La Crise Des Subprimes

Published on June 2016 | Categories: Types, Presentations | Downloads: 57 | Comments: 0 | Views: 687
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La crise des subprimes: complexe et vaste sujet en effet. Nous ne prétendons pas être des économistes, loin de là. Mais c'est afin de comprendre le mécanisme de cette crise et surtout ses conséquences que nous avons décidé de nous attarder sur ce sujet. Nous tenterons d'être le plus précis et clair possible! Plusieurs thèmes seront abordés comme les répercussions de cette crise sur les ménages et sur les acteurs financiers. Nous verrons également les crises bancaires et financières qui ont découlé de la crise des subprimes (croissance économique affaiblie, acteurs économiques déboussolés, etc.) Nous tenterons également de voir qu'elles sont les solutions qui pourraient enrayer une telle crise. Nous évoquerons ici l'intervention des banques et tenterons d'expliquer en quoi la transparence et la régulation sont indispensables dans le système économique et financier actuel.

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La crise des subprimes: complexe et vaste sujet en effet. Nous ne prétendons pas être
des économistes, loin de là. Mais c'est afin de comprendre le mécanisme de cette crise
et surtout ses conséquences que nous avons décidé de nous attarder sur ce sujet. Nous
tenterons d'être le plus précis et clair possible
!lusieurs t"#mes seront abordés comme les répercussions de cette crise sur les
ména$es et sur les acteurs financiers.
Nous verrons é$alement les crises bancaires et financi#res qui ont découlé de la crise
des subprimes %croissance économique affaiblie, acteurs économiques déboussolés,
etc.&
Nous tenterons é$alement de voir qu'elles sont les solutions qui pourraient enra'er
une telle crise. Nous évoquerons ici l'intervention des banques et tenterons d'expliquer
en quoi la transparence et la ré$ulation sont indispensables dans le s'st#me
économique et financier actuel.
I): Définition des subprimes
Les subprimes, aussi appelés (crédits subprimes(, sont des prêts "'pot"écaires à
risque.
)e terme dési$ne plus particuli#rement une forme de crédit immobilier qui est
apparue aux *tats+,nis : les subprime loan ou subprime mortgage en an$lais.
)es crédits, $a$és sur le lo$ement de l'emprunteur, ont été accordés à des ména$es
américains aux revenus modestes et ont permis à de nombreux -méricains d'accéder
à la propriété.
II) : Caractéristiques des subprimes
Les subprimes sont des crédits à risque, caractérisés par des taux d'intérêt variables et
de niveau élevé, qui ont été accordés à des fo'ers à faibles revenus.
*n contrepartie de crit#res d'attribution moins stricts que pour des crédits classiques,
les intérêts étaient plus élevés.
!our que le crédit soit intéressant pour l'emprunteur, les banques et or$anismes de
crédit spécialisés proposaient des taux bas en début de prêt %pendant les deux
premi#res années& $r.ce à des monta$es sop"istiqués avec des taux variables et des
produits financiers complexes.
!ourtant, ces prêts représentaient au final un taux plus élevé pour l'emprunteur et un
rendement plus important pour le prêteur afin de compenser le risque de non
remboursement.
!ar ailleurs, le risque de non remboursement était limité par la garantie
hypothécaire prise sur le logement de l'emprunteur : si l/emprunteur ne pouvait
plus faire face aux éc"éances de remboursement de son crédit immobilier, le prêteur
se remboursait sur la revente du lo$ement.
