Croc #189 Avril 1995

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CROC célèbre les artisans de son succès.
Pierre Huet, Jean-Pierre Plante, Serge Langevin, Sylvie Desrosiers, Serge Grenier,
JT Yves Taschereau, Stéphane Laporte, Michel Rivard, Guy Lepage, Michel Lessard, Jacques Grisé,
Serge Chaillé, Yves Lapierre, Luc Déry, Sylvie Pilon, François Parenteau, Daniel Langlois, Pierre
Lebeau, Gaboury, Godbout, Fournier, Gité, Goldstyn, Eid, Garnotte, Cloutier,
Prud'homme, Berthio, François Desaulniers, Pierre Foglia,
Claude Meunier et les autres...
TOUT EST NOUVEAU
DANS LA CAVALIER,
SAUF UN PRINCIPE:
LA SÉCURITÉ POUR TOUS.
En r edes s i nant la Caval i er , nous n' a vons j a ma i s oubl i é qu' i l ne suffit p a s qu' une voi t ur e
soi t bel l e, pe r f or ma nt e et conf or t abl e ; encor e faut -i l qu' el l e s ache pr ot éger ses oc c upa nt s .
N o u s l ' a v o n s d o n c é q u i p é e d' un e n s e mb l e de c a r a c t é r i s t i que s de s écur i t é t out en l a
g a r d a n t acces s i bl e — à par t i r de 12 2 4 5 $*. No u s a vons c o mme n c é pa r un nouve a u châs s i s
d' une r i gi di t é de cons t r uct i on de c l a s s e mondi a l e . No u s a vons cont i nué avec des zones
a va nt et ar r i èr e de dé f or ma t i on cont r ôl ée et nous a vons fini en beaut é avec de ux s a c s
gonf l abl es et des frei ns ABS a u x quat r e r oues . Al or s si vous pens ez, vous a us s i , que la
s écur i t é n' es t p a s un l uxe , p a s s e z voi r l a nouvel l e Ca va l i e r chez vot r e c onc e s s i onna i r e
Chevr ol et . Vous c ompr e ndr e z p o u r q u o i nous c r oyons que cet t e voi t ur e de me ur e r a la pl us
vendue a u Ca n a d a .
LA NOUVELLE CAVALIER ÊÊÊÊÈÊ SIGNÉE CHEVROLKI
*RD.S.F. pour le modèl e coupé de base. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Préparation incluse. Taxes et transport en sus. Certaines caractéristiques du modèle montré sont offertes en option.
EN TANT QUE PATROM DE "CRocJ
COMMENT BAITES-VOUS RM? TCXJ- ,
J01R6 TIRER LE MAXIMUM DE VOS|
HUMORISTES ?
L'histoire
de l'humour!
11 - L'univers
Gité
20- De 1979
à 1995.
Les auteurs qui ont le plus
marqué le style de CROC
rê-ecrivent leurs premiers
textes, 15 ans plus tard.
45- Toto le
Bosniaque.
Une BD tellement bonne
qu'on prie presque pour
que la guerre continue.
47- Nevada
Allaire
49- Le Musée de
l'humour, le vrai !
4- Courriez
8- Gaboury
aussi en pages 15,39 et 48
Du Gab à son meilleur,
800 gags plus tard.
9- CROC fête
son quinzième
anniversaire,
première partie.
15 ans, toutes ses dents,
toujours aussi mordant
CROC célèbre les
artisants de son succès.
38-
Jf VEUX MA LI BERTÉ!
La presse
en délire.
40- Les merveilleux
produits CROC!
44- Cul-ture du
monde entier.
Achetez-vous une épouse...
55- Red Ketchup
59- Suite et fin...
AVRIL 95
m m ier, mon fils m' a
M m d e ma n d é s' i l y
J^m avait des dinosau-
m r es q u a n d on a
Jf " l a n c é Cr o c . À
par t J e a n Chr ét i en, j e
ne vois pas.
Ce n u mé r o c é l è b r e
nos 15 ans d' exi st ence.
Lo r s q u e n o u s a vons
l a n c é Cr o c , Hé l è n e
Fl eur y et mo i - mê me ,
nous espéri ons t eni r 3
ou 4 numér os.
Cent quatre-vingt neuf
n u mé r o s pl us t a r d,
nous sommes devenus pl us ambi t i eux. Nous avons de la mat i ère pour en faire 189
a ut r e s , au moi ns . La bêt i s e h u ma i n e est la s eul e r e s s our c e v é r i t a b l e me n t
i népui sabl e.
Bien sûr, nous n' aur i ons j amai s pu publ i er un magazi ne de cet t e enver gur e sans le
t al ent de rédact eurs et d' i l l ust rat eurs pr of ondement doués.
Nos l ect eur s pl us j e une s a ur ont la surpri se de r et r ouver dans les pages de ce
numér o, les textes des humori st es les plus cour us par les pr oduct eur s de télévision
et de spectacles.
C' est que, pui squ' un bon nombr e d' ent r e eux ont commencé dans Croc, quoi de
pl us nor mal que de fêter not r e 15' anniversaire en cél ébrant celles et ceux dont le
t al ent a le plus i nfl uencé le style du plus cél èbre magazi ne d' humour du Québec.
Pour l ' occasi on, nous avons le plaisir et l ' honneur de donne r une suite à l eur
pr emi er texte, publ i é il y a qui nze ans.
Bi en sûr, p o u r cer t ai ns, les col l abor at i ons à Cr oc se sont espacées au fil des
années , l eurs car r i èr es respect i ves les ayant amenés à oeuvr er pl us du côt é de
l ' él ect r oni que que de l ' i mpr i mé. C' est domma ge mai s c' est la vie. Nous l eur
conservons t out e not r e admi r at i on, not r e amitié et not r e grat i t ude.
Croc est un magazi ne en const ant e mut at i on et c' est cet appor t de sang neuf et
c e t t e o u v e r t u r e a u x i dé e s n o u v e l l e s qui l ui o n t a s s ur é c e t t e l ongé vi t é
except i onel l e.
Nous allons cont i nuer à expér i ment er avec l ' i mage avec le texte pour expri mer de
nouveaux poi nt s de vues i r oni ques, c omme pour décr i r e la réal i t é et, souvent ,
pour la dépasser.
Il ne me reste plus qu' à vous remerci er, chers l ect eurs, chères lectrices pour votre
indéfectible sout i en. C' est grâce à vous que Croc existe. Cultivez pr éci eusement
votre sens de l ' humour .
Mais quel r appor t avec le titre? Aucun. J' ai ment i . Mais avouez qu' il vous a fait lire
l' Idiotorial j us qu' à la fin.
Hé! Laissez faire les insultes! On est en avril quand même!
DANGEREUSEMENT OROL E
1 / Jacques I Jacques Hurtubise
Idiot en chef
1
CROC nu ii\KM, ri
1
)
1
;
RÉDACTION
Editeur: ].:• qi M s -Juste à temps- Hurtubise
Éditrice associée: Hélène «Lave-vaisselle- Fleury
Rédacteur en chef: Jacques -En avance- Hurtubise
Directeur artistiaue: Louil Tétreault «Drôle*
Infographiste: Jean - Pierre «Mac» Croquet,
Secrétaire à la rédaction: Nicole
• Watche-moi ben aller- Lévesque
Directeur d' imprimerie: Gilles -Opère» levasseur
Croc rectrice: Frenrinne Casuolà
Comité de rédaction: Luc Déry, Sylvie Desrosiers,
Hélène Fleury, Pierre Fournier, Pierre Huet,
Jacques Hurtubise, Serge Langevin, Yves I^apierre,
Michel I <• --..n i i François Parenieau, Sylvie Pilon,
Jean-Pierre Plante, Marc Poirier et Yves Taschereau.
Autres textes: St éphane Bourdeau, Claude
Daigneault, Michel Marsolais, Guy Ouellet, René
Philibert. St éphane Laporte, Martin Thibault,
Roch Pinard et Zoomba.
Dessins et bandes dessinées: Serge Gaboury. Gité,
Réal Godbout , Jacques Goldstyn Jul es
Pr ud' homme, Gabriel Morrissette, Claude
(Jout i er, Jean-Paul Eid, Pierre Fournier et Éric
Tremblay.
Photos: François -Haseiblad- Desaulniers,
PonoPresse Intle, Agence Keystone Canada
Rédaction: (514) 990-2762
.ABONNEMENTS
Faire parvenir vos nom, adresse et chèque ou
mandat-poste à: CROC, a/ s Usa. 5800, ni e Saint-
Denis, bureau 605, Montréal. (Québec) H2S 3L5
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Extérieur de Montréal (sans frais): 1-800-665-5372
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2 ans: 39,95 $ (toutes taxes incluses).
Aux États-Unis: 2 ans: 60 $.
A l' étranger, par avion: 65 % par an.
Pour recevoir votre exempl ai re à temps, veuillez
nous prévenir au moins six semaines à l' avance de
tout changement d' adresse, en nous envoyant à la
fois votre nouvelle adresse et l' étiquette apposée
sur la couverture de votre magazine.
ADMINISTRATION
Directrice générale: Hél ène -Rappelez-moi dans
15 j ours* Fleury
Directrice du tirage: Hél ène Fleury
PUBIJCITÉ
Montréal
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CROC est publié douze fois l' an par:
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rue Saint-Denis, bureau 605
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4* trimestre 1978, Bibliothèque nationale du
Canada, n ISSN 0226-6083.
L'éditeur Mt umr l'entière reuponwbiliié du contenu de celle
revue et i e. à l'exonération complète de l'imprimeur. Toute
rraarmhuuHe ne t une personne vivante ou derêdéc, exception
faite de* pettonm-i publique». e«1 puremrni fortuirr.
1 ' contenu du nugui nc ne peut être reproduit on* aiiioriuù
écrite 1. éditeur n'aaaiiine aucune responsabilité quant à la pe,
dr tout le* mi n i i Mn i t , deannt, photos et articles qui lui
soumis Veuillez nVnvover que de» photocopie»
Ce magasine m produit aur ra—rtte par l'Audiothequr pour le»
Denonnei handicapée» de l'imprimé du Québec. (APHJQ
Tél.: (418)6I7-8K8Î
not r e ni veau, on
ne dé c r oc he pas,
car on fait fai l l i t e
avant.
Des étudiants
postsecondaires
C'est vrai que Jojo Savard
est voyante pis pas à peu
près, mê me qu' avec sa
coiffure, elle est voyante
de loin.
Gilles Gagné
La preuve qu' un Français
a réussi à traverser l'Atlan-
tique à la nage, c'est qu'il
y a maintenant un cerne
tout le tour.
Un écolo de
Drummondville
Quel est le chanteur dont
on peut aussi bien écouter
les chansons à l ' endr oi t
qu'à l'envers?
Dick Reverse
Vous avez été choqués par
les vi déos du r égi ment
aéroport é, mais ce n' est
ri en c ompa r é à ce que
vous penserez en vision-
nant nos vidéos Chasse et
Pêche.
Les généraux canadiens
Jean Chr ét i en est un
politicien comme on n' en
fait plus. Remercions celui
qui en a brisé le moule.
Les Canadiens
Si le train de banlieue est
la solution du futur, pour-
quo fonctionne-t-il sur du
matériel préhistorique?
Un usager désabusé
Une paille dans vos yeux
devi ent vite une pout re
dans les miens.
Jean-Luc Mongrain
Au début, j e voulais orga-
niser un service de livraison
de pizza, mais le monde se
plaignait que j e livrais juste
des médiums.
Jojo Savard
Franchement, le régiment
aér opor t é ét ai t surtout
aéroporté sur la merde.
Des Canadiens
Je serais moins inquiet de
ma fdl e, qui part en ap-
partement, si son numéro
de t é l é phone ne com-
mençait pas par 1-976.
Son père
paniqué
Fer mer un hôpi t al , ce
n'est pas si grave, car c'est
fermer à pei ne quelques
lits de plus.
Un administrateur
cynique
Pourquoi Raêl est-il con-
tent que sa r el i gi on soit
of f i ci el l e? Par ce que sa
tentative de ne pas payer
de taxes en devenant Amé-
rindien a échoué.
Revenu Canada
Ça a coûté 40 millions en
études pour savoir com-
ment détruire les B.P.C. et
ça va coût er e nc or e 30
millions pour les détruire.
Coudon si on les avai t
dét r ui t s en pr e mi e r , il
resterait 10 millions et on
aurait été débarrassés des
études et des B.P.C.
Un Saint-Basilois
Réal avait le chancre mou, un prurit anal, un début de psoriasis et il puait de ta queute.
H n'empêche qu'il était très populaire sur te réseau Internet !
A V R I L » 5
Si vous al l ez au Me x i q u e ,
n' oubl i e z pas vos papi er s
o f f i c i e l s , e t a u t a n t q u e
possi bl e, appor t ez- en pl us
que deux r oul eaux.
Un tabarnacos
L e f é mi n i n d e ma c h o ,
c' est machet t e!
Loretta Bobbi t t
La p r e u v e q u e Di e u est
c ont r e la s ouver ai net é, il
ressusci t e l es mor t s p o u r
qu' i l s vot ent cont r e.
U n libéral qui a la foi
On ma n q u e peut - êt r e d e
c ompr e s s e s , mai s pas d e
compr essi ons.
Une infirmière
À la suite du scandal e pr o-
voqué par l e vi s i onnement
d u v i d é o mo n t r a n t l e s
r i t es d ' i n i t i a t i o n d é g r a -
dant s du r é g i me n t cana-
di en aér opor t é de Pet awa-
wa , n o u s a v o n s pr i s l a
déci s i on qui s ' i mpos e : il
sera désor mai s st r i ct ement
i n t e r d i t d e f i l me r l e s
i ni t i at i ons.
Le ministre de la Déf ense
Dorénavant, les participants au courrier dont les blagues seront
publiées recevront le magnifique album de la PPBSSB 611 OGliPG -
TOmB III d'une valeur de 6,95 $. Les autres participants non
pupliées se mériteront une cart e du monde CROC.
Envoyez vos blagues à:
Couriez CROC, 5800, rue Saint-Denis, Suite 605, Montréal (Québec), H2S 3L5.
DANGEREUSEMENT DROLE
Six mi l l i ons de visiteurs au
Ca s i n o d e Mo n t r é a l , ça
doi t en fai re en sacr ament
des chemi ses.
Un qui y a laissé la sienne
La di f f ér ence ent r e Chr é-
t i en et moi , c' est que moi ,
il me ma nque une j a mb e
t a ndi s q u e l ui , c ' e s t l e
cer veau.
Luci en Bouchard
Po u r r ent abi l i s er l e g o u -
v e r n e me n t , o n d e v r a i t
r e mpl a c e r t ous les numé-
ros 1-800 par des numér os
1-900. Et là, j us t e avec l e
t e mp s q u ' o n a t t e nd, o n
p o u r r a i t p a y e r l a d e t t e
nat i onal e.
Un citoyen sur le H O L D
C' e s t q u o i l e n o m d e la
s oeur d e J ul i e Masse qui
v e n d de s b a l a y e u s e s ?
Sarah Masse.
Le cal embour masqué
Pour sauver l e Canada de
l a f a i l l i t e , i l f a u d r a i t
organi ser un t él ét hon de la
paral ysi e cér ébr al e, oups!
f édér al e, oups! l i béral e.
Un qui se comprend
L e j e u n e Somal i en, on ne
voul ai t pas le tuer, on vou-
lait j ust e l ' i ni t i er.
Des soldats aéroportés
Al l e z d o n c c o mp r e n d r e ,
q u a n d j e voi s u n e b e l l e
b l o n d e i n c e n d i a i r e , j e
pense à un pompi e r .
Un obsédé
N o n ! l e p è r e n' as s i s t er a
pas à l ' a c c ouc he me nt , vu
que mo n mar i ne peut pas
l e sentir.
Une fille open
Pl us mo n c h u m d e v i e n t
un nat i onal i st e mou, pl us
j e veux la séparat i on.
Une bl onde insatisfaite
No t r e pays, c' est l e KKKa -
nada.
L' Héri t age Front
J' ai hât e d' essayer l e gang
bang à 32 bits.
Une accro du
sexe virtuel
Un non au r é f é r e n d u m,
c' es t c o mme a c h e t e r un
b i l l e t d e l o t e r i e : o n t e
pr ome t des mi l l i ons, mai s
c' est t ouj ours un Ont ar i en
qui gagne.
Un nationaliste
loto-québécois
Si c' est vr a i me nt ur ge nt ,
ne nous appel ez pas.
Urgence Santé
D' abor d il faut épouser un
mari honnêt e. Ensuite on le
met à sa mai n et qu' est -ce
qu' on a ? Un e mari onnet t e!
Une maîtresse f emme
J e a n L e l o u p a p e r d u 5
kilos: il a pris son bai n.
Son pl ombi er
Gaétan Guérard, ai nsi
que David Htrvieiix
A également parti
Gérard Dési
DES SHOWS
QUI ONT
DU CHIEN !
CÉGEPS EN SPECTACLE:
3 000 bêtes de scène
qui se déchaînent.
Se font les dents.
Débrident leurs talents.
Plus qu'un concours,
c'est un tremplin pour la
relève qui, souvent pour
la première fois, saute sur
scène ou oeuvre derrière.
Sensible à la passion et à la
détermination qui animent
ces jeunes, Alcan est heu-
reuse de rendre hommage
à leurs efforts et se réjouit
de s'associer, cette année
comme par le passé, à cette
unique école des arts et
métiers de la scène.
ùée ou mat !
S e r g e Ga b o u r y
EU TANT QUE PATRON DE "CROQ
COMMENT FAITES-VOUS RXJR TOU-
JOURS TIRER LE MAXIMUM DE VOS
HUMORISTES ?
014, VOUS SAVEZ. LES HUMORIS-
TES CE SONT DE GRANDS
ENFANTS / FAUT SAVOIR COM-
MENT LES PRENPRE. '
DAfLlEURÉ) EXCU6EZ-M0I DONC
DEUX MINUTES,. FAUTOUE J'AILLE
VOIR..
DANGEREUSEMENT DROLE
15 ans,
150 OOO
gags.
15 OOO
pages
d' humour.
B
ans, ça se fête!
Personne ne pourra
nous accuser, en
188 numéros, de
nous être souvent
contemplé le nombril.
Nous avi ons déj à fort à
faire chaque mois, à bou-
cler les numéros, procras-
tination oblige, pour per-
dre du temps précieux à
nous péter les bretel l es
sur nos succès passés.
Dans le feu de l'action, il
n' y a pas t el l ement de
place pour la nostalgie.
Quinze ans, ce n'est pas si
mal pour un magazine dont tout le monde prédisait la
fermeture au bout de trois
numéros.
Qui nze ans, ce n'est peut-
être pas encore assez long
pour faire les questi ons
de Tous pour un, mais
n'empêche qu' on a vu
passer des jokes dans
les rotatives!
Cependant , afin de
réaliser ce numéro
anniversaire, nous
15 OOO OOO
d' exempl ai res
pl us t ard. . .
CROC: 15 ans Première partie.
Sortez les chips! Les peanuts! Les crottes de
fromage, la bière et la tequila! Nous allons nous
payer tout un party!
nous sommes payé le luxe
de revoir tous les numéros
depuis le début.
• Première surprise
Cont r ai r ement à ce que
l'on aurait pu croire, l'hu-
mour n'a pas t el l ement
vieilli et c'est encore très
très drôle.
• Deuxième surprise
Relire qui nze années de
CROC, c' est comme re-
voi r sa vi e devant ses
yeux, et ça f ai t dr ôl e,
dans tous les sens.
• Troisième surprise
On est soufflés rétrospec-
t i vement par le nombre
impressionnant de personnes de grand talent qui ont
collaboré à CROC, le plus sou-
vent sous des pseudonymes.
Nous pouvons vous en révé-
ler quelques-unes qui vous
surprendront.
Voici la première partie
de notre hommage aux
créateurs et créatrices
qui vous font rigoler
chaque mois, depuis
189 mois.
Notre devise est :
«C' est pas parce qu'on rit
que c' est drôle».
