D
Taxes sur les bonus enFrance et auRoyau-
me-Uni; projet de prélèvement exception-
nel auxEtats-Unis; propositions de taxes
systémiques pour limiter la prise de risque; suggestion
par le Fonds monétaire international (FMI) d’unimpôt
sur les activités financières; sans oublier, biensûr, la
taxe Tobinsur les transactions financières, qui a tou-
jours ses partisans. Les initiatives envue d’une imposi-
tiondes banques se multiplient. Malgré l’opposition
duCanada, qui préside actuellement le G20, et les réti-
cences asiatiques, le consensus international s’oriente
dans cette voie.
Il y a de bonnes raisons politiques de taxer les ban-
ques. Le FMI chiffre à 8 points de produit intérieur
brut (PIB) en moyenne l’ajustement budgétaire que
les pays avancés vont devoir opérer pour redresser les
comptes publics à la suite de la crise. C’est plus que le
produit de la TVA. Les Etats vont devoir pratiquer des
coupes claires dans les dépenses et prélever lourde-
ment. Dans le même temps, les profits des banques se
redressent (4,4milliards de dollars, soit 3,3milliards
d’euros aupremier trimestre pour Citigroup, en
déroute il y a unan). Il serait indécent qu’elles ne pren-
nent pas leur part du fardeau.
Economiquement, c’est cependant une autre affaire.
Onpeut vouloir taxer les banques, encore faut-il savoir
pour quels objectifs. Onpeut endistinguer quatre.
Le premier est de facturer aux banques le coût bud-
gétaire direct de leur sauvetage. Contrairement à l’opi-
nioncourante, celui-ci est enfait limité, parce que beau-
coupd’apports encapital ont été, ouvont être rembour-
sés auxEtats, et que les garanties ont été payantes. On
peut, comme le veut le président américain, Barack
Obama, instaurer unprélèvement temporaire jusqu’à
compensationintégrale des coûts budgétaires subis.
Mais cela ne règle rienpour l’avenir.
Ledeuxièmeobjectif est de préfinancer les sauveta-
ges à venir. Lacrise amontré queles dispositifs d’assu-
rancedes dépôts auxquels cotisent les banques ne pou-
vaient faireface qu’àlafaillited’institutions isolées. Une
assurancecouvrant les crises systémiques impliquerait
des cotisations nettement plus élevées. LaSuèdea ainsi
instauréunetaxesur lepassif des banques pour alimen-
ter unfonds de stabilitéfinancièrequi devrait atteindre
2,5%duPIBsuédois dans quinzeans (unmontant voisin
ducoût des sauvetages de 2008-2009). L’idéeest bonne,
mais ellelaisseentier leproblème delapréventiondes
crises, dont lecoût budgétairetotal et afortiori lecoût
économiquesont très supérieurs.
Letroisièmeobjectif est précisément dechanger les
comportements afinderendre les crises moins fréquen-
tes. Le but n’est pas tant defaire payer les institutions
financières quedeles rendreplus prudentes. Lataxation
est ici enconcurrence directeavec larégulationpar les
ratios, qui impose auxbanques dedisposer d’uncapital
proportionnéauxrisques qu’elles prennent, et dont la
finalitéest très voisine. Dans uncas, il s’agit dedécoura-
ger directement les comportements dangereux, dans
l’autre, des’assurer queceuxqui prennent des risques
sont assez solides pour subir des pertes.
aaaLirela suitepage2
Stratégie p. 6 Chronique p. 3 L’éclairage p. 2
Taxerlesbanques
«L’absentéisme
scolairepris
enotage», par
ThibaultGajdos
«Il fautstopper
lamachine
financière»,
parMartinWolf
DavidSnow,
PDGdeMedco,
gèrelesordonnancesde
65millionsd’Américains
Annonces
Paroles d’experts Dirigeants Page 8
p Dirigeantsp Finance, administration,
juridique, RH p Banque assurance
p Conseil, audit p Marketing, commercial,
communication p Santé p Industries
et technologies p Carrières internationales
p Multiposte p Collectivités territoriales
Pages 7 à 12
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Cambridge (Royaume-Uni)
Envoyé spécial
L
e feuilleton de la régulation
financière a connu une brus-
que accélération. Les 16 et
17avril, les ministres européens
des finances se sont réunis à
Madrid pour discuter d’une taxa-
tion des risques bancaires. Le
16avril, la Securities and Exchange
Commission(SEC), le gendarme de
laBourseaméricaine, aportéplain-
te contre la banque Goldman
Sachs, préparant le terrain aux
débatsduSénatprévuscettesemai-
ne sur le projet de loi visant à régu-
ler les activités des banques. Les 22
et 23avril, les ministres des finan-
ces du G20 ont étudié à Washing-
tonlataxationdes banques propo-
sé par le Fonds monétaire interna-
tional (FMI), qui tient justement les
24 et 25avril, avec la Banque mon-
diale, sa session annuelle de prin-
temps… sur le même sujet. Enfin,
les26et27juin, lesommetduG20à
Toronto devrait arbitrer entre les
différentes propositions de régula-
tionplacées sur latable.
Mais pour nombre d’économis-
tes – comme ceux que le financier
George Soros a réunis au sein de
l’Institute for NewEconomic Thin-
king (INET), qui tenait sa conféren-
ceinauguraledu8au11avril àCam-
bridge (Royaume-Uni) –, les politi-
quesont déjàratél’occasionofferte
par la chute de Lehman Brothers
d’écarter le risque que le fonction-
nement du système financier fait
courir àl’économie mondiale.
Nonseulement enraisondel’in-
tenselobbyingmenéparlesgrands
établissements bancaires pour
échapper à toute régulation, non
seulement en raison du choc des
égoïsmes nationaux – chaque Etat
cherchant à protéger sa propre
industrie financière plutôt que de
coopérer –, mais encore et surtout
en raison de l’incapacité des déci-
deurs politiques et économiques à
échapper à certains dogmes issus
de la théorie économique établie,
alorsmêmequelacriseadémontré
leur faillite. En bref, la crise n’est
pas seulement financière et écono-
mique, elleest aussi intellectuelle.
aaaLirela suitepage4
Hors-série « Bilan Géostratégie 2010 »
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Dossier
200économistescontre
lesdogmesdumarché
tLeG20, leFMI et leSénat américainplanchent sur larégulation
tRéunisàCambridge, deschercheurshétérodoxesplaident pour
unerévolutionthéorique, seulecapabled’engendrer unevraieréforme
Cahier du« Monde » N˚ 20297 daté Mardi 27 avril 2010- Ne peut être venduséparément
2
0123
Mardi 27 avril 2010
FriedrichRaiffeisen, lepionnierdumicrocrédit
Lelivre
aaaSuite de la chronique
de JeanPisani-Ferry
Ladeuxièmetechnique est pra-
tiquéedepuis unevingtained’an-
nées avec unsuccès limité, comme
entémoignelarévisionencours
des ratios decapital. L’usagede la
taxationenest auxtout premiers
stades delaréflexion. Leproblè-
me, dans uncas commedans
l’autre, est demesurer lacontribu-
tiondechaqueinstitutionaudéve-
loppement d’unrisquepour lesys-
tèmefinancier dans sonensemble,
et decréer sur cettebaseles instru-
ments d’une dissuasionefficace.
C’est undéfi intellectuel et opéra-
tionnel degrande ampleur.
Lequatrièmeobjectif est, com-
mel’indique l’acronymechoisi par
leFMI (FAT, pour Financial Activi-
ties Tax), dedégraisser lemam-
mouthfinancier. ANewYork, à
Londres et, dans unemoindre
mesure, enEurope continentale, le
niveaudes profits et des rémunéra-
tions suggère quelafinancecapte
des rentes. Il n’est pas bonqu’un
secteur concentre plus deressour-
ces quecequejustifiesonapport à
laprospérité d’ensemble. Taxer les
rentes permettrait defaire maigrir
lesecteur, et avec lui les rémunéra-
tions excessives. Ceserait sans dou-
tejustifié(quoiquedifficileà
doser), d’autant plus queles servi-
ces financiers nesont pas soumis à
TVA. Mais il est peuprobable que
les pays qui abritent les grandes
places financières s’yrésolvent. En
dépit del’audace d’unAdair Tur-
ner (leprésident delaFinancial Ser-
vices Authority, lerégulateur bour-
sier britannique), beaucoupàLon-
dres continuent d’assimiler inté-
rêts nationauxet intérêts de la
City. Quant auxgouvernements
delazoneeuro, ils voient générale-
ment leurs banques comme des
champions nationaux.
Alors, taxer les banques? Oui.
Mais les idées les plus intéressan-
tes sont aussi les plus difficiles à
mettreenœuvre. Lesort malheu-
reuxdelataxecarbone a montré
combienil était difficiled’instau-
rer unefiscalité intelligente. p
Jean Pisani-Ferry est économiste et
directeur de Bruegel, centre de recher-
che et de débat sur les politiques écono-
miques en Europe.
Courriel :
[email protected].
P
lus nous prenons
conscience des risques
que fait courir à l’éco-
nomie mondiale le
fonctionnement de
notre système finan-
cier, plus il apparaît évident que le
radicalismeest l’optionlaplussûre
pour mener à bienune réforme de
sonfonctionnement.
Le secteur financier est devenu
de plus en plus important et de
plus en plus exposé au risque. Le
cas du Royaume-Uni, où les actifs
bancaires ont bondi en quatre
décennies de 50% à plus de 550%
du PIB, est spectaculaire. Les ratios
defondspropresontbeaucoupchu-
té, tandis que les rendements sur
les actions augmentaient en deve-
nant plus volatils. Comme le souli-
gne AndrewHaldane, de la Banque
d’Angleterre, dans plusieurs analy-
ses brillantes de la crise, l’endette-
ment est le principal déterminant
desrendements sur actions, et l’en-
dettement croissant explique aus-
sileniveauetlavolatilitédesrende-
ments bancaires. Enfin, le secteur
bancaire s’est substantiellement
concentré.
M. Haldane déplore «une haus-
seprogressivedurisquebancaireet,
parallèlement, un accroissement et
unélargissementdufiletdesécurité
étatique». C’est comme la course
de la Reine rouge dans Alice aux
pays des merveilles : le système
court pour rester immobile, tandis
que les gouvernements foncent à
toute vitesse pour que la finance
devienneplus sûre…et queles ban-
quiers créent denouveauxrisques.
La combinaison d’une assuran-
ce publique (qui protège les créan-
ciers) et d’une responsabilité limi-
tée (qui protège les actionnaires) a
créé une machine infernale finan-
cière. La meilleure façon de quali-
fier ce qu’il en résulte est de parler
de «négligence rationnelle». Sa
conséquencelaplusrisquées’expri-
me dans les extrêmes du cycle du
crédit. L’aspect le plus dangereux
réside dans l’obligation faite aux
autoritésdelaissergonflerunenou-
velle série de bulles de crédit afin
d’enrayer l’impact dévastateur de
l’implosiondes précédentes.
Engorgé comme il l’est, l’actuel
système financier génère-t-il des
gains qui justifient ces coûts pour
l’économie réelle? Dans un dis-
cours récent, Adair Turner, prési-
dentdelaFinancial ServicesAutho-
rityduRoyaume-Uni [lerégulateur
de laCity], affirmeque non(«What
dobanksdo, what shouldtheydo?»
www.fsa.gov.uk). S’ils sont des ser-
viteurs précieux de l’économie, les
systèmes financiers font des piè-
tres maîtres. Une grande partie de
leur activité semble consister à
transférer les revenus et larichesse
de personnes qui lui sont extérieu-
res à des gens qui en font partie,
tout en accroissant la fragilité de
l’économie dans sonensemble. Vu
l’ampleur des distorsions induites
parlespouvoirspublicsdanslesys-
tème, même les partisans les plus
acharnés du libre marché
devraient enconvenir. Il est diffici-
lededéceler unavantagedans l’en-
dettement externe massif de l’éco-
nomie et, surtout, du secteur
immobilier, auquel nous avons
assisté. Cela n’a entraîné que des
gains illusoires dans un premier
temps, et des dégâts réels ensuite.
Comme le souligne M. Turner,
les promesses de la titrisation se
sont révélées en partie illusoires.
Les arguments avancés en sa
faveur – «parachèvement du mar-
ché»et capacité d’élargir lecrédit –
semblent discutables. L’incapacité
du marché des contrats de défaut
de crédit à mettre en garde contre
lacrisequi seprofilaitaétéfrappan-
te. Aufond, l’inventiondeces titres
complexes a exacerbé les problè-
mes d’information et d’incitations
inhérents aux systèmes financiers
complexes. Mêmel’argument sou-
vent avancé selon lequel une plus
grandeliquiditédumarchéest pré-
férable à une moindre liquidité
n’est pas irréfutable, car cetteliqui-
ditéexacerbela«négligenceration-
nelle».
Alorsquefaire? Pourrépondreà
cettequestion, il faut d’abordiden-
tifier les plus grands dangers :
d’une part, les pays à hauts reve-
nus, avec leur faible taux sous-
jacent de croissance économique
et les coûts énormes qu’entraîne le
vieillissement de leur population,
nepeuventpasrisquerunenouvel-
lecrise; d’autrepart, lagrandeques-
tionreste l’impact sur l’économie.
Au regard de ces critères, que
doit-onpenser desidées proposées
ici et là? Trois d’entre elles, large-
mentrépandues, doiventêtreremi-
ses àleur place.
Une de ces idées, fréquente chez
les Républicains américains, est de
refuser les plans de sauvetage. Cela
relève du fantasme. Les établisse-
ments financiers étant étroite-
mentinterconnectés, lesgouverne-
ments ne peuvent s’engager à ne
passauverlesystèmelorsquecelui-
ci se trouve enpéril.
Uneautreidée, chèreàlagauche
américaine, estqueleprincipal pro-
blème, ce sont les établissements
«trop gros pour sombrer». M. Hal-
danedémontrequel’appuiimplici-
te apporté aux énormes banques
est plus important que celui accor-
déauxpluspetites. Il reconnaîtaus-
si queleséconomiesd’échelleréali-
sées dans le secteur bancaire sont
modestes. Gérer des établisse-
ments aussi complexes représente
unénorme défi.
Et, la diversification que ces
banques voudraient réaliser est
illusoire: elles sont exposées àdes
risques dans tous les secteurs de
l’économie.
Il est toutefois important de ne
pas exagérer l’importance de leur
taille. Certains des systèmes qui
ont traversé la crise sans trop de
dommages – auCanada, par exem-
ple – sont dominés par unoligopo-
le bancaire stable. De plus, l’effon-
drement d’un grand nombre de
petites banques non diversifiées,
comme aux Etats-Unis dans les
années 1930, peut être aussi extrê-
mement destructeur. La taille
importe, mais ce n’est pas la seule
chosequi compte.