III) : Les raisons de la crise
*n 0112, les crédits subprimes représentaient 034 des nouveaux crédits immobiliers
octro'és aux *tats+,nis. 5r, les conditions d'octroi de ces crédits faisaient peser un
risque de solvabilité sur des ména$es à faible revenu. 6e fait, en 0117, pr#s de trois
millions de fo'ers américains étaient en situation de défaut de paiement
Les raisons de la (crises des subprimes( sont é$alement liées à d/autres facteurs :
8 les taux d'intérêt de ces crédits étaient variables et indexés sur le taux directeur de
la banque centrale américaine 9 or, entre 0113 et 0117, la :éserve fédérale
américaine ou ;*6 a re"aussé son principal taux d'intérêt directeur, qui est passé de
<4 en 0113 à plus de =4 en 0117
8 les créanciers %banques et or$anismes de crédit spécialisés& ont titré une partie de
ces créances 9 cela si$nifie qu/ils les ont transformées en titres émis sur les marc"és
financiers, notamment en obli$ations appelées ->? et )65 qu/ils proposaient aux
épar$nants.
I) : Le mécanisme de la crise
La "ausse du taux directeur de la ;*6 a entra@né celle des taux des crédits
immobiliers aux *tats+,nis : les ména$es a'ant souscrits des subprimes à taux
d'intérêt variable n/ont plus réussi à pa'er des éc"éances mensuelles en forte "ausse.
!arall#lement, la demande de biens immobiliers a décru et la valeur des appartements
et des maisons a baissé, entra@nant du même coup une diminution de la ric"esse
potentielle des emprunteurs.
La conjonction de ces deux facteurs défavorables a multiplié les défauts de paiement
et les situations d'insolvabilité des emprunteurs %quand la revente des maisons ne
suffisait plus à assurer au prêteur le recouvrement de sa créance&.
La crise s'est ensuite propa$ée aux établissements de crédit et au secteur financier par
l'intermédiaire des obli$ations de t'pe ->? et )65 : quand les ména$es n/ont plus
pu rembourser leurs prêts, ces titres, tr#s prisés des spéculateurs, se sont écroulés.
!chéma pour résumer la crise subprime
*n quelques semaines durant l/été 0117, la crise des prêts A subprime B américains
s'est transformée en crise $lobale du crédit puis de la liquidité. La crise du ( subprime
( est d'abord une crise de confiance. La crise des subprimes n/est donc que la partie
visible de l/iceber$. *n effet la confiance des investisseurs a vacillé en raison de
l'essor pas toujours ma@trisé de la titrisation.
"u#est$ce que la titrisation %
La titrisation est une tec"nique financi#re sop"istiquée, qui consiste à transférer des
actifs ou les risques de crédit ' afférents sous une forme structurée à des investisseurs
tiers. *lle donne lieu à une émission de titres sur les marc"és de capitaux, adossés aux
actifs sous+jacents %crédits "'pot"écaires, par exemple& et re$roupés par (tranc"es(.
)ertaines de ces tranc"es incluent des crédits touc"és par des défaillances ou défauts
de paiement de ména$es. )es tranc"es sont revendues à d'autres banques, dotés d'une
valeur et d'un cours.
Les banques ont donc construit un s'st#me structuré et opaque avec trois éta$es de
titres :
->? %asset bacCed securities&, )65 % collateraliDed debt obli$ations& et ?EF %special
investment ve"icles&. ->? : représentent un montant colossal de <1.711 milliards de
dollars, soit 3 fois le !E> de la ;rance
)65 : est un nouvel assembla$e à partir de rac"at des titres d'->?
?EF : Les ->? et les )65 étant des instruments trop visibles, les banques se sont
mises à créer ces ( vé"icules ( d'investissement %?EF&, qui incluent une multitude de
)65 de toutes sortes.
De la crise de confiance & la crise de liquidités
-u comble de l'eup"orie, toute dette ou presque semblait bonne à ac"eter et à
revendre, une fois transformée par les A banquiers alc"imistes B de la titrisation, à des
investisseurs en quête de rendement. Néanmoins, les investisseurs se sont retirés de
ces produits de titrisation qu'ils ont considéré comme trop risqués. 6/autant plus que
les professionnels qui les ac"#tent ' comprennent de moins en moins, étant donné que
ces instruments de titrisation attei$nent des valeurs virtuelles sans savoir ce qu/ils
comportent exactement.