Notre politique éditoriale est
:<Du mauvais août de bon ton».
Hé l è n e Wa l k y r i e Fl eur y, cof ondat r i ce
C' est à son styl e de gest i on très per sonnel et à son éner gi e i népui sabl e que
yfrQV*" CROC doi t sa l ongévi t é. El l e n' hési t e pas à l ancer des modes comme en t émoi gne ce
casque de Vi ki ng qu' el l e port a j our et nui t pendant les deux premi ères années.
Pi e r r e
Hu e t
souf f r ant
de ri gi di t é
Pi e r r e Hue t , r édact eur en chef de la pr emi èr e heur e,
l e géni al par ol i er de Gi net t e et du Temps d' une
di nde, nous a l égué, sous un nombr e i ncal cul abl e de
ps eudony mes , une quant i t é i ncr oyabl e de t ext es
humori st i ques, de mot s d' espri t, de B. D. , de scénari os
et de concept s ul t r api ssant s. Et l e pi r e: t out l ui a
sembl é t ouj our s t el l ement f aci l e.
J a c q u e s Hur t ubi s e ,
al i as Sombr e, al i as Zyx,
c of onda t e ur , i ncompr essi bl e.
Touche- à- t out , de l ' écri -
t ur e à l ' i nf or mat i que en
passant par la phot o, la
vi déo et la B. D. , il n' en
dét i ent pas moi ns l e r e-
cor d absol u de t emps-
p a s s é - s a n s - d o r mi r -
pour - f i ni r - un numér o:
122 heur es sans f er mer
l' oeil lors de la t ombée du numér o 1. Il croi t que la
pr emi èr e loi uni versel l e est la loi de Mur phy.
VOUS L' AVEZ V U DAMS CROC EN PREMI ER
Popa et Mo ma n ont commencé l eur vi e de person
nage sur la scène des Lundi des HAHA. Mai s c' est
dans CROC qu' i l s ont ét é vus pour la pr emi èr e
foi s dans des décors nat urel s. Une sort e de r épé-
t i t i on à l ' émi ssi on qui connaî t auj our d' hui un
s uc c ès f u l g u r a n t . Ma i s s a v i e z - v o u s q u e
Cl a u d e Me u n i e r a écri t dans les premi ers
numér os de CROC, sous le pseudonyme de
Bi son Revu? I . \ 7
y
. ^
I DANGEREUSEMENT DRÔLE
|°ai vécu parmi les Ananas de Bi son Revu
Les grandes étapes.
$ ®
-%r@îutïa>n, de l'humour et dvi
Par Cari Ligari / Illustration : Gabriel Morrissette
Tout d'abord, la lèvre inférieure
vous t rembl e et les yeux vous
piquent. Malgré vos efforts de
retenue, peu à peu, les coins de la
bouche vous retroussent et les
épaules vous sautillent. Vous
y vous saisissez le ventre et vous
montrez les dents. Puis, inca-
pable de vous contrôler, vous
expulsez tout l'air que vous avez
dans les poumons, vous ouvrez
grand la bouche et, larmes
giclantes, vous émettez un bruit
saccadé.
C'est clair : soit vous vous êtes
échappé une boule de bow-
ling sur le pied, ou vous riez!
CROC a recensé pour vous les
moments décisifs dans l'his-
toire du fou rire...
uk, un homme des cavernes, pousse une grosse
roche en bas d'une falaise, la faisant éclater en
mille morceaux. Il vient d'inventer la garnotte,
mais cela passe largement inaperçu, car l'humanité
devra attendre 30 000 ans et l'apparition de l'entrée de
garage pour que l' on t rouve une utilité à cette
invention. Par contre, lorsque Guk marche nu-pieds
sur la garnotte, il sautille et fait des grimaces,
provoquant une réaction de surprise chez ses amis
des cavernes. Guk vient d'inventer le rire.
AVRI L « 5
n jour, M'urg, un autre homme des
cavernes, développe une allergie au
poil de mammouth et se met à éternuer,
à roter, à péter et à sacrer en même temps.
C'est le premier style humoristique, encore
pratiqué aujourd'hui, notamment par Jean-
Marc Parent et Jim Carrey.
a caricature est inventée par Imtom-
suéner, scribe du pharaon Amentagang,
lorsqu' il esquisse sur parchemin un
portrait peu flatteur de son boss et ce, au plus
grand plaisir des esclaves de la cour royale.
En récompense, le pharaon lui fait bâtir la
grande pyramide de Chéops sur la nuque.
Les Vikings, autrement connus pour
leurs excès de violence meurtrière et de
rapine incontrôlée, inventent le premier
chapeau drôle. Avouez qu'un casque en tôle
doublé en fourrure et avec deux cornes
dessus, c' est pas mal crampant. Depuis,
d'autres couvre-chefs ont provoqué l'hilarité :
le chapeau melon de Charlie Chaplin, le
chapeau mou de Hi-Ha Tremblay et la
moumoute à Normand Lester.
eptimo, marin à bord de la Santa Maria,
invente les premières farces et attrapes
ft^^ lorsqu'il enduit de suie le bout du sextant
de Christophe Colomb. La joke de l'oeil au
beurre noir a tellement de succès que Septimo
invente ensuite le pied chaud, en insérant une
mèche allumée dans la chaussette de Colomb.
S'emportant, il développe ensuite le principe
de la fausse alerte en pointant l'horizon et en
criant : «Terre! Terre!» à plusieurs reprises.
Qui sait ce que Septimo aurait pu
inventer encore, s'il n'avait pas été jeté à l'eau
quelque part au large de la Jamaïque avec
trois boulets de canon dans ses culottes?
n 1945, ayant collaboré à la création de
la bombe atomique, les savants de Los
Alamos se tournent vers un nouveau
défi: le secret du vomi artificiel. Ils prendront
quatre ans et plus de cent vingt milliards de
dollars pour arriver à un modèle convaincant.
Depuis, les ventes annuelles en auront justifié
l'effort et la dépense. Notons, par ailleurs, les
nombreux dérivés de la farce reproduite en
latex, tels que le tas de merde, la main
^ ^ ^ A N 6 E M U S B K H T DRÔLE
pognée dans la porte et le masque en
caoutchouc de Jean Chrétien.
n 1979, à Montréal, un groupe de jeunes
freaks décident de créer un magazine
contre-culturel, antiestablishment, relevé
par des poèmes politisés et des illustrations
engagées. Le titre, reflétant leur attitude
mordante, sera CROC.
Le premier numéro est assemblé en
quarante-huit heures hyperactives alors que
toute l'équipe est gelée comme des planches
sur du québécois acre cultivé dans une salle
de bain transformée en terrarium grâce à un
i ngéni eux système d' irrigation et de
fluorescents ultraviolets.
La revue paraît et pulvérise tous les
records de vente. Malheureusement, les
lecteurs croient qu'il s'agit d'un magazine
d'humour. Plies en deux et la gueule fendue
jusqu'aux oreilles, ils en redemandent. Quinze
ans plus tard, l'erreur honteuse se perpétue
toujours chaque mois.
.depuis qu'elle voit cette psychiatre, elle n'arrête pas de me dire
que je manque de personnalité!
F. LaFève,
chroniqueur-
reporteur et auteur
de la série inachevée :
Le destin tragique des
Maheu-Maillote ,
n'était nul autre que
Mi chel Ri var d.
9
Illustration de Réal Godbout
Gi l l e s Pa y e r a f ai t ses
début s dans C R O C . Ce
fut pour lui sa première
j ob d' ét é et le début
d' une mer vei l l euse
aventure.
lerci à Pi erre Fog
déjà une star de l'écri-
t ur e au moment de
ses i noubl i abl es tex
tes La solitude est une
saucisse de trop et Le
petit pri nce est - I l un
vre de cul? Il nous a
appris l'audace, à nous
jui étions encore j eu-
Î S et timides.
)epuis, nous connai s-
j ns l'emploi judicieux
des ver bes sucer et
bander. Et nous n' a-
vons plus j amai s été
les mêmes.
Idem pour CROC.
Le petit prince par
Philippe Brochai
Super Mari o.
Nous avons connu Mari o Légar é
l orsque le gr oupe Oct obre fi t le
photo-théâtre. Depui s, Mario a été
la vedette la plus phot ographi ée
de toute l'histoire
de CROC! Il parta-
ge le doubl e bon-
heur d'être le gars
l e pl us s y mpa-
t hi que et le mei l -
l eur bassi st e de
rock au monde!
1
I
Chr i st i an Tét reaul t a longtemps signé
des chroniques sur le sport, sous le
pseudonyme de Ben Bai l l y, avant d'aller
décrire des courses de paniers à provision.
[DANGEREUSEMENT DRÔLE I
Ser ge Gabour y
DANGEREUSEMENT DRÔLE
C' est Françoi s Desaul ni ers,
al i as Ki d Kodak , Dez o,
Oni ni , Hasel bl ad, qui
a la mei l l eur e
j ob. Quand il
photographi e
les filles tout
nues, el l es
[ ne por t ent
pas de petit
carré noir!
Pierre Lebeau, acteur de l'année en 1994, selon
les critiques de théâtre, a été l'incompressible #1
et le moteur de Radi o CROC, succès radi opho-
nique de 1986 à 1988.
Moron Sport,
parodie de Pierre Fournier.
Pi er r e Four ni er possède,
parmi ses mul t i pl es t al ent s
de dessinateur, de rédacteur
et de scénariste, la science de
la parodie de catal ogues.
É I
Avec Toto le Bosni aque, Jacques
Gol dstyn nous prouve qu' on peut
fai re de la B.D. et di re de vrais
trucs. Jacques a su dével opper
un style irrésistible qui fait déjà
rigoler les jeunes débrouillard.
not r e géni al ^
concept eur des
Pubs de Fou, a pri s
une année sabbati que pour partici-
per à l'émission La course autour du
monde . Il aurait obtenu la première
place si les j uges n'étaient pas aussi
fondamental ement débiles.
Berth/o
" °
t r
* 9uru de |
a
i
màm
Qui aurai t pu oubl i er ce vieux loup
de mer qui commençai t i mmanqua
bl ement ses chr oni ques par: Mes
petits crapauds et petites crapaudes?
Le capi t ai ne Fi sh, bi en sûr, un
segment de l ' i magi nat i on dément*
de Normand Caron.
a n d * *
en
0\eu
Dieu Ouellette,
Claude Cloutier
B\en
\ec\<J'
été M
Où va- i l cher cher
t out ç a ?
ous voul ons t ous être présents a l ' aut ops i e du
rveau malade de Cl aude Cloutier, créat eur de Gilles
LA lungle, de Dieu Ouellette, de La légende des Jean
Guys et c r W
MI I I I I I Ï ni p
[ m u l us a
do «Munira haïtiens i
. ni I I I I I T m. i i i gi ' i a l.i VI
. . i i . l ' . , i ; n i tliiitir, M U
I M • • 1111 • i l r Mi n | i • . L. • • .t
illi- l ' abr i q l eSf MghcI t i
l u l u i ' Si i i nl l ' i ni l .
Canada. A c
pensions faire un gag sur urTrë
Mo t r e p r e m i è r e
a c c u s a t i o n d e
r a c i s m e , (total e-
ment i nj ust i f i ée)
nous est venu de la
Presse Canadi enne
qui décl ar ai t è l a
sortie du premi er
numéro que CjROC
était le magazi ne
le plus raciste du
ot o. Et nous qui
( AMo Pol i ce, sept. 80)
La détente par la détente, quoi !
La Presse en Délire
Merci à nos lecteurs de leur vigilance. Merci
à Jean-Pierre Plante et à Sylvie Desrosiers
de leurs commentaires géniaux.
Jacques Gr i sé, le célèbre Et
du trio Paul Et Paul, a été pen-
dant de nombr euses années
notre spéci al i st e de l ' humour
absurde, nous livrant des textes
aussi désarmants que désopilants,
dont son cél èbre Mon séjour à
Rest Area qui fut repris par la suite
en spectacle.
De quel l e mal adi e des yeux
souffrait Moerell? Bien qu' il
ai t t ouj our s i nvoqué la
l i cence ar t i st i que pour
j usti fi er les couleurs de la
B. D. Red Chaussé, nous
avons toujours soupçonné Patrick d'être
dal t oni en. Il nous a of f ert des séri es
mémorables comme Marcel Singe et Roch
Molsan avant d' amorcer une fructueuse
carrière à Fluide Glacial.
Nom RWOUR fur HORS M. -raur DOUTE . ,
IL SC DCKOULA JUSQUE NOTRE *t*£5&E>
Lfc JE 5E0»»5 LN ViEjui. E*TiX)E. PftN5> MES CRAS-
\
vexa-
tau.
Syl vi e Pi l on
et Jul es
Pr ud' homme, I
JY VAS,
JTWt S
PAS...
•>enee*uo£ ,
DEUX
AHÇe>(je
ki
T3>
c'est ce duo prolifique qui nous a offert
des séries inoubliables comme La Soeur
Violente, Xavier et Vie moderne.
Je suis ce Qu'on peut
appeler un 'Kmnyche»
Pi t ou!
La mascotte
du magazi ne.
TA
Z
Nos deux poursuites préfé-
r ées, cel l e des Aut obus
Bol duc, l a pr emi èr e, et
celle de Pierre Lacroix, que
nous avons t out es deux
r égl ées à l ' ami abl e, en
pr omet t ant de ne pl us
jamais en parler. Oups!
Ç3£ 5 QU'AIMERIEZ-VOIS LE PLUS
RECEVOIR CHEZ VOIS
À TOUS LES MOIS?
>
*****
C' est dans la série l égen-
daire Michel Risque, née
de la fusion des i magi na-
t i ons débor dant es de
Réal Godbout et de
Pierre Fourni er, qu' est
né RED KETCHUP, l' a-
gent fou du FBI. RED
en est r endu à son
t roi si ème al bum et
est di st r i bué par
Dargaud dans t ou-
te la francophoni e.
M E UVEUSE
DE CET HOMME?
Le Sombre Vi l ai n de Zyx
1
"A
-X.
[ D A N GE R E U S E ME N T D R Ô L E ' '
. « O u t r e • PEUT-ON vmMI HT MAKHUBT*
S P E C I A L
Maudite
Drogue!
l e guide des quartiers
de dope du Québec
MitAey
el le r:hanpj(jnofi
la drogue
chez les scouis
légende moderne: I
le club du sida A
L' apparition fréquente de
Rock et Bel l es Orei l l es
dans nos pages n' est
pas un hasard. La colla-
bor at i on r égul i èr e de
Guy Lepage et de Serge
Chaillé a sûrement con-
tri bué à ce que RBO et
CROC ai ent t el l ement
d' atomes crochus.
CROC mè ne à t out ,
à condition d' en sortir, comme pour-
rait en t émoi gner Daniel Langl oi s,
coaut eur de Trldimenterle! Dani el
eut, un beau mati n, l'excellente idée
de fonder Softimage.
L'art vul gai re, r ebapt i sé pl us t ar d
Jokes et Jocondes, a permis à Serge
Langevi n de dét ourner, pour votre
plaisir, les plus grands chefs-d' oeuvre
de l'art mondi al .
J T E L'AVAIS BEN VIT
QUE O, PRENAIT
UNE fcRAVATE,
6R) SS£ PE F OL L E
1
AU.
VA PONC CHIEP
JfSuS-CHRi sT
SB PRENANT ffeuR MkftlccN.
Michel Garneau dit Garnotte,
l' humour peut être géni al .
Me ma n q u e z p a s
n o t r e p r o c h a i n n u mé r o .
Af i n d e c é l é br e r
d i g n e me n t
not r e 15e a n n i v e r s a i r e ,
n o u s y c o n s a c r e r o n s
q u e l q u e s p a g e s d a n s
c h a c u n d e n o s p r o c h a i n s
n u mé r o s p o u r v o u s
r a p p e l e r l es me i l l e u r s
mo me n t s d e s 188
p r e mi e r s n u mé r o s d e
C R O C .
À Su i v r e . . .
Luci e Fani el nous a offert
la B.D. la plus bandante de
t out e l' histoire de CROC:
Olga et les bêtes.
f O t u n WiWirti iup&l - Laciie.
auquel Am+j>ou**ï ~f>a*titip»i'
il A'oyit d£Hxuj&i la jmtnh**,'^
JnuilU
Collaborateur de la
première heure,
Pierre Huet allait
devenir, à partir du
troisième numéro,
un des principaux
maître d'oeuvre
avec Hélène et
Jacques.
Claude N'counter et
Tommy Daoust ont
été ses alter ego les
plus célèbres.
Pierre dessinait
aussi sous les
pseudonyme de
Beaupré, dont voici,
ci-dessous, la série
la plus mythique.
l i gnes
des temps
. ecmoun!
\R/ SONT-ILS Ç>
' DEVENUS
par Pi erre Huet
Dis-moi comment
tu t'appelles, et je te dirai
qui t'a appelé...
Ah, les prénoms. . . J e travaille
près d' une garderi e dont la
clientèle est issue des milieux
libéraux... genre professeurs ou
avocats... Chaque jour j e peux
entendre les monitrices passer
près de ma porte en guidant
leurs troupeaux vers le carré de
s abl e ou l es j oue t s en boi s
naturel. C'est merveilleux de les
entendre; ce qui m' épate, ce
sont les prénoms des enfants :
«Allons, Victor-Emmanuel! ou
Par i ci , Jean- Sébas t i en! » ou
encore «Frédéri que! Eulalie!
Di mi t ri ! Arrêt ez de bat t re
Al exandra!» Vous remarquez
tout de suite le genre de pré-
noms; pas un seul Albert ou une
seule Manon dans le tas. C'est
bien évident, le prénom que l'on
porte en dit déjà beaucoup sur
le goût de nos parent s, l eur
classe d'origine, leur âge même.
Ai nsi par exempl e, les gens de ma
génération s' appellent pour la plupart-
Nicole, Michel, Carole ou Normand; la
banalité remarquabl e de l' ensemble
nous mont r e s ans dout e que la
Seconde Guerre mondiale avait, parmi
d' autres effets désastreux, endommagé
l ' i magi nat i on et l ' or i -
gi nal i t é de nos par ent s.
Par contre, il est probable
que le nom de votre oncle
Maurice soit un hommage
indirect, une immolation
perpétuelle à la mémoire
de Mauri ce Duplessis ou
de Maurice Richard. Par
ailleurs, j e suis persuadé
qu' au moins une de vos tantes s' ap-
pelle Marie ou Yvonne en souvenir des
jumelles Dionne (je vous laisse le soin
de toutes les nommer...).
La fin de la grande noirceur des pré-
noms québécoi s s' est ent re aut r es
manifestée par une vague mystérieuse
d' Eric et de Natacha.
Nous sommes encore de nos jours vic-
times de cette idolâtrie. Pensez à la
quant i t é effroyabl e de René (pour
René Simard, bien sûr) et de Nadia (le
petit monst re des Ol ympi ques, évi-
demment) qui nous attend dans quel-
ques années. Remarquez, j ' a i déjà eu
une vague cousi ne nommée Nadi a,
mais tout ce que j ' en ai comme souve-
nir, c' est qu' el l e mangeait toujours
des popsicles à l' orange, et très mala-
droi t ement , ce qui fait qu' avec son
bâton dans la bouche et sa face bar-
boui l l ée, elle avai t l ' ai r d' êt r e un
popsicle...
Pour revenir à auj ourd' hui , j ' a i un
couple parmi mes amis (il en reste 1 ou
2; j e veux dire des coupl es, pas des
amis. . . ) du genre très progressiste, et
il est i nt ér essant de voir à t r aver s
Sui te page 59
3
C
Mon n o ^
e s L . q u o i ?
• PAR PI ERRE H U E T
Dans le tout premi er numéro de CROC,
j'avais écrit une chronique où j'affirmais
que le nom de baptême que l'on donnait à
un enfant en disait long sur ses baptêmes
de parent s. Qui nze ans pl us tard, les
choses n'ont pas changé. Mieux encore:
j'ai découvert entre-temps qu'il arri ve
même parfois que le prénom que l'on
vous donne conditionne carrément votre
futur destin. Aussi, j'ai pu prouver hors
de t out doute - mal heureusement j'ai
t r ouver a pas de gens assez
mal ades pour appel er leur pet i t
gars Cakb ou Pogo, ou encore pire, -
au secours
Moman...
