. Pollahuna (Co. Cavan)............2100 m env. 15. Pollballiny (Co. Clare)..............2060 m ISLANDE ISLAND Les renseignements spéléologiques que nous avons rassemblés sur l'Islande sont bien laconiques. île volcanique possédant de nombreux glaciers culminante plus de 2000 m d'altitude, on y trouve des

cavités formées dans la lave et explorées de longue date, par Olafsson en 1905, puis les Barcelonais en 1967 et par les Anglais du Shepton Mallet C.C. en 1970 et 1972. DÉVELOPPEMENTS : 1. Kverkjôlf (Vatnajôkull)..............2850m Grotte glaciaire à 3 entrées (Spelunca, 1985 (17) plan) explorée en 1984 par les Suisses qui cotent le point bas - 525 m. 2. Surtshellir (Kalmanstunga)............1580 m En 1905 par Olafsson et 1970/1972 par le Shepton Mallet C.C. 3. Stephanshellir (Kalmanstunga)..........1520m C'est un segment de Surtshellir 4. Vidgelmir (Flotstunga)..............1460 m 5. Raufarhorshellir (Hjalli).............1350 m En 1970/1972 par le Shepton Mallet C.C. ITALIE ITALIA L'Italie (superficiel 301000 km2) présente des manifestations karstiques superficielles et hypogées dans toutes ses régions. Globalement, les ères géologiques intéressées vont du Paléozoï-que au Quaternaire. Les principales zones karstiques se trouvent généralement dans les calcaires mésozoïques. Cependant de grandes cavités existent dans les affleurements calcaires du Cambrien du sud-est de la Sardaigne (grotta di S. Giovanni Dumusnovas, développement 3068 m) et dans les évaporites (gypse) du Miocène en Emilie (complesso Spipola-Acquafredda, dév. 7000 m). La variété des conditions climatiques et structurales est telle qu'elle ne permet pas de faire ici une synthèse exhaustive; à titre indicatif, on peut schématiser les régions suivantes : Les plus grandes zones karstiques, en extension, potentiel et densité des gouffres, sont les karsts dénudés de haute altitude (Marguareis, Canin, Alpi Apuane, Grignê, etc.), les karsts de moyenne montagne dans les parties boisées du Nord (Prealpi lombarde, Lessini, Cansiglio-Cavallo, etc.) et dans la dorsale appennine (massifs de Monte Cucco, de Matese et des Alburni), enfin les karsts de basse altitude, de type méditerranéen (karst triestin, Ligurie occidentale, Fiume-Vento, Sardaigne occidentale). En Italie sont actuellement connues près de 21000 cavités, les régions les plus riches étant FriuliVenezia Giulia (4502 cavités), Veneto (2576), Lombardia (2500), Sardegna (1620), Puglia (1600 environ), Liguria (1207). Les caractéristiques orogénétiques et révolution quaternaire ont déterminé la prédominance des grands systèmes verticaux (92 cavités dépassent les 300 m de profondeur), mais les grands systèmes sub-horizontaux ne manquent pas (44 cavités atteignent et dépassent 3 km en développement). Si les grands exploits1 spéléologiques appartiennent aux explorations de ces vingt dernières années, la spéléologie italienne a une très longue tradition de recherches qui a débuté au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Toutefois, spécialement dans l'arc alpin centre-oriental et dans l'Italie méridionale, il existe des zones calcaires rarement visitées par les spéléologues. Dans les zones très karstifiées, l'exploration de nos grands systèmes hydrogéologiques est loin d'être achevée. Aujourd'hui, il y a en Italie 180 groupes spéléologiques actifs, dont 50% au Nord, 25% au Centre, 9% au Sud et 16% dans les Iles). La Società Speleologica Italiana (S.S.I.) est l'organisme représentatif de la spéléologie italienne. Elle a été fondée en 1950 et compte près de 1100 inscrits dont 140 groupes, soit 78% du mouvement national organisé. Le Club Alpino Italiano (C.A.I.). avec 65 groupes spéléologiques (dont 50 sont affiliés à la S.S.I.) s'occupe principalement de l'organisation des secours (Soccorso Speleologico, créé en 1967). Dans beaucoup de régions italiennes, il y a des fédérations locales. Parfois (Umbria, Toscana, Piemonte, Veneto, Friuli-Venezia Giulia, Abruzzo, etc.), elles sont en étroite collaboration avec les pouvoirs publics. Jusqu'à maintenant, ont été organisés 14 congrès nationaux dont le rythme est aujourd'hui quadriennal (le prochain est prévu en septembre 1987 à Castellana Grotte, Bari). En outre, dans certaines régions, les principaux résultats scientifiques et sportifs sont communiqués à l'occasion de colloques 1

En français dans le texte

(Convegno) périodiques. Parmi les colloques de caractère international organisés ces dernières années, rappelons le Convegno Internazionale sul carsodi alta montagna(lmperia, 1982), le Simposio Int. sull'utilizzazione délie aree carsiche (Bari, 1982), le IV Simposio Int. di Vulcanospeleologia (Catania, 1983) et le Simposio Int. sul carsismo nelle evaporiti (Bologna, 1985). La revue nationale Speleologia, organe officiel de la S.S.I., est publiée semestriellement depuis 1979. Sur un plan strictement scientifique, l'Istituto Italiano di Speleologia de Bologna et la S.S.I. éditent annuellement Le Grotte d'Italia. La S.S.I. publie en outre l'International Journal of Speleology de l'U.I.S. Le C.N.S.A.-Sezione Speleologica del C.A.I. diffuse annuellement un Bollettino rédigé à Trieste. Entre les principaux périodiques éditës par les clubs, citons, pour leur continuité et leur contenu : Atti e Memorie et Progrèssione (Commissione Grotte E. Boegan, Trieste), Sottoterra (G.S. Bolognese C.A.I.), Grotte (G.S. Piemontese C.A.I.-UGET, Torino), Bollettino del G.S. Imperiese C.A.I., Mondo Sotterraneo (Circolo Speleologico e Idrologico Friulano, Udine), Speleologia Sarda (G.S. Pio XI, Cagliari), et Notizario del Circolo Speleologico Romano. Gilberto Calandri et Luigi Ramella DÉNIVELLATIONS : 1. COMPLESSO FIGHIERA-FAROLFIANTRO DEL CORCHIA (Lucca, Toscana) ......- 1210 m C'est un réseau à sept entrées : buca d'Eolo (alt 1100 m), buca del Serpente (930 m), ingressi alti (1268 et 1301 m), buca del Cacciatore ou abisso Fighiera (1640 m), abisso Farolfi (1240 m) et abisso «Black & White» (1420 m). Fig 130 L'entrée historique, buca d'Eolo, est une galerie artificielle dans une carrière de marbre, sur les pentes du Monte Corchia, au-dessus du village de Levigliani (commune de Stazzema), dans les Alpes Apuanes. Carte 1/25000e, Monte Altissimo, 96 II SO. 2°09'23"; 44°01'44" (entrées supérieures : 2°09'29"; 44°02'04"). La cavité se développe dans les dolomies du Trias supérieur, les calcaires métamorphiques du Jurassique inférieur et les calcaires stratifiés du Lias moyen et supérieur. Une coloration (par le G.S. Fiorentino est ressortie près du village de Cardoso (alt 350 m). Ce sont des carriers qui découvrent la cavité (buca d'Eolo) aux alentours de 1840. Son premier explorateur est Francesco Simi qui s'arrête à -65 m en 1841. L'exploration systématique commence en 1933 où le G.S. C.A.I. Fiorentino parvient à -228 m, puis -480 m en 1934 (les anciennes cotes allaient de -541 à 580 m) où une voûte mouillante marque pour un temps le terminus de la cavité. En 1956, la Société Adriatique des Sciences de Trieste reprend les explorations et parvient à - 560 m puis - 580 m en 1958. En 1960, le G.S. CAI Bolognese et le S.C. Milano arrivent à - 668 m, mais cotent par erreur -805 m (chiffre rectifié en 1965 par le G.S.F. et le S.C. Roma). En 1968, les Anglais du Derbyshire Caving Club et le G.S.F. découvrent des prolongements, galeries et puits s'étageant sur plusieurs niveaux. En 1971, le G.S.F. force un boyau qui de l'extérieur aboutit dans les nouvelles galeries, donnant un deuxième accès à la cavité : la buca del Serpente. En 1977, le G.S.B., avec le G.S.F. et le G.S. Pipistrelli de Fiesole, prolonge la cavité en profondeur (-871 m) tandis que des escalades intérieures sont entreprises ( + 79 m), amenant la découverte des 3e et 4e entrées. Pendant ce temps, la buca del Cacciatore (ou abisso Fighiera), déjà descendue jusqu'à 30 m en 1930 par le G.S. Fiorentino, est réexplorée par le G.S. CAI Piemontese : le 20 mars 1976, G. Bal-dracco désobstrue l'étroiture de -30 m, permettant au G.S.P., au Centre Méditerranéen de Spéléologie, à l'U.S. Bolognese et au G.S. Faentino d'atteindre -574 m (G. Badino, G. Baldracco, L Béranger, A. Gobetti). En 1977, le G.S.P., le CM.S. et le G.S. Faenza arrivent à -630 m et le G.S.P. seul à -780 m. En 1980, divers groupes explorent l'abisso Farolfi jusqu'à - 350 m, cavité qui est reliée à la buca del Cacciatore en 1981. Enfin, c'est en 1983 que ces deux dernières cavités jonction-nent avec l'antro di Corchia, constituant un réseau de 1210 m. La même année, une entrée supplémentaire, l'abisso «Black & White», vient s'ajouter aux six autres. Le développement, dont la progression exacte n'est pas connue, atteint 45000 m. Topographie: d'après Speleologia, 1983 (9), transmise par Luigi Ramella. Bibliographie : Badino (G.) - Abisso Claude Fighiera, Speleologia, 1980 (3) : 2-6; Fighiera e Corchia, ibid., 1983 (9) : 9-12. Sivelli (M.), Vianelli (M.) - Abissi délie Alpi Apuane, S.S.I. éd., Bologna,

1982, 256 p. 2. SPLUGA DELLA PRETA (Verona, Veneto)......- 985 m La spluga délia Prêta s'ouvre sur les pentes herbeuses du Corno d'Aquilio dans les Monti Lessini, à 1475 m d'altitude, commune de S. Anna di Alfaedo, dans les Préalpes de Vénétie. On y arrive à partir de Sant'Anna di Alfaedo par le chemin carrossable du Corno d'Aquilio. Carte 1/25000°, Monte Baldo, 35 II SE. 1°30'06"; 4/°40'43". Le gouffre s'est formé dans les calcaires du Crétacé inférieur, puis du Jurassique (Malm, Dogger et Lias). Fig 132 Il est connu depuis toujours. Il est signalé en 1825 : son puits d'entrée de 131 m est descendu en 1925 par J. Battisti (S.U. CAI Verona), attaché au bout d'une corde retenue par des chevaux. En 1926, avec Cabianco, il atteint -295 m (cotés -520 m, puis -340 m). En 1927, le S.U. CAI Verona descend à -376 m et s'arrête devant un petit lac (la cote donnée à l'époque, -637 m, faisait de la Prêta le gouffre le plus profond du monde. Elle est rectifiée en 1954 par les Triestins de la section géospéléologique de la S.A.S. qui entrevoient des possibilités de continuation). Les explorations sont reprises par le G.E.S. Falchi Verona qui ne progresse que de 10 m en 1958 (390 m, au lieu des -476 m annoncés) et à nouveau de 10 m en 1959, en raison des étroitures rencontrées. Renforcé par les Triestins de la «Commissione Grotte Boegan», le G.E.S.F.V. parvient à -460 m en 1960. En 1962, il organise une grande expédition regroupant 80 spéléologues de différents clubs: la cote atteinte est de -578m (annoncée à - 836 m). En 1963, G.S. Piemontese, G.S. Bolognese et G.S. Città di Faenza touchent le fond, provisoire, du gouffre à - 878 m et rectifient les cotes de 1958-1962. Ce n'est qu'en 1981 que les G.S. CAI de Verona et de Vittorio Veneto trouvent des prolongements arrivant à - 985 m. Le développement est de 2900 m. Topographie : d'après les levés des G.S. Verona, G.S. Piemontese, G.S.B., G.S. Modena et G.S. Faentino, fournis par L. Ramella. Bibliographie: G.S. CAI Verona - Prêta: il risveglio di un colosso, Speleologia, 1982 (8) : 6-7. Lire aussi Sottoterra, 1963 (5). 3. COMPLESSO SOTTERRANEO DEL COL DELLE ERBE ou MICHELE GORTANIDAVANZO (Udine, Friuli).....- 935 m Le réseau possède maintenant sept entrées : abisso Michèle Gortani ou A 10 (alt 1900 m), P 4 (1928 m), A 12 ou abisso Gianni Venturi (1860 m), U2 (1874 m), abisso I del Col délie Erbe ou abisso Enrico Davanzo (1920 et 1910 m) et meandro del Plucia (1721 m). Fig 132 Il se trouve près du Col délie Erbe, sur le Monte Canin, dans les Alpes Juliennes, non loin de la frontière yougoslave, commune de Chiusaforte. Il s'ouvre au cœur d'une zone très riche en manifestations karstiques et à laquelle on ne peut accéder que par un téléphérique allant de la Sella Nevea au refuge Gilberti, puis par le sentier du Col délie Erbe passant par Sella Canin. Carte 1/25000e, Monte Canin, 14 II SE. 0°59'42"; 46°22'24" (1900 m) et 0°59'27"; 46°22'39" (1920 m). Les eaux du complesso Michèle Gortani sourdent au fontanon di Goriuda (alt 868 m. Calcaires du Dachstein, Noriano supérieur et Rethiano). L'abisso Michèle Gortani est découvert en 1965 par la Commissione Grotte Boegan de Trieste qui va explorer à elle seule la quasi totalité du réseau. En 1965, elle descend à -240 m, puis -342 m en 1966 et -675 m en 1967 où un lac-siphon arrête l'exploration. La découverte d'une autre branche permet d'atteindre - 763 m en 1968 et - 866 m durant l'été 1969, où un nouveau lac-siphon interrompt la progression. En décembre 1969, l'abaissement du niveau du lac permet un gain en profondeur jusqu'au siphon terminal de 892 m. Cette exploration hivernale coûte la vie à trois spéléologues sur le chemin du retour: Marino Vianello, Enrico Davanzo et Paolo Picciola sont emportés par une avalanche. En 1970, la découverte d'un orifice supérieur ajoute 28 m à la dénivellation : 920 m. L'abisso A 12 est découvert par la C.G. Boegan en 1972 et descendu jusqu'à - 200 m. En 1973, avec l'U.S. Bolognese et le G.S. Faenza, elle arrive à -305 m et fait, en juillet 1975, la jonction avec le Gortani à - 446 m. L'abisso U 2 est découvert en 1973 par l'U.S.B., le G.S.F. et le S.C. Forli. En 1975, la C.G. Boegan

descend à -242 m et fait la jonction. L'exploration de l'abisso Enrico Davanzo est presque contemporaine de celle du Gortani. Découvert en septembre 1965 par la C.G. Boegan, il est descendu à - 172 m. L'exploration est reprise en 1970 et menée jusqu'à -404 m (branche fossile) et -402 m (branche active), puis - 446.m (branche fossile) et - 420 m (branche active) en 1971. Celle-ci est descendue jusqu'à -735 m en 1972. En août 1973, le gain en dénivellation n'est que de 2 m (lac-siphon). En 1982 et 1983, des prolongements sont découverts, permettant à la C.G. Boegan, en 1984, de relier le Davanzo au Gortani. En 1985, les Triestins plongent le siphon terminal de l'abisso Gortani : la profondeur passe à 935 m. Le développement (projeté) de l'ensemble est de 13000 m. Topographie: d'après la C.G. Boegan, l'U.S. Bolognese, S.C. Forli, G.S. Faentino, fournie par la C.G. Boegan et Suzanna Marti nuzzi. Bibliographie: Casale (A.), Vaia (F.) - Relazioni fra schéma deformativo a cavità carsiche nell'abisso M. Gortani, Atti e Memorie délia C.G.E. Boegan, 1971, XI : 67-94. Badino (G.), Bonelli (R.) op. cit., 1984. 4. GROTTA DI MONTE CUCCO (Perugia, Umbria) ...................(-803, +119) 922 m L'entrée de la grotte (qui en compte une seconde, à 1509 m d'altitude, désobstruée en 1974) s'ouvre sur les pentes de la montagne éponyme, à 1390 m d'altitude, à Sigillo, commune de Cos-tacciaro, dans les Appennins d'Ombrie. A Sigillo, il faut prendre la route du Val di Ranco au terme de laquelle un chemin muletier mène à la grotte. Fig 133 Carte 1/25000e, Costacciaro, 116 II SO. 0°17'47"; 43°22'16". Les eaux de la grotte émergent à l'importante source de Scirca (alt 528 m), à 2500 m de distance (calcaires du Lias inférieur). La grotte est signalée par F. Gabrielli en 1759 (selon son ouvrage de 1775, Descrizione délia Grotta di M. Cucco. Storia dell'Agro Pesarese, Bologna), mais à l'intérieur il y a des inscriptions datant du XVe siècle. Jean-Baptiste Miliani en fait la première exploration en 1889, reconnaissant et topographiant les salles et galeries horizontales formant la première partie de la grotte. En août 1967, le G.S. CAI Perugia trouve au sud de la salle Marguerite (140 x 30 x 70 m) une continuation qui est descendante : en décembre 1967, la cote - 380 m est atteinte. En 1968, le même groupe parvient à - 700 m pour 4000 m environ de développement. Au printemps 1969, avec le renfort du G.S. Piemontese, de la C.G. Boegan de Trieste et de deux Belges, il arrive au siphon terminal de -803 m, soit 829 m de dénivellation. Les années suivantes, le développement progresse et passe de 12000 m environ (1972) à 13235 m en 1973, année où une branche ascendante ( + 38 m) est explorée à partir de la salle Marguerite, soit 841 m de dénivellation. Au cours de l'été 1974, avec le G.S. Sigillo, U révise la topographie antérieure et explore, à partir dela «galleria dei Laghetti» (-12 m) une partie ascendante amenant, après l'escalade d'un puits vertical de 63 m, le «pozzo del Nibbio», la découverte de l'entrée supérieure, soit 922 m de dénivellation. En 1975, le développement passe à 15023 m, puis 20867 m au début des années 80, pour atteindre 24 390 m en 1983 (le G.S. Marchigiano descend à - 740 m dans la «galleria dei Barbari»)et 26135 m en 1984. Topographie: d'après les levés du G.S. Perugia, synthèse de Francesco Salvatori, fournie par F. Salvatori. Bibliographie : luretig (L.) - La grotta di M. Cucco, Atti Congr. Naz., Genova 1972, 1:95-101. Badino (G.), Gli abissi italiani. Guida ai grandi mondi sotteranei, Bologna, éd. Zanichelli, 1984, 126 p. 5. POZZO DELLA NEVE (Campobasso, Molise) ....- 895 m Egalement appelée pozzo di Costa del Carpine, cette cavité s'ouvre à 1330 m d'altitude dans le massif appennin de Matese, commune de Campochiaro, dans la zone de Costa del Carpine. Carte 1/250006, Campobasso, 162 III NO. 2°02'45,5"l 41°25'22". Le gouffre est creusé dans les calcaires à rudistes du Crétac supérieur (Sénonien-Cénomanien). Il est découvert en 1955 par le Circolo Speleologico Romano ' (C.S.R.) qui s'arrête à - 130 m environ sur un petit bassin rempli d'eau. L'exploration de la cavité n'est reprise qu'en 1966 par le S.C. Roma qui atteint -300 m. A partir de 1972, l'A.S. Romani entreprend l'exploration systématique du pozzo et parvient - 420 m, puis - 576 m en 1973. En 1974, elle bute sur un siphone (-693 m) qui constitue le fond

provisoire du gouffre. Celui-ci, à tendance sub-horizontale, est parcouru par une rivière torrentueuse qui forme de nombreux lacs et marmites, ainsi que des points siphonnants, le tout entrecoupé de puits arrosés et de cascades. C'est en 1981 et 1982 que le C.S.R. approfondit la cavité dont la dénivellation passe successivement à -755 m et -855 m. En 1984, le C.S.R. découvre une seconde entrée (1370 m), portant la profondeur à -895 m et le développement à 5000 m environ. . Topographie : d'après les levés de l'A.S. Romana et du C.S. Romano, fournie par L Ramella. Bibliographie: Bernabai (T.) - L'abisso pozzo délia Neve, Atti Congr. Naz., Bologna 1982, pp. 346355. Fig 134 6. ABISSO DEI DRAGHI VOLANTE (Lucca, Toscana) . . - 870 m Situé à 1425 m d'altitude, ce gouffre s'ouvre sur le versant nord du Monte Sumbra, à Passo Fiocca, commune de Vagli di Sotto, dans les Alpes Apuanes. Fig 135 Carte 1/25000e, Monte Altissimo, 96 II SO. 2°10'49"; 44°04'52". C'est une cavité creusée dans les marbres du Lias et les grès du Trias. Son point bas n'est qu'à 40 m au-dessus de la résurgence. Elle est découverte en 1977 par le G.S. Pipistrelli di Fiesole qui reconnaît la zone d'entrée jusqu'à -30 m. En 1978, il s'attaque sérieusement au gouffre pour parvenir à -370 m, cote qu'il approfondit en 1979 avec -490 m. Deux ans plus tard, le G.S.P. di Fiesole est renforcé par le G.S.B. et l'U.S.B., ce qui permet un gain considérable en profondeur : - 870 m avec la descente d'un puits terminal de 182 m (D = 1450 m). Topographie : d'après les levés du G.S.P. Fiesole et du G.S.B., transmise par L Ramella. Bibliographie: Sottoterra, 1981, n° 59. Sivelli (M.), Vianelli (M.) - op. cit., 1982. 7. ABISSO DELLO GNOMO (Lucca, Toscana).....- 815 m Ce nouvel abîme de la Valle d'Arnetola s'ouvre à 1400 m d'altitude près du sentier muletier allant du fond de la Valle d'Arnetola au Passo Sella (Alpes Apuanes). Fig 136 Il est découvert le 13 août 1985 par le G.S. Archeologico Versiliese mais son exploration nécessite une désobstruction préliminaire. Ensuite, la descente du gouffre, par le G.S. C.A.I. Luc-chese, le G.S. Archeologico Livornese et divers clubs, jusqu'au siphon terminal de -815 m, est effectuée sans problème. Topographie: extraite de Speleologia, 1986 (14). Bibliographie : Roncioni (A.) et Campolmi (C.) - L'abisso dello J Gnomo, Speleologia, 1986 (14) : 9-10. 1 8. ABISSO EMILIO COMICI (Udine, Friuli).......- 774 m L'abisso Emilio Comici ou abisso I a Nord del Foran del Muss, s'ouvre à 1993 m d'altitude, dans la zone Foran del Muss, près du Col Sclaf, dans le Monte Canin (Alpes Juliennes), commune de Chiusaforte, non loin de la frontière yougoslave. Fig 137 Carte 1/250008, Monte Canin, 14 II SE. 0°58'35"; 46°22'40". Il appartient au même système hydrologique que le complesso Michèle Gortani : son émergence est le fontanon di Goriuda (alt 868 m). Calcaires du Dachstein (Noriano supérieur-Rethiano). Le gouffre est découvert en 1971 par le G.S C.A.I. Bertarelli di Gorizia qui va l'explorer en cinq saisons. En 1971, il atteint la cote - 240 m. En 1972, il arrive à - 507 m et bute sur un premier terminus à -597 m en 1973. En 1974, il découvre des continuations à -450 m qui se divisent en deux branches finissant toutes deux sur siphon, l'un à -757 m, l'autre à -774 m. En 1975, une expédition regroupe le G.S. Bertarelli et le Burley Caving Club Survey de Manchester: un nouveau terminus est découvert à -630 m, ainsi qu'une continuation près du siphon terminal de -774 m, mais le point bas reste inchangé. Topographie: d'après les levés du G.S. Bertarelli de GorizLa, transmis par L Ramella. Bibliographie : Tavagnutti (M.) - Abisso Emilio Comici. Opera-Zione 78, Speleologia, 1979 (1) : 44-45. 9. ABISSO PRESSO LA QUOTA 1972 (Udine, Friuli)...- 760 m

il s'agit d'un gouffre à trois entrées: S 20 (alt 1915 m), S 31 (1928 m) et FDZ2 (1942 m). Il se trouve dans la valle del Boegan du Monte Canin (Alpes Juliennes, commune de Chiusaforte). Carte 1/250009, Monte Canin, 14 II SE. 0°59'28"; 46°22'24"50 (entrée supérieure) et 0"59'28"; 46°22'25". Fig 138 Il appartient vraisemblablement au même système hydrologique que le complesso Michèle Gortani et l'abisso Emilio Comici (calcaires du Dachstein, Trias supérieur, Noriano-Rethiano). Cet abîme est découvert en août 1976 par le G.G. XXX Ottobre de Trieste qui le reconnaît jusqu'à - 180 m environ. En 1978, le même groupe amène la dénivellation à la cote -710 m pour, l'année suivante, buter à - 760 m sur un siphon terminal qui est à ce jour encore inexploré. Topographie : d'après les levés de la G.G. XXX Ottobre de Trieste, fournis par L Ramella. Bibliographie: Besenghi (F.) - Un nuovo abisso sul Monte Canin, Atti IV Conv. del Friull-Venezia Giulia, Pordenone 1979, pp. 301-305. 10. ABISSO DEI FULMINI (Lucca, Toscana)......- 760 m L'abisso dei Fulmini ou Giovanni Leoncavallo s'ouvre à 1340 m d'altitude. Il est situé à Cave Fondone, sur le Monte Altis-simo (commune de Stazzema) dans les Alpes Apuanes. Carte 1/250008, Monte Altissimo, 96 II SO. 2°12'49"; 44°02'59". Fig 139 Le gouffre est formé dans les marbres du Lias et les grès du Trias. Une coloration a établi s'a relation avec la sorgente délie Polla située sur le versant sud du Monte Altissimo. Il est découvert en 1970 par le G.S. Paletn. «G. Chierici» qui, en 1971, s'arrête à la cote -90 m. Il faut attendre 1982 pour que l'exploration du gouffre soit reprise. Plusieurs clubs (G.S. Bolo-gnese, U.S. Bolognese, G.S.A. Versiliese et G.S.P.F.) unissent leurs efforts" et réussissent à atteindre -560 m puis -760 m l'année suivante. Ce gouffre où alternent puits (dont un de 100 m) et méandres courts et qui se termine sur un siphon, est considéré comme un des plus beaux des Alpes Apuanes. Il développe 1050 m. Topographie : d'après les levés de l'U.S.B. et du G.S.B., fournis par L. Ramella. Bibliographie : Vianelli (M.) - Apuane : Abisso dei Fulmini, Speleologia, 1983(9): 20-21. 11. COMPLESSO DI PIAGGIA BELLA (Cuneo, Piemonte) - 755 m Le réseau de Piaggia Bella possède aujourd'hui huit entrées : abisso S 2 ou abisso Carciofo (alt 2357 m), chiesa di Bac ou abisso Caracas (2297 m, deux orifices), gola del Visconte (2272 m), abisso «des Pensées» ou abisso Jean Noir (2197 m), grotta deU'Indiano ou abisso Velchan (2190 m), buco délie Radio (2175 m), grotta di Piaggia Bella ou voragine del (Colle del) Pas (2157 m) et abisso Solaï (2038 m). Il se trouve dans le massif du Marguareis qui est à cheval sur la frontière franco-italienne (commune de Briga Alta, Alpi Marit-time). L'accès le plus facile se fait à partir du col des Seigneurs qu'on atteint par une route stratégique venant du col de Tende et de Limone. De là, une heure de marche à flanc de coteau, en direction de l'est, est nécesaire pour arriver dans le cirque que domine la crête de Pian Ballaur et où s'ouvre la grotta di Piaggia Bella, non loin du refuge récemment construit Saracco-Volante. Carte 1/50000», Viève; x 1029,18; y 2221,30 (France) ou 1/25000 e, Monte Mongioie, 91 I SO et Viozene, 91 II NO. Fig 140 Le réseau se développe dans les séries calcaires du Briançon-nais ligure (Jurassique et Trias moyen). Une coloration à la fluorescéine a montré sa relation avec la résurgence de la Fus (alt 1180 m) dans la vallée du Negrone. L'entrée de la grotta di Piaggia Bella où se perd un ruisselet est connue des bergers qui viennent transhumer les mois d'été. Elle est signalée en 1944 par Capello qui pénètre à l'intérieur jusqu'à -166 m. C'est en 1952 que commence l'exploration systématique du Marguareis par les Expéditions Spéléologiques Françaises (regroupant notamment le Spéléo-Club de Paris, le Club Martel de Nice et le G.S. C.A.F. de Millau). Cette année la cote de -354 m est atteinte. En 1953, nouvelle progression en profondeur: -399m où un siphon et une trémie interrompent l'exploration. L'abisso Jean Noir est découvert et descendu à -100 m. En 1954, les E.S.F. explorent simultanément l'abisso Jean Noir (-125 m) et l'abisso Caracas (-60 m), connu de Capello et redécouvert par le Vénézuélien Eugenio de Bellard Pietri. En 1955, les E.S.F. et le G.G. Debeljak de Trieste arrivent à -177 m dans l'abisso Jean Noir. La jonction avec Piaggia Bella est effectuée en août 1956 à -311 m, donnant un réseau de 443 m.

En 1956, Caracas est poursuivi par les E.S.F. jusqu'à - 115 m, mais avec l'aide du G.S. C.A.I. Alpi Marittime de Cuneo jusqu'à -336 m en 1957. C'est en 1958 qu'à -413 m est effectuée la liaison avec Piaggia Bella. Dans le même temps, le G.S. Piemontese franchit la trémie qui dans Piaggia Bella avait arrêté les Français en 1953, court-circuite le siphon, découvre le grandiose «canyon Torino» et arrive au siphon terminal, à -500 m, donnant une dénivellation totale de 640 m, selon une rectification de cote par le Centre Méditerranéen de Spéléologie (Nice) en 1974, au lieu des 689 m antérieurs, pour un développement de 5800 m. L'abisso Solaï, découvert en 1971 par le CM.S. et descendu par lui à -240 m, est relié au réseau en 1975 par le G.S.P. Le développement, grâce aux explorations du C.M.S. les années précédentes, est de 13700 m. C'est le G.S.P. qui en 1977 ajoute deux nouvelles entrées : le buco délie Radio et la grotta dell'lndiano. En 1978-1979, il découvre des prolongements («gallerie Belladonna», «Khyber Pass») amenant le développement à 15800 m. C'est en 1980 que le siphon terminal est plongé par Fred Ver-gier, améliorant ainsi de 56 m la dénivellation : -696 m. Une entrée supérieure, l'abisso S 2 (découvert en 1981 par le G.S. Imperiese), est reliée par lui le 26 juin 1982 à Piaggia Bella, portant la dénivellation à -755 m et le développement à 21000 m environ. Enfin, en 1983, une huitième entrée, la gola del Visconte vient s'ajouter aux sept autres. En 1984, les découvertes des G.S.P. et G.S.I. permettent au développement d'arriver aux 25 km. Topographie: synthèse des levés des E.S.F., du G.S.P., du C.M.S. et du G.S. Imperiese, fournis par L. Ramella, par P. Courbon. Bibliographie : Dematteis (G.) - II sistema carsico sotterraneo Piaggia Bella-Fascette (A. Liguri), Rass. Spel. Italiana, 1966, 18 (3/4): 87-121. Calandri (G.) - Osservazioni geomorfologiche e idrologiche sull'abisso S 2 ed il settore Arpetti-Pian Ballaur, Le Grotte d'Ita-lia, 1982, 4 (XI) : 305-318. Calandri (G.) - Le système S 2-Piaggia Bella et la karstification dans les Alpes ligures, Spelunca Mémoires, 1983 (13) : 74-77. Eusebio (A.) Sintesi délie explorazioni délia Conca di Piaggia Bella, Grotte, G.S.P., 1984, XXVI (83) : 2433. 12. ABISSO PAOLO ROVERSI (Lucca, Toscana)....- 755 m Le gouffre (alias abisso Don Ciccillo) est situé dans la zone de Carcaraia sur le versant nord du Monte Tambura (commune de Minucciano) dans les Alpes Apuanes. Il s'ouvre à 1720 m d'altitude, non loin du refuge Aronde. On y accède depuis Giorfigliano jusqu'au col de Focolaccia. Fig 141 Carte 1/250006, Vagli di Sotto, 96 II NO. 2°14'47"; 44°06'47" II s'est formé dans les marbres saccharoïdes du Lias. Il est découvert le 3 septembre 1977 par le G.S. Bolognese, club qui va mener à lui seul son exploration jusqu'à - 755 m de la profondeur. L'année de la découverte, le G.S.B. s'arrête à -165 m. C'est en 1978 que l'exploration va notablement progresser: -630 m en enfin -755 m en 1979. En 1983-1984, des spéléologues polonais trouveront vers - 300 m de nouveaux passages descendant à - 720 m environ. Ce qui donne à la cavité un aspect remarquable est son puits terminal de 310 m. Voir «Les grandes verticales». Topographie : d'après les levés du G.S.B. et al., transmis par L Ramella. Bibliographie : Fabbri (M.) - Abisso Paolo Roversi - 755 , Spe-leologia, 1979 (2) : 48-50. Sivelli (M.7, Vianelli (M.) - op. cit., 1982. 12 bis. abisso ModonuttiSavoia (Udine, Friuli) .....-743 m Le gouffre se trouve dans le massif du Monte Canin, à proximité du Col Lopic, à 1800 m d'altitude, commune de Chiusaforte. Carte 1/25000, Sella Nevea, 14 III SO. 1°02'40"; 46°22'59". Calcaires du Dachstein, Trias supérieur. Il est découvert le 30 juin 1985 par le Circolo Speleologico e Idrologico Friulano au cours d'une prospection, grâce au bruit d'une circulation d'eau entre la neige et le rocher. La neige fondue, l'exploration commence en juillet où les -100 m sont atteints. Bénéficiant de conditions climatiques meilleures, elle est reprise en septembre et le 5 octobre une ultime pointe parvient à -743 m : arrêt par manque de corde, au sommet d'une cascade.