Unetroisièmenotion, enfin, vou-
drait que la grande questionsoit le
parachèvement de la régulation.
Ses partisans affirment que, si une
véritable surveillance avait été
exercée, l’engrenage de l’endette-
ment et des défauts de paiement
aurait puêtrestoppé. Celaaussi est
peuprobable. Il estdifficilederégu-
ler la finance au vu des incitations
deceuxquiladirigent. Réglerlepro-
blèmeimpliquedemodifiercesdis-
positifs incitatifs de façon simple
et transparente. Pour le formuler
crûment, onne doit pas se conten-
ter de conseiller aux participants
de cesser de prendre des risques
inconsidérés, ondoit faire en sorte
qu’ils aient peur des conséquences
deleurs erreurs.
Bref, stopperlamachineinferna-
le exigera un changement fonda-
mentaldepolitiqueàl’égarddusys-
tèmefinancier, maisaussi unchan-
gement profonddesa structure.
Deux principales approches
sont en cours de discussion. L’ap-
proche officielle consisterait à
modifier unpeu le système actuel,
mais à le rendre beaucoupplus sûr
enrehaussantlesexigencesdecapi-
taux propres et de liquidités, en
intégrant les produits dérivés aux
marchés boursiers et enveillant au
respect des règles de prudence.
L’autre approche serait une réfor-
mestructurelle. Quelleestlamoins
mauvaisedecesoptions?Nousver-
rons celalasemaine prochaine. p
Cette chronique de Martin Wolf,
éditorialiste économique, est publiée
en partenariat exclusif
avec le «Financial Times ». ©FT.
(Traduit de l’anglais par Gilles Berton)
nD’autres débats
sur Lemonde.fr
«L’endettement caché de la France»,
Denis Dessus, vice-président du conseil
national de l’ordre des architectes.
«Personne n’est inemployable: recon-
sidérer la démarche d’insertion socia-
le et professionnelle», Raphaël Wintre-
bert, directeur de l’Observatoire Jeunes
&Travail.
Faussespénuries
Lesacteursdel’économieJacques-MarieVaslin
E
n 2008, les foules criaient
leur colère contre le quintu-
plement du prix du riz dans
lesrues dePort-au-Prince, duCaire
oude Dakar. Pourtant le riz, céréa-
le qui nourrit la moitié de l’huma-
nité, n’a jamais manqué.
JournalisteàRadioFranceInter-
nationale (RFI), spécialiste des
matières premières, Jean-Pierre
Boris décrit la mécanique inferna-
lequi aabouti nonàune crisedela
faim, mais àune crisedelamisère.
Car, contrairement à ceque le titre
du livre – Main basse sur le riz –
peut évoquer de sensationnel, le
scénario catastrophe qui s’est
déroulé il y a deux ans, est d’une
banalité à pleurer.
Au départ, il a suffi que l’Inde
prenne peur d’une pénurie de riz
enannéepréélectoraleet interdise
ses exportations pour que le Viet-
namfasse de la rétentionet que la
Thaïlande ne joue plus son rôle
d’ultime grenier.
Laspéculations’enestalorsdon-
néàcœur joie. Paslagrandespécu-
lationqui jouedesmilliardsdedol-
lars sur les marchés à terme du
pétrole oude l’or, mais la spécula-
tion banale, qui arrête de vendre
pour attendre des prix plus élevés
etqui yparvient encréantunepsy-
chose de pénurie. Exportateurs,
armateurs, importateurs, grossis-
tes ont créé une «bulle» duriz.
Il ne faudrait pas que les autres
responsables de ce gâchis s’en
tirent àboncompte: lesgouverne-
ments et la Banque mondiale, qui
ont délaissé l’agriculture vivrière,
jugéeringarde, etlesmultinationa-
les, qui achètent auxpays pauvres
des terres pour cultiver des pro-
duits de rente.
Leprixduriz est redevenupres-
que normal, mais les ingrédients
d’unenouvellecrisesontlà. Lesvil-
les grignotent les rizières. Pour le
malheurdesrécoltes, l’éternel phé-
nomène météorologique El Niño
raréfiera les pluies en Asie et les
rendra diluviennes en Amérique
latine.
Avec une demande de riz qui
croît d’environ 2% l’an, alors que
l’offre progresse à peine de 1 %
dans le même temps, ou bien les
gouvernements et les agronomes
réussiront une nouvelle «révolu-
tionverte», oubienlesplusdému-
nis en feront les frais en Afrique.
Jean-Pierre Boris décrit autant le
futur que le passé. p
AlainFaujas
S’ilssontdesserviteursprécieux
del’économie, lessystèmesfinanciers
fontdebienpiètresmaîtres
L’éclairageDireauxbanquiersqu’il faut cesser
deprendredesrisques inconsidérésnesuffit pas.
Ondoit faireensortequ’ilsenaient peur
Stopperlamachineinfernale
D
Le microcrédit
connaît aujourd’hui
unsuccès indénia-
ble. L’œuvre de Muhammad
Yunus, couronnée par le prix
Nobel de la paixen2006, y est cer-
tainement pour beaucoup. Sa
notoriété et la réussite de la Gra-
meenBank – établissement fondé
par M. Yunus – nous feraient pres-
que oublier que ce type de finance-
ment a plus de cent cinquan-
teans. Sonvéritable fondateur est
unPrussien: FriedrichWilhelm
Raiffeisen(1818-1888).
Issud’une famillepauvre de
Rhénanie, il gravit viteles éche-
lons del’administrationpour deve-
nir à 27 ans bourgmestredudis-
trict de Weyerbusch. Lacrisede
1846-1847lui fait prendreconscien-
cedelaprécaritédumondepay-
san. Les récoltes désastreuses et la
faimpoussent les agriculteurs à
emprunter auxusuriers. Les prêts
étant gagés par des hypothèques,
nombred’entreeuxsont
contraints dese séparer de leurs
terres et deleur bétail : engrenage
fatal vers leur prolétarisation.
Devant cefléau, M. Raiffeisen
créeuneassociation, laSociétéde
secours auxagriculteurs impécu-
nieux, qui commence par vendreà
crédit dubétail. Très vite, celle-ci
ouvrirades comptes et proposera
directement des prêts financiers. A
cetteépoque, les agriculteurs sont
exclus dusystème bancaireeuro-
péen, alors dominépar lahaute
banquedestinéeauxriches parti-
culiers. Les banques dedépôt, bal-
butiantes, sont citadines.
Banques mutualistes
Lacréationd’une banquerurale
destinéeauxpaysans, qui plus est
enpleine révolutionindustrielle,
semblepour lemoins aventureu-
se. L’idée génialedeM. Raiffeisena
étédeconvaincre les notables d’ap-
porter leur cautionàl’association
afind’emprunter auprès d’une
banque. Encontrepartie, ils en
deviendront sociétaires, activité
bénévolemais qui leur permet de
prendrepart auxdécisions. Les sta-
tuts sont déposés le1
er
décem-
bre1849. Devant lesuccès del’opé-
ration, l’idée fait viteflorès, de
nombreuses caisses se constituent
dans les villages dePrusse.
Organisateur hors pair, M. Raif-
feisencréeunebanquerégionale,
dont lafonctionest de compenser
les soldes des différentes caisses,
les rendant ainsi financièrement
solidaires. Par lasuite, unecaisse
nationalefédérera toutes les cais-
ses régionales.
Sans actionnaires extérieurs, la
banquen’apas à distribuer dedivi-
dendes; les bénéfices viennent ali-
menter les fonds propres del’éta-
blissement, garantissant sa péren-
nité. Cette structure larendra
insensibleauxcrises financières
qui émailleront lafinduXIX
e
siè-
cle. Ce schémaprévaut encore
dans les nombreuses banques qui
seréclament de cette organisation.
Dans l’Alsaceoccupée, unepre-
mièrecaisseselonlemodèlede
Raiffeisennaît en1882 dans levilla-
gede LaWantzenau. Dixans après,
larégionencomptera127. C’est l’ac-
tedenaissancede cequi est aujour-
d’hui le Crédit mutuel. Les ban-
ques établies sur lemodèle deRaif-
feisensont actuellement forte-
ment implantées dans les pays
limitrophes de l’Allemagne.
Les banques mutualistes ne
subissant pas lapressiondumar-
ché, elles nerecherchent pas lepro-
fit àtout prix. Leur fort ancrage
local a permis àlaplupart d’entre
elles d’échapper àlacrisedes sub-
primes. Alors quecertains établis-
sements financiers paraissent fra-
gilisés par lacrise, lesystème
mutualisteafficheunbénéfice
régulier. Lacoopérativeserait-elle
unexemple pour lesystème ban-
caire? p
Jacques-Marie Vaslin est maître de
conférences à l’Institut d’administration
des entreprises (IAE) d’Amiens.
Taxer
lesbanques
Par MartinWolf
Main basse sur le riz
de Jean-Pierre Boris
Fayard,
224 pages, 18 euros.
Siège social : 80, bd Auguste-Blanqui
75707 PARIS CEDEX 13
Tél. : +33 (0)1-57-28-20-00
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Edité par la Société éditrice
du « Monde » SA,
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directeur du « Monde » :
Eric Fottorino
La reproduction de tout article est interdite
sans l’accord de l’administration. Commission
paritaire des journaux et publications n
o
0712C 81975.
ISSN : 0395-2037
0123
Pré-presse Le Monde
Impression Le Monde
12, rue M.-Gunsbourg
94852 Ivry Cedex
Printed in France
EconomieExpertises
3
0123
Mardi 27 avril 2010
D
«L’indice de bien-
être» élaboré par
RonaldInglehart
(université duMichigan), qui
mesure la perceptionsubjective
dubonheur, donne les Mexicains
deuxièmes sur 82pays. Etonnant
résultat, mais les enquêtes de la
Banque mondiale, basées sur des
critères plus objectifs, annoncent
un10
e
rang. Les auteurs de ces étu-
des, perplexes, renvoient d’abord
à la culture, à la limitation(relati-
ve) des inégalités, et unpeuau
fonctionnement démocratique
d’unpays dont onparle surtout
ausujet de la violence des cartels
de la drogue et de l’immigration
des plus pauvres vers le grandvoi-
sinnord-américain.
Pourtant, le cabinet Internatio-
nal Survey Researchconfirme ce
résultat ence qui concerne les
60%de Mexicains travaillant
dans le secteur formel : ils sont les
salariés les plus satisfaits dumon-
de, avec unscore de 71%juste
devant les Brésiliens (68%), précé-
dant les pays protestants (scandi-
naves et anglo-saxons).
Ceci explique-t-il cela? Alabase
del’économiemexicaine, lapetite
entreprisefamilialeaunetradi-
tionde philanthropieenvers les
communautés d’appartenancede
leurs employés –c’est aussi le cas
enInde, mais seulement dans les
grands groupes.
LaConstitutionmexicaine
demandedeplus auxentreprises
defournir santé, cliniqueet loge-
ment à leurs employés; leretrait
del’Etat aaccélérécette tendance.
Cemouvement est renforcépar un
recours croissant àl’intégration
des principes de laresponsabilité
socialedel’entreprise(RSE) dans le
modèleéconomiquedes grandes
sociétés, deplus enplus internatio-
nalisées et diversifiés: formation
des salariés pour améliorer lapro-
ductivité, recherched’efficacité
des cycles de production. AuMexi-
que, unfabricant de pièces auto-
mobiles sur cinqutilise defaçon
partielleles énergies renouvela-
bles; et 40%recyclent aumoins
10%deleurs déchets. GrupoBim-
bo(alimentaire) développeunsys-
tèmehybridephotovoltaïque-
éolienpour saconsommationélec-
triqueet l’épurationdeses eaux.
Chez Cemex(cimentier), plus
de1100volontaires diffusent et
étendent les bonnes pratiques aux
filiales dugroupe. Lerecyclagedes
matériauxagrimpéde50%et l’uti-
lisationde combustibles alterna-
tifs de40%en2009. Afindefaire
baisser de10%les émissions de
CO
2
dugroupe, 550millions dedol-
lars ont été investis dans unparc
de167éoliennes àOaxaca. Les pro-
grammes sociauxet environne-
mentauxdeCemextouchent àpré-
sent 160000personnes. Ils concer-
nent aussi ses filiales enEgypte,
Colombie, Venezuela, Nicaragua,
Philippines. EnFrance, Cemexsou-
tient lasauvegarde des oiseauxde
laLoireet dulittoral atlantique.
LegroupeAlfa(biens de
consommation) élabore pour sa
part unprogrammede RSEalliant
transparencedes procédures de
travail, environnement et action
socialequi concernera40%deson
personnel dans tous les pays.
Au-delàdes entreprises, le
champde laRSEse structure au
Mexique: leCentre mexicainpour
laphilanthropie (Cemefi) et l’Al-
liancepour laRSE(AliaRSE) déli-
vrent des labels. Lepays aétérepré-
sentépar Cemexauseindugrou-
pede travail sur lanorme
ISO26000deRSE, par ailleurs codi-
rigépar les Suédois et par laBrazi-
lianAssociationfor Technical Stan-
dards.
Mais auMexique comme
ailleurs, la même questionse
pose. Les grandes entreprises veu-
lent limiter leur empreinte écolo-
gique, tout encontinuant à recou-
rir à une chaîne de sous-traitance
de plus enplus éclatée; peuvent-
elles amener celle-ci à limiter sa
propre empreinte? Selonune étu-
de récente publiée dans le Journal
of Business Ethics, 85%des équipe-
mentiers automobiles mexicains,
fournisseurs des constructeurs
américains, consacrent moins de
1%de leur marge brute à la «phi-
lanthropie»…
EnInde, lasous-traitanceauto-
mobilereprésentera en2015
40milliards de dollars (30mil-
liards d’euros) dechiffre d’affaires,
éclatés entre 6000très petites
entreprises. LaConfederationof
IndianIndustry, l’Organisation
des Nations unies pour ledévelop-
pement industriel (Onudi) et des
constructeurs comme AshokLey-
landouTatase soucient de les
enrôler dans des démarches de
RSE. Il ya urgence. D’autant que
l’indicede bonheur enIndeest
loinderrière celui duMexique…p
Joël Ruet est chercheur CNRS au
Centre d’études français sur la Chine
contemporaine, à Hongkong. Il préside
l’Observatoire des émergents.
L’absentéisme
scolaireenotage
D
Nicolas Sarkozy souhaite rendre systéma-
tique la suspensionduversement des allo-
cations familiales encas d’absentéisme
scolaire. Si la mesure n’est pas très originale, la motiva-
tionl’est davantage. Eneffet, la lutte contre l’absentéis-
me scolaire est engénéral conçue comme uninstru-
ment de politique éducative. Or, le titre dudiscours
contenant cette propositionne laisse aucundoute:
«Discours sur le thème de la sécurité à l’occasionde la
prise de fonctions dunouveaupréfet». L’objectif est de
l’ordre de la sécurité publique.