Oedi
l eur pet i t e
fille
Pour en re-
venir aux ten-
dances act u-
elles, j' ai décou-
vert qu' encor e
aujourd'hui donc,
les prénoms sont
le j us t e r ef l et de
not r e soci ét é et
pour être plus pré-
ci s, ceux d' en ce
moment en di sent
t r op l ong sur l a
dénat al i t é au Qué-
bec. Non seul ement je m' expl i que, j ' ai aussi
oubl i é mes preuves dans mes aut res
pantalons - que le prénom Réjean rend preuves : dans mes bons pantalons...
souvent son port eur moumoune; que la
maj or i t é des Nancy f ont de s uperbes
D a n s u n
premier temps, les Québécois de souche
•ce . . i . • „ j r 1 : ont voulu compenser pour la baisse de naissances
coureuses, surtout les natives de Laval qui
excel l ent aussi dans la pose des ongles
pe r mane nt s ; qu' enf i n 9 0 % des Nadia
finissent danseuses pas de linge; l'autre dix
pour cent voit éventuellement sa photo publiée
dans Allô-Volice...
en donnant plus de prénoms à chacun de leurs
enfants. Regar dez aut our de vous : il n' y a
presque plus d'enfants avec des noms simples
et uni ques comme di sons, Pierre et une
quantité industrielle de Victorin-Alexanàre et de
Stéphanie-Laureline. Sauf que les parents de ces
pauvres enfants ont en pl us tenu - et je
Mais revenons plutôt à mon article d'antan. À cette époque, respecte leur décision - à donner à leurs
la mode, côté prénoms, était aux appellations de style hippie,
d' or i gi ne amér i ndi enne, rendant hommage aux gr ands
communi st es ou, t out
bêt ement , aux hér os
musicaux ou aux téléro-
mans du jour. Qui nze
ans plus tard, je suis fier
et soul agé de pouvoi r
vous dire que ces t en-
dances buzzées sont
quas i ment di s par ues .
Côt é hi ppi e, on ne
trouve presque plus de
pauvres pet i t es filles
nommées Demi-Lune
Vachon; côté amérin-
di en, le pr énom
Lasagne est heureuse-
pe
bambins leurs deux patronymes. Ce qui
nous donne di sons Victorin-Alexandre
Baillargeon-Ducbesneau. Or, ce que l es
pauvres parents soucieux de la dénatalité
n' avaient j amai s prévu, c'est que leur
décision de donner des doubles pré-
noms a eu parfois un effet contraire sur
le nombre d'enfants au Québec. Avez-
vous déjà essayé de crier à un bambin
qui t raverse l a rue négl i gemment :
« Victorin-Alexandre Baillargeon-Lyuchesneau,
at t ent i on v' i à un cami on ?» Par le
t emps que vous avez eu fi ni de le
nommer, non seulement la vanne, mais
aussi trois ou quatre chars et un vélo
ont eu le temps de lui passer dessus...
ment en back-order; oubliez les communistes, il n'y en a
plus; sur le plan musical, ce n'est quand même pas pour
une petite Céline ou deux qu' on va s' arracher les
cheveux (les oreilles, peut-être...); enfin, pour ce qui
est des héros du petit écran, j' espère qu' il ne se
Autre aspect plus léger de cette lutte à la
baisse des naissances locales : la montée des
prénoms anglophones. Nous savons tous
qu'après un long et patient travail de sape, les
Québécois francophones ont réussi au long des
Suite page 53
Le test d'entrée à l'UQAM a été sans contredit le texte le plus célèbre de Serge Langevin.
Comme c'était aussi son premier dans Croc, cet infatigable perfectionniste plaçait la barre bien haut.
Univarsité du Québec à Montréal.... Taist d'entré...
Ce taist doit être passée par tout les étudiant avent d'entrée dans notre univarsité.
IDANTIFICASSION.
Non: Prénon:. Numaitro de téléfun_
Adresse (si connue).
Age (si connue). _Si le quandidat ne connait pas son âge qui l'essaye de l'évalué à l'aide de l'échelle suivante et de
faire une marque dans le carré à côté du chiffre qui lui ressemble le plusse (à son âge, pas à lui niaiseuxlll).
0-5 5-34 34-39 59-63 Plusse que càl
Couleur des yeux là aussi y faut faire une marque comme en hôt, mais pas à maime place,calisselll)
bleus vairts bruns noirs gris violaits autres (SVP ne pas spécifié).
Sexe: oui Non p'têt ben
Non du père, (si vous l'connaissé, si non laissé faire...)
Non de la mer (Même affaire...)
Enfants légitimes (combien pis ous'qu'y sont?
Enfants illégitimes (même affaire qu'en haut, mais laissé faire où c'qu'y sont...)
Enfants d'origines douteuses (Que vous êtes pas surs de)
APTITUDES INTELECTUELLES
Savé-vous lire? (Pas d'farce làl)
En lettre ordinaires Les deux _
Savé-vous aicrire? En lettre moulées
Savé-vous conter? Jusqu'à combien?
CULTURE GENERALE
HISTOIRE
a) En savé-vous une? Laquelle?
b) Qui a découvert l'amérique et pourquoi?
c) Nomé un personnage historique que vous avé entendu parler de pis si vous savé c'qu'y a faite disez-le, pis si vous
l'savé pas laissé faire, c'correct, c'tait juste pour voir.
GEOGRAFIE
a) Connaissé-vous le non d'un pays ou d'une ville? Ben écrivé-le icitte là.
b) Nomé-s-en un autre (OK laissé faire).
MATHEMATIQUES
A)Ecrivé un chiffre icitte :
b)Ecrivé-s-en un autre là : +
c)adisionné les ensemble pis mette le chiffre que ça donne là :
Le chiffre que ça donne, on appelle çà un tautal pi y devrait être plus gros que les deux autres chiffres pris séparément;
si y est plus petits, recommencé.
SCIENCES NATURELLES
Savé-vous la différence entre un sapin pis une vache? Oui, ben passé à la question suivante. Non?
Ben pansé-s-y deux minutes. Bon.OK, c't'assé là, continué, envoy'stie grouillelll
LITTERATURE
Shaeks shaecksp Chaeckesp Michel Tremblé était-il:
un grand dramaturge anglais fou comme d'ia marde
PHILOSOPHIE
Connais-toi-même. Saite phrase vous samble-t-elle:
au boutte dans l'bag too much capotée pêtée au frette
APTITUDE A LA VI UNIVAIRSITAIRE
La marijuana est: oui non _ au boutte une dense espagnolles _ une plage du Mexiques une insulte cubêne
INITIATIVE PERSONELE ET ANTREGENS
Dise ce que vous faite personnellemant pour réglé les problêmes suivants :
La crise du pétrole
La surpopulation __
La fin dans le monde
La pollution .
Joe Clark
AIQUILIBRE AIMOTTF
Les dengersuivants nous menacent.Indiqué par une croix celui que vous pansé le plus dangereux pour vous:la
conspiration comministe La conspiration impérialiste l'acné
DEBROUILLARDISE
On annonce que la Chine vient d'envahir les Indes: Que faites-vous? (Il est ainterdit de manifester)
Signé votre non ou fêtes une marque quéqu'part.
...et où sont allés ces braves étudiants pour gagner leur vie?
Ceux qui ne sont pas pusbers ou agents d'assurances se sont précipités dans la fonction
publique du Québec et n'en sont jamais revenus.
Vous les enviez? Il n'est jamais trop tard pour bien faire et vous joindre à eux.
Remplissez, pour ce faire, ce
S E R G E L A N G E V I N
TEST D'ENTREE
À LA FONCTION PUBLIQUE DU QUÉBEC
1- ÊTES-VOUS ÉVEILLÉ EN CE MOMENT? Pourquoi?
2- SAVEZ-VOUS FAIRE QUELQUE CHOSE?
3- DANS QUEL MINISTÈRE VOULEZ-VOUS ALLER?
4- AIMERIEZ-VOUS TRAVAILLER?
(C'est pas grave...)
(Pas travailler, là, ALLER!)
(Allez faire ça ailleurs! On a un syndicat, icitte!)
(Deux trois mots, pas plus!)
5- QU'EST-CE QUE VOUS VOULEZ FAIRE?
6- QUELLE IMPORTANCE LA SIESTE DEVRAIT-ELLE AVOIR DANS LA CONVENTION COLLECTIVE? Développez
7- AVEZ-VOUS DES OPINIONS POLITIQUES? Dommage...
8- Ou VOULEZ-VOUS QU'ON VOUS ENVOIE VOTRE CHÈQUE?
a) Au bureau Q (Pourquoi?) b) À la maison. Q c)À votre chalet. Q
9- COMBIEN DE PAUSES-CAFÉ VOULEZ-VOUS PAR JOUR?
a) 4.Q b) 8.Q c) Mets-en! Q
10- Ou VOULEZ-VOUS PRENDRE VOS PAUSES-CAFÉ?
a) À la maison.Q b) Au châlet.Q c) Au Mexique.Q
11- Si VOTRE PATRON VOUS DEMANDE UN RAPPORT D'ACTIVITÉS, QUE LUI ENVOYEZ-VOUS?
a) Votre carnet d'adresses.Q b) Un programme des Expos.Q c) Une photo de votre patio.Q
12- QUEL EST LE PREMIER DEVOIR D'UN FONCTIONNAIRE?
a) Arriver à l'heure.Q b) Partir à l'heure.Q c) Être là.Q
d) Téléphoner pour avertir qu'on ne sera pas là.Q
e) Un fonctionnaire n'a pas de devoirs, il n'a que des droits.Q
13- VOTRE PATRON VOUS FAIT UN COMMENTAIRE NÉGATIF.
a) J'appelle la Commission des droits de l'homme.Q
b) Je le boude pendant cinq ans.Q
c) Les deux. Q
14- Vous ÊTES TABLETTE. QUE FAITES-VOUS?
a) Rien.Q b) Moins que ça.Q
15- AVEZ-VOUS D'AUTRES RÉPONSES? (NOUS autres, on n'a plus de questions.)
Gardez-les pour vous : on en a en masse de lire le reste.
Anal ys e des résul tats: Si vous pensez qu'on va la faire, vous êtes malade! Ce n'est pas dans notre description de tâches. Mettons que vous avez
répondu à toutes les question; vous n'aurez jamais de job dans la fonction publique. Vous êtes trop zélé. Si vous avez répondu à la moitié des questions,
vous avez peut-être des chances comme député, mais pas comme fonctionnaire: vous travaillez de temps à autre. Si vous n'avez répondu à rien, on va
vous envoyer d'autres questionnaires en triplicatas pour voir si vous êtes capable de tenir votre bout Si vous n'avez même pas lu le questionnaire, venez-
vous-en : on a une job pour vous.
Nul personnage
n'a reçu plus souvent
de demandes en
mariage qu' Éva
Partout, alter ego de
Sylvie Desrosiers.
Précurseure, Bobbitt
avant la lettre,
comme on peut la
voir sur la couverture
du numéro #116, elle
connaît une carrière
bien remplie comme
romancière et auteure
de romans jeunesse
avec Notdog.
r
Vie sociale
par Eva Partout (Sylvie Désrosier)
Normalement je vous parlerais
de ce qui s'est passé d'intéres-
sant le mois dernier. Malheu-
reusement, j ' ai promis à Liza
(Minelli) de ne rien dire sur son
party pour ne nuire à personne.
J e me rabat s donc sur cet t e
leçon de vie sociale : comment
asseoi r aut our de la table le
monde que vous avez invité à
souper.
Vite comme ça,
vous pensez sûrement :
A- que c'est pas important
B- à passer à la page suivante.
Dites-moi alors combien de soirées
avez-vous gâchées en laissant traîner
vos manches dans l'assiette de votre
voisin? Ou encore en enlevant avec vos
doigts le liège qui flottait dans une
coupe qui ne vous appartenait pas
(même si c'était pas pour mal faire)?
Dites-vous bien que vous n'êtes pas
mal élevés : ça se fait, mais pas dans
l'assiette ou le verre de n'importe qui.
J' ai donc, à l'aide de Jacques et Jac-
queline, Claude et Claudette, Pierre et
Pierrette, Jean et Jeanne (tous des
couples d'amis célèbres dont j e tairai
le nom de famille pour préserver leur
intimité et dont j ' ai changé le prénom
pour faci l i t er la compréhensi on),
dégagé ces principes élémentaires qui
feront de votre table l'endroit le plus
connu du Jet Set international.
1- Le nombre de
personnes : 7 ou 9.
(Le chiffre est impair parce
que j e suis toujours seule de-
puis que Côme et moi on s'est
séparés). Plus que 9, c'est pas
un souper, c'est un party. A
moins que 7, ça se parle pas
parce que tout le monde
écoute puis c'est fini à 9hl/2.
et à la prochaine invitation,
ces gens-là vont dire qu' ils
sont occupés. J e le sais, j ' a i
fait ça une fois et Robert Redford
n' est jamais venu souper chez moi
parce qu'il en avait entendu parler.
2- La règle d'or :
Ne pas asseoir
les couples ensemble!
Ça, c'est à cause des coups de pieds
d'en dessous de la table. Par exemple,
si j' avais assis Claude et Claudette un
à côté de l ' aut re, Claudette aurait
frappé Claude à chaque fois qu'U dit
une niaiserie; il lui aurait répliqué
avec une autre niaiserie dans le genre :
«Voyons, qu'est-ce que t'as? C'est-tu
les moules qui commencent déjà à
faire leur effet aphrodisiaque?» (Oui,
oui, il l'a déjà dit!) Par contre, si on
met Jeanne à côté de Claude et qu'il
lui donne des coups de pieds, elle va
alors avaler une de ses moules avec la
coqui l l e. Là, Claude devient tout
rouge pis Claudette violette si elle est
assise en face de lui.
Probablement qu'elle va alors pren-
dre sa fourchette et la planter dans
l ' avant -bras de Claude. La même
chose pour Jean, s'il n'y a pas entre
lui et Jeanne quelqu'un comme Pier-
rette pour détourner son attention.
Suite page 59
•il
S
C
o
HtIUUH
O' E Vf l
n'a pas changé depuis 15 ans),
mais aussi vous ne retrouverez pas
plein de sel dans vos bas et dans vos
sous-vêtements parce que vous les avez
lavés avec la nappe remplie de montagnes
de sel utilisé pour absorber le liquide.
PAR EVA PARTOUT (SYLVIE DÉSROSIER)
Il y a 15 ans, après avoir promis de passer
sous silence le party de Liza (Minelli), je
vous donnais de judicieux conseils sur
comment asseoir autour de la table le
monde que vous avez invité à souper.
Aujourd'hui, je suis tentée de vous dire : Who
cares? Parce qu' i l s vont se retrouver à quatre
pattes sous la table de toute façon. Mai s voilà
que, c'est-tu assez bizarre, j' ai justement promis à
Mick (Jagger) de ne pas parler de la petite fête
olé olé qu' i l a donnée lors de son passage à
Montréal et à laquelle, bien sûr, j' étais invitée. Car
il t i ent à conserver sa nouvel l e réput at i on de
rockeur saae...
2 - I N V I T E R U N
M A X I M U M D E
T R O I S P E R S O N N E S
Avant, je conseillais
sept ou hui t . Au
jourd'hui, ça me fait
c... de cuisiner pour
tant de monde parce
qu' il y en a toujours
un qui veut plus de
pai n, une qui veut
plus de vin, un autre
des Tylenols, une au-
tre te pogner dans un
coin pour te raconter
sa vie. Bref, la seule
personne qui n'est pas
Alors je me rabats sur la table, avant de finir en à table de la soirée, c'est
dessous. L'étiquette, 15 ans plus tard, n'est plus la moi . Comme di t Côme
même. Mais comme dirait Côme, (mon ex-mari, avec (mon ex-mari ) avec son tact
lequel je n' ai pas repris même s'il est toujours chez habituel : «La dinde, au lieu d'être sur la table,
moi ) : «Met s deux chiens autour d'une assiette, ils vont est dans la cui si ne. » Alors que l' épais est
se battre; mets deux humains à la place des chiens, ils toujours à la même place, dans ses culottes,
vont s'essuyer avec la nappe.» En tout cas.
de quoi il parle, car il m'en a
é plus d'une. Ce qui m'amène à
règle numéro un.
1 - M E T T R E U N E
N A P P E E N P L A S T I Q U E .
Tout le monde n'est pas Mi -
chael Jackson, c' est - à- di r e
plein. On manque tous d'ar-
gent et, comme à ma connais-
sance, Jean Cout u ne vend
pas encore de caviar Person-
nelle, on reçoit au spaghetti.
Et le spaghetti, ça tache. Pas
iste la nappe, mai s le l i nge
;si. Nappez donc votre table
us beau plastique design que
vous pouvez trouver, si vous êtes en
moyens, ou d' une nappe de Noël en
papier : à ce temps-ci, elles ne sont pas chères du tout.
Non seulement vous ne serez pas pognées à faire
partir les taches de spaghetti et de vin à la main (ce
n'est sûrement pas votre chum qui va le faire, ça
3 - T O U J O U R S A S S E O I R
L E S C O U P L E S E N S E M B L E
Dans mon jeune temps, je conseillais le
contraire. Parce que ça flirtait en masse,
lors des soupers, et qu' il valait mieux que
le chum ou la blonde, occupé ailleurs, ne
s'aperçoive de rien au risque de se voir
planter une fourchette dans la main ou
dans le dos . Sa uf que, i l est fort
probable que vos amis soient tellement
occupés à bi en mener l eur car r i èr e
chacun de leur bord que le seul temps
où ils vont enfin se parler, c'est juste-
ment assis chez vous, côte à côte. Ce
genre de relations modernes m' apparaît
comme idéal puisque, quand tu ne te
vois pas, tu ne te chicanes pas.
Si Côme et moi, on s'était vus une fois
aux deux semaines, on aurait peut-être
toffé plus longtemps. J' aurais mis plus de
temps à voir ce qui constitue sa caractéris-
tique principale: ses innombrables défauts.
Sui t e page 60
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J'Ai ttt At4f*A**At fAl tt 0.14)4. A'tCWlt *f*A vit At^ulî 1% A4** fA^CL qu'il* A4/A*t4*t AtJA Ift^j^yt- *hA
C«^^e/ùXi64* fa<4*ÇAi*t At <JWt»U j'ùtAi* jtU4*t tt VAi^. f\Lt>A4, CI4X ÇA qui (4t ÇA. Pt\*AA4*t U4*t
jUyJit^c A'A4**>tt* tt At***it, j'Ai fat At* (XuAt* VitA *tc64*AAi^t*. Pui* j'*i M4*trt AAI** L Aw*tt
AA\** tt \i£*ht*X c/vic... A*jio.... tyXttA*, At* eu**. qui tc4t*it4*t tu, f**A<**uXi*n*t {*AML qut J'AVA** lu
U4* A\/X* AA4*A. U4* J64*\4*AI (X qi*t l'Aai* U-XtA&MAÏtl
\]'AL tXi tiAZhC À P(XAWAWA, 64* te4*t te n*64*At f^Af^ttAit n*t4**t *i jt y-ttAli f*A* U4*
bc/yyA>*t-£U4*6uil£t. J'AX fA*fai*t *t*64* Ah^Aif. a* *ui\iAyX Ac\ CCA*** ee***h& At* *CUAA*-*uutX\: tt
*t^ct**t *t *y*X A U4* l^cuct At %A fat tt il ciXt XtoX que. tu. I*'A* fA* cA%n*f*iX* et qu'il veut que tu
fai*t* 64* Ct qu'il jftWIL i/AAin*t4*t At tcX tt* tAuX que QuL&tccX*.