13. ABISSO ORIANO COLTELLI (Lucca, Toscana)...- 730 m Voici un autre grand gouffre des Alpes Apuanes. Il s'ouvre à 1215 m d'altitude, dans la zone de Valle di Arnetola, près de Vagli di Sopra (commune de Vagli di Sotta). Carte 1/25000 8, Vagli di Sotto, 96 II NO. 2°02'26"; 44°05'30". Fig 142 Il se développe dans la même formation géologique que l'abisso Paolo Roversi. Sa découverte en 1971 est due au G.S. CAI Lucchese qui descend, cette année-là, les premiers puits jusqu'à - 100 m de profondeur. L'exploration véritable du gouffre n'a lieu qu'en 1976. Ne présentant pas de difficultés particulières, bien qu'il soit actif à partir de - 230 m, le G.S. Lucchese et le G.S. Archeologico Ver-siliese arrivent au siphon terminal, à la cote - 730 m. Le développement est de 1300 m. Topographie: d'après les levés des G.S.L. et G.S.A.V., transmis par Giulio Badini. Bibliographie : Sivelli (M.), Vianelli (M.) - op. cit., 1982. 14. ABISSO ET5 (Udine, Friuli)...........- 726 m Ce gouffre anonyme, situé au «SE délia quota 1972», c'est-à-dire à proximité de l'«abisso presso la quota 1972» (voir supra), s'ouvre à 1918 m d'altitude. Il se trouve dans la valle del Boegan, sur le Monte Canin (Alpes Juliennes, commune de Chiusaforte). Carte 1/25000°, Monte Canin, 14 II SO. 0°59'31"; 46°22'18". Fig 143 Comme son voisin, l'abisso ET 5 est vraisemblablement en relation hydrologiquë avec l'émergence des gouffres Michèle Gortani et Emilio Comici, le fontanon di Goriuda (alt 868 m). Il se développe dans les calcaires du Dachstein du Trias supérieur (Noriano-Rethiano). Le G.G. XXX Ottobre de Trieste découvre le gouffre en 1980 et l'explore jusqu'à -150 m. En 1983, aidée de la Commissione Grotte «Eugenio Boegan» de Trieste, le G.G. XXX Ottobre atteint - 726 m. Topographie : d'après les levés de R. Besenghi, A. Fedel, T. Ferluga et U. Mikolicfournispar L Ramella. Bibliographie: Ferluga (t.) - ET 5 e noi, Progressione, 1984 (12): 7-9. 15. ABISSO II DEL MONTE POVIZ (Udine, Friuli)....- 720 m Autre gouffre du Monte Canin, il se trouve dans la zone du Monte Poviz (Alpes Juliennes, commune de Chiusaforte) II s'ouvre à 1873 m d'altitude. Il est également connu sous le nom de Gronda Pipote. Fig 144-145 Carte 1/250008, Sella Nevea, 14 II SO. 1o02'327l5; 46°22'54". Il est creusé dans les calcaires du Dachstein du Trias supérieur (Noriano-Rethiano). La Commissione Grotte «Eugenio Boegan» de Trieste découvre la cavité en 1979 et l'explore en 1980 et 1981 jusqu'à - 720 m en compagnie du C.S.I. Friulano. C'est un gouffre de petites dimensions dont l'étroitesse des méandres et l'exiguïté des puits ne permettent pas de dépasser la profondeur de - 720 m Topographie : d'après les levés de la C.G. «Boegan» et du C S I Friulano, fournis par L. Ramella. Bibliographie : Mikolic (U.) - «Gronda Pipote» - 720.. tanto per non perdere il vizio, Speleologia, 1984 (11) : 45-46 Voir aussi Progressione, 1980 (5); 1981 (7) et 1982 (9). 16. ABISSO CAPPA (Cuneo, Piemonte)........- 710 m C'est un gouffre qui se trouve près des falaises du Bric deU'Omo (2310 m), sur les pentes nord de la fameuse Conca délie Carsene, dans le massif du Marguareis, non loin de la crête constituant la frontière avec la France (commune de Briga Alta). On y accède par la route stratégique du col de Tende au col des Seigneurs. Il faut la quitter au lieu-dit Collepiano pour se diriger vers le nord et franchir la crête-frontière. Il s'ouvre à 2154 m d'altitude par un orifice de un mètre de diamètre. Carte 1/50000°, Viève. x 1024,540; y 222,660 (France) ou 1/25000 8, Certosa di Pesio, 91 IV SE (Italie). Le gouffre est en relation hydrologique avec la source n" 18 du Pis del Pesio, à 2300 m au nord (alt 1340 m, coloration du 19 juillet 1968). Il se développe dans les calcaires du Briançonnais ligure du Dogger. C'est Gérard Cappa qui découvre le gouffre en 1967 et l'explore en compagnie de l'Association Sportive du Bâtiment et des Travaux Publics de Nice. Cette année, la découverte d'un gra*nd puits de 180

m, à - 134 m, marque l'arrêt de l'exploration. Le puits est descendu en 1968 et à -345 m une étroiture interrompt la progression de l'A.S.B.T.P. En 1973, le Centre Méditerranéen de Spéléologie (Nice) et l'A.S.B.T.P. se réintéressent au gouffre et découvrent des prolongements qui permettent de gagner 20 m en dénivellation. Ils s'arrêtent par manque de matériel. En 1974, A.S.B.T.P. et C.M.S. poursuivent leur progression et parviennent, par une nouvelle série de puits, qui à -440 m, qui à -662 m (développement 2500 m). Des continuations sont explorées par le C.M.S. en 1975 et 1977 (D = 4500 m), sans gain en profondeur. En 1979, le C.M.S. réussit à descendre plus bas que l'ancien terminus et atteint -698m(D = 7116 m). En 1982, le G.S. Piemontese, avec l'abisso 18, donne une seconde entrée au gouffre. En 1983, avec l'aide du G.S.P. et de l'A.C. Nice, le C.M.S. parvient à un siphon à - 710 m, alors que le développement arrive aux 8 km. D'amples galeries horizontales se dirigent à la fois vers la source du Pisio au nord, et vers le plan Ambroise au sud (polje avec un ponor, alt 2109 m), situé en territoire français. Topographie : d'après les levés du C.M.S., synthèse de Lucien Béranger, fournie par A. Depallens. Bibliographie: Bulletin des Phénomènes karstiques, C.M.S., 1976 (1). Centre Méditerranéen de Spéléologie - Le massif du Marguareis, Spelunca, 1976 (3) : 113-123. Fig 147 17. ABISSO PAOLO FONDA (Udine, Friuli)......- 700 m Le Monte Canin est riche en gouffres profonds puisqu'il compte depuis l'an passé l'abisso Paolo Fonda parmi ses grandes cavités. Celui-ci s'ouvre à 1850 m d'altitude, près du refuge Gilberti, commune de Chiusaforte (voir supra, complesso Michèle Gortani). Fig 146 Carte 1/250008, Sella Nevea, 14 III SO. 1°00'33"; 46°22'24". En raison de sa proximité avec le complesso Michèle Gortani, on -peut supposer sa liaison avec le fontanon di Goriuda (alt 868 m). Calcaires du Dachstein du Trias supérieur (Noriano-Rothiano). Il est découvert par Maurizio Glavina de la Commissione Grotte «Eugenio Boegan» de Trieste en 1984. C'est ce groupe (comprenant Bianchetti, Fedel, Feresin, Ferluga, Glavina, Lazza-rini, Pezzolato, Savio, Sollazzi, Squassino, Sussan et Vascotto) qui, en 1984-1985, atteint le siphon terminal à - 700 m. Si l'abisso Paolo Fonda compte une série de puits étroits, ce qui surtout le caractérise est un puits de 286 m, le plus profond puits du Monte Canin. Topographie : d'après les levés de la C.G.E. Boegan de Trieste, transmis par Suzanna Martinuzzi. Bibliographie: P. Squassino, in Speleologia, 1985 (13). 18. abisso Carlo Seppenhofer (Udine, Friuli)......- 690 m Gouffre du Monte Canin (Alpi Giulie, commune de Chiusaforte), près du Col Sclaf, il s'ouvre à 1900 m d'altitude et se développe dans les calcaires du Dachstein du Trias supérieur (Noriano-Rethiano). Selon toute vraisemblance, son émergence est le fontanon di Goriuda (alt 868 m). Carte 1/25000e, Monte Canin, 14 II SO. 0°58'45"; 46°22'46". Il est découvert par le G.S. «L.V. Bertarelli» de Gorizia en 1973 et exploré par ce groupe en 1974 jusqu'à - 196 m. L'exploration est poursuivie en 1979 par le Gruppo Triestino Speleologico (-355 m), puis 1980 (-375 m), 1983 (-480 m) et 1984 (-690 m). A -120 m, il y a un bouchon de glace quasi permanent (Atti II Conv. di Spel. del Friuli-V.G., Udine 1975, pp. 152-160; Speleologia, 1980 (4) coupe à - 375 m). 19. abisso I del Monte Cavallo di Pontebba (Udine, Friuli) ....................(-677, +13) 690 m Dans la zone karstique de Pontebba, au contact de la frontière autrichienne, sur le haut plateau de la Creta di Rio Secco, se trouve, à 2130 m d'altitude, l'abisso I del Monte Cavallo ou abisso Klondike, à environ 7 km au nord-ouest de Pontebba (carte 1/25000 e, Pontebba, 14 ISO. 0°47'00";46°33'11". Calcaire dévonien). Son entrée est repérée en avril 1985 par le Gruppo Triestino Speleologi qui descend frénétiquement, comme il l'écrit, à -677 m (Speleologia, 1986 (14) coupe). L'entrée serait autrichienne ! 20. abisso Francesco Simi (Lucca, Toscana).....- 684 m S'ouvrant à 1194 m d'altitude, près de Colle di Ripanaia, dans la Valle di Arnetola (Alpi Apuane, commune de Vagli di Sotto), ce gouffre possède trois entrées. Il se développe dans les marbres saccharoïdes du Lias. Carte 1/250006, Vagli di Sotto, 96 II NO. 2°12'06"; 44°05'26".

Le G.S. CAI Lucchese le découvre en 1971 et arrive à - 362 m la même année. En 1976, la Société Adriatica di Scienze de Trieste découvre une suite à -290 m, aboutissant, en 1977, sur un siphon à la cote -684 m (Speleologia, 1979 (2) coupe; M. Sivelli et M. Vianelli, op. cit., 1982). 21. abisso di Bifurto (Cosenza, Calabria).......- 683 m L'abisso di Bifurto est situé à 920 m d'altitude, au lieu-dit Fossa del Lupo, sur la commune de Cerchiara di Calabria dans le Monte del Pollino (calcaires du Crétacé supérieur). Carte 1/250008, Cerchiara di Calabria, 221 I SE. 3"55'44"; 39°51'44". Le G.S. CAI Piemontese découvre et explore cet «inghiottitoio» jusqu'à -435 m en 1961. L'année suivante, avec le G.S. Bolo-gnese et le G.S. Alpi Marittime de Cuneo, il atteint un siphon boueux à -683 m. En 1978, le G.S. CAI Marchigiano découvre des prolongements. En période d'étiage, le gouffre est actif à partir de - 343 m (Grotte, Bull. G.S.P., 1963 (19) coupe; Actes IVe Congr. Int. Spél., 1965, 3 coupe; Di Maio in Rass. Spel. Ital., 1966, 18 (1-2) et Courbon, Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, coupe). 22. abisso Sandro Mandini (Lucca, Toscana).....- 678 m Ce gouffre à deux entrées (alt 1160 m) est situé dans la Valle di Arnetola,' riche en grands gouffres (voir supra, Oriano Coltelli et Francesco Simi), commune de Vagli di Sotto. Il est creusé dans les marbres du Lias. Carte 1/250006, Vagli di Sotto, 96.Il NO. 2°12'27"; 44°05'27". Il est découvert en 1978 par le G.S. CAI Lucchese qui l'explore en compagnie du G.S.A. Livornese jusqu'à - 590 m. En 1979, ces deux clubs poussent leur exploration jusqu'à - 678 m. C'est une cavité qui est active à partir de -130 m (Speleologia, 1979 (2) coupe; M. Sivelli et M. Vianelli, op. cit., 1982). 23. buca di Monte Pelato (Lucca, Toscana)......- 676 m La buca di Monte Pelato, ou abisso Gerardo Bagnulo, s'ouvre à 1260 m d'altitude, au lieu-dit Pian délia Fioba, sur le versant sud du Monte Pelato, commune de Stazzema (Alpi Apuane, calcaires hettangiens du Lias inférieur). Carte 1/25000e, Monte Altissimo, 96 II SO. 2°13'39"; 44°03'30". Une coloration, le 4 octobre 1975, a montré sa relation avec la buca di Renara (alt 310 m). La cavité est découverte en 1973 par le G.S.A. Versiliese, mais explorée par le G.S. CAI Bolognese qui s'arrête à - 188 m, après avoir élargi plusieurs passages. En 1974, les tentatives du G.S.B. échouent pour franchir l'étroiture terminale qui est vaincue en janvier 1975 par le G.S. Bagni di Lucca qui atteint - 270 m. Mais à - 60 m, une nouvelle branche descendante est découverte. Elle devient active à partir de - 188 m. De mai à septembre 1975, les explorateurs vont atteindre le siphon de - 645 m qui est sondé à -656 m. En 1984, le G.S. Piemontese ajoute 20 m de dénivellation en découvrant une entrée supérieure. Ce gouffre comprend trois branches, -317 m (étroiture) - 332 m et - 656 m (siphon). Le pozzo del Centenario, à - 457 m, mesure 105 m. Le collecteur est atteint à la cote -620 m (Cour-bon, op. cit., 1979, coupe; M. Sivelli et M. Vianelli, op. cit., 1982). 24. abisso Cesare Prez (Udine, Friuli)........- 654 m S'ouvrant à 1796 m d'altitude, entre le Foran del Muss et le Colle délie Erbe, sur le Monte Canin, commune de Chiusaforte (Alpi Giulie, calcaires du Dachstein et calcaires dolomitiques du Trias supérieur), cette cavité est en liaison hydrologique (coloration) avec le fontanon di Goriuda (alt 868 m. Voir supra, corn-plesso Michèle Gortani). Carte 1/25000*, Monte Canin, 14 II SE. 0°59'08"; 46°22'33". Ce gouffre est découvert en août 1969 par le Gruppo Grotte XXX Ottobre de Trieste qui, après désobstruction d'une étroiture soufflante, atteint -478 m, puis, en 1970, un siphon à -627 m. En 1971, le niveau de l'eau étant plus bas (-631 m), le siphon est plongé mais un rétrécissement se présente à - 654 m (Boll. G.G. OU. CAI, 1970 (1) : 20-25, coupe; Courbon, op. cit., 1979, coupe). 25. abisso Eunice (Lucca, Toscana).........- 651 m C'est une autre cavité de la Valle di Arnotela (voir supra Oriano Coltelli ou Francesco Simi), commune de Vagli di Sotto (Alpi Apuane). Elle s'ouvre à 1135 m d'altitude, dans les marbres saccharoïdes du Lias inférieur. Carte 1/25000", Vagli di Soto, 96 II NO. 2°12'30"; 44°05'42".

L'abisso Eunice est découvert en 1981 par le G.S. Savonese qui, la même année, en compagnie des G.S. Imperiese et G.S. Bolognese, l'explore jusqu'à une étroiutre de sable et d'argile à - 651 m (Speleologia, 1982 (7) coupe; M. Sivelli et M. Vianelli, op. cit., 1982). 26. abisso Attilio Guaglio (Lucca, Toscana)......- 648 m Très proche du précédent, il se trouve dans la Valle di Arnetola, commune de Vagli di Sotto, à l'altitude de 1130 m. Carte 1/250006, Vagli di Sotto, 96 II NO. 2°12'29"; 44°05'37". Cet abîme est découvert et exploré en 1978 par le G.S. Savonese. À partir de - 70 m, il est parcouru par un modeste ruisseau que l'on suit jusqu'au siphon terminal de -648 m (Stalattiti e Stalagmiti, 1978 (16) coupe; Speleologia, 1979 (7) coupe; M. Sivelli et M. Vianelli, op. cit., 1982). 27. abisso Eugenio Boegan (Udine, Friuli).......- 624 m Entre le Colle délie Erbe et la Sella Bila Pec, s'ouvrant à 1875 m d'altitude, sur le Monte Canin, commune de Chiusaforte (Alpi Giulie, calcaires du Dachstein du Trias supérieur), l'abisso Eugenio Boegan, du nom du grand animateur de la spéléologie italienne, décédé en 1939, appartient au même système hydrologique que le complesso Michèle Gortani (voir ce nom supra): relation établie par coloration à la fluorescéine. Carte 1/25000e, Monte Canin, 14 II SE. 0°59'30"; 46°22'26". C'est un gouffre découvert (1963) et exploré par la Commis-sione Grotte «Eugenio Boegan», Société Alpina délie Giulie, CAI, Trieste, en 1963 (-190 m), 1964 (-358 m), 1966 (-487 m). En 1967, est atteint le siphon terminal, argileux, à -624 m. L'abisso possède deux grands puits de 150 et 128 m (Stabile, in Alpi Giulie, 1968 (63) coupe; Courbon, op. cit., 1979, coupe; Progressions, 1984(12): 22-23). 28. abisso Straldi (Cuneo, Piemonte).........- 614 m Situé non loin de l'abisso Cappa, du même système hydrologique que celui-ci (voir ce nom, supra), l'abisso Straldi se trouve dans la Conca délie Carsene, massif du Marguareis, commune de Briga Alta, à 2272 m d'altitude. Carte 1/250006, Viève 5-6. x 1025,176; y 222,382 (France) ou 1/25000e, Certosa di Pieso, 91 IV SE (Italie). Les Expéditions Spéléologiques Françaises découvrent et explorent le gouffre jusqu'à - 117 m en 1953. En 1973, le Centre, Méditerranéen de Spéléologie, après une courte escalade, trouv la continuation et avec le G.S. Piemontese parvient la mêmel année à -545 m (arrêt par manque de matériel). En 1975, le] CM.S. approfondit la cavité à -614 m, butant sur des étroitures (Bull. Phénomènes karstiques, 1976 (1) coupe; Spelunca, 1976 (3) coupe; Courbon, op. cit., 1979, coupe). 29. abisso Marino Vianello (Udine, Friuli).......- 585 m Ou abisso I a SW del M. Spric, à trois entrées (L 18, T 8 et T 11) dont la plus haute est à 1850 m d'altitude. Il se trouve près du Col délie Erbe sur le Monte Canin, commune de Chiusaforte (Alpi Giulie, calcaires du Dachstein, Trias supérieur) et doit appartenir au même système hydrologique que le complesso Michèle Gortani (voir ce nom). Carte 1/25000e, Monte Canin, 14 II SE. 0°59'48"; 46°22'51". Il est découvert par la Commissione Grotte E. Boegan, S.A.G. deTriesteen 1975. En 1978, les spéléologues triestins l'explorent jusqu'au siphon terminal, à - 585 m, après une série de puits initiaux et un entrelacs de galeries et méandres de tendance horizontale, donnant un développement de 4500 m environ (M. Serra, Abisso Marino Vianello, Progressions, 1979 (3) : 15-18 coupe). 30. bus de la Genziana (Treviso, Veneto).......- 582 m Ou abisso Genzianella. Son orifice (alt 1018 m), ouvert en 1966 lors de l'élargissement de la route «La Crosetta-Spert», se trouve sur le plateau boisé du Bosco del Cansiglio, commune de Frëgona(Prealpi Carniche, calcaires du Crétacé). Carte 1/25000", Bosco del Cansiglio, 23 II SE. 0°03'07"; 46°03'27" (géographiquement, il appartient à la région Friuli-Venezia Giulia). Le G.G. CAI Vittorio Veneto en commence, lentement, l'exploration : en 1967, il atteint -92 m, puis -190 m en 1968 et -240 m en 1970. En 1972, le G.G. V.V.,-le G.S. Monfalconese et le G.G. XXX Ottobre de Trieste s'associent et descendent successivement à - 410 m, - 513 m et - 540 m. En novembre, ils

arrivent au siphon terminal de -582 m (Courbon, op. cit., 1979, coupe). Historique donnée sous toute réserve. 31. voragine di Monte Bul (Como, Lombardia).....- 557 m La cavité (alt 1375 m) se trouve dans le massif de Palanzone, sur le Monte Bùl, non loin de la grotta Guglielmo, commune de Faggeto Lario. Elle se développe dans les calcaires de Moltrasio (Lias inférieur). Carte 1/25000", Moltrasio, 32 IV SE. Elle est découverte en 1981 par le S.C. CAI Erba et explorée par ce club en compagnie du S.C. I Protei de Milano. L'année de la découverte, ils atteignent - 350 m et estiment à 500 m la profondeur explorée. En 1982, les mêmes parviennent à -520 m. C'est en 1983 qu'ils arrivent au fond, à -557 m. Il s'agit d'une cavité aux grandes galeries subhorizontales, suivies de puits profonds, généralement arrosés, le plus grand mesurant 83 m (Speleologia, 1983(9): 13-16, coupe). 32. abisso Raymond Gâché (Cuneo, Piemonte)....- 549 m Ce gouffre, situé au-dessus du complesso Piaggia-Bella, à 2513 m d'altitude, au sud de la crête Cima Pianballaur-Colle del Pas, dans le massif du Marguareis (Alpi Marittime, commune de Briga Alta) appartient à un système hydrologique différent : une coloration, en août 1956, a montré sa relation avec la source du Piscio, 2 km au nord-est (alt 1750 m). Carte 1/500006, Viève. x 1030,900; y 222,051 (France) ou 1/25000", Monte Mongioie, 90 I SO (Italie). Calcaires marbrés du Crétacé puis Jurassique et Trias. Le gouffre est découvert en 1954 par les Expéditions Spéléolo-giques Françaises qui atteignent -314 m. En 1955, le jeune Lucio Mersi se tue dans le puits de 127 m, peu avant que les E.S.F. ne descendent à -375 m. C'est en 1961 que le G.S. Pie-montese réussit à dépasser le terminus précédent et s'arrête à -390 m. En 1962, avec le G.S. Bolognese, il atteint le point bas du gouffre, à -558 m. Enfin, en 1983, le G.S.P. explore l'abisso Essebue(alt2525 m) qui rejoint le Gâché à -450 m. C'est le chiffre de 549 m qui est actuellement retenu comme cote du gouffre (Spelunca, 1976 (3) coupe; Courbon, op. cit., 1979, coupe). 33. buca grande di Monte Pelato (Massa, Toscana)...- 540 m Ou abisso Bologna. Ce gouffre s'ouvre à 1270 m d'altitude, sur le versant ouest du Monte Pelato, au lieu-dit Pian délia Fioba (Alpi Apuane, commune de Massa). Carte 1/25000e, Monte Altissimo, 96 II SO. 2°13'36"; 44°03'38". Marbres saccharoïdes du Lias inférieur. L'orifice, découvert en septembre 1972 par le G.S. Bolognese, est élargi, permettant à ce groupe, associé au G.S. Bagni di Lucca, de descendre à -527 m, jusqu'à une étroiture, après avoir franchi deux grands puits de 103 et 105 m. En juin 1973, le passage étroit est franchi par le G.S.B. qui bute sur une fissure étroite à - 540 m. C'est un gouffre de type vertical : il développe 720 m (Courbon, op. cit., 1979, coupe; M. Sivelli et M. Vianelli, op. cit., 1982). 34. abisso des Marrons Glacés (Como, Lombardia)...- 540 m II s'agit d'un gouffre de haute montagne, s'ouvrant au fond d'une doline enneigée, à 2100 m d'altitude, près du refuge Bogani, dans le gruppo délie Grigne, commune de Esino. Son potentiel est d'environ 1800 m. Il est découvert en 1980 par le G.S. Milano et le G.S. CAI Verona. Quatre clubs vont l'explorer, les deux nommés, le G.S. CAI Trevisiol et le G.S. CAI Malo. Sont successivement atteintes les cotes -220 m environ (1980), -305 m (1981 ;Speologia, 1981 (6) coupe), -420 m (1982) et -540 m (1984). 35. voragine di Punta Straldi (Cuneo, Piemonte)....- 539 m Ou abisso dei «Perdus». Ce gouffre de la Conca délie Carsene, massif du Marguareis, commune de Briga Alta, est proche de l'abisso Cappa (voir supra) et appartient au même système hydrologique : la coloration du 16 août 1981 par le Club Martel de Nice a montré sa relation avec la source 18 du Pis del Pesio (alt 1340 m). Il s'ouvre à 2228 m d'altitude. Carte 1/250008, Viève 5-6. x 1024,515; y 222,395 (France) ou 1/25000e, Certosa di Pesio, 91 IV SE (Italie). Calcaires du Crétacé puis Jurassique. Il est découvert en août 1959 par le Club Martel CAF de Nice et descendu à -230 m le même mois. En 1960, le. CM. Nice bute sur un cul-de-sac à - 285 m. La suite est trouvée en 1973 par le Centre

Méditerranéen de Spéléologie qui s'arrête à -460 m. L'exploration est reprise en 1974 par le G.S. Alpi Marittime de Cuneo qui renonce à -539 m devant une fissure impénétrable (Bull. Phénomènes karstiques, 1976 (1) coupe; Spelunca, 1976 (3) coupe; Courbon, op. cit., 1979, coupe). 36. abisso del Col lopic (Udine, Friuli)........- 525 m Ou abisso «Città di Udine». Il s'ouvre à 1900 m, au nord du Col Lopic et au nord-est du Monte Poviz, sur le Monte Canin, commune de Tarvisio (Alpi Giulie, calcaires du Dachstein, Trias supérieur). Carte 1/25000", Sella Nevea, 14 III SO. 1°02'49"5; 46°22'55". Découvert en 1980, le Circolo Speleologico e Idrologico Friu-lano (Udine) l'explore jusqu'à -352 m la même année, puis -525 m en 1982: arrêt sur étroiture impénétrable (S. Turco, L'abisso «Città di Udine», Mondo Sotterraneo, 1983, VII (1) : 15-22, coupe). 37. abisso Gianni Ribaldone (Lucca, Toscana).....- 523 m II se trouve à 1225 m d'altitude, dans une carrière de marbre blanc (Trias supérieur), la cave Fondone à Arni, sur le Monte Altissimo, commune de Stazzema (Alpi Apuane). Carte 1/25000", Monte Altissimo, 96 II SO. 2°12'39"; 44°02'56". Trépané par une galerie creusée par les carriers, le G.S. CAI Lucchese commence son exploration en 1969 (-300 m). En 1970, il est à - 434 m de profondeur et en 1971, avec le G.S. Paletnolo-gico «G. Chierici», il se heurte à une étroiture infranchissable à -523 m (Courbon, op. cit., 1979, coupe; M. Sivelli et M. Vianelli, op. cit., 1982). 38. grotta di Chiocchio (Perugia, Umbria).......- 514 m Cette grotte, connue de toujours, s'ouvre au bord d'un ruisseau, le Fosso dell'Andreone, qui s'y déverse lorsqu'il est en eau. Elle se trouve près du village de Castagnacupa, commune de Spoleto, à 735 m d'altitude. Calcaires néocomiens, puis du Lias inférieur. Carte 1/25000", Baiano di Spoleto, 131 III SE. La grotte possède quatre entrées voisines dont une artificielle. C'est en 1961 que son exploration commence : les G.S. Spole-tino, G.S. CAI Perugia et G.S. Pipistrejli de Terni atteignent - 214 m, après désobstruction d'une étroiture à - 19 m. En 1962, le S.C. Roma fait demi-tour à -250 m, dans un cul-de-sac. En 1963, G.S. Perugia et G.S. Spoletino arrivent à -380 m, puis - 514 m en 1964 (L. Passeri - La grotta di Chiocchio presso Spoleto, Universo, 1968, 68 (2) : 1-12; Courbon, op. cit., 1979, coupe). 39. abisso Giovan Battista De Gasperi (Udine, Friuli) .. - 512 m Ou abisso I sul Monte Robon, ce gouffre, à 1890 m d'altitude, est situé sur le Monte Robon, dans le Massiccio del Canin Oriental, commune de Tarvisio (calcaires du Dachstein, Trias supérieur). Carte 1/25000", Sella Nevea, 14 III SO. Il est découvert en septembre 1975 par le Circolo Speleologico e Idrologico Friulano qui descend à -276 m, puis -512 m en 1976 (F. Savoia, Abisso G.B. De Gasperi -512, Mondo Sotterraneo, 1977 : 9-14, coupe). 40. abisso Eraldo Saracco (Cuneo, Piemonte).....- 510 m Ce gouffre du Marguareis est situé entre la grotta di Piaggia Bella (voir ce nom, supra) et le col des Seigneurs, non loin de celui-ci, à 2140 m d'altitude, commune de Briga Alta et appartient au système hydrologique de Piaggia Bella. Calcaires jurassiques. Carte 1/25000", Tenda, 91 III NE. Il est découvert en 1964 par le G.S. Piemontese qui atteint -80 m. En 1966, avec l'aide du G.S. Faentino, il descend à -457 m dans une branche? puis en 1967 à -478 m dans une autre branche (siphon) et enfin à - 507 m en 1968 dans une troisième branche (siphon). En 1976, le G.S.P. découvre le F 33, abisso dei Passi Perduti (alt 2143 m), qu'il relie à l'Eraldo Saracco le 26 septembre 1976, près du siphon de -507 m. Le gouffre possède un puits de 155 m (Atti XIe Congr. Naz. Spel., Genova 1972, II : 135-139; Courbon, op. cit., 1979; Grotte, 1976, (61) coupe). 41. abisso di Malga Fossetta (Schio, Vicenza, Veneto) . . - 492 m Alt 1777 m. Exploré par le G.G. CAI Schio en 1973 (-125 m), 1976 (- 399 m), 1977 (- 445 m; Stalattite, 1977, XI, coupe) et 1978 (-492 m). 42. grava dei Gentili (S. Angelo a Fasanella, Salerno, Campania) ........................- 484 m Alt 850 m. Par C.S. Romanoen 1963 (- 100 m), C.G. Boegan en 1963 (-124 m), C.S.R. en 1969 (-130 m), 1971 (-270 m), 1972 (-348 m) et 1975 (-484 m; Not. C.S.R., 1975 (1-2) coupe).

