Les Revelations de Saint Hildegarde

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Les Revelations de Saint Hildegarde

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Content



Les révélations de
sainte Hildegarde, ou
Scivias Domini :
manifesté par le
rapprochement de ses
visions combinées entre
[...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Hildegarde (sainte ; 1098-1179). Les révélations de sainte Hildegarde, ou Scivias Domini : manifesté par le rapprochement de ses visions combinées entre elles / par Pierre
Lachèze,.... 1863.



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LES RMiATIONS
DE
SRŒiriE mM&MMM
ou
LE SŒVtAS DOMEOn
tMMtMTË Mt M RA]?mOCNEMENT DE SES VtStOM
CONBnnËES ENTRE ELLIS
~Ë~jp MeMfe
&ACBBZB
(deP~)
tS ~t
La
~ce,sN!scNts~t,
n'est
plua
qa'anpoMaqaitotBbe.
~<9'
P~Mom <îe
C~b~eJ
–w<
PARIS
ViCTOR
PAUiË, LÏBRAÏRE-ËDrfEUR
ROE
SAïNt-S'M.PÏCB,
22
1863
DIEU SEUL! 1
A MOTMSBAMEtMES
AÏWtHES.
Grande Reine du
paradis,
souve-
raine des
Menheureux esprits qui
puissent
d'un
repos
étemel
et
d'une
~ncït~TnëM~he~~ ~s~t~
& vos ~Bé~e Meu d~ tout
~OB~
ou les
plus' gr~d& pécheurs ~u~~
Ïeur refuge, les plus persecu~ ~ur
Ïë$ plus aË&igês leur conso~t~n,
les ~us ciblés leur appui, lès plus
al~n~nn~
une puissante pro~~
P~s sàeré~
(d) î o'ù l'ihKdèlërëncon~
(î)
<Eë~ dMtcâ~e 6St i!~6 <ie h ~o~e~ HM
t~jf~ ~<
~çi:liül
apeMitUâcM d'Ë~Max,
!M{o~Mee~t M~
~as !as
yt'ox
de t'aataora't moment eût !!t6n~!M)a
ïte~a
du
<-u–
tre ta
Foi,
l'hérétique
la soumission
à lasainte
Église catholique,
le
pécheur
sa
conversion,
le tiède la
ferveur,
l'aveugle
la
clarté,
l'impuissant
la
vertu et la
force,
le
juste
la véritable
sainteté: PïEDs
glorieux!
1 où les âmes
les
plus
éminentes
puisent
les
plus
belles lumières du
paradis, apprennent
les
plus pures
maximes de
J ésus-
Christ
Dieu,
votre
Fils,
s'instruisent
des
plus
solides vérités de la
religion,
sont embrasées des
plus vives Gammes
du
pur
amour,
et se
trouvent
reye<-
tues
d'une justice coNsommée aima-
bles
NEDs

je veux
vivre
et
mourir,
comme
aux
~EDS
de
ma bonne et
ndèle
MAITRES~ prosterné, dM~ à
vos
piEDS, ô ma puissante Proteetri~
je vous y
oSre et
vous y donne
et
je
Ml' Hyfe ?
y est qaest!on
des Pins
de j'Epouse.
On ~erm
par
le
corps de cet
ouvrage que les Aages
sont
représentes
dans
toutes !es
images qui y Ngurent
FË~s~
)3"
YistonJ H' Uvre.
ht–
vous
y
délie et consacre ce
~<~
ou-
~y~~
tout dédié et consacré en
l'honneur de tous les neuf choeurs des
Anges,
vos fidèles
sujets
et les
plus
illustres Princes de votre divine cour.
Comme vous êtes leur aimable Prin-
cesse,
leur
auguste Impératrice et glo-
rieuse
Dame,
c'est avec
justice que je
dédie à vos
grandeurs
ce
qui regarde
leurs intérêts et ce
qui
touche leur
gloire
et
puis,
ma
sainte
Dame,
vous
savez
que je
n'ai
rien
qui ne
soit à
vous; c'est une vérité, qu'il
m'est doux
de
répéter,
et de
publier
hautement
en toutes sortes
d'occasions,
tenant à
un honneur
incomparable
la
qualité
de votre
SERvrrECR,
que je
veux con-
server
mviolablement,
et
que je pré-
fère de toute l'étendue de mon cœur à
tout ce
qu'il y
a de
plus grand
et de
plus glorieux
sur la terre.
Bénissez,
ô
la toute sainte 1 ce
petit OM~<~ y
étant
intéressée comme a une chose
~-t~–
qui
vous
appartient
et
qui
est toute a
vous. Obtenez une onction de
grâce à
ceux
qui
le
liront; faites, en
la vertu
de
J ésus,
votre Fils
bien-aimé, qu'il
serve à établir et à accroître la dévo-
tion à tous les chœurs des
Anges pour
l'honneur et la
gloire
de
Dieu
notre
principe
et notre <men
toutes choses.
Dieuseul Dieu seul! Dieu seul t
M SOU~MIN-PONTIFE PIE IX.
TRÊS-SAÏNT P~RE, .)
Ce
fut en t846,
la
première
année de
votre
glorieux PontiRcat,qUe j'eus
l'in-
sïgnë
honne~ et rindiciMe
jotè
de
rë-~
cëvoir
pour la première fois un Br~
signe
de votre
propre main,
tré~-véhë-
ràMePontiÏe,
en
réponse à
renvoi
que
j'avais
fait àVotre Sainteté dù livre inti-
tulé Le ~OM~
<~M~/ou
.Acco~-
p~~<<
d'e <oM~~
tt~~Pyo~~
qui
est la suite du livre
que j'avais
com-
posé
sous le
titre La ~w
–Vt–
OU
<Accd!M.pKMCîM6M<
de
l'Apocalypse.
Depuis, ayant
édité le livre intitulé
l'J ~m~e
dans son
unité,
qui
est une
concordance
des
quatre Ëvangelistes, je
reçus
de nouveau la faveur d'une Béné-
diction
Apostolique
dans des Lettres la-
tines
signéesde votre
Révérend
Secrétaire,
son Éminence le Cardinal Fioramonti.
J 'eus encore la témérité de vous
envoyer
deux autres
ouvrages,
l'un intitulé La
Perfection chrétienne d'après
l'Imitation
~e
J ~M-C~r~
l'autre Le
Système
du
monde
d'après
Moïse.
La hardiesse de
cette dernière
pro-
duction me faisait
pressentir que je ne
pouvais espérer
la faveur d'une ré-
ponse
mais
aujourd'hui que
ce
système
paraît avoir
été
prévu par
sainte Hilde-
garde, je
me
permets
de vous
offrir,
très-saint
Père, la
traduction
que j'ai
faite d'une
partie
des écrits de cette
Sainte,
à
savoir du livre intitulé
5'CM~<M.
~Ï–
J 'avouerai
que, il y
a six
ans, l'essayai
de traduire
cet ouvrage, mais je
fus
comme ébloui de ces célestes
visions,
et
ne
pus
en trouver l'éclaircissement dans
les
explications qu'en
donne elle-même
la Sainte. J 'avais donc
pour toujours
renoncé à cette
interprétation, que je
croyais impossible, lorsque
le
jour
de
l'Immaculée
Conception ~862, jetant
Ïes
yeux su!
les
trois premières visions, je
retrouvai sous
l'aMégorie
de
la troisième
la
reproduction
du
jS~~c
du
monde,
tel
que je
l'avais
conçu
et
édité depuis
cinq
ans.
Encouragé par ce puissant
témoignage
d'outre tombe
partant
d'une voix
qui
avait
captivé
l'attention
d'un saint
Bernard,
et
qui
avait mérité
d'être
approuvée par
le
Concile
de
Trêves,
sous le Pontificat
d'Eugène
lïl
de
glorieuse mémoire, je
continuai l'en-
treprise,
sans oser
espérer
de la mener
a bonne fin.
Mais, grâce
à
Dieu, j'ai
~uivi dans
–vn!–
leur
contexte
lesvingt-sept
Visions de
sainte
Hil'!egarde,
sans me servir des
explications qu'elle
en
donne a ceux de
son
temps,
et
je
suis
parvenu &
trouver
un sens à ces
révélations~ combinant
entre elles les
dinëreates
parties qui
composent
ce livre
mystique et mysté-
rieux.
Le
but
général
de
l'ouvrage
est de
montrer les miséricordes
que
le Sei-
gneur veut répandre ëur terre avant
l'apparMdn
de l'Antéchrist. Le tableau
représente
les
règnes
du
grand Pôhtiie
et
du grand
Monarque, qui
doivent ré-
tablir
l'Ëglise
dans le
plus
bel état de
splendeur par
la conversion dé tous les
peuples
et même des J uifs à la
religion
du bien-aimé J ésus.
Les moyens pour
arriver a cet heureux résultat sont la
manitestatioï.
du Système
du
monde,
la
déclaration du
dogme
de l'Immaculée
Conception
et l'union de toutes les
~gUsesde tous
les
temps
et de tous les
M
r
lieux a
l'Église
des derniers
temps
on
plutôt l'unique Église,
la
digne Épouse
de J ésus-Christ
reprtnd
toutes ses for-
mes et toutes ses forces
pour la prédi-
cation de
l'Évangile par
toute la terre
avant
l'apparition
de l'internai et
per-
sonnel Antéchrist.
J 'ai conservé dans ma
traduction,
au-
tant
qu'il
m'a été
possible, l'intégrité
d'un texte
qui
'a
reçu
la sanction de
l'Église,
et
j'ai
su,
du moins
je l'espère,
>
pallier
les
images nuageuses
des visions
célestes,
tout en leur conservant leurs
divers
caractères, qui
en font recon-
naître la
logique
et toute chaste inter-
prétation.
Les
quelques
notes
parsemées
au bas des
pages,
laissent subsister dans
leur entier et sans
interruption,
les ma-
gniRcences
de ces sublimes révélations.
Mais,
comme en toutes choses l'homme
est
faillible, je
soumets il votre autorité ">
comme &celle de
l'Église
ma
traduction,
mon
interprétation,
mes
rétiexions,
x
souhaitant de tout mon
coeur qu'il n'y
ait rien
qui puisse
le moins du monde
onenser la Foi ou les bonnes moeurs.
C'est dans ce dessein
que j'implore,
trés-aimé et très-vénéré
Pontife,
votre
Bénédiction
Apostolique, qui
m'a
déjà
plus
d'une fois
porté
bonheur.
L~wr
PiERRK LACHÊZE
(de Pans).
ÉLOGES
Par
relise
et les saints Docteurs
·
MSAÏSÎE HLBMMM
RELIGIEUSE DE LORDRE CE SAtNT-BENUtT,
Extrait
du ~a~ro~6 fOMO~
17
septembre.
A Binghen,
diocèse de
MayHOce,
sainte Hilctc-
garde, vierge.