£t* l'&64*i*tur At* He/lAXqut*, 64* * H* At>4*4*t U4* ILAU CA^qut U-LU tt 64* *t*A Cwrtyt AA4** t'f\faqut,
U4* tït* ÙLAU ^Ay4, 64* il<4 A U4*t *y*A^c/\sXt At n**4*6A/Xe* v***ùlt*, CA\ 64* A {M** tt Au>Xt At Ai\t
At* 1*tiltt* AAV4 l'Avn*U. QtAWh*, 64* iX*Xt 14* Att*6A4 At IA *AX*64* At IA C**A**t, tt* CA\* ttAituX
Aéçu* qu64* ueitlt (jeMtt) fA* tt A^cXX At tX\e\ *U\ tujg. A*XAC\. IL f*e/h* At IA JIACL Ï ' A ^ L I A * X IA
St>Àt>4t*it 64* ijUtÙjUL C&64L C6M*H*t ÇA, jt **t tt 1A*4 jfAl, CA\ jt VJt ^A\it fAt t'AfacAif*. tt \16yA£L
ttA*t t*t4* **A£ 6/utA4**At, <A\ l 'Atti*Ct t*64*4 A lA*M+}tA AA4*Î U4*t t**h* At ~t\L4 £iAi*A~t {*yfrn*tt4. <j<** yjt
^AlÙX-OhX f*A4 U4* 4f*A4*A*t ***6% At fai1*ÇA*4, 64* A'A^IAI^.. Lt4 ONU* t*64*4 A\IA*tvX A-64***i U4*t
n**.H*64*: fa*\t IA ^ A * < , tt **64* ^A*\t VA*1*64*1. *t*t4t*t 4* 64* ttA*t IA AA4*4, IA ^64*t*64* A-4*
*yXi/)^4*1*A*ie.. LA ^A*t, 64* f*t l'A JAn*AÂ4 tut. £t t'An*64*\ 14* ^CÀCAVXL, Ctit \wito4-X t'Att*6Wl. Ai*
f*4K&A*4*, +VsAl\ ^A% OC*y*ht AA4*\ IA titit Au- **X44*64*+4&U,.
QuAhA 64* Vit 1tVt4*U- A PUAMIAM/A, 64* A fat U4* H*te4*At*t f^lt^ ^64*\ tt* V*4*Vttht4. \tCX4*t4,. C'tlt
*t*6X qut j'Ai fylt»*t tt viAt6.l Lt4 £AH t*t *t*t ^A\tt4*% ^Lu4 At^ui* <jUL jt t'Ai e4*V6yt Au*. J4^4*14*Aii/pU*
1*64*4. ttWl n*64*\%L\ fjUt IA vit y-'Vit fA4 *i f^Attt 4jUt ÇA AA4*4, tt* ^6ACt4, tt *jU.'64* *Ait t4*C6At
*A4**U4t\.
f\uji64*lA'&4*i, Ctit tt \/l4*AltAi $Aif*t tt jt *4*i* t4* CAivAint tt A \^64*\\£AL ^64*\ tt C64*ttl At PÂ^UL*
^A\Ct ^U.'Af**l* AM6ÂA, 1t4*V4>yt AA4** l'A\*t*it, j'Ai tti \t1*AJ4>4ft A*, t'A\t**LL. J'AX U4*t ly64*UJt tt U4*t
n*AUAjAi*t **64*Vtt£t f<64*r **6i tt f*64*\ 1*64** AU4At*. f\j^l*-*t*iAX, j'Ai ttt CX*AA*CLU>i., j'Ai 1L4*CC+X\L
U4*t tt*AAA41*t t\L* fa*t *j**i H*'A At4**A4*At *i jt V4H*tAi* AV<&*A, Ai* *Vtlt. PA\ ^4*At4*Ct, jt lui Ai
At4UA4*Ai *i tilt etAit U4*t Ct*iAe4*1*t tt tilt **'A \tj*64*Au tjUt, +*AICAL ^u-'tltt AMAit l'AÀ\ A'u4*t, tilt
1* t4* CtAit fA* U4*t tt *jUt IA {AtUVt, Ct*t *jUt ^64*\ U4* ùtAi* *OIAA% C64f**t*t n*ci, C (XA*X %lA%i*. Et
dit **'* fat tt *UU, fhA4*Utl AA4** tt ^4VlXi*yUt A'u4* XtM^**t-\64>4y. C^lAti*. QA, C t4% IA tc4*4*L
1*64*Vtttt. LA *t*AUMAi*t f*64*Vttit, Ct*t fjUt jt yJt \ttu>4*VL {JL** ***64* ^/)Xtfa*illt.
I
es référendums
une industrie de pointe
Sans contredit,
Michel Lessard est
notre humoriste le
plus socialement
signifiant.
Ce qui ne l'empêche
pas d'aimer se
déguiser en poulet.
Il a collaboré
étroitement à
l'écriture des
spectacles de
Verville, Parent,
Claudine Mercier et
JC Lauzon.
Sel on le prési dent de la
Chambre de commerce du
Grand Montréal, les années
80 verront éclore un nou-
veau genre d' i ndustri e :
l'organisation de référen-
dums. Et le Canada est en
voie de devenir un leader
mondial en ce domaine.
Prenant la parole lors d' un déjeu-
ner-causerie organisé par l ' Asso-
ciation des industries de service,
M. Charles T. Lafrance a indiqué
que d' après les prévisions étabbes
par l' organisme qu' il dirige, l' or-
ganisation de référendums repré-
sent era à l ' échel l e mondi al e un
marché de plusieurs milliards au
cours de la décennie qui vient.
par Michel Lessard
M. Lafrance a invité les hommes
d' affaires canadiens à suivre l'ex-
emple de leurs confrères québécois
et à s'impliquer activement dans le
pr ochai n référendum canadi en
ainsi que dans les référendums que
se proposent de tenir la Colombie-
Britannique, l' Alberta et le Mani-
toba.
L' expérience acquise, a poursuivi
M. Lafrance, nous permettra d'ef-
fectuer une poussée sur les mar-
chés étrangers.
Il a cité l' exemple de l' Iran et du
Chili qui ont récemment tenu des
référendums dont les résultats peu
crédibles démontrent un manque
de savoir-faire évident et un besoin
certain d' aide étrangère.
f
Pierre Verville
dans la série Max Mushroom
R E F E M N EN
QUELLE QUESTION!
55?
PAR MI C H E L LESSARD
Eh ouii 15 ans ont passé! Mais ça n'a pas paru
tant que cela puisque l'un de mes premiers
articles, en 1980, traitait de.- devinez quoi™ le
référendum'
Dans le cadre des Commissions référendaires
régionales, plus de 200 formulations de la
question ont été déposées. 200! Cela veut
dire que les Québécois ont trouvé deux cents
façons différentes de demander : Voulez-vous
que le Québec devienne un pays?
Oui , MAI S SI LA S I T U A T I O N
É C ON OMI QU E DU Q U É B E C SE DÉ T É -
RI ORE TROP ET SI LA CROI SSANCE RA-
LENTI T AU POI NT OÙ LE CHÔMAGE AT T EI NT
PLUS DE 15 %, ON SERAI T MI EUX DE RÉI N-
TÉGRER LE CANADA APRÈS DES
D I S C U S S I ON S S U R L E S
CONDI TI ONS DE RÉAD-
MISSION.
Personnellement,
ma réponse serait
du genre OUI , MAIS
À LA C O N D I T I O N
Q U E C É L I N E DI ON
RESTE A U X É T AT S -
UNI S.
La soirée de dépoui l -
lement des résultats n'en se-
Et en plus, il y avait toute une catégorie de la population
r a i t
q
u e
P
l u s
farfelue. Je vois déjà
qui n'a pas participé à cette consultation: les fédéralistes. Bernard Derome annoncer qu'après le dépouillement
Autrement din nous avons trouvé 200 façons de poser la
question en vue d'obtenir une réponse affirmative. Si les
fédéralistes avaient participé aux Commissions, ils auraient
sûrement déposé au moins 200 façons de poser la même
question en vue d'obtenir une réponse négative. Peut-être même
davantage...
Qu' on ne vienne plus me dire que les
Québécois ne maîtrisent pas bien le
français!
Mais il faut alors se rendre à
l'évidence : le référendum
est moins un exercice
démocratique qu'un
exercice gram
matical.
Et poussons cette logi
que jusqu'au bout et per-
mettons aussi d'autres formi
de réponses que les simples OUI
OU NON . Permettons les PEUT-ÊTRE
, les OUI , MAIS C' EST PARCE QUE. . . , les
NON, PAS MAINTENANT... Permettons même
les réponses à développement, comme
d'une boîte de scrutin, le OUI , MAIS À LA CONDITION
QU' ON AI T LE DROI T D' UTI LI SER LE PASSEPORT
CANADIEN, QU' ON ADOPTE LE DOLLAR AMÉRICAIN
ET QU' ON ANNEXE SAINT-PIERRE ET Ml QUELON, le
NON, MAIS C' EST LA DERNIÈRE CHANCE QU' ON
DEVRAIT DONNER AU CANADA , le OUI , MAIS JE ME
MÉFI E DE LA DÉRI VE ULTRANATI ONALI STE ET
POUR ÉVITER TOUT DÉRAPAGE, IL Y AURAIT LIEU
DE CRÉER UNE I NSTANCE SUPÉRI EURE
RÉUNISSANT LES DEUX NOUVELLES NATIONS
SOUS L'ÉGIDE DES NATIONS UNIES, le OUI , SI
MlTSOU SE MET TOUT NUE et le ÛUESSÉ TU
VEUX QUE ÇA ME SACRE! sont à égalité
avec une voix chacun.
Aussi farfelue qu' elle puisse
paraître, cette suggestion a
deux avantages non négligea-
bles : I . Le Québec deviendrait
vraiment la capitale mondiale du rire
et de l'humour et là, le Musée Juste pour
rire serait justifié. 2. Le Canada deviendrait
fou et le problème serait réglé.
Et si
Non, je SUJ
de fautes d'orthographe qui l'emporte.
on veut vraiment départager les Oui des
ère que ce soit le camp avec le moins
Grand prince,
Serge Grenier nous a
appris que l'humour
peut être à la fois
fin et tranchant,
sophistiqué et
accesssible.
BELLAVANCE.
FRERE FTRMIN
(Frère Ho no ri us)
A l'hospice, oublié et abandonné de tous,
est décédé Firmin Bellavance, frère
convers, après une vie consacrée à la
pratique des travaux domestiques dans
diverses maisons de sa communauté. Peu
enclin aux travaux de l'esprit et, à vrai
dire, peu doué pour ceux-ci, affligé en
plus de surdité, le frère Bellavance passa
53 de ses 54 années de vie religieuse à
accomplir d'humbles tâches que sa
bonhommie légendaire, son dévouement
et son esprit d'abnégation rendaient pres-
que agréables à exécuter. Depuis trente
ans préposé aux toilettes du collège, il
oeuvrait également à la cuisine où il
égorgeait les poulets et pelait les pommes
de terre, malgré l'arthrite qui l'éprouvait.
Le frère Bellavance fut remisé à l'hospice
quand il devint évident qu'il ne pouvait
plus manier le petit couteau et que les
épluchures prenaient plus de place que
les patates elles-mêmes. Il laisse dans le
deuil, outre sa famille religieuse, un frère
jumeau, le frère Justin Bellavance, aussi
peu doué pour les travaux de l'esprit, mais
favorisé, lui d'une santé robuste qui lui
permet de vaquer à la place de son frère
défunt aux occupations serviles qu'il faut
bien que quelqu'un fasse, après tout. La
dépouille mortelle fut placée dans un
modeste cercueil de carton dur et
ensevelie, après un service funèbre réduit
à sa plus simple expression, dans la fosse
commune de la communauté.
D'ATHLONE, ALICE
A Londres, est décédée à l'âge de 97 ans
la princesse Alice d'Athlone, dernière
petite-fille de la reine Victoria et grand-
tante de la reine Elisabeth. Le départ
soudain et inattendu de la princesse Alice
a jeté l'émoi et la consternation dans la
famille royale. Demeurée très simple, la
princesse rangeait elle-même ses rivières
de diamants dans son coffre-fort du palais
de Kensington, dont elle était d'ailleurs
seule à connaître la combinaison. La
princesse Alice ne s'était jamais faite à la
vie moderne et c'est avec la plus grande
réticence qu'elle avait accepté de faire
installer le téléphone dans son palais, au
début des années 70. Elle meublait se
loisirs, qui étaient nombreux, à raconter
des anecdotes sur l'époque victorienne et
à s'occuper de la collection de timbres et
de pièces de monnaie héritées de sa
mémé.
LENNON, JOHN
A New York, accidentellement, à quel-
ques pas de sa demeure, est décédé John
Lennon, ex-partenaire de la multi-
nationale Beatles Inc. M. Lennon avait fait
sa marque en Angleterre dans la vente de
disques 33-tours et de cartouches 8 pistes.
Décoré par la reine Elisabeth de l'ordre de
l'Empire britannique, M. Lennon avait
entrepris avec ses partenaires d'exporter
ses produits aux quatre coins du monde,
avant de se brouiller avec ceux-ci et de
fonder sa propre multinationale, dont il
avait installé le siège social à New York. La
vice-présidente-directrice-générale, Yoko
Ono
>
lui succède à la tête de l'entreprise.
DESFOSSES, J.-A.
A Montréal est décédé, après une longue
maladie, le guérisseur J.-A. Desfossés. Très
versé dans l'art de soulager le lumbago, la
sciatique et les douleurs rhumatismales
par la seule imposition des mains, qu'il
avait d'ailleurs énormes, le guérisseur
Desfossés devait cependant s'avouer
impuissant devant les nombreux cas
d'ataxie de Friedreich et de sclérose en
plaques qu'en désespoir de cause on lui '
emmenait. Cet apôtre de l'humanité
souffrante possédait également le don
d'arrêter le sang et celui, non négligeable,
de faire disparaître les verrues.
LÉGER, JULES.
A Ottawa, sans trop s'en rendre compte, I
est décédé Jules Léger, ex-sous-secrétaire
d'État aux Affaires extérieures parce qu'il
y fallait bien un Canadien français, ex-
ambassadeur à Paris que le général de
Gaulle n'invitait jamais à l'Elysée et ex-
gouverneur général du Canada qui se
ruina la santé à signer des lois, remettre
des médailles de l'Ordre du Canada et
recevoir des doctorats honorifiques. Lui
survivent son épouse Gabrielle (Gaby) qui
lisait les discours du trône à sa place et
son frère Paul-Émile, l'homme qui aurait .
voulu être pape.
MCLUHAN, MARSHALL
A Toronto, village global, est décédé
Herbert Marshall McLuhan, la seule
personnalité canadienne-anglaise à s'être
illustrée hors-frontières, avec John
Kenneth Galbraith, Paul Anka et Pierre-
Elliot Trudeau. Médium : c'était le
message qu'il transmettait à sa femme
lorsqu'elle lui faisait cuire son steak.
SANDERS, COLONEL
A Louisville, Kentucky, dans la cuisse de
l'âge, dans un four à 325 degrés, à 25
minutes par livre, enrobé d'épices, est
décédé le Colonel Sanders, après une vie
entièrement consacrée aux gallinacés.
Après avoir été exposée dans un
contenant pratique avec frites, salade de
chou et petits pains à la grecques, la
dépouille mortelle a été transportée à la
Villa du Poulet la plus rapprochée de chez
lui pour en faire de la soupe. Les restes
furent ensuite ensevelis au cimetière de
Louisville, devant une foule de poulets et
d'amis. Une pierre tombale a été érigée
sur la fosse de l'illustre disparu, avec la
simple mention : Colonel Sanders, 1890-
1980, bon à s'en lécher les doigts.
Suite page 6o
I
PAR SERGE GRENIER
M U L R O N E Y , B R I A N
|A Mont r éal est décédé Brian
I Mul r oney. C' est al or s qu' i l
«dînait avec des ami s à l ' enri -
Jchi ssement desquel s i l avai t
l argement contribué du temps
qu' il était au pouvoir, que l'an-
ci en premier ministre, ci nqui -
ème en crossage, fut vi ct i me
jj' empoisonnement après avoir
irnangé un plat de moules sauce
poul et t e. Transport é de toute
urgence à l' hôpital, le numéro
l i no de la pet i t e vite mourut
pendant la nuit dans d' atroces
pouleurs, au grand soulagement
ie la popul at i on canadi enne.
3es festivités furent aussi t ôt
jrganisées, banderol es et ori -
lammes hissées et feux de joie
illumés dans les dix provinces,
; IU Yukon, dans les Territoires
; tinsi qu' au Nunavuk.
-Z dépouille mortelle de Tena-
ient passeur de sapins ne fut
>as exposée, par crainte de voir
es explosions de liesse popu-
aire dégénérer en émeutes, et le
; ervice funèbre fut réduit à sa
>lus si mpl e -expression : une
euve, un prêtre, un cierge, un
eul coup d' encensoir, et une
i ei l l e Irl andai se qui chanta :
Vhen Irish eyes are smiling .
^e corps fut incinéré et les cen-
dres di spersées au- dessus de
' At l ant i que à mi l l e mi l l es de
oute île afin d'éviter que, dans
[uelques années, un savant fou
ce prélève une de ses molécules
«' A. D. N. et ne le reconstitue,
our le plus grand malheur des
eux prochaines générations.
,e gouver nement f édér al a
< écrété l'anniversaire de sa mort
mr férié.
T R U D E A U ,
P I E R R E E L L I O T T
A Port Radi um dans les Ter-
ritoires du Nord-Ouest, surpris
par une tempête soudaine alors
que. le nez au vent, la fale à l'air
et mijotant sans doute un autre
mauvais coup, il marchait sur la
surface gelée du Grand Lac de
l'Ours, est décédé Pierre Elliott
Tr ude a u. Né à Out r emont ,
Pierre Trudeau fut, dès son plus
jeune âge, totalement imbu de
lui-même. Après ses études, où
ses professeurs décelèrent rapi-
dement chez l ui une r emar -
quable insolence, il parcourut le
Ti ers-Monde en se demandant
comment on pouvait naître si
pauvre. Puis, d'un chiant total, il
devi nt professeur de droi t à
l' Université de Mont réal . Fier
comme Artaban, il se lança en
politique et fit son jars comme
premi er mi ni st re du Canada.
Apr ès son r et r ai t de l a vi e
publique, il continua d'afficher
sa superbe, cri ant des non et
canotant dans les Territoires.
La dépouille mortelle de celui
que lés ex-présidents américains
2 ^ .
Johnson, Nixon et Reagan ap
1
pelaient affectueusement Son o
a bi t ch fut empai l l ée par ut ?
taxidermiste local, revêtue de œ
peaux de bêtes que le haut ai r g
personnage affectionnait tantj
pui s posée sur un catafalqu<
confectionné d'os de phoque e]
de babiche longuement mâchée
par un groupe de femmes i nui l
du lac Taki j j uaq. Elle fut en-j
suite exposée dans la salle com-j J
munautaire de Port Radium, où} \
la popul at i on autochtone vinn
{
rendre un dernier hommage a f
cel ui qu' el l e avai t s ur nomma
Kuki nu Aki j ouae qui si gni f i ^
Grand chef à l'air fendant. Una
chorale indigène interpréta eri
i nukt i t ut des chant s funèbres|
qui durèrent trois jours; après»
quoi le corps du fi er-pet fut
déposé sur un traîneau à chiens,
afin d' ent r epr endr e, pr écédé
d'un troupeau de mille caribous {
suicidaires portant panache, soni
long voyage vers le sud du pays.!
Un redoux inattendu ayant fra-j
gilisé la glace, les mille caribous!
en profitèrent pour se donner la
mort, entraînant dans leur si l -
l age le cortège du défunt à la-
t êt e à cl aques au fond du la»
Winnipegosis, où il repose pour
l'éternité.
S P É C I A L I T É S ,
D A N I E L
C' est en r angeant , dans son
magasin de la rue Hochelaga à
Montréal, sa toute nouvelle col-
lection automnale d' habits trois-
pièces dans divers tons de brun,
fabri qués en Mal ai s i e, qu' est
décédé M. Dani el Spéci al i t és.
