Hugo

Published on December 2016 | Categories: Documents | Downloads: 37 | Comments: 0 | Views: 274
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Victor hugo

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Hugo 93

L'Athée. -- Drôle de nom pour aller en mer. Après ?

C'était comme une meute autour d'un sanglier ne donnant pas de !oi" mais montrant les dents.

#r$ce monseigneur % &ardonne'-moi cria-t-il ( !ous parle' comme le )on Dieu. *'ai tort. +on ,rère a eu tort. *e ,erai tout pour réparer son crime. Dispose' de moi. -rdonne'. *'o)éirai.

La )onté d'une guerre se .uge / la 0uantité de mal 0u'elle ,ait. Ce 0ui pour cet homme en proie au dedans comme au dehors / tant de tumultes donnait un charme étrange / cette heure calme 0u'il tra!ersait c'était sur la terre comme au ciel un pro,ond silence. &arce 0ue .e songe on croit 0ue .e sais. 1out était e,,ra2ant et personne n'était e,,ra2é. &lus de no)lesse 0ue dans le coeur. Cet homme a!ait comme l'aigle de mer un pro,ond calme intérieur a!ec le go3t du ris0ue au dehors. Certaines natures ailées ,arouches et tran0uilles sont ,aites pour les grands !ents. Les $mes de temp4te cela e"iste. &aris étant le lieu o5 )at le coeur des peuples. 1ous % tous % tous % 0uand .'ai a,,aire / tous les périls .'ai recours / toutes les ressources et 0uand .e crains tout .e )ra!e tout. +a pensée est une lionne. &as de demi-mesures. &as de pruderie en ré!olution. 6émésis n'est pas une )égueule. 7o2ons épou!anta)les et utiles. 8st-ce 0ue l'éléphant regarde o5 il met sa patte ? 8crasons l'ennemi.

Ah % !ous cherche' le danger loin 0uand il est près. !ous 4tes l'homme caché moi .e suis l'homme du grand air et du grand .our. *e hais la !ie reptile. 8tre cloporte ne me !a pas. *e suis comme l'océan ( .'ai mon ,lu" et mon re,lu" ( / mer )asse on !oit mes )as-,onds / mer haute on !oit mes ,lots. 9uel0ue,ois hausser les épaules ,ait tom)er la t4te. Danton .e te le dis ta grosse !oi" ta cra!ate l$che tes )ottes molles tes petits soupers tes grandes poches cela regarde Louisette. Louisette était le nom d'amitié 0ue +arat donnait / la guillotine. :o)espierre .e ne suis l'écho de rien .e suis le cri de tout. une église c'est Dieu entre 0uatre murs ( / tout dogme il ,aut un temple. si la mort n'e"istait pas il ,audrait l'in!enter 9u'il !i!e. *e ne !eu" par ,aire un mort dont :ome ,era un saint. &endant 0u'ils regardent dans leur conscience et ils 2 !erront leur in,amie.

Cette !olonté était une idée idée indompta)le et démesurée 0ui sou,,lait dans l'om)re du haut du ciel. 6ous appelons cela la :é!olution. 9uand cette idée passait elle a)attait l'un et soule!ait l'autre ( elle emportait celui-ci en écume et )risait celui l/ au" écueils. Cette idée sa!ait o5 elle allait et poussait le gou,,re de!ant elle. ;mputer la ré!olution au" hommes c'est imputer la marée au" ,lots. La ré!olution est une action de l';nconnu. Appele'-la )onne action ou mau!aise action selon 0ue !ous aspire' / l'a!enir ou au passé mais laisse'-la / celui 0ui l'a ,aite. 8lle sem)le l'oeu!re en commun des grands é!énements et des grands indi!idus m4lés mais elle est en réalité la résultante des é!énements. Les é!énements dépensent les hommes pa2ent. Les é!énements dictent les hommes signent. Le rédacteur énorme et sinistre de ces grandes pages a un nom Dieu et un mas0ue Destin. :o)espierre cro2ait en Dieu. Certes %