La défiance vis+à+vis des produits de titrisation s'est propa$ée à d'autres se$ments de
marc"é, notamment celui des (commercial paper( + titres de créances né$ociables
émis par les entreprises sur le marc"é monétaire. )e sont des créances de court terme,
qui représentent d'énormes montants. Les investisseurs n'a'ant plus confiance dans
ces actifs, s'en sont retirés pour se reporter sur des instruments qu'ils ont ju$é plus
sGrs. )ette c"ute de la demande dans ces actifs a entra@né un ass#c"ement de la
liquidité sur les marc"és
' ( Comment est née la crise financi)re %
)'est du petit marc"é des subprimes (1), du nom de ces crédits hypothécaires
américains risqués, que tout est parti. *arce que des banquiers ont octroyé des
crédits immobiliers & des ménages aux re+enus tr)s modestes peu sol+ables en
calculant leur capacité d'emprunt sur la +aleur de la maison achetée. Hant que les
prix immobiliers pro$ressaient ce s'st#me fonctionnait. Mais lorsque l'immobilier a
commencé à se replier aux *tats+,nis en 0117, l'effet pervers de cette mécanique s'est
enclenc"é. Les ména$es n'ont plus été capables de rembourser leurs emprunts, et les
établissements de crédit qui les avait accordés se sont effondrés. La crise s'est ensuite
diffusée à tout le s'st#me financier par le canal de la titrisation(2), cette tec"nique née
dans les années <I71 consistant à transformer des prêts bancaires en obli$ations
ac"etées par les investisseurs du monde entier.
La crise est, d'une mani#re plus $énérale encore, la conséquence des exc)s obser+és
sur le marché du crédit aux ,tats$-nis. 6ans les années <II1, la politique
monétaire tr#s souple + c'est+à+dire des taux d'intérêt tr#s bas, rendant le crédit tr#s peu
c"er + menée par le président de la :éserve fédérale américaine %;ed&, -lan
Jreenspan, avait conduit à la formation d'une bulle spéculative à la >ourse de NeK
LorC, notamment sur les valeurs Enternet. )elle+ci avait fini par éclater au printemps
de l'année 0111.
-pr#s ce Crac", la politique monétaire de la ;ed a de nouveau été assouplie pour
permettre à l'économie américaine de se relever. -pr#s les attentats du << septembre
011<, les taux d'intérêt ont même été abaissés à < 4. )ette réduction du coGt de
l'ar$ent a certes permis de stimuler la consommation des ména$es américains, leurs
ac"ats de lo$ements et les investissements des entreprises. Mais elle a aussi permis
aux financiers de multiplier les mécanismes d'emprunts de plus en plus sop"istiqués et
de plus en plus audacieux. "Les crédits ont agi comme des stéroïdes pour doper la
croissance américaine. Mais il y a eu overdose. L'Amériue est au!ourd'"ui en cure
de désinto#ication(, explique Mosep" ?ti$litD, économiste, !rix Nobel d'économie en
011<.
/) *ourquoi la crise n'en finit$elle pas %
La crise dure parce qu'elle concerne désormais l'ensemble des crédits et non plus
seulement le cadre étroit des crédits immobiliers à risque américains. Hous les t'pes
de crédits %automobiles, à la consommation, etc.& qui avaient été titrisés sont
désormais touc"és, soit un marc"é de plusieurs diDaines de milliers de milliards de
dollars, tr#s supérieur à celui du seul compartiment des subprimes %< N11 milliards&.
6e la même faOon, elle n'affecte plus seulement les établissements qui avaient accordé
des crédits immobiliers à risque aux *tats+,nis. *lle touc"e tous les acteurs financiers
qui ont investi, par le biais de la titrisation, dans les marc"és du crédit %banques,
"ed$e funds($), assureurs, fonds de pension, fonds communs de placement...&.