.B<M*OMMM? N~~ eUe
parut
vers Fan i 160.
J ~«MJ Mo~M OMa?A~MoMS<USM<tf<
~7
scp~6~.
A
Bioghen,
sainte
Mildegarde vierge, qui
du
temps
do~mt Bernard
répandit
au loin l'odeur
de sa sainteté.
J ~f<~< du
~Or<~o!o~
Pierre
COMMIS
~7~<<MM~.
w ABinghon, diot'esedeMayen<'c,ntortdesainte
Hitdegarde, vierge
et
abbe~se, qui
du
temps
de
saint Bernard et do
l'empereur
Conrad H fut en
si
grande réputation
de sainteté
que
te'; Souve"
CMnn'Pontifc~ Eugène iH,
Anâstase IV et
XII
Adrien IV M ont
envoyé
des
lettres,
et se pont
tccommandës eux et
l'Église
Romaine à ses
prières.
Étant entrée des
rage
de
cinq
ans,
en
H 40,
au
monastère,
elle
commença
à servir
t 'ieu dans les
jeûnes
et la
prière.
Ensuite elle eut
des visions admirables et des révélations divi-
nes;
et
quoiqu'elle
n'eût
pas appris
la
langue
!atine,
elle dictait sous
l'inspiration
du Saint-
Hsprit
ce
qu'on
devait écrire. Ennn elle mou-
mtau monastère du mont
Saint-Rupert, qu'elle
avait elle-même
6)nd<~
et
qu'elle avait dirige
comme
abbesse
pendant quarante
ans. Elle
y
futensevelie,
et fut célèbre
par
ses miracles
~a~ra~ du
jfo~~o!o~
<~
~f~~ <~ W~M,
~7 ~~cM~rc.
<
A
Bingnen,
mort de sainte
Hildegarde, vierge
et
abbesse,
qui
du
temps
de saint Bernard
répan-
dit aaioin l'odeur de sa sainteté.
s
Et le mêmeArnold
de Wiôn, Z~e~ M~M~M~
<~ 9~ famcaM <~
~o~ ?M%
<r<p~&}OU~:
<
Lorsque
sainte
HiMëgarde
fut
parvenue
à
!'âge d& quarante-deux ans,
eHafat si visible-
meï~ enHammëe
et
remplie
du divin amour et
de
la grâce du Saint-Esprit, qu'elle comprit en
ce moment la
suite detous les livres
catholiques
antde l'Ancien
que
du Nouveau
Testament~
XMt
bien
qu'elle
n'eut rien
appris auparavant, ~i
ce
n'est le Psautier. Ses écrits et ses
prophéties
eurent une si
grande autorité, que,
sur la de-
mande de saint
Bernard,
abM de
Clairvaux,
le
Pape
Eugène
H! les a confirmées au concile de
Trêves,
en
présence
de dix-huit cardinaux et de
plusieurs préla's.
Ce
Pape
et ses successeurs
Anastase
IV
Adrien
!V,
Alexandre !M lui ont
adressé des
lettre?,
et se sont recommandes eux
et TÉgIise
Romaine àses
prières. B
Le
Pape Eugène
!H. Extrait
chap. 4
de ~t
eM
de sainte
BÏM~O!
dans Surius. i7
sep-
~~M&rc.
« Auconcile de
Trêves, après
avoir entendu le
rapport
du Mverend
Êvéque
de Verdun et des
autres
comnussa'res,
le
Pape ordonna que
les
ccrits de la
BienteureuseHi!degarde,qu*il
avait t
r<'ç<ts
de ce
monastère,
lui
fussent présentes.
Et,
les tenant dans ses
mains,
et
remplissant
les
fonctions de
lecteur,
il les lut
pUbUquenïent
à
rârnBev~que,
aux cardinaux et autres membres
du
clergé qui
étaient
pfëseats et, produisant
tes
réponses
des hommes
charges
d'examim
r.
l'affaire,
il
porta
tous les
esprits
à en readrë
grâceet gloire
au Tout-Puissant. Était aussi
prëseNt à
cette Mcommandation
Bernard, âbbë
deClairvâux,
dont la médiation aidée d'autres
XIV
personnages, engageait
le Souverain-Pontife à
ne
pas
laisser
passer inaperçue
une &i belle lu-
mière,
mais à confirmer
par
~on autorité une si
grande grâce, que
le
Seigneur
voulait manifes-
ter de son
temps.
A cela le
Saint-Père
donnant
~on assentiment avec autant de bonté
que
de
sagesse,
écrivit des lettres
pleines
de bien-
veillance à la bienheureuse
Vierge,
dans les-
quelles
il
l'encouragea,
pt lui donna sous l'au-
torité du Christ et de
Pierre,
toute
permission
d'écrire ce
que
le
Saint-Esprit
lui faisait c"n-
naître. »
J ~aM~So~~M~. ToNt. 12~BofOK~
N?1148
M° 53.
«
J E~K~&z-aM~
les Visions
et les Oracles
que
vous avez de la Bienheureuse
Hildegarde,
cette
illustre Sainte, qui
m'est
d'autant
plus
recom-
mandable et vénérable
que
le
Pape Eugène
avait t
pour
elle une affection
particulière de,
la
plus
intime charité. »
.???
J ~&~C,
au
Livre
des M~OfMtM <tCC~-
SMM~MeS.
Hildegarde, religieuse
abbesse du monastère
de
Saint-Rupert
était une
vierge
d'une vie très-
sainte
et favorisée dès
son
enfance de
divines
rëv~iatious
elle fut eëlebre de soo
vivant
par
un
grand
nombre de
miracles,
et
répandit
au loin
XY–
l'éclat de sa sainteté. Les
Papes Eugène
ti!
Anastase
IV,
Adrien IV et Alexandre itt l'hono-
raient de leur
correspondance,
et te recomman-
daient eux et
FËgHse
Romaine à ses
pnerf~.
De
plus, Eugène
IH au concile
deTrè\es,
o'j se
trouvaient saint Bernard et un
grand
nombre
de
cardinaux,
d évoques,
d'abbës et d'autres
ecdësia.s'iques, approuva publiquement
les ou-
vrages
de cette
vierge, que
Fon avait lus en
pleine assemblée,
comme étant
inspires
de
Dieu,
conformes à la Foi
catholique,
et
rengagea par
Lettres
Apostoliques
à
persévérer
dans son des-
sein. »
Il ditta même chose aM d'<'Ma~ livre des
7MMMM~s
célèbres de f0r~ SatM<-J ?OtOî<,
c&a~~ ti9; o~M~
au
livre <roMt~<
c&ap~e334:
Elle ët&it d'une naissance
illustre, elle avai~
t
été favorisée dès son enfance de rëvë!ations
an-
geMques.
Plus elle ëtait
amigee
dans
son corps
plus eue avançait
en
esprit,
caFeIÏe
ëtait conso-
teo dana ses
ïnàtadies par
de
fréquentes a ppari
tiens des
anges.
Soussa direction son monastère
était animé de ta
plus grande
ferveur
pour
la
discipline;
en sorte
que
le
Souverain-Pontife,
les
empereurs,
ics fois et
tes princes
s~timaient
heureux d'avoir
quelque part
aux
prières
do
–XVt–
mainte
Hildegarde
et de ses
compagne.
On
raconte de cette Sainte des cboses admirables
qu'il
est hors de
propos
de
rapporter
ici.
»
Chronique du
monastère de
Hirsingen,
a%M~H50.
«La
vierge sainte Hildegarde,
favorisée dès son
enfance de révélations
divines,
ne sachant
que
le Psautier et la
psalmodie,
et
n'ayant pas appris
de science humaine la
langue latine,
dont elle
n'avait aucun
usage,
fut
cependant inspirée par
jla grâce du Saint-Esprit, pour
écrire ou dicter
plusieurs ouvrages
soit en
latin,
soit en aHe-
Imand, qu'elle n'aurait pu composer
avec le
secours de son
intelligence ou
du sens
humain,
mais seulement sous
l'inspiration
divine. Aussi
ne
peuvent-ils être compris que par des per-
sonnes avancées dans la
spiritualité.
Elle écrivit
ce livre si étendu et si
profond qu'elle
intitula
SctVtAS
(t).
t
(t) Sc~,
ala seconde personne
de
t'impérattfda verbe
$c!~ MM~ NeeAe
~<M fo<M j
.Sc~o&, et
t'oa
peut ~oaterBoMtM ~M S~~tMjtr.En eS!et, j[es
voies dM
Setgneaf
sar
i'Migiae
du moade et Mta& y
sont marquëeat comme au~t les
moyens
dont Man ae
se~tM pour man!fester sa
puissance
a
ta grande
é~que qui pr6cëde
rAntechrist et 4u Mo~de,
~c~ I
XVM
Et
peu «pf~
est
rapporté
a A tous ceux
qui
lui demandaient les consola-
tions du
Saint-Esprit,
ou
qui
réclamaient les
fonseils de ses
sages
remontrances,
elle avait
coutume de
répondre par
ses lettres et
ses priè-
res
et elle ne
repoussa jamais personne quel-
que faible,
ou
méprisable,
ou
pauvre qu'il fût.
Elle fut célèbre
pendant
sa vie et à sa mort
par
un
grand
nombre
de miracles
et elle,
guérit par
ses prières au nom
du Christ tous
les malades
qui
venaient à
elle, de quelque
maladie
qu'ils
fussent
aNigés~
a
C~oa~tt~~
NMMt<M~ de
jSp~Ma~
a~HM ii60.
«
Sainte
Htidegarde, vierge
du
Christ,
fonda-
trice et ~bbesse du monastère de
Saint-Rupert,
t près Binghen,
mourut le i5 des calendes d'oeto-
bre,r&n
8~ de son
âge,
là 15" iadi<tion Son
corps
fut
dépose
dans un tombeau -devant le
maître-autel de cette
église,
au miuen d'une
nombreuse
assistance,
des
plus
honorables
per-
sonnages
et de toute la communauté. Cette
saitHe
Vierge
mérita des son enfance d'être favo-
risée de
plusieurs révélations, qu'elle
a écritfs
pour la plupart par
ordre de
tMeu, pour
l'uttIHé
des
générations
futures.
Et,
bien
qu'cHc ignorât
le
latin,
et
qu'pHe
n'eût
appris
de cette
langue
XVIII
que
la
simple psalmodie,
elle fut intérieurement
inspirée par FE~prit-Saint pour
en
comprendre
récriture et la construction des
phrases.
Et elle
produisit
ses révélations comme des visions cé-
lestes, partie
en
latin, partie
en allemand. »
~MC~M ~<MM ses
chroniques,
t~.
2j
?" 9.
« En ce
temps,
vivait aussi sur les bords du
Rhin,
à
Binghen,
une
religieuse,
une admirable
Vierge.