Affecté par la mévente de son
after-shave Le Daniel et de sa
Suite page SB
f
r
fr r rT'Ur'ffiffjf ff ' I
Culture
^ ^ ^ ^
Après t roi s chroni ques, j ' ai
pensé qu'il serait temps de ré-
compenser mes fi dèl es l ec-
teurs par un concours. Je sais
que vous achet ez l e Lundi
pour l i re mes articles sur La
petite maison dans la prairie,
mais aussi à cause de ma loto-
l undi qui vous pe r me t de
rêver que vous gagnez mille
dol l ars. En plus des posters
géant s absol ument grat ui t s
qu'on y trouve.
Aussi , j e propos e à tous mes l ect eurs
mascul i ns et à quel ques l ectri ces fémi-
ni ne s mo n c o nc o ur s Une nuit avec
Diane Tell. Les règl es du c o nc o ur s
sont t rès si mpl es. Vous fai tes par ve ni r
au ma g a z i n e Cr o c u n e e n v e l o p p e
cont enant t roi s pochet t es de di sques
de Di ane et hui t couvert ures du même
numé r o du magazi ne Croc ai nsi que
vos nom et adresse. Ment i onnez aussi
vos posi ti ons préf érées pui sque Di ane
sera membre du j u r y .
Dans les mois à veni r j e propos erai à
nos aut res l ect eurs mes concours Une
nuit avec Donald Lautrec et Une nuit
avec Michel Louvain.
Mai nt enant que vous savez que j e fai s
des concours, vous al l ez sans dout e me
l i re pl us at t ent i vement . Qui sai t? Il y
a u r a p e u t - ê t r e un a u t r e c o n c o u r s
glissé un peu pl us l oi n dans le t ext e?
Tentez vot re chance. . .
MlCHELLE TlSSEYRE
AVEC UNE CERVELLE
J' e n ai appri s des i ncroyabl es
en Fl ori de cet hi ver! Tel l ement
que j ' os e à pei ne les r é pé t e r !
Si v o u s s a v i e z c o mme nos
g r a nde s v e de t t e s se l ai s s e nt
al l e r qua nd el l es sont en v a -
cances, ou quand elles t r avad-
l ent dans les cl ubs l ocaux.
Ai n s i Ro mé o P é r u s s e q u i ,
comme vous le savez sans dou-
t e , a ét é pe nda nt des années
Sylvain Trudel (par Yves Taschereau)
l ' a ma n t de Mi c he l l e Ti s s e y r e , m' a
racont é que l ors que l a grande dame de
la Conf édérat i on ri ai t , les ri des de son
v e n t r e f o r ma i e n t un d r a p e a u du
Ca n a d a en be r ne ! Faut - i l l e c r o i r e ?
Roméo est souvent por t é à exagérer.
Ce qui me fai t dout er de l a véraci t é de
ses pr opos , c'est qu' d a aj out é que Mi-
c he l l e Ti s s e y r e s' est f ai t g r e f f e r l a
cervel l e de John Di ef enbaker après l a
mor t de ce de r ni e r . Comment c r oi r e
en cette hi s t oi re? Comment i magi ner
Mi chel l e Ti s s eyre avec une c e r ve l l e ,
même greffée?
Une aut re anecdot e que j ' os e à pei ne
r é pé t e r m' a été racont ée p a r Gui l da
al ors qu' i l se f ai sai t br o nz e r dans le
parki ng de son condomi ni um à Dani a.
Bob Dyl an ne serai t pl us le même de-
pui s qu'U a rencont ré, dans une gran-
de ma ni f e s t a t i o n c h a r i s ma t i q u e , l a
chant euse Cl aude Val ade. Il est ques-
t i on que l e no uv e a u c oupl e f as s e l a
t our né e des caf és chrét i ens du Qué-
bec. Mai s j e ne croi s pas que ce soi t
v r a i , après t out , ils ne sont même pas
mari és.
EMILE GENEST RÉCEPTIONNISTE
J e ne sais pas pourquoi , mais ces pr o -
pos me^sembl ent t el l ement exagérés !
Ai ns i , Emi l e Genes t , qui pour s ui t sa
c a r r i è r e i nt ernat i onal e comme récep-
t i onni s t e au Mot el Se as ur f à Mi ami ,
m' a r ac ont é qu' en I t al i e, où il vi ent
d' al l er doubl er un commerci al du Roi
de l ' habi t po ur le mar c hé de St - Léo-
na r d, l a derni ère mode fémi ni ne con-
siste à por t e r des tresses Bo Derek en
Sui te page 61
O
<U
M
il
Salut les a f ?
de la culture!
S Y L V A I N T R U D E L ( PAR Y V E S T A S C H E R E A U )
Aye! Ça fait drôle pas à peu près de relire
une CROC NI QUE d'il y a 15 ans! C'est
exactement comme si c'était aujourd'hui.
Sauf que mai nt e nant , c'est moi qui
possède Le Lundi, Dernière heure et 7 Jours
D' ailleurs, j ' en profite pour vous encourager à
participer à mon nouveau concours : Faites le
prochain bébé de Joe Bocan (vous passerez à la
télé avec la mère qui mont re sa bedai ne de
pr of i l ) . Le deuxi ème prix est un voyage en
Fl or i de pour deux per s onnes , le
troisième un voyage en Floride pour _
deux avec des bi l l et s pour le
spectacle de Pier Béland.
Et le pr i x de
consolation consiste à
faire le prochain bébé
de Lysa Marois. Quant
à nos fidèles lectrices,
elles ont toujours notre ^
concours hebdomadaire <•
: Faites un bébé avec un
B.B.
Tout est comme il y a 15 "
ans, vous di s- j e. . . Il y a '
encore un re-référendum et
Mi chel l e Ti sseyre qui a l' âge
canonique de La Poune (en plus
du drapeau du Canada sur son
ventre, elle a mai nt enant deux
cartes de la Baie James dans son
s out i en- gor ge) , va encore vot er
pour le non.
Guilda brasse toujours ses restants de dinde au Théâtre des
Variétés. Sauf qu' elle a maintenant une grosse fossette au
menton comme Michael Douglas (d' un remontage à l'autre,
son nombril est rendu en haut de l' échelle). Bob Dylan a
divorcé de Claude Valade et du charismatisme pour faire
une minable carrière en français, sous le nom de Renaud.
Wal t Disney est toujours congelé, comme la carrière de
son protégé, Emile Genest, qui travaille à Hol l ywood
(c'est le nom du parking qu'il surveille à Laval-Ouest),
tandis qu' Alys Robi chante encore Tico Tico et que
sa fille spirituelle fait Tchickque Tchickque avec sa
Master Card.
Tout est parei l , vous-di s-j e! Vous
pouvez voir les Jérolas, les Classels et
Beau Dommage en spect acl e. Jean La-
pointe a recommencé à boire sous le nom de
Dan Bigras, Danielle Ouimet a recommencé à
se déshabi l l er sous le nom de Chl oé Sai nt e-
Marie, Jenny Rock fait encore rire d'elle sous le
nom de Kathleen, et les carrières de Mad Dog
Vachon et le Mi chel Jasmi n cont i nuent d' être
boiteuses...
Et moi, comme avant, je continue à gagner ma vie
avec l' industrie du potin. Sauf que, comme je l' ai
mentionné au début, je possède maintenant les publi-
cations dont j' étais à l'époque l' employé.
Comment j ' ai réussi? C' est très
si mpl e! J' ai suivi l ' exempl e de
nos vedettes! Je me suis lancé
en peinture. Mai s pas n' im-
porte laquelle, celle qui se
vend.' J' ai tartiné des mi l -
i er s de cl owns que j ' a i
si gnés Mur i e l Mi l l a r d.
Comme il est impossible
de f ai r e l a di f f ér ence
entre un vrai clown de
Muri el Mi l l ar d et une
couche usagée, personne
ne s' est j amai s rendu
compte de rien.
Je me suis ainsi créé
mon réseau d' ache-
teurs riches et i ncul t es
(médecins, notaires, politiciens,
animateurs et concepteurs d' émissions
de t él évi si on, édi t eurs du magazi ne
Croc, e t c . ) , pui s j ' ai commencé à
peindre des cochonneries différentes
que je leur ai vendues au très gros prix
(j'en ai racheté quelques-unes très cher
pour faire mont er les cot es ) . Pui s,
quand pr esque t out es mes cr oût es
i mmondes ont été vendues pour une
fortune, j ' ai caché les t roi s derni ères
dans une grange, je me suis fait voler et
j ' a i r écl amé une aut r e f or t une aux
assurances.
Voi l à, chers ami s, c'est ce qu' on appel l e
gagner sur tous les tableaux.
Croc a eu la chance
de découvrir en
premier le talent
humoristique d'un
jeune étudiant en
droit, Stéphane
Laporte.
La rencontre de
l'humour de
Stéphane et du
talent de showman
d'André-Philippe
ne pouvait que
produire une
combinaison
doublement
gagnante.
o MUSIK
par Stéphane Laporte
Michael Jackson est né à Mo-
town. domine tous les artistes, il
a commencé chez Clairette. Il
faisait de la musique de bines
avec les Jackson Fèves. En
1983, il a joué dans trois films,
Billie Jean, Beat It et Thriller,
qui ont eu un très gros succès,
même si, d'après moi, il y a un
peu trop de musique dans ces
films-là. Michael fait aussi une
carrière de disque. Il enregistre
ses records à Los Angeles, sauf
celui que moi j'ai de lui, qui a dû
être enregistré à Venise, parce
qu'y gondole. Détail intéressant,
en écoutant la version longue de
Billie Jean à l'envers, on tombe
sans connaissance, parce que ça
dure six minutes et vingt et que
le sang nous monte à la tête.
D'autre part, en écoutant Beat
It à l'envers, on entend tl taeB.
Mi c ha e l J a c k s o n pr é f è r e l a c ompa gni e
des a ni ma ux à cel l e des êt r es huma i ns ,
c' est pour ça qu' i l se t i ent avec Br o o k e
Shi el ds. Il a en pl us un boa cons t r uct or
et un cas t or br i col eur . Mi chael J acks on
est un gar çon t rès t rès sensi bl e, sur t out
s ur le dessus de l a t êt e. Cél i ne Di on aussi
e s t t r è s t r è s s e n s i b l e , a p l e u r e t o u t
l ' t e mps , mai s a ve c l es dent s q u ' e l l e a,
pas ét onnant q u ' a ve r s e des l ar mes de
cr ocodi l e. Mi chael J acks on a le t ei nt dé-
br onz é , l es cheveux déf r i sés, l es sour ci l s
d é g a r n i s , l e n e z d é g r o s s i , et a v e c l es
r e s t a n t s , i l s o n t p u f a i r e u n a u t r e
c h a n t e u r pa s p i r e p a n t o u t e . Mi c h a e l
J acks on est un t émoi n de J éhovah ( c' est
pas une f ar ce) et si t ous l es t émoi ns de
J é h o v a h é t a i e nt c o mme l u i , j e ne l es
accuei l l er ai s pas qua nd ils sonnent chez
nous , comme des pos eur s de t api s.
/ S. L. - Di ng! Dong!
MJ. - Oui, baby!
S. L. - Je voudr a i s i nt e r vi e we r Mi c ha e l
Jackson. ^
M.J. - Etes-vous Robert Lévesque du
Devoir.
S. L. - Non, j e suis St éphane Lapor t e du
CROC.
M.J. - Yeahl Yeahl Entrez! Je vais être
à vous dans quelques minutes, j'étais
en train de jeûner, ce ne sera pas long,
j'ai presque fini, baby!
S. L. - C' es t t i gui dou! Je vai s pr of i t er de
t on a b s e n c e p o u r p o s e r l es que s t i ons
auxquel l es t u ne voudr ai s pas r épondr e.
T u ne t r ouves pas que t ' as l ' ai r ni ai seux
a v e c t e s g r o s s e s l u n e t t e s f u mé e s ?
Co mme n t e x p l i q u e r l e f ai t que t u ai es
t a nt de s u c c è s s a ns mê me ê t r e a l l é à
Por t a ge ? A pa r t No r ma n d Br a t h wa i t e ,
quel l e est ta pl us gr ande i nf l uence?
M.J. - C'est quoi votre nom déjà,
Léphane Sapor t e?
S. L. - Non, mai s t u br ûl es!
M J. - Pas encore!
S. L. - En pas s ant , Mi c ha e l , y ' e n a qui
di s ent que t u te s er ai s mi s l e f eu p o u r
r et i r er l ' a s s ur a nc e . Qu' e s t - i l a r r i vé au
j us t e q u a n d t u as es s ayé de de ve ni r le
t r o i s i è me me mb r e d u g r o u p e E a r t h ,
Wi nd & Fi r e?
M.J. - Vois-tu, baby, le fait de partir à
fumer tout d'un coup, c'est un défaut
qu'ont la plupart des vedettes de
Motown, qu'on pense à Gladys Knight
et ses pipes ou encore à Smokey
Robinson.
Suite page 6 1
INTEPIEUP
MUSIK
PAR STÉPHANE LAPORTE
J'ai interviewé Michael Jackson pour CROC,
il y a Z Z ans.
A l'époque, j'étais encore un jeune garçon, et
c'est sûrement grâce à ça que j'ai pu le
rencontrer! Je l'ai revu en décembre
dernier au mariage de Céline Dion. Pour
passer incognito, il s'était caché dans le
chapeau de Céline! Comme il y avait de
la place pour deux, c'est là que j'ai
réalisé cette deuxième entrevue.
S.L.: Bonjour Michael, est-ce que tu te rappelles
de moi?
MJ.: Ouuuh yes! C'est toi le petit garçon qui n'a pas
voulu que je lui montre comment marcher par en arrière.
S.L.: Justement Michael, je vais être un peu raide,
mais je pense que tu aimes ça, est-ce que c'est vrai,
les rumeurs avec les petits garçons?
MJ.: C'est sûr que ça peut paraître vicieux que je me tienne
avec des gosses, mais je vous rassure tout de suite, je ne leur
fais rien que je ne ferais pas à un adulte.
S.L.: Est-ce vrai que tu vas faire un duo avec
Jordy?
MJ.: Oui, ça va s'appeler Dur dur avec Jordy
S.L.: On sait que tu t'es marié avec la
fille du King, Lisa Marie King. Est
ce que c'est un coup de publicité?
MJ.: Ben, c'est sûr que ça fait plus
jaser de marier la fille d'Elvis
que la fille de Sylvain Le-
lièvre. Mais moi, je ne lui
avais jamais demandé
qui était son père
je te dis que j'ai
eu l'air folle
quand il est
arrivé à la réception!
S.L.: Parce que Elvis
était au mariage?
M.J.: Je comprends : c'est lui
qui a tout mangé le buffet! Il est
rendu tellement gros qu'il ne
s'appelle plus Elvis Presley ; il s'appelle
Elvis Ameublements.
S.L.: Après ton mariage, tu as dit que tu
voulais avoir des enfants...
MJ.: Oui, j'en voulais pour ma nuit de noce!
S.L.: Justement as-tu consommé ton mariage avec
Lisa-Marie?
MJ.: Disons qu'elle m'a dit : Love me
tender, puis je lui ai répond : Beat it!
S.L.: Alors, tu es encore vierge?
MJ.: Oui, mais ce n'est pas parce qu'on est
vierge, qu'on n'est pas foqué!
S.L.: Puis côté foqué, tu ne donnes pas ta
place, tu collectionnes les affaires rares comme
les ossements de l'homme-éléphant, l'oreille de
Van Gogh, ou la tête de Christine Lamer...
MJ.: Non ça, je ne l'ai pas trouvée encore!
S.L.: En vi ei l l i ssant Mi chael , tu ressembl es de
moins en moins à Charles Biddle, et de plus en plus
à Joe Bocan, pourquoi tu te blanchis la peau?
MJ.: C'est parce que j'ai toujours rêvé de venir m'instaïler
à Montréal, mais je ne veux pas me faire achaler par la
police.
S.L.: En tout cas, rendu à Montréal, tu es sûrement le
seul Noir qui pourrait chanter avec les Classels.
MJ.: Surtout que le ti-gros m'arriverait juste a la bonne
place!
S.L.: À propos, Michael, je ne sais pas trop comment
te demander ça. Es-tu une euh... Es-tu un euh... Bon,
j ' ai trouvé: est-ce que, quand Robert -Guy Scul l y
dit: Madame, monsieur bonsoir! , tu penses qu' il
parle juste à toi?
MJ.: Ça ne peut pas être à moi qu'il parle parce que je
ne le regarde pas. Par contre, si ça peut répondre à ta
question, quand je regarde Mongrain, je joue avec!
S.L.: Avec tout ce que le monde raconte à
ton sujet, des fois, aimerais-tu ça ne
pas être connu?
MJ.: Oui, des fois je regarde Hervé
Hovington puis je me dis que
j'aimerais ça, être comme lui,
mais ça ne dure pas
longtemps!
S.L.: Tu n'es pas si
f oqué que ça!
D e r n i è r e
q u e s t i o n ,
pour quoi
tu te t ou-
ches t ouj ours
le zizi?
M.J.: C'est parce que
comme je n'ai plus de nez
dans la face, les médecins me
l'ont posé là. Fait que, quand je
me mouche, j'ai l'air de me pogner
la poche. Excuse-moi je vais me
dézipper, il faut que j'éternue!
L.: Oui, ben moi, je pense que je vais
sortir du chapeau de Céline, il commence
à se faire tard!
Nuits blanches
au Forum
Luc et Yves après leur
changement de sexe
par Yves Lapierrre, Luc Déry
Vous connaissez Tosha Tarnow-
sky? Bien sûr que non, nous
nous en doutons bien. Ce
personnage célèbre (???) a
passé plus de 40 ans de sa vie
dans la même file d'attente en
Pologne, dans le seul but
d'acheter du papier de toilette.
Devenu conférencier, il par-
court le monde pour alléger les
souffrances des attendeurs de
tous les pays. Voici donc, pour
vous, jeunes rockers, un
compte rendu abrégé de ses
conférences, qui vous permet-
tra de passer de fructueuses
nuits au Forum et d'obtenir
ainsi les billets «front-row» tant
convoités. Vous n'aurez donc
pas besoin d'un télescope géant
E
our espérer apercevoir un
aut de scène.
Quoi APPORTER
Vous avez un j ack- kni f e? Oui? Alors
empoignez-le, sortez la lame, et passez
au conseil suivant. Non? Alors empoi-
gnez votre portefeuille, sortez le cash et
achetez-vous-en un au plus sacrant. Ça
presse!
COMMENT SE DIVERTIR
Naturellement, pour un vrai rocker, 15
heures debout à se faire passer pour un
l ampadai re, c' est un peu emmerdant.
Voi ci quel ques pet i t s j eux amusant s,
proposés par notre mentor polonais, qui
vous changeront les idées (si vous avez
assez de place pour le faire).
LE DÉCOUVRE-CHEF
Le but du j eu est de débarquer la cas-
quette du pohcier le plus près de vous,
sans le blesser, à l' aide de bouteilles de
bi èr es vi des. Si vous
éveillé en lui plantant les doigts dans les
yeux chaque fois qu' i l les f er me. Ne
jouez pas à ce j eu si vous commencez à
cogner des clous.
LES DOMINOS
Poussez vot r e voi si n d' en avant et
amusez-vous à l'idée que le mieux placé
dans la file s' est pété la face sur les
portes du Forum.
VAWiwetsraociçA,^ ÇAinr-GPAAL-1
<rpsT LA court aui AvMr çe&i
'A JÉSUS CUPiVT P£ LA
vçpmèœ cr PANS lAoueue...
réussissez, vous marquez
un bon poi nt . Si non, les
poi nt s , c' es t lui qui l es
marquera.
LE CADRAN SAUVAGE
Il s'agit de tenir son voisin
CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE
Premi èrement , ne vous endormez pas.
Vous r i s quer i ez de ne j a ma i s vous
réveiller (vous n'êtes certainement pas le
seul à avoi r un j a c k- kni f e ) . Deuxi è-
mement, si un policier vous demande de
faire une belle ligne droite, ne sortez pas
votre coke. En fait, si un membre de la
gent policière s' adresse à vous person-
nellement, ne le bavez pas. Sinon, vous
r i squez de f i ni r la nui t au post e à
at t endr e aussi l ongt emps, mais sans
billets.