43. abisso dei Campelli (Moggio, Como, Lombardia) ….. - 483 m Alt 2020 m. Par G.S. Milano en 1965 (- 135 m), C.G.M., G.S.P., G.S. Faentinoen 1966 (-353 m), G.S. Lucchese, S.C. Orobico en 1977 (-461 m) et 1978 (-483 m; Speleologia, 1979 (1) coupe). 44. abisso di Monte Tre Crocette (Varese, Varese, Lombardia) ........................- 480 m Alt 1027 m. Par L.V. Bertarelli en 1909 (-145 m), G.S. CAI Varese en 1977 (-389 m), 1981 (-441 m; Speleologia, 1982 (7) coupe) et 1983 (-480 m). 45. buca dei Pozzone (Vagli di Sotto, Lucca, Toscana) . . - 475 m Ou abisso délia Cava III. Alt 1025 m. Par G.S. Lucchese et Bagni di Lucca en 1974 (-430m) et G.S.L. et al. en 1979 (-475 m, Speleologia, 1979 (2) coupe). 46. abisso Paolo Picciola (Chiusaforte, Udine, Friuli) .. - 460 m Alt 1940m. Par la C.G. Boegan en 1965 (-208m), 1968 ( - 290 m), 1979 ( - 384 m) et 1974 ( - 460 m). 47. bucca délia Mamma (Stazzema, Lucca, Toscana) .. - 450 m Ou abisso Baader-Meinhof. Alt 1535 m. Par le G.S.P. en 1976 (-160 m) et G.S.P. et C.G. Boegan en 1978 (450 m; Grotte, 1978 (67) coupe). 48. complesso di Monte Vermicano (Guarcino, Frosinone, Lazio) ........................- 439 m Alt 1555 et 1609 m. Par S.C. Roma en 1972 (-300 m), 1973 (-385 m) et C.S. Romano en 1979 (jonction entrée supérieure; Not. C.S.R., 1980(1-2) coupe). 49. grotta délie Tessare (Piobbico, Pesaro, Marche) ....................( - 418, + 20) 438 m Alt 1050 et 1125 m. En 1951-1952 par G.S. Ancona et al. (387 m); 4T3 m en 1979 et 438 m en 1982. 50. abisso I di Mogenza Piccola (Chiusaforte, Udine, Friuli) ........................- 430 m Alt 1775, 1765 et 1741 m. En 1979-1980 par C.G. Boegan (Pro-gressione, 1980 (5) coupe). 51. abisso Bacardi (Frabosa Sottana, Cuneo, Piemonte) - 430 m En 1982-1983 par le G.S. Alpi Marittime Cuneo (Mondo Ipogeo, 1983, coupe partielle). 52. abisso Marcel (Briga Alta, Cuneo, Piemonte)....- 430 m En 1984, exploration franco-italienne. 53. buco dei Castello (Roncobello, Bergamo, Lombardia) ....................( - 422, + 7) 428 m Ou grotta di Roncobello, alt 1300 m. Par G.G. Bergamo et al. en 1957-1962 (-385 m), G.G. XXX Ottobre Trieste en 1967-1969 (-422 m; Rass. Spel. Ital., Mem., 1974, XI (1) coupe). 54. abisso délie Pozze (Chiusaforte, Udine, Friuli)...- 427 m Alt 2078 m. En 1982-1983 par C.G. Boegan et AKSIA de Katowice (Progressione 1984 (12) coupe). 55. inghiottitoio III dei Piani di S. Maria (Corleto Monforte, Salerno, Campania)................- 422 m Alt 1071m. Par la C.G. Boegan en 1968 (-253 m), 1970 ( - 290 m), 1974 ( - 364 m), 1975 ( - 399 m) et 1977 ( - 422 m ; A tti e Memorie, 1977, XVII, coupe). 56. «trou souffleur» (Briga Alta, Cuneo, Piemonte)...- 420 m Alt 2140 m. Sur la frontière franco-italienne ! Par le CM. CAF de Nice (1962-1975; Bull. Phénomènes karstiques, 1976 (1) coupe). 57. abisso degli Increduli (Udine, Udine, Friuli) ....................(-399, +11) 410 m Alt 2005 m. Par la C.G. Boegan en 1982 (Progressione, 1982 (10) coupe). 58. buca délia Pompa (Vagli di Sotto, Lucca, Toscana) . - 408 m Ou abisso Pina Boschi, alt 895 m. Par le G.S. Bolognese en 1961 (-50m) et le G.S. Lucchese en 1972-1973 (Speleologia, 1979 (2) coupe). 59. abisso Filologa (Briga Alta, Cuneo, Piemonte)...- 405 m Alt 2030 m. Par le G.S. Piemontese en 1983 (Speleologia, 1984 (10) coupe). 60. grotta délia Mottera (Piemonte).........+ 403 m 61. grava dei Gatti (Ottati, Salerno, Campania)....- 403 m Alt 945 m. Par C.G. Boegan en 1961 ( - 258 m) et 1963 ( - 403 m; Atti e Memorie, 1963, II, coupe). 62. fontanin dei Fratte (Claut, Pordenone, Friuli)....+ 396 m Alt 1000 m. En 1983 par l'U.S. Pordenonese et G.S. Sacile. 94. abisso délie Frane (Piemonte)..........- 300 m DEVELOPPEMENTS : 1. complesso di Corchia (Lucca, Toscana)......45000 m Voir supra. 2. grotta di Monte Cucco (Perugia, Umbria)......26135 m Voir supra. 3. complesso di Piaggia Bella (Cuneo, Piemonte)....25500 m Voir supra.

4. busode la Rana (Monte di Malo, Vicenza, Veneto) ...22535 m Cette résurgence, à Case Maddalena (alt 345 m) est explorée depuis 1887(350 m par des locaux), en 1933 par le G.G. Arzignano (1365 m), de 1952 à 1956 par le G.S. «Massalongo» Verona, G.G. «Trevisiol» Vicenza, G.G. Trento et G.G. Schio (3700 m); puis 13000 m en 1975, 15120 m en 1979 par les G.S. CAI Malo, G.S. CAI Trevisiol et C.S. Proteo; en 1981, le développement est de 21395 m (Speleologia, 1981 (8) plan schém.) et de 22535 m en 1984. 5. complesso Fiume-Vento (Genga, Ancona, Marche) .. 21000 m Comprend la grotta del Fiume et la grotte grande del Vento(alt 205 et 420 m), à Gola di Frasassi. Compte deux autres entrées dont une artificielle. Grotte touristique explorée en 1948 par le G.S. Marchigiano (1000 m), puis en 1966 par le G.S. Asci Fabriano, en 1971 par le S.C. Città di Jesi et le G.S.M. En 1972, la jonction des deux cavités par le G.S.A. Fabriano donne 12000 m au développement qui passe à 17500 m en 1981 et 21000 m en 1983. 6. grotta délia Bigonda (Grigno, Trento, Trentino)...14570 m Découverte en 1952, le G.G. CAI Trento l'explore sur 2880 m (1952), puis 3020 m (1953). En 1979, le G.G. Selva di Grigno reprend l'exploration et atteint 6700 m (1979), 9020 m (1980), 9200 m (1981), 10070 m (Î982) et 14570 m (1984) pour 268 (-88, +180) de dénivellation. 7. Su Palu (Urzulei, Nuoro, Sardegna)........13120 m S'ouvre dans le codula di Luna (alt 200 m). Découverte en 1980 (S.C. Paris), explorée en 1980 (S.C. Paris, G.R.E.S Paris-VI), 1981 (S.C. Cagliari et G.S. Ragaïe, 1650 m), 1982 (S.C. et G.G. Cagliari, S.C. Oliena, 3595 m), 1983 (10020 m; Speleologia, 1983 (9) plan), 1984 (11820 m) et 1985 (13120 m). Dénivellation de 292 m (-156, + 136). 8. complesso Michèle Gortani (Udine, Friuli) .....13000 m Voir supra. Développement projeté. 9. Is Angurtidorgius (Villaputzu/ Ulassari, Cagliari/ Nuoro, Sardegna) ......................9558 m Exploré par le S.C. Cagliari : 4950 m (1973), 8800 m (1974) et 9558 m (1984). 10. grotta di San Giovanni Su Anzu-lspinigoli (Dorgali, Nuoro, Sardegna).....................8435 m Explorée en 1954 (G.G. Nuorese), 1955 (jonction par C.G. Boe gan et G.G.N.), 1958 (G.G.N., 5200 m), 1963-1966 (G.S.P., 8435 m; Rass. Spel. Ital., 1968 (2) plan). 11. complesso TacchiZelbio (Zelbio, Como, Lombardia) .8350 m En 1961 (G.S. Como, 1240 m), 19761984 (G.G. Milano, 8350 m). 12. abisso Cappa (Briga Alta, Cuneo, Piemonte) .. .8000 m env. Voir supra. 13. sa grutta 'e Montes Logos (Dorgali, Nuoro, Sardegna) 7150 m Proche de Su Palu, explorée en 1980-1982 par le G.S. Milano divers clubs (Speleologia, 1981 (6) plan de 6585 m). Appelée Spiria. 14. grotta délia Mottera (Ormea, Cuneo, Piemonte) ...7000 m en Explorée par le G.S.P. (1961) et le S.C. Tanaro (1982-1984; Speologia, 1984 (11) plan partiel). 15. grotta dei Bue Marino (Dorgali, Nuoro).....7000 m en 400 m en 1952-1954 (G.G. Nuorese), 5365 m en 1955-1967 G.S.P. et al. Prolongée de 1 km au-delà du siphon terminal i 1982 par le G.S. Ragaïe. 16. Omber en banda al bus dei Zel (Série, Brescia, Lombardii .......................7000 m en Exploré en 1954,1967,1977 (3000 m), 1980 (4000 m) et 19841 le G.G. Brescia. 17. complesso Spipola-Acquafredda (S. Lazzaro di Savena, Bologna, Emilia-Romagna) .............7000 m en Exploré en 1932-1934,1956,1958 (jonction), 1983. Sedévelop dans le gypse. 18. complesso Mainarda La Val- Fossa del Noglar (Clauzetti Udine, Friuli) ...................6595 m Exploré en 1953,1954,1980 (jonction), 1983 par C.G. Boeganl S.A.S. Trieste (Atti XIV Congr. Naz. Spel., Bologna 1982, plan 19. grotta di Su Mannau (Fluminimaggiore, Cagliari, Sardegna) .........................6350 m Explorée de 1954 à 1982 par S.C. Cagliari, G.S. Pio XI et al. (Speleologia, 1982 (7) plan schém.). 20. grotta nuova di Villanova (Lusevera, Udine, Friuli) . . .6200 m Explorée par le Cire. Spel. Idr. Friulano

en 1925 (1700 m), 1953-1954, 1983-1985. 21. complesso Su Bentu-Sa Oche (Oliena, Nuoro, Sardegna) .........................6110m Exploré à partir de 1953 par le G.G. Nuorese, avec les G.S. Pio XI, G.S.P. (Speleologia, 1982 (7) plan). 22. complesso CIRegioso (Ormea, Cuneo, Piemonte) . .6020 m Voir supra. Exploré par le G.S. Imperiese (1970-1980; Bol. G.S.I., 1979 (13) plan de 5436 m). 23. buco Cattivo (Genga, Ancona, Marche).....6000 m env. En 1982, par G.S. Marchigiano et G.S. Jesino. 24. grotta di Castel Sotterra (Volpago del Montello, Treviso, Veneto)...................6 000 m env. 1978-1982, G.G. Treviso (Speleologia, 1982 (8) plan). Conglomérat. 25. risorgiva di Eolo (Trasaghis, Udine, Friuli).....5300 m Ou fontanon di Avasinis. En 1980-1984 par C.G. Boegan. 26. pozzo délia Neve (Campochiaro, Campobasso, Molise) .......................5 000 m env. Voir supra. 27. grotta del Calgeron (Grigno, Trento, Trentino)....4885 m 28. grotta di Castelcivita (Castelcivita, Salerno, Campania) ......'...................4800 m 29. grotta di San Giovanni d'Antro (Pulfero, Udine, Friuli) .4500 m 1974-1981, C.S.I.F. (Speleologia, 1981 (5) plan). 30. grotta di Slogli Neri (Giustenice, Savona, Liguria) ... 4000 m 31. complesso MezzogiornoFrasassi (Genga, Ancona, Marche) .........................4000 m 32. grotta Edigio Feruglio (Lusevera, Udine, Friuli)...4000 m 44. grotta délie Arenarie (Borgosesia, Vercelli, Piemonte) .......................3 000 m env. LUXEMBOURG Le Grand Duché du Luxembourg, en raison de sa modeste superficie (2586 m 2) n'a que très peu de terrains calcaires. Parmi les cavités qui ont été explorées, il faut citer la grotte de Moestroff (Moestroff) qui est un labyrinthe formé par l'entrecroisement d'une multitude de diaclases se recoupant orthogonale-ment. Son développement atteint 4000 m (La Vie Souterraine, 1966 (6) plan). D'autre part, les terrains gréseux sont plus abondants et c'est dans ceux-ci que s'ouvre la plus profonde cavité luxembourgeoise, la grotte de Sainte-Barbe (Schnellert) avec 40 m de dénivellation. MALTE MALTA Groupe d'îles indépendant situé au sud de la Sicile, Malte serait passée inaperçue si le regretté Leander Tell n'y avait signalé, il y a maintenant près de vingt ans, cette petite ghar Dalam (Valletta), longue de 200 m. NORVÈGE NORGE La majorité des grottes calcaires est située dans le comté (fylke) de Nordland, entre 65 et 68° de latitude nord. Elles se sont formées dans les marbres du Précambrien. Leurs entrées étaient en général connues des Norvégiens et des voyageurs (géologues, chasseurs et pêcheurs) depuis.le XIXe siècle. On compte trois grandes périodes d'expJoration : de 1870 environ à 1940 (géologues et naturalistes norvégiens principalement), 1951-1965 (expéditions des clubs spéléologiques, écoles et universités britanniques) et de 1965 à nos jours où Jes spéléologues étrangers (britanniques surtout, mais aussi suédois et français), et un nombre grandissant de spéléologues norvégiens poursuivent les explorations. Le Rana Grotteklubb est créé en 1966 et Mo Speleologisk Sels-kap en 1968. Le premier numéro de la revue nationale, Norsk Grotteblad, est publié en 1977 et la société nationale, Norsk Grotteforbund, est fondée en 1981. C'est dans les clubs tels que Rana Turistforening Fjellsportgruppe, Bâsmo Grotteklubb, Bod0 og Omegn Bre-, Tinde- og Grottegruppe,.. que l'on trouve les spéléologues les plus actifs. L'essentiel de l'activité britannique revient aux membres des Gritstone, Kendal, SWETC, Westminster et Wessex caving clubs, en collaboration avec leurs collègues norvégiens.

Le classique de la spéléologie norvégienne est l'ouvrage de Gunnar Horn, Karsthuler i Nordland (1947). On trouvera d'utiles informations dans Norsk Geologisk Tidsskrift, Naturen, dans la thèse de Jean Corbel, Les Karsts du Nord-Ouest de l'Europe (1957), dans les publications de Shirley et D. St. Pierre (Studies in Speleology, 1965, 1 (5); Cave Res. Gr. Transactions, 1966, 8 (1); 1969 (1); Norsk Grotteblad, 1977, 1 (3/4); 1982, 3 (9); 1984 (14); Grottes et Gouffres, 1984 (93)), de Stein-Erik Lauritzen (Norsk Geografisk Tidsskrift, 1984, 38 (3/4)) etc., ou de Ulv Holbye (Om vern av kalksteingrotter og grotteomrâder i Norge, 1974). David St Pierre DÉNIVELLATIONS : 1. RÂGGEJAVRE-RAIGE (Hellemojford, Tysfjord, Nordland) ....................- 620 m Le gouffre se situe au sommet des pentes de marbre dominant le profond fjord de Hellemofjord. Son orifice supérieur s'ouvre à 620 m d'altitude environ et à seulement 900 m de la mer. Il compte un orifice intermédiaire, Mistral, à 114 m d'altitude et un orifice inférieur qui, situé à 3 m d'altitude, permet une originale traversée de 617 m de dénivellation. Fig 148 Coordonnées: 16°32'30"; 67"52'55". Signalée en 1942 par Foslie, la cavité est explorée par le Kendal C.C. : en 1968, il s'arrête à -180 m au milieu du puits de 138 m et en 1969 à la cote -564 m. En 1979, est effectuée la jonction avec l'entrée inférieure. Topographie : d'après les levés des explorateurs communiqués par John Yeadon (degré 4) et documents envoyés par D. St Pierre. Bibliographie : Kendal C.C. Journal, 1969 (4) coupe à -575 m; Descent, 1980 (47) coupe à -581 m. 2. Larshçlet (Reingârdslivatn, Rana, Nordland)....-326 m Alt 394 m. Découvert vers 1870 (Lars Bj0rnnes), descendu en 1914 (John Oxaal, -82 m), 1934 (Horn, -284 m) et 1951 (Corbel et Railton). 3. Greftkjelen (Greftvatn, Gildeskâl, Nordland).....- 315 m Alt 350 m. Connu en 1907 (Helland) et exploré en 1971-1972 par William Hulme's Grammar School de Manchester (Norsk Grotteblad, 1983(11); 1984(14)). 4. OksholaKristihola (Vatnam, Fauske, Nordland) (+ 161, - 139) .........................300 m 5. Greftsprekka (Greftvatn, Gildeskâl, Nordland)....- 250 m Alt 339 m. Exploration de Holbye, Lauritzen, Gr0nlie en 1976 (-132 m) et 1977. 6. Lauknesfjellgrotta (Hellemofjord, Tysfjord, Nordland) -213 m Alt 630 m. En 1971 par le Craven Pothole Club (C.P.C. Jl., 1971, 4 (5) ). 7. Ostholet (Hellemofjord, Tysfjord, Nordland).....-210 m Alt 650 m. En 1971 par le Craven P.C. 8. Salthulene (Stfrfjord, Tysfjord, Nordland)......- 195 m Alt 620 m. En 1985 par Lauritzen et al., 9. Stordalsgrotta (Stordal, Bardu, Troms).......- 184 m Alt 960 m. En 1984 par Sveriges Speleolog Fôrbund et al. Profondeur estimée à - 260 m. 10. Ytterlihollet (Brygfjelldal, Hemnes, Nordland)....- 180 m Alt 840 m env. En 1975 par W.H.G.S. de Manchester. 11. Svarthamarhola (Mefjell, Fauske, Nordland) (-80, +77) .........................157 m Alt 250 m. En 1970 par Holbye et W.H.G.S. 12. Nesmjlnelvgrotta (Saltdalen, Saltdal, Nordland) .. - 133 m Alt 220 m. En 1971 par W.H.G.S. 13. Dunderholet (Dunderlandsdal, Rana, Nordland)...- 125 m Alt 600 m. En 1968 par Northern Explor. Gr. 14. Krystallgrotta (Plurdal, Rana, Nordland)......- 115 m Alt 460 m. En 1965 par Northern S.C. 15. Ronaliholet (Grâtâdal, Beiarn, Nordland).....- 110 m Alt 320 m env. Deux entrées (jonction 1972, SWETC). 23. Jordbekkgrotta (Rana, Nordland).........- 100 m

DEVELOPPEMENTS : 1. OksholaKristihola (Vatnam, Fauske, Nordland)...9500 m Alt 170 m. Système labyrinthique, exploré à partir de 1968 par Kendal C.C., William Hulme's G.S. et U. Holbye. Jonction en 1968. Prolongements en 1972 et 1974 (K.C.C. Jl., 1969 (4)). 2. Greftkjelen (Greftvatn, Gildeskâl, Nordland).....3725 m Développement estimé à 4890 m. Jonction possible avec Greftsprekka. 3. Jordbrugrotta (Plurdal, Rana, Nordland).......3000 m Exploré en 1967 par Newill et St Pierre. 4. Larshjlet (Reingardslivatn, Rana, Nordland).....2900 m Prolongé par Horn en 1934 (2300 m) et Cambridge U.C.C. en 1957 (C.R.G. Trans., 1957, 5 (1), plan). 5. Greftsprekka (Greftvatn, Gildeskâl, Nordland)....2600 m Topographie suédoise de décembre 1985. 6. Setergrotta (R0vassdal, Rana, Nordland)......2400 m En 1939 (Horn, 1500 m) et 1965 (SWETC, Speleo, 4 (1) plan). Huit entrées. 7. Hamarnesgrotta (Langvatn, Rana, Nordland).....2200 m Sept entrées. En 1874 (Corneliussen, 300 m), vers 1914 (Oxaal, 445 m) et 1923 (Natvig, 975 m) puis 19341939 (Horn, N.G.U., 1947, (165) plan). 8. Salthulene (S0rfjord, Tysfjord, Nordland)......2056 m 9. Grfinligrotta (R0vassdal, Rana, Nordland)......2000 m Grotte touristique. En 1913 (Oxaal, 1210 m), puis Horn (1500 m) et 1969-1970 (Gnzinlie, E. Haugane, Norsk Grotteblad, 1979, 2 (5) plan). Même système que Setergrotta. 10. Pikhauggrotta (Glomdal, Rana, Nordland).....2000 m En 1937 (Horn, 110 m) et 1957-1958 (Cambridge U.C.C, Cave Science 1959, 4 (29) plan). 11. Store Grublandsgrotta (Ivarrud, Hatfjelldal, Nordland) 1900 m (Report of the Ermysted's G.S. Spel. Exped. to Northern Norway 1967, 1967-1968, plan). Des remplissages récents (1985) ont raccourci la cavité. 12. Svarthamarhola (Mefjell, Fauske, Nordland)....1814 m Grotte glacée. En 1970 et 1975 (Grottan, 1975, 10 (4) plan). 13. Raggejavre-Raige ...............1810 m 14. Fiskegrotta (Plurdal, Rana, Nordland).......1650 m En 1968 (Eldon P.C. Exped. to Northern Norway 1968, 1969, plan). 34. Kvandalhola (Skjerstad)...........-. 1000 m POLOGNE POLSKA Les karsts polonais n'occupent que 2,5% de la superficie du pays. Ils sont localisés dans le sud, d'une part dans les Carpa-thes (montagnes des Tatra) où, parmi les 500 cavités dénombrées, se trouvent les plus importantes de Pologne, d'autre part dans les Sudètes où les cavités sont moins nombreuses et de plus petites dimensions. La région la plus étendue est celle de Krakôw-Wieluh, mais les glaciations ont joué un rôle défavorable dans le développement du karst. C'est avec l'archéologie et la géologie que commence au XIXe et au début du XX« siècles l'étude scientifique des cavernes, les écrits les plus anciens datant de 1815 (S. Staszic). Les premières activités spéléologiques sont à mettre au compte du Comité d'anthropologie de Krakôw à partir de 1870. J.G. Pawlikowski écrit entre 1880 et 1890 un guide de grottes. Le premier club spé-léologique voit le jour en 1923 à Zakopane. C'est après la seconde guerre mondiale que, sous l'impulsion de S. ZwolihsKi (Zakopane) et K. Kowalski (Krakôw), se développe réellement la spéléologie polonaise. En 1950, est fondé un club à Krakôw, dont l'exemple sera suivi dans tout le pays. Aujourd'hui les spéléologues sont regroupés au sein de l'Association Polonaise d'Alpinisme (P.Z.A.) et leurs explorations à l'étranger (Autriche notamment) montrent leur très grand dynamisme. DÉNIVELLATIONS : 1. SYSTEM JASKINI SNIEZNEJ (Tatra Occidentales, Nowy Sa.cz, Zakopane)..............- 775 m Le plus profond gouffre de Pologne s'ouvre par trois orifices Gaskinia Nad Kotlinami, alt 1876 m; Jasny Awen, 1851 m et jas-kinia Sniezna, alt 1703 m) sur les pentes nord-ouest du mont Matofa, czniak

(2096 m), dans les Tatra Occidentales, non loin de la frontière tchèque. On y parvient en remontant, au sudouest de Zakopane, la vallée Mafej ta.ka qui mène au cirque glaciaire Niz-nia Swistôwka. L'entrée de la grotte figure sur la carte touristique «Tatrahski Park Narodowy». Le gouffre s'est formé dans les calcaires et dolomies du trias. Ses eaux sortent à 4500 m à l'ouest, à Lodowe Zrôdto (alt 971 m). L'orifice inférieur, jaskinia Sniezna, est découvert par les spéléologues de Zakopane au mois de mai 1959 et exploré la même année jusqu'à -350 m env., puis -565 m en 1960. Le fond, -568 m, est atteint le 31 août 1961. Située 173 m plus haut, jaskinia Nad Kotlinami est découverte le 2 juillet 1966 et est reliée à l'autre cavité le 19 mai 1968, donnant à l'ensemble une profondeur de 741 m et un développement de 4700 m. Fig 149 En août 1972, les plongeurs du SW PTTK Warszawa franchissent le siphon terminal; en 1974, ils découvrent au-delà une galerie en pente et butent sur un nouveau siphon à - 753 m. Le troisième siphon est atteint en 1981, à - 769 m. Il est plongé en 1983 (-771 m) et en 1985 (-775 m). Ont participé aux explorations les SW PTTK Warszawa, STJ KW Krakôw, SG Wroclaw et les spéléologues de Zakopane et de Gliwice. Topographie: synthèse des diverses topographies établies et fournies par R.M. Kardâs, OW PTPNOZ Warszawa. Bibliographie: Koisar (B.) in Speleologia, 1969, IV (1): 33-37; Speleologla, 1967, III (1) : 9-49. Grodzicki (J) in Taternik, 1974 (6) et Speleologia, 1975, VIII (2). Kardâs (R.M.) - Greatest caves of Poland, Kras i Speleologia, 1982, 4 (XIII) : 103-104. 2. JASKINIA BANDZIOCH KOMINIARSKI (Tatra Occidentales, Nowy S%cz, Zakopane).......... ( - 546, + 16) 562 m Les deux orifices de cette cavité très compliquée s'ouvrent à 1683 et 1456 m d'altitude, sur le versant nord-est du Kominiarski Wierch (1829 m), à 9 km au sud-ouest de Zakopane, dans les Tatra Occidentales. On y accède en passant par Kiry et en remontant la vallée Koécieliska jusqu'à Lodowe zrôdro avant de s'engager au sud-ouest sur les flancs du mont Stoty de Kominiarski Wierch. Fig 150 L'entrée inférieure est découverte le 11 juillet 1968 par les spéléologues de Poznan. En 1968-1969, une dénivellation de 300 m (-250, + 50) est parcourue. En 1973, poursuite des explorations par les spéléologues de Krakôw : la dénivellation passe à 350 m env. (-250, +100), puis à 410 m en 1974 (-280, +130). En 1976, est découvert un orifice supérieur, 226 m plus haut, donnant une dénivellation de 506 m. Celle-ci atteint finalement 562 m (-546, + 16) en 1977. topographie : d'après les levés des équipes de OK PTTNoZ Krakôw, KKTJ Krakôw, AKSiA Katowice. Synthèse de St.Kotarba, transmise par Jerzy Mikuszewski. Bibliographie : Wiéniewski in Taternik, 1977 (2;3); 1978 (3). Kardâs (R.M.) - loc. cit., p. 104. 3. System Wysoka-Za Siedmioma Programi (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane)............( - 251, + 209) 460 m Alt des sept orifices 1514, 1503, 1500, 1499, 1492, 1478 et 1465 m. Exploré en 1956 (199 m), 1978 (218 m), 1983 (427 m) et 1984. La jonction Wyskova-Za Siedmioma Programi date de 1981. 4. jaskinia Kosia (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane) . . - 375 m Alt 1850 m env. Découverte en 1983 et explorée en 1985 par KKTJ Krakôw. 5. jaskinia Wielka Litworowa (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane) ..................( - 354, + 7) 361 m Alt 1906 m. Exploré à partir de 1962 : 236 m en 1974, 347 m en 1981 (Speleofôrum 1985, coupe), puis 361 m. 6. jaskinia Ptasia Studnia (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane) ........................- 251 m Alt 1627 m et 1576 m (Lodowa Litworowa). Explorée en 1960-1962. (-295 m, coupe in Stalactite, 1977, 27 (1)), puis en 1981 (-351 m). 7. jaskinia Czarna (Tatra Occid., Nowy Sgcz, Zakopane) ...................(-158, + 141) 299 m Alt 1408, 1326 et 1300 m. Explorée en 1961-1964 par A.K.T. Wïoctew (223 m), puis 1978 (299 m). 8. jaskinia Miqtusia (Tatra Occid., Nowy Sgcz, Zakopane) ....................(-241, +7) 248 m Alt 1273 m. Découverte en 1936, explorée en 1937 (- 128 m), 1952 (-213 m), 1972 (plongée, -241 m) et

1986 ( + 7 m). 9. jaskinia Sniezna Studnia (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane) ....................(-155, +25) 180 m Alt 1748 m. Découverte en 1959, cote atteinte en 1984. 10. jaskinia Matotqcka (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane) ........................-166 m Alt 1873 m. En 1960 par STJ KW Krakôw (-164) et 1982 (-166 m). 11. jaskinia Miqtusia Wyznia (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane)...............(-105, +50) 155 m Alt 1393 m. En 1950 et 1963-1970. 12. jaskinia Pod Wanta. (Tatra Occid., Nowy Sacz, Zakopane)....................- 151 m Alt 1793 m. En 1961, 1962 (-144 m, SW PTTK Warszawa) et 1977 (- 151, ST PTTK, Zakopane). 13. jaskinia Zimna (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane ................(- 17, + 130 env.) 150 m env. Alt 1120 m. En 1957. 14. jaskinia Naciekowa (Tatra Occid., Nowy Sa.cz, Zakopane) ....................(-63, +40) 103 m Alt 1197, 1186 et 1170 m. En 1959 (-25) et 1978-1979. 15. jaskinia Marmurowa (Tatra Occid., Nowy Sgcz, Zakopane) ........................-102 m Alt 1770 m. En 1960 par STJ KW Krakôw. DEVELOPPEMENTS : 1. jaskinia Miqtusia (Nowy S§cz, Zakopane)......9293 m En 1952 : 950 m. 2. jaskinia Bahdzioch Kominiarski (Nowy Sa.cz, Zakopane) .........................9200 m A partir de 1976, le développement passe de 5000 m env. à 8700 m (1979) puis 9200 m. 3. System Wysoka-Za Siedmioma Programi (Nowy Sacz, Zakopane) ......................7074 m De 970 m (1956), le développement de Wysoka passe à 2017 m (1980); 5256 m <1983), 6200 m (1984) et 6702 m (1985). 4. jaskinia Wielka Sniezna (Nowy Sa.cz, Zakopane)...6290 m 5. jaskinia Czarna (Nowy Sa.cz, Zakopane).....6000 m env. En 1964 (5450 m) et en 1978. 6. jaskinia Wielka Litworowa (Nowy Sgcz, Zakopane) ....4340 m Explorée en 1974 (1150 m), 1979 (2100 m), 1981 (2900 m) 1982 (4210 m). 7. jaskinia Zimna (Nowy Sacz, Zakopane).......3 450 m Son exploration commence en 1885, puis 1913, 1936, 1955, 1967 (2975 m) et 1980-1985. 8. jaskinia Ptasia Studnia (Nowy Sa.cz, Zakopane)...2990 m Jonction avec Lodowa Litworowa en 1963. 1540 m en 1979. 9. jaskinia Kasprowa Niznia (Nowy Sacz, Zakopane) . . . .2350 m Explorée dans les années 50 (Speleologia, 1971, VI (1/2) plan de 2015 m). 2320 m en 1978 et 2350 m en 1981. 10. jaskinia Szczelina Chochotowska (Nowy Sacz, Zakopane) .........................2320 m 1650 m en 1952, 2300 m en 1966 et 2320 m en 1980. 11. jaskinia Naciekowa (Nowy S%cz, Zakopane)....1500 m 12. jaskinia Mylna (Nowy Sgcz, Zakopane).......1300 m 13. jaskinia Bystrej (Nowy S^cz, Zakopane)......1200 m 14. jaskinia Magurska (Nowy Sa.cz, Zakopane).....1200 m PORTUGAL II y a quatre principales zones karstiques portugaises: les massifs calcaires d'Estremadura qui représentent l'ensemble le plus important du pays, affectant la forme d'un arc SO-NE de 150 km de long et 35 km de large au nord de Lisbonne (il culmine à 678 m alors que ses exsurgences se situent à 50 m d'altitude), les affleurements cambriens du haut Alentejo qui sont de petites dimensions, l'Algarve dans le sud du pays aux karsts modestes et les pseudo-karsts de Madeira et des Açores qui possèdent des tubes de lave. Le Suisse E. Fleury, qui publie Portugal Subterraneo (1925), A. et B. de Barros Machado, qui publient Inventario des cavernas calcarias de Portugal (1941) signalant 343 cavités et les biospéo-logues J.M. Braga (1892-1972) et K. Lindberg sont parmi les premiers explorateurs des grottes portugaises. En 1948, l'enthousiasme des Brun da Silveira, Camarate, Franca et Francisco de Abreu permet de fonder la Sociedade Portuguese de Espeleolo-gia, à laquelle succède en 1985 fa Federaç3o Portuguese de Espeleologia.