Entrant en
ravissement
durant son som-
meil,
elle
apprit
non-seulement ce
qu'elle
devait
dire,
mais encore comment elle devait le dicter
en latin. On dit
qu'elle
a fait
beaucoop
de
pré-
dictions sur l'avenir. Saint Bernard lui a adresse
de:; lettres. »
<0n peut
lire de
semblables
témoignages
au
Go~~<~ jMen~, j~eY, cAop.
38;
dans le
jMt~o<
!'&M<<K~ par
l~MMM<t<deB~awa~s,
livre
XXVII, cA<tp. 85.
Dans
!a
jP~~ce
M-
e~s MC~s
par FoM~ïM
dans le Tra~ swF
J t~t~MC~ pOf
R. P. Niolas S~'O~MS &t
SoMe~~J ~MS.
PAR ti
PRÉFACE DU ~C7~M~
SAINTE HÏLDE6ARDE
~URLEGRAND
PONTUŒ,
LEGRANB MONARQUE
ET
LAFEMME
QN
LEMONTRE
(tll*I!\re,
9"\!sion).
A
peine avais-je
atteint
l'âge
de
qua-
rante-trois
ans, que je
fus ravie toute
tremblante de crainte dans une vision
céleste. Et
je
vis une
grande' lumière,
du milieu de
laquelle
une voix se nt en-
tendre et me dit 0 homme
fragile,
cendre
de cendre, poussière
de
pous-
aléBé, dis,
écris ce
que
tu
vois,
ce
que
tu entends.
Mais, parce que
tu es timide
~pour
le
dire, que
tu es inhabile à l'ex-
f
poser, et trop ignorante
pour récrire,
dis-'le,écris<-le,
sans les formes de l'élo-
quence~
sans le secours de l'art
oratoire,
sans
les ressources de la
composition
XX
logique
du
discours;
mais selon ce
que
tu vois et ce
que
tu entends dans la con-
ception
des choses célestes
qui
s'élèvent
merveilleusement en Dieu. Tu les racon-
teras dans ce
langage,
tel
qu'un élève,
qui comprend
les
leçons
de son
maître,
les récite selon la teneur de son élocu-
tion,
comme il le
veut,
l'entend et
l'enseigne.
De
même, aussi,
tu vas
dire,
ô homme,
ce
que
tu vois
et ce
que
tu
entends,
et tu vas
l'écrire,
non
point
de
toi'm~me,
ni de la
part
d'aucun
homme,
mais selon la volonté de Celui
qui sait,
qui voit, qui dispose
tout dans le secret
de ses
mystères.
»
Et
j'entendis
encore une voix du ciel
me dire Raconte donc ces
merveilles,
et écris-les de la manière
que
tu es en-
seignée,
dis s !1 arriva l'an di~t de
l'Incarnation de
J ésus-Christ,
Fils de
Dieu,
a
Tage
de
quarante-deux
ans
et
sept mois,
et une lumière de teu d'un
très-grand
éclat,
partant du
ciel
ouvert,
<-Xxi–
me
pénétra
le
cerveau,
embrâsa tout
mon
coeur,
comme une flamme
qui
me
réchauSaitsans me
brôîer,
de la même
manière
que
le soleil réchauSe
l'objet
sur
lequel
il lance ses
rayons.
Tout
aussitôt
j'eus l'intelligence
de
l'exégèse
des Livres
saints,
tels
que
le
Psautier,
les
Évangiles
et tous les autres
ouvrages
tant de l'ancien
que
du nouveau Testa-
ment. J e
n'y voyais
ni la
signification
des
mots du
texte,
ni la division des
syllabes,
ni l'ordre
grammatical;
mais
j'avais
mi-
raculeusement en
moi, dési'age
le
plus
tendre, c'est-à-dire,
dés
l'âge
de
cinq
ans
comme
je
l'ai encore
maintenant,
le sens des
mystères par
de secrètes et
sublimes vivions. J e n'ai révélé ces
veura
qu'à
un
très-petit
nombre
deper<'
bonnes
pieuses, qui
vivaient avec moi
dans le même
cloître
et
je
les ai
gardées
dans le
plus grand
secret
jusqu'à
ce
moment,

Dieu,
par
sa
grâce,
a voulu
que
je
les manifeste. Les visions
que
xx~
amour, il
a cherché dans
son cœur,
pour
y
trouver un homme
qui
suivit les voies
du salut, Il l'a
rencontré,
ill'a
aimé, re-
connaissant
que
c'était un homme
fidèle,
et
qui
lui ressemblait dans les vues de
son travail
pour
moi.
Alors,
le soutenant
avec
lui, je
l'ai
dirigé
dans toutes ces
choses
par
le divin
secours,
pour
la ré-
vélation de mes
merveilles, jusqu'alors
cachées. Et ce même homme ne s'est
point
élevé au-dessus de
lui-même; mais,
par beaucoup
de
larmes,
il s'est incliné
vers celui
qu'il
a
rencontré, pour l'éle"
ver, par l'humilité, jusqu'à l'accomplis"
sement de ses bons desseins. Toi
donc,
ô
homme, qui n'as pas
reçu,
ces choses
dans le trouble de la
déception,
mais
dans ia
simplicité de l'innocence, regarde
la manifestation des choses
cachées,
et
écris ce
que
tu vois et
ce
que
t<ï en"
tends. »
Et
quoique j'eusse
bien la con"
science d~ ce
que je voyais et
de eu
~xv
2
que j'entendais, cependant,
soit hésita-
tion ou mauvaise
opinion
de
moi-même,
soit
opposition
de la
part des hommes,
je
m'excusais de
récrire, non paren!
tement,
mais
par humilité, jusqu'à
oc
qu'étant
tombée
malade, je fus
aba!!ne
sous le fléau de Dieu.
Ennn,
forcée en
quelque
sorte
par beaucoup
de
douleurs,
par-les
conseils d'une noble et sainto
fille et de cet homme
que j'avais
cher-
ché et trouvé
(t), je
me décidai à écrire.
Et,
tandis
que je
mettais la main A
l'oeuvre
je compris,
avant
que je
l'aie
dit,
toute la
profondeur
des Livres
saints, et,
relevant de
maladie,
et recouvrant mes
forces, je
terminai cet
ouvrage
en moins
de dix ans.
Or,
ces visions et ces écrits me furent
donnés au
temps
de
Henri,
archevêque
de
Mayence,
de
Conrad,
roi des
Romains,
(t)
Sainte
HiMegarde représente
ici le
grand
hx:.
Hfe;
la M!ote fille est la femme
qui
doit
prothtix'
In
grand Monarque;
et t'homme
que
t'on cht'x'tx' 0
que
t'oa tKmwe)~ le
graaJ MoMapqua
en
pers«t)'«'.
xxvt–
de
Cunon,
abbé du monastère du bien-
heureux
p.ontite Disibode,
sous le
ponti-
ncat
d'Eugène.
Et
j'ai
dit et écrit ces
choses,
non
d'après
les
inspirations
de
mon
cœur,
ni d'aucun
homme,
mais
selon
que je
les ai vues et entendues
dans les
cieux, par
la
révélation
des
secrets
mystères
de Dieu.
Et j'entendis
encore la voix du Ciel me dire: <ï Parle
fort,
et fais
~a~~pnaître
par
tes
écrits. »
k"
t~
<i-i. .t
r
~'S..<S:
LE SCYVIAS
DE
SAINTE
HtLDEGAR&E
~s~
L~p''
LIVRE.
.tétne
da monde.
L'
Gloria
Patri,
~S ~t<eM!<*S
COtK~'CK-
d~'o~~t séance e< ~7aK-
~Me ~M &cs~tMt)<!Wera <e
etcoMfawMene.
(baie, 33, <).
PmEMBÈME VMMMW
RÉVÉLATtON DES SAINTES ÉCRITURES.
J e
voyais
une
grande montagne
couleur
de fer
(1),
et sur cette
montagne
un homme
assis
(Ë) qui répandait
une
m
grande
darte
que j'en
étais ëbtouie de
chaque
côté de
cet
homme
s'étendait une aite d'une admira-
(i) L't~HM.
(~
J ~8U8-Chr!st.
LE SCtVÏAS
2
Me
envergure (1).
Et au-devant de lui et au
pied
de cette
montagne
était une
image
tel-
lement
pleine d'yeux (2~que je
ne
pouvais
voir autre chose
que
des
yeux.
Et devant
cette imageétaitl'image d'un jeune homme(3)
vêtu de
jaune
avec des souliers blancs. Et
sur sa tête descendait du sommet de la mon-
tagne
une si
grande
clarté
que je
ne
pouvais
supporter
l'éclat de sa face. Et de celui
qui
était assis sur la
montagne
sortait une
multitude d'étincelles
qui
earess&ient-les
deux
images
avec une indicible suavité. Sur
la
montagne je voyais
des fenêtres en
grand
nombre,
au milieu
desquelles apparaissaient
des têtes
blondes et blanches
(4).
Et voilà
que
celui
qui siégeait
sur la
montagne
s'é-
criait d'une voix forte et
pénétrante
« 0homme
fragile, poussière depoussière,
cendre de
cendre,
crie fort
et parle
à l'entrée
du salut
incorruptible, afin qu'ils
soient in-
struits ceux
qui, voyant
la substance même
des
Écritures,
ne veulent ni la lire ni la
prêcher, parce qu'ils
sonttièdes et inhabiles
à conserver
là justice
de
Dieu.
Ferme-leur la
«) Rome et J érusalem.
(2) T~s saintes Écritures. (Yj
l.es saiates lâcrüurea.
(3)
tes Patriarches et les
Prophètes.
(4)
L'interprète
à
venir.
DE SAINTE HILDEGARDE. 3
2'
clef des
mystères, que, par
crainte,
i!s
von t
entbuirinutiiement et cacher dansun
champ.
Mtate-toi comme une fontaine
abondante,
e
t
répands-toi
dans ta
mystérieuse
érudition en
telle
manière, qu'its
soient
frappés par
Fenu-
sion de tes sources ruisselantes ceux
qui
cherchent à te rendre
méprisaMe
à cause de
ta
prévarication
d'Eve. Lève-toi
donc,
élève
ta
voix,
et annonce ce
qui
t'est manifesté
dans la
puissance
du divin secours i Car
cehn qui
commande avec &rce et douceur
à la
nature, rempMt
dé la clarté
de Tadivine
iumièreceux
quile craignent
et le servent
en toute huminté
etsuavi~ d'amour,
<et it
ies
conduit, lorsqu'ils persévèrent
dans tes~
voies de ta
justice, jusqu'au
bonheur de
FéterneHe vision.
]~j~M~a)aE~MM.
PMTECTtON SCBL ~~ER~RÈTE A V~m.
J e
voyais
ensuite une
grande
muttttude
de lampes vivantes (t), qui dé~à répand~ent
une vive
cïarté, mais
qui, emprun~nt
rë-
ciatdu CBU
(2), acquirent une splendeur
très-
sereine. Et
j'avais
devant moi un lac
.(3)
(i)Lesjastesttctaterr8. y
(2)
De la Mvmit6.