Le raisonnement duprésident de la République est
le suivant. Des actes de délinquance sont commis par
des enfants. Si ceux-ci étaient à l’école, ils ne seraient
pas dans la rue. Donc une baisse de l’absentéisme scolai-
re entraînera unrecul de l’insécurité urbaine. Enfin, la
suspensionduversement des allocations familiales est
une menace suffisante pour obtenir des parents qu’ils
contraignent leurs enfants à aller à l’école.
Les choses ne sont toutefois pas si simples. Ainsi, en
Grande-Bretagne, entre2002 et 2007, malgré la suspen-
siondes allocations, le tauxd’absentéisme est passé de
0,7%à 1%. Rienne dit nonplus qu’accroître la participa-
tionscolaire réduira instantanément l’insécurité.
Dans une étude parue en2003, BrianJacobet Lars
Lafgrenont évalué l’effet de l’absentéisme scolairesur
la criminalité («AreIdle Hands the Devil’s Workshop?
Incapacitation, ConcentrationandJuvenile Crime»,
AmericanEconomic Review). Ils se sont, pour cela,
appuyés sur les fermetures ponctuelles des établisse-
ments scolaires. Enanalysant les tauxde criminalité
juvénile locale quotidiens dans 29grandes villes améri-
caines entre1995 et 1999, MM. Jacobet Lafgrenont
observéque, les jours d’ouverture des écoles, les attein-
tes auxbiens chutaient de 14%, tandis que les agres-
sions augmentaient de 28%.
Le premier effet s’explique sans doute par l’absence
des jeunes dans les rues, tandis que le secondpourrait
être lié auxinteractions entre les jeunes auseindes éta-
blissements. Asupposer, donc, quela suspensiondes
allocations familiales permette de lutter efficacement
contrel’absentéisme, il se pourrait que cette mesure ait
l’effet inverse de celui recherché.
Les enfants ont néanmoins d’autant moins de chan-
ces de devenir délinquants qu’ils auront quitté l’école
tardivement. Ainsi, enexploitant les variations des
durées de scolarité obligatoire auxEtats-Unis, Lance
Lochner et EnricoMoretti ont montré qu’une année de
scolarité supplémentaire réduisait le tauxd’incarcéra-
tionde 11 %(«The Effect of EducationonCrime: Eviden-
cefromPrisonInmates, Arrests, andSelf-Reports», Ame-
ricanEconomic Review).
Les politiques de scolarisationpermettent donc de
lutter efficacement contrel’insécurité. Evidemment, il
nepeut s’agir qued’uninvestissement à longterme, lais-
sant peude place auxannonces spectaculaires. L’absen-
téisme scolaire est undéfi majeur, qui concerned’abord
et avant tout les élèves des lycées d’enseignement pro-
fessionnel (12,6%d’absentéisme enmars2006, contre
2,8%aucollège), et dans une moindre mesure les élèves
des lycées d’enseignement général et technologique
(5,8%d’absentéisme). De ces élèves endéroute, le prési-
dent de la République n’a pas dit unmot. p
Chroniquedelasemaine
Thibault Gajdos, CNRS
Lesgrandsgroupesmexicainsselancentdansla«responsabilitésociale»
Formation
dessalariés
pouraméliorer
laproductivité
EntrepriseJoël Ruet
ExpertisesEconomie
4
0123
Mardi 27 avril 2010
aaaSuite de la première page
Comme celle de 1929, la crise
actuelle appelle une refondation
de la théorie économique sous de
nouveaux auspices, qui passent
d’abordpar le passage des dogmes
établis autamis de la critique.
Troisd’entreeuxontétéparticu-
lièrementétrilléspar leséconomis-
tes réunis à Cambridge. Primo, les
marchéspeuvents’autorégulerpar-
ce que le comportement des
acteurséconomiquesest rationnel,
puisqu’ilviseàmaximiserleurinté-
rêt. Secundo, les politiques écono-
miques doivent par conséquent
laisser les marchés parvenir à un
équilibre naturel optimum, expri-
mépar leniveaudes prixet duchô-
mage. Tertio, la meilleure alloca-
tiondesressourcesétantspontané-
ment réalisée par les équilibres de
marché, lelibrefonctionnementde
ce dernier permet d’accroître la
richessedetous et dechacun.
Instabilité et déséquilibre
Grosso modo, les propositions
derégulationavancéesparlesEtats
et les institutions internationales
ne s’affranchissent pas suffisam-
ment, selon les économistes de l’I-
NET, deces dogmes, surtout enceci
qu’elles visent à rétablir des fonc-
tionnements et des équilibres
«naturels » dont l’observation
empirique montre qu’ils n’exis-
tentsimplement pas, et quecesont
aucontrairel’instabilitéet lesdésé-
quilibres qui caractérisent le com-
portement spontané des marchés.
La mobilisation actuelle sur la
régulation est proportionnelle à
l’inquiétudesuscitéeparlatendan-
ce du système financier à renouer
avecles errementsqui ont conduit
àlacrisedeseptembre2008. Politi-
ques et économistes tendent à
rejoindre le sentiment manifeste
depuis longtemps dans l’opi-
nion: l’argent public utilisé pour
sauver les banques a été si effica-
ce qu’il a créé parmi celles-ci un
sentiment d’impunité –l’«aléa
moral » du too big to fail (les ban-
ques sont trop importantes pour
qu’on les laisse faire faillite) – qui
leur a permis de reconstituer une
bullespéculativeencoreplusgros-
se que la précédente. D’autant
que les difficultés de certains éta-
blissements ont rendu encore
plus gigantesque et incontrôlable
latailledes survivants. Or, cecom-
portement fait courir un risque
de défaillance de l’un ou l’autre
maillonfaible de la planète finan-
ce, que les Etats n’auraient plus
les moyens d’éponger.
La reprise si souvent annoncée
serait alors emportée comme fétu
depaille, et laGrandeDépressionà
nouveau à l’ordre du jour. C’est le
scénarioredoutédudoubledip, ou
double plongeon.
Comment éviter une réédition
de la chute de Lehman Brothers?
Pour Franklin Allen (Wharton
School,université de Pennsylva-
nie), le poids excessif de la finance
dans l’économie est dûà la capaci-
té des banques à monopoliser la
rente de la création de valeur par
l’économieréelle. Il faut doncréta-
blir la concurrence au sein de l’in-
dustrie financière.
Pour Simon Johnson (Sloan
School of Management, Massa-
chussets Institute of Technology),
lacriseest surtout due àlaconcen-
tration du secteur de la finance
entre les mains de quelques éta-
blissements assez puissants pour
imposer leurs vues aux régula-
teurs. La crise a encore accru cette
concentration. Unevéritablerégu-
lationconsisterait àimiter, pour le
secteur bancaire, cequefit leprési-
dent américain Théodore Roose-
velt au début du XX
e
siècle en
démantelant les cartels de l’acier,
dupétroleet des cheminsdefer. p
Antoine Reverchon
SELONlathéoriedes marchés effi-
cients, développée par l’économis-
te Eugène Fama dans les années
1960, comme pour celle des antici-
pations rationnelles, lancée par
JohnMuth, puis développée par
Robert Lucas (Nobel d’économie
1995) dans les années 1970, les
acteurs économiques adoptent
uncomportement rationnel afin
de maximiser leurs intérêts. Leur
interactionaboutit spontané-
ment à unéquilibre optimal,
exprimé par le prixd’échange sur
les marchés. Ces comportements,
modélisés, deviennent prédicti-
bles. L’industrie financière a ainsi
bâti des produits toujours plus
complexes, usant des mathémati-
ques pour calculer le risque inhé-
rent auxcomportements des
acteurs.
Il convient par conséquent de
libérer les marchés des limitations
réglementaires existantes, afinde
leur permettre de parvenir à leur
équilibre naturel sans distorsion
ni contrainte.
Les crises financières depuis les
années 1980ont montré quele
comportement des acteurs pou-
vait être irrationnel, voire aller
contreleurs intérêts. L’analyse de
ces divergences à la théorie a
ouvert la voie à l’économie «com-
portementale» (GaryBecker, uni-
versité de Chicago, Nobel 1992;
Daniel Kahneman, Princeton,
Nobel 2002; George Akerlof, Berke-
ley, Nobel 2001), ouauxconcepts
de «marchés imparfaits»et
d’«asymétrie d’information»
(JosephStiglitz, Columbia, Nobel
2001). Elle a aussi guidé les politi-
ques de régulation, ycompris cel-
les proposées aujourd’hui : le bon
fonctionnement des marchés exi-
ge la transparence de l’informa-
tionafinque les acteurs puissent
agir rationnellement.
Le fait que les crises précéden-
tes aient été surmontées a semblé
valider la théorie: ce sont les dis-
torsions par rapport à la théorie,
et nonla théorie elle-même, qui
enétaient responsables.
Mais, aujourd’hui, l’ampleur de
ces distorsions amènecertains éco-
nomistes à changer d’approche.
Pour RomanFrydman(université
de NewYork) et Michael Goldberg
(NewHampshire), auteurs d’Im-
perfect Knowledge Economics
(2007, PrincetonUniversityPress),
le processus de fixationdes prix
par le marché est par essence irra-
tionnel et le comportement des
acteurs intrinsèquement contin-
gent. C’est cette double incertitu-
de qui permet d’ailleurs le profit,
c’est-à-direle gaindes uns audétri-
ment des autres.
Adair Turner, président de la
FSA(Financial Services Authority,
l’autorité britannique de régula-
tiondes marchés), explique que,
puisque le marché ne peut attein-
dre l’équilibre optimum, c’est au
régulateur de fixer les limites de
sonutilité sociale. Des instru-
ments de réductionde la liquidité
tels que le renforcement des
fonds propres sur les marchés les
plus liquides, la taxationdes tran-
sactions oule contrôle des flux
financiers, ne doivent plus être
considérés illégitimes.
Construire la confiance
Sheila Dow(université de Stir-
ling, Grande-Bretagne) réaffirme
après Keynes qu’il n’ya pas de
prixjuste, mais unprixconven-
tionnel fixé par le rapport de for-
ces entre acteurs et le cadre insti-
tutionnel, et que les comporte-
ments peuvent être guidés par les
sentiments, oudes conditions his-
toriques, culturelles et sociales.
Le principe de fonctionne-
ment des marchés, ajoute-t-elle,
est la confiance, en ceci qu’avoir
confiance évite d’avoir à se poser
la questionde la rationalité de
ses choixencomptant sur la fiabi-
lité, voire l’altruisme, des autres
acteurs et des institutions. Le
rôle durégulateur est donc de
construire la confiance dans la
solidité des institutions et dans
la certitude que l’intérêt général
reste bienl’objectif final de son
action. p
A. R.
SimonJohnson
Professeur d’entrepreneuriat àla
SloanSchool of Management du
Massachusetts Institute of Techno-
logy(MIT), SimonJohnsonest
connudans ledébat politico-écono-
miqueaméricainpour ses prises
depositiontranchées sur leblog
BaselineScenario.com, qu’il acréé
avec James Kwak. Il est membre du
panel des conseillers delacommis-
sionbudgétaire duCongrès, et édi-
torialistesur le siteWeb Econo-
mixduNewYorkTimes. Il vient depublier, avec M. Kwak, 13Bankers (Libra-
ryEdition), sous-titré«Delaprise dupouvoir par Wall Street àlaprochai-
necatastrophefinancière». Il est membreduconseil scientifiquedel’Insti-
tutefor NewEconomic Thinking(INET). pBLOOMBERG
Cinqéconomistes
nonconformistes…
...choisis parmi les intervenants
de la conférence inaugurale
de l’Institute for NewEconomic
Thinking(INET), du8au11avril
auKing’s College de l’université
de Cambridge (Royaume-Uni).
GeorgeAkerlof
Professeur d’économie à l’univer-
sité de Californie à Berkeley, Geor-
ge Arthur Akerlof a reçule prix
Nobel d’économie en2001 avec
Michael Spence et JosephStiglitz
pour ses travauxsur le comporte-
ment irrationnel des acteurs sur
les marchés, dont unarticle
fameuxsur le marché des voitu-
res d’occasionparuen1970dans
le Quarterly Journal of Economics.
Il a publié avec Robert Shiller Les
Esprits animaux (Pearson, 2009, pour la traductionfrançaise), sous-
titré «Comment les forces psychologiques mènent la finance et l’écono-
mie. » Il est membre duconseil scientifique de l’Institute for NewEcono-
mic Thinking (INET). pMONICA M. DAVEY/AFP
Réunissur lecampusdeCambridgepar lefinancier GeorgeSoros,
deséconomistesaméricainset britanniquesrévisent lathéoriedominante
Troisdogmespassés
aucribledelacritique
0,25 en %
0,20
0,15
0,10
0,05
0,0
– 0,05
28 1 – 17 – 35 – 53
En jours
– 71 – 89 – 107 – 125
Date de l’annonce
de l’opération
de fusion-acquisition
SOURCES : FRANKLINALLEN, WHARTON SCHOOL
aÉVOLUTION DU COURS DE BOURSE D’ENTREPRISES,
CIBLES DE FUSIONS-ACQUISITIONS
Prix d’équilibre ou prix d’initiés ?
L’économieest-elle
unescienceouunart ?
Pour ensavoir plus
Lathéoriedesmarchésefficientss’estdissoute
dansl’incertitudeetl’irrationalité
«ALORS que larecherche enécono-
mie abrite de nombreux courants,
lors de latransitiondes idées à
l’idéologie, et de l’idéologie àla
politique et aux affaires, c’est le
courant le plus simpliste qui a
triomphé», notait à Cambridge
LordAdair Turner, président de la
Financial Services Authority (FSA),
le régulateur de la City, ajoutant
que cette transition«mêlait inex-
tricablement idéologie et inté-
rêts». Mais l’apparence scientifi-
que «des théories de l’efficience
des marchés apermis aux diri-
geants des institutions financières
de se convaincre qu’ils faisaient
l’œuvre de Dieu, alors même
qu’une part de leurs activités
n’était que de laspéculation».
Lefinancier George Soros, lui,
soulignait que«lathéorieéconomi-
que apris modèle sur les sciences
physiques, cherchant àétablir des
lois intemporelles permettant d’ex-
pliquer et de prédire les événe-
ments. Elle est devenue ainsi une
disciplineaxiomatique». Mais la
différenceavec les sciences physi-
ques est que, si lethéorèmed’Eucli-
den’apas changé lecomporte-
ment des atomes, lathéorie des
marchés efficients amodifiéla
conduitedes agents –traders, ban-
quiers centrauxouministres de
l’économie–, uneparticularité que
M. Soros a baptiséla«réflexivité».
Pour LordTurner, lathéorie des
anticipations rationnelles s’est
écrouléenonseulement enraison
des imperfections de l’information
ouducomportement irrationnel
des agents, mais parcequel’idée
mêmequeles anticipations des
agents puissent s’organiser autour
d’unedistributioncertainedereve-
nus futurs est uneerreur philoso-
phique, car lacaractéristiqueinhé-
renteaufutur est l’irréductibilité
desonincertitude.