D'après Ch. Thomas. DENIVELLATIONS : 1. gruta dos Moinhos Velhos (sierra de Aire, Leiria, Estremadura) ........................-183 m Découverte en 1948 par F. de Abreu. 2. algar da Lomba (Covao do Coelho, Ribatejo)....- 148 m Puits de 93 m. Fond atteint en 1977 par S.C. Rodez, Capdenac et Figeac (Soc. Languedocienne Spél., Portugal 82, coupe). 3. algar do Ladoeiro (Santo Antonio, Estremadura)...- 115 m 4. algar do Aviao (Santarem, Alcanade, Estremadura) .. - 114 m (S.L.S., Portugal 82, coupe). 5. algar da Mardadinha (Santo Antonio, Estremadura) . - 110 m 6. algar da Manga Larga (Estremadura)........- 106 m 7. algar do Maroiço (Porto de Mos, Menoiga, Estremadura) ........................-105 m 8. algar das Gralhas VII (Santarem, Alacanade, Estremadura) ........................-100 m 9. algar da Agua.................- 100 m. DÉVELOPPEMENTS : 1. gruta da Almonda (Zibreira, Estremadura)......5500 m 2. gruta dos Moinhos Velhos (Leiria, Estremadura)...3000 m 3. gruta dos Balcoes (Terceira, Azores)........2650 m (Cascade Caver, 1980, 19 (11-12) plan). 4. algar da Lomba (Covao do Coelho, Ribatejo).....2200 m 5. gruta da Pena da Falsa (Alvados, Estremadura)...2000 m 6. Cova da Velha (Alvados, Estremadura).......1350m 7. gruta del Rei I (Portunho, Estremadura).......1300m 8. gruta del Fabrica del Tabacco Micaelense (Ponta Delgad Azores) ...................1200 m env. 9. algar de Arroteia (Chao das Pias, Estremadura)...1000 m ROUMANIE ROMÂNIA La première exploration connue d'une grotte roumain remonte à 1703 quand Barbenius, curé de Risnov, près de Brasov, visita pestera Cerna Deal. Le plus grand spéléologue romain, dont la personnalité domine l'histoire des recherches souterraines, est Emil Racovità (1868-1947) qui fit des études de biolôgie à Paris, fit la rencontre de René Jeannel avec qui il fonda la revue Biospeologica dans laquelle ils publièrent leur fameuse «Enumération des grottes visitées». Après avoir parcouru les cavernes d'Europe, Racovita revint en Roumanie pour fonder à Cluj, en 1921, le premier institut de biologie du monde, donnant à la spéléologie roumaine une solide assise scientifique (on lira avec profit les Travaux de l'Institut de Spéologie «E. Racovitza» qui sont rédigés en français). C'est à partir des années 60 que se développe la spéléologie d'exploration. Par un habile système de points récompensant les clubs explorateurs, le nombre des grottes connues est passé de 1600 en 1975 à 4600 en 1979 et 6800 en 1981 ! (C. Goran, Catalogul sistematic al pesterilor din România, 1981). Les principales régions karstiques de Roumanie se situent dans les Carpates méridionales : Banat (monts Aninei), Olténie (m. Mehedinti), dans les monts Apuseni (m. Bihor, Padurea Craiului), dans les Carpates orientales (m. Rodnei, Bucegi) et enfin, à l'est, dans le Dobrogea. La Roumanie compte une cavité célèbre, le ghetarul de la Scarisoara, grotte glacée de 105 m de profondeur dans les monts Bihor. La plus grande verticale est le Clocoticiul din cîrca Pareteilor (m. Vîlcan) avec 121 m. Une grotte en sel développe 1257 m : pestera 6S de la Minzalesti (Subcarpatii Vrancei). Signalons également une grotte en loess, longue de 102 m : pestera din valea lui Mos Stoian (Dobrogea du Sud). DÉNIVELLATIONS : 1. pestera Tausoare (m. Rodnei, Nassud) ..(-348, +35) 383 m Alt 965 m. Découverte en 1955 (L. Birte) et explorée jusqu'en 1971 par les clubs Focul Viu Bucuresti, «E. Racovita» Bucuresti et Cluj-Napoca, Exploratorii Résita, Liliacul Arad, Avenul Brasov. Politehnica Cluj-

Napoca). 2. pestera Gura Mare (m. Sebes)...........+ 380 m Alt 460 m. En 1984 par Focul Viu Bucureçti, Vertikum Budapesta et Cristal Oradea. 3. avenul din Stanul Foncii (m. Pâdurea Craiului)....- 339 m Alt 650 m. En 1981 et 1983 par C.S.E.R. Cluj (Pestera, 1984 (1) coupe). 4. ponorul Sîncuta (m. PSdurea Craiului).......- 295 m Par C.S.R. Cluj-Napoca. 5. avenul din Hoanca Urzicarului (m. Bihor) .. ( - 286, + 2) 288 m Alt 1170 m. Par Speodava Dr. Petru Groza, Z. Oradea, E.R. Bucuresti (Bul. CCSS, 1982 (6) coupe). 6. avenul Dosul LScsorului (m. Sebes)........- 268 m Par C.E.R. Bucuresti (Trav. Inst. Spéol. «Racovitza», 1982, XXI, coupe). 7. pestera de la Jghiabul lui Zalion (m. Rodnei) ...................( - 237,5, + 4,5) 242 m Alt 830 m. En 1980 (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1982 (7) coupe). 8. avenul din Poiana Gropii (m. Domanului, Vâliug, Banat) ........................- 236 m Alt 750 m. En 1970 (Trav. Inst. Spéol. «Racovitza», 1971, X, coupe). 9. avenul din dealul Secatura (m. Bihor).......- 230 m 10. pestera Ciur Ponor-Toplita de Rosia (m. Pâdurea Craiului) ....................( - 203, + 25) 228 m Percée hydrologique (avec huit siphons). 11. avenul din Sesuri (m. Bihor)...........- 220 m Alt 1120 m. En 1978 par Z. Oradea (Aragonit, 1978 (1) coupe). 12. pestera Ponoras (m. Padurea Craiului).......-212.m 13. Cetatile ponorului (m. Bihor, Petroasa)......- 201 m Alt 925 m. Un grand site karstique (Trav. Inst. «Racovitza», 1980, XIX, historique, coupes partielles). 14. avenul Sohodol II (m. Bihor)...........- 193 m (Bul. CCSS, 1982 (6) coupe). 15. avenul din Cuciulata (m. Bihor)..........- 186 m Alt 1400 m. (Nymphaea, 1978 (6) coupe). 16. avenul Pobraz (m. Pâdurea Craiului).......- 185 m 17. pestera din pîrîul Hodobanei (m. Bihor) .(-121, +60)181 m 18. pestera din valea Stînii (m. Sebes)........- 180 m 19. pestera de la Zâpodie - pestera-Neagrâ (m. Bihor) ....................(-162, +16) 178 m (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1977-1978 (5) coupe). 20. pestera Ponorici Cioclovina cu Apa (m. Sebes)...- 174 m (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1976 (4) coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. PESTERA VÎNTULUI (m. Pâdurea Craiului).....32277 m La grotte se trouve dans le district de Bihor, à 325 m d'altitude. Elle est située près de la localité Suncuius, dans la falaise en rive gauche du Crisul Repede, à l'endroit dénommé Poiana Frînturii, au-dessus d'une source. Fig 151 La grotte a été découverte en avril 1957 par Bêla Bagameri. Entre 1957 et 1966, 8900 m environ ont été explorés. En 1961, pour faciliter l'accès, une entrée artificielle est creusée à proximité de l'entrée naturelle. En 1966, naît le club spéléologique de Cluj-Napoca qui se voue à l'exploration de la cavité. Jusqu'en 1969, lorsque commence la topographie de la grotte, 15500 m environ avaient été explorés. En 1976, la longueur arrive à 20785 m et en 1979 à 25716 m. Puis en 1982, le développement est de 30750 m et en 1984 de 32277 m. Le socle géologique de la région est constitué de formations cristallines que surmontent les conglomérats, puis les formations sédimentaires du Trias (calcaires massifs et dolomies blanches du Ladinien-Norien) et enfin le Lias. La grotte s'est développée dans un périmètre affecté de deux failles orientées SO-NE. Elle a une galerie active et trois niveaux fossiles. Les sections des galeries sont de type «canyon», tubulaires ou ovales. Les concrétions sont rares mais d'une grande variété (cristallisations d'aragonite et de gypse). La grotte a un développement sensiblement linéaire, avec un indice de ramification de 10,76 et une extension de 3000 m. Topographie : d'après les levés de l'Institut de Spéologie et le C.S. de Cluj-Napoca.

Bibliographie: Arpad Szilagyi et al., - Pestera Vîntului, Bul. Clubului de Speol. «E. Racovifë» Bucuresti, 1979 (6): 98-117 et Trav. Institut Spéol. «E. Racovitza», 1979, XVIII : 259-266. Ica Giurgiu 2. pestera din pîrîul Hodobanei (m. Bihor).......22 042 m Cavité explorée par Z. Oradea. De 5906 m (1979), le développement passe à 17151 m (1980) puis 22042 m en 1982. 3. complexul Topolnita (podisul Mehedinti)......20500 m Compte 4 entrées et est exploré par l'Institut de Spéol. et Avenul Brasov (1958-1982) (Trav. Inst. Spéol. «Racovitza», 1976, XV, plan de 15 km). 4. pestera Ciur-Ponor-Toplita de Rosia (m. Pàdurea Craiului) ........................14291 m Percée hydrologique de 4600 m explorée par trois clubs de Bucuresti et Cristal Oradea (1981-1984) (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1983 (8) plan). 5. pestera Tausoare (m. Rodnei)..........13261 m Par «E. Racovita» Cluj-Napoca. 6. pestera de la Zàpodie-pestera Neagra (m. Bihor)...12048 m Par Z. Oradea (1974-1978) (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1977-1978 (5) plan de 1975 pour 10879 m). 7. pestera Polovragi (m. Capatînei).........10350 m (plan de 9171 m in Studii si Cercetëri de Speol. Rm. Vîlcea, 1984 (3)). Explorée par Focul Viu Bucuresti. 8. pestera Cornilor (m. Padurea Craiului).......10200 m En 1981 par C.S. Dr. Petru Groza. 9. pestera Emil Racovita din valea Firii (m. Bihor)....8882 m 10. pestera Ponorici-Cioclovina cu Apa (m. Sebes)...7890 m (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1976 (4) plan). 11. Cetatile Ponorului (m. Bihor)...........7500 m 12. pestera Buhui (m. Aninei)............7429 m 13. pestera Ratei (m. Leaota) ._...........7200 m 14. pestera Comarnic (m. Aninei)...........6210 m 15. pestera Gura Mare (m. Sebes)...........6100 m 16. refeaua Coiba Mica-Coiba Mare (m. Bihor).....6085 m Jonction en 1978 (5680 m). En 1983 (Bul. CCSS, 1980 (4) plan), par Z. Oradea. 17. pestera Dîrninii (m. Bihor)............5645 m 18. huda lui Papara (m. Trasc3u)...........5200 m 19. pestera Bulba (platoul Mehedinti, Baia de AramS) . . .5160 m 20. pestera Meziad (m. Padurea Craiului).......4 750 m En 1973 par l'Inst. de Spéol. (Trav. Inst. Spéol. «Racovitza», 1974, XIII, plan). 21. pestera din dealul Curecea (podisul Mehedinji)...4565 m 22. grota Zînelor (m. Rodnei)............4 349 m (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1979 (6) plan de 4004 m). 23. ponorul Sîncuta (m. Padurea Craiului).......4250 m 24. pestera Limanu (Dobrogea)........... .4204 m 25. pestera E.A. Martel (m. Mehedinti, Calugareni)...4130 m (Bul. Speol. CCUTC, BTT, 1979 (1) plan). 26. pestera Ursilor de la valea de Brazi (m. Retezat)...4042 m (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1979 (6) plan). 27. pestera lui Epuran (platoul Mehedinti).......4000 m (Pestera Epuran, plan). 28. pestera de la Fîntîna Rosie (m. Bihor).......3870 m (Bul. C.E.R. Bucuresti, 1977-1978(5) plan). 29. pestera Ponoras (m. Padurea Craiului).......3861 m 30. avenul din Sesuri (m. Bihor)...........3840 m (Aragonit, 1978 (1) plan). 31. pestera Lazului (m. Mehedinti, Calugareni).....3801 m (Bul. CCSS,-1978, (2) plan de 3201 m). 32. pestera Muierilor (m. Parîng, Baia de Fier).....3566 m (Pesteri din România, 1976, plan). 33. ghetarul de la Barsa (m. Bihor)..........3474 m

34. pestera Micula (m. Bihor)..........-. .3360 m 35. reteaua Lumea Pierduta (m. Bihor)........3322 m (Nymphaea, 1985, XI, plan). 43. pestera Aurica (m. Padurea Craiului)........2679 m SAN MARINO Si nous adoptons les divisions politiques, et non géographiques, pour classer les cavités, il nous faut signaler les «grandes» cavités de l'État de San Marino (enclavé dans l'Italie), comme abisso Titano (San Marino) profond de 136 m pour un développement de 145 m et la genga del Tesoro (Dirupo di San Marino) profond de 40 m. Creusée dans le gneiss, la risorgente di Rio Marano (Monte Giardino) développe 80 m. SUÈDE SVERIGE La Suède, malgré des conditions géographiques et climatiques défavorables, offre la caractéristique de posséder des cavités karstiques et des cavités non- ou pseudo-karstiques d'égale importance. Les zones calcaires (d'âge primaire essentiellement) sont réparties sur la totalité du territoire, mais celles contenant les grottes les plus grandes sont situées en Laponie du Nord et dans le Gotland. Les grottes non-karstiques les plus remarquables sont les grottes -éboulis formées dans le gneiss et le granité. La relative richesse du pays a été révélée grâce aux efforts du pionnier de la spéléologie suédoise, Leander Tell, décédé en 1980. Il a commencé ses prospections dès 1920 et a publié à partir de 1961 les précieux fascicules des Arkiv fôr Svensk Grott-forskning. Il fonde le 28 mai 1966 la Sveriges SpeleologFôrbund qui aujourd'hui poursuit son œuvre. La S.S.F. édite régulièrement le bulletin Grottan. Pour les lecteurs francophones, la fameuse thèse de Jean Corbel, Les Karsts du Nord-Ouest de l'Europe (1957) reste toujours la référence essentielle. DÉNIVELLATIONS : 1. Voitasgallo (Vadvetjâkko Nat. Park, N. Lappland) …… - 140 m Alt 1000 m. Découvert en 1978 et topographie en 1981 par la S.S.F. (Grottan, 1980 (1); 1984 (3); Svenska Grottor, 1981 (4)). 2. Lammelhâlet (Vadvevagge, N. Lappland)......- 120 m Alt 1000 m. Découvert en 1978 et topographie en 1981 par la S.S.F. (mêmes références). 3. Sotsbacksgrottan (Vindelfjâllen Nat. Res., S. Lappland) ........................-110m Alt 850 m. En 1969 par S.S.F. (Svenska grottor, 1981 (4)). 4. Lullehatjârrogrottan (N. Tome Tràsk, N. Lappland) .. - 110 m Alt 760 m. En 1954 par G. Rasmusson (Svenska Grottor, 1981 (4). DÉVELOPPEMENTS : 1. Lummelundagrottan (Lummelunda, Gotland)....3100 m Explorée en 1950, 1953-1961 par L. Tell, 1964 par C.-F. Lundevall et G. Olsson, 1972-1985 par la S.S.F. Plongées à partir de 1980. 2. Bodagrottorna (Iggesund, Gàvleborg)........2606 m| Grotte-éboulis (gneiss), topographiée en 1982 par Alf Sidén. 3. Korallgrottan (Frostviken, Jàmtland)........2200 m , En 1985 par Torbjôrn Doj et la S.S.F. Développement estimé à 3400 m (Grottan, 1985 (3 et 4) ). 4. Labyrintgrottan (Vindelfjâllen Nat. Res., S. Lappland) .2100 m De 1966 à 1976 par la S.S.F. (Grottan, 1976 (2) plan de 1800 m), 5. Kàppashêla (Bjôrkliden, N. Lappland)........1800 m En 1983 et 1984 par H.G. Karlsson et la S.S.F. (Grottan, 1983 (4); 1984 (3)). 6. Sotsbacksgrottan (Vindelfjâllen Nat. Res., S. Lappland)] .........................1750 m En 1969 par Y. Freij et E. Johansson (Svenska Grottor, 1981 (4)). 7. Lullehatjànogrottan (Torne Tràsk, N. Lappland)...1300 m En 1954 par G. Rasmusson (Svenska Grottor, 1981 (4)). 8. Hoppet (Vadvevagge, N. Lappland).........1000 m.

En 1983 et 1984 par A. Lindén et R. Ârhlin (Grottan, 1984 (3)). 9. Hôlickgrottan (Hornslandet, Gàvleborg).......907 m| Grotte-éboulis (gneiss) topographiée en 1984 par Alf Sidén, 10. Voitasgallo (VadvetjSkko Nat. Park, N. Lappland)...800 m 11. Marmorlabyrinten (Stipok, Padjelanta Nat. Park, N. Lappland .........................570 m 12. Lammelhâlet (Vadvevagge, N. Lappland)......550 m 13. Strëngbergsgrottan (Gàllô, Jâmtland)........510 m Grotte-fissure (granité). 14. Ôrnnastet (Iggesund, Gàvleborg)..........503 m Grotte-éboulis (gneiss). 15. Nedre Kêppasjokkgrottan (Bjôrkliden, N. Lappland) . . .455 m 16. Ôstra Jordbàcksgrottan (Kâtaviken, S. Lappland)...450 m SUISSE / SCHWEIZ / SVIZZERA La Suisse, dont la superficie n'est que de 41 295 km 2, est richement pourvue en massifs calcaires. C'est le pays des karsts de haute montagne qui sont dans le prolongement des Préalpes françaises : alpes et préalpes bernoises avec l'Oberland Occidental, Diablerets (Vaud), Glarner Alpen (avec les Sivellen), Muotathal (Schwyz). Ceux-ci sont explorés relativement tardivement (à partir de 1970 environ). Les premières régions karstiques connues sont celles du nord-ouest du pays, couvrant une grande partie des cantons francophones (Vaud, Valais, Jura, Neuchâtel). Parmi les rares documents relatifs aux explorations anciennes, il faut citer la description de la grotte de Môtiers faite par Jean-Jacques Rousseau en 1763 (lire Raymond Gigon, Inventaire spéléologique du canton de Neuchâtel, 1976, 224 p.) et les ouvrages du savant genevois Horace-Benedict de Saussure. Au XIXe siècle, les grottes du Jura piquent la curiosité de quelques chercheurs isolés (L. de Buch, Ebel, Pictet, Thury, Hugi, Desor..). Comme dans beaucoup de pays européens, l'essor de la spéléologie se produit dans la première moitié du XXe siècle. En 1930, est fondé à Genève le club des «Boueux» qu'animent G. Amoudruz et E. Buri (lire Jean-Jacques Pittard, Explorateurs de l'ombre (1985), 176 p.) et qui s'intéresse aux grottes du Jura. Les «Boueux» donneront naissance à la Société Suisse de Spéléologie (S.S.S. ou S.G.H.) lorsque, au début de la seconde guerre mondiale, quelques-uns de ses membres seront pressentis par l'armée helvétique pour faire partie de sa brigade de montagne. Georges Amoudruz est le premier président de la S.S.S. En 1936, H. Stauber donne une liste de 478 cavités suisses, tandis que J. Schnoerr commence l'inventaire du canton de Neuchâtel. Ce travail, poursuivi par Maurice Audétat, est étendu à la Suisse francophone. Toujours dans les années 30, le groupe des Amis de la Nature explore les cavités du canton de Vaud sous la conduite du facteur Chenuz. Les spéléologues suisses allemands sont plus précoces, mais ils s'intéressent à des cavités particulières : le Nidlenloch (Kor-mann en 1895) qui est en 1909 la cavité la plus profonde du monde (-376 m); ou encore le Hôlloch dont Aloïs Ulrich commence l'exploration en 1875 et que poursuivront M. Widmer et P. Egli. Après la seconde guerre mondiale, les découvertes se font à un rythme accéléré. En 1949, H. Nunlist et Alfred Bôgli reprennent les explorations au Hôlloch. De grands gouffres et de grands réseaux vont être découverts (Faustloch, Bârenschacht, Sieben Hengste,..). Aujourd'hui, la S.S.S. structure la spéléologie nationale, elle organise tous les quatre ans des congrès d'un excellent niveau. DÉNIVELLATIONS : 1.SIEBENHENGSTEHOHGANT-HÔHLENSYSTEM (Eriz/Beatenberg/Habkern, Bern)......(-910, +2) 912 m C'est un réseau s'étendant sur trois'communes suisses : Eriz, Habkern et Beatenberg, dans le canton de Bern. Il compte dix entrées à ce jour (1985) se trouvant dans les massifs des Sieben Hengste (1955 m) et du Hohgant (2163 m) qui s'élèvent au nord d'Interlaken, 10 km à l'ouest de Thunersee (ou lac de Thoune), et deux autres dans le massif voisin du Hohgant. On y accède à partir de Habkern, en remontant la vallée de la Lombach. Fig 152 L'entrée supérieure, Z49 (alt 1810 m), s'ouvre sur le flanc ouest du vallon de Wagenmoos, 200 m à

l'ouest des cabanons de la cote 1771 (carte 1/250006 Beatenberg. x 628,975; y 117,625). L'une des émergences du système (coloration de 1972) : Gel-ber Brunnen (alt 558 m), est située au bord du Thunersee, l'autre : Bàtterrich, dans le lac lui-même. Au même système appartiennent Faustloch, K 2, Bârenschacht, B6/5 Sieben Hengste, H 6/JCB Hôhle (voir ci-dessous). Les premières explorations du réseau remontent à 1966 lorsque le S.C. Jurassien découvre le gouffre de la Pentecôte (P23, alt 1 707 m) et le gouffre de la Glacière (P27, alt 1710 m). En 1967, le G.S. Lausanne descend jusqu'à -213 m dans celui-là. En 1968, est découvert le gouffre Johnny (P26, alt 1700 m) par J. Wunderli et eTi 1970, le trou Victor (P51, alt 1732 m) par V. Courtois, année où les groupes spéléologiques belges (S.S. Wallonie, Centre Routier Spéléo de Bruxelles) commencent à s'intéresser au massif. Aux efforts belges, se joignent la S.S.S. Lausanne et le S.C. des Montagnes de Neuchâtel. En avril 1972 sont reliés P26 et P51 (S.C.M.N.). La même année, . les Belges découvrent le gouffre Dakoté (P53, alt 1762 m) qui est relié aux précédents en juillet. La dénivellation du réseau, en cours de constitution, atteint -450 m, arrêt sur siphon. Le 6 juillet 1974, la S.S.S.L. relie le P29 au réseau, ce qui donne un développement de 17000 m et en 1975 le P27, année où le siphon terminal est plongé sur 10 m de profondeur par le G.S.L. : le développement passe à 22 km, puis a 27 km en 1976 et 30 km en 1977, sans gain en profondeur. Les groupes spéléologiques suisses deviennent plus nombreux (S.G.H. Bern, S.G.H. Interla-ken, S.G.H. Basel) et un nouveau groupe belge, le G.I.P.S., s'ajoute aux précédents. Le Z49 (alt 1910 m) découvert en 1977 (G.I.P.S.) est relié le 19 août 1978 tandis que des galeries nouvellement découvertes (C.R.S.) permettent d'éviter le siphon terminal. La dénivellation atteint 816 m (D = 32448 m), puis 828 m en 1979 (D = 42000 m) : le G.S.L. ajoute trois nouvelles entrées aux précédentes : H 1a, H 1b et CCC2. En 1981, est découvert F1 (Hohgant) qui est descendu à -583 m en 1982 par l'H.R.H. avant sa jonction avec le réseau le 22 décembre 1982, auquel il ajoute ses 17 km : le développement atteint 65000 m. L'entrée B1 (Hohgant) est découverte en 1983 tandis que la zone profonde est retopographiée par les Suisses et qu'elle est prolongée de 10 km par le G.I.P.S. en 1985, portant le développement de 70500 m (1984) à plus de 80 km et la dénivellation à 912 m. Topographie : transmise par Ph. Rouiller. Bibliographie: Hof (A.), Jeannin (P.-Y.), Rouiller (P.) - Sieben Hengste-Hohgant hôhle, Le TroU, 1984(34), n° spécial. Bibliographie. -% Texte complété par Ph. Rouiller. 2. HÔLLOCH (Muotathal, Schwyz).....(-120, +747) 867 m Le Hôlloch se trouve dans les Alpes calcaires schwyzoises, à l'est du lac des Quatre-Cantons, entre le lac d'Uri et la vallée de la Linth. Son orifice inférieur (alt 734 m) s'ouvre dans la vallée de la Muota qu'on atteint aisément à partir de Schwyz, ville distante de Muotathal d'une quinzaine de kilomètres. De la gasthaus «Hôllgrotte» à l'entrée, il y a dix minutes de marche. Fig 153 Carte 1/500006, n° 1172, Muotathal. x 702,720; y 203,710. Le Hôlloch est le trop-plein des eaux qui sourdent à Schlei-chender Brunnen (alt 638 m, Q = 3001200 l/s l'hiver, 2 nrVs l'été). Depuis le 12 août 1980, il possède une entrée supérieure, désobstruée (alt 1260 m). En 1985, perceuse et explosifs lui donnent également une troisième entrée. Il se développe essentiellement dans les calcaires du Schrattenkalk (Crétacé inférieur, urgonien) et pour une faible part dans le Seewerkalk (Crétacé supérieur). L'aire d'alimentation de la Schleichender Brunnen couvre une surface de 22 km2. Le potentiel en dénivellation est supérieur à 1200 m. En altitude, un chapelet de cavités (parmi elles, Schwyzerschacht et Discoschacht, cette dernière à 10 m du Hôlloch !) n'a pu encore être relié au réseau sous-jacent. Elles rajouteraient respectivement 286 et 599 m à la dénivellation. Longtemps, le Hôlloch a disputé le titre de plus longue grotte du monde à Flint Ridge Cave System (aujourd'hui intégré dans Mammoth Cave System). C'est une cavité qui a été explorée de bas en haut, le point culminant se trouvant 747 m plus haut que l'orifice inférieur (alt 1481 m). En 1875, Aloïs Ulrich pénètre pour la première fois dans le Hôlloch. De 1899 à 1907, les explorations menées par Widmer donnent un développement de 4280 m (total estimé entre 7 et 9 km) pour une dénivellation de 265 m (-95, +170). Martel visite la cavité qui est l'objet d'une thèse de doctorat de Paul Egli (1904). En 1946, Alfred Bôgli entreprend l'étude de la cavité dans sa partie touristique. C'est à partir de 1948 que commence l'exploration systématique du Hôlloch par la S.S.S. qui organise en 1949 un premier

camp souterrain. En 1950 et 1951, les membres du Club Alpin Suisse y consacrent 19 expéditions, atteignant en 1952 25 km en développement et 280 m en dénivellation. En 1953, est fondé l'Arbeistgemeinschaft-S.A.C-Hôllochforschung (A.G.H.) sous la direction scientifique d'Alfred Bôgli et la direction technique de H. Nùnlist. En raison du danger créé par les crues estivales, explorations et camps souterrains ont lieu l'hiver (du 15 au 24 août 1952, A. Bôgli et trois explorateurs restent bloqués par une crue subite. Après 224 heures, ils se sauvent par leurs propres moyens !). Développement et dénivellation vont désormais progresser régulièrement. 1953 : 37000 m; 1954 : 48000 m; 1955 : 55000 m (dénivellation 390 m: -95, +295); 1956: 61000 m; 1957: 65000 m; 1958 : 68000 m; 1959 (A. Bôgli assume les directions technique et scientifique de l'A.G.H.) : 70000 m; 1960 : 71 000 m; 1961: 74000 m. Le Hôlloch devient la plus longue grotte du monde, mais la progression va se ralentir, 1000 m de plus en 1963 (dénivellation : 425 m) et 1234 m de plus en 1964. 1965 est une année importante: une désobstruction, par O. Wùest, à l'aide d'explosifs, donne accès à un couloir conduisant aux étages supérieurs; la dénivellation passe à 531 m (-95,. + 436* et le dévelopment à 80927 m. En 1966, l'A.G.H. atteint 85333 m, puis 93397 m en 1967.1968 : le Hôlloch est la première cavité mondiale à dépasser les 100 km de développement; sa dénivellation est de 678 m. En 1969, 103705 m sont explorés, le point culminant étant 631 m plus haut que l'entrée (dénivellation 740 m), puis 109182 m en 1970, année où le Hôlloch cède la première place à Flint Ridge Cave System, 112128 m (1972), 120561 m (1973), la dénivellation passant à 808 m ( + 699). A partir de 1974, les nouvelles découvertes vont quelque peu se ralentir : 123823 m, tandis que la dénivellation atteint 828 m (_116, + 712), puis 124 007 m (1975) et 129 525 m (1976). En 1977 (133169 m), 1978 (135625 m), 1979 (139434 m), 1980 (142100 m), 1982 (147110 m), les chiffres de développement que publie l'A.G.H. vont être supérieurs à celui qu'établira en 1985 la révision générale de la topographie : 133050 m. La dénivellation totale (- 120, +747 m) représente en fait une remontée de +828 m, puisque les explorateurs doivent passer par un point bas obligatoire, à l'altitude de 653 m. Topograpnie : d'après les levés ae l'A.G.H., transmis par Ph. Rouiller. Bibliographie : Bôgli (A.) - Le- Holloch et son karst, Das Holloch und sein karst, «Stalactite», suppl. n" 14, 1970, 110 p., plan h.t. Texte complété par Ph. Rouiller 3. FAUSTLOCH (Habkern, Bern)...........- 694 m Le Faustloch appartient au même système hydrologique que le Siebenhengste-HohgantHohlensystem. Il s'ouvre à une altitude de 1510 m, dans les pâturages de la Chromatte, au-dessus du village de.Habkern. Carte 1/25000°, feuille 1208. x 630,200; y 177,055. Les colorations effectuées en 1972 ont montré la relation du Faustloch avec les émergences de Gelber Brunnen et Bâtterich, alt 558 m, dans le Thunersee. Le gouffre se développe dans les grès sur 180 m de dénivellation. Fig 154 Au mois de juin 1970, Hugo Maler (S.G.H. Bern) trouve un trou souffleur de la grosseur de deux poings (faust). L'orifice est agrandi à l'explosif par la S.G.H. Bern et en 1971 la cote - 60 m est atteinte. Après une interruption momentanée, S.G.H. Bern et S.G.H. Basel reprennent en 1974 l'exploration du Faustloch, rendue difficile par la présence de fortes cascades et la roche de mauvaise qualité. Les puits de 80 et 60 m sont découverts et la cote - 400 m environ atteinte. De Noël 1974 à Pâques 1975, un kilomètre de galeries est parcouru. Un bivouac est installé a la cote - 450 m. A Pâques 1975, durant sept jours, une expédition topographie 2700 m de galeries et s'arrête sur une étroiture à - 550 m. Durant l'hiver 1975-1976, plusieurs expéditions amènent les explorateurs sur un bouchon d'éboulis à - 694 m de profondeur. Le développement est de 4709 m. Tous les efforts pour relier cette cavité à la zone profonde des Sieben Hengste-Hohgant sont jusqu'à présent restés vains. Topographie : d'après les levés de la Hôhlenforscnung Région Hohgant. Bibliographie: Janz (W.), Rouiller (P.), Widmer (U.) - in Cavernes, 1974 (3) : 74-79. Widmer (U.), Janz (W.), Ricka (J.), in Stalactite, 1975 (2) : 17-30.