(3) L'Enfer.
LE SCtVtAS 4
extrêmement
large
et
profond,
dont l'ori-
fice comme celle d'un
puits,
vomissait une
fumée de feu d'une
puanteur repoussante,
et s'exhalant en un sombre
nuage,
allait se
perdre à
ma vue à l'inBni. Elle
atteignait
dans une contrée sereine
(1)
une nuée lumi-
neuse
(2), qui, remplie
d'étoiles,
était sortie
d'un homme aux formes les
plus
belles
(3)
et
elle chassa de cette contrée et la nuée et
cette
image
d'homme. A ce
moment,
une
splendeur radieusej~nvironna
cette
contrée,
et tout à
coup
les éléments du
monde, qui
jusqu'alors
avaient
été dans une
parëute
tranquillité,
firent
éprouver
d'horribles ter-
reurs.
Alors
j'entendis de
nouveau celui
uui
m'avait
parlé
en
premier lieu,
me dire
«
Ceux
qui
recherchent le
Seigneur
avec une
fidèle
dévotion, qui
brùîent dans sa dilec-
tion d'un ardent
amour, ne sont point
dé-
tournés
de la
gloire
de
la
suprême
béatitude
par
la
crainte des coups de ri~ustice tan-
dis
que
ceux
qui
ne
s'attachent
Dieu
que
par
hypocrisie, non-seulement ne peuvent
(i)
L'un des
pays càthotîques.
J ,'
(2)
Les saintes Écritures dont il est
par!6
à la
pre-
mière vision.
{3) L'interprète
à venir.
DE SAINTE HILDEGARDE.
à
parvenir à
une
plus grande perfection,
mais
encore sont
privés par unejuste réprimande
des biens
qu'ils s'imaginent posséder.
»
TBMSBÈME VtStON
SYSTÈME DU MONDE D'APRÈS MOÏSE.
J e vis ensuite une
grande
machine ronde
et
ombragée
(1)
comme un œuf dont
le sommet est
étroit,
le milieu
large
et
l'extrémité
resserrée
?)
et tout l'extérieur
de
cette machine était entouré de feu
(3)
et
au delà
était une
peau
sombre
(4). Or,
dans
ce feu
était
un globe J e feu
brillant d'une
si
grande
dimension
(&) que
la machine en
était entièrement
investie; ce globe
avait
au-dessus de lui trois étincelles
(6) disposées
de
manière
à empêcher le globe
de tomber.
Ce globe
s'éleva
quelque temps en
l'air
(7),
(t)t.a
terre.
(~C'était
la
forme que
la terre
pouvait
avoir
avant
que
les eaux
supérieures
t'eassoni inclinée et
qu'elles
eussent augmenté
son volume.
(3)
Des astres.
(4)
Les eaux
supérieures.
(&) LesoieH.
(C)
Trois étoiles.
(7)
il fut
pluséiev6 avant le
deiugc.
LE SCtVtAS 6
et
beaucoup
de feux vinrent
s'y joindre (1),
en sorte
qu'il pouvait
lancer
plus
loin sa
clarté; puis H
descendit
plus
bas
(2),
et le
froid venant à le
gagner,
il ramena
plus
prés
ses
rayons.
Mais au milieu du feu
qui
entourait la
machine,
un soutïte sortit en
tourbillon,
et de la
peau qui
était dessous
bouillonnait avec ses tourbillons un autre
soume, qui
se
répandaient
tous deux
çà
et
là dans cette machine
(3).
Et il
y
avait aussi
dans cette
peau
un feu ténébreux si horrible
à
voir, que je
ne
pouvais y jeter
les
yeux;
ce feu secouait cette
peau
de toute sa
force,
rempli qu'il
était de
bruits,
de
tempêtes
et
de
pierres aiguës grandes
et
petites.
Et,
tandis
qu'il
éclatait en
fracas,
le feu
brillant,
les vents etFair en étaient troublés à tel
point que
les foudres en retentirent
plus
fort,
car le feu sentait en
lui-même la com-
motion
du premier
bruit
(4).
Mais sous cette
peau
(5)
était un éther
très-pur n'ayant
lui-même aucune enve-
(i)
La voie lactée.
(2) Après
le
déluge.
(3)
La terre îaomiee
par
les eaux
supérieures.
(4) Ledétuge.
(5)
Les eaux
supérieures.
DE SAINTE HILDEGARDE. y
Ïoppe (1),
dans
lequel je voyais
aussi un
globe
de feu
(2)
d'une
grande étendue, ayant
au-dessous de lui deux étincelles
(3), qui
paraissaient
ainsi
placées pour empêcher
le
globe
de
dépasser
les termes de son orbite.
Et dans ce même éther il
y
avait aussi d'au-
tres
sphères
éclatantes en
grand
nombre
(4),
sur
lesquelles
le même
globe jetait
sa
clarté,
se cachant
peu
à
peu
de
temps
à autre
(5);
et de cette manière
atteignant
aussi le
pre-
mier globe
lumineux
(6) et
incandescent
dont
j'ai parlé,
et rétablissant l'ardeur de
ses
rayons,
le
lança
de
nouveau
dans ces
mêmes
sphères (7).
Mais aussi de ce même éther sortait
un soume avec ses tourbillons
(8), ayant
sous
lui une
peau
blanche
(9), qui s'agitant
ça et là
donnait de l'eau à toute la machine.
Et toutes les fois
que
cefair se rassemblait
(1) En dessous.
(2)
La lune.
(3)
Deux étoiles l'extrémité de son orbite.
(4)
Des
planètes.
(5) Les pbases
de la lune.
(M)
Le soleil en
conjonction.
(?) Dans les
planètes par
le redressement du soteit
sur !'orMtedeta tUMe.
(8)
Les vents.
(9) L'atmosphère.
M SCtVIAS
8
tout a
coup,
il
répandait
à
grand
bruit une
pluie torrentielle
mais
lorsqu'il
se
répan-
dait
doucement,
il ne
produisait qu'une
pluie
douce. Mais de cette
atmosphère
un
soume sortit avec ses tourbillons et se ré-
pandit
de toutes
parts
sur la machine en
question (1).
Et au milieu de ces éléments il
y
avait un
globe
de sable d'une énorme dimension
(2)
que
ces éléments avaient si bien entouré
qu'il
ne
pouvait
tomber ni d'un côté ni d'un
autre
i(3).
Mais
quand par
intervalles ces
mêmes éléments se battaient avec les vents
dont il est
parlé,
ils
forçaient par
leur vio-
lence ce
globe
à se remuer un
peu (4).
Alors
je
vis entre
l'Aquilon
et l'Orient
une
grande montagne qui,
du côté de
l'Aqui-
lon,
était
chargée
de
ténèbres,
et du côté
de l'Orient
resplendissait
de
lumière,
mais
de manière
que
cette lumière ne
pouvait
(i)
Voici les
vapeurs
de la terre bien
distinguées
s
des eaux
supérieures, quoiqu'elles
soient toutes deux
représentées
sous la
figure
d'une
peau,
l'une sombre
et
compacte
en dehors des
astres,
Fautfe ~atM~c et
transparente
à la lumière du soleil.
<2)
La terre.
(3)
La terre immobile attire do toutes
parts par
les
eaux
supérieures.
(4)
La nutation de la terre
par
les marées.
DE SAtNTËtMLMCAME. 0
éclairer les
ténèbres,
ni les ténèbres obs-
curcir la lumière
(1).
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui
me
disait Dieu
qui
atout formé
parsa volonté,
n'a rien créé
que pour
l'homme et la
gloire
de son
nom,
pour
montrer non-seulement
les choses visibles et
temporelles,
mais en-
core
pour
faire éclater celles
qui
sont invi-
sibles et éternelles.
»
$tMLTM&NOE
VMHMMÏ.
L'AFFLICTION DE L'INTERPRÈTE A VENIR.
J e vis ensuite
une splendeur
d'une
grande
et
très-sereine
étendue~
édatant d'une mul-
titude
d'yeux. (2),
tournée vers
quatre angles
comme aux
quatre
coins du monde
(3), qui,
(1)
A la
an,
les eaux intérieures,
vers
l'aquilon
se
rapproeheroht
des
ea'ix
sapérieuMs,
et !a terpe seMt
en d~tOM do
Iplàh
des orbites du sûMI et de h
lune,
et ces
astres, devenas ftxes, n'éc!aiMMBt 9Ne!~tient
d'où vient le
salut;
le reste sera dans une éternelle
hofrenr.
Et le
Seigneur
ouvrira le ciel des cieux en
faisant repUer !es eaux sûperteares
vers
I'aqM!!on,
et
C'est oM
?M'~ /bM~M! CH~~M~
<iM
ewt~Mt~.
C'est !a dernière consommation
qui produira
et tes
ténèbres extérieures et !a cité de Dieu sur !a
nouvelle
terre
pariesnoNveâuxciettx.
(2)
Les saintes
Écritures.
(~ L'~vangUe prëcM
partout.
L& §C!~lAâ i0
annonçant
le secret du
suprême
Crea~
teur
(J ~
me fut manifestée sous la
plus
grande
réserve. Et dans cette lumière
m'ap-
parut
une autre
splendeur
semblable à Fau-
rore, qui
tenait aussi de la clarté couleur
de
pourpre
(2).
Et
je
vis sur terre des nom
mes
porter
dans des vases
d'argile
du lait
dont ils faisaient des
fromages;
et une
partie
de ce
lait, très-épaisse,
donnait des
fromages très-fermes,
une autre
partie plus
claire donnait des
fromages mous,
et une
autre
partie
mêlée de lie donnait des fro-
j mages
amers
(3).
J e vis donc une
femme,(4),
ayant
dans son sein
comme la
forme
entière
d'un homme
(~.
Et
par
une
secrète dis-
position
du
suprême Créateur, ce même
homme
donna
signe~e vie,
et
Ïa sphère de
feu, qui n'avait
aucune forme
humaine (6)
remplit
le cœur de cet
hoïnrne,
toucha son
esprit,
et se
répandit par
tous
ses
membres.
Puis cette
image,
vivifiée de cette
manière,
(1)
Le ~Cfetda Biea le Përe
l'ApocatypM.
(2)
La sainte
Vierge
aux couleurs det'~aamOM.
(3)
Cette
Ngufe marque
la
d!spMitton
des hommes
pouf
écouter
la
grande nouvette,
t'Af<K'a!ypse.
(t)
Comme il vient
d'ëtcedtt detu sainte
Vierge.
(5~L'interprète
avenir.
Le corps
des
~critufes.
t)Ë SAINTE HtLCEGARDË. 11
3
sortit du sem ne la
îemme, changea
les mou-
vements
que
cette
sphère
avait dans cette
forme
humaine,
et
par ces
mouvements
cette
image changea
même de couleur
(1~.