Cinqactes
Dans le NewYorkTimes du
26mars, l’éditorialisteDavid
Brooks résumait ledramedela
scienceéconomiqueen5actes.
ActeI, elletente d’établir sascienti-
ficité; acteII, elleconfrontelaréali-
téàses modèles afind’affiner ceux-
ci ; acteIII, laréalitéde lacriselui
infligeunterribledémenti. L’ac-
teIV, celui que nous vivons aujour-
d’hui, pourrait amener les écono-
mistes à admettreque leur discipli-
neest une«science morale».
AdamSmith, lepère delascience
économique, n’a-t-il pas écrit,
outreLaRichesse des nations, une
Théoriedes sentiments moraux,
qu’il considérait commeson
œuvremajeure? Et àlafinde l’ac-
teV, ironise M. Brooks, les écono-
mistes s’apercevront qu’ils font le
mêmemétier queles historiens
et…les romanciers. p
A. R.
Dossier
L’Institut pour la nouvelle pensée
économique (Institute for New
Economic Thinking, INET), créé
en octobre2009, a tenu du 8au
11avril sa conférence inaugurale
sur le campus du King’s College
de Cambridge (Royaume-Uni),
lieu de formation et d’enseigne-
ment de l’économiste John May-
nards Keynes (1883-1946).
Sur le Net
Les papiers et présentations de la
plupart des 55orateurs peuvent
être consultés sur lesite de
l’INET: http://ineteconomics.org
5
0123
Mardi 27 avril 2010
EN1958, l’économiste néo-
zélandais AlbanPhillips théorise
la relationentre tauxd’inflation
et tauxde chômage: lorsque le
tauxde chômage diminue, les
salaires montent, et les entrepri-
ses haussent les prixpour rétablir
leurs marges; inversement, les
prixbaissent quandle chômage
augmente. Cette relation, la «cour-
be de Phillips», servit auxécono-
mistes monétaristes (MiltonFried-
manet Robert Lucas) pour démon-
trer l’existence d’un«tauxde chô-
mage naturel »: les prixreflétant
seloneuxunéquilibre optimum
de marché, le tauxde chômage
qui endécoule est incompressi-
ble, et la courbe de Phillips doit
donc être verticale.
Unepolitiqueéconomique
devient inflationniste (elleentraî-
neles prixau-delàdeleur valeur
réelledumarché, souvent enrai-
sonde fortes dépenses publiques)
si ellecherche àfaire baisser lechô-
mageendeçàde sontaux«natu-
rel ». Juguler l’inflationenajustant
les tauxd’intérêt deviendradonc
l’alphaet l’omégades politiques
économiques, inscrites dans les sta-
tuts mêmes des banques centrales,
quitteà baisser les dépenses de
l’Etat visant àsoutenir l’emploi.
Demême, toute haussedutaux
dechômageau-delàde sontaux
«naturel »apparaît commele
signed’unmanquedeflexibilité
dumarché del’emploi et del’inca-
pacitédes institutions à fournir la
main-d’œuvrenécessaireaux
entreprises pour atteindre l’équili-
bredes prix. Les politiques del’em-
ploi doivent donc chercher àlever
les obstacles aubonfonctionne-
ment dumarché dutravail, et rap-
procher le tauxdechômage effec-
tif dutauxde chômage«naturel ».
Malheureusement, observait,
graphiques àl’appui, Anatole
Kaletsky, éditorialiste économique
duTimes lors delaconférence
inauguralede l’Institutefor New
Economic Thinkingà Cambridge
(Grande-Bretagne) le9avril, la
courbede Phillips est devenue, au
Royaume-Uni entout cas, horizon-
taledepuis 1992, le tauxdechôma-
gevariant fortement, indépendam-
ment de celui del’inflation.
Réviser les objectifs
Laréalité économiqueest en
effet alléeplus vitequelathéorie:
dans uneéconomiedevenuegloba-
leet financiarisée, leniveaud’infla-
tionimportée et le prixdes actifs
financiers ouimmobiliers jouent
unrôle macroéconomique sans
liaisonavec leniveaudechômage
localiséà unespacenational, ou
mêmerégional. Celui-ci étant lui-
mêmefruit de laglobalisation–
par l’internationalisationdelapro-
duction–, et delafinanciarisation
–à travers lagestionde court ter-
meclassant l’emploi aupassif du
bilandes entreprises.
ACambridge, nombre d’écono-
mistes ont appeléàunerévision
des objectifs des politiques
menées par les banques centrales.
Au-delàde l’idée, souvent avancée,
demesurer l’inflationnonplus
seulement sur les prixàlaconsom-
mation, mais sur l’ensemble des
actifs – ycompris financiers –
JosephStiglitz (universitéColum-
bia, Nobel 2001) a suggéré queles
calculs des objectifs d’inflation
incluent nonseulement les prix
des actifs privés, mais aussi ceux
des actifs publics, ouqu’ils soient
calculés à l’échelledecycles écono-
miques, et nonannuellement. Et,
surtout, quel’objectif duprix
d’équilibre«naturel »nesoit plus
considérécommeundogmeabso-
lu! M. Stiglitz préconise delerem-
placer par lanotiond’équilibre«à
terme», et deconcevoir des outils
degestiondes «distorsions persis-
tantes»des prixde certains actifs.
RomanFrydman, beaucoup
plus radical, estimeque, dans la
mesureoùleprixd’équilibre
n’existepas, les banques centrales
doivent s’attacher à juguler de
façonopportunisteles excès «posi-
tifs»(les bulles) ou«négatifs»(les
krachs), dans lamesureoùtenir
des objectifs annoncés àl’avance
est impossible, comme lemontre
l’exempledelaGrèce et delazone
euro: «Les moyens financiers des
Etats seront toujours inférieurs à
ceuxdes marchés», dit-il. p
A. R.
Vous avez dotéde5millions de
dollars (3,7millions d’euros) par
anpendant dixans l’Institutefor
NewEconomicThinking(INET),
crééenoctobre2009àlasuite
dediscussions avec unedizaine
d’économistes aucours del’an-
née2009. Quel est sonobjectif?
Y
Jene suis pas qu’un
sponsor, jesuis aus-
si unprotagoniste
dudébat que j’estimeindispensa-
blesur laresponsabilitédelascien-
ceéconomique, tellequ’elle a été
conçuejusqu’ici, dans lacrise
actuelle, et sur lanécessité dela
refonder àlalumière des réalités
contemporaines. Il faut changer
nonseulement les paradigmes
dominants delathéorie dans le
mondeacadémique, mais aussi sti-
muler ledébat sur larégulation
économiqueparmi les profession-
nels et les décideurs politiques.
Croyez-vous possible de mettre
un terme à la domination de
ceux que vous appelez «les fon-
damentalistes du marché»?
Lesuccès de laconférenceinau-
guraledel’INETàCambridge(Gran-
de-Bretagne) –qui aréuni 200éco-
nomistes, professionnels et politi-
ques, dont cinqPrixNobel – , ne
doit pas cacher laforte résistance
quenotreapproche critiqueren-
contredans les milieuxacadémi-
ques, enparticulier auxEtats-Unis,
oùles fondamentalistes dumar-
chédétiennent, plus qu’enGrande-
Bretagne, unmonopoledifficile à
entamer. Ils seront les derniers à
bouger, comme l’ont été les univer-
sitaires marxistes enUnionsoviéti-
que, qui ont défendujusqu’àleur
mort leurs positions alors queleur
mondes’était écroulé. Mais lemou-
vement est lancé, et il va même
devenir àlamode deconsidérer
des alternatives auxpratiques
dominantes. Levrai défi sera,
cependant, deconstruireunealter-
nativesolideet convaincante.
Les professionnels de la finance,
les régulateurs, les politiques,
sont-ils prêts à accepter cela?
Je pense que les financiers veu-
lent oublier le krachde 2008com-
me si ça avait été unmauvais
rêve; les pouvoirs publics les ont
sauvés et ils n’ont qu’une hâte,
retourner au«business as usual ».
Mais d’unautre côté, il existe des
signes que le changement, même
s’il seralong, est amorcé. Laprésen-
ce et les interventions, à Cambrid-
ge, de Dominique Strauss-Kahn,
directeur duFonds monétaire
international, oude LordAdair
Turner, le président de la FSA
[Financial Services Authority] –et
ses vues sont partagées par Mer-
vynKing, le gouverneur de la Ban-
qued’Angleterre– montrent que
les choses bougent. Mais auxEtats-
Unis, hélas! les discussions ne
sont pas auniveau de ce qui se
fait ailleurs, tant le débat est biai-
sé par les approches politicien-
nes et le lobbying des banques.
Faudra-t-il une nouvelle crise
financière pour que des déci-
sions soient enfin prises?
Il serait souhaitablequece ne
soit pas le cas, car si nous ne tirons
pas toutes les leçons de lacrisede
2008, laprochaine surviendrainé-
vitablement et seraencoreplus for-
te. Comme jel’ai dit à Cambridge,
cettecrise est autant l’échec des
marchés quecelle des régulateurs.
Leur gestiondes crises précéden-
tes (Mexique, Asie, Russie, Inter-
net…), a certes sauvélesystème,
mais anourri la«super-bulle», qui
vient d’éclater.
Faut-il alorslaisser lesgrandséta-
blissementsfinanciersfairefailli-
te, commeleproposent certains?
C’est ce que prétend le projet
de loi débattuauSénat américain
cette semaine, mais ce n’est pas
crédible: le rôle des régulateurs
est de sauver les institutions, pas
de les tuer. Il faudrait plutôt recon-
naître que la garantie donnée aux
établissements «too big to fail »
existe, et que cela légitime le fait
que leur activité soit fortement
contrôlée. Je ne crois pas qu’un
démantèlement des grandes ban-
ques soit une solutionà faire pré-
valoir. Cela dit, la propositionde
Paul Volcker [l’ex-président de la
Réserve fédérale américaine et
conseiller duprésident Barack
Obama] de séparer les activités de
banque commerciale et de ban-
que d’investissement, si elle était
votée –et cela est possible– irait
dans ce sens. Je pense qu’il faut
mener une discussionplus appro-
fondie qu’elle ne l’a été jusqu’ici
–moi-même je n’ai pas encore
d’opiniontranchée sur ce que
serait une «bonne réforme». p
Propos recueillis par
Antoine Reverchon
Lelienentreinflationet chômage, fondement
despolitiqueséconomiques, s’estbrisé
«Lagarantieofferteaux
grandesbanqueslégitime
lecontrôledeleursactivités»
GeorgeSoros, fondateur et président
del’OpenSocietyInstitute
25,0
22,5
20,0
17,5
15,0
12,5
10,0
7,5
5,0
2,5
0,0
Taux de chômage
Taux d’inflation
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
En 1958, l’économiste néo-zélandais
Alban William Phillips démontre que,
lorsque le taux de chômage monte,
l’inflation diminue.
Mais, à partir de 1992,
cette corrélation ne fonctionne plus
1975
1979
1989
1992
1971
2005
2009
SOURCES : ANATOLE KALETSKY, REUTERS ECOWIN
aLACOURBE DE PHILLIPS, ROYAUME-UNI, 1971-2009
Une théorie contredite par les faits
Lapauvretérecule, lesinégalitéssontenhausse
Parcours
1993George Soros crée l’Open
Society Institute, qui fédère un
réseaude fondations lancées
depuis 1984dans les anciens
pays communistes en transition,
et qui a essaimé par la suite en
Afrique et enAmérique latine.
1992 Il spécule contre la livre.
1956Il s’installe aux Etats-Unis,
où il crée l’un des premiers fonds
spéculatifs, le Soros Fund.
1946Il fuit la Hongrie communis-
te pour Londres.
1930Naissance à Budapest de
György Schwartz, son nom
d’origine.
RomanFrydman
RomanFrydmanest professeur
d’économie à la NewYork Univer-
sity. Né enPologne, il quitte le
pays à la findes années 1960, étu-
die l’économie auxEtats-Unis.
Entre1990et 2002, il est consul-
tant et enseignant dans les
ex-pays communistes. En2007, il
publie avec Michael Goldberg
Imperfect Knowledge Economics:
Exchange Rates andRisk (Prince-
tonUniversity Press), oùil criti-
que la théorie des anticipations rationnelles. Il va publier prochaine-
ment, toujours avec M. Goldberg, Illusions of Stability: Financial Mar-
kets, the State andthe Future of Capitalism. Il est membre duconseil
scientifique de l’Institute for NewEconomic Thinking (INET). pDR
JosephStiglitz
JosephEugeneStiglitz est profes-
seur d’économieà l’université
Columbia. Il dirigeles conseillers
économiques duprésident Clinton
(1995-1997), est chef économiste de
laBanque mondiale(1997-2000),
et reçoit en2001 leprixNobel
d’économiepour ses travauxsur
l’asymétried’informationsur les
marchés imparfaits. Après 2000, il
devient peuà peulechampiondes
économistes critiques dumonéta-
rismeet duconsensus deWashington. Il publie en2002 LaGrande Désil-
lusion(Livredepoche 2003pour la versionfrançaise), oùil attaquelapoli-
tiqueduFonds monétaireinternational. Il est membreduconseil scienti-
fiquedel’Institutefor NewEconomic Thinking(INET). pSTAN HONDALAFP
JamesKennethGalbraith
Jeune économiste de gauche,
James K. Galbraithdirige en1981
le Comité économique commun
chargé de conseiller les deux
Chambres américaines. Il résiste à
la montée des idées néolibérales,
mais sera balayé par le reaganis-
me. Ce diplômé enéconomie
d’Harvardet de Yale, enseignant à
l’université duTexas, est le conti-
nuateur de l’œuvre hétérodoxe
de sonpère, l’économiste keyné-
sienJohnKennethGalbraith. James défendle rôle de l’Etat et dusystè-
me social dans le but de rééquilibrer le pouvoir des oligopoles privés et
l’accroissement des inégalités. Ses thèses retrouvent aujourd’hui un
échodans l’opinionaméricaine. pBLOOMBERG
JOHNTHYS/AFP
ÀPARTIR des années 1980, et de
façonplus marquéeà partir de
1990, laproportionde personnes
vivant au-dessous duseuil depau-
vretédans lemondea commencé
àrégresser. Si l’oncalcule lePIB
moyenpar habitant (expriméen
paritédepouvoir d’achat) de cha-
quepays, et qu’onlemultipliepar
lenombred’habitants dece pays, il
s’avèrequel’écart entreles pays
les plus pauvres et les pays les plus
riches régressesur lapériode. Cet-
tedonnéeest souvent présentée
commeundes succès majeurs de
l’économieouverte demarché:
des millions deLatino-Américains,
deChinois, d’Indiens et d’autres
Asiatiques ont puconstituer une
classemoyennedont leniveaude
viese rapprochede cellede l’Occi-
dent. Celaprouverait quelemar-
chéest l’instrument decréationde
richesseet d’allocationdes ressour-
ces leplus efficace.