COMMENT GAGNER DES PLACES
Il est évi dent que seuls les i mbéci l es
attendent patiemment et honnêtement
j usqu' à l' ouverture des guichets. Pour
ceux qui ont un peu plus de jugeote, il
est possible de grandement améliorer son
sort en usant de quelques stratagèmes.
Par exemple, vous pouvez, à l' aide d'un
pet i t fer de ri en du t out , souder les
zi ppers des sacs de couchage de vos
o
2
"i—
- Q
S
c
o
Suite page 62
Bref, pour alimenter les marchés,
Tosha se mit à faire du trafic sur le
marché noir. Et du même coup, il doubla
ses affaires d'or : par la contrebande et par
ses conférences sur les files d' attente qui
étaient revenues à la mode. Jusqu'au jour où...
1 9 8 9
...il fut arrêté. Car
un dénommé Ja
ruzelsky, alors
gérant général
de la Pol ogne,
trouvait cela ex-
trêmement anti-
c o mmu n i s t e
d' alimenter les
marchés. Et ça
s' adonne qu' à
cette époque, en
Pologne, le général Jaru-
zelsky avait le monopol e
de la vérité (c' est une manie très courante chez les
Polonais haut gradés d' avoir le monopol e de la
vérité, particulièrement chez les haut gradés de
À cette époque, la Pologne étant toujours communiste,
d r 0 1 t d l v l n
>
D e
P
l u s
>
d a n s c e
temps-là, on ne
les files d' attente pullulaient. Tos ha faisait donc des
m a i s a i t
P
a s a v e c l e s
P
e m e s d e
P
n s o n d a n s l e s
affaires d'or avec ses conférences. Le problème, c'est que les P
a
y
s
communistes. Tosha en prit donc pour
Polonais en général ne sont pas tous aussi bêtes que le pape.
s o n r h u m e : 2 7 5 d e
P
n s o n f e r m e ! 2 7 5 m s
Ils ont donc fini par comprendre, après plus de quarante ans
d e
prison ferme, ça voulait dire que
de régime communiste, qu'il n'y avait jamais eu, qu'il n'y avait
pas et qu'il n'y aurait jamais quoi que ce soit au bout des files
d'attente. Ils délaissèrent peu à peu ce divertissement pour aller
mourir de faim bien au chaud chez eux.
PAR YVES LAPI ERRRE, LUC DERY
Qu'est devenu Tosha Tarnowsky, ce sympa-
thique conférencier polonais (mais quand
même moins polonais que Jean-Paul II, car
peut-on être plus polonais que le pape?)
dont les enseignements ont profité à des
millions d'amateurs d'attente en ligne?
D'abord, il a vieilli. Même que c'est incro-
yable à quel point il est devenu vieux en
huit ans! Mai s surt out , il est devenu
pauvre. Et derrière ce vieillard déchu et
soûl comme un pape (quand il est polo-
nais), il y a toute une histoire. Nous avons
donc tassé ce vieux débris de devant son
histoire et nous allons vous la raconter.
1 9 8 8
même
mort, le prisonnier devait se présenter à tous
les matins et à tous les soirs pour l' appel
jusqu'à la fin de sa peine.
À partir de ce moment, les
conf ér ences de To s h a
furent beaucoup moi ns
populaires. Tosha ne fit
ni une ni deux et en vint
à la conclusion suivante:
pour que la clientèle à
ses conférences aug-
mente, il fallait que les
files d' at t ent e soi ent
restaurées. Mai s pour
cela, il fallait qu'il serve
à quelque chose d'attendre
en ligne. Eurêka! se dit
Tosha en polonais, il faut ali-
menter les marchés! Bon, cette
idée peut sembler simple à première vue. Mais dites-vous
bien que, si Staline, Brejnev et autres Gorbatchev avaient
eu la même idée, le mur de Berlin ne serait peut-être
pas encore tombé à l'heure qu'il est.
Mai s Tosha ne se laissa pas décourager.
Très vite, il fit valoir ses talents de con-
férencier en expliquant aux autres prison-
niers comment éviter cert ai nes files
d'attente dans les salles de bains quand le
savon est par terre, au beau milieu de la
douche commune. Et puis Tosha savait
bien, par ses discussions avec les gardiens
de la prison (ils le torturaient tous les
jours, juste avant le déjeuner), qu' à l'ex-
térieur, la Pologne, de même que tout le
bloc de l'Est, étaient en train de changer.
Et que d'ici un paragraphe, le commu-
nisme allait sombrer...
1 9 9 0
C'est l'année (et le paragraphe) de la chute du
communisme en Pologne. Evidemment, dans
l' allégresse et l' euphorie générales, on décida
Sui t e p a g e 6 2
Cour s de danse
soci al e en l i nge
p r o f e s s e u r :
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gnons de vol , dont le pilote.
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' . VAL D E S PÂTES
L UNDI MA RDI ME R C R E D I
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J EUDI : «St xrée des dames»
VENDREDI : «Soi rée ailes de poul et »
VENREDVSAMEDI : «Fondue boeuf et poul et »
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Le Club de golf le
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I GRASSE (France) (AFP) — Douzel
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dant quatre heures trente, dans ! a|
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l'hôpital de Grasse (sud-est), unel
femme, victime d'un malaise, etI
• pesant 260 kg, a-t-on appris hier.
i Sera-t-el l e tranférée a Lourdes? \
Le Soleil, 17-12-94
\ Un envoi de Charles Thibodeau de St-Moise 9
I DEUX SENS
Avec la réouverture de l'auto-

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de Chicoutimi seront heureux
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changement s, conti nuai ent à
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Mai s le texte, l ui ,
n'a aucun sens.
L e ftéfâl, 21-11-93
Un envoi de Jacques Sormany de Chicoutimi
s#P *
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41. Bouffe * 102. La revue de l'année 156. «Le Journal à
42. Parodies de magazines 103. Y'a pas de justice Pélado» *
43.(épuisé) 104. (épuisé) 157. Escrocquerie
44. Les années soixante 105. Handicapés 158.Cégep
45. La crise! 106. Ikéa 159. Rénovez votre
46.(épuisé) 107. L'école est finie conjoint(e)
47.(épuisé) 108. Le guide des 160. Très, très, très osé
48.(épuisé) urgences* 161. Noël b l a n c *
49. Nos amies les bêtes 109. Publicité 162. Sports d'hiver
50.(épuisé) 110. (épuisé) 163. La télé rend violent
51.(épuisé) 111. Musique 164. Femme
52.(épuisé) 112. Char 165. Super positif
53. Journal de Montréal 113. Pollution • 166.Jeunes
54. Faites-le vous-même 114. Croc cent 167. Drummondville
55. Culture 115. (épuisé) 168. Dinosaures
56. Célibataires 116. (épuisé) 169. Parodie de quotidien
57. Anglos 117. Fast-food 170. Le Bête et la Bête
58. Crime 118. Montréalaid 171. Casino du Québec
59. Cinéma 119. La lutte des cultes 172. L'art de l'insulte
60. Guide de Québec * 120. Almanach * 173. Popa et moman
61. Jean-Paul II 121. Tout l'monde tout nu 174. Croc prédit
62. Baveux 122. Syndicat 175. Guide de la séduction
63. Maudite boisson 123. 10* Anniversaire 176. Beauté
64. Ceci est mon char 124. Guide sexualité 177. René Levesque
65.(épuisé) 125. Noël Nono • Le western
66. Jeunes 126. Maudite drogue! 178. La prison à Nathalie
67. TV Hebdrôle 127. Êtes-vous branché ou 179. Pierrafeu
68. Sexe plogué? 180. Dossier Méchant
69. Beau physique 128. Les secrets de vos 181. Spécial Kétaine
70. On sort à soir idoles 182. Les Bleus poudre
71. 3" Guerre mondiale 129. Écrologie 183. Sentez chiasse épaisse
72. Encyclopédie * 130. Politesse moderne 184. Spécial Bureau
73. Publicité 131. Adieu Canada! 185. Spécial NOËL
74. La femme! 132. Savez-tout * 186. Spécial FUTUR
75. Cours de personnalité 133. En rut pour la 187. N'ajustez pas
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77. Échos-Vedettes * 134. L'école de la vie 188. Spécial MÂLE
78. Scandales 135. Comment pogner
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Al l ouer 6 semai nes pour la l i vr ai son.
utres temps, autres moeurs
Autres pays, autres morts.
La définition de crime sexuel varie beaucoup d'une civilisation
à l'autre. Il en va de même pour les châtiments qui sont
réservés aux mécréants qui sont trouvés coupables.
Ainsi en Arabie Saoudite, les violeurs
sont conservés au frais, en prison, jus-
qu'au vendredi (le jour du sabbat) où ils
sont décapités, sans cérémonies sur la
place publique, juste après la prière de
l'après-midi. D vaut mieux ne pas per-
dre la tête si on ne veut pas la perdre.
mongols qui voulaient éviter que leur
chef ne soit assassiné par des hommes
déguisés en femmes.
Après, on s'étonnera que Playboy et
Penthouse soient achetés par des mon-
gols. Y a-t-il un lien?
Comme les humains de sexe féminin
sont rares dans cette partie reculée de la
planète, l'État permet aux parents de
vendre leurs filles. Un pétard peut rap-
porter de 30 à 40 têtes de bétail aux
géniteurs. Imaginez Mitsou!
Comment réagir si vous trouvez votre
mari au lit avec une autre à Wroclaw en
Pologne? La loi vous permet de battre la
pas-fine à mort, à condition de n'utiliser
rien de plus blessant qu'un bâton (on
est humain quand même!) Quant au
mari infidèle, pas touche!
D est parfaitement légal de battre son
épouse en Biélorussie. Cette pratique
est même encouragée par l'État qui con-
sidère qu'un homme qui ne bat pas sa
douce moitié ne l'aime pas vraiment
Au sud de l'Inde, la loi est très stricte
quant à la mode féminine. Un sari de 3
mètres doit entourer le corps et recou-
vrir les épaules en laissant les seins nus.
Cette coutume vient des conquérants
Parlant de mongols, on ne badine pas
avec la loi en Angleterre, où l'on peut
vendre légalement Playbcy, Penûiouse ou
de la pornographie le dimanche, mais
de bible point. Tout contrevenant est
passible d'une amende de 25 livres
sterling.
La ville de Manchester est le paradis des
nuvites. En effet, bien qu'il soit illégal
de se promener nu dans la rue, les ama-
teurs de ce sport de plein air (la com-
prenez-vous?) exploitent une zone grise
de la loi qui n'a pas prévu les supermar-
chés. D'où les drôles de surprises au
comptoir des viandes.
Un homme qui veut convoler en justes
noces dans le district de Singboum en
Inde doit d'abord acheter son épouse.
Vous trouvez cette pratique dégoûtante?
Barbare? Digne de l'âge de pierre? In-
compatible avec notre civilisation con-
trôlée par l'ordinateur et branchée sur
Internet? D y a quelques années on pou-
vait lire une petite annonce dans le Com-
puter Shopper, proposant aux nerds qui
lisent cette publication un catalogue
d'épouses indonésiennes à acheter.
Pour ajouter l'insulte à l'injure, cette
annonce paraissait dans la rubrique
Miscellaneous accessories (accessoires
divers). Beau commerce!
Mais les prix risquent de chuter à la
suite à la concurence indienne qui offre
ses phastaphashti, des jeunes et jolies do-
mestiques dévouées, qui doivent, en
plus de vaquer aux tâches domestiques
habituelles, se dévouer à satisfaire tous
les désirs sexuels des jeunes hommes
célibataires de la maison.
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I fut une époque où la pratique de la religion était fort
simple. De notre bord, il y avait les bons et de l'autre, les
méchants, ou du moins ceux que Dieu enverrait peut-être
dans les l i mbes s' i l s n' avai ent pas t rop mâchoui l l é de
missionnaires durant leur vie.
Mais ce beau temps est révolu. Même au Québec, où rien ne
change selon Loui s Hémon du moi ns, l' univers rel i gi eux
subit les contrecoups de l'évolution des moeurs. Qui aurait
cru que l'inspecteur général des institutions financières de
notre belle province accorderait les lettres patentes pour
que soit consti tuée. . . l ' Égl i se raél i enne ? Sans bl ague !
Quelle est la prochaine ? L'Église de la sainte cathode, avec
Jean-luc Mongrain comme objet de vénération ?
Et que dire de l'engouement récent pour les anges ? Après
« Le livre des anges », on a droit au « Magazine des anges »
qui invite très sérieusement ses lecteurs à lui communiquer
leurs témoi gnages sur « tout ce qui concerne les apparitions
angéliques ». Vaut mieux lire ça que d'être aveugl e.
Ne riez pas t rop! La rel i gi on est devenue un f oui l l i s de
thèses et d'antithèses, où il est de plus en plus difficile de
séparer le bon grain de l'ivraie. À preuve...
• Un pasteur angl i can bri tanni que, le révérend Ant hony ?
Freeman, a été desti tué par l' évêque de Chi chester pour I
avoir écrit un livre dans lequel il affime qu'il « n'y a rien là- fj
haut, et s'il y a quelque chose, on ne peut de toute façon en s
4 9 ,
avoir connaissance ». Ben là, là, si on ne peut plus
se fier aux ecclésiastiques pour croire à sa place, à
qui devra-t-on s' en remettre ? Remarquez que
l'homme d' Église a rejeté l'épithète d'athée; il a
pl utôt tenté, di t-i l , « de fai re accepter les di f-
férentes conceptions de l'existence de Dieu ». Bel
effort, padre, mais personne ne comprend.
• Les nouvelles technologies, comme les nouvelles
idées, ne sont pas toujours bonnes pour l'esprit. Le
révérend Siaosi Nuuausala, des îles Samoa, blâme
les moeurs occidentales, révélées par la télévision,
qui n'a fait son apparition que l'année dernière au
sei n de la popul at i on de 160 000 âmes, pour
expliquer le haut taux de suicide des jeunes (une
quarantaine par année). Mais un éducateur local,
Andrew Petru, a déclaré que la responsable était
plutôt l'éducation religieuse tordue que reçoivent
les j eunes dans ce pays considéré comme archi-
conservateur. Tourner en ridicule est un principe
de base de l' éducation fami l i al e et scol ai re. En
outre, les mauvai s trai tements physi ques sont
considérés comme la norme et l'éducation sexuelle
est à toutes fins pratiques interdite. Peut-être ont-
ils besoin de l'Église raélienne plus que nous...
La ville la
plus drôle !
Où ce que t'as
pris c'te belle
coquerelle-là?
N'entrez
pas là : le
proprio
est un
kri s
de fou.
KRAZY KRI S
F R U I T S
L E G U M E S
NOI X
F R U I T S S E C S l ' J J |
1**1 I I I
é l
m
I
^oUS AVoNS
9fc CHASTE
1
II i l II H « n n » n
JUUJLI O J X » J
Il boit l'eau,
mais il vend
du coke!
Apportez
votre
pot-de-vin.
Fédéral
CQURTI EH EH IMMEUBLE
^ LOUER A VENDRE
484-3535
DANGEREUSEMENT DROLE
• Vous croyez que la j eunesse occi dent al e est
libérée ? Ben voyons ! L'Église baptiste des États
du Sud a lancé avec succès un mouvement de
renonciation à la sexualité avant le mariage qui
fait fureur de Washington à Miami. Récemment, à
Orlando, des milliers de jeunes se sont entassés
dans un stade, sous un soleil infernal, pour faire
voeu de chasteté j usqu' au mari age. Cent mille
capsul es en pl ast i que mul ti col ore cont enai ent
l' engagement écrit d'autant de jeunes. Les adhé-
rents se voient remettre un jonc (on ne sait pas s'il
est en plastique) qui témoi gne de leur vi rgi nal e
intention. En un an, ce mouvement, intitulé « True
Love Waits » et qui a pris naissance au Tennessee,
est parvenu à embri gader 102 000 adol escents.
d' après son porte-parole, Richard
Ross. Sel on l ui , l a c ampagne
dépasse la soci ét é amér i cai ne
pour laquelle elle a été inventée
et s' étend désormai s à une cen-
tai ne de pays. Une j eune parti -
ci pant e à un r assembl ement a
expl i qué que le mouv ement
croissait en réaction à la l i béra-
ti on sexuel l e des baby-boomers
qui a permis la général i sati on des
contraceptifs, mais aussi l' avène-
ment du si da. Refoul ez, refoul ez,
il en restera toujours...
• Les rel i gi ons qui dur ent sont
cel l es qui mai nt i ennent i nt act s
l eurs pr i nci pes, quel que i di ot s
qu' ils fussent. L' ambassadeur des
Ét at s- Uni s en Gr èce, Thomas
Niles, l'a bien illustré lorsque les
moi nes du monast èr e d' I vi t on,
sur le mont At hos, (oui , celui de
la puce à Char l eboi s) , lui ref u-
sèrent le gîte pour la nuit parce
qu'il ne voul ai t pas se séparer de
son chi en. En mi l l e ans d' exi s-
t ence, le monast èr e n' a j amai s
permi s l ' i nt r usi on d' un chi en,
mâl e ou f emel l e. Par cont re, la
règle obl i ge les moines à donner
ref uge à qui conque le sol l i ci t e.
Que f ai r e? On a t r ouvé une
sol uti on « salomonesque »: des
l i ts de camp f ur ent mont és à
l ' extéri eur pour l ' ambassadeur,
son chien et ses gardes du corps
et ils passèrent la nuit à la belle
étoile.
• Il n'y a pas que l' ennui qu' ex-
porte la ville de Toronto: désor-
mais, elle exporte aussi «/a béné-
diction de Toronto». Des fi dèl es,
qui en auraient été grati fi és à la
chapel l e de l ' aéroport i nt erna-
tional de Toronto, l'ont importée
en Angl eterre. Cette bénédiction
engendre un état général d' ex-
t ase accompagné de pl eurs, de
rires, d' aboi ements, de cris d' oi -
seaux, de meugl ements, de rugi s-
sements. Les béni ts (aut ant des
catholiques que des protestants)
se roul ent par terre dans l eurs
égl i ses. En Angl eterre, on ne sait
pl us t r op qu' en penser , at t r i -
buant cette mani festati on de foi
à de l'hystérie collective suscitée
par l ' appr oche d' un nouv eau
mi l l énai re. C' est peut-être cette
M. îtrhez le*
queiq
IQU un!
P A R Z O O M B A
^^.VU** GRoSStt PATATE* P»
^ SROJ pi psi AVEC
tfW GtASSe..
VkUSE-TU que
TÉ AS5EZ SMART
•"MAl UAl UAf '
DiP
L
0ME
FN
NUCLl-
V
oici revenu le printemps, annonciateur de la haute saison de la job d'été pour l'étudiant et le
fossoyeur. Pas de repos pour ces infatigables excavateurs du réel : le premier pioche dans ses
livres après une journée au Harvey's, le second s'appuie sur sa pépine, interrogeant l'horizon
sur le sens de la vie et de sa convention collective. Grâce à ces hardis travailleurs, nous pouvons nous laisser
mourir en paix dans les crocus : le monde continue de tourner telle une boulette de steak haché sur le grill,
faisant redécouvrir la loi de la gravité à un diplômé en génie. Voici, pour vous rassurer, quelques titres de
maîtrises et de doctorats issus de nos grandes universités.
Détermination des conditions de pré-
traitement des tubercules frais de patate
douce en vue de l'hydrolyse enzyma-
tique directe de leur amidon.
Titre de travail : «De la patate douce au
pouding Jell-O : un monde à découvir.»
Études de mél anges d' i onomères et
d' ol i gomères foncti onnal i sés et d' un
nouveau polymère cristallin liquide.
Résultat
pareil.»
«Le Turtle wax ne goûte plus
Stratégies développées par des enfants
pour faire face à des actes d'abus phy-
sique de la part d'un parent.
Résultats : «Se faire acheter des Doc à
caps d' aci er pour les coups de pieds
dans les couilles et mémoriser le nu-
méro de la D.P.J.»