La :é!olution est une ,orme du phénomène immanent 0ui nous presse de toutes parts et 0ue nous appelons la 6écessité. A de certaines heures la société humaine a ses énigmes énigmes 0ui pour les sages se résol!ent en lumière et pour les ignorants en o)scurité en !iolence et en )ar)arie. Le philosophe hésite / accuser. ;l tient compte du trou)le 0ue produisent les pro)lèmes. Les pro)lèmes ne passent point sans .eter au-dessous d'eu" une om)re comme les nuages. 7i l'on !eut comprendre la <endée 0u'on se ,igure cet antagonisme = d'un côté la ré!olution ,ran>aise de l'autre le pa2san )reton. Depuis deu" mille ans le despotisme sous toutes ses espèces la con0u4te la ,éodalité le ,anatisme le ,isc tra0uait cette miséra)le ?retagne éperdue ( sorte de )attue ine"ora)le 0ui ne cessait sous une ,orme 0ue pour recommencer sous l'autre. Les hommes se terraient. géants pour com)attre nains pour dispara@tre. Des .aguars a2ant des moeurs de taupes. la conscience peut 4tre géante cela ,ait 7ocrate et *ésus ( elle peut 4tre naine cela ,ait Atrée et *udas. -ui c'est plus 0ue la guerre dans la patrie c'est la guerre dans la ,amille. ;l le ,aut et c'est )ien. Les grands ra.eunissements des peuples sont / ce pri".

Dans cette immense impro!isation 0ui est la ré!olution ,ran>aise ce .eune homme a!ait été tout de suite un che, de guerre. ;l était / la ,ois plus ré,léchi et plus hardi. Les !rais !ieu" héros ont plus de ,roideur 0ue les .eunes parce 0u'ils sont loin de l'aurore et plus d'audace parce 0u'ils sont près de la mort. 9u'ont-ils / perdre ? si peu de chose. 1ous les )onheurs m4me le )onheur terri)le ,ont partie de la .eunesse. La !ictoire est un peu ,ille. il !oulait la !raie guerre ( se ser!ir du pa2san mais l'appu2er sur le soldat. ;l !oulait des )andes pour la stratégie et des régiments pour la tacti0ue. ;l trou!ait e"cellentes pour l'atta0ue l'em)uscade et la

surprise ces armées de !illage tout de suite assem)lées tout de suite dispersées ( mais il les sentait trop ,luides (

C'était une espèce de caci0ue tatoué de croi"-de-par-Dieu et de ,leurs-de-l2s ( il a!ait sur sa ,ace la lueur hideuse et pres0ue surnaturelle d'une $me / la0uelle ne ressem)lait aucune autre $me humaine. ;l était in,ernalement )ra!e dans le com)at ensuite atroce. C'était un coeur plein d'a)outissements tortueu" porté / tous les dé!ouements enclin / toutes les ,ureurs. :aisonnait-il ? -ui mais comme les serpents rampent ( en spirale. ;l partait de l'héroAsme pour arri!er / l'assassinat. ;l était impossi)le de de!iner d'o5 lui !enaient ses résolutions par,ois grandioses / ,orce d'4tre monstrueuses. ;l était capa)le de tous les inattendus horri)les. ;l a!ait la ,érocité épi0ue.

Cruauté c'était .uste l';m$nus 2 e"cellait ( mais en stratégie et en tacti0ue il était moins supérieur :ude secousse. 7'endormir sous les étoiles et se ré!eiller sous la mitraille.

chacun !oulait ,aire un général ( Danton !oulait ,aire Bestermann +arat !oulait ,aire :ossignol Hé)ert !oulait ,aire :onsin ( :o)espierre !oulait les dé,aire tous. &our0uoi pas #au!ain ? se disait Cimourdain ( et il songeait. L'illimité était de!ant lui ( il passait d'une h2pothèse / l'autre ( tous les o)stacles s'é!anouissaient ( une ,ois 0u'on a mis le pied sur cette échelle-l/ on ne s'arr4te plus c'est la montée in,inie on part de l'homme et l'on arri!e / l'étoile. 1u !i!ras. 1u as !oulu me tuer au nom du roi ( .e te ,ais gr$ce au nom de la répu)li0ue. 9u'appele'-!ous 4tre sage ? -- A!oir con,iance en Dieu. Cne idée ,i"e a)outit / la ,olie ou / l'héroAsme. L'amitié était entre les deu" hommes mais la haine était entre les deu" principes

#au!ain sache 0u'il ,aut ,aire la guerre / la ,emme 0uand elle se nomme +arie-Antoinette au !ieillard 0uand il se nomme &ie <; pape et / l'en,ant 0uand il se nomme Louis Capet. Les guerres entre parents sont toute l'histoire du mo2en $ge Lantenac était de cette race d'hommes de guerre du di"-huitième siècle 0ui / 0uatre-!ingts ans sau!aient des !illes.

8t sa grandeur la consola de sa chute. a!ait cela d'étrange 0u'il était

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