ACambridge, BrankoMilanovic
(universitédeMaryland), qui diri-
geunprogramme derecherchede
laBanque mondialesur les inégali-
tés, a proposé deuxautres lectures
deces statistiques. Dans lapremiè-
re, si l’onse limiteà comparer les
PIBmoyens par habitant decha-
quepays (donc sans multiplier par
sapopulation), il s’avère quec’est
aucontraireunphénomène de
divergenceentre pays riches et
pauvres que l’onobserve
entre1980et 2000. Celamanifeste-
rait le fait que, dans l’économie
mondialisée, les inégalités dereve-
nus tiennent moins àl’appartenan-
ceàuneclassesociale qu’aupays
denaissance, selonlaplaceque
celui-ci occupedans lachaînemon-
dialedelaproduction. Comme l’in-
diquait le financier George Soros,
«larigueur et l’austérité économi-
que sont imposées àlapériphérie,
mais les bulles spéculatives bénéfi-
cient aucentre». Dumoins jusqu’à
cequ’elles éclatent.
Cependant, à partir de 2000, cet
indicedes inégalités entre pays
tendàdiminuer, confirmant la
convergence. Intervient alors un
troisièmemodede calcul, qui
répartit latotalitéde lapopulation
mondialesur l’échelle des reve-
nus. Ladivergenceest alors encore
plus forte. Ainsi, leniveaude reve-
nudes 1%deBrésiliens les plus
riches est équivalent à celui des
10%des Américains les plus
riches, mais celui des 5%de Brési-
liens les plus pauvres est équiva-
lent àcelui des 5%d’Indiens les
plus pauvres. Ouencore, les bonus
versés par GoldmanSachs équiva-
lent auxrevenus des 224millions
deTerriens les plus pauvres, et les
revenus des 1%deTerriens les plus
riches à ceuxdes 4,275milliards les
plus pauvres. Or les travauxpré-
sentés par Kate Pickett (université
deYork) montrent quelaquantité
depersonnes rencontrant des pro-
blèmes sociauxoude santédans
unpays donnén’est pas corrélée
aurevenumoyendece pays, mais
auxécarts entre les revenus.
«La peur d’avoir à partager»
Pour James K. Galbraith, qui diri-
gel’Universityof Texas Inequality
Project, «les inégalités ne sont pas
les conséquences microéconomi-
ques des déséquilibres; elles ensont
lacause macroéconomique». En
effet, legonflement des bulles de
crédit dans les pays riches, lacour-
seauxexportations menées par
les émergents – et l’accumulation
deliquidités qui enrésulte dans
les deuxcas –correspondent à des
tentatives deréduire des inégalités
devenues insoutenables, sans pas-
ser par lasimple redistributiondes
revenus. Car, commele dit M. Mila-
novic, «lorsqu’il s’agit de combat-
tre lapauvreté, tout le monde est
d’accord. Mais si l’onparle de rédui-
re les inégalités, c’est lapeur d’avoir
àpartager qui l’emporte! ». C’est
pourquoi laquestiondelafiscalité
et des financements sociauxdoit
êtreremise, selonles économistes
réunis àCambridge, aucentredes
politiques économiques. p
A. R.
Elevé
Elevé
Faible
Faible Index des inégalités de revenus
*Espérance de vie, illettrisme, homicides, obésité, mobilité sociale,
maladies mentales, etc.
I
n
d
e
x
d
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s
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f
f
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c
u
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t
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c
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a
l
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s
e
t
d
e
s
a
n
t
é
*
Japon
Suède
Pays-Bas
Espagne
Suisse
Canada
Italie
Australie
Nouvelle-Zélande
Danemark
Belgique
Autriche
Allemagne
France
Irlande
Royaume-Uni
Portugal
Etats-Unis
Grèce
Finlande
Norvège
SOURCES : WILKINSON & PICKETT, THE SPIRIT LEVEL (2009)
aINÉGALITÉS DE REVENUS ET PROBLÈMES SOCIAUX
Les pays les plus inégalitaires sont
les moins performants socialement
Dossier Economie
6
0123
Mardi 27 avril 2010
D
avid Snow est le
PDG du groupe
MedcoHealthSolu-
tions, grossiste en
médicaments qui
gère les ordonnan-
ces de 65millions d’Américains, à
domicileousur leurlieudetravail.
C’est un des rares profession-
nels de la santé favorables à la
réforme lancée par le président
des Etats-Unis, Barack Obama.
Que pensez-vous de la nouvelle
loi sur l’assurance santé?
Nous avions besoind’une vraie
réforme. Mais je suis inquiet car
la loi qui vient d’être votée ne va
pas assez loin.
Pour réussir, la réforme doit
s’appuyer sur trois pieds : les
coûts, laqualitéet l’accès. Or, laloi
s’intéresse surtout aux 32 mil-
lions d’Américains qui vont avoir
accès au système de santé, et dit
très peu de chose sur les coûts et
la qualité. Si ces deux éléments
manquent, la réforme risque
d’être hyperinflationniste.
Quel effet devrait avoir la réfor-
me sur votre activité?
C’est très bon pour Medco à
court terme, car la réforme nous
donne accès à unnouveaupublic.
Mais à long terme, notre pays ne
peut pass’offrircegenrededépen-
ses sans résoudre l’équation des
coûts et de la qualité.
Que proposez-vous pour réduire
ces coûts?
Les Américains gaspillent cha-
queannéeenviron350milliardsde
dollars [259,9milliards d’euros].
Une grande partie de ces pertes
vient de la gestion des maladies
chroniques complexes (diabète,
hypertension, maladiescardio-vas-
culaires, cancer)… Elles concernent
50%des Américains, représentent
96% des ventes de médicaments,
75% des dépenses des hôpitaux et
des honoraires deconsultations.
Nousavonsidentifiédeuxsour-
ces majeures de gaspillage. Les
malades d’abord: dès la première
année, 65%ne prennent pas leurs
médicaments correctement. Les
médecins ensuite: dans 33% des
cas, ils ne proposent pas le traite-
ment le plus recommandé pour la
maladie, car ils ne sont pas aucou-
rant des dernières innovations
Quel est le rôle de Medco?
Les pharmaciens de Medco
gèrent les ordonnances envoyées
par les salariés des entreprises
clientes, les syndicats, les services
de l’Etat… Tout est informatisé et
nous détectons donc rapidement
les anomalies. Le pharmacien
peut appeler unpatient qui ne fait
pas ce qu’il faut et lui expliquer la
marche à suivre.
De même, s’il existe un
meilleur traitement que celui pro-
posé par le médecin, le pharma-
cien appelle ce dernier et lui
envoie les toutes dernières infor-
mations. Cen’est pastoujoursfaci-
le, les médecins ont leurs habitu-
des, mais nous essayons de les
convaincre, car cequenouspropo-
sons a unvrai impact. Nous avons
par exemple réalisé une étude sur
6000 malades du diabète. Alors
que le coût moyen annuel du trai-
tement est aux Etats-Unis de
10000dollarspar an, nousl’avons
fait descendre à 4600dollars en
évitantlesvisitesauxurgences, les
séjours à l’hôpital… De plus, le
médecin qui offre le traitement le
plus innovant risque beaucoup
moins d’être poursuivi en justice
pour négligence médicale!
Vous préconisez également un
usage plus intensif de la «méde-
cine personnalisée». De quoi
s’agit-il ?
Nous utilisons la génomique
pour doser lesmédicaments. Nous
avons financé neuf études sur le
sujeten2009. Parexemple, leCou-
madine est untrès bonanticoagu-
lant, mais il est dangereux s’il est
mal dosé. Nous demandons au
patient de réaliser un test généti-
que pour savoir à quelle vitesse il
va éliminer le médicament. Nous
réduisonsainsi lerisqued’hospita-
lisationde 31 %.
D’où Medco tire-t-il
sa rentabilité?
Quandnous travaillons avec les
pharmacies, celles-ci nous paient
des commissions. Lorsque nous
livrons à domicile et gérons les
ordonnances pour le compte de
clients tiers, nous ne gagnons rien
sur les marques, mais sur les géné-
riques. Chaque fois que nous fai-
sonspasser100millionsdedollars
d’achats demédicaments engéné-
riques, le client économise 50mil-
lions et nous empochons 10mil-
lions. Nos intérêts sont alignés sur
ceux des clients. C’est pourquoi
notre chiffre d’affaires a augmen-
té de 21 milliards de dollars en
troisans.
Votre formule est-elle exporta-
ble hors des Etats-Unis?
Le gouvernement suédois est
en train d’équiper ses pharmacies
avecnotrelogiciel pour repérer les
interactions médicamenteuses.
En Allemagne, on nous demande
deréduireles coûts. EnAngleterre,
nous sortons certains patients de
l’hôpital etleurdonnonsleurposo-
logie enintraveineuse chez eux.
En France, nous faisons de la
médecinepersonnalisée: nousréa-
lisons avec unpartenaire local une
étude comparative sur le Plavix et
l’Effient pour traiter les complica-
tions artérielles. Grâce à un test
génétique, nous repérons les
patientsqui répondentlemieuxau
Plavix et, pour les autres, nous
essayons d’améliorer les résultats
en changeant le dosage. C’est inté-
ressant car le Plavix tombera dans
ledomainedugénériqued’ici deux
ans. Nousdevonsfairedelamédeci-
ne intelligente, tout en restant
financièrement responsables. p
CHIP EAST/REUTERS
Medco enchiffres
32millionsdenouveauxassurés
Parcours
2003DavidSnow, 55 ans,
devient PDGde MedcoHealth
Solutions, résultat d’une scission
dulaboratoire Merck.
1999 Président et directeur finan-
cier de l’assureur Empire Blue
Cross Blue Shield (devenuWell-
choice).
1993 Vice-président exécutif du
HMO(Health Maintenance Orga-
nisation –un gestionnaire de sys-
tèmes de soins) Oxford Health
Plans.
Clientèle MedcoHealthSolu-
tions, coté à NewYork, a géré
695millions d’ordonnances, en
2009. Lasociétéachèteenmasse
et àprix réduits les médicaments
auprès des laboratoires, et les
livreà60000pharmacies classi-
ques, mais aussi à domicile aux
salariés d’entreprises clientes,
syndicats et autres organisations.
Chiffre d’affaires59,8milliards
dedollars en2009(+16,7%par
rapport à l’annéeprécédente).
Bénéfice net 1,3milliard de dol-
lars en 2009(+16,1%).
Effectif23000salariés
dans le monde, dont
3000pharmaciens.
NewYork
Correspondance
La réforme de la santé, signée le
23mars par le président démocra-
te américainBarack Obama, pro-
met une assurance-maladie à
32millions d’Américains qui
n’étaient pas couverts, et une rela-
tive sérénité pour les assurés, que
les compagnies d’assurances ne
pourront plus éjecter dusystème.
Les effets delaloi ne se feront
sentir quesixmois après sa signa-
ture. Les compagnies d’assurances
n’auront, alors, plus ledroit d’an-
nuler unepoliced’assurance, par
exemplequandleur client tombe
gravement malade. Et elles ne
pourront plus refuser d’assurer un
enfant présentant une«condition
préexistante»(unétat desanté
jugé«à risques»). Enfin, lacouver-
tureparentale pour les jeunes est
étenduejusqu’à26ans.
En2014, les employeurs seront
àleur tour soumis à denouvelles
obligations. Jusqu’alors, aucune
entreprisen’était tenued’assurer
ses salariés. Les grands groupes
proposaient engénéral uneassu-
ranceà leurs employés, notam-
ment pour rendre leurs emplois
plus attractifs. Mais les petites
sociétés auxfinances précaires se
passaient d’assurance-santé et
retraite. Environ15%delapopula-
tionn’était pas couverte. D’ici qua-
treans, les entreprises deplus de
50employés devront proposer
uneassuranceà leurs salariés,
sinonelles paieront uneamende.
Les commerçants, indépendants et
professions libérales devront aussi
secouvrir, oupayer l’amende.
Financé par l’Etat
Pour les plus pauvres et les
malades souffrant d’une «condi-
tionpréexistante», qui font fuir
les assureurs duprivé, l’Etat fédé-
ral proposera une couverture par
Medicaid, le système d’assurance
public financé par l’Etat. Les
familles de quatre personnes aux
revenus inférieurs à 29327dollars
(21800euros) par anseront cou-
vertes par Medicaid. Les ménages
auxrevenus compris entre 22050
et 88200dollars auront droit à
des aides financières pour payer
leur police d’assurance.
De même, unsalarié quittant
unemployeur disposera dusou-
tiende l’Etat enattendant de
retrouver unemploi.
Pour ceuxqui n’arrivent pas
aujourd’hui à trouver une assu-
rance à des tarifs raisonnables,
Washingtonmet enplace dans
chaque Etat des «bourses aux
assurances», censées faire jouer la
concurrence entre assureurs.
Ces différentes mesures profi-
teront, selonles estimations de
l’administration, à 32millions de
nouveaux assurés. Mais, il reste-
ra 23millions de personnes qui
n’enbénéficieront pas: la «cou-
verture universelle» promise par
M. Obama durant la campagne
présidentielle est encore loin.
Face auxlobbies des profession-
nels de la santé, il n’a pas été ques-
tionde financer la réforme par
des baisses de prixdes médica-
ments oudes tarifs des consulta-
tions médicales, qui resteront
libres. La réforme sera donc sub-
ventionnée par les hôpitaux, qui
devront réaliser 155milliards de
dollars d’économies sur dixans,
par l’industrie pharmaceutique,
qui a promis 85milliards d’écono-
mies, et par de nouvelles taxes:
les ménages auxrevenus annuels
supérieurs à 250000dollars
seront mis à contribution. p
C. T.
Propos recueillis par Caroline Talbot (NewYork, correspondance)
DavidSnow, PDGdeMedco, gestionnairedesordonnances médicales
de65millionsd’Américains, approuvelaréformeduprésident Obama
«Nousréduisonslescoûtsdesanté»
EconomieStratégie
REPRODUCTIONINTERDITE LEMONDE/MARDI 27 AVRIL 2010/7
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Michael Page International recrute des Cadres confirmé(e)s
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Michael Page Africa est l'entité du Groupe Michael Page
spécialisée dans le recrutement de cadres et de dirigeants
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Le Marché
: Le marché des dirigeants (Président, DG, DG adjoint) est
plutôt étale. Les mouvements ne sont pas tant des créations
que des substitutions.