Étude microbiologique d'un biofiltre à lit
ruisselant.
Taux de change et choc de l i qui di té
dans un modèl e à deux bi ens, deux
monnaies, deux pays.
Copie de travail non disponible : elle a
été saisie par la G. R. C. à l'annonce du
référendum.
Cycl oaddi ti on de triènes pol ysi l oxyl és
aux halogénoquinones.
Pour le profane : «Comment upgrader
votre lampe halogène.»
Transmi ssi on i ntergénérati onnel l e et
différentiation systémique.
Résultats : «Dans mon temps, mon gars,
on appelait ça un téléphone à pitons.»
Les manifestations du sentiment dépres-
sif chez les enfants d'âge scolaire.
Ou : «Anal yse de la machette et du
coup de poing améri cai n en tant que
symptômes.»
Ou : «Comprendre sa cruche Britta
nouvel objectif de vie.»
un
MRI L95
fameuse « bénédiction » qui faisait
gagner les Blue Jays...
• Il est vrai qu'à une époque où la fré-
quentation des lieux de culte ressem-
ble à celle de certains long métrages
québécois récents, n'importe quel truc
a sa valeur pour attirer les fidèles. Le
di ocèse angl i can d' Ot t awa a opté
pour la publicité radiophonique. L'un
des quatre messages faisait retentir
un bruit grinçant pendant qu'une voix
d' homme déf i l ai t les j ours de la
semai ne. À «dimanche», un silence
s' intercalait j usqu' à ce que la voix
dise: «L'Église anglicane, la détente.»
Ça fait un peu matelas vibrateur sur
les bords, non ?
• En Angleterre, une publicité desti-
née à séduire de futurs catéchumènes
a fait froncer les sourcils des croyants
purs et durs. Elle disait: «Les chrétiens
font de meilleurs amants: découvrez
comment en vous rendant à une égli-
se du voisinage.» On y a vu une ten-
LES POLICIERS
Le principe de Barnabe
Tout corps plongé dans un
poste de police la tête la pre-
mière aura tendance à en
ressortir les pieds devant.
La démonstration de Donuts
Si les policiers apprécient tant
les beignes, c'est que, dans
l'univers des pâtisseries, ce
sont les seules à donner l'im-
pression d'avoir été tuées par
balle.
L'hypothèse de Chrappouty
Une voiture de police lancée à
la poursuite d'un contrevenant
est un spectacle qu'il est pré-
férable d'observer de son bal-
con plutôt que d'une chaise
roulante au milieu de la
chaussée.
Le parallèle de
Han-Phan-Tchen
Composer le 9- 1- 1 équivaut à
commander du fast-food
chinois : vous ne savez jamais
ce que vous avez fait venir
tant que vous ne l'avez pas
sous les yeux.
La loi de Husteyta
Le policier qui vous interroge
devra être considéré comme
un ami tant et aussi longtemps
qu'il n'empoignera pas un bot-
tin téléphonique en roulant
des yeux fous.
La proposition de Meinfurer
Tout policier a le respect de la
hiérarchie, et cela principale-
ment parce qu'il s'agit d'un
mot si compliqué et tellement
dur à prononcer qu' i l en "
devient épeurant.
L'axiome de Whovwoff
Les chiens policiers sont des
pléonasmes sur quatre pattes.
La théorie de Pandanlku
Envoyer un policier faire une
descente dans une réunion de
sado-masochistes est aussi
amoral que d'enfermer un
alcoolique dans une succursale
de la S.A.Q.
Le postulat de Boulde-Swift
Pris dans son ensemble, le
corps policier est un corps
gras.
COMME ÙISM1CONFUCIUV
Le sage évite de mettre l'Incroyable Hulk
en beau jouai vert.
Il ne faut pas mettre tous ses boeufs
dans le même panier.
Quand le vin est tiré, il faut ramasser
les bouteilles cassées.
Quand un avion perd un moteur,
ce n'est pas grave; mais c'est plus grave
quand un moteur perd son avion.
Comment appelle-t-on un grand imbécile?
Un sot en hauteur.
Pas étonnant qu'on s'ennuie à Ottawa,
la moitié des gens sont d'Hull.
DANGEREUSEMENT DRÔLE
tative d'attirer les gens par le biais du
sexe, comme une réclame de voi ture
qui fait asseoir une fille à gros seins
sur le capot.
• Pourtant, la publicité n'est pas une
si mauvai se idée et l' Église catholique
i tal i enne devr a peut-être s' y résou-
dre. (J' i magi ne la tête de Jean-Paul ...)
Parce qu' elle est fauchée, l' Église ita-
l i enne doi t vendr e 10000 de ses
95000 égl i ses. Sa seule exi gence (l' ex-
pér i ence, ça s' acqui er t ) , est qu' on
n'en f asse pl us des di scothèques ou
des gymnases.
• Mais à certains endroits, la publicité
a encore fort à fai re pour être com-
prise. Le général des moi nes paul i ns
du sanctuaire de Jasna Gora, en Polo-
gne, là où est conservée la cél èbre
icône de la Vi erge noire, a fait tout un
boucan récemment à la suite de la pu-
bl i cati on d' une i l l ust rat i on dans un
magazi ne. L' hebdomadai re Wprost a
représenté la vénérée Vi erge à l ' en-
fant en affubl ant les personnages de
masques à gaz, dans une tentati ve de
dénoncer la pollution de l'air, un pro-
bl ème c ommun aux anci ens pay s
communi st es. Le bon moi ne n' a pas
compris « la joke », mais y a vu une
t ent at i ve de se moquer «des senti-
ments des croyants». Le génér al a
l' auréole un peu serrée autour de sa
tonsure, non?
• Parf oi s, on se demande si l ' obser-
vance de certains préceptes n'est pas
qu' af f ai re de mode. Récemment , un
mi ssi onnai r e angl i can au Pér ou se
pl ai gnai t , dans un quot i di en bri t an-
ni que, de ce qu' i l avai t souvent à bap-
tiser des bébés porteurs de prénoms
évocat eurs comme Hitler ou Lénine.
C' est que les Péruviens ont l' habitude
de pi ger le prénom de leurs enf ant s
au hasar d des al manac hs , des
cal endri ers et des j our naux, sans se
préoccuper de qui il s' agi t pui squ' i l s
prononcent les noms ét rangers à la
bonne franquette.
• D' autres prati ques rel i gi euses sont
plus nui si bl es. À Mi nneapol i s, au Mi n-
nesota, un pasteur a été empri sonné
l'été derni er parce que ses fi dèl es et
l ui r endai ent un cui t e un peu t r op
br uyant au Chr i st . Les membr es de
cet t e congr égat i on cr oi ent - i l s que
Di eu est sour d ? L' hi st oi re ne le di t
pas. Mai s, t ouj our s est -i l que pour
être assurés de f ai re ent endre l eurs
pri ères, ils se l ancent dans des con-
certs fort bruyants de chants, de mu-
si que, de gui tare él ectri que et de bat-
t er i e. Sous cer t ai nes t empér at ur es
torri des, les fenêtres ouvertes l ai ssent
passer un tel ti ntamarre qu' on a enre-
gi stré 72 pl ai ntes de voi si ns au bord
de la cri se de ner f s en l ' espace de
quel ques semai nes. Une souscri pti on
popul ai re a été lancée pour défrayer
l ' i nstal l ati on de doubl es f enêt res et
d' un système de cl i mati sati on. Ques-
ti on: l'air frai s rend-il moi ns con ? Ça
reste à. . . entendre.
Le Chien Cou
E r i c T i - e m M a y
• Vous souvenez-vous de l'histoire du paralytique qui avait
tellement la foi qu' il a lâché ses béquilles à l'oratoire Saint-
Joseph et qui est t ombé sur le c... ? À Ueber l i ngen, en
Al l emagne, une vieille dame, animée d' un grand sentiment
rel i gi eux, a connu un sort encore plus triste. En al l umant
un ci erge, elle a mis le feu à ses vêtements et elle a été
brûlée vi ve en dépit des efforts de témoins pour se porter
à son secours.
• Des protestants réformés de Hereford, en Angl eterre, ont
vu d' un mauvai s oeil que leur évêque participe à un rituel
qu' i l s associ ent à de la sorcellerie. Il a été vu, dans sa
cat hédr al e, en t r ai n de danser dans un cercl e de
ministres fémi ni ns, avant de caresser les gi sants des
évêques prédécesseurs. Le révérend John Ol i ver a
dit que son attitude était parfaitement correcte et
n' avait rien à voi r avec « le nouvel Âge ». Non.
Seul ement l' âge de la retraite...
• Il faut dire que l ' Angl eterre a une l ongue
t radi t i on de vénérat i on des phénomènes
par anor maux. Des ét udi ant s de l ' Uni
versi t é Leeds ont demandé et obt enu
qu' une sorcière blanche devi enne leur
«aumônière ». Susan Leybourne j oui t
du même st at ut que les 11 aut res
conseillers spirituels de tout acabit
qui hant ent l ' i nst i t ut i on. El l e
gui de l es ét udi ant s dans l es
méandres de la magi e, des rites
et des cul t es non
convent i onnel s. Plus on est
de fous, plus on s' amuse! j
• La rel i gi on susci te, on le voi t , des comport ement s qui
découragerai ent le saint le plus aguerri . À Addi s-Abeba, un
Éthiopien de 34 ans n'a pas eu besoin de Loreena Bobbitt:
il s' est tranché lui-même le péni s, en prétextant que ses
appétits sexuel s et sa fréquentati on des prostituées étaient
i rréconci l i abl es avec sa f oi chrét i enne. Du même coup.
l ' homme, qui a déj à été marié deux foi s, a annoncé son
intention de consacrer sa vie au Christ. On lui a sans doute
t r ouvé une gent i l l e cel l ul e pour vi vr e une vi e de
méditation et de renoncement.
• Les i ntégri stes à t ous crins n' ont pas i nventé l ' obscu-
ranti sme, mai s contri buent fortement à le répandre. Un
policier de Seattle, qui avai t arrêté un jeune homme et sa
blonde pour excès de vitesse alors qu' ils se rendaient à un
rendez-vous pour un avort ement , les a détenus durant
troi s heures af i n de les convai ncre de renoncer à leur
projet. Après une heure et demie de discussion stérile,
agr ément ée de la pr omesse de l ai sser t omber la
contravention, il a conduit les deux jeunes gens dans
un groupe religieux d' extrême-droite, où ils durent
ubi r un aut re l essi vage de cer veau ant i avor -
tement. Bien que troublé, le couple a maintenu
sa décision et s'est présenté à la clinique avec
t r oi s heur es de r et ar d. Le FBI ét udi e l a
possi bi l i t é de pour sui vr e l ' i l l umi né pour
atteinte aux droits civiques.
k u n
Au chapi t r e des compor t ement s
étranges, il est facile de trouver l'ins-
piration chez nos compatriotes cana-
di ens-angl ai s. À Prince George, en
Col ombi e-Bri tanni que, un service
rel i gi eux dans un templ e sikh a
f ai t pl usi eurs bl essés et s' est
sol dé par l ' ar r est at i on de
qui nz e per sonnes quand
une dispute, commencée à
L, l ' i nt ér i eur du t empl e,
s' est t r anspor t ée à
l'extérieur. Un détachement de plusieurs agents de la GRC
a dû i nt erveni r avec une f er me r i gueur pour ramener
l'ordre et conduire les blessés à l' hôpital. Une di vergence
d' opi ni ons serait à l' origine de l'incident. Le besoin de se
protéger expliquerait-il l' obligation que se font les sikhs de
porter un poi gnard à la ceinture ?
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l^ed Ketchup Èluth X
GODBOUT FOURNI ER
Je suis désole,
monsieur. Je
vous assure que
nous faisons
tout ce que
nous pouvons !
Hé bien,ce n'est
pas assez
1
Je
VEUX que vous me
débarrassiez de
cette emmerdeuse,
vous m'entendez ?
Ce sera fiait, monsieur.
Mais il nous -faut
encore un peu de temps .
C'est un travail délicat,
vous comprenez, il -faut
faire croire a un accident;
d'autant plus qu'elle doit
se mef ier,maintenant • - •
Et puis il -ya son frère,
l'agent du FBi,qui veille
sur elle,semble-1-U- ••
il n'a pas l'air commode-.
Justement,
il me les
•faut tous
les deu-K
l
.
Peux ans! Peux ans qu'ils sont
sur cet t e affai re ! Si j e n'étais
pas cloué au l i t , il y a longtemps
que ce serait réglé !
J'ai éliminé sans problème- cette-
petite crapule de Bennie-Quick.-
1
-
Mais ces deux fouineurs de
Ketchup sont encore envi e
et ça me rend malade '. 1 |s
en savent trop 1 Je ne
trouverai pas le repos t ant
qu'ils ne seront pas
tous les deux Six.
pieds sous "terre
. avec leur secret
k
.
,—'
>'c Voi r :
w
Red Kettha p
5' est échappa».
Qu'est-ce.qu'il v a ?
FUCK 1 Encore une ai -
guille de foutue ! Si
votre cul pouvait cesser
de bouger une seconde,
je pourrais peut-être
lui en planter une
correctement !
TOUS LES DEUX:?
1
.? Je...bien,
monsieur, j ' y veillerai per-
sonnel l ement . . .
J vcompte bien,6aravelh.
Autrement, vous pourriez
le regretter.Maintenant,
je vous ai assez vu : sortez
et ne reparaissez, pas
avant d'avoir terminé
vot r e "travai l
1
Ah! C'est vous,
Miss Claypool.
Vous auriez, pu
frapper. . .
Cest l'heure
de vot re
p i q û r e .
Yournez-vous
sur le ventre
et déculottez-
VOUS.
L'Élixir X a vr ai -
ment f ai t des
miracles' . On
di r ai t qu' elle a
rajeuni de t r e nt e
ans...Mais ça n'a pas
amél i oré ses manières !
Al lez, g roui l i ez-
vous ! j ' ai pas
que ça à
L
-fai re, moi ;
o
o
o
o
Pendant ce, temps...
Alors.tu étais là à m' espionner
au^At omi cpi ner », l or sque
l'explosion a eu l i eu?
AVRI L 95
sur l'autoroute,
quand cette
camionnette a
failli m'envover
dans le dçcor ?
QUOI ! ? ! Tu aurais
laissé massacrer t a
soeur sans lever le
petit doigt Qu'est
ce qu' il ne f a u t pas
entendre ?! Et ça se
prétend policier !
J e n'ai pas de
leçons à recevoir
de t oi l
y a longtemps
que je sai s que
t u n'as pas de
coeur, mais j e
constate aussi
que "tu n'as pas
de t êt e! Si
l'objet de ton
enquête se
•Part assassiner,
comment t u
vas la pour-
suivre, ton
enquête, hei n?
On dirait que toutes
ces années passées
dans la police t' ont
ramolli le cerveau, mon
pauvre St eve. Tu as
encore besoin de t a
grande sœur pour t e
dire ce que tu as 'g
faire '.
Et où crois-tu m'em-
mener comme ça' ?
Quelque part
où ils ne r i s-
quent pas de
•te retrouver.
Tu--"tu net e figures t out de
même pas que j e vais m'enfer-
mer dans ce trou mi t eux?
Tu voulais que je
sois ton garde du
corps,non? Alors,
laisse-moi fai re.
J' ai peut-être le
cerveau ramolli,
comme t u dis,mais
j e connais mon
métier >
La cohabitation frère-soeur s'avère
plutôt problématique
Je ne pourrai jamais
fermer l'œil avec ce
chien de garde au
pied de mon lit !
il
fjl fjl
Cest un homme ou
une machine? Il ne dort
pas, ne mange pas, ne boit
pas, ne pisse pas, ne parle.
Écoute,Steve, ça ne peut
plus durer ! Je vai s devenir
complètement-Polie, moi !
J'aimerais mieux être assas-
sinée cent-fois que de
continuer comme ça
1
mnn. f i
Nous ne savons mê me
pas qui cherche a me
supprimer,ni pour-
quoi ! Ce n'est pas en
restant enfermé i c i
que tu apprendras
quoi que ce soit ! 11
faut que t u sortes,
que tu ailles enquêter
Sur le terrai n !
Bon,} y va is .Toi ,tu ne bouges
pas d'ici , t u ne t'approches
même pas de l a fenêtre.
Compri s ?
T
Entretemps,chez.Pandora inc.
Que puis-je faire pour vous,
monsieur
7
St-Clair.Çylvester
6t-Clair, de la
tration.
Mous avons appris
que vous vous
apprêtiez a
mettre sur le
marché une crème
cosmétique du
nom d'ËlixÀr X.
Or, il se trouve- que l e
produit en question n'a
pas encore reçu notre
sceau d'approbation.
Oh'.S impie formalité..
Je ne-doute pas que
la situation puisse
être corrigée rapide-
ment.
Je n'en suis pas si
sûr. Nous avons
procédé a des
tests sur des
animaux de labo-
ratoire, lesquels
ont présenté
par la suite des
comportements
agressifs.
Ah oui
Pour tout dire,
les rats a qui
nous avons
administré le
produit ont corn
mençé a se
dévorer
entre
eux.
Mous considérons
que l ' Êl i xi rX est
potentiellement
dangereux et qu'il
est hors de ques-
tion de le mettre
sur le marché
avant qu'il ait subi
les contrôles de
rigueur du FDA.
Écoutez,
mon5\eur
St - Cl ai r . .
La Hitox Chemicals
a i nvesti des
sommes considé-
rables dans ce
projet. Il n'est pas
question pourv\0U5
de- reculer rît
même d'endurer
de longs délais Je
n'irai pas par quatre
chemins : combien
voulez.-vous "?
Tentative de
corruption de
-fonctionnaire?
Cela vous
coûtera cher,
mademoiselle,
très cher \
Sachez que...
J
Cette agression est INQUALI-
FIABLE'. Je vous traînerai
devant les tribunaux
1
. Je... Je...
Calmer- vous, ÔSSU-
yei-vous le visage et
jetez: un coup d'oei '
OH!
"Remarquable,
n'est-ce pas?
Je n'en reviens pas... Ce produit
est vraiment miraculeux i Et..-
. 11 est possible de s'en procurer
7
Bien sur... Il n'en tient
qu'à vous que l' Elixir X
soit bientôt disponible
dans tous les bons maga-
sins... Vous rne suivez,
KSt - ci ai r ?
Vous pouvez m'ap-
peler 5vlvester. . •
Je- peu* vous
inviter a prendre
un verre pour en
discuter? Je suis
sûr que nous
n'aurons aucune
di f f i cul t é à
nous entendre..-
Ce soir-la ,a la résidence Cooney.
Quelle journée
1
Miss
Claypooi par ici, Miss
Claypool par là . . . Si ce
Vi eux débris peut se
décider a crever,
j'aurai la paix !
Enfin seule! Maincanant,
pet i t él i xi r de mon
cœur, fai s-moi bel l e
1
.
QUOI ! ? !
PÉJÀ VIDE ?
Et c' était le DERNIER?
1
.?
J'étais sûre d'en a voi r
encore un quelque part !
NOOOON ! Dites-moi "
ce n'est pa5 VRAI
: <^ue
M0WÉLIXIR!!
IL ME FAUT
M0NËL1XIIIR!
DANGEREUSEMENT DROLE
Suite et fin.
• •
Signes des temps
PAR PIERRE HUET
Suite de la page 20
leurs enfants, et ils en sont à leur troi-
sième, l' évolution un peu compliquée
de leurs tendances. Leur première fille,
qui a aujourd'hui 12 ans, s'appelle Janis.
Elle est très gentille, mais a consommé
plus de joints dans sa vie qu' une com-
mune québécoise de t ai l l e moyenne.
Leur fils, un peu plus jeune, s'appelle
Tchingascook, comme le dernier des Mo-
hicans par sympathie pour nos frères
amér i ndi ens baf oués par l ' homme
bl anc. C' est un peu c ompl i qué à
retenir, mais c'était ça ou Pontiac.