Et
je
vis
que plusieurs orages, s'emparant
de cette
sphère qui
était dans ce
corps
d'homme,Iacourbèrentjusqu'àterre~);mais,
reprenant
ses
forces,
elle se redressait avec
courage,
et se
plaignait ainsi en gémissant
« Où
suis-je pauvre étrangère (3)
dans. l'om-
bre de la mort! Dans
quelle
route
suisse
entrée? dans ia voie de l'erreur Ou est ma
consolation? celle
qu'éprouvent les voya-
geurs!
Car
je
devrais avoir un
palais
orné
de
pierres
de taille
plus
brillant
que
le soleil
et les
étoiles, parce que
ce n'étaient ni le
soleil
qui se couche,
ni les étoiles
qui j~spa-
raissentqui
devaient
l'illuminer,
mais~'était
la
gloire
de la
troupe angélique qui
devait
y
résider. Là
topase
devait être sa
fondation,
(t)MnterprëtetraMÛgur6.
(2)
Onle
voit,
la
sphère
ou le
corps
des Écritures
est le seul lien
qui
unisse la
Vierge et t'interprète
il
n'y
a
par consequent
rien
que
de chaste dans cette
union, qui
est néanmoins si
intime, que
la
Vierge
se
Mtaint plus
Mn des
imperfections <h)
t'interprète,
quette que
soit d'aiiteurs la sainteté de ce nouveau
personnage.
(~ L'tMterprftc
étranger
}<Home.
t,Ë SCïViA~ 1~
sa structure devait être de toutes sortes de
pierreries,
son escalier de
cristal,
et ses
pla-
fonds tout en or. J e devais être l'heureux
compagnon
des
Anges,
car
je
suis le souffle
vivant, que
Dieu a mis dans un aride li-
mon
(1).
J e devrais donc connaître Dieu et
le sentir.
Mais,
hélas!
lorsqu'il
a vu
qu'il
pouvait
suivre des
yeux
ma tente se
portant
par
tous
pays,
il a
placé
mon instrument
(2)
vers
l'Aquilon (3).
»
« Hélas hélas où en
suis-je
réduite,
pri-
vée de mes
yeux (4),
et de la
joie que
donne
la science. Mon vêtement est tout
déchiré,
et
je
suis chassée dans cet état de mon, héri-
tage, je
suis conduite en un
pays étranger,
où, sans
considération et sans
honneur, je'
suis soumise au
plus
dur
esclavage.
Ceux
qui
m'ont
prise
m'ont
frappé
la
joue,
m'ont
fait
manger
avec les animaux
immondes,
et
m'ont conduite dans un
désert,
où ils m'ont.
donné
pour
nourriture des herbes
sauvages
mêlées de miel.
Puis,
m'étendant sur un
pressoir,
ils m'ont
amigée
de divers
sup-
«)
Dans
l'interprète.
(9)
Mon
interprète.
<
Dans les
régions occupées par
§atan<
(~
C't~t
l'interprète qui
se
plaint
avec !a sah)~
Vit't'~u)!)'~ h'cot'psdes
suintCH ~crituttts.
t)Ë SAINTE ïtILDËCARM. i3
plices,
ils m'ont
dépouillée
de mes vête-
ments,
ils m'ont couverte de
plaies,
et m'ont
chassée
pour
devenir la
proie
de
serpents
nuisibles et
venimeux,
tels
que
les scor-
pions,
les
aspics
et autres. Ces
reptiles
m'ont
prise,
en
effet,
et m'ont tellement
couverte de leur
venin, que j'ai
été toute
énervée,
toute anéantie, »
« Mais ces chasseurs m'ont dit avec déri-
sion
w Qu'estdevenuetagloire?~
Ah!
jefus
alors tout
émue,
et dévorant ma
plainte
dans mon silence Où
suis-je?
me
disais-je,
hélas!
pourquoi suis-je
ici?
quel
consola-
teur
aurai-je
dans ma
captivité?
comment
rompre
ces chaînes ?
Qui pourra
voir mes
plaies ? quel
est celui
qui
aura le
courage
d'en
supporter
l'odeur fétide?
quelle
main
y
versera l'huile? ah
1 qui prendra pitié
de
ma douleur ?
»
« Que
le ciel exauce donc mes
cris, que
la
terre soit touchée de ma
peine,
et
que
tout
ce
qui
vit s'incline
pour plaindre
ma
capti-
vité
car une douleur très-amère
m'op-
presse,
et
je
reste dans mon exil sans con-
solation et sans secours.
Qui
pourra
me
consoler,
moi
que
ma mère a
proscrite (1),
(t)
Home a chaa~
!'t~)be.
LE SCtVIÂS
i4
moi
qui
me suis
éloignée
de la voie du satut?
Qui
pourra
me
secourir,
si ce n'est Dieu?
Oh!
quand je
me souviens de
toi,
mère de
Sion,
que je
devrais
habiter, je comprends
toute l'amertume'des services
qu'il
me faut
rendre.
Lorsque je
me
rappelle
les
sym-
phonies
de tout
genre qui
retentissent dans
tes
murs,
je
sonde la
profondeur
de mes
plaies, et, lorsque je repasse
en mon coeur
la
joie
et tesdéuces de ta
gloire, j'ai
en hor-
reur les
poisons
dont
je
suis infectée. De
quel
côté me tourner? Où fuir? Car ma dou-
leur est
ineSabie,
et si
je
ne sors de mon
ainiction,
je
ressemblerai à ceux avec
qui
j'ai honteusement
vécu dans cette terre de
Babylone.
Où es tu
donc,
ô ma
mère,
sainte Sion?
Que je
suis
malheureuse de
t'avoir
quittée 1 je supporterais
mieux ma
douleur,
si
je
t'avais moins connue.
«, Mais
maintenant je
fuirai mes méchants
compagnons (t), parce que
la malheureuse
Babylone
m'a
imposé
un
joug
de
plomb,
elle m'a
opprimée
sous des
poutfes
énor-
mes,
au
point que je
ne
puis respirer. Mais,
ô ma
mère, lorsque je répands
mes
pleurs
avec mes
gémissements
devant
toi,
la mai"
(t)
Mt's
(iotMpntt'totcH~tt'MM~'M ~(MM().
DE SAINTE HtLDËGARDE. 15
heureuse
Babylone
fait entendre de si
grands
mugissements
de ses
flots, que
tu ne
peux
entendre ma voix
(1).
C'est
pourquoi j'irai
vite
chercher une retraite encore
plus profonde,
afin de
pouvoir échapper
à mes méchants
compagnons,
et à ma malheureuse
capti-
vité. »
Après
avoir exhalé mes
plaintes j'allai
par
un sentier me cacher dans une
petite
grotte
vers le nord.
Là,
je pleurais
amè-
rement,
car
j'avais perdu
ma mère
(2);

je
considérais et ma douleur à son com-
ble,
et toutes mes
blessures; là je répandais
tant et tant de
larmes, que
toute ma
peine
et toutes les meurtrissures de mes
plaies
furent arrosées de mes
pleurs.
Alors,
une
très-suave odeur comme le soutHedu
zéphir,
vint de ma mère
(3)
rafralchir mon haleine.
0 combien de
gémissements
encore,
et
combien de larmes me fit couler cette
petite
consolation De
joie j'éclatai
en
gémisse-
ments dans l'abondance de mes
pleurs,
au
point que
la
montagne
<t<i se trouvait ma
retraite en fut ébrantée. Et
je
dis « 0 ma
<1)
Les
pr6occupat!ons
des Mfïaircsdu
temps empê-
chent de coMidéi'et' atteMt!vett!ent celles de l'~ternit~.
(X)
La
8:)!tttoVfer{;c, p. U),
n" 3.
(3)
La sainte
Vicr~.
LE scnntAS 16
mère,
ô mère de
Sion, que
m'arrivera-t-il
enfin? Et ou est donc maintenant ta noble
fille
(t)? Oh!
que j'ai
été
longtemps privée
de ces caresses maternelles dont tu me
nourrissais avec douceur dans des délices
sans nombre, a
Et je
me
réjouissais
dans ces
larmes,
comme si
je voyais
ma mère.
Alors mes ennemis entendant mes
cris,
se dirent: » Celle
que jusque présent
nous
avons eue
parmi
nous en notre
pouvoir pour
lui faire faire tout ce
que
nous
voulions,
la
voilà
qui invoque
les Saints:
Employons
tous nos artifices à la
garder
avec tant de
soin et de
vigilance qu'elle
ne
puisse jamais
nous
échapper, puisque déjà
nous nous la
sommes entièrement
assujettie.
Si nous
y par-
venons,
il faudra bien
qu'elle
nous suive en-
core.
«
Sortant alors furtivement de la
grotte

je
m'étais
cachée, je
me
dirigeai
vers une
montagne
où mes ennemis
ne
pourraient
me
trouver.
Mais ils
opposèrent
à ma fuite
une mer
(2) tellement agitée, que je
ne
pou-
vais la
passer. Et il y
avait là un
pont
si
étroit
et si
dangereux que je
n'eus
pas
le
courage de m'y
hasarder. D'ailleurs au delà
(<)L'Ëgtise.
(2)
Une foule de monde.
DE SAINTE HILDEGARDE.
17
de cette mer il
y
avait de si hautes
montagnes (1)
en
précipice, que je
com-
pris
bien
l'impossibilité
de
pouvoir
les fran-
chir.
J e dis alors
«
Malheureuse
quejesuis, que
vais-je
devenir? J 'avais
éprouvé
tant soit
peu
les caresses de ma
mère, qui
me fai-
saient croire
qu'elle
voulait m'attirer vers
elle; mais,
hélas! veut-elle encore m'aban-
donner ? Où
vais-je aller?
Car
si je
retombe
aussitôt dans ma
première captivité, je
serai
d'autant
plus
le
jouet
de mes
ennemis, que je
me suis
plaint
avec
conûance à
ma mère de
ce
qu'ayant éprouvé quelques
instants
la
douceur de sa
visite,
elle vient
encore de
me
quitter, s
Mais ibrti&ée
par
cette dou-
ceur que j'avais
d'abord
ressentie parla
visite
de ma
mère, je
revins
à
l'Orient pu
j'essayai
de traverser des
sentiers dKnciles. Et
ces sentiers étaient tellement embarrassés
d'épines,
de
chardons et d'autres obstacles
de ce
genre, que je pouvais à peine
marcher.
Cependant, après beaucoup
d'efforts et de
sueurs
je parvins à
m'en
dégager
à
grand
peine
et
je
m'étais donnée tant
de
mal, que
je
ne
pouvais plus respirer.
M'étant ennu,
(i)
Encore des multitudes.