!ar ailleurs, la crise est alimentée par le sentiment de défiance qui perdure sur les
marc"és interbancaires (%). !lus personne ne sait trop précisément quelle est
l'exposition des banques aux valeurs titrisées qui elles+mêmes ont bien du mal à être
cotées 6ans ces conditions, les banques rec"i$nent à se prêter de l'ar$ent entre elles,
inqui#tes à l'idée de ne pouvoir récupérer leurs fonds. )ette paral'sie du marc"é
monétaire $rippe tout le s'st#me financier.
0) 1aut$il craindre un effet dominos sur les banques %
?i Le"man >rot"ers, la cinqui#me banque d'affaires des *tats+,nis, a pu brutalement
faire faillite, si la valeur de cette institution vieille de cent cinquante ans a pu
s'évaporer en quelques semaines, alors, en t"éorie, aucune banque cotée en >ourse
dans le monde ne peut s'estimer à l'abri. )e constat doit être nuancé. )ar les banques
aujourd'"ui les plus exposées et les plus fra$iles sont aussi celles qui étaient "ier les
plus actives et les plus puissantes sur les marc"és financiers. )'est le cas des $randes
banques d'investissement de Pall ?treet %Mor$an ?tanle', Merrill L'nc", Joldman
?ac"s...& qui exerOaient une domination sans parta$e dans ce domaine d'activité.
Les banques européennes, si l'on excepte les $rands établissements suisses %,>?,
)rédit suisse&, étaient beaucoup moins spécialisées, ce qui aujourd'"ui les prot#$e. -u
moins en partie. *lles bénéficient aussi de leurs activités de banque de détail qui elles
restent tr#s rentables et qui leur permettent d'épon$er les pertes qu'elles ont pu subir
avec leurs investissements "asardeux sur les marc"és des subprimes. 6e faOon plus
spécifique, les banques franOaises poss#dent, en outre, des ratios de solvabilité élevés,
ce qui leur $arantit en t"éorie une bonne résistance face aux c"ocs financiers.
-u+delà des craintes sur les banques d'affaires de Pall ?treet, c'est maintenant les
inquiétudes sur les assureurs américains qui se font jour. Notamment sur -EJ, dont le
portefeuille d'actifs était lui aussi massivement investi en valeurs (titrisées(.
La crise financi#re, qui ébranle les économies des $rands pa's industrialisés, a
jusqu'ici relativement épar$né les pa's émer$ents. -u sein des (>:E)( %>résil,
:ussie, Ende et )"ine&, la croissance ne montre pas de si$nes d'essoufflement marqué.
*lle reste tr#s élevée, notamment en )"ine oQ elle flirte avec la barre des <1 4.
)ontrairement aux précédentes crises, qui avaient mis en évidence la dépendance des
pa's du ?ud aux pa's du Nord, la crise des subprimes semble révéler une plus $rande
autonomie de ces nouvelles puissances économiques. )elle+ci s'expliquerait
notamment par la pro$ression du niveau de vie des populations locales et la
constitution d'une classe mo'enne qui consomme davanta$e. ?elon la >anque
mondiale, en -sie de l'*st, le taux de pauvreté, de R1 4 en <IR<, le plus élevé du
monde, est tombé à <R 4 en 011=.
L'idée selon laquelle la )"ine et les autres $rands pa's émer$ents pourraient résister à
la crise des subprimes n'est toutefois pas parta$ée par tous les économistes.
"L'a&&aiblissement du capitalisme américain est un &ait' mais les pays émergents sont
plus &ragiles u'on ne le croit", temp#re Macques Mistral, économiste et membre du
centre d'-nal'se économique %)-*&. ?elon lui, la )"ine notamment est encore tr#s
sensible aux fluctuations des économies occidentales. Les marc"és américain et
européens sont les premiers débouc"és des exportations de produits (made in )"ina(.
I$) Les effets sur l économie 2méricain :
L'insolvabilité des débiteurs et la c"ute des prix de l'immobilier ont provoqué la c"ute
ou la faillite de plusieurs entreprises de prêts "'pot"écaires à risque ((en) subprime
mortgage lenders)3 tels que la NeK )entur' financial )orporation en avril 0117,
conduisant à l'effondrement du prix des actions de l'industrie du crédit.