Mais c'est surtout avec leur plus jeune
fils qu' ils ont des problèmes. A sa nais-
sance, ils l' ont appelé Liou-Chao-Chi.
Mai s suite à quelques modifications en
Chine, ils ont dû le rebaptiser (si je
peux dire) Lin-Piao. Mai s le pauvre en-
fant n'était pas au bout de ses problè-
mes. Il s'est successivement appelé de-
puis Ten-Siao-Ping, puis Hua-Kuo-Fen, et
enfin, pour en finir, tout simplement
Mao.
Je pensais bien que c'en était fini de ces
histoires, mais mes amis ont cancellé
récemment leur abonnement à Pékin-
Information... pauvre petit, avez-vous
déjà entendu les prénoms albanais?
Hon nom e s L . q u o i ?
PAR PIERRE HUET
Suite de la page 21
années à faire fuir la maj or i t é des
Québécois anglophones vers l' Ontario
sous prétexte de séparatisme, mais en
fait dans le but inavoué de racheter à
t out pri x l eurs mai sons de Not r e-
Dame-de-Grâce. Et bravo, l'opération a
été plutôt réussie. Or, v' ià-t' y pas que
ces mêmes francophones, sans doute
dans une sorte de réflexe de culpabilité,
se sont mis à baptiser leurs rejetons
William, Sam, Kalhleen ou Laurie. En fait,
j' ai le vague soupçon que c'est dans le
but de faire remonter la valeur de leur
nouvelle maison de NDG en la faisant
résonner du son de prénoms anglais...
Aut r e é pi phé nomè ne : avez- vous
remarqué qu' il y a une nouvelle vague,
un retour des petits noms québécois de
filles tout simples du style Claude, Marie
ou Claudine! Oui? Avez-vous remarqué
par contre que les bambi nes qui les
por t ent sont en fai t l a pl upar t du
temps des petites Chinoises adoptées?
Je n' ai rien cont re, mai s souhai t ons
seul ement qu' en gr andi s s ant , el l es
n'aient pas la même difficulté que leurs
ancêtres à prononcer les « r » parce
que ça va nous faire une belle gang de
Calole, Flancine et autres Gehlude...
Je m'en voudrais de conclure sans lever
mon chapeau à un groupe de nouveaux
Québécoi s non de souche qui , à l ui
seul, a beaucoup fait pour renouveler
l' univers du prénom québécois, et je
veux bien sûr parler de nos amis de la
communauté haïtienne. Ces braves gars
ont enrichi de façon spectaculaire le
monde du prénom local en débarquant
ici avec chacun au moins une douzaine
de prénoms plus spectaculaires les uns
que les autres. Qui conque n' a j amai s
rencontré un Aristide-Dieudonné-Archange-
Maison-Blanehe-Donadieu n'a pas vraiment
vécu ou, en tout cas, n'est jamais allé
faire ses empl et t es au marché Jean-
Tal on. J' espère seulement une chose:
c' est qu' avec la pr opensi on de nos
concitoyens d' origine haïtienne pour le
mét i er du t axi , on n' assiste pas à la
naissance d'une nouvelle génération de
Québécois visibles baptisés «Hyppolite-
Lafontaine-Dorion-Wellington-Plateau-Mont-
Royal»l
\^ie sociale
PAR SYLVIE DÉSROSIER
Suite de la page 24
Ce qu' il faut alors, c'est placer le cou-
ple de biais, chacun étant juste assez
proche pour ne pas être insécure, mais
assez éloigné pour ne pas s' entendre
confier à leur plus proche voisin leurs
respectives déviations sexuelles, comme
Cl audet t e avec Pi erre ou Jean avec
Pi erret t e, pendant que moi je com-
mence à desservir.
Par ailleurs, Jacques et Jacqueline peu-
vent s'asseoir un à côté de l'autre parce
qu' ils sont un couple ouvert; Jacqueline
ne ser a j amai s fâchée si je par l e à
Jacques toute la soirée dans la mesure
où Claudette ne l' empêchera pas d' é-
changer avec Pierre. Mai s on ne peut
asseoir Pierre et Pierrette ensemble à
cause de la fois où Pierre a planté une
fourchette dans le mol l et gauche de
Pierrette (elle avait les pieds sur la Cable).
S P E C I A L
Vil DE BUREAU
XÙHJX ANS EOU:
COMMENT
î ' t MUSK AVEC
L'EQUIPCMINT
Toimu wua
Và t TÉSURUt COH
uTïomotoctt
anjQuif AUX WOHOS
CKK AoresnvAi
MJ fflCHOH
B3
Bizarre. Après ce numéro, les
ventes de photocopieurs ont
doublé.
Personne n'en a été surpris...
Notre premier et dernier
poster de 6 pieds.
COThl S»KI l »ra"mi XSCt3TM<^/ Mai SBEL12JS/ «I MOKI »
L£ SCANDALE PTOUFFÉ
ML» COMMIS»*
• MMU
DBMB
Kiuscovoœ
LELAHouzaraer
tcspoucras
3- La per s onne qui r eçoi t s' assoi t
proche de la cuisine :
Ça, c'est pour ébouillanter le moins de
dos possible. Si vous êtes deux à rece-
voir, il faut alors que l'autre soit à l' op-
posé de vous pour éviter que chacun ne
reprenne l'autre sur qui a fait quoi pour
le souper, dans le ménage, le marché, la
décoration de la chambre, etc.
La disposition est donc la suivante : 2
ouverts entourés de 2 fermés (Pierre,
Pierrette, Cl aude et Cl audet t e) idéa-
lement entourés de 2 ouverts ou sinon
de pl us ou moi ns ouver t s ( Jean et
J e a n n e ) . Mo i et mon anci en mar i
(Côme), par exemple, on se pratiquait
souvent, même tout seuls ensemble : on
s'assoyait très loin l'un de l'autre, pis ça
marchait, on se chicanait jamais. On ne
se parlait pas non plus, mais dans la
balance...
Trois règles, c'est facile à retenir.
Habituellement, c'est vers les fromages
que vous al l ez pouvoi r en vér i f i er
l' utilité : parce que les mouvements de
foule commencent. Ce soir-là, c'est aux
fromages que Jacqueline est partie être
malade aux toilettes et que Jacques en a
profité pour s' él oi gner de moi et se
rapprocher de la fenêtre. Au dessert,
même si personne n'avait faim, y'en ont
t ous pris : sauf Jacquel i ne qui était
encore dans les t oi l et t es. Jeanne et
Claude se sont offerts pour faire le café
ensemble, pour aller plus vite; ça leur a
pris 3 / 4 d'heure, assis l'un sur l'autre.
Pierrette avait son air bête pis voulait
par t i r . Cl a ude t t e br a i l l a i t dans la
chemise de Pierre, lui-même incapable
de se lever. Jean jouait dans son manger
en attendant Jeanne. Moi j' étais à terre
à côté de ma chaise et 3 minutes après,
en blouse sur le balcon à -4° F.
Imaginez c'que ça aurait été si on s'était
pl acé n' i mpor t e comment ! Le moi s
prochain : comment placer autour de la
table les 10 provinces du Canada.
Bye!
L E RETOUR D' ÉVf l PARTOUT
PAR SYLVI E DÉSROSI ER
Sui te de la page 2 5
Mai s si je ne le voyais pas, je dois avou-
er que je m'en ennuierais: car c'est ex-
cellent pour le moral de mépriser quel-
qu'un. Enfin bref!
Donc, recevoir deux couples au spagat
sur. une nappe en plastique, c'est une
soirée pas de trouble garantie. Et une
soirée pas de t roubl e, c' est soi t une
belle soirée, soit une soirée platte. Ça
dépend de l'âge qu'on a, n'est-ce pas?
Bye!
AVIS DE DÉCÈS
PAR SERGE GRENIER
Sui te de la page 3 0
LESAGE, JEAN
A Québec, de sa belle mort, et pro-
fitant du fait que René Lévesque était
en Europe, est décédé Jean Lesage,
époux de Corri ne 1ère et père de la
révolution tranguille. A peu près com-
plètement tombé dans l'oubli et défait
par la maladie, l'ancien premier minis-
tre avait brièvement refait surface lors
de la campagne référendaire en joignant
l es forces du NON, al or s que l es
siennes l'abandonnaient. Tout ce que le
Canada et le Québec comptent de fédé-
ralistes authentiques et sincères assistait
aux obsèques de l' ex-chef du gouver-
nement. Des pleureuses à gages assu-
raient la partie larmes de la cérémonie.
Dès l'arrivée de M. Ryan au pouvoir,
une statue du grand homme sera com-
mandée pui s i nst al l ée sur la col l i ne
parlementaire.
AVI S OE DÉCÈS
PAR SERGE GRENIER
Suite de la page 3 l
fragrance Désinvolte Monsi eur Spé-
cialités a mis fin à ses jours en se pen-
dant à une cravate de nylon indigo à
mot i fs d' ananas, fabriquée en Indo-
nésie.
Au moment de rendre l'âme, Monsieur
Spécialités portait une chemise pas de
manches aqua ai nsi qu' un ravi ssant
spencer en banlon crêpé émeraude, et il
chaussai t des pet i t s bas vert s ai nsi
qu' une de ces paires de sandales brun
foncé qui font un si beau pied. La dé-
poui l l e mor t el l e fut t ransport ée au
Urgel Bourgie du coin pour y être em-
baumée, revêtue d' un seyant costume
safari t i rant sur le beige, en dacron
brossé, et déposée dans un cercueil de
mélamine fini en bardeaux de cèdre et
garni à l' intérieur de Catalogne blanc
cassé.
Monsi eur Spéci al i t és avait fait part
dans ses préarrangements de son désir
d' être exposé et enterré avec un Pina
Colada dans la main droite, et pieds nus
avec une poche de sable dans le fond
du cercueil, lui qui aimait tellement ça,
aller dans le Sud.
La dépouille fut exposée dans un salon
VI P afin de permettre aux nombreux
parents, clients et amis, portant tous
une tenue estivale signée Dani el , de
rendre un dernier hommage à l'élégant
disparu. Le service funèbre fut célébré
par le frère du chi c trépassé, l ' abbé
Roger Spécialités, qui portait pour la
circonstance de superbes ornements sa-
cerdotaux encore une fois signés Da-
niel, en orlon craqué aubergine, rehaus-
sés d'une satinette ouatée jade du plus
bel effet. L' abbé Spécialités prononça
l'éloge funèbre en rendant hommage à
ce qui fut chez son frère le seul et uni-
que but de sa vie : faire du Québécois
un homme bien mis. Et l'officiant de
conclure : "Daniel, c'était un monsieur.
Il n'a peut-être pas inventé le bouton à
quat re t rous, mai s il en a cousu un
méchant paquet."
Les restes du regretté styliste ont été
enterrés dans le stationnement du siège
social de l ' ent repri se rue Hochel aga
près du tunnel Hipopo, au pied d'un
monument de granit brun portant la
simple mention Oui, c'est moi, Daniel.
Prière de ne pas envoyer de linge.
Cul t ure
PAR Y V E S T A S C HE R E A U
Sui t e de l a page 3 2
dessous des bras. Mai s, là encore, com-
ment croire en cette histoire? Comment
les petits morceaux de bois pourraient-
ils ne pas glisser?
TOUTE LA VILLE EN PARLE
De retour à Montréal, j ' ai eu juste le
temps d'ouvrir mon courrier pour y dé-
couvri r une i nvi t at i on pour un l an-
cement aux éditions Québécor. Dans la
collection «Je vis mon» deux nouveaux
titres venaient s'ajouter: Je vis mon Elvis,
par Johnny Farago, et Je vis mon mari,
par Jeannette Bertrand.
Il y avait beaucoup d'atmosphère dans
la boîte! Tout le monde se précipitait
vers les caméras de l'émission Toute la
ville en parle, de Télé-Métropole. Tout
le monde s auf Mi c h e l Gi r oua r d.
Comme j e ne compr enai s pas que
Mi chel ne se précipite pas devant les
caméras, je lui ai demandé pourquoi.
C'est alors que j' ai appris un secret de
pl us: il n' y a jamais de film dans les
caméras du ZO pour cette émission. La
direction a trouvé pl us simple de re-
passer toujours le même bout de film
d' une émission à l' autre. Pui sque de
t out e façon on ret rouve t ouj ours le
même monde...
Quand Mi chel Girouard a appris que
j' étais Sylvain Trudel de Croc, il s'est
subitement fâché: "Savez-vous, m' a-t-il
hurl é, que vous n' êt es pas drôl e du
tout! Quand j ' a i reçu votre t rophée
Croc d' or pour l'année 80, je n'ai pas
t rouvé ça dr ôl e du t out et, si vous
voulez le savoir, je me le suis fourré
dans le cul!"
Gêné devant une t el l e vul gari t é, j ' a i
rougi et je me suis éclipsé du l ance-
ment. Et, un peu triste en revenant chez
moi , je me suis dit que le mét i er de
chroniqueur culturel était bien ingrat.
Et triste, en voyant la pile de chèques
que m' envoie chaque jour le magazine
Croc, je me suis dit que l'argent ne fait
pas le bonheur et que j ' aur ai s bi en
voulu être un artiste...
MUSIK
PAR S T É P H A N E L A P OR T E
Sui t e de l a page 3 4
Une chance que mes frères ont réagi très vite.
Jermaine a tout de suite appelé les pompiers.
La panique que ça a causé, c'est à cause des
titres dans les journaux, comme Feu Michael
Jackson ou encore Michael Jackson s'est éteint
vers six heures trente.
S.L. - J' ai l ' espri t d' observat i on très
dével oppé et j ' a i r emar qué que t u
portais juste un gant, c'est-tu parce que
t'as des plats à sortir du four?
M.J. - C'est un trademark; t'sais, Marc
Hamilton, y porte juste un oeil, Terry Fox
y portait juste un bas, moi, je porte juste un
gant.
S.L. - Mi chael , y' en a qui disent que
t' as été le premier à inventer la step-
pette d' avancer en reculant, pourt ant
René Lévesque ça faisait huit ans qu' y
faisait ça...
M.J. - Ah oui, je sais, Michel Girouard
aussi y marche par en arrière. Non, moi,
mon truc pour marcher par en arrière, c'est
de mettre mes souliers à l'envers.
S.L. - Michael Jackson, y' en a qui di-
sent que si t' as pas de tsé-veux-dire...
M' as essayer de te demander ça d'une
mani èr e s ubt i l e. . . Y' a combi en de
membres dans le club de tes culottes?
MJ. - 1 dont understand, hahy.
S.L. - Ben, est-ce que quand tu te bran-
les les fesses, c'est la seule chose qui
branle?
MJ. - I don't understand, hahy.
L'ECOLE DE LA VIE
EN S LEÇONS FACILES
1EÇ0N « I :
i «'Ml
FIF GADGET:
Les nouveaux
VIEIL
ÂGE
INTERVIEW:
S È N I L E D I O N
l'arrière-art ière-
arnète-grand-mère
de Céline
Une voiture pour vieux
conçue par Vénérable
Motors: I ACHEVETTE
T H U C : V < •
Apprenez a votre ancêtre
à faire ses petits be s oi ns , ^ > ^ 9
sur sa gant t e
Le pre-embr * — -m- . . . . ^ J ^
une alterna / • » . , • •
— On ne peut qu admirer
le courage de René qui,
après avoir vu cette
illustration, a décidé,
malgré tout, d'épouser
Céline.
À
S.L. - Es-tu comme tes disques, as-tu
une pochette?
M.J. - I ion't understand, baby.
S.L. - Ben, coudonc, as-tu une zoune?
M.J. - La seule cbose que je feux répondre,
c'est que j'ai sorti un 12 pouces hier...
S.L. - Oh, monsieur! Mon Mi ke' s Sub-
mar i ne, j ' a i lu dans une revue spé-
cialisée que tu étais noir, est-ce exact?
M.J. - Oui, et je dois dire que ça a été plus
difficile pour moi de percer que pour les
Classels ou Ti-Blanc Richard, mettons.
S.L. - J' aimerais maintenant parler de
ton hobby, la musique. J'ai acheté tous
tes hits : Can't get outta the rain, Ode to a
koala bear, Working Day and night...
M.J. - Je m'excuse, funky baby, mais les
chansons que t'as nommées, c'était les faces
B; mes hits, ils étaient de l'autre côté...
S.L. - Merci de me l'avoir dit, je vais
al l er chez Sam les r et our ner . Hey,
Michael! Est-ce que ça t'intéresse de sa-
voir ce que Gilles Vigneault a dit sur le
métier de chanteur?
M.J. - Non, pas du tout!
S.L. - Une chance parce que j l e sais
pas. En terminant, y' en a encore qui
doutent que tu sois un génie musical;
dis-nous, Michael, combien ça te prend
de temps pour chanter une chanson?
M.J. - Environ 4 minutes...
S.L. - C'est fantastique!
Nuits blanches
au Forum
PAR YVES LAPIERRE
ET LUC DÉRY
Sui te de la page 3 6
prédécesseurs qui se trouveront ainsi
bloqués lors de la ruée finale. Ou en-
core, achetez-vous un marteau et une
boîte de cloux à ciment et fixez une
fois pour t out e les dormeurs qui se
croient bien fins d' être arrivés avant
vous. Si certains de vos voisins portent
une petite calotte ronde et des boudins
devant les oreilles, lancez une piasse
dans un puisard : ce sera un dollar bien
investi. Pour les machos à la Rambo, il y
a évidemment l'idée un peu moins sub-
tile du massacre à la mitraillette. Fina-
lement, si vous n'êtes pas encore pre-
mier, criez bien fort vers 7 heures le
mat i n que l es compt oi r s Ticketron
viennent juste d' ouvrir et profitez de
l'exode pour être le premier à dire un
beau bonjour aux guichetiers.
Vous avez suivi ces conseils à la lettre?
Vous êtes sain, sauf et premier dans la
file? Bravo! Malheureusement, à ce sta-
de-ci, notre Tosha bien-aimé n'a plus
r i en à di r e pui s qu' en Pol ogne, du
papier de toilette, il n'y en a pas. Que
faites-vous alors? Prenez les billets qui
restent si vous y tenez. Sinon, faites
comme nous et al l ez voir un scalper.
Malgré tout ce que l'on peut faire, c'est
toujours eux qui ont les bons billets.
DES FI LES DE JOI E
PAR YVES LAPIERRE
ET LUC DÉRY
Sui te de la page 3 7
d'une amnistie générale pour tous les
pri sonni ers pol i t i ques. En tout cas,
pour ceux qui étaient encore en vie...
De même, on avertit ceux qui étaient
morts qu' ils n'auraient plus à se déter-
rer chaque matin pour l'appel.
Aussitôt libéré, Tosha, qui s'était fait
des tas d' amis du temps où il faisait de
la contrebande sur le marché noir, re-
prit contact avec certains d'entre eux à
qui le changement de régime avait plu-
tôt profité. Même qu' i l s di ri geai ent
mai nt enant le pays. Ma i s qui donc
étaient ces amis? Mai s non, il ne s'agit
pas de Lech Wal esa ou de membres de
Sol i dar nos c! Il s' agi t de la Maf i a,
voyons!
Et Tosha de recommencer à donner
des conférences à gauche et à droite:
conférences sur la loi du silence, con-
férences sur la délation, conférences sur
les guerres de clans. . . Pui s, un beau
jour, il prit sa préretraite, sur les con-
seils d'un parrain polonais (cette fois-
ci, on espère ne pas parler du pape),
qui lui a fait comprendre qu'en savoir
beaucoup et parler beaucoup n'a jamais
gardé personne longtemps en vie dans
la mafia.
1 9 9 5
Aujourd' hui, toujours à la préretraite,
Tosha Tar nows ky se souvi ent avec
nostalgie des files d' attente qui l' ont
rendu, pendant quelques années, si ri-
che et si populaire. Et qui sait? Avec les
problèmes d' adapt at i on que rencon-
trent les anciens pays du bloc de l'Est
face aux l oi s du marché, et à la re-
naissance des partis communistes dans
ces pays, peut-être Tosha pourra-t-il,
d'ici peu, reprendre du service...
LA SUITE LE MOIS PROCHAIN!
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