: Les marchés des cadres dirigeants (directeurs achats,
financiers, stratégie, ressources humaines et communication)
sont plus passés du frémissement au mouvement lent.
: L’information sur les rémunérations est bonne et les
comparaisons sont de plus en plus transnationales facilitent le
diagnostic.
: Le management de transition apanage des dirigeants sur la
touche se développe bien. C’est la première occurrence quand
on consulte le moteur de recherche Google.
: La cooptation reste forte et constitue un marché caché non
soumis à la concurrence
: Les délais entre les premiers entretiens et la décision finale
est toujours très long.
: Les femmes sont toujours largement ignorées pour les
postes de dirigeantes opérationnelles.
Les secteurs
: Les LBO reprennent du poil de la bête et avec eux la chasse
aux dirigeants avec un bon palmarès. Il est encore plus efficace
de proposer des cibles sur lesquelles on a fait un premier travail
d’évaluation et d’expertise.
: Les groupes étrangers privilégient souvent un français pour
leur filiale en France. Ils sont le plus souvent le porte-parole de
la maison mère.
: La localisation est un facteur discriminant. C’est une porte
ouverte pour tout ceux qui sont en capacité de mobilité et pour
les expatriés de retour à la maison.
: Les entreprises font de gros efforts pour faire monter leurs
hauts potentiels dans la division dirigeants.
Rémunération
: Très ouverte selon la taille, le secteur, le lieu et la mission.
: La crise a raboté les exigences et les caprices les plus fous.
PAROLES D’EXPERTS DOSSIER RÉALISÉ PAR LE MONDE PUBLICITÉ
Dirigeants : indispensables mais précaires
Le marché des dirigeants, qui ne sont pas tous «patrons» ne fait que frémir. Personnages pivots dans la bonne performance des entreprises, ils font face à
une situation complexe. On leur a demandé de piloter le repli. Il leur faut désormais préparer la sortie de crise. Des stratégies qui n’exigent pas les mêmes
qualités. Conséquence : il y a des postes à pourvoir pour de nouveaux entrants.
L
a saga du patron qui aura épuisé tous les
poncifs et inspirée nombre d’histoires
d’entreprises digne du roman épique
repart vers de nouveaux chapitres. L’impact
et la violence de la crise lancée fin 2007 par
les dérèglements de la finance internationale
dont nous ne sommes toujours pas sortis en
Europe et surtout la montée en puissance des
pays émergents, dessinent une économie dont
les contours ne sont pas stabilisés. Dans cette
période troublée, les dirigeants ont découvert
que la complexité des organisations modernes,
la rapidité des mouvements technologiques,
la sophistication des outils managériaux
avaient leurs fragilités. «La crise a mis à jour
des situations délicates. Nous avons vu
des hauts potentiels devenus dirigeants
de grandes sociétés ou de filiales de
multinationales qui étaient totalement
investis dans leur fonction, être parfois
aveuglés par les enjeux qu’ils devaient
relever. Ils n’ont pas toujours eu le temps
de prendre du recul, ils ont souvent été
submergés par l’action» remarque Martine
de Maintenant, consultante chez Mercuri Urval
qui constate qu’après avoir été en charge du
pilotage au coeur de la crise, beaucoup d’entre
eux cèdent leur fauteuil à des nouveaux venus
à qui les actionnaires ou les propriétaires dans
le cadre des PME demandent d’organiser la
prochaine étape. Car l’une des caractéristiques
de cette fonction très particulière de dirigeant
est qu’elle est, dans tous les cas de figure, la
courroie de transmission entre le capital et
la société. Le dirigeant surtout quand il est
membre du comité exécutif et/ou du comité
de direction est entre le marteau et l’enclume.
Autant dire que les barreurs changent en
fonction des conditions de mer : selon les
études internationales produites dans ce
domaine, la carrière d’un dirigeant voit sa
durée de vie dans un poste devenir chaque
année un peu plus courte. Un dirigeant reste
désormais en moyenne moins de 4 ans
dans sa fonction avant d’être remercié. «Ce
qui pose de véritables problèmes pour
tous ceux qui découvrent brutalement
la recherche d’un job. Ce sont en effet
majoritairement des personnalités qui
n’ont jamais euà se mettre encompétition,
ni à se comparer avec le marché. Il leur
faut absorber une dure réalité : il n’y a pas
toujours de disponible le poste dont il
rêve» souligne Philippe de Fursac, directeur
associé chez Hommes&Entreprises. Certes,
l’intensification des contenus technologiques
dans les entreprises, la professionnalisation
des process, l’intégration à un grand marché
européen sont autant d’éléments qui font
converger les carrières ouvertes à ces patrons.
Il faut pour mener une PME, une start-up ou
une filiale de multinationale des qualités et un
savoir-faire de plus en plus convergents. Ce qui
ouvre le champs des possibles. Avec toutefois
quelques bémols. «La reconversion pour les
dirigeants est toujours complexe s’ils n’ont
fait qu’un seul métier, s’ils n’ont eu qu’un
seul employeur et s’ils n’ont qu’une seule
expertise de base, car on n’invente pas des
postes sur mesure» note Jean-Paul Vermes,
président deVMS France.
Le défi n’est pas un problème estiment
nos experts, pour les cadres dirigeants et
les dirigeants de hauts niveaux dont les
rémunérations oscillent entre 500 et 800 K€,
qui sont familiers des restructurations et
connaissent les règles du jeux. En revanche,
tous notent que pour les cadres supérieurs,
ceux dont l’échelle des rémunérations
varient de 150 à 300 K€ le panorama est
plus difficile. Notamment en raison de leur
fidélité temporelle à l’entreprise. «Il faut bien
distinguer les dirigeants. Dans certaines
entreprises se sont exclusivement le
Président et le DG. Dans les grands groupes,
ilsappartiennentnécessairementaucomité
exécutif ou de direction. Sinon, ils relèvent
de la catégorie des cadres supérieurs.
Et enfin dans les PME, le dirigeant est le
plus souvent “le patron” (l’actionnaire
majoritaire). Il est parfois assisté par un
DG expert» explique Françoise Dissaux-
Doutriaux, conseil en ressources humaines du
cabinet K Personna. Dans cette typologie à
géométrie variable selon les secteurs d’activité,
la crise a un peu changé la donne. D’abord
parce que l’effet papy-boom prévu pour
2008/2009 a été repoussé. «Dans les PME
par exemple, peu de chose ont été prévu en
matière de transmission de pouvoir et du
coup, les banquiers demandent aux seniors
de rester pour assurer la bonne marche des
affaires. Cela a impacté le profil des cadres
dirigeants et des cadres supérieurs dans les
entreprises. Par ailleurs, l’échelle de temps
est plus courte. On s’intègre vite dans une
organisation mais on la quitte aussi très
vite» souligne Mattéo Guerra, executive
manager chez Michael Page.
Ces nouveaux rythmes, cette fragilisation des
fonctions dirigeantes aiguisent les précautions
des candidats. Les postulants de qualité sont
parfois difficiles à retenir ou à convaincre
car la localisation du poste, les contraintes
familiales (scolarité des enfants ou travail des
conjoints) deviennent des points clés. On veut
bien prendre des risques mais pas à n’importe
quel prix. De fait, nos experts constatent que
trouver de bons dirigeants c’est difficile. Même
si la mobilité s’est développée, les postulants
ne sont pas interchangeables entre sociétés,
métiers, pays, etc. Par ailleurs, le passage
à l’international n’est plus la voie royale
qu’elle fut - en période troublée il faut être
proche du soleil - et, nouveauté, les périodes
d’essai imposées aux dirigeants sont de plus
en plus longues. Tout cela se traduit par une
pression forte où se mêlent les attentes des
actionnaires qui veulent des résultats, celles
des salariés ainsi que celles de l’environnement
règlementaire et légales. Pour y résister il faut
des qualités qui ne s’apprennent pas dans les
écoles. Même les plus huppées.
L. PM
Lundi 03 mai : Recruter à l’international
Dirigeants
Les dirigeants ne peuvent
plus s’en sortir avec la
délégation de décision
Jean-Paul Vermes
Nous sommes dans un
marché frémissant mais
pas en extension
Philippe de Fursac
Les filiales étrangères
veulent des
dirigeants français
Françoise Dissaux-Doutriaux
Un dirigeant doit savoir
prendre du recul et évaluer
ses objectifs
Martine de Maintenant
Un cadre dirigeant travaille
pour un propriétaire
Mattéo Guerra
«Les fonctions de dirigeant sont extrêmement différentes
selon la taille de l’entreprise. On n’attend pas les mêmes
qualités et les mêmes types d’expertises dans une PME ou
dans une grande multinationale. Cela fluctue aussi selon
le secteur professionnel. Mais nous pouvons néanmoins
cerner les responsabilités, selon que le titulaire du poste est
membre du comité exécutif ou du comité de direction ou pas.
Dans le dernier cas, elles répondent plutôt des fonctions de
cadre supérieur. Dans les PME, la définition me semble assez
simple : le dirigeant c’est “le patron” qui est en général
l’actionnaire. Je note par ailleurs qu’il y a un gisement très
compétitif ouvert aux candidats français : celui des filiales
étrangères en France. Cela dit, quel que soit l’environnement,
il y a des caractéristiques communes, un socle permanent.
Ensuite, les enjeux sont très différents selon les entreprises.»
Françoise Dissaux-Doutriaux
Conseil en
ressources humaines
K Personna
«Il m’apparaît qu’il n’y a dans l’entreprise qu’un patron. C’est
évident dans les PME où le pouvoir ne se partage généralement
pas. Dans les grandes entreprises ce sont le président et le
DG. Dans un marché que je qualifierai de frémissant mais pas
en expansion, nous trouvons de très bon cadres dirigeants.
Mais ils ne font pas nécessairement de bons dirigeants. Les
qualités sont différentes. Pour bien les apprécier, le postulant
doit se poser une question fondamentale : si je pars que perd
l’entreprise. Et dans la foulée quelle est mon employabilité
ailleurs. Ce principe de lucidité me paraît incontournable. Il
pose, je le reconnais, de véritables problèmes pour ceux qui
découvrent pour la première fois cette équation. Beaucoup de
dirigeants n’ont jamais eu à se mettre en compétition. C’est
particulièrement le cas dans la haute fonction publique. Quand
la Révision générale des politiques publiques divise par deux
les postes de directeurs généraux, la confrontation au marché
est souvent difficile.»
Philippe de Fursac
Directeur associé
Hommes et Entreprises
«Il y a des différences assez marquées entre le secteur public
et le privé. Je considère que le public emploie plus de dirigeants
tandis que le secteur privé salarie plus de cadres dirigeants. Le
point commun toutefois c’est que l’on demande aux uns et aux
autres de mettre en oeuvre des stratégies de sortie de crise. Et on
constate que ceux qui ont barré durant la tempête sont souvent
remplacés par de nouveaux venus. Il se développe de ce fait un
marché de substitution. Si les qualités de base ne changent pas
- vision, liens avec les équipes - les attentes semblent différentes.
Les facteurs stress au travail, les carrières des seniors, les
contraintes environnementales prennent de l’importance. Dans
ce contexte, je conseille aux dirigeants en quête de mobilité ou
en recherche de prendre du recul, de réfléchir à leurs objectifs et
à l’environnement qui sera le mieux adapté à leur profil. Si l’âge
n’est pas déterminant pour ceux qui sont en place, il le devient
pour ceux qui sont encompétitionsur unmarché très ouvert et où
les entreprises font de plus en plus monter leurs hauts potentiels
vers les fonctions de dirigeants.»
Martine de Maintenant
Consultante
Mercuri Urval
«Le dirigeant c’est le collaborateur de l’entreprise. C’est une
profession qui ne s’invente pas et où je considère qu’il y a
peu de création et peu de destruction. On est sur un marché
de substitution. Avec les aspérités qui vont avec : quand on
descend il faut remonter une pente qui est toujours ardue.
Mais sur la masse des dirigeants, il est légitime que de bons
éléments restent sur la touche. C’est le modèle du foot : des
champions sont sur le banc des remplaçants. Tout cela pour
dire que la reconversion des dirigeants qui n’ont fait qu’un
seul métier chez un seul employeur est toujours un processus
complexe. De fait, le dirigeant est réellement le propre acteur
de sa carrière. Sinon quand il est en attente de mobilité c’est
trop tard. Il est vrai aussi qu’il est parfois difficile de préparer
les étapes suivantes quand on est en fonction et absorbé par la
tâche. Et puis il faut le souligner : d’une part, les personnalités
et les expertises ne sont pas interchangeables et d’autre part,
la résistance à la pression est un prérequis qui est désormais
indispensable. Or cette résistance ne s’apprend pas dans les
écoles.»
Jean-Paul Vermes
Président
VMS France
«Que vont faire les dirigeants en 2010 ? Le Cac 40 va dégager
des profits grâce aux plans d’économies mis en place par les
équipes dirigeantes actuelles. La prochaine étape c’est de
mettre du fond, de la densité, de la stratégie. Cela va imposer de
développer, de réorganiser les équipes et d’identifier les enjeux
concurrentiels. Ces nouvelles attentes peuvent entraîner des
mouvements. Il y aura peu de fusions acquisitions mais les
LBO se remettent en marche. Autant d’opportunités pour des
dirigeants qui veulent jouer la carte de la mobilité. Je considère
que pour les plus de 50 ans, dont les carrières ont été linéaires,
les risques de tangage sont réels. La génération au dessous plus
familière des hautes technologies et de l’internet est, peut-
être, mieux armée. Mais il y a une tendance de fond qui rejoint
les deux générations : ils veulent se construire un patrimoine.
Cela laisse de la place aux belles PME et aux groupes familiaux
qui veulent renforcer leur gouvernance dans des schémas
d’ouverture directe ou indirecte à leur capital (parts et actions,
LMBO...). Mais la lucidité est de mise : il n’y a plus de règle
générale et il faut souvent faire des concessions en termes de
statut, de rémunération et de mobilité pour (re)conquérir un
poste de dirigeant.»
Mattéo Guerra
Executive manager
Michael Page
REPRODUCTIONINTERDITE LEMONDE/MARDI 27 AVRIL2010/9
THREE SENIOR VACANCIES IN THE GAVI ALLIANCE SECRETARIAT, GENEVA
The GAVI Alliance Secretariat is seeking three exceptional
individuals to fill senior positions based in Geneva, Switzerland.
SENIOR MANAGER,
TRANSPARENCY AND ACCOUNTABILITY,
PROGRAMME DELIVERY
Under the guidance of the Head of Transparency
and Accountability, your role will be to complete Financial
Management Assessments and monitor financial management
arrangements in GAVI-eligible countries, and participate in
GAVI’s country review processes. A significant amount of
travel is required.