Les premiers effets sur le marc"é de l'emploi dans le secteur financier se sont fait
sentir d#s l'été 0117.Les sociétés financi#res américaines ont annoncé N= 7=0
suppressions d'emplois en aoGt 0117, selon le cabinet )"allen$er, Jra' and
)"ristmas.
La crise financi#re affecte l'activité économique par le biais notamment de la baisse
du moral des ména$es et des c"efs d'entreprises, des difficultés rencontrés par les
banques, du resserrement des conditions de crédits %"ausse de taux d'intérêt, sélection
plus forte des emprunteurs&.ces facteurs p#sent sur la consommation des ména$es et
sur l'investissement des entreprises, provoquant une forte réduction de la croissance.
)ette crise économique de 011R, à laquelle d'autres facteurs ont contribué, se traduit
par une récession aux *tats+ unis à partir de décembre 0117.
Le fonds monétaire international a estimé dans un rapport du I avril 011R que (le
montant des pertes pourrait atteindre quelque I3= milliards de dollars(.
L,! !,C4,-5! L,! *L-! 46-C78 *25 L2 C5I!,
Le secteur de l/immobilier est l/activité la
plus touc"ée par la crise. Les ventes de
lo$ements neufs ont c"uté de 334 au
troisi#me trimestre 011R et devraient
é$alement baisser en 011I %environ 21.111,
contre R1.111 en 011R et plus de <01.111 en
0117&. Les experts prévoient é$alement une
baisse des prix de +<=4 à +N14 pour l/an
proc"ain.
6ans le secteur du b.timent, la situation est
aussi mauvaise. *ntre aoGt et octobre, les
mises en c"antier de lo$ements ont reculé
de 01,24, comparé à la même période un an
plus tSt. *nfin, le nombre de permis de
construire a c"uté de 03,34 entre aoGt et
octobre. Les spécialistes annoncent d/ors et
déjà une baisse du nombre d/emplois dans
le secteur de la construction de l/ordre de
+0=.111 à +N1.111 postes d#s l/an proc"ain
-vec des usines en c"Sma$e tec"nique et un
million de vé"icules en stocC, le secteur de
l/automobile connait une situation sans
précédent. :attrapées par la crise, les
marques franOaises enre$istrent des baisses
de ventes de +74 pour le mois d/octobre
avec une part de marc"é qui s'effondre à
=N4 dans l/Texa$one. !articuli#rement
touc"ées, les ventes de 3U3 et de
monospaces.
L/addition des pertes enre$istrées par les
banques franOaises dépassent << milliards
d/euros. ?i >N! !aribas est la moins
touc"ée %avec < milliard de pertes&, la
?ociété Jénérale est dans le rou$e avec un
résultat net en baisse de R74 pour le
troisi#me trimestre 011R. 6e leurs cStés, les
$roupes >anque !opulaire, )aisse
d/*par$ne et )rédit -$ricole enre$istrent
des pertes équivalentes à 3,2 milliards
d/euros. ?elon l'a$ence >loomber$, les
banques franOaises devront refinancer N1
milliards d'euros d/ici la fin de l/année et
plus de I1 milliards d'euros en 011I.
La c"ute des marc"és actions et le repli de
l'indice )-) 31 ont eu raison des assureurs.
6epuis le début de l'année, le marc"é de
l'assurance+vie accuse une baisse de <14. *t
les leaders ne sont pas en reste. )N!
-ssurances a annoncé fin septembre un
recul de son c"iffre d/affaires de <R,34, soit
01 milliards d/euros. Vuant à -xa, son
action a perdu 3N4 de sa valeur par rapport
à novembre 0117. La baisse des actifs
financiers de l/assureur a é$alement atteint
<21 milliards d'euros sur les dix derniers
mois.