Texte complété par Ph. Rouiller 4. K 2 (Habkern, Bern)...............- 640 m Le K 2 s'ouvre à l'altitude de 1893 m sur le versant ouest du massif du Hohgant, en haut du lapiaz de l'Innerbergli. Il se situe sur la commune de Habkern. Carte 1/25000e, feuille 1208, Beatenberg. x 633,590; y 181,693. Ce gouffre, comme le Faustloch et le Bârenschacht, appartient au système des Sieben HengsteHohgant (dénivellation 1335 m). En cas de jonction, il en serait l'entrée supérieure. Il s'agit du collecteur est du lapiaz de l'Innerbergli, parallèle au F1 qui est le collecteur ouest. Fig 156 Découvert avant les premières neiges de 1980, grâce à une prospection systématique dans la zone K du lapiaz de l'Innerbergli, il est descendu jusqu'à une étroiture à la cote - 155 m environ (Hôhlenforschung Région Hohgant et S.S.S. Basel). En 1981, la cote -630 m est atteinte en six raids. La cavité jusqu'alors peu ramifiée devient labyrinthique. C'est à partir d'un bivouac qu'une dernière expédition atteint le siphon terminal à -640 m; le développement est alors de 5 km. En 1982, le K 2 est délaissé au profit du F 1. Jusqu'à la fin 1985, trois expéditions seulement ont lieu, ayant pour but l'exploration du labyrinthe de -600 m, faisant passer le développement de 6800 m (1984) à 7540 m (1985). En 1983, une entrée inférieure, le 203, est découverte. Deux possibilités de jonction existent, d'une part avec les Sieben Hengste-Hohgant, distants d'à peine 170 m, d'autre part avec Haglâtsch-hôhle qui surplombe le K 2 en plusieurs endroits. Le siphon terminal reste à plonger. Topographie : interprétation des levés de l'H.G.H. transmis par Ph. Rouiller. Bibliographie : Rouiller (Ph) - F 1-K 2, Stalactite, 1983 (1) : 28-39. Philippe Rouiller 5. RÉSEAU DE LA COMBE DU BRYON (Leysin, Vaud) ...................(-499, +123) 622 m II est constitué par la réunion de trois cavités, le gouffre du Chevrier (alt 1711 m), la grotte Froide (alt 1710 m) et le boulevard Appenzellois (alt 1717 m). Il se développe sur la commune de Leysin. L'entrée du gouffre du Chevrier, la plus anciennement connue, s'ouvre dans le cirque rocheux de Bryon, la plus au sud parmi la dizaine d'orifices qui béent au pied de la paroi rocheuse. Le réseau est creusé dans les calcaires du Jurassique supérieur. Le ruisseau (Q = 3-500 l/s) qui se perd vers - 443 m dans le gouffre du Chevrier réapparaît quelque 600 m plus bas au captage de Fontannet (commune d'Aigle, distance 6500 m). Fig 155 Carte 1/500006, n° 1265, Les Mosses. x 567,985; y 135,665 (Chevrier). L'entrée du gouffre du Chevrier est connue depuis fort longtemps (elle est mentionnée en 1932 dans la revue du C.A.S.). En 1949, une équipe de spéléologues locaux (P. Schùler, J.-P. Graf, Greiner, Riedler.Toyanoff) s'intéresse à la cavité et descend jusqu'à - 45 m. En 1950, elle descend le puits de 60 m au bout de la galerie d'entrée et parvient à - 165 m. En 1951, aidée par des spéléologues vaudois du C.A.S., elle arrive à - 309 m. En janvier 1952, elle bute sur un siphon à -367 m, un moment considéré comme le fond de la cavité. En janvier 1955, Jean-Paul Graf et une équipe de Nyon découvrent un passage supérieur qui leur permet, les 5 et 6 février de la même année, de toucher le fond du gouffre à - 514 m. En septembre et octobre 1976, C. Brandt du G.S. Lausanne plonge le siphon de -367 m et, au-delà, descend jusqu'à -474 m. La grotte Froide qui est découverte en 1960 par la S.S.S. Lausanne est reliée au Chevrier le 25 novembre 1979 par le G.S.L (jonction par plongée). En amont, la poursuite des explorations amène à la cote + 123 en 1981. Le Chevrier est entièrement retopographié et le point bas ramené à -499 m. Fin 1985, le réseau développait 4388 m. Topographie : d'après les levés du G.S. Lausanne, transmis par Ph. Rouiller. Bibliographie : Martin (R.), Graf (J.-P.) - Grotte-gouffre du Chevrier, Actes du 1er Congr. Suisse de Spél., 1962, pp. 23-30. Baron (J.-P.), Spéléologie du canton de Vaud, éd. Attinger, 1969. Dutruit (J.) - Le réseau de la Combe du Bryon, Le Trou, 1982 (28) : 10-15, bibliographie. Texte complété par Ph. Rouiller

6. Bârenschacht (Beatenberg, Bern).........- 570 m Ce gouffre (alt 1504 m) appartient au système hydrologique des Sieben Hengste (x 628,590; y 173,980); il est découvert en 1963 par P. et K. Grossniklaus qui atteignent - 64 m en 1964. La S.S.S. Interlaken et Bern poursuit l'exploration en 1964 (- 100 m) et 1965 (-218m). En 1970, le gouffre est exploré jusqu'à -280 m. Un siphon est atteint (S.S.S. Bern et Interlaken) au cours de l'hiver 1972-1973 à - 565 m. Plongé sur5 m à Noël 1973, il se révèle infranchissable (F. Knuchel in Stalactite, 1973(2): 17-25; Courbon, Atlas des grands gouffres du monde, 1979, pp. 186-187, coupe h.t.; Klingenfuss. in Hôhlenpost, 1985 (69) : 8-22). 7. Kobelishôhle (Alt St-Johann, St-Gallen)......- 533 m Kobelishôhle s'ouvre dans les alpages de Hinter Selun dans le massif des Churfisten (2279 m), à 1700 m d'altitude (carte 1/250006, n° 1134, Walensee. x 736,355; y 224,525). Son émergence probable serait la Rinquelle (alt 603 m) distante de quelque 5500 m. L'entrée est localisée en 1963 par l'Ostschweizerische Gesellschaft fur Hôhlenforschung (O.G.H.) qui descend le premier puits (154 m) en 1965. En 1967, elle s'arrête vers - 280 m. En 1969, renforcée par les S.C.M.N. et S.V.T., un siphon est atteint à -343 m. En 1976, plusieurs clubs reprennent l'exploration et trouvent une suite (arrêt à -344 m) qui, en 1977, se termine à -367 (salle close). En 1983, Tes Balois atteignent en escalade une lucarne dans cette salle, qui donne accès à la continuation (arrêt vers -380 m). En 1985, les explorateurs butent sur un siphon impénétrable à -533 m, le développement passant à 2130 m (P. Rouiller, in Hôhlenpost, 1977 (45) ). 8. Schneehuhnersystem ou réseau des Lagopèdes (Flùhli, Luzem) .....................- 477 m Formé en 1977 par la jonction du P 55 Schrattenfluh (alt 1660 m) et du P68 (alt 1885 m) (Cavernes, S.C. Montagnes de Neuchâtel, 1976 (1) coupe à - 252 m). 9. réseau des Mortheys (Charmey, Fribourg)...- 470 m env. Alt 2000 m (Actes 6e Congr. Suisse, 1978, coupe à -350 m). 10. gouffre de Cornette de Bise (Vouvry, Valais)....- 400 m 11. Schwyzerschacht (Muotathal, Schwyz)......- 448 m Alt 1314 m. Exploré par l'A.G.H. 12. Seichbergloch (Grabs, St-Gallen).........- 446 m (Stalactite, 1978 (2) coupe). 13. Nidlenlocn (Oberdort, Solothum).........- 418 m Exploré en 1895, 1909 (-376 m), 1937-1938. Repris en 1978. 14. Charetalpschacht 514 (Muotathal, Schwyz)....-401 m 15. gouffre du Petit-Pré (Mont Tendre, Bière, Vaud)...- 389 m Exploré de 1959 à 1964 (SSS Lausanne, Genève) (Stalactite, 1980 (1) coupe). 16. gouffre glacé de la Chézette (Vouvry, Valais)....- 380 m 17. SelunHôhlensystem (Alt St-Johann, St-Gallen) . - 378 m env. 18. Schrattenhôhle (Kerns, Obwalden).........358 m 19. Windloch (Klôntal, Glarus)............349 m Alt 1500 m. +250 m par le Zùrcher S.P.C.'en 1975. 20. Charetalpschacht G 126 (Muotathal, Schwyz)...- 334 m (Ouarnède, Toulouse, 1977 (9) coupe -300 m). 21. Beatushôhle (Beatenberg, Bern).........+312 m 22. S 6/5 Sieben Hengste (Eriz, Bern).........- 307 m 23. Blockschacht (Alt St-Johann, St-Gallen)....-300 m env. 24. Rauchloch (Alt St-Johann, St-Gallen).......- 280 m 25. gouffre des Corneilles (Albeuve, Fribourg).....- 276 m (Stalactite, 1984 (1) coupe). 26. Haliloch (Beatenberg, Bern)...........- 267 m (Stalactite, 1983 (1) coupe). 27. Charetalpschacht 302 (Muotathal, Schwyz)....- 266 m (Ouarnède, 1977 (9) coupe - 234 m). 28. Discoschacht(Muotathal, Schwyz)........-261 m

29. Schwarzberghôhle (Silenen, Uri).........- 261 m (Sous Terre, 1982-83 (22) coupe). 30. Hakenschacht B 7 (Erlenbach, Bern).......- 254 m 31. JCB/H6 Hohle (Beatenberg, Bern)........- 253 m 32. Blatzschacht (Muotathal, Schwyz)........- 252 m. DÉVELOPPEMENTS : 1. Hôlloch (Muotathal, Schwyz)..........133050 m 2. Siebenhengste-Hohgant Hôhlensystem (Beatenberg/Eriz/ Habkern/, Bern)...............80000 m env. 3. Schwyzerschacht (Muotathal, Schwyz).......13211 m 4. grotte de Milandre (Boncourt, Jura)........10520 m Explorée par la S.S.S. Jura. 5. Beatushôhle (Beatenberg, Bern)..........9086 m Exploré par les S.S.S. Bernlinterlaken (Actes 7e Congr. Suisse, 1982, plan de 8414 m). 6. K 2 (Habkern, Bern)...............7540 m 7. Nidlenloch (Oberdorf, Solothurn)..........7500 m (Stalactite, 1978 (1) plan de 5 km). 8. réseau du Poteux (Saillon, Valais).......7500 m env. Exploré par la S.S.S. Valais (Actes 6e Congr. Suisse, 1978, plan). 9. Windloch (Klôntal, Glarus).............7100 m Exploré par le Zurchèr SPC (Stalactite, 1976 (1) plan de 5386 m). 10. réseau des Mortheys (Charmey, Fribourg)...5500 m env. 11. Schrattenhôhle (Kerns, Obwalden)........5120 m 12. Haglatschhôhle (Habkern, Bern).......5000 m env. Système des Sieben Hengste (Stalactite, 1980 (2) plan de 3580 m). 13. Neuenburgerhôhle (Flùhli, Luzern)........4720 m 14. Faustloch (Habkern, Bern)............4709 m 15. réseau de la Combe du Bryon (Leysin, Vaud)....4388 m (Stalactite, 1983 (2) plan). 16. Lauiloch (Muotathal, Schwyz)..........4317 m 17. Schneehiihnersystem (Flùhli, Luzern).......4162 m (Stalactite, 1978 (2) plan). 18. Apollohôhle (St-Antônien, Graubùnden)....4000 m env. 19. réseau de Covatannaz (Sainte-Croix, Vaud)...4000 m env. 20. Maanderhôhle (Eriz, Bern)............3250 m 21. Lachenstockhôhle (Innerthal, Schwyz).......3200 m TCHÉCOSLOVAQUIE CESKOSLOVENSKO II y a deux systèmes principaux de chaînes de montagnes en Tchécoslovaquie : les Carpathes occidentales et le massif tchèque. Les terrains karstiques les plus étendus sont développés dans les Carpathes occidentales, constituées par des calcaires du Trias moyen (2000km 2 environ): ce sont les calcaires gris foncé du Guttenstein (karsts des Basses Tatras, de Velkâ Fatra, de Belanské Tatry) et les calcaires gris clair du Wetterstein (karsts du Paradis Slovaque, du sud de la Slovaquie). Au contraire, le massif tchèque présente des îlots calcaires datés du Dévonien et du Silurien de faible étendue (300 km 2). Selon l'évolution et l'état actuel, on peut distinguer quatre types morphologiques principaux de karsts : le type de plateau (sud de la Slovaquie, Paradis Slovaque, Moravie), le type entaillé (Basses Tatras, Belanské Tatry, karst tchèque au SO de Prague), le type couvert (Sumiac, Poniky) et le cryptokarst, creusé dans des calcaires cristallins (Ochtinâ, Chynov près de Tâbor). L'histoire de la spéléologie tchèque commence au XVIIIe siècle (Juraj Buchholz, NageL.) et prend son essor au début du XXe siècle grâce aux efforts de Karel Absolon (1877-1945). Jusqu'à ce jour, plus de 2000 grottes ont été enregistrées. Karsts et cavités de Slovaquie sont explorés par le Musée du Karst Slovaque et de la Protection de la Nature de Liptovsky Mikulâë et la Société Spéléologique Slovaque, tandis que ceux de Bohême et de Moravie sont

étudiés par la Société Spéléologique Tchèque dont le siège est à Prague. Dr Anton Droppa Société Spéléologique Slovaque DÉNIVELLATIONS : 1. Stary Hrad priepast' (Nizke Tatry, Liptovsky MikulâS, Slovakia) ........................- 424 m Ou jaskyfia Cierna. Alt 1488 m. Découvert en 1967, le gouffre est exploré en 1970 jusqu'à -152 m, puis -277 m en 1979, - 322 m en 1980, - 343 m en 1981 (plongée) et - 424 m en 1982-1984 (Speleofôrum, 1985, coupe). 2. jaskytta ZâskoëieNa Predhych (Nizke Tatry, Liptovsky Mikulâs, Slovakia)..................- 284 m Exploré en 1958, 1962, 1973, 1974 (Lidé + Zeme), 1973 (9) coupe de 263 m/-146, + 117/). 3. jaskyha Mrtvych Netopierov (Nizke Tatry, Slovakia) ....................( - 223, + 20) 243 m En 1981-1983 (Speleofôrum, 1985, coupe). 4. Tristârska (Slovakia)..............- 200 m 5. systém Amatérskej a Punkevnej jeskynë (Moravsky Kras, Ostrov, Moravia).................191,7 m 6. propast Certova Diera (Rozhava, Slovakia).....- 186 m Alt 790 m. (F. Skfivânek, J. Rubin, Caves in Czechoslovakia, 1973, coupe de 125 m). 7. Stratenskâ jaskyha (RozYiava, Slovakia)......- 184 m Alt 1003 m. Fond atteint en 1980. 8. Rudické propadàni (Moravsky kras, Rudice, Moravia) . - 180 m 9. Bràzda priepast' (Ro2fiava, Slovakia)........- 180 m Alt 600 m. En 1953 et 1964 (Skrïvànek, Rubin, op. cit., 1973, coupe de 205 m). 10. Hranickà propast (Hûrka, Hranice, Moravia)....- 179 m Dont 110 m noyés (plongée de 1981). A été sondé à -244 m. 11. Belanskà jaskyfia (Belianské Tatry, SpiSska Bêla, Slovakia)....................- 161 m 12. jaskyha SlobodyPustà (Nizke Tatry, Liptovsky Mikulâë, Slovakia)................- 153 m : 13. priepast' Malâ ïomboj (Ro2rtava, Slovakia).....- 142 m Verticale de 142 m (Skfïvânek/Rubin, op. cit., 1973, coupe). 14. Bystrianska priepast'(Nizke Tatry, Bystra, Slovakia) . - 140 m Alt 676 et 536 m (Skrivànek/Rubin, op. cit., 1973, coupe). 15. Meiselûv zâvrt (Moravsky kras, Moravia)......- 137 m 16. Hedvàbnà jeskynë (Moravsky kras, Moravia)....-137 m 17. Ponorna priepast' (Slovensky kras, Slovakia)....- 132 m 18. priepast' Velkâ Bukovâ Bikfa (Ro2fiava, Slovakia) .. - 131 m 19. OhniSte priepast' (Nizke Tatry, Liptovsky MikulâS, j Slovakia)....................-129 m Alt 1537 m (Skfivânek/Rubin, op. cit., 1973, coupe de 125 m). 20. DiviaCia priepast' (Roznîava, Slovakia).......- 127 m Alt 590 m. (Skrivânek/Rubîn, op. cit., 1973, coupe de 118 m). 21. Dâmsky zâvrf (Moravsky kras, Sloupsko, Moravia) .. - 125 m (Ceskoslovensky Kras, 1972 (24) coupe). 22. Veternà priepast' (Ro2rïava, Slovakia)....... - 122 m Alt 720 m (Skrivânek/Rubin, op. cit., 1973, coupe). 23. HarbeSska jeskynë (Vilémovice, Moravia).....- 120 m (Skrivânek/Rubin, op. cit., 1973, coupe). 24. jaskyha Arnoldka (Cesky kras, Bohemia).....-113m DEVELOPPEMENTS : 1. SYSTEM AMATÉRSKEJ A PUNKEVNl JESKYNË (Moravsky kras, Ostrov, Moravia)..........32500 m C'est un système qui comprend six entrées dont le célèbre Macocha propast (orifice de 174 m sur 76 m). Une des entrées, Punkevni jeskynë, grotte ouverte au tourisme en 1914 et émergence du système, a été reliée artificiellement au gouffre de Macocha. Les autres entrées sont Amatérskâ jeskynë (ou Nové Punkevni jeskynë), HolStejnkâ 13 C jeskynë, Spiràlka jeskynë et Nova Rasovna jeskynë. Le karst morave où se développé le systém Amatérskâ se trouve au nord-est de Brno. L'entrée de la grotte touristique (à laquelle il faut ajouter une entrée artificielle) est située dans le ravin Pusty 2leb, sur la route qui va de Blansko à Sloup, à 6 km à l'est-nord-est de Blansko.

Punkevni jeskynë est la principale émergence du karst morave dont les eaux sont collectées par la rivière souterraine Punkva, se rassemblent au fond de Macocha et émergent dans la vallée Pusty fïeb. Elles viennent essentiellement de la bordure nord du karst et des pertes près de Sloup. Les calcaires sont datés du Dévonien. Fig 157 Il faut faire remonter l'exploration du système à la première descente de Macocha propast (alt 490 m, - 138 m) en 1723 par Lazar Schoper. Cependant, c'est la descente du mathématicien Nagel en 1748 qui est passée à la postérité. L'exploration du karst morave est la grande œuvre du professeur Karel Absolon qui y monte quatre expéditions de 1901 à 1909, s'intéressant au cours souterrain de la Punkva. En 1910, Macocha propast et Punkevni jeskynë sont reliés artificiellement. Karel Absolon travaille encore sur le karst morave en 1933 (pompages et plongées dans la Punkva), en 1935-1936 (pompages dans Nova Rasovna jeskynë), 1939 (Hedvâbnà jeskynë). Dans les années 60, Holëtejnkâ jeskynë est explorée sur 2000 m environ par le Plânivy Group de Brno (P.G.B.). En 1969, le franchissement du siphon d'entrée de Cigânsky zàvrt (plus tard Amatérskâ jeskynë, alt 510 m) par le P.G.B. va donner l'accès au système souterrain si longtemps recherché. Cette année-là, 1300 m environ sont reconnus. En août 1970, un orage soudain entraîne la mort de deux spéléologues surpris par la montée des eaux. Grâce aux plongées, le développement atteint 8000 m en 1972. Le 15 avril 1975, Amatérskâ jeskynë est reliée à Macocha propast (dont la profondeur avait été portée à 163 m par plongée) par le franchissement d'un siphon de 430 m : la dénivellation totale atteint 192 m. En 1979, le développement s'établissait à 17202 m. Ce sont d'autres jonctions qui vont augmenter le développement du système, d'abord avec Holëtejnkâ jeskynë le 17 décembre 1983, ensuite avec Spiràlka jeskynë le 15 janvier 1984, enfin avec Nova Rasovna jeskynë, pour le porter à 32500 m en 1985. Topographie : d'après document transmis par O. Steld. Bibliographie: «Largest cave System of the Czech Socialist Republic in the Moravsky kras, Studia Geographica, Brno, 1973. KuCera (B.), Hromas (J.), Skrivânek (F.) ■ Jeskynë a propasti v Ceskoslovensku, Praha, 1981. 2. Domica jaskyha-Baradla barlang (Rofriava, Slovakia/Hongrie) ........................25000 m Voir à Hongrie. La partie tchécoslovaque compte 5080 m. 3. Stratenskâ jaskyha (Roz'rtava, Slovakia)......16700 m Découverte en 1972, explorée en 1972-1974 (9500 m), 1980 (15100 m) et 1983. 4. Rudické propadàni (Rudice, Moravia).......12300 m Système exploré en 1976, 1984-1985 (Speleofôrum 85, plan). 5.jaskylta SlobodyPustâ (Liptovsky MikulâS, Slovakia) . 11 385 m Appartient au système Demânova. Jonction artificielle avec jaskyfîa Mieru. Exploré en 1921, 1923, 1927, 1930, 1950-1951, 1982-1983. 6. jaskyha Mieru-Ladovâ (Nizke Tatry, Liptovsky MikulâS, Slovakia) .......................8500 m Appartient au système Demânova (jonction artificielle). Jonction Mieru-Ladovâ en 1952 (Droppa, Slovenské JaskynS, 1973, plan de 6690 m). 7. Sloupsko-àokôvské jeskynë (Moravsky kras, Sloup, Moravia) .........................6 500 m 4000 m par K. Absolon en 1912. 8. jaskyria Zàskotie-Na Predhych (Liptovsky Mikulâ§, Slovakia) .........................5034 m 9. Stary Hrad priepast (Liptovsky Mikulââ, Slovakia) .. .4509 m 10. Javofiôské jeskynë(JavoTiCsko, Moravia)......3800 m 11. jaskyha Mftvych Netopierov (Nizke Tatry, Slovakia) . .2850 m 12. Cachtickà jaskyha (Slovakia).........".. .2823 m 13. Jasovskâ jaskyha (KoSice, Slovakia)........2184 m 14. Bobatka jaskyha (Murânsky kras)....."....2134 m 15. Liskovskâ jaskyha (Ru2omberok, Slovakia).....2100 m 16. Konëpruské jeskynë (Cesky kras, Konëprusy, Bohemia) .........................2050 m 17. Vypustek jeskynë (Moravia)...........2000 m U.R.S.S.

SOJUZ SOVECKICH SOCIALISTICESKICH RESPUBLIK En raison de l'immensité de son territoire (22274900 km 2), les zones karstiques russes sont nombreuses. Dans son Pescery na Territorii SSR (Moscou, 1973), Cikigevles répartit en 26 régions et en 39 districts dont les plus fameux sont, d'ouest en est, les Car-pathes (n° 7 et 14) avec les grottes de gypse de Podolie, la Crimée (15), le Caucase (16 et 17), l'Alaj (24) et le Gissarsk (25) dans le Turkestan, le Pamir (27) dans le Tad2ikistan, l'Atlaj (28-30), le Sajan (31, 33). Les districts 26 (Tad2ikistan occidental) à 39 (Sikhote-Alin du Sud) s'allongent au nord des frontières afghane, chinoise et mongolienne. Les autres districts, non cités ici, se trouvent répartis le long de la chaîne de l'Ural. Contrairement aux spéléologies étrangères, la spéléologie soviétique est très jeune : elle commence dans les années 50. Cependant, les cavités de l'Ural et de l'Ukraine font l'objet de descriptions dès 1703 (Remezov sur Kungurskaja) et 1721 (RaCinski sur Kristal'naja). Notons, dans ce même siècle, les écrits de Tatiscev, Genin, Lemonosov, Riskov ou encore Lepek-hin et Pallas. Au XIXe siècle, les écrits des géographes, géologues et voyageurs se multiplient. Citons ceux de N.G. Popov (Perm), P. Kepen, Golovinskij, Dimitrievet Listoce (Crimée), Batalin (Caucase, 1857-1861), Guebler (Altaj), etc. Au début du XXe siècle, la Crimée suscite toujours des études (Kruber, 1915) et les cavités des contrées lointaines (Asie centrale ou Sibérie orientale) attirent les explorateurs (N. Veber, V. Arsenev,..). Entre 1917 et 1940, sont étudiées en détail les grottes de l'Asie centrale, de l'Ural, du Caucase. En 1927, une expédition hydrogéologique (sous la direction de P. Vasilievskij et P. Geltoy) s'était fixée pour but l'étude des cavités du karst de Crimée (Catyr-dag où elle tente de descendre un puits de 145 m). Les congrès de karstologie (Perm, 1947 et Moscou, 1956) vont donner son essor à la spéléologie. Des instituts sont installés dans l'Ural et le Caucase. En 1958, les travaux des amateurs soulèvent l'intérêt des spécialistes. Des sections spéléologiques se créent en Crimée, a Moscou, Perm, Sverdlovsk, Krasnojarsk, Lvov, Ternopol, Novo-Sibirsk. Tbilissi dont la coordination est assurée par la Section Centrale du Spéléo-Tourisme du Conseil Central du Tourisme. Celles-ci travaillent en collaboration avec les Instituts de l'Académie des Sciences, le Ministère de Géologie (Institut des Ressources Minérales) notamment. Aujourd'hui, travaux, explorations et découvertes ne se comptent plus. Depuis 1973 (congrès d'Olomouc), grâce à Viktor Dubl-janskij, Vladimir lljukhin (tragiquement décédé en 1982) ou Alexander Klimchouk et V.E. Kisselyov, les spéléologues soviétiques communiquent régulièrement à leurs collègues occidentaux les résultats de leurs recherches. Parmi l'abondante littérature spéléologique, outre le livre de CikiSev déjà cité, on retiendra: Dubljanskij (V.N.), Karstovye pestery Ukraniy, Kiev, 1980, 180 p., Dubljanskij (V.N.) et lljukhin (V.V.), PuteSestvija pod zem-ley, Moscou, 1981,192 p., Dubljanskij (V.N.), Pestery Kryma, Sim-feropol, 1977, 128 p. DÉNIVELLATIONS : 1. SNEZNAJA MEZONNOGO (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR).................- 1370 m Ce réseau, le deuxième (1985) du monde pour sa dénivellation, est situé dans la région spéléologique du Grand Caucase, chaîne de Bzybskij, massif de Khipstinskij, non loin de la ville de Gudauta. L'entrée supérieure, Me2onnogo, est à environ 2000 m d'altitude, tandis que l'entrée inférieure, SneZnaja, est 35 m plus bas. Fig 158 La partie supérieure de la cavité se développe dans des calcaires dolomitisés, massifs, à bancs épais, et la partie inférieure dans les calcaires à brèches du Crétacé inférieur. Le pendage est orienté au sud, avec une inclinaison de 20-40°. Le réseau est formé par la jonction de deux gouffres, Sne2haja et Me2bnnogo, à tendance verticale jusqu'à -550, -570 m (le puits le plus profond mesure 160 m). Au-delà, il est essentiellement subhorizontal, avec une galerie principale en pente parcourue par une rivière souterraine aux nombreux affluents (à l'étiage, son débit est de 70-300 l/s). Les galeries sont interrompues par des puits peu profonds et de grandes salles d'effondrement. Une trémie constitue le terminus de la cavité. Au mois d'août 1971, Snef naja est découvert par T. Guzvaet V. Glebov. La cote - 450 m est atteinte par le Spéléo-Club de l'Université de Moscou (mené par M. Zverev) qui durant l'été 1972 parvient à - 720 m. En 1977-1978, l'exploration est poussée jusqu'à -960 m par les spéléologues moscovites, conduits par D. Ussikov et A. Morozov. En août 1979, les Moscovites, D. Ussikov, T. Nemcenko, atteignent - 1230 m (le développement est d'environ 2200 m), tandis que Me2onnogo est découvert et descendu jusqu'à - 180 m par le Spéléo-Club de l'Université de Moscou (chef Yu. §akir). En 1980, l'exploration de Snefnaja parvient à -1320 m (D =

8000 m environ), celle de Me2onnogo à - 490 m (spéléologues de Moscou). En 1981, les gouffres cotent respectivement - 1335 m et -570 m (spéléologues de Moscou et de Leningrad). C'est en 1983 qu'est réalisée la jonction entre les deux gouffres, à partir de Me2onnogo (spéléologues de Moscou et de Leningrad), établissant la dénivellation à -1370 m (D = 19000 m; volume = 1,6 Mm3). En 1984, les Moscovites (chef A. Morozov) parcourent intégralement les - 1370 m du réseau. Topographie: Spéléo-Club de Moscou (1972-1984), transmise par A. Klimchouk. Bibliographie : Ljudkovskij (G.V.) et al., («au sujet de l'exploration de Sne2naja, le plus profond gouffre d'URSS»), Doklady AN SSSR, 1981,259:2. Dubljanskij (V.N.), lljukhin (V.V.) («Les grandes cavités d'URSS»), Moscou, éd. Nauka, 1982. Mavljudov (B.R.), Morozov (A.l.) («Le gouffre de Sne2naja»), PeSCery, 1984. D'après A.l. Morozov (Moscou) 2. KIEVSKAJA (Gissarsko-Alajskaja, Uzbekskaja SSR) . . - 990 m Kievskaja s'ouvre à 2400 m d'altitude, sur le plateau de Kirktau qui se trouve dans la chaîne de ZeravSanskij (Tian Shan), région spéléologique de Gissarsko-Alajskaja, en Uzbekistan (la chaîne de ZeravSanskij est le maillon occidental du massif de Palmir-Altaj). Le gouffre s'est formé dans les calcaires dolomitisés massifs du Silurien dont le pendage, 15-20°, est orienté au sud. Il consiste en une succession de cascades, de puits (20 à 90 m de profondeur) et de méandres étroits longs de 30 à 140 m. Le ruisseau, à partir de - 100 m, a un débit de 15 l/s à l'étiage. Le gouffre se termine sur un siphon. Fig 159 Au mois d'août 1972, Kievskaja est découvert par les spéléologues de Kiev, conduits par A. Klimchouk, qui descendent à - 270 m. En août 1973, le gouffre cote - 500 m et en août 1975 : -700 m, toujours par les spéléologues de Kiev (menés par T. Krapivnicova et A. Klimchouk). En juillet-août 1976, les spéléologues de Kiev et de Tomsk (chefs A. Klimchouk et V. Cujkov) butent sur un siphon et estiment la profondeur atteinte à -1030 m (elle est ramenée à -950 m en 1977 par l'expédition nationale dirigée parV. lljukhin) et ceux de Crimée et de Perm (chefs G. Pantjukhin) à - 1080 m (ramenée à -990 m). Le siphon est plongé en 1977. De 1978 à 1983, quatre topographies font varier la dénivellation de - 980 m à - 1030 m. La dénivellation est fixée à - 990 m et le volume à 36000 m3. Topographie : Spéléo-Club de Kiev, Moscou, Tomsk et Perm (1975-1983), transmise par A. Klimchouk. Bibliographie: Klimchouk (A.) et al., («Le karst du plateau de Kirktau et le plus profond gouffre d'URSS : Kievskaja»), Gidro-geologia i karstovedenie, Perm, 1978, 8; («La plus profonde cavité d'URSS»), Izvestija, V.G.O., 1978,110 :2; («Le karst du massif de Kirktau»), Publ. Inst. Geol. Nauk AN URSS, Kiev, 1981. Dubljanskij et lljukhin, op. cit., 1982. 3. V.V. ILJUKHINA (Arabika, Gagrinskij, Abkhazian SSR) - 970 m L'entrée supérieure du réseau V.V. lljukhina, Perovskaja, est à 2310 m d'altitude; l'entrée inférieure, VolCja, à 2290 m. Elles s'ouvrent sur le plateau d'Arabika, dans la chaîne de Gagrinskij (République d'Abkhazie). Fig 160 V.V. lljukhina se développe dans les calcaires grisâtres du Jurassique supérieur (pendage 30-40° au sud-ouest). En 1984, un traçage, douteux, à l'éozine, indique une relation possible entre le gouffre et les émergences de Kholodnaja Recka (alt 50 m) et de Reproa (alt 2 m !). En 1985, une nouvelle coloration à l'uranine confirma celle de 1984. Ainsi, le système hydrologique le plus important du monde a une dénivellation de 2300 m! (voir à KujbySevskaja). Des galeries inclinées se développent le long des joints de stratification dans la partie supérieure du gouffre. Entre - 100 et -180 m, une série de puits parallèle précède un système de méandres étroits entre - 180 et - 230 m. Ensuite, de nouvelles séries de puits arrosés descendent à - 290, - 400 et - 515 m. La série principale se termine à -720 m sur une galerie inclinée active, avec ressauts (débit 15 l/s à l'étiage), conduisant à un siphon à -950 m. En 1980, la découverte de l'entrée supérieure, Perovskaja, permet d'atteindre - 235 m (Spéléo-Club Perovskij / S.C.P. /, chef V. lljukhin). En 1981, l'exploration de Perovskaja est arrêtée à -287 m (S.C.P., chef

A. Efremov) tandis qu'est découvert et exploré jusqu'à -160 m (spéléologues de Kiev, chef A. Klimchouk) Volodja. En 1982, les deux cavités sont reliées (le réseau sera nommé peu après V.V. lljukhina). De nouveaux passages sont découverts mais la dénivellation est inchangée (S.C.P. et spéléologues de Rostov, chef M. Djakin). En 1983, trois branches sont explorées: -265, -400 et - 600 m, par le S.C.P. et des spéléologues de Rostov et de Leningrad, chef O. Padalko. Un premier siphon est atteint en 1984 (P = -950 m, D = 3890 m) que quatre plongeurs franchissent en 1985 (L = 40 m; P = -10 m) au-delà duquel ils parcourent 200 m jusqu'à un nouveau siphon (- 15 m), début d'une galerie noyée. La cavité mesure alors -970 m et 5000 m. Topographie : Spéléo-Club Perovskij de Moscou (1983-1984) transmise par A. Klimchouk. Bibliographie : Efremov (A.P.) et al., («Les nouvelles cavités du massif d'Arabika»), PeSdery Grulii, Tbilissi, 1981, 9. D'après M.M. Djakin, V.E. Kisseljov et S.B. lljukhin (Moscou, Leningrad). 4. KUJBYSEVSKAJA (Arabika, Gagrinskij, Abkhazian SSR) ........................- 970 m Ce grand gouffre s'ouvre sur le même plateau que V.V. lljukhina (voir ci-dessus), à l'altitude de 2180 m. Les deux cavités appartiennent au même système hydrologique. En 1984, la coloration à l'uranine du ruisseau à -800 m de profondeur a été décelée à Kholodnaja Recka (alt 50.m, Q = 2 m 3/s) et à Reproa (alt 2 m, Q = 2,5 m3/s), ainsi que dans une émergence sous-marine. Fig 161 Le gouffre se développe dans les calcaires du Jurassique, dans un anticlinal. Les puits verticaux (60 à 170 m) prédominent dans la partie supérieure du gouffre (jusqu'à - 550 m). À partir de - 570 m, des méandres commencent, avec des ressauts, des trémies et des salles d'effondrement (la plus grande, la salle de Kiev, a un volume approximatif de 600000 m3). Le ruisseau débite 30-50 l/s à l'étiage. A - 740 m, une trémie haute de 90 m précède une nouvelle série de puits. En 1979, année de la découverte, le gouffre mesure -150 m (spéléologues de KujbySev). En 1980, la trémie de - 150 est forcée par les spéléologues de Kiev (chef V. HogozniKov) qui s'arrêtent à -210 m. En 1981, ils poursuivent (chef A. Klimchouk) l'exploration jusqu'à -480 m et en 1982, la trémie de -740 m est atteinte (D = 2020 m; vol. = 805000 m3). En 1983 et 1984 commencent d'importants travaux (en 1984, trois semaines de désobstruction à l'explosif !) en vue de franchir la trémie (spéléologues de Kiev, chefs A. Klimchouk et S. Kuzmenko). 1985 : la trémie est franchie. De nouveaux galeries, puits et salles sont découverts par les spéléologues de Kiev. Ils s'arrêtent à -970 m, au sommet d'un puits, par manque de matériel. Topographie: Spéléo-Club de Kiev (1981-1983) transmise par A. Klimchouk. Bibliographie: Klimchouk (A.B.), Rogo2nikov (V.) («De l'effet des glaciations quaternaires sur le développement karstique du massif d'Arabika»), Izvestija V.G.O., 1984, 116: 2. A.B. Klimchouk (Kiev) 5. NAPRA(Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) .. -956 m Napra est situé dans la même région spéléologique (le Grand Caucase) que Sneznaja, dans la chaîne de Bzybskij, massif de même nom (République d'Abkhazie). Son altitude est de 2350 m environ. Fig 162 Le gouffre est creusé dans le Jurassique supérieur. C'est un cavité à cascades et à puits arrosés. Il y a quelques puits parallàlles entre -450 et -620 m. La partie subhorizontale du gouffre commence à -870 m où on rencontre des circulations débitant 50 l/s à l'étiage, aboutissant à deux siphons. La fin de la cavité est une trémie. En août 1980, le Spéléo-Club de Krasnojarsk (S.C.K.), Z. Zaliev et Yu. Kromm, découvre et explore la cavité jusqu'à -500 m. En août 1981, la branche principale du gouffre est explorée jusqu'à une trémie, -956 m, ainsi que toutes les branches secondaires aveugles (S.C.K., chefs V. MeJnikov et S. MusijaCenko). En juillet et août 1983, le S.C.K. et les spéléologues de Celja-binsk (chefs Z. Zaliev et P. Minenkov, plongeur) explorent les affluents et plongent les deux siphons de - 900 et - 940 m. Topographie: Spéléo-Club de Krasnojarsk (1982-1983) transmise par A. Klimchouk. D'après ST. MusijaSenko et V.P. Melnikov (Krasnojarsk) Fig 163 6. Pionerskaja (Bzybskij, Kavkaz, Abkhazian SSR)...- 815 m