Qualifications and experience: You will have eight to ten
years of experience in public financial management in an
international development setting (preferably Francophone
Africa) and possess a relevant advanced degree and
professional financial management qualification, such
as CPA, ACCA, CIMA or CIPFA. Sound, high-level analytical
skills are needed, as well as negotiation and conflict
management skills and strong computer literacy, specifically
with Microsoft Office products. You will be a self starter, with
high standards of personal conduct and integrity. Fluency in
English and French is required.
SENIOR PROGRAMME OFFICER,
PROGRAMME DELIVERY
Under the guidance of the Director, Programme Delivery, you
will manage country programmes and assist in coordinating
GAVI’s health system strengthening support.
Qualifications and experience: You will have eight to ten
years of professional experience in various health sector
positions at national (preferably in Asia or Africa) and
international levels, experience in health and immunisation
programmes and a relevant degree in Public Health,
Social Sciences, Economics or related fields. You will have
current knowledge of health issues, strategies, policies and
procedures in international development cooperation, as well
as excellent analytical, negotiation, advocacy and written
and oral communication skills. Strong computer skills
would be of value. Fluency in English is required. A second
language would be an asset.
SENIOR MANAGER, PROGRAMME FUNDING,
EXTERNAL RELATIONS
Under the guidance of the Director, Programme Funding,
you will develop strategies to raise resources to fulfil
GAVI’s mission. You will be responsible for developing and
maintaining relations with specific donor governments and
other stakeholders in your countries of responsibility.
Qualifications and experience: You will have eight to ten
years of professional experience in resource mobilisation
with donor governments. Strong familiarity with political and
technical government decision-making processes is needed.
You will be proactive, results-oriented, a good team player,
and have good negotiation and prioritisation skills. Fluency
in English is required. A second language would be an asset.
Application: For further details, go to
www.gavialliance.org/employment/index.php
Please indicate ‘Le Monde’ in your cover letter.
Applications close on 23 May 2010.
For more information, visit www.gavialliance.org
Only short-listed candidates will be contacted.
The GAVI Alliance is a public-private global health partnership committed to saving
children’s lives and protecting people’s health by increasing access to immunisation in poor
countries. GAVI manages a programme of more than US$ 4 billion and has pioneered
innovative financing and performance-based approaches to international development aid.
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M
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Le rendez-vous emploi
et formation des étudiants
et des jeunes diplômés
Vous souhaitez recevoir gratuitement
(Edition printemps 2010)
Faites votre demande par mail à l’adresse suivante :
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en précisant vos nom, prénom et adresse postale complète.
Le Consorcio de la Communauté
de Travail des Pyrénées
dont le siège est à Jaca (Huesca, Espagne), recrute
son D|recteur (H/Fj
Les documents pour accéder à l’appel à candidatures sont à télécharger à
l’une des adresses suivantes www.poctefa.eu et www.ctp.org
Les candidatures sont à adresser avant le 17 mai 2010 à Monsieur le Président
de la Communauté de Travail des Pyrénées, Secrétariat Général de la CTP,
Hôtel de Région Midi-Pyrénées, 22, boulevard du Maréchal Juin, 31406 Toulouse
Cedex 9 FRANCE
[email protected]
La Commission de régulation de l’énergie
recherche :
Chef du département de la surveillance des marchés de gros (h/f)
Au sein de la Direction des affaires financières et de la surveillance des marchés de gros,
vous encadrez une équipe de sept experts et assurez les missions suivantes : • Coordination
des travaux du département relatifs à l’analyse et la surveillance des transactions effec-
tuées sur les marchés de gros de l’énergie • Vérification de la cohérence de ces transac-
tions avec les fondamentaux des secteurs de l’électricité et du gaz • Contribution aux
groupes de travail nationaux et européens impliquant la CRE.
De formation universitaire ou diplômé d’une école d’ingénieur ou de commerce, vous justifiez
d’une expérience minimum de 6 ans, dont 3 en encadrement, dans les marchés financiers,
de l’énergie ou des commodités. Doté d’une aptitude confirmée pour l’encadrement et la
négociation, vous faites preuve d’excellentes capacités d’analyse et de synthèse de sujets
à technicité très élevée. La maîtrise de l’anglais est indispensable.
Pour plus d’informations sur ce poste, consultez notre site Internet : www.cre.fr
Merci d’adresser votre dossier de candidature sous la référence CRE 194 à:
[email protected]
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MOBILITÉ INTERNATIONALE
le lundi 3 mai
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*daté mardi 4 mai.
La Fondation de l’Armée du Salut
recherche,
pour son siège social (Paris 20e),
1 auditeur interne (H/F)
Le candidat dispose d’une formation supérieure de type
école de commerce ou universitaire avec une spéciali-
sation en comptabilité et gestion financière.
Il justifie d’au moins 5 ans d’expérience professionnelle
acquise de préférence en cabinet d’audit ou d’expertise
comptable. Sa capacité d’analyse et de synthèse,
son autonomie ainsi que ses qualités rédactionnelles et
relationnelles lui permettent d’être rapidement opéra-
tionnel sur le poste. Une expérience dans le secteur
associatif serait un plus.
Type de contrat : CDI à pourvoir dès que possible.
Lettre de motivation manuscrite et CV à adresser à
l’attention de : M. Alain RAOUL (Directeur général)
Fondation de l’Armée du Salut, 60 rue des Frères
Flavien, 75976 Paris Cedex 20
10/LE MONDE/MARDI 27 AVRIL 2010 REPRODUCTIONINTERDITE
Pour tous renseignements complémentaires vous pouvez contacter le service du recrutement au 04.73.42.60.60
Adresser votre dossier de candidature comportant lettre de motivation + C.V. détaillé + photocopie des diplômes + copie du dernier arrêté de
situation administrative ou attestation de réussite au concours à : M. le Maire de Clermont-Ferrand - Direction des Ressources Humaines, Hôtel de
Ville B.P. 60 - 63033 CLERMONT-FD CEDEX 1. Date limite de dépôt des candidatures le 14 MAI 2010.
La Ville de Clermont-Ferrand
recrute par voie statutaire
(lauréat de concours, mutation ou détachement)
Capitale régionale - 142.000 habitants intra-muros - 430.000 habitants dans l’aire urbaine - 2 parcs naturels à proximité immédiate
Cadre naturel remarquable - Ville sportive - 35.000 étudiants - Vie culturelle nationalement et internationalement reconnue
Un(e) Directeur de l’animation
de la jeunesse et des loisirs (h/f)
Poste de catégorie A de la fonction publique ou recrutement par voie contractuelle
Missions
Vous serez chargé de la mise en œuvre et du suivi de la
politique socioculturelle et socio-éducative de la Ville. Di-
recteur d’un service comptant 115 agents permanents et
près de 500 animateurs saisonniers, membre de l’équipe
municipaled’encadrement supérieur,vous aurez larespon-
sabilité de quinze équipements de quartier ou extérieurs
et de dispositifs prioritaires en faveur des jeunes et des ha-
bitants, grâce à un budget de 4,5 millions d’euros.
Àce titre, vous conseillerez les élus dans le choix des orien-
tations et des stratégies, dans le secteur de l’animation et
du développement social des quartiers. Vous serez garant
de l’exécution des politiques publiques et le respect des
priorités, des moyens et des calendriers. Vous superviserez
les projets de la Direction et organiserez l’animation des
réseaux pour un travail partenarial efficace. Enfin, vous
devrez gérer et manager les équipes.
Profil
Fort d’une expérience confirmée dans la direction de ser-
vices, vous avez des connaissances solides dans le secteur
de l’animation, de la jeunesse et du développement social
des quartiers. Vous maîtrisez la réglementation pour les
accueils de loisirs. Vous connaissez le statut de la fonction
publique et les règles de comptabilité publique.
Maîtrisant les outils du management, vous savez diffuser
le sens et les objectifs de la Direction à vos collaborateurs,
à qui vous fixez des objectifs évaluables et apportez un
support technique.Vous savez analyser des situations com-
plexes et proposer des solutions de résolution.
Habitué aux méthodes modernes de gestion optimale des
moyens et à l’organisation par projet, vous avez à cœur
d’assurer un service public efficient. Grâce à vos capaci-
tés d’animation de réseaux, vous pouvez développer une
culture du travail transversal et partenarial.
Conditions detravail
Trente-cinqheures hebdomadaires. Grande disponibilité et
souplessedans lagestiondes horaires. Jours deRTT, dans la
limite de14 jours par an. 27 jours de congés ordinaires + 4
jours duMaires +Jours defractionnement +Jours d’ancien-
neté. Possibilité de Compte épargne temps.
Rémunération statutaire + régime indemnitaire + primes
annuelles.
UN(E) CONSEILLER TECHNIQUE
ADJOINT AU DELEGUE SOCIAL
Cadre d’emploi des administrateurs territoriaux (poste évolutif)
Collaborateur direct du DGA, il participe à la direction de la délégation sociale dans
l’ensemble de ses missions. Il participe à l’animation des services, à la définition des
politiques en cohérence avec les orientations définies. Il supplée le DGA en son
absence et participe à la réunion de direction générale.
Vos missions :
- Assure le pilotage de réflexions stratégiques et de missions de prospective sur
les politiques de solidarité (avec l’appui d’un directeur d’études), notamment
par la production de notes, de rapports d’analyse, la préparation d’arbitrages…
- Déploie les méthodologies de travail propres à améliorer l’efficience et la
coordination des services sociaux, mise en œuvre d’outils d’aide à la décision,
de démarches d’évaluation et de solutions modernes et innovantes et élabore
des plans d’actions et en organise la mise en œuvre;
- Participe à l’animation et au pilotage de la délégation sociale conjointement
au DGA;
- Développe une culture de maîtrise des moyens et de management ;
- Repositionne les partenariats dans l’exigence et l’efficacité réciproque;
- Contribue à l’interface entre la délégation sociale et les élus.
Votre profil :
- Dimension managériale forte avec maîtrise de la conduite du changement ;
- Aptitude à négocier et à convaincre, capacité de gérer des enjeux dans un envi-
ronnement complexe et évolutif avec une approche analytique;
- Maîtrise des organisations et méthodologies de travail, force de proposition,
proactif et rigoureux. Compétences en gestion administrative et financière.
Connaissance du domaine social souhaitable, (idéalement issu de l’INET ou
l’ENA)…
Vos avantages :
- Rémunération statutaire et régime indemnitaire attractif ;
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Poste à pourvoir immédiatement par mutation, détachement, inscription sur liste
d’aptitude ou par voie contractuelle. Pour tout renseignement M. Broutin
au 02 32 31 51 72
Merci d’adresser vos lettres de motivation et CV par mail à:
[email protected]
ou par courrier à: Monsieur le Président du Conseil général de l’Eure Direction des
Ressources Humaines - Bd Georges Chauvin - 27021 EVREUX cedex
www.cg27.fr
La Région Franche-Comté • 1 130 500 habitants • 4 départements :
Doubs, Jura, Haute-Saône, Territoire de Belfort • Budget 2010 de 513,2 MC
=
• 230 km de frontière avec la Suisse • à 2h30 de Paris par le TGV recrute (h/f)
Pour la Direction Générale des Services - Pôle Aménagement Durable et
Mobilités (par voie statutaire)
Directeur Général Adjoint
Catégorie A - Cadre d’emplois des Administrateurs et
Ingénieurs Territoriaux
Missions principales :
• Assistance au Directeur Général et à l’Exécutif, par délégation du Directeur
Général, pour la définition des orientations stratégiques de la collectivité, du
territoire et de son secteur d’intervention
• Mise en œuvre des politiques publiques du pôle
• Impulsion et coordination des projets stratégiques
• Elaboration et mise en œuvre d’une stratégie financière et économique
• Coordination de la définition des instruments de pilotage et de contrôle
• Mobilisation et optimisation des ressources humaines et de l’ensemble des moyens
d’actions
• Médiation avec l’environnement institutionnel, économique et social en interface
avec le pouvoir politique
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PROFIL DETAILLE : rubrique offres d’emploi du site institutionnel
de la Région Franche-Comté
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Merci d’adresser votre candidature accompagnée d’un curriculum vitae détaillé à
Madame la Présidente du Conseil Régional de Franche-Comté - Direction des Ressources
Humaines - 4 square Castan - 25031 BESANCON Cedex au plus tard le 30 avril 2010
s/réf. 009 ou par courriel :
[email protected]
Venez partager notre ambition :
faire de la Picardie un territoire
référent, porteur d’un nouveau
modèle de développement plus
humain, plus durable.
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recrute
Directeur général adjoint (h/f)
La direction générale adjointe développement économique, recherche et
innovation est composée de 100 personnes réparties en 4 directions : la direction
de l’économie, la direction de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’ARD,
le service de l’agriculture et du développement rural et un secrétariat général qui
assure la coordination des aspects budgétaires et financiers de la DGA.
Missions du poste
Le (la) directeur(rice) général(e) adjoint(e) chargé(e) du développement économique,
de la recherche et de l’innovation est chargé auprès des élus et des directeurs de :
• Définir la stratégie à mener dans son domaine (à travers le schéma de développe-
ment économique et le schéma de l’enseignement supérieur)
• Assurer les relations institutionnelles avec les partenaires, en s’appuyant si néces-
saire sur les directeurs dans la mise en œuvre des projets opérationnels
• Garantir la cohérence des interventions de ses directions, et des relations trans-
versales avec d’autres secteurs (en particulier la formation). Pour cela, il(elle) fixe
les objectifs des directions placées sous sa responsabilité et veille à la cohérence
de leurs projets de services : il(elle) devra achever la réorganisation de la direction
générale adjointe.
• Assurer une fonction de management, d’animation et de coordination des chan-
tiers des différentes directions
• Intervenir en mode projet ou en mode réseau : il(elle) dispose d’une large auto-
nomie pour organiser son secteur de façon à mettre en œuvre les orientations
stratégiques validées.
• Elaborer et mettre en œuvre une stratégie financière et économique : en élaborant
et en suivant l’exécution budgétaire, en contrôlant la gestion et l’engagement des
dépenses, en modernisant et simplifiant les procédures administratives, en sécu-
risant les actes administratifs et juridiques.
Profil
Vous avez une expérience confirmée d’encadrement dans un, au moins, des do-
maines concernés, au sein d’une structure publique. Vous devez connaître le cadre
réglementaire du fonctionnement des collectivités, ainsi que ses instances et pro-
cessus de décision. Votre sens stratégique, votre hauteur de vue, votre créativité,
votre aptitude prouvée à la négociation et votre excellent relationnel vous
permettront de remplir pleinement les missions du poste.