LE SCtVtAS 18
après beaucoup
de
fatigues, échappée
sur le
sommet de la
montagne,

je
m'étais d'a-
bord
cachée, je
me suis
dirigée
vers le vallon
mrmé
par
cette
montagne; mais, lorsque je
me
disposais
à
y descendre,
des
aspics,
des
scorpions,
des
dragons
et d'autres
reptiles
firent retentir leurs simements. Alors toute
épouvantée je poussai
des cris
déchirants
<t 0 mère! où es-tu?
m'écriai-je; je
sen-
tirais moins mon malheur
si
je
n'avais
éprouvé
la douceur de ta
visite,
car
je
vais tomber dans la
captivité

j'étais
res-
tée si
longtemps.
Où est
maintenant
ton
appui
?– a
Course
6 ma
fllle
ca~ le
Seigneur
tout-puissant,
à
qui
rien ne
peut
résister, te
fournit
des ailes; passe rapidement
tous ces
obstacles. Alors iortinee
par
cette
grande
consolation, je pris
ce«
ailes,
et
je pus
tra-
verser incontinent tous ces venins mor-
tels.
J 'approchai
d'un
temple
construit à l'in-
térieur d'un trés-~rt
ciment
et
y
étant en-
trée, je ns~des
ceuvres
d'édat,
tandis
que je
n'avais fait
jusqu'alors que
des œuvres
igno~
rées. Et dans ce
temple je plaçai
au
septen-
trion une colonne en fer
brut,
à
laquelle je
suspendis
des éventails de
plumes
diverses
qui s'agitaient cà
et
là,
et trouvant de la
DE SAtNfE H!LMGARnE. i!)
3~
manne,
j'en mangeai (1).
A
l'orient, je
construisis un fort en
pierres
de
taille,
et
y
allumant du
feu,
j'y
bus du vin mêlé de
myrrhe
et de vin doux
(2).
Et au midi
je
bâtis
une tour en
pierres
de
taille,
dans
laquelle
je suspendis
des boucliers
rouges,
et sur les
fenêtres de
laquelle je plaçai
des
trompettes
en ivoire
(3).
Au milieu de cette tour
je
ré-
pandis
du
miel,
avec
lequel j'avais composé
un
parfum très-précieux
de divers
aromates,
de manière
que
l'odeur de ce
parfum
se ré-
pandait
dans toutes les
parties
du
temple (4).
J e ne fis rien à
l'occident, parce que
ce côté
était tourné vers le siècle. Mais
pendant que
j'étais très-occupée
dece
travail,
mes ennemis
prenant
leurs Sèches les décochèrent contre
le
temple.
Pour
moi,
dans la
préoccupation
où. j'étais
de mon
oeuvre,
je ne m'aperçus
de
leur
acharnement, que lorsque
les
portes
du
temple
furent couvertes de flèches. Mais ces
flèches né
purent
ni briser la
porte,
ni
péné-
trer le mur du
temple, je
fus donc à l'abri
(t)
C'était
pour représenter
l'ancienne loi
par
l'ex-
plication des prophètes.
(2) C'était
pour représenter
la loi nouvelle
par
t'Ëvangite
sur leCalvaire.
(3)
Les
Prophètes, p. 2,
n"4
portant
t'annonce des
derniers
temps~
(4)
C'est le
temple
décrit au troisième livre.
LE SCntAS 20
de leurs
coups.
Ce
que voyant,
mes ennemis
lancèrent un
déluge
d'eau
pour
me renver-
ser avec mon
temple;
mais leur malice ne
réussit
pas.
C'est
pourquoi je
me
moquai
d'eux avec
assurance,
et je
leur dis &L'ou-
vrier
qui
a construit ce
temple,
est
plus sage
et
plus
fort
que
vous. Ramassez donc vos
flèches,
et
déposez
les,
parce que, malgré
tous vos
efforts,
vous
ne pourrez remporter
sur moi la victoire.
Voyez
si elles ont
pu
me
faire le moindre mal. C'est avec
beaucoup
de
peine et
de travail
que je vousailongtemps
fait la
guerre, lorsque
vous vouliez atten-
ter à mes
jours, sans pouvoir y
réussir.
Car,
fortifiée
que j'étais
d'armes
puissantes, j'ai
lancé contre vous des traits
acérés, qui
m'ont servi à me défendre contre vous avec
courage.
Retirez-vous
donc, retirez-vous,
parce que
vous ne
pourrez plus
ma
retenir
captive.
»
Et
moi,
dans ma faiblesse et mon
igno-
rance
(dit
sainte
Hildegarde), je
vis dans
un autre
monde (1) plusieurs
tourbillons
qui
se
précipitaient
sur elle
pour
la
détruire,
mais ils ne le
pouvaient pas
car,
résistant
(<)
Voita les
pcupttis
d'Orica).
(prophcties
de saint
François
de
Faute).
DE SAINTE HtLDECARDË.
ii
avec
courage,
elle ne leur laissait
point
le
temps
de former leurs
complots.
Mais elle
exhala sa
plainte
en ces termes
( t )
«
Quoique
je
sois toute
petite, je
suis
parvenue
à un
haut
emploi.
Eh
qui suis-je?
et
quel
est le
sujet
de ma
plainte ?
Étant un souffle
vivant,
je
suis
placée
dans un homme
(2),
dans une
enveloppe composée
de
moelle,
de
sang,
de chair et
d'os,
de telle manière
que j'ap-
porte à
cet être et
la vigueur
et le mouvement
que partout je
lui
imprime.
Mais,
hélas!
sa sensibilité
produit
les
souillures,
la
légè-
reté,
les
emportements
de caractère et tous
les
genres
de défauts. Oh! voilà ce
qui
me
fait
profondément gémir! car,
si
j'ai
le
bonheur
d'inspirer
la vie aux œuvrer
de
mon tabernacle
(3),
aussitôt vient à ma ren-
contre une
persuasion diabolique, qui
m'ar-
rête en toutes choses. Un souf&e
d'orgueil
m'élève à tel
point que je
dis souvent J e
désire travailler àma
terre,
en
y employant
toutes mes
forces,
car
je
saisis toutes
(l)
C'est la sainte
Vierge qui parle dans t'interprète.
(2) L'interprète
a
venir, p. 10,
n" 3.
(3)
Dans
!'h(MHme
q~J 'atUtae
et
que j'inspire,
trois
obstacles 1" les
swiUufes,
2" la
legërete, 3°
les em-
portements.
t
LE SCtYÏAS
22
J es œuvres dans mon tabernacle
(i);
mais
je
suis tellement contrariée
par
sa concu-
piscence, que je
ne
comprends
mes oeuvres
qu'après que j'ai
sent~ en
moi-de
cruelles
blessures. Oh alors
quelle
est ma
plainte
J e dis & 0 Dieu n'est-ce
pas
vous
qui
m'avez créée ? voilà
qu'une
vile
poussière
me
domine;
c'est
pourquoi je prends'la
fuite. » Comment ?
Assurément,
lorsque
mon
tabernacle est
assujetti
à la
chair, j'éprouve
un
plaisir légitime,
mais
auquel je participe
moi-même. Et la
raison, qui règne
en
moi
par
la
science,
me montre
que je
suis
créée de
Dieu;
et
je comprends par
ce rai-
sonnement
pourquoi
Adam s'est caché de
crainte, lorsqu'il
a
transgressé
le
précepte
du
Seigneur.
J e me cache aussi moi-même
épouvantée,
loin de la lace de
Dieu, lorsque
je
sens dans mon tabernacle des œuvres
contraires à sa
volonté. Mais torsqu~ je pèse
cette lourde batance du
péché) je méprise
toutes ces
œuvres qui
brûlent de la concu-
piscence
de la chair, s
« Ah
puisque je
dois être
errante,
com-
et) Toutes !es<Mlvfcs de
itnt'')'prM6, que j'ai
au
dedans de
moi,
et
qui
me fait
participer
en
quelque
Manière ses faiblesses par
l'union intime
qui
existe
eatfû Nous.
23 DE SAINTE HILDEGARDE.
ment
pourrai-je
subsister au milieu de tant
de
dangers? lorsqu'une
insinuation diabo-
lique
m'entraîne
pour
me dire Existe-t-
il ce
bien, que
tu ne connais
pas, que
tu ne
peux voir, que
tu ne
peux
faire?
«
Qu'arri-
vera-t-il alors?
lôrsqu'elle
me dit encore
<
Si tu le
connais,
si tu le
comprends,
si tu
le
peux
faire,
pourquoi
l'abandonner
x
Que
ce;
ferai-je
alors? Ah! dans ma douleur
pro-
fonde
je répondrai
Malheureuse
que je
suis!
puisque par
Adam
tous les poisons
nuisibles me sont
inspirés, lorsque
lui-mênM
il a
transgressé
le divin
précepte,
et
qu'é-
tant chassé sur la
terre~
il a embrassé des
tabernacles de chair
(car
la douceur
qu'il
j
a ressentie en
goûtant
le fruit de l'arbre
défendu,
s'est inoculée au
sang
et à la chair
et a
produit
les souillures des
vices) je res-
sens en moi les révoltes de
la chair, (lui
s'opposent par
leur
coupable
ivresse au Dieu
souverainement
pur;
mais
je
ne dois
point
suivre ce
que
me
proposent
les désirs de
mon
tabernacle
(t). t)e
même
que Adam,
à
son
origine,
était sorti
pur
et
simple
devant
Dieu,
de même
je
crains Dieu,
parce que
je
sais
qu'il
m'a créée
pure et simple
de-
(t
t't'caticr ohstactc scR 8oni!)'!rcK.
f
"2~ s(;tY!S
~M~iuh
~u~:i
jt!'t'tje~u~
troubtee
~a.
peHt'hant<t''s
vtt't' ~h! cMtbien en
~~<<< ~u~
.'h'rutucrc et errante. C'est
~'pa~Mt~u'-i
ui'i't'i't'ui? ~oni'tcs vle!meat m'as-
~mt!n;t'<unt't."Ht.
meu~cua;~ Quics-
~S~Hï?'c .Uf
u <'t
livrer
tous ces
S~MS~tM~
!(H'!Utf ma.~eureust'; car
~s~ti~ ;<
ii.! !'<ti.~
btcti,
âî tu fuis mu!.
~a~u
ct~ir'r i'ufiu?
te préservera?
S~s
~<H!~i;.c~ ("(.'U)~
te
bercent diut~
~?~~tH~?
i~'riM-U.~
cc'qm
te fait
plaisir?
~g~m~tu'
c~
q~t
ic Mt
peine? Quevas-
~Mtï'e'?
'puisque
'.u connais t'un et
que
tu
~s';{'auh~ Ciu- ce qui {.6 pMit
est ce
qui
ce
qui
te fait
peine
est cela
Meu f..ecommande. Et commeut
~vntr
qn'U.en
e~t ain&t
(t)?
U
Mi'eMx
pour
?1
<fe tu
~'eusses
~$~
<'<? trouâtes se sont
empa-
?8~
('<nrnr)f!)f'!t<'t' u'n' at.tf.FC
genre de
~<~ cunt.Fa!
n ~a
cha~, parce que
~H~p~!iq<<c
:t))\ «''ov! <i'c
jt~Uce.