Gouffre exploré par le S.C. Krasnojarsk qui atteint - 700 m en 1983, puis -800 m en 1984 : siphon terminal plongea - 15 m par P. Minenkov. 7. Forel'naja (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) . - 740 m Cote atteinte en 1984 par les spéléologues de Krasnojarsk, Moscou et Celjabinsk. En 1985, tentatives pour désobstruer l'éboulis terminal. 8. V. Pantjukhina (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) ........................- 650 m Cavité explorée conjointement par les spéléologues soviétiques et tchécoslovaques (Groupe Orcus de Bohumin) : -360 m en 1980, puis -550 m en 1981, -650 m en 1982. 9. URAL'SKAJA (Bajsuntau, Gissarsko-Alajskaja, Uzbekskaja SSR) ........................- 565 m C'est un gouffre de l'Asie Centrale, s'ouvrant à 3200 m d'altitude environ. Il est situé dans la chaîne de Gissarsk, massif de Bajsuntau, dans la région spéléologique de Gissarsko-Alajskaja (République d'Uzbekistan). La cavité se développe dans les calcaires du Jurassique supérieur avec des intercalations d'alévrolites (pendage ouest, 10-15 °). Un traçage a établi la relation de la cavité avec la source de Macaj (alt 1400 m). La partie supérieure du gouffre est une succession de puits arrosés jusqu'à -305 m; ensuite, un méandre suit la stratification jusqu'à un siphon, terminus actuel de la cavité. Le ruisseau a un débit de 5-6 l/s à l'étiage. En 1981, des spéléologues de Sverdlovsk, conduits par A. Ryzkov, découvrent le gouffre. En 1982-1983, la cavité est entièrement explorée et topographiée et le siphon terminal plongé (spéléologues de Sverdlovsk avec la participation de A. Merzljakov, I. Novikov et A. ViSnevskij). Topographie: Spéléo-Club de Sverdlovsk (1981-1982) transmise par A. Klimchouk. D'après Yu. E. Lobanov (Sverdlovsk) 10. Parjaëàaja Ptica (plateau FiCt, Kavkaz, RSFSR)...- 535 m (Dubljanskij, lljukhin, op. cit., 1982, coupe). 11. RuCejnajaZabludSikh (Alek, Bol'ëoj Kavkaz, RSFSR) -510 m Réseau exploré dans les années 70. Coupes in Dubljanskij, lljukhin, op. cit., 1982. 12. Soldatskaja (Karabi, Krymskij, Ukrainskaja SSR) .. - 500 m (Courbon, Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 178, 181). 13. OsenajaNazarovskaja (Alek, Bol'ëoj Kavkaz, RSFSR) ........................- 500 m (Courbon, op. cit., 1979, pp. 178, 182). 14. Majskaja (Dzentu, Kavkaz)............500 m Cote de - 450 m atteinte en 1980 (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, coupe à -450 m). 15. Noktjum (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) . - 452 m Cote atteinte en 1981. t6. Oktjabr'skaja (Alek, Bol'Soj Kavkaz, RSFSR)....-450 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, coupe). 17. Aleksinskogo (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) ........................- 450 m 18. Suvenir (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) . - 430 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, coupe). 19. Neïdannaja (Kavkaz, RSFSR)..........- 420 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, coupe). 20. Akhtiarskaja (Kavkaz, RSFSR).....( - 390, + 20) 410 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, coupe). 21. Kaskadnaja (Catyr dag, Krymskij, Ukrainskaja SSR) . - 406 m Fond atteint ep 1979 (Tchécoslovaques de Bohumin) (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, coupe). 22. Vesenniaja (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) ........................- 403 m Cote atteinte en 1982 (spéléologues de Tomsk). 23. MosKovskaja (Arabika, Kavkaz, Abkhazian SSR) ………. -400 m En 1895, spéléologues de Moscou. 24. Nakhimovskaja (Karabi, Krymskij, Ukrainskaja SSR) -372 m 25. Genrikhova Bezdna (Arabika, Kavkaz, Abkhazian SSR) ........................- 360 m 26. Studenôeskaja (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) ........................- 350 m 27. Ekologiôeskaja (Altaj, Sibirskaja)........- 330 m 28. P-1/7 (Arabika, Kavkaz, Abkhazian SSR)......- 330 m 29. Skol'naja (Bol'Soj Kavkaz, RSFSR)........- 320 m 30. Absoljutnaja (Lagonaki, Kavkaz).........- 320 m

31. Kan'jon (Bzybskij, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) . - 320 m 32. Rostovskaja (Zagedan, Bol'Soj Kavkaz, Abkhazian SSR) ........................-318m 33. Geograficeskaja (Alek, Bol'Soj Kavkaz, RSFSR) .. -310 m. DEVELOPPEMENTS : 1. OPTIMISTICESKAJA (Dnestrovsko-PriCernomorskij, Ternopol, Ukrainskaja SSR)................157000 m Optimisticeskaja, la plus longue grotte du monde dans le gypse, se trouve dans la région spéléologique de Dnestrovsko-Pricernomorskij, plus connue en Occident sous le nom de Podolie. Elle s'ouvre à l'altitude de 260 m, au sud de Ternopol, non loin de la ville de Borscov, au nord de la Dnestr (République d'Ukraine). Fig 164 La cavité, couvrant une superficie de 215000 m 2, s'est formée dans des bancs de gypse horizontaux, datés du Néocène, dont la puissance n'excède pas 20 m. Le gypse est surmonté de calcaire et d'argile d'une épaisseur totale de 50 m. C'est un labyrinthe de passages horizontaux étages sur trois niveaux. On y distingue sept zones relativement isolées, avec des différences dans la structure des labyrinthes, la morphologie et la dimension des conduits. Il y a de petits lacs et des ruisseaux temporaires dans certaines zones. En 1966, la grotte est découverte grâce à la désobstruction d'une doline par le Spéléo-Club de Lvov (M. SavCin et O. Soljar). De 1966 à 1984, le S.C Lvov y mène 55 expéditions. D'année en année, le développement de la cavité ne cesse d'augmenter : 8976 m en 1966, 20342 m en 1967, 30444 m en 1968, 51 608 m en 1969, 55242 m en 1970, 62000 m en 1971, 92132 m en 1972, 105200 m en 1973, 109000 m en 1974, 110840 m en 1976, 125829 m en 1977, 131467 m en 1978, 142400 m en 1979, puis 147000 m, 151 310 m et 157000 m aujourd'hui, ce qui donne un volume de 480000 m3. Les explorations sont effectuées sous la direction de M. Savcin. Y ont participé les spéléologues de Kiev, Minsk, Ternopol, Odessa, l'Institut des Ressources Minérales de Simferopol, l'Institut de Géologie de Kiev, ainsi que des spéléologues de Bulgarie (1967,1969), Pologne (1970,1972,1973), Yougoslavie (1971,1972), l'Allemagne de l'Est (1974), Hongrie (1975) et Tchécoslovaquie (1982). En 1977, Optimisticeskaja est reliée à Vetrovaja par les S.C. de Lvov et Odessa, menés par L. SuCovej et M. Savèin. Topographie: Spéléo-Club de Lvov (1965-1984) transmise par A. Klimchouk. Bibliographie : Cikisev (A.G.) («Les grottes d'URSS»), Moscou, éd. Nauka, 1973. Dubljanskij (V.N.), Smolnikov (B.M.) («Recherches géophysiques des cavités de Pridnesrovskaja Podolija et Pokut'je»), Kiev, éd. Naukova Dumka, 1969. Savcin (M.P.), Gunevskij (I.M.) («Optimistic'eskaja en Posolija»), in «Karst de l'Ukraine», Kiev, 1970, 4. Dubljanskij (V.N.), Lomaev (A.A.) («Grottes d'Ukraine»), Kiev, éd. Naukova Dumka, 1981. Dubljanskij (V.N.), lljukhin (V.V.) op. cit., 1982. D'après M.P. Savcïn (Lvov) 2. OZERNAJA (Dnestrovsko-Primernomorskij, Ternopol, Ukrainskaja SSR) ................105300 m Située dans la même région qu'Optimisticeskaja, c'est la seconde grotte du monde dans le gypse. Elle est découverte en 1940 et principalement explorée à partir de 1963 par les spéléologues de Ternopol. C'est en 1975 que la cavité dépasse les 100 km. L'organisation de ses labyrinthes donne un plan grosse modo identique à celui de sa voisine (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). Fig 165 3. ZOLUSKA (Dnestrovsko-Priffernomorskij, Moldavskaja SSR)................80000 m La région spéléologique de Dnestrovsko-PriCernomorskij possède une troisième grande cavité, également dans le gypse : ZoluSka. Son entrée (alt 120 m) est située sur le territoire de la Moldavie mais l'essentiel de la grotte se développe sous le territoire de l'Ukraine. Elle couvre une surface de 170000 m2. Elle s'est creusée dans une couche horizontale de gypse (Néocène) dont la puissance est d'environ 30 m, surmontée de calcaires et de marnes de 50 m d'épaisseur. Fig 166 L'entrée fut ouverte il y a quelque 35 ans par des carriers. Par suite de pompages, la grotte, d'abord

en zone phréatique, est devenue vadose. C'est une grotte-labyrinthe, formée de galeries et de conduits horizontaux dans la partie supérieure de la couche gypseuse. Quelques puits, 15-17 m, conduisent à l'étage inférieur qui est noyé et non encore étudié. De grandes galeries, larges de 3 à 6 m, hautes de 3 à 8 m, prédominent dans la partie centrale du labyrinthe. Leurs dimensions diminuent dans les zones périphériques. Les galeries de forme ovale sont typiques. Les conduits sont essentiellement orientés à 30-60°, 90° et 290-310°. Les lacs sont nombreux et en certains endroits, le taux de CO2 est particulièrement élevé (4%). C'est en 1976 que des spéléologues de Cernovcij, dirigés par V. Korzïk et V. Andrejôuk, commencent l'exploration de la grotte. En 1981, ils ont topographie 40000 m et en 1983, 70000 m. En 1984, la topographie d'une nouvelle partie de la cavité est entreprise; au 1 er janvier 1985, le développement atteint 80000 m (volume : 590000 m3). Topographie: Spéléo-Club de Cernovcij (1976-1984) transmisé par A. Klimchouk. Bibliographie: Korzik (V.P.) («ZoluSka, nouvelle grande grotte de gypse»), Doklady AN USSR, Kiev, 1979, série B, 11. Dubljanskij et Lomaev, op. cit., 1981. Dubljanskij et lljukhin, op. cit., 1982. D'après V.P. Korzïk et V.N. AndrejCuk (Cernovcij) 4. KapkotanPromeïutoënaja (Kugitang, Gissarsko-Alajskaja, Uzbekskaja SSR).................35000 m La jonction de ces deux cavités, longues au préalable (1984) de 17000 m et 16500 m, forme depuis 1985 la plus longue grotte calcaire d'URSS. 5. Kristal'naja (Dnestro-PriCernomorskij, Ternopol, Ukrainskaja SSR) ......................22000 m Grotte de gypse, principalement explorée en 1962, 1963 et 1979 (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 6. Ml'inki (Dnestrovsko-PriCernomorskij, Cortkov, Ukrainskaja SSR) ......................19100 m Grotte du gypse explorée de 1960 à nos jours (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan de 15000 m). 7. SneZnaja (Bzybskij, Bolshoj Kavkaz, Abkhazian SSR) .19000 m 8. ORESNAJA (Sajanskaja, Krasnojarsk, RSFSR)...18000 m II s'agit de la plus longue grotte du monde dans le conglomérat. Elle se trouve dans la région spéléologique de Sajanskaja, massif de BadZejskij, dans le district de Krasnojarsk (R.S.F.S.R.). Son altitude est d'environ 600 m. La grotte se développe dans les conglomérats de l'Ordovicien qui ont une puissance d'environ 1200 m et dont le pendage (50-60°) est orienté à l'ouest-sud-ouest. C'est un labyrinthe à plusieurs dimensions; les galeries horizontales et inclinées y prédominent. On rencontre également quelques salles et des puits. Entre - 100 et - 150 m, il y a des lacs suspendus et des siphons (profondeur maximale, 35 m; longueur maximale, 100 m). L'entrée de la grotte est découverte en 1964 : le Spéléo-Club de Krasnojarsk (S.C.K.) (M. Dobrovolski et V. Bobrin) reconnaît les galeries d'entrée. De 1969 à 1971, exploration et topographie (S.C.K., Office Géologique de Krasnojarsk, V. Konosov, N. Lario-nov, S. Bijulbas, V. Va§Cevic\ R. Cykin, Z. Cykina,..) donnent une cavité longue de 11 000 m et profonde de 190 m. De 1972 à 1983, la découverte de prolongements porte le développement à 18000 m (volume : 186000 m3). Topographie: Spéléo-Club de Krasnojarsk (1970-1983) transmise par A. Klimchouk. Fig 167 Bibliographie : Cykin (R.A.) et al., («Les grottes de la région de Krasnojarsk»), Krasnojarsk, 1974. Cykin (R.A.), Cykina (Z.L.) («Le karst de la partie orientale plissée de l'Altaj-Sajan»), Novosibirsk, éd. Nauka, 1978. Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982. D'après R.A. Cykin (Krasnojarsk) 9. Krasnaja (Simferopol, Krymskij, Ukrainskaja SSR) ..13130 m Connue au XIXe siècle (sous le nom de Kizil-Koba) (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 10. GAURDAKSKAJA (Kugitang, Gissarsko-Alajskaja, Turkmenskaja SSR)................11 010 m La cavité (alt 540 m) se trouve dans la région spéléologique de Gissarsko-Alajskaja, dans la chaîne de Kugitang, au sud-est du Turkménistan. La salle d'entrée est formée dans le gypse tandis que l'essentiel de la partie horizontale de la grotte se développe dans les calcaires du Kimméridgien-Oxfordien.

A l'exception de la salle d'entrée, Gaurdakskaja est surtout composée de galeries horizontales, creusées aux dépens de failles et de fractures orientées à 300° (pour les plus grandes galeries), 330°, 0° et 20°. Il y a de nombreuses formations de calcite, d'aragonite et de gypse. La température est de 18-24° C. Fig 168 En 1973, l'entrée de Gaurdakskaja est mise à jour par une carrière exploitant le sulfure. En 1974, le développement est de 7080 m (spéléologues de Kiev, menés par N. Jablokova et V. Rogo2nikov). En 1982, une topographie au moyen de méthodes plus précises, par l'Institut de Géologie de Kiev (chef A. Klimchouk) donne 11010 m de développement à la cavité (P = -92 m, volume : 83000 m3). Topographie: Institut de Géologie de Kiev, Académie des Sciences d'Ukraine (1982) transmise par A. Klimchouk. Bibliographie : Lazarev (I.I.), Filenko (G.D.) («Particularités géologiques et minéralogiques de Gaurdakskaja»), PeSSery, Perm 1976. Dubljanskij, lljukhin, op. cit., 1982. Alexander Klimchouk (Kiev) 11. Voroncovskaja (Akhcu, Bol'Soj Kavkaz, RSFSR) ….. 10640 m Explorée à partir de 1936 (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 12. JASClK PANDORY (Salairo-Kuzneckij, Krasnojarsk, RSFSR) ........................10100 m La grotte s'ouvre à une altitude de 670 m environ, dans les calcaires du Protérozoïque supérieur. Labyrinthe à plusieurs dimensions, les galeries inclinées prédominent. La partie horizontale se développe à - 170, - 180 m de profondeur : elle est partiellement inondée. Fig 169 En 1981, le Spéléo-Club de Tomsk (V. Vlasenko, M. Kopytov, A. Karpukhin) commence l'exploration et topographie 4500 m, puis, avec l'aide des Spéléo-Clubs de Novokuzneck et de Krasnojarsk, 10100 m en 1983. Quelques siphons sont plongés (P. Minenkov). Topographie: Spéléo-Clubs de Tomsk, Novokuzneck et Krasnojarsk (1981-1983) transmise par A. Klimchouk. D'après M.V. Kopytov et V.V. Vlasenko (Tomsk) 13. SumganKutuk (JuzYio-Ural, RSFSR)........9860 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan de 8200 m). 14. Div'ja (Kamsko-Srednevolz'skaja, Ural, RSFSR)...9720 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 15. Verteba (Dnestrovsko-Prifiernomorskij, Ukrainskaja SSR) .........................7820 m Gypse (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 16. KizelovskajaViaZerskaja (Kamsko-Srednevolz'skaja, Ural, RSFSR).....................7600 m 17. Kulogorskaja 1-2 (Baldajsko-Kulojskaja, RSFSR)-----7195 m Gypse. En 1984. 18. Kinderlinskaja (Ural, RSFSR)...........6700 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan de 5700 m). 19. NazarovskajaOsennaja (Alek, Bol'goj Kavkaz, RSFSR) .........................6500 m 20. KhaSim-Ojik (Kugitang, Gissarsko-Alajskaja, Uzbekskaja SSR) .........................6100 m En 1985. 21. Badïejskaja (Sajanskaja, Krasnojarsk, RSFSR)...6000 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 22. Konstitucionnaja (Pinega, Baldajsko-Kulojskaja, RSFSR) .........................5880 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 23. Kungurskaja (Kamsko-Srednevolz'skaja, Ural, RSFSR) 5600 m 1965 (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 24. Olimpijskaja (Baldajsko-Kulojskaja, Dvinsko-Mezenskaja, RSFSR).....................5500 m (Dubljanskij/lljukhin, op. cit., 1982, plan). 25. V. lljukhina (Arabika, Gagrinski, Abkhazian SSR)___4816 m 26. Kumi&vskaja (Valdaj-Kuloj)...........4170 m 27. Abrskila (Kavkaz, Abkhazian SSR).........4000 m 28. Absoljutnaja (Lagonaki, Kavkaz).........4000 m YOUGOSLAVIE JUGOSLAVIJA

L'origine du mot karst (kras en slave) vient du pays situé autour de la baie de Trieste nommé Carsus (Carso). C'est dans les temps modernes que les savants ont commence à s'intéresser aux phénomènes karstiques, une route importante reliant Vienne à la Méditerranée et traversant entre Postojna et Trieste des paysages nus et rocheux, avec dolines et poljes. Le premier à parler en détail de nos grottes est N. GuCetic en 1584. Quelques grottes dans la partie ottomane des Balkans sont décrites par un voyageur musulman, E. Celebija, en 1660. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, J.V. Valvasor recherche et décrit les phénomènes karstiques. En 1689, il publie le premier plan de grotte et laisse des écrits sur les eaux karstiques et la croissance des concrétions; il a publié plus de soixante descriptions de grottes dans sa monographie sur la Carniole. Parmi ceux qui lui ont succédé, il faut mentionner le mathématicien Nagel, de Vienne, le médecin B. Hacquet, d'Idrija, et le jésuite Gruber. En 1774, le pays étant alors plus accessible pour les Occidentaux, A. Fortis parcourt le karst dalmate et publie le plan de quelques grottes; notons aussi sur le même karst les écrits de J. Lovric, de Sinj, en 1776. Kostojnska jama, ouverte au tourisme dès 1818, contribue à populariser le karst. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la fondation de la Société Spéléologique de Vienne donne une impulsion aux recherches scientifiques sur les poljes de la Car-niole qui étaient régulièrement inondés. A la fin du siècle, la karstologie commence à se développer: en 1889 est fondée à Postojna la première société spéléologique slave, Antron, et en 1910, en Croatie, une commission pour l'exploration des grottes où se fit remarquer J. Poljak. En Serbie, J. Cvijic commence ses recherches (fin XIXe siècle) qui amènent, en 1924, la création, à Belgrade, d'une section spéléologique au sein de la société de géographie. A. Boue est le premier à décrire les karsts de Bosnie et Herzégovine, tandis que la formation, en 1888, d'une section de sciences naturelles auprès du Musée Régional de Sarajevo permet de commencer des explorations. Les premières données sur la grotte de Vjetrenica datent de 1889. C'est après la seconde guerre mondiale que la spéléologie au sens moderne du terme se développe dans toute la Yougoslavie : en 1954, est organisé le premier congrès national à Postojna auquel participent des représentants de toutes les républiques et a l'issue duquel est fondée l'association des spéléologues yougoslaves. Beaucoup de spéléologues sont organisés dans le cadre des clubs alpins ou des sociétés touristiques. Aujourd'hui, leur nombre atteint quelques milliers. Leurs résultats sont publiés dans les périodiques, Nase Jame, Nas Krs, Speleolog ou Acta Carsologica, Krs Jugoslavije de caractère plus scientifique. La grande partie des karsts yougoslaves est située dans le karst dinarique et pour une moindre part dans le karst alpin (Slovenija), panonien (Hrvatska), carpato-balkanique (Srbija), de Rodopes (Serbija et Makedonia) et de Sara-Pindos (Makedonia). Il couvre 80000 km 2 en Hrvatska (soit 46%), 18000 km2 en Bosna i Hercegovina (35%), 9500 km2 en Crna Gora (72%), 9000 km 2 en Slovenija (45%), tandis que dans les deux autres républiques, moins de 10% de la surface sont karstifiés (on trouve des traces de karstification au Triglav (2864 m) et jusqu'à 2960 m au-dessous du niveau de la mer : forage de Dugi otok). Le karst dinarique s'étend d'Italie jusqu'en Albanie et couvre une région longue de 650 km et large de 200. On peut le diviser en trois parties : 1. la zone littorale, quelquefois interrompue par le flysch. C'est un karst orogénétique plissé, dans lequel on inclut le karst classique. Les sources sous-marines en sont la caractéristique, celles de Ljuta (300 m3/s - 1) ayant le plus gros débit; 2. le haut karst, parallèle au premier, orogénétique aussi (série mésozoïque) avec par endroits une épaisseur atteignant 5 km. Montagnes et plateaux alternent, les poljes constituant les zones basses (le plus grand est Licko polje, 464 km2); 3. la zone de fluvio-karst (mérokarst) qui longe le haut karst, les cours d'eau superficiels en étant la caractéristique. Le karst alpin comprend le nord-ouest de la Slovénie (calcaires et dolomies du Trias, avec des couches de plus de 2000 m d'épaisseur). Le karst croato-slovène comprend une partie de Gorski Kotar, Kordun et Bêla krajina (calcaires et dolomies du Trias et Crétacé). La karst monténégrin de haute altitude est constitué de montagnes et de vastes plateaux coupés de canyons profonds (plus de 1000 m). Dans le Durmitor et Orjen se trouvent les plus grands lapiés. Il y a également des karsts isolés au nord-est de la Slovénie, au nord-ouest de la Croatie, à l'est de la Bosnie, au sud-ouest et à l'est de la Serbie, en Macédoine centrale (avec notamment le karst de marbre du massif de Jakupica où se trouve le plus haut polje yougoslave, 2170 m d'altitude). Sont actuellement dénombrées 16670 grottes (5600 en Slovenija, 5500 en Hrvatska, 2000 en Crna

Gora, 1820 en Srbija, 1450 en Bosna i Hercegovina). La doline d'effondrement Crveno jezero, près d'Imotski et profonde de 500-m (dont une partie noyée), constitue un phénomène spéléologique particulier. A. Kranjc, M. Kranjc et F. Maleckar. DENIVELLATIONS : 1. JAMA NA VJETRENOM BRDU (Durmitor, Crna Gora) - 897 m Ou jama u Vjetrenim Brdima. Le «gouffre de la montagne du rent» se trouve dans le massif du Durmitor, près de Zabljak, à 2180 m d'altitude. Il est découvert en 1984 par une équipe de spéologues polonais qui descend dans la cavité jusqu'à -350 m. En août 1985, une expédition internationale, «Durmitor 85», regroupant des Français, des Anglais, des Polonais et des Yougoslaves, poursuit son exploration et parvient à un siphon à -897 m de profondeur. Fig 171 Topographie: d'après le croquis d'exploration in rapport «Medunarodna SpeleoloSka Ekspedicija «Durmitor 85», 1985. 2. BREZNO PRI GAMSOVI GLAVICI (Bohinj, Radovljica, Slovenija) ....................- 773 m C'est un gouffre qui est situé dans les Alpes Juliennes, non loin de Radovljica, à l'altitude de 1610 m. Il s'ouvre dans le massif de PrSivec (1761 m), au nord-ouest du Bohinsko jezero (lac de Bohinj) au niveau duquel a été localisée son émergence. Le gouffre est creusé dans les calcaires du Trias. Fig 170 Il est découvert en 1969 par le J.S. P.D. ZelezYiiSar (section spéléologique du Club Alpin). Ce club descend à - 178 m en 1970 et -360 m en 1971. Avec le D.Z.R.J. Ljubljana (Société Spéléologique de Ljubljana), il en poursuit l'exploration en 1972 et en 1973, avec le renfort du J.D. Dimnice (Spéléo-Club de Dimnice) où la profondeur de —440 m est atteinte. En 1978, le D.Z.R.J. Ljubljana, après l'élargissement d'étroitu-res et la désobstruction d'un éboulis à la cote - 570 m, parvient à 621 m de profondeur. L'année suivante, il arrive à -768 m, alors que le développement est de 3112 m. En 1980, une expédition internationale, regroupant les spéléologues polonais de Wroctew et les Slovènes des J.D. Dimnice et D.Z.R.J. Ljubljana, entreprend des travaux de déblayage et de desobstruction ne donnant qu'un léger gain en profondeur: -773 m. Le D.Z.R.J. Ljubljana trouve en 1981 une bifurcation à 590 m de profondeur et en 1984 une autre à - 120 m, tandis qu'au-delà de l'ancien terminus (-440 m) sont découverts des passages descendant jusqu'à -474m. Seul le développement progresse: 3912 m. Topographie : d'après les levés des explorateurs, transmis par F. MaleCkar. Bibliographie : Pirnat (J.), Planina (T.) - Brezno pri Gamsovi Glavici v Julijskih Alpah, NaSe Jame, 1974 (15) : 47-55. Andjelic (J.), Maleckar (F.) - Brezno pri Gamsovi Glavici v Julijskih Alpah, NaSe Jame, 1979 (20) : 49-58. MaleCkar (F.) - Brezno pri Gamsovi Glavici.., Novice, 1980, (15): 18 et Pionir, 1980(7). D'après A. Kranjc et S. Morel Fig 173 3. POLOSKA JAMA (Tolmin, Tolmin, Slovenija)....- 704 m Les trois orifices d'accès à la cavité s'ouvrent sur les pentes Ju mont Osojnica (1380 m) à 1281 m (Odkopani vhod), 738 m et '20 m (PoloSka jama) d'altitude. Ils dominent la vallée de Tolminka qui se dirige au sud vers la ville proche de Tolmin (Alpes Juliennes). Les calcaires sont datés du Trias et une coloration a montré la dépendance de PoloSka jama avec les sources de Tolminka (alt 680 et 540 m). Les entrées inférieures sont découvertes en 1924 par le P.K. Krpelj (Club Alpin) de Tolmin qui ne remonte que 24 m en dénivellation. Fig 174 En 1964, I. Kenda du JK. Idrija réussit à franchir l'étroiture terminale et trouve la continuation. En 1965, les J.K. (Spéléo-Clubs) Idrija et Luka Cec de Postojna atteignent + 95 m où une nouvelle étroiture ralentit l'exploration; elle est élargie la même année par les J.K. Idrija et Ljubljana-Matica. En 1966, tous les clubs spéléo-logiques Slovènes participent à l'exploration et portent la dénivellation à 225 m. En 1970, J. Russum (des Happy Wanderers Club, Angleterre) et A. Lajovic (du J.S. P.D. Zeleznicar) déblaient un éboulis à + 129 m et portent la dénivellation à 465 m ( + 310, - 155); le

développement est alors de 8020 m. En 1971, J.K.L-M. et J.S. P.D. 2, après de délicates escalades, progressent en altitude: +519 m, soit une dénivellation de 674 m. En juillet 1974, désobstruant un petit gouffre, J.K.L.-M. ajoute une entrée supérieure, Odkopani vhod, qui fait passer la dénivellation à 685 m, en réalité 704 m après rectification de l'altitude des entrées, pour un développement de 10800 m. Topographie : d'après les levés des explorateurs, transmis par Primoz Krivic. Bibliographie: Habic (P.) - Poloska jama.., Nase Jame, 1971 (12) : 23-24. HabiC (P.) - Krivic (P.), («Nouvelles découvertes dans la grotte de Polog»), NaSe Jame, 1972 (13) : 98-108. Lorek (Z.) - Polskie partie w Polosce, Alpiniste Complet, Kato-wice, 1981 (3): 32-35. Fig 175 D'après A. Kranjc et S. Morel 4. jama U Malom Lomnom dolu (Durmitor, Crna Gora) ... - 650 m Ce gouffre difficile, aux nombreuses étroitures, a été exploré en 1984 par une équipe polonaise jusqu'à - 605 m. En 1985, lors de l'expédition internationale «Durmitor 85», la cote - 650 m est atteinte : arrêt sur une étroiture. 4. Majska jama (Bohinj, Radovljica, Slovenija)(-581, + 11) 592 m Ce gouffre du Trias supérieur (émergence au lac de Bohinj, alt 526 m), s'ouvrant à 1705 m d'altitude, est situé dans les Alpes Juliennes (voir Brezno pri Gamsovi Glavici). Découvert en 1958 par le J.S. P.D. 2. qui explore la zone d'entrée en 1975. En 1979, le D.Z.R.J. Ljubljana atteint -230 m, après désobstruction, puis -402 m en 1980, malgré l'existence d'un méandre étroit. En 1982, avec le J.D. Radek et les Gallois du S.W.C.C, il descend à - 469 m et enfin - 581 m en 1983, après avoir suivi un ruisseau à partir de la cote - 380 m jusqu'au siphon terminal (Paternu (M.), Pintar (G.), Majska iama, Nase Jame, 1983 (25) : 50-54). 6. Stara Skola (Dalmacija, Biokovo, Hratska).....- 576 m 7. Vilimova jama (Biokovo, Makarska, Hrvatska)....- 565 m Alt 1630 m. Exploré en 1984 jusqu'à -396 m (Spelunca, 1985 (17) coupe) par une équipe tchèque. 8. ponor na Bunjevcu (Lika, Velebit, Hrvatska).....- 554 m Cette perte (calcaire jurassique) s'ouvre à 1200 m d'altitude dans le massif de Velebit (1758 m) au nord de la ville de Zadar. Elle est repérée en 1973 par le S.D. P.D. Velebit Zagreb, puis explorée par ce club en 1976 jusqu'à - 445 m et en 1977 jusqu'à -534 m (Speleolog, Zagreb, 1978-1979, XXVI-XXVII, coupe). Plus tard, la découverte d'une entrée supérieure ajoute 20 m à la dénivellation du ponor. 9. M-16 (Tolmin, Tolmin, Slovenija)..........- 547 m Le gouffre M-16 (Alpes Juliennes, au nord de Tolmin) s'ouvre à 1840 m d'altitude (calcaires du Trias supérieur). Son émergence, sources Pod Boko, entre 620 et 660 m, est située au bord de la rivière Tolminka. Il est découvert en 1983 par le J.S. P.D. Tolmin et exploré par ce club en 1983 (-420 m) et 1984 (-547 m) (F. Suà'-tersïc, M-16 v dru2bi najglobljih, Delo, 19.11.1984, p. 13). 10. brezno pri Leski Planini Radovljica, Slovenija)...- 536 m II est situé sur le plateau préalpin de Jelovica, à 1120 m d'altitude (calcaire du Trias). Son émergence est la source de la rivière Lipnica à 500 m d'altitude. Il est découvert en 1976 par l'I.Z.R.K. (Institut de Recherches Karstiques) de Postojna. En 1978, le D.Z.R.J. Kranj atteint - 536 m (D. Preisinger, Brezno pri LeSki planini, NaSe Jame, 1979 (20) : 76-78, coupe; A. Krancj, et F. MaleC-kar, Brezno pri Leski planini-dopolnilne raziskave, /VaSe Jame, 1982 (23-24) : 73-78). 11. jama pod Kamenitim Vratima (Biokovo, Makarska, Hrvatska) ........................- 520 m Cette cavité, explorée par divers clubs croates en 1980, est située dans les montagnes de Biokovo, au-dessus de Makarska, au sud-ouest de Split. C'est une succession de verticales dont la plus importante a été mesurée à 220 m. 12. brezno PreseneSenj (Mozirje, Mozirje, Slovenija) .. -472 m