?i la crise n/ébranle pas lourdement les
!M*, celles+ci peinent de plus en plus à
obtenir des crédits aupr#s des banques. *n
Ele+de+;rance, la ré$ion la plus compétitive
du pa's, le c"iffre d'affaires des entreprises
de moins de 0=1 salariés enre$istre une
baisse d/environ <1 points cette année,
contre une "ausse de <1 points en 0117.
:ésultat : les !M* annulent leurs
investissements, rené$ocient leurs factures
ou c"erc"ent des fournisseurs moins c"ers à
l/étran$er.
)onséquence de la crise et de la baisse du
pouvoir d/ac"at, les fermetures d'"Stels,
cafés et restaurants sont en "ausse de N7,=4
depuis janvier 011R. 2<1 établissements ont
ainsi fermé, soit une au$mentation de =24
sur un an. ?i$ne qui ne trompe pas : à !aris,
le c"iffre d/affaires de certains "Stels a
c"uté de 014 avec un taux d/occupation des
c"ambres en baisse de 74.
6'une certaine mani#re, c'est plus
anecdotique mais la crise touc"e aussiW
l/*$lise *n *ssonne, les dons des fid#les
ont baissé de <74 au mois d/octobre. *t sur
l/ensemble de l/année, les deniers n/ont
rapporté que N,= millions d/euros, soit un
déficit de N11.111 euros. Hrop peu pour
rémunérer les prêtes et entretenir les
b.timents. :ésultat: la dette du dioc#se
s/él#ve à un million d/euros. *t sans cet
ar$ent, l/*$lise risque de devoirW licencier
- la ?N);, si le transport de vo'a$eurs
reste épar$né par la crise, le fret ferroviaire
a vu son trafic baisser de R,R4 et ses
recettes reculer de 34 entre janvier et aoGt
011R, soit une perte s#c"e de l/ordre de N11
millions d/euros sur l/ensemble de l/année.
6u cSté du transport aérien, la situation
n/est $u#re meilleure. *n septembre, -ir
;rance+XLM a transporté 2,= millions de
passa$ers, soit une baisse de <,=4 par
rapport à septembre 0117. La premi#re
compa$nie européenne table désormais sur
une sta$nation de son activité jusqu/en 01<1
et des réductions d'effectifs pouvant aller
jusqu'à N4 du personnel.
*lans de relance
Le plan de relance économique américain dont le montant pourrait avoisiner R=1
milliards de dollars, a été proposé dans les premiers jours de la nouvelle
administration 5bama comme la priorité absolue des démocrates au pouvoir à la
maison >lanc"e et au )on$r#s.
+?elon la presse américaine, l'équipe économique de M.5bama prépare un plan de
relance d'un montant compris entre 27= et 77= milliards de dollars, qui pourrait être
porte à R=1 milliards de dollars au terme de processus parlementaire .Mais certains
journaux ont évoqué jusqu'à <.111milliards de dollars de plan de relance.
+L'économiste plaide pour (deux plans, voire trois(.?elon elle, une premi#re tranc"e
pourrait contenir des dépenses à faire rapidement pour relancer l'emploi, comme par
exemple verser de l'ar$ent aux *tats afin de leur permettre de réaliser des réparations
sur leurs infrastructures routi#res existences et créer immédiatement des emplois.
+Les infrastructures à créer prendront plus de temps, selon elle.
+6ébut 011R, le président Jeor$e P.>us" avait promul$ué un plan de relance de <2R
milliards de dollars, adopté à l'arrac"é par les parlementaires .6epuis l'explosion de la
crise financi#re aux *tats+,nis en septembre, les leaders démocrates du con$r#s ont
multiplié les demandes pour un second plan de relance économique se "eurtant à une
fin de non+recevoir de la part de l'administration >us"

II$) l'impact de la crise sur la 9aroc
Le Pali de >anC -l YMa$"rib, M.-bdellatif a affirmé que (Nous ne sommes pas
concernés par la crise internationale car nous n'avons pas de subprimes dans nos
banques (.