Mai~
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<(; dc~n.
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p:ts
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~s<t~M'ff',
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ttt~ fait
)'t'!)tc
)Ut
:<<p<C <t<'
!t'f~i)'~
't t' 't\Ctt'.
'V!H)[;
UE ~AtNTE MtUtËGAMKE. 2~
encore
j'ignore
si ces
inspirations
viennent
ou non de
l'Esprit-Saint.
Et
je
dis C'est
inutile à mon
salut;
et
puis je
veux m'élever
au-dessus des
nuages.
Comment cela? J e
veux
entreprendre
des choses au-dessus de
ma
portée,
et commencer ce
que je
ne
puis
terminer. Et,
tandis
que j'essaye
tous ces
projets, j'excite
en moi une
profonde
tris-
tesse,
en sorte
que je
ne
puis
faire aucune
bonne
œuvre,
ni dans l'élévation de la sain-
teté,
ni dans la voie
applanie
de la bonne
volonté,
mais
je
me laisse aller à
l'inquié-
tude du
doute,
du
désespoir,
du
chagrin,
et
sous
l'oppression
de toutes choses
(1~. Et,
lorsque l'inspiration satanique
me livre ainsi
la
guerre,
ô combien
suis-je
accablée sous
le malheur car tous les maux
qui
résul-
tent,
ou
qui peuvent
résulter des
repro-
des malédictions,
de la, mortification
du
corps
et de
l'esprit,
de tous les dis-
cours contraires a la
pudeur,
au
salut, aux
révélations,
tout cela vient me
tourmenter
pour
mon malheur. D'où vient
que
cette
pennée m'est suggérée,
a. savoir
que
tout
te
bien qui
est eu l'homme et en Hicu est
pour
moi même une amiction et une
())
C'en) h'
(M)XK'h)('()hst:M'it',
ta
~Mf.
LE SCtVtAS 26
charge (i),
me
proposant plutôt
de mourir
que
de vivre. Oh
quel
afFreux combat
qui
me fait tomber de travail eu
travail,
de dou-
ieur eu
douleur,
de schisme en
schisme,
et
m'enlève toute
espèce
de bonheur »
« Mais d'où
peuvent
naître ces malheu-
reuses erreurs? C'est de l'ancien
serpent,
dont l'astuce et la
trompeuse
malice
prépa-
rent ce mortel
poison d'iniquité. Car,
lors-'
qu'il
me
persuade par
sa ruse
l'opiniâtreté
dans le
péché, qu'il éloigne
de mon
esprit
la crainte de
Dieu,
de manière à ne
pas
craindre de
pécher; lorsqu'il
dit: »
Qu'est-
ce
que
Dieu
je
n'en sais
rien;
«
et
que par
sa trompeuse
malice il me bouche
lesoreilles;
et
qu'ainsi je
suis
engourdie
dans le
mal;
il
me fait
perdre
dans le mortel
poison
de l'ini-
quité
la
joie
de
l'esprit,
en sorte
que
ne
pouvant
trouver de
repos
ni chez l'homme
ni même en
Dieu,
il en
vient jusqu'à
m'ins-
pirer
le doute du
désespoir,
en me faisant
craindre
pour
mon salut.
Quels
sont donc
ces
pauvres
habitacles
qui
sont
assujettis
à
tant de
périls
de la
part
du démon ?
Mais,
(t)A
cause des
s~csohti~HtiMns qui
sont im-
posées
à
t'intei'pfete ~uf pt'oeut'er
!e sutut du
{'fo
chmn et !:<
~oit'c
de Mcu.
DE SAINTE HILDEGARDE. 27
quand par
la
grâce
de Dieu
je
me
rappelle
que je
suis sa
créature,
alors au milieu de
ces
agitations, je réponds
de cette manière à
toutes ces
suggestions
du démon J e ne
cèderai
point
à cette frè!e
argile,
mais
je
livrerai de rudes combats.
Et
comment? `t
Tandis
que
mon tabernacle me veut
pousser
aux œuvres
d'iniquité, je
me défendrai
sage-
ment en brisant en moi
par
la
patience
le
cœur,
le
sang
et la
chair,
comme un lion
qui
se défend dans sa
force,
comme un ser-
pent qui
évite le
coup
de la mort en se ca-
chant dans sa retraite avec
sagesse. Car,
je
ne dois
pas plus
recevoir les
coups
du dé-
mon, que je
ne dois me livrer aux oeuvrer
de la chair..» »
«
Et comment encore ?
Lorsque
la co-
lère
(1)
cherche à
pénétrer
dans mon taber-
nacle, je regarde
la bonté de
Dieu, qui
ne
fut
jamais
ému de
colère,
et de même
que
si
j'eusse
été ranratchie
par
les
pluies qui
inondent la
terre, je
sors
plus
heureuse dans
la joie
de
l'esprit,
en
voyant
les vertus
pren-
dre en nrx'i de la force. Et c'est ainsi
que
j'éprouve
la bonté de Dieu.
Que
si la hoine
vient à me
noircir,
je jette
les
yeux
sur la
(t)
Tt'ots!<'tMo
obstacle,t'etuportomcMt.
LE SCIVIAS 28
miséricorde et le
martyre
du Fils de
Dieu,
et c'est ainsi
que je
serre les liens
qui
me
captivent,
et
que je respire par
un doux sou-
venir la suave odeur des roses
qui
s'élèvent
du milieu des
épines,
et
que je
reconnais
mon Sauveur.
Que
si
l'orgueil
s'efforce de
poser
en
moi,
sans
fondement solide,
la tour
de la
vanité,
et d'élever en moi cette hau-
teur
qui
ne veut le céder à
personne,
et
qui
veut
toujours l'emporter
sur les
autres;,oh
qui
viendra me
secourir, puisque
l'ancien
serpent, qui
est tombé dans la mort eh
voulant s'élever au-dessus de
tous, essaye
aussi de me faire tomber? J e dirai dans ma
douleur Où est mon Roi et mon Dieu? `t
Que puis-je
faire sans lui? rien.
»
« C'est ainsi
que je
m'élèverai vers Dieu
qui
m'a donné la
vie je
me
jetterai
dans les
bras de la
Vierge
bienheureuse
qui
a vaincu
l'orgueil
de
l'antique
caverne. Ainsi,
devenue
la
pierre
trca-ferme de l'édifice du
Seigneur,
t<;
loup ravivant, qui
a été
étranglé
dans le
fu<!t de la dtvimté ne
pourra plus
me vain-
t't'(!
et
j'apprends a
connattrc le
plus
doux
df~
lunna,
c'est-a-diro l'humilité dans I<M
hautftu'~ de 1:).
pcnnéf
de
Dieu,
et
parmi
h~
p!<M
huM'Me~
labienhcurM~c VMr~
ctjcrcs'-
ph'<'
ta suav<! odeur d'un baume
inaltérable,
DE SAINTE HILDEGARDE. 29
et je jouis
de la douceur de
Dieu,
comme si
j'étais
au milieu des
plus
doux
parfums,
renversant tous les vices
par
le secours
puis-
sant de l'humilité.
»
T Ensuite
moi,
pauvre petite, je
vis
qu'une
autre
sphère,
rétrécissant les contours de sa
circonférence, rompait
ses
cercles,
et
que,
se dégageant
de ces liens avec
douleur,
elle
brisait son
siége
en
gémissant (1)
et elle dit
«
J e vais sortir de mon tabernacle. » Mais
moi, pauvre misérable,
et
pleine
de cha-
grins (~),

irai-je?
J 'irai
par
d'horribles et
affreux sentiers
jusqu'au pied
du
J uge qui
m'attend;
car
je
lui montrerai les œuvres
que j'ai
faites en mon
tabernacle,
et là
je
recevrai ma
récompense
selon mes mérites.
Oh
quelle frayeur
alors dans
quelles
an-
goisses
me
trouverai-je?
Et comme cette
sphère
se
dissolvait, je
vis d'autres
esprits
brilhmts et ténébreux
(3) qui
l'assistèrent
dans le
gouvernement
de son
siège,
tel
qu'il
avait été
constitué
et ils attendirent sa iln
(4)
(t)
C'est un
Pape qut
)'ct)~cit ses
posscssutus,
et
))t)(t
p:n' p6t'h'
en
~uittMt
Romo.
(3) Mntct'pt'Ote
vonh'. (2) L~ htHM
Il !<M m<khmti-
(it)
Lès t~~nwet les mMumt8.
(~ !,n MMdossucMssem's dece
P~pc.
LE SCtVtA~ 30
pour l'emporter
avec eux dès
que
la
sphère
aurait
pris
un.
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui
disait
e
Que
selon ses
œuvres,
son
siège
soit
changé
de
place, s
Et
j'entendis
de nouveau la voix
du ciel me dire «
La bienheureuse et
inena-
ble Trinité s'est manifestée au
monde,
lors-
que
le Père a
envoyé
sur la terre son FHs
unique conçu
du
Saint-Esprit
et né d'une
Vierge,
ann
que
les hommes différents de
pays,
et liés sous la servitude de leurs
pé-
chés sans
nombre,
fussent
ramenés
par
lui
dans la voie de la
vérité,
et
qu'eux-mêmes,
délivrés de la masse
corruptible
de leurs
corps, et emportant
avec eux leurs bonnes
actions, pussent acquérir les joies
du céleste
héritage (1).
CM~M&ME
VMMM
LE RETOUR DES ~CI~S.
J e vis ensuite comme
l'image
d'une
femme
pâle depuis
la tête
jusqu'à
la cein-
ture,
et noire
depuis
la ceinture
jusqu'aux
pieds
et ses
pieds
étaient
sanguinolents (2) i
(1)
Ces dernières
paroles prouvent
les bénédictions
abondantes attachées au
beau règne.
(?)
Et!e
est
p&!e ajx premiers temps
du christta-
Ï)E SAtNTE HttMGAME. ~11
au-dessous de ses
pieds
était un
nuage
très-
clair et
très-brillant,
mais elle était
privée
de
la vue. Elle se tenait
(oisive)
les mains sous ?
les
aisselles,
debout à l'autel
qui
est devant
Dieu
sans
pouvoir y
toucher. Dans son
cœur était
Abraham,
dans sa
poitrine
était
Moïse,
et dans son sein les autres
Prophètes,
ayant
chacun son
insigne,
et
remplis
d'ad-
miratîbn
pour
la nouvelle
épouse.
Et l'é-
pouse m'apparaissait
d'une si
grande
haù-
teur, qu'elle
ressemblait & l'immense tour
d'une
grande cité (1)
eue avait sur sa tête
comme un cercle semblable à l'aurore.