Alt 1030 m. Découverte en 1974, explorée en 1974 (- 177 m), 1976 ( - 324 m) et 1977 ( - 472 m) par le J.K. Crni galeb de Prebold (A/aSe Jame, 1978 (19) coupe). 13. jamski sistem u ObruCinama (Durmitor, Zabljak, Crna Gora) ........................-471 m 14. Jojkinovac (GrmeC, Bosna i Hercegovina).....- 460 m 15. Solunska Glava (Jakupica, Makedonija)......- 450 m 16. Velika ledenica v Paradani (Ajdovâcïna, Ajdovscina, Slovenija) ......................- 385 m Alt 1090 m. Grotte glacée exploitée en 1873, explorée en 1917 (-92 m, Michler, Kunaver), 1949-1951 (120, D.Z.R.J. Ljubljana), 1977 (-242 m, J.D. Logatec) et 1978 (-385 m, J.D. Logatec) (NaSe Jame, 1979 (20) coupe). 17. brezno Martina krpna (Bohinj, Slovenija)......- 370 m 18. Biokovka (Dalmacija, Biokovo, Hrvatska).....- 359 m 19. ponor Pepelarica (Lika, Velebit, Hrvatska).....- 358 m 20. jama kod Raspora (Raspor, Istra, Cicarija, Hrvatska) - 355 m Alt 695 m. Ponor exploré en 1924-1925 par la Commissione Grotte Boegan (Soc. Alpina délie Giulie) de Trieste (abisso Bertarelli). Cote fixée à -355 m par J.K.L.-M. (Nase Jame, 1969 (11) coupe). 21. Habefkov brezen (Crni vrh, Idrija, Slovenija)....- 353 m Alt 668 m. Exploré en 1926 par Assoc. XXX Ottobre de Trieste (abisso del Montenero). Cote révisée en 1954 (-366 m) par les Slovènes et les Triestins. - 353 m en 1977 par J.D. Logatec (Nase Jame, 1978(19)). 22. Kavkina jama (Tolmin, Tolmin, Slovenija).....- 350 m Alt 1830 m. Exploré en 1976 (-81 m), 1977 (-267 m), 1978 (-306 m) (Spelunca, 1979, (4) coupe) et 1982 (-350 m) par J.D. Tolmin. 23. Mraznik (Jakupica, Makedonija).........- 350 m 24. Jasenska jama (Kamnik, Slovenija)........- 338 m 25. Jazben (na Banjéticah) (Nova Gorica, Slovenija) .. - 334 m Alt 595 m. Exploré en 1925 (-74 m) et 1928 (-334 m) par la S.A.G. de Trieste (abisso di Verco). Cote révisée en 1958 et 1968 (D.Z.R.J. Ljubljana) (NaSe Jame, 1959 (1-2); 1978 (19)). 26. jama pod Gracisce // (Braf, Pra2nice, Hrvatska)...- 329 m Alt 485 m. Exploré en 1958-1959 (S.D. Hrvatska). Verticale de 233 m selon les mesures des Slovènes en 1978 (Spelunca, 1979 (4) coupe). 27. Klanski ponor (Primorje, Rijeka, Hrvatska).....-320 m 28. jama u DubaëniÔi (Mt KuCaj, Srbija)........- 320 m 29. Puhaljka jama (Lika, Velebit, Hrvatska)......- 318 m 30. Golerjev pekel (Solcava, Mozirje, Slovenija)....-317 m (Nase Jame, 1978 (19); 1979 (20) coupe. 31. Todorova jama (Pivska planina, Crna Gora)....-316 m 32. Duboki Do (Njegu§i, Crna Gora).....,....- 310 m Alt 880 m. Descendu en 1916 par G. Lahner (Martel, Nouveau traité des eaux sout., 1921, coupe p. 184). Selon le point 0: -332 m, -340 m. 33. Klemenskov pekel (SolCava, Mozirje, Slovenija)...-310 m 34. Ljubljanska jama (Kamnik, Kamnik, Slovenija)...- 310 m (NaSe Jame, 1974 (15) coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. POSTOJNSKI SISTEM (Postojna, Slovenija)....19495 m Postojnska jama est une grotte touristique mondialement connue. Elle est à quelques kilomètres au nord de la ville Slovène de Postojna (elle-même à 52 km au sud de Ljubljana). Elle fait désormais partie d'un système comprenant quatre autres grottes : Oto§ka jama (D = 632 m), Magdalena jama (D = 1359 m), Crna jama (D = 3029 m) et Pivka jama (D = 1844 m). Postojnski sistem correspond au parcours souterrain amont de la Pivka, rivière qui se perd à 511 m d'altitude dans Postojnska jama (l'entrée de la grotte touristique est à 520 m) et résurge à Planinska jama (alt 447 m). Il est formé dans les calcaires du Crétacé de la chaîne dinarique. Cette région (c'est d'elle que vient le nom de «karst», kras en Slovène) est celle du karst classique, avec d'amples phénomènes bien connus (poljes, dolines, ponors..). L'histoire de l'exploration de Postojnska jama est d'une très grande richesse et pour nous spéléologues elle se confond avec les débuts de notre discipline au XIXe siècle. D'abord station paléolithique, on trouve des inscriptions de visiteurs remontant à 1213. Dans la littérature, elle apparaît,

probablement, en 1624 et, plus sûrement, en 1680-1681. Son exploration systématique commence dès 1818, avec les premières investigations de l'ouvrier Luka Cec dans les parties inférieures. De 1851 à 1856, A. Schmidl et J. Rudolf reconnaissent le parcours souterrain de la Pivka. Ils topographient 5850 m. De 1885 à 1893, le club spéléologique Antron de Postojna poursuit les recherches. En 1890, Postojnska jama est reliée à Otoska jama, découverte en 1889. En 1893, E.-A. Martel se rend à Postojna et avec les membres d'Antron réalise la jonction, le 20 septembre, d'OtoSka jama et de Magdalena jama. Parallèlement, Pivka jama est explorée par Schmidl et Rudolf en 1852 (950 m) et 1853; et Crna jama en 1852 (493 m) et 1893 (600 m par Kraigher et Ruzicka). Ces deux cavités ne seront reliées qu'en 1966 par les plongeurs de D.Z.R.J. Slovenija, portant le développement de l'ensemble à 4088 m. De 1905 à 1911, F. Muehlhofer et A. Perko explorent Magdalena jama. Des prolongements sont découverts en 1922-1923 par M. Vilhar (Kristalni rov, Ozki rov) et de 1947 à 1956 par D.Z.R.J. S. et I.Z.R.K. (Vilharjev rov, Matevzev rov). Entre 1975 et 1983, D.Z.R.J. S. et D.J.P. Proteus font des explorations derrière siphons dans Crna, Pivka et Magdalena jama. Si ces cinq cavités ont été reliées entre elles par un tunnel artificiel de 495 m (creusé entre les deux guerres mondiales), ce n'est que le 6 septembre 1980 que les plongeurs du D.J.P. Proteus réalisent la jonction longtemps espérée entre Magdalena jama et Crna jama, en franchissant les siphons de Zvezni rov. Aujourd'hui, les recherches se portent vers l'aval du système dans l'espoir d'une jonction avec l'émergence, Pianinska jama, distante de 5 km. Les chiffres du développement ayant donné lieu à beaucoup de variations, un calcul récent de Samo Morel, tenant compte des plans les plus à jour, a fixé le développement à 19495 m. Par ailleurs, P. Jakopin a commencé un calcul de volume pour Postojnska jama stricto sensu (Velika gora et Koncertna dvorana) : sur une longueur de 452 m, il obtient 303924 m3. Topographie : d'après les levés de Gallino, Petrini, Sartori (1933-1934), Hribar, Michler, Gosdoparig, Krasenec, transmis par A. Kranjc. Bibliographie : Clùver (Ph.) - Italia antiqua, Leyden, 1624 : 206-208. Schloenleben (J.-L) - Carniola antiqua et nova, Laibach, 1680-1681 : 122-123. 150 let Postojnske jame, Postojna, 1968. Habe (F.) - The guide books of the Postojna Cave, Jame, 1969(10): 15-32. Shaw (T.R.) - History of cave science, Crymych, 1979, 2 : 435-490. Kranjc (A.) - Kranjc (M.), The cave of Postojna in the speleological littérature, NaSe Jame, 1981 (227: 107-113. Kranjc (A.) - Postojnska jama, un seul système, Grottes et Gouffres, 1981 (79): 28-29. Martel (E.-A.), Sous terre (sixième campagne). 1893, Annuaire du C.A.F., 1893, pp. 305-325. D'après Andrej Kranjc 2. SustavBulaMedvedica (Ogulin, Hrvatska).....15701 m 3. PoloSka jama (Tolmin, Tolmin, Slovenija)......10800 m 4. Sustav-Panjkov ponor-KrSIje (Krglje, Hrvatska)....9352 m 5. Kaëna jama (DivaSa, SeZana, Slovenija).......8470 m Exploré de 1888 à 1895 (Hanke, Marinitch..) puis 1972-1973 par J.K. Logatec. Gouffre de 278 m. 6. Krizna jama (Lo2, Cerknica, Slovenija).......8163 m Explorée en 1824-1825, 1853 (Schmidl), 1878-1879, 1926, 1927- 1934. 7. Vjetrenica pecina (Popovo polje, Zavala, Bosna i Hercegovina) .........................7503 m Explorée en 1858, 1904, 1924-1928. 8 jama pod Gradom (Predjama) (Postojna, Postojna, Slovenija) .........................7446 m Explorée en 1689 (Valvasor), 1853 (Schmidl), 1912-1922, 1952-1957, 1964 (M. Boon), 1983-1985 (D.Z.R.J. Luka Cec). 9. Velika i Maia Karlovica (Cerknica, Cerknica, Slovenija) 7307 m En 1847, 1888 (V. Putick), 1921 (L Bertarelli), 1927, 1931, 1962, 1964-1969. 10. Veternica pecina (Zagrebacka gora, Medvednica, Hrvatska) .........................6654 m 11. Jopicà pecina (Krnjak, Karlovac, Hrvatska).....6564 m 12. Usaëki pecinski (Pesler, Srbija)..........6200 m 13. Planinska jama (Planina, Postojna, Slovenija)....6156 m Explorée en 1848,1850 (Schmidl), 1887 (Putick), 1932 (F. Anelli), 1949, 1966, 1970-1972.

14. Bogovinska pecina (KuCaj, Srbija).........5390 m 15. Skocjanske jame (Divaca, SeZana, Slovenija)....5088 m Explorée en 1815, 1823, 1839, 1851 (Schmidl). Théâtre des exploits de Hanke, Marinitch (1885,1887,1890, 1893) qui parviennent au siphon terminal. Système à huit entrées, dont Mahorîi-Ceva jama (perte), Velika dolina (alt 428 m). Emergence à Duino (Trieste, Italie, D = 34 km). 16. Najdena jama (Planina, Logatec, Slovenija).....4986 m Explorée en 1937-1939, 1963-1971, 1978-1980. 17. Dimnice (MarkovSCina, Sezana, Slovenija).....4640 m Explorée en 1905, 1968-1978, 1981-1982. 18. Cerjanska pecina (Ni§, Srbija)..........4240 m 19. brezno pri Gamsovi Glavici (Bohinj, Radovljica, Slovenija) .........................3962 m 20. PeSterica-Vetrena dupka (Jerma, Srbija)......3020 m

VI OCÉANIE AUSTRALIE AUSTRALIA Le 21 mai 1815, l'explorateur Evans localise pour la première fois en Australie, à Walli (New South Wales) une région calcaire. Bien qu'on alt dû découvrir auparavant du calcaire en Australie, cette date marque le commencement de la «spéléologie». Parmi les pionniers, détachons les noms de Evans, Oxley, Mitchell, Grey, Eyre et Forrest. La découverte des principales grottes touristiques à Jenolan, Noracoorte, Wombeyan, Yarrangobilly, Buchan, Yallingup, Yan-chep, Abercrombie, Mole Creek, Hastings et Chillagoe, constitue les premières bases sérieuses de la documentation spéléologique. Le topographe Oliver Trickett, bien qu'il alt été précédé par d'autres topographes (tels que Wilkinson et Leigh) et des géologues, est peut-être l'équivalent australien de E.-A. Martel : au début du XXe siècle, il topographie et décrit la plupart des cavités et des massifs de New South Wales. Il écrit aussi les premiers guides de nos grottes touristiques. Beaucoup de nos grandes cavités sont connues grâce aux efforts de J. Wilson et J. Wibard (Jenolan), A. Bradley (Yarrangobilly), L. Guymer (Bungo-nia), W. Redden (Noracoorte) et F. Moon (Buchan) notamment, guides de grottes touristiques. Dans les années 20, la spéléologie australienne entre dans une période de sommeil et c'est à partir de 1930 qu'elle renaît sous la forme de reportages ou de journaux tenus par des coureurs de savane acharnés tels que O. Glanfield. Dans la plaine de Nullarbor, autour des années 1940, le capitaine J.M. Thomson mène de nombreuses expéditions spéléoio-giques, connues grâce à des magazines comme Walkabout. Le plus ancien groupe spéléologique est le Tasmanian Caver-neering Club, fondé le 13 septembre 1946 et toujours très actif. D'autres groupes sont créés, Sydney University Speleological Society le 22 septembre 1948 et Sydney Speleological Society le 23 mars 1954. Le 28 décembre 1956, naît l'Australian Speleological Fédération qui regroupe aujourd'hui trente clubs (il y en a au moins un dans chaque Etat). La création de ces groupes marque les vrais débuts de la spéléologie scientifique australienne. Les «Newsletters» et «Jour-nais» qu'ils publient (Speleo Spiel, Journal of the Sydney Speleological Society, The Western Caver, Spar, Nargun, Tower Karst, Oolite, S.U.S.S. Bull., Down Under, C.E.G.S.A. Newsletter,..) fournissent une documentation de premier choix. Des plongées souterraines ont lieu à Jenolan et en Tasmanie à la fin des années 50. Le 15 octobre 1962 apparaît le bulletin Helictite dans lequel écrit Joe Jennings, arrive en Australie en 1952 et qui, pendant 32 ans, va dominer et influencer la spéléologie, tant professionnelle qu'amateur, de notre pays. Dans les années 60, de nombreux groupes consacrent leurs efforts à la sauvegarde des cavités menacées, à Bungonia, Mount Etna, Colong, Precipitous Bluff et Texas, amenant nombre de publications dans la décade suivante (Bungonia Caves, Mount Etna Caves, etc.). Les années 60 voient aussi la publication de Speleo Handbook de l'A.S.F. qui fait le recensement des grottes. C'est également le moment où de grands gouffres sont explorés en Tasmanie. A partir de 1970, le nombre de publications spéléologiques s'accroît singulièrement. Le 8 juillet 1972 est fondée la Jenolan Caves Historical and Préservation Society. Les expéditions à l'étranger (Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée) se développent. L'exploration de cavités à Franklin et Gordons River (Tasmania) entraîne l'abandon du projet de barrage qui les aurait noyées : elles contiennent des dépôts archéologiques et des peintures vieilles de 20000 ans y ont été récemment découvertes. Dans les années 80, les activités se concentrent en Tasmanie qui possède les vingt plus profondes cavités d'Australie tandis que des plongées dans Nullarbor, plaine karstique de 120000 km 2, révèlent de grands conduits noyés. Ross Ellis. DENIVELLATIONS : 1. ANNE-A-KANANDA (Mount Anne, Tasmania)....- 373 m Cette cavité est située sur le chaînon nord-est de Mount Anne (1425 m), qui est le principal karst

alpin d'Australie et une des régions spéléologiques les plus reculées. Le Mount Anne est soumis à des conditions climatiques difficiles. Fig 176 On atteint cette zone karstique en suivant la Gordon River Road depuis Maydena (86 km à l'ouest de Hobart), puis la Scotts Peak Road jusqu'à Gelignite Creek. De là, un chemin conduit via Sandfly Creek au sommet de Mount Anne (environ 16 km). Peu avant le sommet, part sur la gauche le sentier menant au karst. On aperçoit l'énorme doline d'entrée dès qu'on arrive dans la dolomie. Il faut compter une petite journée de marche pour atteindre la cavité. Le première exploration de Anna-a-Kananda date de 1967, jusqu'à la profondeur de 32 m environ (celle-ci correspond en fait au fond de la doline d'entrée qui est utilisée comme lieu de camp). En septembre 1982, un passage est repéré derrière le camp et amène de nombreuses découvertes qui vont s'étaler sur plusieurs mois. La branche «the Dessicator» est explorée jusqu'à -300 m par les Northern Caverneers; le Tasmanian Cavernee-ring Club (dont S. et R. Eberhard, T. Wailes) touche le fond de la cavité à Pâques 1983. Depuis, d'autres passages ont été découverts et le Dessicator descendu jusqu'à -342 m : le développement est de 3000 m environ. Les calcaires qui recouvrent le chaînon nord-est de Mount Anne reposent sur des schistes et des quartzites. Les dolomies du Précambrien, au fort pendage, forment un chaînon proéminent long de 10 km : leur épaisseur atteint les 600 m, représentant le plus grand potentiel d'Australie quant à la dénivellation. Anne-a-Kananda se développe en partie dans la dolomie, en partie dans le conglomérat. Le lac Timk, à environ 700 m d'altitude, est le niveau supposé d'émergence; lui-même a un drainage souterrain et on pense qu'il est en relation avec une résurgence, impénétrable, à 3500 m environ au sud-est. Topographie : d'après les levés du Tasmanian Caverneering Club, fournis par Ross Ellis. Bibliographie : Bunton (S.), Eberhard (R.) - Vertical caves of Tasmania. A caver's guidebook, Adventure présentations, Miranda, 1984, 81 p. Ross Ellis. 2. ICE TUBE-GROWLING SWALLET SYSTEM (Junee-Florehtine, Tasmania)....................- 354 m Ice Tube-Growling Swallet System comprend quatre entrées : Growling Swallet, Ice Tube, Pendant Pot et Slaughter-house Pot. Il est situé dans la région de Junee-Florentine, près de Maydena (environ 75 km à l'ouest de Hobart, via Norfolk et Westaway). Les cavités sont localisées dans Mt. Field National Park mais l'accès est privé et l'autorisation doit être demandée auprès de Australian Newsprint Mills à Maydena. Il faut suivre Florentine Valley Road pendant 17 km environ, puis prendre Eight Road jusqu'à son terminus (environ 2 km). Growling Swallet est à 20 mn de marche de la route. Pour atteindre Ice Tube, trente autres minutes sont nécessaires. L'entrée de Ice Tube est découverte en 1980. L'exploration dure deux ans avant que le fond de la cavité ne soit atteint en juin 1982 (Tasmanian Caverneering Club, dont T. Wailes, M. Martin, S. Nicholas). Growling Swallet, découvert en 1908, est exploré en 1955 (-150 m), 1957 (-171m, record australien jusqu'en 1967) et 1976 (-176 m). Le 8 mai 1983, le T.C.C. relie «Mainline Extension» à Ice Tube, formant la plus grande traversée australienne (avec plus de 3 km de galeries aquatiques). Pendant Pot est connu depuis de nombreuses années, mais la jonction avec Growling Swallet n'est réalisée qu'en juin 1984 grâce à la plongée d'un siphon. Slaughter-house Pot est exploré la première fois en 1980 jusqu'à -80 m environ. En 1983, le franchissement d'une étroi-ture permet la jonction avec Windy Rift dans Growling Swallet. Jusqu'en 1981, on ne connaissait de Growling Swallet que la branche descendant jusqu'au siphon terminal (environ 750 m). Ensuite sont découverts «Trapdoor Streamway» et «Mainline», le collecteur du système. Aujourd'hui, la cavité compte plus de 8 km de galeries topographiées et pourrait devenir la plus longue d'Australie. Le karst de Junee-Florentine connaît de très fortes précipitations et presque toutes les cavités sont des pertes. La résurgence principale est Junee Cave (le premier siphon est plongé en 1982). Growling Swallet, qui est la principale perte de la région, est à environ 9000 m du second siphon. Le plateau calcaire (environ 80 km2) est couvert par une forêt tropicale dense. Les cavités se trouvent dans la formation calcaire de Gordon (Ordovicien) qui est massive et bien stratifiée. Le calcaire a une puissance maximale de 200 m dans la Florentine Valley et de 400 m au-dessus de Junee Rising. Topographie: d'après les levés du Tasmanian Caverneering Club transmis par Ross Ellis.

Bibliographie : Bunton (S.), Eberhard (R.) - op. cit., 1984. Davies (D). - Growling Swallet, Speleo Spiel, 1981, (168) : 6-8. Ross Ellis 3. KhazadDumDwarrowdelf (Junee-Florentine, Tasmania) ........................- 323 m Trois entrées (JF 5, JF 4, JF 14). Fond atteint en 1971, à partir de JF4 par le T.C.C. (-314 m). Jonction avec JF5 en 1973 (-323 m; Caving International Magazine, 1980 (6-7) coupe). 4. Serendipity (Junee-Florentine, Tasmania).....- 282 m Exploré en 1982-1983 par le T.C.C. 5. Cauldron Pot (Junee-Florentine, Tasmania).....-263 m En 1973 par le T.C.C. (Speleo Spiel, 1973 (78) coupe). 6. Owl Pot (Junee-Florentine, Tasmania).......- 244 m 1980. Western Australia S.G. 7. Tassy Pot (Junee-Florentine, Tasmania)......- 238 m Fond atteint en 1981 par Sydney U.S.S. (Speleo Spiel, 1973 (77) coupe à -231 m). 8 Arrakis (Tasmania)...............- 235 m 9. Mini Martin CaveExit Cave (Ida Bay, Tasmania)...- 220 m Découvert et exploré en 1966 et 1967. Jonction avec Exit Cave le 19 août 1967. 10. Milk Run (Tasmania)..............- 208 m 11. Sésame / - Sésame II Caves (Junee-Florentine, Tasmania) ......................- 207 m 12. Ftick Mints Hole (Junee-Florentine, Tasmania)...- 204 m Exploré en 1985. 13. Midnight Hole-Mystery Creek Cave (Ida Bay, Tasmania) ................;........- 203 m Exploration et jonction en 1968. 14. Porcupine Pot (Tasmania)............ - 202 m 15. The Chairman (Junee-Florentine, Tasmania)....- 197 m (Bull. Sydney U.S.S., 1976, 16 (7) coupe à -.165 m). 16. Cyclops (Tasmania)..............- 192 m 17. Big Tree Pot (Ida Bay, Tasmania).........- 189 m (Jl. Sydney S.S., 1981, 25 (2) coupe à - 120 m). Fond atteint en 1982 par le T.C.C. 18. Peanut Brittle Pot (Tasmania)..........- 186 m 19. Udensala (Tasmania)..............- 181 m 20. Lost Pot (Tasmania)..............- 175 m 21. Eagles Nest Caves System (Yarrangobilly, New South Wales) ........................-174 m (Spar, 1974(40)). 22. Top Hole (Tasmania)..............- 174 m 23. Three Falls Cave (Junee-Florentine, Tasmania)...- 158 m 24. Kellar Cellar (Mount Anne, Tasmania)....... - 155 m Plus profond puits australien, descendu en 1971 (Spar, 1971 (5) coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. MiniMartin CaveExit Cave (Ida Bay, Tasmania)...16000 m Cavité connue vers 1980 et explorée à partir de 1966 (D = 6400 m) jusqu'en 1970 (16000 m; Australian Spel. Fédération Newsletter, 1971 (51) plan). 2. Cora-Lynn Cave (York Peninsula, Southern Australia) 13300 m Découverte vers 1910 (Cave Explor. Gr. of South Australia NI, 1973, 18(2) plan de 5375 m. 3. Mullamullang Cave (Nullarbor Plain, Madura, Western Australia) ...............:........10800 m Explorée de 1964 (D = 3300 m) à 1966 (D = 9000 m; Cave Exploration Group of South Australia Occasional Papers, 1966, n° 4, plan) et 1976. 4. Ice Tube-Growling Swallet System (Junee-Florentine, Tasmania).......................8000 m 5. Jenolan Show Caves (Jenolan, New South Wales)...7 245 m Compte une partie nord (4755 m) et une partie sud (2490 m). 6. Easter Cave (Augusta, Western Australia)......7004 m En 1980 par le Western Australian S.G. 7. Mimbi Cave (Western Australia)..........7000 m

(Illawarra Spel. Soc. NI., 1980, 2 (3)). 8. COCKLEBIDDY CAVE (Nullarbor Plain, Western Australia) .........................6500 m La cavité se trouve au cœur de la fameuse Nullarbor Plain, au «lieu dit» Naretha. Il faut prendre la Eyre Highway depuis Adélaïde jusqu'au motel Cocklebiddy. De là, une piste d'une trentaine de kilomètres, dans la direction nord-nord-ouest, permet d'atteindre la doline d'entrée, longue de 120 m II s'agit d'une grotte noyée dans sa quasi-totalité, creusée dans les calcaires de l'Eocène (calcarénite crayeuse). L'eau est saumâtre et se déplace très lentement (quelques centimètres par an) dans une galerie de 30 m de diamètre en moyenne. Fig 177 La grotte est utilisée comme point d'eau par les aborigènes il y a 20000 à 40000 ans. Elle est signalée en 1930 par le capitaine Thomson qui en 1932 navigue sur le lac terminal jusqu'au siphon. Les plongées commencent en 1972 où le siphon est reconnu sur 100 m, puis sur 500 m en 1974 et 840 m en 1975. En mai 1976, Hugh Morrisson et Beilby franchissent le siphon (1000 m, D = 1370 m). En août 1977, Morrisson et Jones portent le développement à 2134 m (plongée dans le deuxième siphon). En mai 1979, le développement atteint 3139 m, dont près de 3000 m noyés. La plongée du deuxième siphon nécessite 9 plongeurs (dont Morrisson, Dekkers et Jones) et 58 bouteilles. En septembre 1982, nouvelle expédition australienne de 16 plongeurs dont Morrisson, R. Allum et P. Rogers (avec 80 bouteilles) : le deuxième siphon est franchi. La cavité développe 4200 m env. dont 3500 m noyés. En septembre 1983, 5 membres du S.C. Paris, menés par Francis Le Guen (E. Le Guen, J. Krowicki, V. Borel, S. Goutière) s'attaquent au troisième siphon et s'arrêtent devant un passage étroit, ayant parcouru 5540 m noyés (20 bouteilles). Mais en octobre de la même année, H. Morrisson, aidé de P. Rogers, dépasse de 240 m le terminus français (une trentaine de plongeurs, 120 bouteilles). La cavité développe 6500 m dont 5780 m noyés. Topographie: d'après F. Le Guen, issue de Spelunca, 1984 (15). Bibliographie: Le Guen (F.) - Expédition Nullarbor 83, Spelunca, 1984(15): 17-20. 9. LannigansOnslow Cave (Kanangra, New South Wales)6000 m Ou Colong Caves (Cooranbong Spel. Assoc. Reports, 1959 (3) plan; Anthodite, 1984 (2) plan). 10. Queenslander CaveCathedral Cave (Mungana, Chillagoe, Queensland)....................6000 m En 1974 (Tower Karst, 1976 (1) plan). 11. Herberts Pot (Mole Creek, Tasmania).......5730 m En 1976 (Southern Caver, 1977, 8 (3) plan; Caving Internat. Magazine, 1980 (6-7) plan). 12. Johannsens Cave (Rockhampton, Queensland)...5225 m (Sprent, Mount Etna Caves, Univ. Qld. Spel. Soc, 1970). 13. Kalkadoon Cave (Camooweal, Queensland).... .5038 m 14. Old Homestead Cave (Western Australia)......4500 m 15. Eagles Nest Caves System (Yarrangobilly, Kosciusko Nat. Park, New South Wales)..............3600 m (Spar, 1974(40)). 16. Mammoth Cave (Jenolan, New South Wales)....3510 m (Dunkley, Anderson - The exploration and speleo-geography of Mammoth Cave, Jenolan, Sydney U.S.S., 1971; The Caves of Jenolan, 1976 (2) plan). 17. Victoria CaveFossil Cave (Noracoorte, Southern Australia) .........................3060 m (C.E.G. ofS.A. Occ. Papers, 1976 n° 5). 18. Royal Arch Cave (Chillagoe, Queensland)......3050 m (Sydney Spel. Soc. Occ. Papers, 1969, n° 3, plan). 19. AnneaKananda (Mount Anne, Tasmania).....3000 m 20. Buchan Show Caves (Buchan, Victoria).......2885 m (Mill et al., Victorian Caves and Karst, Melbourne, 1980). 21. Taplow Maze Cave (New South Wales).......2632 m (Oolite, 1984, 14(1) plan). 22. Weelawadfi Cave (Eneabba, Western Australia)...2460 m 23. Wet Cave-Georgies Hall (Tasmania)........2290 m (Bunton, Eberhard, op. cit., 1984). 24. Niggle Cave (Camooweal, Queensland)......2250 m (Spar, 1972(20)).

25. Sand Cave (Noracoorte, Southern Australia)....2210 m 26. Kùbla Khan Cave (Mole Creek, Tasmania).....2081 m (Bunton, Eberhard, op. cit., 1984). 27. Croesus Cave (Mole Creek, Tasmania).......2030 m (Bunton, Eberhard, op. cit., 1984). FIJI On connaît un certain nombre de grottes dans plusieurs îles formant l'archipel des Fiji, certaines creusées dans le calcaire, d'autres dans la lave. Le Geological Survey a effectué le relevé de plusieurs d'entre elles. La plus grande connue est Wailotua Cave (Wailotua, Viti Levu, D = 1670 m) topographiée par Tim et J. Gilbert (Mém. S.C. Paris, 1983 (9) plan). Elle est suivie par Salialevu Cave (Taveuni, D = 920 m) et Udit Cave (Wainibuka, Viti Levu, D = 790 m; T. Gilbert, Cave Science, 1984, 11(2)). D'après P. Strinati et R.M. Bourke NOUVELLE-CALÉDONIE Hormis quelques missions biospéléologiques (V. Aellen et P. Strinati, 1977, par exemple), l'île, colonisée par la France, a fait l'objet d'une expédition spéléologique australienne en 1975, révélant deux cavités importantes (Caves of New Caledonia, report, 1976) : la grotte d'Adio (Poya) ou grotte de Kaluirer ( - 120 m et 3 900 m) et la grotte du Koumac avec 3 700 m de développement. NOUVELLE-ZÉLANDE NEW ZEALAND II y a deux principales régions spéléologiques en Nouvelle-Zélande : Waitomo, qui a été rendue célèbre par un ver luisant et où l'on trouve essentiellement des cavités à circulation vadose, formées dans des calcaires oligocènes de moins de 100 m d'épaisseur. Dans les étages supérieurs, le concrétionnement est généralement très riche. Waitomo est une région très fréquentée en raison de la proximité des centres urbains. 2. North West Nelson, dans l'île du sud, où il y a à la fois des calcaires oligocènes peu explorés et possédant de grands systèmes horizontaux et des marbres de l'Ordovicien (Mt Owen, Mt Arthur et Takaka Hill). C'est là qu'on trouve les cavités à forte dénivellation, avec un potentiel supérieur à 1000 m. L'exploration de ces montagnes ne date que des années 1960; elle est l'œuvre d'un nombre réduit de spéléologues. L'ère des désobstructions a commencé, mais les plongées souterraines sont encore rares. Depuis 1960 environ, la population spéléologique (autour de 300 personnes) est relativement stable. Elle est regroupée au sein de la New Zealand Speleologi-cal Society (P.O Box 18, Waitomo Caves) et organisée en clubs locaux. La N.Z.S.S. édite un bulletin trimestriel. Cathy Worthy. 1.