Cadre statutaire
Recrutement par voie statutaire ou à défaut par voie contractuelle
Catégorie : A
Filière : Administrative ou Technique
La Picardie, c’est aussi une qualité de vie. Retrouvez ce poste et les atouts de notre région sur
www.picardie.fr
Si vous souhaitez rejoindre un projet de service ambitieux, transmettez
votre candidature (lettre de motivation + CV) sous référence LM/FF/DGA1
à Monsieur le Président du Conseil régional de Picardie, 11 Mail Albert 1
er
80000 Amiens avant le 30 mai 2010.
LA DIRECTION DU DÉVELOPPEMENT recrute son :
Sous-Directeur en charge du développement territorial h/f
(Cadre d’emplois des ingénieurs en chef ou administrateurs territoriaux)
Missions : Sous la responsabilité du Directeur général adjoint en charge de la coordination des directions opérationnelles et Directeur du
développement, vous contribuez à la définition et à la mise en œuvre des orientations stratégiques d’aménagement, visant à garantir l’atteinte des
objectifs du Schéma départemental pour un développement équilibré des Yvelines (renforcement de l’attractivité économique et résidentielle du
territoire, développement des pôles urbains, préservation de l’environnement …) ; s’y inscrivent en priorité les cadres partenariaux liés aux
opérations d’intérêt national de la Seine Aval et de Paris Saclay visant un développement d’envergure régionale, et les programmes d’intervention
de l’Établissement Public Foncier des Yvelines et de la SEM Yvelines Aménagement.
En tant que sous-directeur en charge du développement territorial, vous pilotez et coordonnez les activités de trois services (23 collaborateurs)
chargés de la réalisation d’expertises en matière d’aménagement du territoire et de la conduite de la politique contractuelle du Département avec
les collectivités locales dans le domaine des équipements et services, du développement territorial, de l’habitat et de la rénovation urbaine des
quartiers d’habitat social. Vous êtes parallèlement chargé de l’élaboration de la politique budgétaire et de la coordination administrative de votre
Sous-direction.
Vous développez et animez des partenariats avec les collectivités locales et les organismes externes et êtes amené à représenter le Département
au sein d’instances de gouvernance (conseil d’administration, comité de pilotage).
Retrouvez le détail du profil sur le site www.yvelines.fr (rubrique offre d’emplois).
Merci d'adresser votre candidature de préférence sur notre site internet www.yvelines.fr ou par courrier à Monsieur le Président du Conseil général,
Direction des Ressources Humaines, 2 Place André Mignot, 78012 Versailles cedex.
1 395 000 habitants
-
budget : 1 467 millions d’euros - 4 078 agents
L'Institut de recherche pour Ie déveIoppement
est un établissement public |rançais à caractère scientiNque
et technologique, qui a pour mission de développer des projets
scientiNques centrés sur la relation entre l'homme
et son environnement dans la zone intertropicale.
Avec un e||ecti| de 2 200 collaborateurs dont 800 chercheurs,
il intervient dans plus de 50 pays et dans cinq régions ou
collectivités de l'outremer tropical |rançais et il participe aux
grands chantiers de la recherche mondiale au Sud.
Date limite de dépôt des dossiers : 20 mai 2010
Pour déposer votre candidature :
Z
[email protected].|r
Z lRD · Direction des personnels
Bureau recrutement et mobilité
44, boulevard de Dunkerque
CS 90009, 13572 Marseille
Cedex 02
Dans le cadre de sa campagne
de mobilité 2010, l'lRD recherche
28 ingénieurs et techniciens h/|
Z De nombreux postes sont ouverts à l'expatriation
Z Par voie de détachement ou de mise à disposition
Z Postes ouverts aux travailleurs handicapés
Nous vous invitons à consulter les o||res
sur le site internet de l'lRD : www.ird.|r
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REPRODUCTIONINTERDITE LEMONDE/MARDI 27AVRIL 2010/11
ARRETE DU 10 AOUT 2009 PORTANT OUVERTURE EN 2010
D’UN CONCOURS EXTERNE SUR TITRES AVEC EPREUVES D’ASSISTANT TERRITORIAL SOCIO-EDUCATIF
Par arrêté du Président du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale des Pyrénées-Atlantiques en date du 10 août 2009, un concours externe sur
titres avec épreuves d’ASSISTANTTERRITORIAL SOCIO-EDUCATIF – spécialités « Assistant de service social » - « Educateur spécialisé » - « Conseiller
en économie sociale et familiale » est organisé par le Centre de Gestion des Pyrénées-Atlantiques en 2010 en convention avec le Centre de Gestion des Landes.
NOMBRE DE POSTES ET SPECIALITES:
5 postes pour le Centre de Gestion des Pyrénées-Atlantiques et 5 postes pour le Centre de Gestion des Landes répartis ainsi :
SPECIALITES CDG 64 CDG 40 TOTAUX
* Assistant de service social 1 poste 3 postes 4 postes
* Educateur spécialisé 2 postes 1 poste 3 postes
* Conseiller en économie sociale et familiale 2 postes 1 poste 3 postes
TOTAUX 5 postes 5 postes 10 postes
CONDITIONS GENERALES D’INSCRIPTION:
• être de nationalité française ou ressortissants des Etats membres de la
Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace
économique européen autres que la France ont accès, dans les conditions
prévues au statut général, aux corps, cadres d’emplois et emplois.
Toutefois, ils n’ont pas accès aux emplois dont les attributions soit ne sont
pas séparables de l’exercice de la souveraineté, soit comportent une
participation directe ou indirecte à l’exercice de prérogatives de puissance
publique de l’Etat ou des autres collectivités publiques,
• remplir les conditions générales d’accès à la Fonction Publique.
CONDITIONS D’ACCES AU CONCOURS:
Etre titulaire:
• pour la spécialité « Assistant de service social »: du diplôme d’Etat
d’assistant de service social ou d’un des diplômes, certificats ou autres
titres mentionnés à l’article 218 du code de la famille et de l’aide sociale et
délivrés dans un autre Etat membre de la Communauté européenne ou
dans un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen,
• pour la spécialité « Educateur spécialisé »: dudiplôme d’Etat d’éducateur
spécialisé,
• pour la spécialité « Conseiller en économie sociale et familiale » :
du diplôme d’Etat de conseiller en économie familiale et sociale.
EPREUVE ECRITE:
en principe le 7 OCTOBRE 2010 dans l’agglomération paloise ou bayonnaise.
EPREUVE ORALE:
en principe en DECEMBRE 2010 dans l’agglomération paloise.
RETRAIT DES DOSSIERS D’INSCRIPTION ET RENSEIGNEMENTS:
du 8 JUIN 2010 au 7 JUILLET 2010 (minuit).
• par Internet en téléchargeant le dossier sur notre site www.cdg-64.fr,
• par voie postale (le cachet de la poste faisant foi) auprès du Centre de
Gestion de la Fonction Publique Territoriale des Pyrénées-Atlantiques -
Maison des Communes - Cité Administrative - BP 609 - 64006 PAU CEDEX
(joindre une enveloppe grand format affranchie au tarif en vigueur pour
un envoi de 250 g et libellée à vos nom et adresse),
• au CDG 64.
DEPOT DES CANDIDATURES:
Les dossiers de candidature doivent être complétés, signés et renvoyés au
plus tard le 15 JUILLET 2010 à minuit (le cachet de la poste faisant foi)
exclusivement au Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale
des Pyrénées-Atlantiques - Maison des Communes - Cité Administrative -
BP. 609 - 64006 PAU CEDEX – Tél. : 05.59.84.59.45.
LE CENTRE DE GESTION
DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE
DE SEINE-ET-MARNE
ORGANISE
En convention avec les Centres de Gestion
de la Région Ile-de-France
- FILIERE SANITAIRE ET SOCIALE -
UN CONCOURS SUR TITRES AVEC EPREUVES
D’ASSISTANT TERRITORIAL
SOCIO-EDUCATIF
554 postes au moins dont :
404 en assistant de service social
67 en éducation spécialisée
83 en conseiller en économie sociale et familiale
Date et lieu de l’épreuve écrite:
7 octobre 2010 à
CENTREX, 15 rue Bouquet, 77185 LOGNES
Date et lieu de l’épreuve orale
A partir du 8 décembre 2010 à
CENTREX, 15 rue Bouquet, 77185 LOGNES
La période de pré-inscription en ligne et de retrait
des dossiers est fixée du
8 juin au 7 juillet 2010 inclus
La date limite de dépôt des dossiers complets
est arrêtée au 15 juillet 2010 inclus
Adresse du site permettant la pré-inscription
en ligne: www.cdg77.fr
Adresse à laquelle les dossiers de candidature
peuvent, à défaut, être demandés et postés
ou déposés:
CENTRE DE GESTION DE SEINE-ET-MARNE
335, rue du Bois Guyot - 77350 LE MEE-SUR-SEINE
Recherche
le Directeur du Syndicat mixte
Mission Val de Loire (h/f)
Les régions Centre et Pays de la Loire ont créé en 2002,
un syndicat mixte pour gérer et valoriser l’inscription du Val de
Loire sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Au nom des deux régions, la Mission Val de Loire assure une
fonction d’animation et de coordination dans les domaines de
la culture, du tourisme, de l’aménagement, du développement
économique et des relations internationales avec une importante
action de communication.
La Mission est installée à Tours.
Le directeur, de niveau administrateur territorial ou équivalent,
a déjà une bonne expérience des collectivités locales, comme
des institutions touristiques et culturelles. Il a les qualités pour
faire vivre le partenariat entre les élus, les administrations
locales, l’Etat et l’UNESCO.
Merci d’adresser votre candidature
(CV, lettre de motivation, situation administrative) à :
Progress
Département collectivités locales
2, rue de la Paix
75002 PARIS
ou par E.mail :
[email protected]
recrute pour la Direction du Développement économique et attractivité
UN DIRECTEUR - h/f
administrateur à administrateur hors classe
ingénieur en chef de classe normale à classe exceptionnelle
Merci d'adresser votre candidature (lettre et CV), sous la référence LM 819 1461 avant le 31 mai 2010
(dernier délai) à : Monsieur le Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg, Service Emploi formation insertion,
1 parc de l'Etoile, 67076 STRASBOURG CEDEX ou par courriel à :
[email protected]
Au sein du Pôle Aménagement et Développement Durables du Territoire, vous portez la politique de développement économique et
d’attractivité de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg.
En lien avec les élus thématiques de référence, vous contribuez à la définition de la stratégie de développement économique.
Vous mettez en ouvre les orientations politiques dans vos champs de compétence économique : attractivité et marketing territorial,
enseignement supérieur, recherche et innovation, emploi, économie sociale et solidaire, tourisme, développement des zones
d’activités et développement commercial.
De formation supérieure en école de commerce, mastère en développement de territoire ou gestion, vous avez une expérience
d’au moins 10 ans en développement économique ainsi qu’une bonne connaissance des collectivités territoriales et du monde de
l’entreprise. Vous êtes reconnu pour vos compétences en stratégie et en gestion de dossiers importants de développement
économique. La pratique de l’anglais et de l’allemand est fortement appréciée.
StrasbourgCommunauté urbaine
Le CHI EURE-SEINE
Hôpital d’Evreux
(1 h de Paris/Deauville)
Recherche
pour son nouvel hôpital
Gynécologue-
Obstétricien h/f
pour la chirurgie lourde des cancers
(pathologies mammaires et gynécologiques)
Envoyer candidatures+CV à :
[email protected] (chef de service)
[email protected] (DAM)
Fax : 02.32.33.81.99
Commune de 84 369 habitants à quatre kilomètres de Paris,
Vitry-sur-Seine se caractérise aujourd’hui par un développement
important tant sur le plan économique qu’urbain. Plus de 2000 agents
territoriaux assurent le fonctionnement des services publics locaux
recrute par voie de détachement, son
Di recteur général
des s er vi ces ( h/f )
Cadre d’emplois des administrateurs territoriaux
Le Directeur Général des Services est le principal
collaborateur du Maire et est en relation avec les élus
municipaux.
Il est particulièrement responsable de la contribution
des services municipaux à l’élaboration, la préparation
et l’exécution de l’action municipale et pour ce faire:
Il est chargé de la coordination et de l’impulsion de
l’ensemble des directions et des services. Il assume plus
particulièrement le suivi :
- des grands projets de développement de la ville, une
partie importante du territoire de celle-ci étant classée
« opération d’intérêt national »,
- de la mise en place d’un nouveau PLH en cohérence avec
une nécessaire révision du Plan Local d’Urbanisme,
- de la politique des ressources humaines et financières
de la collectivité.
De formation supérieure, les candidats devront posséder
une expérience professionnelle en collectivités territoriales
et avoir une réelle aptitude à dégager des stratégies,
à animer des équipes pluridisciplinaires.
Poste à pourvoir pour le 1
er
octobre 2010.
Les candidatures sont à adresser d’ici le 19/05/2010
à: Monsieur le Maire de Vitry-sur-Seine – A l’attention
de Monsieur le Directeur Général des Services –
Hôtel de Vi l l e – 2 avenue Youri Gagari ne –
94407 VITRY-SUR-SEINE CEDEX
SECRETAIRE GENERAL
DIRECTEUR GENERAL
DES SERVICES (H/F)
Cet établissement public consulaire régional (EPAE) en cours de constitution
a pour vocation de soutenir le développement économique, la formation et
l’apprentissage des entreprises artisanales de la Région Nord Pas de Calais.
Doté d’un budget de 45 M€, il emploie 600 personnes, coordonne 10 centres
deformationainsi quedes antennes locales d’actionéconomique. Pour conduire
la construction de ce nouvel ensemble résultant du regroupement de deux
structures départementales, le Président recherche son SECRETAIRE
GENERAL, DIRECTEUR GENERAL DES SERVICES.
Collaborateur direct du Président, il a un rôle orienté management et
projets:
Management : • constituer la nouvelle entité régionale : organiser les
équipes, fusionner les structures locales, piloter d’importants projets
immobiliers • en garantir le bon fonctionnement ainsi que l’équilibre
budgétaire.
Projets : mettre en œuvre et animer les politiques définies par le Président
et les élus en matière de développement des entreprises artisanales de la
région, de formation, d’apprentissage, de transmission • représenter l’orga-
nisme auprès des instances de décisions régionales (Conseil Régional,
Conseils Généraux, Préfectures…) • concourir à l’obtention de financements.
Diplômé d’études supérieures, vous avez une solide expérience de
la Direction Générale de Services en contact avec des élus politiques
et/ou professionnels. Vous avez prouvé vos talents en management d’équipes
conséquentes et en conduite de projets. Votre force de proposition,
votre capacité à promouvoir des projets et à fédérer les énergies vous
permettront de réussir à ce poste en création, passionnant et exigeant.
Poste situé à Lille.
Merci de postuler sous la réf 410A auprès de Bouttier & Co
(66 avenue victor Hugo 75116 Paris) – Département Public –
qui traitera votre candidature en toute confidentialité.
Mail :
[email protected]. Tél. : 01 45 01 67 93
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