)ontrairement à cette affirmation, la crise financi#re mondiale aura des répercutions
sur le Maroc .Foici N domaines ou la crise devrait impacter le développement futur du
Maroc.
' les entreprises : dans un contexte de récession mondiale, les entreprises qui
avaient l'intention de s'installer au Maroc vont pour certaines décaler leurs
investissements, les réduire voir les annuler.
La direction de :enault par exemple, confrontée à une baisse de la demande, préférera
peut être faire tourner à plein une usine déjà en place plutSt qu'investir dans de
nouvelles c"a@nes de productions.
6'autres part, dans un contexte de récession mondiale, la demande internationale
devrait diminuer .Le textile marocain pourrait se retrouver de nouveau en crise à la
diminution des commandes en provenance de l'étran$er.
/) le tourisme : les touristes européens, confrontés à une baisse de leur pouvoir
d'ac"at, partiront moins en vacances ou en tout cas seront tr#s vi$ilants sur leurs
bud$et. Les mauvais c"iffres du tourisme au Maroc %année011R& ne sont qu'une
préfi$uration de ce qui pourrait se passer dans les proc"aines années.
0) l'immobilier : l'immobilier Marocain a déjà été touc"é par la crise .le
désen$a$ement de ;adesa du Maroc en 0117 est la conséquence de ses difficultés en
*spa$ne .L'effondrement du marc"é de l'immobilier en *urope et dans le monde aura
comme conséquence de provoquer une raréfaction des ac"ats de biens immobiliers
par les étran$ers .La c"ute des promoteurs en bourse est bien un e conséquence
évidente de (la crise financi#re internationale (.
Le Maroc (nouveau (%de 0111à 011R& s'est développé dans un contexte d'abondance
de liquidités .Le Maroc a su intelli$emment tirer son épin$le du jeu et faire qu'une
partie des devises disponibles soit venu s'investir au Maroc.6ans la période qui suit,
les devises se feront plus rare et la Maroc devra bien continuer a importer toutes les
mati#res qui font défaut au ro'aume .Le Maroc peut tr#s bien s'en sortir , mais dans la
mer a$itée qui s'annonce il faudra disposer d'une tr#s bonne boussole et de bonnes
cartes, les plans émer$ences , -Dur , Fision 01<1et autres plans de développement
futur devront être amendé rapidement au risque de les voir , pour certains , aller dans
le mur

!olutions & la crise
Les économistes sont unanimes pour dire qu'on ne pourra pas enra'er une crise d'une
telle ampleur en a$issant uniquement sur la liquidité, c'est+à+dire en injectant de
l'ar$ent dans le circuit financier mondial, pour permettre aux banques de se financer.
Houte la ré$ulation du s'st#me financier mondial doit être repensée.
Le débat se focalise autour de quelques $randes idées : la suppression des Dones de
non+ré$ulation dans la sp"#re financi#re %les établissements de crédit "'pot"écaire
américains& 9 la mise en place de r#$les strictes pour les a$ences de notation qui
évaluent les risques de crédit des entreprises %mét"odolo$ie, transparence, etc.& 9
l'assouplissement des normes comptables internationales, assises sur la valeur de
marc"é des actifs, qui ont accentué les effets de la crise 9 le remplacement du J7 par
un J01 associant les pa's émer$ents, à même d'aider l'économie mondiale à sortir de
la crise $r.ce à leurs excédents de liquidités 9 en *urope, la mise en place d'une
supervision bancaire européenne calquée sur le s'st#me européen de banques
centrales et dialo$uant avec les autres superviseurs mondiaux...
Mais dans l'immédiat, il faut trouver une solution de sortie de crise. 6eux écoles
s'affrontent. L'une prSne la mutualisation des pertes via la mise en place de s'st#mes
de défaisance $éants, qui permettront d'amortir les pertes. L'autre s'en remet à une
$estion de la crise au cas par cas, en fonction du risque que représente une banque
pour la stabilité d'ensemble du s'st#me financier
?c"éma pour conclure

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