DÉNIVELLATIONS : 1. NETTLEBED CAVE (Mount Arthur, Nelson, South Island) ..................( + 664 m, -29) 693 m Nettlebed Cave (alt 330 m) s'ouvre sur le versant est du mont Arthur, à environ 500 m au sudouest de Pearse Rising (résurgence), au-dessus de Eyle Creek qui est un tributaire de la résurgence. Fig 178 L'entrée de la cavité est découverte en 1969 par des membres de la New Zealand Speleological Society (N.Z.S.S.) et ses premiers explorateurs sont Fred Kahl, P. Cromley, T. Rodgers et D. Wheeler, mais aucune découverte importante n'est faite : en 1973, la topographie montre 1300 m de passage pour une dénivellation de 29 m. Une coloration de Paul Williams en 1978 révèle le potentiel de la cavité : des explorations intensives en 1978-1979 portent la dénivellation à 289 m (D = 5900 m), puis à 341 m en 19791980, avec escalade d'une cascade de 53 m (Jacob's Well) au prix d'un camp de quinze jours. L'expédition de 1980-1981, à laquelle se joignent huit Australiens, débute en octobre 1980. Un camp souterrain est installé aux limites connues de la grotte (Salvation Hall) et la cote + 430 m est atteinte, le développement

progressant de 9100 m à 12800 m. De décembre 1981 à janvier 1982, la découverte des Hammer Heights permet d'atteindre + 597 m (626 m) et 16457 m en développement. En janvier 1983, en même temps que le tournage d'un film («Two Days to Soft Rock Café»), dénivellation ( + 628 m) et développement (18500 m environ) progressent. En avril 1984, «Orwells revenge» est découvert, donnant 667 m de dénivellation et 20000 m environ de développement. En mai 1985, seul le développement progresse: 21016m. Enfin, en février 1986, «Funk Hole Rock Fall» est franchi, «Goodbye Yellow Brick Road» (salle de 130 x 100 m) est découvert, à l'extrémité de laquelle l'escalade d'une cheminée est commencée; arrêt à + 664 m (693 m). Le développement est supérieur à 22600 m. Nettlebed est une partie d'un système souterrain qui se développe dans les marbres de l'Ordovicien. La coloration de 1978, à la perte de Grange Slocker, indique un potentiel de 976 m. L'émergence, Pearse Rising, débite 2 m3/s environ à l'étiage et en période de crue Nettlebed fonctionne comme trop-plein. Topographie : N.Z.S.S., transmise par Cathy Worthy. Bibliographie : Pugsley (C.) ■ Caves of the Mount Arthur région, New Zealand, Caving Internat. Magazine, 1979 (4) : 3-10. Caving Internat. Magazine, 1981 (11) : 52-53. Wright (A.) - Nettlebed : New Zealand's deepest and longest cave, Caving Internat. Magazine, 1981 (13) : 40-43. New Zealand Speleological Bull., à partir de 1978. 2. H.H. Hole (Mt Arthur, South Island)........- 623 m Exploré jusqu'à cette profondeur en 1985 par les membres de la N.Z.S.S. 3. Bulmer Cave (Mt Owen, Nelson, South Island)....- 438 m Exploré en 1985 et 1986 par la N.Z.S.S. La jonction avec Castle-keep, entrée supérieure (50 m en dénivellation les séparent) constituera un système de 720 m. 4. Greenlink Cave (Takaka Hill, Nelson, South Island) .. - 372 m Explorée en 1974 par le Nelson S.G. (-287 m), puis en 1978-1979 (CI.M., 1980 (9) coupe schém.). 5. Windrift Cave (Mt Arthur, Nelson, South Island)...- 362 m Exploré en 1985 et en janvier 1986. Jonction possible avec Nettlebed. 6. Harwood HoleStarlight Cave (Takaka Hill, Nelson, South Island).....................- 357 m Traversée explorée en 1959 par la N.Z.S.S. (Journal Sydney Spel. Soc, 1976, 20 (1) coupe). 7. Gorgoroth Cave (Mt Arthur, Nelson)........- 346 m En 1971-1972 par N.Z.S.S. (CI.M., 1979 (4) coupe). Appartient au même système que Nettlebed Cave. 8. Blackbird Hole (Mt Arthur, Nelson)........- 315 m 1971, N.Z.S.S. (CI.M., 1979 (4) coupe). 9. Laghu Hole (Mt Arthur, Nelson)..........- 307 m 10. Curtis Ghyll Cave (Mt Owen, Nelson).......- 291 m 11. EdsCellar Cave (Takaka Hill, Nelson).......-259 m 12. Giant Stalrcase Cave (Mt Owen, Nelson)......- 259 m 13. Middle Earth Cave (Takaka Hill, Nelson)......- 249 m 14. Castlekeep Cave (Mt Owen, Nelson).......- 240 m Voir à Bulmer Cave. 15. Hélix Hole (Mt Arthur, Nelson)..........- 237 m 16. Tralfamadore (Mt Owen, Nelson).........- 224 m 1977, Sydney S.S. (Jl. Sydney S.S., 1978, 22 (2) coupe). 17. Summit Tomo Cave (Takaka Hill, Nelson).....- 221 m 18. Aurora Cave (Te Anau, South Island).......- 213 m 19. Coriolis Chasm (Mt Arthur, Nelson)........- 210 m 1971, N.Z.S.S. et Australiens (CI.M., 1979 (4) coupe). 20. Corkscrew Cave (Takaka Hill, Nelson).......- 210 m 21. Olympia Cave (Takaka Hill; Nelson).......- 207 m. DÉVELOPPEMENTS : 1. Nettlebed Cave (Mt Arthur, Nelson)........22600 m 2. Honeycomb Cave (Northwest Nelson, South Island) . .13150 m 3. Gardners Gut Cave (Waitomo, North Island)....11890 m 4. Métro Cave (Punakaiki, South Island)........8000 m

5. Aurora Cave (Te Anau, South Island)........6400 m 6. Mangaone Cave (Gisborne, North Island)......6193 m 7. Mangawhitikan System (Waitomo, North Island)...6160 m 8. Xanadu Cave (Punakaiki, South Island).......5010 m 9. Fred Cave (Waitomo, North Island).........4440 m 10. Windrift Cave (Mt Arthur, South Island)......4410 m 11. Thunderer Cave (Puketiti, North Island)......3960 m 12. Ruakiri Cave (Waitomo, North Island),.......3764 m 13. Eech Cave (Piopio, North Island).........3700 m 14. Waipura Cave (Waitomo, North Island).......3565 m 15. Karamu Cave (Hamilton, North Island).......3535 m 16. Kairimu Cave (Waitomo, North Island).......3440 m 17. Lost World (Waitomo, North Island)........3000 m PAPOUASIE NOUVELLE-GUINÉE PAPUA NEW GUINEA La plus grande région karstique de Papouasie-Nouvelle-Guinée s'étend du golfe de Papouasie, au sud de l'île de Nouvelle-Guinée, vers le nord-ouest, jusqu'en Irian Jaya, contrôlé politiquement par l'Indonésie. Elle comprend les chaînes montagneuses de Muller, Hindenburg et Star Mountains et contient trois systèmes supérieurs à 20 km de développement, dont un dépassant les 500 m de dénivellation. Une autre région spéléolo-giquement importante se trouve dans la péninsule de Huon. Elle se caractérise par son altitude (plus de 4000 m) et son potentiel en cavités profondes, mais les diverses reconnaissances (par les Français en 1978 notamment) n'ont pas amené la découverte de systèmes significatifs. Les karsts de Nouvelle-Bretagne ont un relief accidenté; ils sont soumis à fortes précipitations et possèdent de très grandes dolines. On y trouve de nombreux et importants systèmes, dont Muruk (-637 m), la plus profonde cavité du pays. Il y a aussi d'importantes zones karstiques en Nouvelle-Irlande et à Bougainville: le plateau de Keriaka (Bougainville) contient Benua-Cave qui est une des plus grandes salles souterraines du monde (5 x 106 m3). Les grottes ont été utilisées par les indigènes il y a des dizai-nes de milliers d'années comme abris, sites funéraires ou artistiques, lieux de chasse, usages qui ont encore partiellement cours. L'exploration spéléologique systématique commence en 1961 : elle est le fait d'Australiens (et de quelques Britanniques) installés en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cette activité va en s'intensifiant durant les années 70, mais diminue au début des années 80 avec le départ de nombreux résidents. La première expédition venue de l'étranger est australienne, en 1965, dans les Star Mountains. Entre 1972 et 1976, cinq expéditions australasiennes (Australie, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée), une britannique et une japonaise font des découvertes intéressantes. Entre 1978 et 1985, douze expéditions font le déplacement en PapouasieNouvelle-Guinée: elles viennent d'Australie, de Nouvelle-Zélande, de Belgique, de Grande-Bretagne, de France, du Japon, d'Espagne, de Suisse et des Etats-Unis. Les découvertes les plus significatives sont faites par les Australasiens dans le Muller Range et les Français en Nouvelle-Bretagne. Aujourd'hui, seule l'île de Bougainville est explorée par les spéléologues installés dans le pays. En raison des difficultés bureaucratiques, du coût des expéditions et des efforts néces-saires,^les motivations des Australiens et des Néo-Zélandais ont décliné. L'intérêt s'est déplacé de la Nouvelle-Guinée à la Nouvelle-Bretagne où Français, Britanniques et Suisses sont actifs. Après quinze années d'exploration systématique, la Papouasie-Nouvelle-Guinée compte 35 cavités dépassant les 1 000 m en développement et 63 les 100 m en dénivellation. C'est le pays qui possède les plus grandes dolines du monde, ainsi que les plus puissantes rivières souterraines. Certaines cavités s'ouvrent à plus de 3800 m d'altitude. Le potentiel en futures découvertes reste très élevé. R. Michael Bourke. DENIVELLATIONS : 1. MURUK (Nakanaï Mts, East New Britain)......- 637 m La doline-perte de Muruk s'ouvre à 1 320 m d'altitude dans le karst boisé compris entre Galowe River et Wunung River. On y accède en partant du village de Galowe au bord de la mer de Salomon (Jacquinot Bay) et en empruntant le sentier qui va à l'ancien village de Mopuna (750 m), puis à celui de

Malpe (810 m), tous deux abandonnés en 1945, a la fin de la seconde guerre mondiale. De Malpe, prendre la direction ouest et suivre la crête jusqu'à environ 1350 m d'altitude, puis emprunter le talweg pendant environ 1 00 m jusqu'à l'entrée du gouffre. De Malpe (7 km) il y a 4 h de marche (12 h depuis Galowe, distant de 18 km). Fig 179 Muruk est découvert et exploré en 1985 par l'équipe nationale de la Fédération Française de Spéléologie «Papou 85». Repéré sur carte et photo aérienne, il est atteint après cinq journées de taille à la machette à partir du camp d'altitude. La cavité est explorée et topographiée en six jours et a nécessité la pose d'environ 600 m de corde. Muruk fait vraisemblablement partie du bassin d'alimentation de Mayang, résurgence surgissant en cascade à 400 m d'altitude à l'amont des gorges de la Galowe. Son débit à l'étiage est estimé à 50 m 3/s. Elle est impénétrable. Topographie : d'après les levés de l'équipe «Papou 85» (topofil Vulcain, degré 4 b), transmis par P. Génuite. Pat Génuite 2. Mamo kananda (Muller Range, Southern Highlands) . - 528 m Voir infra. 3. Bibima (Porol escarpment, Chimbu)........- 494 m Perte explorée en 1972 par le P.N.G. C.E.G. (Niugini Caver, 1973 (1) coupe). 4. Gambo (Nakanaï Mts, Nutuve, East New Britain) ... 478 m En 1984 par une expédition anglaise. Amont de Nare. 5. MINYE (Tuke, Nakanaï Mts, East New Britain)....- 468 m La doline-aven de Minye s'ouvre à 935 m d'altitude (point 0 du déversoir) dans le karst couvert se trouvant à mi-chemin entre les villages de Tuke et de Kapguena. On y accède en partant du village de Pomio au bord de la mer de Salomon (Jacquinot Bay) et en remontant vers le nord de l'île. Fig 180 On passe tes villages de Nutuve et Piove pour arriver à Kapguena. La doline est alors à 2 h de marche vers le nord et à 1 ou 2 jours de Pomio, distant d'environ 50 km. Deux autres cavités, Oro (alt 895 m) et Tevi (alt 915 m) ont été reliées au réseau : Oro est à 800 m à l'est de Minye, tandis que Tevi est à 600 m au nord-est. Connue depuis longtemps par les indigènes, Minye fut approché la première fois en 1968 par deux membres de la société spéléologique de Port-Moresby qui descendirent le puits sur 60 m. En 1978, l'équipe de reconnaissance de la Fédération Française de Spéléologie descend le puits d'entrée et explore 2500 m de galerie dans un affluent (P = -366 m, D = 3400 m). Voir «Les Grandes Verticales». En mars 1984, une équipe cinématographique franco-suisse, «Mégadolines 84», ramène de belles images de ce puits géant. En 1985, l'équipe nationale de la F.F.S., «Papou 85», rééquipe la doline (580 m de corde) et explore à l'aide de tyroliennes acrobatiques et d'une luge d'eau prototype l'aval de la rivière. Très vite, la galerie s'abaisse pour donner l'un des passages souterrains les plus grandioses et les plus difficiles qui soient : les «40 e rugissant». Il faudra 35 amarrages artificiels pour passer au plafond, au ras des flots tumultueux. La galerie qui fait suite bute malheureusement sur un siphon bouillonnant, 150 m plus loin ! Oro et Tevi jonctionnent avec la salle Tuke et l'affluent de Kapguena, après respectivement 230 et 220 m de descente, portant le développement à 5421 m. La gigantesque doline de Minye (26 M m3) est un regard sur un cours d'eau souterrain dont le débit d'étiage a été estimé entre 15 et 30 m3/s et ressortant à la grotte-émergence de Namure, située à 2 km à vol d'oiseau, près du village de Tuke : 1400 m (pour 87 m de dénivellation) séparent les deux siphons. Topographie: d'après les levés de 1978 (degré 4) et de 1985 (topofil Vulcain, degré 4), fournis par P. Génuite. Bibliographie: Borough (C.J.) - A large cave and doline near Tuke village. Pomio sub-district. New Britain, Niugini Caver, 1973, 1 (2) : 25, 26. Maire (R.), Martinez (D.) - Minye, Spelunca, «spécial Nouvelle-Guinée», 1981, suppl. au n° 3. Pat Génuite

6. Kavakuna II (Nakanaï Mts, East New Britain)....- 457 m En 1979 par les Suisses (-320m) et 1980 par les Français (Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, coupe). 7. Malemuli (Mamo, Muller Range, Southern Highlands) ........................- 420 m En 1982 par «Muller Range 82». 8. Bikpela Vuvu (Nakanaï Mts, East New Britain)... - 414 m En 1980 par les Français (Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, coupe). 9. NARE (Ire, Nakanaï Mts, East New Britain).....- 400 m Nare est localisée dans la partie nord-est des Nakanaï Mountains en Nouvelle-Bretagne. Il est à 600 m d'altitude, à 6 km au NNO de Nutuve (1 h 30 de marche). Du dernier village, Ire, un sentier y conduit en 30 minutes de marche. Fig 181 Il s'agit d'un gigantesque puits d'effondrement constituant un regard sur une torrentueuse rivière souterraine (plus de 10 m3/s). Ce puits est connu depuis longtemps par les indigènes. Il est repéré par reconnaissance aérienne dans les années 70 et devient un des objectifs de l'expédition française de 1978. Il est descendu au mois de novembre et la rivière reconnue sur quelques hectomètres, tant à l'amont qu'à l'aval. Le puits mesure 120 m à 150 m de large, sur 250 m dans sa plus petite hauteur et 315 m dans sa plus grande, soit un volume de 4,7 M m3 (voir «Les Grandes Verticales». En mars-avril 1980, une seconde expédition française s'attaque à la dangereuse rivière dont l'exploration est une des plus difficiles qui soient (à rapprocher de celle du sumidero Yochib, Chiapas, Mexique, D = 3316 m). A l'aval, les Français s'arrêtent à plus de 2000 m du porche d'entrée (D = 4500 m). En 1984, les Anglais tentent d'aller plus loin : ils doivent s'arrêter 100 m au-delà, devant un passage étroit où s'engouffre le torrent, ne laissant que quelques centimètres d'air au-dessus des flots tumultueux. Topographie: d'après Spelunca, suppl. au n" 3, 1981. Bibliographie: Maire (R.), Sounier (J.-P.) - Naré (-400) in «Papouasie-Nouvelle-Guinée», Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, pp. 12-15, topo h.t. 10. Kavakuna I (Nakanaï Mts, East New Britain)....- 392 m F.F.S., 1980 (Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, coupe). 11. Kukumbu (Whiteman Range, West New Britain) …….. 388 m Appartient au système hydrologique d'Arrakis (-468 m) exploré en 1985 par la F.F.S. (Spelunca, 1985 (20) coupe). 12. Terbil tem (Telefomin, Western Province).....- 354 m En 1975 par l'expédition anglaise NG 75 (B.C.R.A. Trans., 1976, (3/4) coupe). 13. Atea kananda (Muller Range, Southern Highlands) .................(-150, +200) 350m env. 14. Arem tem (Olsobip, Central Highlands, Western Prov.) ........................- 334 m En 1978, par une expédition anglaise. 15. «Camp III Hole» (Telefomin, Western Prov.)....- 330 m 1975, par «NG 75» (B.R.C.A. Trans., 1976 (3/4) coupe). 16. Leiwaro Kundu (Mt Kaijende, Enga)........- 330 m En 1982 par une expédition internationale. 17. Guimbe (Nakanaï Mts, East New Britain).....- 320 m En 1985, par la F.F.S. 18. kananda Heiowa Heia (Muller Range, Southern Highlands) ........................-314 m En 1973, par la-N.S.R.E. (Papua New Guinea Spel. Exped., N.S.R.E. 1973, 1974, coupe). 19. uli Guria (Muller Range, Southern Highlands)...- 314 m En 1973, N.S.R.E. 1973, (N.S.R.E. 1973, op. cit., 1974, coupe). 20. Liklik Vuvu (Nakanaï Mts, East New Britain)....- 288 m En 1980 par la F.F.S. 21. Ipaku (Whiteman Range, West New Britain)....- 284 m Voir à Kukumbu. 22. Pavie (Ire, Nakalnaï Mts, East New Britain).....- 265 m En 1984, par les Anglais. Appartient au système hydrologique de Nare. 23. Kille (Ire, Nakanaï Mts, East New Britain).....- 260 m En 1984, par les Anglais. Appartient au système hydrologique de Nare. 24. Kuruvu (Nakanaï Mts, East New Britain)......- 256 m

En 1985 par la F.F.S. 25. Luse (Nakanaï Mts, East New Britain).......- 224 m En 1980, par la F.F.S. (Spelunca, suppl au n° 3, 1981, coupe). 26. Darua Muru (Porol escarpment, Chimbu).....- 214 m -187 m en 1973 (P.N.G. C.E.G.) et -214 m en 1978 (Espagnols) (Espeleôleg, 1980 (30) croquis). 27. Kavakuna VI (Nakanaï Mts, East New Britain)...- 204 m En 1980, par la F.F.S. (Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, coupe). 28. Lemerigamas (Lelet Plateau, New Ireland).....- 203 m En 1979, par les Suisses. 29. Ngoma kananda (Muller Range, Southern Highlands) - 203 m En 1982, par «Muller 82». 30. Langlang tem (Telefomin, Western Prov.).....- 200 m 1975, «NG 75», (B.R.C.A. Trans., 1975 (3/4) coupe). 31. uli Eta Riya (Muller Range, Southern Highlands) .. - 200 m 1978, «Atea 78» (Caves of the Muller Range, 1980, coupe). DÉVELOPPEMENTS : 1. MAMO KANANOA (Muller Range, Southern Highlands) ...................54800 m Le plateau de Mamo sous lequel se développe Mamo kananda n'est qu'à 4 km à l'ouest de Atea (voir Atea kananda, ci-dessous pour la localisation). Il est séparé du plateau de Atea par une vallée sèche, autrefois empruntée par la rivière Yu Dina. Fig 182 Les difficultés d'accès (nombreuses dolines, végétation dense) ont longtemps retardé l'exploration des cavités dont l'existence avait été pressentie en 1973 par la Niugini Speleologi-cal Research Expédition (N.S.R.E.) et en 1976 par la Muller Range Expédition. En 1978, sur l'initiative de quelques membres de l'expédition Atea 78 (voir ci-dessous), un camp, Mamo IV, est établi le 12 août dans une des dolines, Hadia Nduhongairi dont l'exploration est d'emblée prometteuse. De l'intérieur, un puits de surface, Hadia Yaneabogairi, est découvert, donnant un accès plus aisé au réseau souterrain. Lorsque, le 25 août 1978, l'expédition quitte les lieux, Hadia Yaneabogairi développe 8400 m sur une dénivellation de 176 m. De nombreux passages restent inexplorés. Le désir de terminer l'exploration d'un système si riche en potentiel, alors que les possibilités de Atea kananda s'amenuisent, conduit à l'organisation d'une nouvelle expédition lourde, «Muller 82», qui va concentrer l'essentiel de ses efforts sur le plateau de Mamo. Au nord-ouest de Hadia Yaneabogairi, une perte, kananda Pugwa, est découverte. Elle est reliée au réseau le 16 août 1982. En fin d'expédition, celui-ci développait 54800 m pour une dénivellation de 528 m. Il compte 24 entrées. Mamo kananda (calcaires miocènes) collecte l'ensemble des pertes du plateau de Mamo. Le drainage se fait en direction du sud, ce qui donne comme possibilités d'émergence soit les sources alimentant la rivière passant à Cooks Tour, soit la gorge de la Nali. La première investigation spéléologique du Muller Plateau remonte à 1973; elle est effectuée par les Australiens de la N.S.R.E. 73. Cette année, Atea kananda est reconnue sur 120 m de dénivellation environ (- 70, + 50). En 1976, une petite expédition, «Muller Range Expédition 76», retourne à Atea et l'explore sur 4500 m, découvrant dans la doline six autres entrées. Devant l'importance de la cavité, une expédition lourde est mise sur pied, «Atea 78». Sa préparation prend deux ans. Elle rassemble 50 participants venus de cinq pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Grande-Bretagne et Papouasie-Nouvelle-Guinée). Elle est aidée par 14 membres de la tribu des Duna. Sous la direction de Kevan Wilde, 6 tonnes de matériel sont acheminées au camp de base de Atea Gana Anda. Aux mois de juillet et août, 26 km sont ajoutés au développement, le portant à 30500 m. La dénivellation atteint 308 m(- 153, + 16 m). 1982, nouvelle expédition lourde, menée par Julia James, 59 spéléologues y participent, représentant les mêmes pays, appuyés par 12 Duna. Malgré la sécheresse, les découvertes sont moins importantes : la dénivellation progresse de quelques mètres, 350m environ (-150, +200) tandis que le développement passe à 34500 m. Topographie: d'après le plan de Atea 78 (référence infra). Bibliographie : James (J.), Dyson (H.J.) (dir.) - Caves and Karst of the Muller Range, Atea 78, Australie, 1980, 150 p., 2 pi. h.t. 2. ATEA KANANDA (Muller Range, Southern Highlands) ........................34500 m

A partir de la piste d'atterrissage de Kelabo (30 km au nord-ouest de Koroba), une rroute conduit à Harerage. De là, il faut une journée de marche, à travers le Muller Range, pour gagner Atea au sud-est de Harerage, après avoir passé successivement Gewane, Hegaroroge, Hulitanda, Ponganepo et Geloro. La doline d'entrée (200 m x 100 m) absorbe la rivière Yu Atea qui résurge à Nali, quelque 650 m plus bas, à 2-3 km au sud. Nali est aussi l'émergence de Yu Dina. Les calcaires dont datés du Miocène. Topographie : extraite de Spelunca, 1983 (12). Bibliographie : James (J.) et Dyson (H.J.) (dir.) - Caves and karst of the Muller Range, Atea 78, Australie, 1980, 150 p., 2 pi. h.t. Worthington (S.) (comm. pers.). 3. Selminum tem (Hindenburg Range, Western prov.) . .20500 m Entièrement explorée en 1975 par l'expédition britannique 75» (B.R.C.A. Trans., 1976 (3/4) plan). 3. IpakuKukumbu (Whiteman Range, West New Britain) 11 026 m Appartient au système hydrologique d'Arrakis (D = 16318 m). Séparés par une «doline» (Kukumbu) longue de 1000 m (Spelunca, 1985 (20) coupe). 5. Liklik Vuvu (Nakanaï Mts, East New Britain).....6800 m En 1980, par la F.F.S. (Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, plan). 6. Gambo (Nakanaï Mts, East New Britain).......6000 m En 1984 par les Anglais. 7. Minye (Nakanaï Mts, East New Britain).......5420 m Exploration française 1980 (3400 m, Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, plan) et 1985. 8. Nare (Nakanaï Mts, East New Britain)........4600 m 9. Muruk (Nakanaï Mts, East New Britain).......4574 m 10. Kavakuna «(Nakanaï Mts, East New Britain)....3500 m En 1979 (Suisses) et 1980 (F.F.S.) (Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, plan). 11. Leiwaro Kundu (Mts Kaijende, Enga).......3500 m 1982, expédition internationale. 12. Guimbe (Nakanaï Mts, East New Britain)......2770 m 1985, F.F.S. 13. Arrakis (perte) (Whiteman Range, West New Britain) ...2764 m Ce chiffre comprend un canyon de 800 m ! 14. Kururu (Nakanaï Mts, East New Britain)......2630 m 1985, F.F.S. 15. Bikpela Vuvu (Nakanaï Mts, East New Britain)....2600 m 1980, F.F.S. (Spelunca, suppl. au n° 3, 1981, plan). 16. Pimbiriga kananda (Muller Range, Southern Highlands) .........................2500 m 1982, «Muller 82». Appartient au système hydrologique d'Atea kananda. 17. Pavie (Nakanaï Mts, East New Britain).......2250 m 1984, Anglais. 18. Irukunguai (Irapui) (Porol escarpment, Chimbu)...2120 m Exploré en 1964, 1972 et 1978. 19. Kanada Heiowa Heia (Muller Range, Southern Highlands) .........................2000 m 1500 m en 1973 par N.S.R.E. ILES SALOMON SOLOMON ISLANDS Les anciennes îles Salomon britanniques prolongent au sud-est l'île de Bougainvllle (PapouasieNouvelle-Guinée) dont elles sont politiquement séparées. Elles sont explorées, très sporadiquement, par les spéléologues australiens. Les calcaires sont d'âge miocène supérieur et pliocène inférieur. La plus profonde des cavités connues, Kolokofa (île Santa Isa-bel) mesurerait 80 m. DÉVELOPPEMENTS : 1. Bishop Selwyn's cave...............658 m 2. Mbao Hol (Honiara, île Guadalcanal).........364 m Explorée, ainsi que Kolokofa, en 1976 par N.S.W. Institute of Technol. S.S.

SAMOA I SISIFO (Samoa occidentales) Au cœur de l'archipel polynésien, les lointaines et petites îles de Samoa i Sisifo, séparées des American Samoa, possèdent une grotte de lave, Pe'ape'a (île d'Upolu) dont on estime le développement à un kilomètre. TONGA On trouvera dans le volume 6, n° 1 du Canadian Caver (1974) une liste de 22 cavités explorées ou repérées en 1952 et 1953 par Ken Pawson de Calgary. Parmi elles, on retiendra Ana Ahu (-60m env.), puits vertical avec cascade qui aurait été descendu pour la première fois le 16 septembre 1952 par Ken Pawson et Prebend Kauffman.

COMPLÉMENTS Des recherches récentes, mais trop tardives pour être intégrées dans le corps de l'atlas, ont apporté des renseignements complétant ceux publiés ci-dessus. Cette ultime collecte d'informations a été rendue possible grâce à l'extrême courtoisie de Pierre Strinati qui a mis à notre disposition son immense savoir. Voici succinctement l'essentiel de ces glanures. AFRIQUE Beaucoup de pays africains ne possèdent pas de terrains karstiques stricto sensu, mais des formations gréseuses, granitiques ou volcaniques dans lesquelles se sont formées des cavités de petites dimensions (Burkina, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Egypte, Mali, Ile Maurice, République Centre Africaioe, Sierra Leone). Cependant, des pays comme l'Angola et la Somalie recèlent des karsts peu connus. Angola : gruta do Rio N'Gunza (Novo Redondô) 500 m env. Botswana : Aha (Xai Xai, Ngamiland) - 55 m, Lobatse n° 2 (Lobatse) - 38 m et 132 m. Guinée Equatoriale : «cuevas Caracas» (Ebebiyin) 36 m, granité. Mauritanie : «grotte du Lapin» (Kanoal, Atar) 84 m, grès. Namibie : Nooitgedaghohle (Karibib) 390 m, Uhlenhôhle (Karibib) 312 m, Nosib 225 m. Nigeria : Oche (Uwani Ono, Udi) 90 m env., grès, Ogbunike (Ogbunike, Onitsha, Anambra) 77m, grès. Somalie : Showli Berdi (Bardera, Bay et Gedo) 675 m, Mugdile (Bardera, Bay et Gedo) 200 m env. Tanzanie : Kulumuzi C (Kyomoni, Tanga) 200 m env. Tchad1: le célèbre trou au Natron (Tibesti, alt 2700 m) est un cratère volcanique de 1160 m (on y descend aisément grâce à ses parois en partie éboulées). A proximité, un second cratère a été sondé à -430 m. AMÉRIQUE Les Antilles (Indes Occidentales sont divisées en de nombreux Etats dont la plupart contient des grottes aux dimensions non négligeables. Tout en ajoutant plusieurs pays, nous remédions à quelques oublis «continentaux». Anguilla : the Fountain - 22 m et 65 m. Antigua et Barbuda : Dark Cave (Barbuda) 140 m, Bat Cave (Falmouth, Antigua) 75 m. Antilles Néerlandaises : 1. Lago Colony Cave (Aruba) 480 m, 2. tunnel of Love (Aruba) 200 m, 3. cueba di Noordkant (Curaçao) 160 m, 4. Huliba Cave (Aruba) 150 m, 5. cueba di Quadirikiri (Aruba) 150 m. Barbade : Coles Cave (déjà citée) 1000 m env. Harrison's Cave (St Thomas Parish) 780 m. Chili : cueva del Mylodon (Puerto Natales, Prov. Magallanes) 192 m. Costa Rica : cueva del Gabinarraca (Venado, Alajuela) 1500 m, caverna de Damas (Quepos, Puntarenas) 390 m. Honduras : cueva Masical (San Nicolas, Santa Barbara) 1350 m. Paraguay : gruta-abismo de la Fraternidad (Santa Maria, Concep-ciôn) -24 m et 66 m, gruta-abismo Santa Maria (Santa Maria, Concepciôn) 50 m. République Dominicaine: los Manantiales (Santo Domingo) 500 m env. los très ojos de Agua (Santo Domingo) 460 m. Salvador: cueva Nanarita (Santa Ana) 179 m, lave. Trinidad et Tobago : Oropouche Cumaca 221 m. ASIE II est bien certain que cet atlas ne saurait refléter la réalité karstique de pays comme le Vietnam, la Birmanie, le Laos, le Yemen du Sud, voire la Chine, l'Irak et le Pakistan, dans lesquels les futures recherches révéleront de très grandes cavités. Dans cette attente, contentons-nous de citer : Cambodge : roung Thmâr Sâr (Kompong Trach) 73 m. Chypre : Pentadaktylos (Kythrea) - 134 m. Irak : grotte du Pigeon (Haditha) 800 m env. Laos : résurgence de Nam-Nhom (Ban-Tha-Thot, Maha-Xai, Thakhek)3027m. Viet nam : Ban Than (Muong Muôi, chau Thuan) 280 m, Ban Sai (Muong Muôi, chau Thuan) 220 m. EUROPE Monaco: Grotte de l'Observatoire-103m

OCÉANIE Parmi la myriade d'îles de l'Océan Pacifique, regroupées en Etats dont le statut politique est d'une grande diversité, retenons : Niue : Anatola ou Anataloa (Lakepa) 300 m env. Palau : Chie Malk (Ngerghen) 150 m env. Samoa i Sisifo : Falemaunga (Upolu) 585 m. Vanuatu : Siviri (Vate) 125 m env. ERRATA Si on compare attentivement les textes du Hôlloch (Suisse) et de Mammoth Cave System (EtatsUnis), on y remarquera quelques discordances. En cas de divergences entre les planches topographiques et les textes (nom des cavités en particulier), on accordera sa préférence à la leçon donnée par les textes (France, Espagne, U.R.S.S. notamment). Les noms de rhar Djebel Serdj (Tunisie), hoyo del Aire (Colombie) nita Nashi (Mexique), abisso Modonutti-Savoia (Italie) et jama u Malom lom-nom dolu (Yougoslavie) auraient dû figurer en majuscules et ceux de sima del Hayal de Ponata et sistema Azpilicueta (Espagne) en minuscules). Irak : lire Shanidar au lieu de Shanigar. France : le réseau des Arres Planères (15000 m env.) a été oublié dans la liste des développements. Grande-Bretagne. Développements : l'initiale des termes génériques Pot, Cave, Hole, etc., (cavités n° 11 à 40) doit s'écrire avec une majuscule.

TABLE DES MATIÈRES Préface, par Jacques Sautereau de Chaffe Avertissement. Remerciements I. Généralités Regards sur l'histoire de la spéléologie Les grandes verticales II. Afrique Afrique du Sud, Algérie, Botswana, Congo, Ethiopie, Gabon, Guinée, Kenya, Libye, Madagascar, Maroc, Namibie, Nigeria, Rwanda, Tanzanie, Tunisie, Zaïre, Zimbabwe. III. Amérique Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, Equateur, Etats-Unis, Guatemala, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Panama, Pérou, Puerto Rico, Trinidad et Tobago, Uruguay, Venezuela. IV. Asie Afghanistan, Arabie Saoudite, Chine, Corée (Nord et Sud), Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Japon, Jordanie, Laos, Liban, Malaisie, Népal, Oman, Pakistan, Philippines, Sri Lanka, Syrie, Thaïlande, Turquie. V. Europe Albanie, Allemagne de l'Est, Allemagne de l'Ouest, Autriche, Belgique, Bulgarie, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, San Marino, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, U.R.S.S., Yougoslavie. VI. Océanie Australie, Fiji, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Samoa i Sisifo, Tonga. Errata. Compléments Illustrations : Couverture : puits d'entrée de Kururu (Papouasie-Nouvelle-Guinée), photo «Papou 85». Frontispice : photo Pascal Vaucher. Quatrième de couverture : entrée du P 40 (Dent de Crolles, France), photo Nicole Boullier. Scanare, OCR şi corectura : Roşioru Gabi [email protected] Alte titluri disponibile la : grupul HARTI_CARTI la http://groups.yahoo.com/ Carte obţinută prin amabilitatea dlui. Ica Giurgiu

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