Et
j'entendis
encore une voix du ciel
qui
me disait Le
Seigneur
a
imposé
à l'ancien
peuple
l'austérjité de la loi,
lorsqu'il
or-
donna à Abraham la
circoncision, qu'il
=~
changea
dans la suite en
une grâce bien
douce,
donnant aux
croyants
son Fils
qui
est la vérité de
l'Evangile, par laquelle
il a
adouci aveci'huilede la miséricordelesbies-
sures de ceux
qui
étaient
assujettis
à la Ïoî.s
Bts~M,
noire
après.
avoir
perdu t'espéfMfcedM Mess!e,
sàMgtdaMénte paf les
gaet-pes dadeuxième
sceau,
sur
un
nuage Muant par !a manifestation des saintes
Ecdtares, mata privée
de !a vuea cause du bandeau
qui M eoawtttës
yeux.
('t)ta
sainte
Vierge, p.
lo n" 2.
LE SCntAS 32
SBXtKME VtSMM!
LE CIEL
Ou les neuffhœurs des
Anges protégeant
neuf
parties
de
l'Église
les Patriarches avant le
déluge,
les
Prophètes
de l'ancienne
Loi,
les
cinq parties
de
l'Église
de la Loi
nouvelle.
comme
cinq patriar-
chats,
les
Apôtres
et les
Évangélistes
de tous les
ordres
ecclésiastiques.
J e vis alors dans la hauteur des divins
secrets deux armées
d'esprits
célestes tout
éclatants de lumière. Ceux
qui composaient
la
première
armée avaient des ailes
repliées
sur leurs
poitrines
et des
visages d'hommes,
et ces
visages
étaient comme une onde très-
pure
(t).
L'autre armée avait aussi des ailes re-
ptiées
sur leurs
poitrines,
dans
lesquelles
apparaissait
la ressemblance du Fils de
l'homme,
comme en un miroir
(2).
Mais
(<)
C'étaient les
Anges qui protégeaient
les enfants
de Mett avant le
dehtge,
eux
qui
ont été
purHMs par
l'enu comme la fin les élus
seront purt6és par ïe
feu.
(&;
C'étaient les
Prophètes que protégeaient
les Ar.
change!),
et
qui,
sous l'ancienne loi
annoncent
le
Mcsnh'.
bË SAMTËBîtDËGAM~Ë. 3~
dans ceux-ci comme dans ceux-là
je
n'ai
pu
distinguer
nulle autre forme
(1).
Ces deux armées environnaient comme
une couronne
cinq
autres armées
(2).
Et
dans l'une de ces
cinq
armées étaient des
visages d'hommes, qui
brillaient
depuis
les
épaules jusqu'en
bas d'une
grande splen-
deur
(3).
Et ceux
qui
étaient dans la seconde
armée étaient tellement éblouissants
que je
ne
pouvais
en
supporter
la vue
(4).
Ceux
qui
étaient dans la troisième armée
apparurent
s
comme un marbre blanc
(5),
et leurs
têtes
étaient comme des têtes
d'hommes,
et au-
dessus brillaient des éclairs
éblouissants,
et
depuis
les
épaules jusqu'en bas,
ils étaient
comme revêtus d'une nuée couleur de ier
(6).
Ceux
qui
faisaient
partie
de la
quatrième
(t)Pour montrer que rien
ne
resplendit dans les
cieux
que ce qui
a
rapport
à la
religion.
(2~Les cinq Patriarchats
de la loi nouvelle.
(3) Cétaient
les
martyrs
de la
primitive Ëgiise de
Rome
premier Patriarchat, qui portaient
sur leurs
épaules
leurs croix avec an
grand courage,
soutenus
qu'ils
étaient
par
les Vertus.
(4)
C'étaient les anachorètes d'Alexandrie second
Patriarchat, soutenus
par
les Puissances.
(5)
C'est lecaillou blanc de
t'ApocatypM (2,
4?).
(6) C'estt'ËgUsed'Antioche
troisième
PaMarchat.
dépendant
de
l'empire romain.
dont ta
puissance
t'UtBOtÈcette de
t'Êgtist',
s<~n<M
par
les
PrtMipM'
~Ë SCtYÏAS :M
armée avaient des
visages
et des
pieds
d'hommes,
ils avaient des
casques
et étaient
revêtus de
tuniques
couleur de marbre
(l).
EnSn,
ceux
qui
étaient dans la
cinquième
armée ne montraient aucune forme hu-
maine,
mais ils Mitaient comme l'au-
rore
(2).
Et
je
ne
distinguais
dans ces ar-
mées aucune autre forme
(3).
Et ces
cinq
armées environnaient deux
autres armées comme une
couronne (4).
Ceux
qui
étaient dans la
première
armée
paraissaient -remplis d'yeux
et de
plumes
et dans
chaque
cet! il
y
avait un
miroir,
et
tés, devait régir
les nations avec
une verge
de
fer,
et
dont là
majesté
devait briller comme les foudres du
cie!.(Apoc.X,27~
(n
C'est
!'Ëgtise
de
Constantinople quatrième
Pa-
triarchat, dépendant
de
remplre romain, dontla
lier-
fection dans ses Saints montrait l'homme
partait
de ta
tête
aax pieds,
et Matenae
par
les
Dominations,
était
armée de toute ta force de
Dieu, pour
combattre l'in-
fidèle musulman.
(2)
C'est
l'Ëgtise
de J érusalem
cinquième
Patriaf'
chat, qui
soutenue
par les Trônes,
élève si haut ses
vertus, 'après
son
retour, qu'elle
brille
déjà
comme
l'aurore du
grand jour
de l'éternité.
(~
Dusiëcte.
(~
Ainsi ces
troupes
sont d'autant
plus parfaites,
qu'elles
s'approchent pins pr~s
ile la D!n!tc nu
centre.
M SAINTE HÎLDECARDE.
4
dans.
ce miroir la face d'un
homme,
et ils
élevaient leurs ailes vers les sublimités de
l'élévation
(1).
Et ceux
qui
étaient dans
l'autre armée brillaient comme le
feu
et
avaient
plusieurs
ailes,
et ils montraient
comme en un miroir tous les ordres revêtus
de fonctions
ecclésiastiques (2).
Et toutes ces armées faisaient retentir de
leurs voix
accompagnées
de toutes sortes
d'instruments les merveilles
que
Dieu a
daigné opérer
dans les
Bienheureux,
et dont
Dieu recevait la
louange
la
plus parfaite.
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui
me disait
« Le
Seigneur
ineffable et
tout-puissant, qui
existait avant les
siècles, qui
n'a
pas
eu de
commencement,
et
qui
subsistera
après
les
siècles,
a formé merveilleusement toutes les
(i) C'étaient
les
Apôtres,
tas
Ëvangelistes
et tous
les saints
Pontifes, qui eut pteché l'J Ëvangite, animes
qu'ils
étaient
par
les ChérubiM
pour
amener les
peu-
ples
à la
perfection.
(2)
Tous les
prêtres
sccaUers ou
réguliers
ou même
tous
tes simples religieux, ~r&iaient d'amour comme
les
Séraphins, exerçant
devaot Dieu leur saint minis-
tère,
et dans le ciel
jugeant
les douze tribus
d'Israël,
puisque
tou&les élus
depuis
le
commencement du
monde les environuent comme une
triple couroahe.
Les
Patriarches,
tes
Prophèteset les FMe!cs de la loi
chr6t!enne.
36 LE S~YtAS DE SAINTE MLDEGAMË.
créatures,
et les a mises selon ses
desseins,
dans un ordre admirable. Et comment? Il a
destiné les unes
pour
être attachées à la
terre,
les autres
pour
être dans les
cieux,
tout en
réglant que
les
esprits angéliques
veilleraient au salut des hommes
pour
la
gloire
de Dieu. Et comment encore? en éta-
blissant de
ces esprits
célestes,
les uns
pour
subvenir aux nécessités de
l'homme,
les
autre afin de lui manifester les secrets de
ses
jugements.
FIN MJ PREMIER LIVRE.
lïe LIVRE.
L'ïmmacuiée
Ooncep~oa.
Gto!aF!!io.
CeM
M'M<
pas
d'
t'~c
<MM&efN de <a
pro-
pre
NMMC.
(Epigmplie
de !'edtt!on
de Mogae, tSMJ
MMSMM~
~MM #
1
tE
CACHET.
Et moi
qui
ne connais
pas plus
les
lettres
que
les lions
d'aiUeurs si ibrts,
et
qui
n'ai
pas
même
appris
d'eux cette
vertu, puisque
je
reste dans ïa
moîlesse, pauvre petite
cote
d~M<MM,
rompue
d'un soume
divin,
je
vis
une iumièt'e extrêmement
vive,
incompréheh-
siMë,inde~~ibI6, toute vivante,
toute sub-
sistante dans sa vie
(1). Elle
avait en elle uue
Hamme
couleur d'azur
(2) qui
brMait ar-
(')
C'est Dieu.
(~
Le
Saiat-Espdt.
38 LE SCiVÎAS
demment par un
doux
zéphir,
et
qui
adhérait
aussi
inséparablement
à cette
lumière, que
les entrailles sont unies au
corps (1).
Et
je
vis
que
cette flamme éclatait comme la fou-
dre
et voilà
qu'une atmosphère obscure,
de
forme circulaire et de
grande étendue,
sortit
soudain, et cette flamme la
frappait
à
coups
redoublés,
et en tirait des
étincelles, jusqu'à
ce
que
cette
atmosphère
fût
parvenue
à une
grande perfection;
en sorte
que
le ciel et la
terre resplendirent
d'un ordre merveilleux
(2).
Puis encore cette flamme animée de ce feu et
de cette
ardeur,
se
porta
sur une
petite
motte
de terre humide
(3);
t'échauNant au fond de
cette
atmosphère,
elle en forma de la chair
et du
sang,
l'anima de son
soume;
en sorte
qu'elle
devint un homme vivant.
Après
cela
ce feu brillant
produisit par
cette même
flamme toute embrasée d'un
doux zéphir
une
fleur (4)
d'une blancheur éclatante
qui pen-
dait de cet homme dans la
flamme,
de même
que
la rosée est
suspendue
sur la
plante. Cet
homme en
respira le parfum,
mais il ne
put
(<)
C'est l'union
hypostatiqM
du Fils de Dieu fait
homme.
(3)
Cesont tes fruits (te!n
ttedemption,
2"
vision,
i.
(3) P. 2,
n"4
etp.
n"<.
(4)
C'est laHeur du Grand Pontife.
DE SAINTE HtLDEGARDE. 39
4*
eu
goûter
la
saveur
ni la
prendre.
dans se~
mains;
en sorte
que,
se détournant et tom-
bant dans les ténèbres les
plus épaisses
il ne
pouvait plus
en sortir.
Or,
les ténèbres s'ac-
cmrent se
répandant
de
plus
en
plus
dans
cette
atmosphère (1).
Mais trois
grandes
étoiles
apparaissant
en
conjonction,
brillè-
rent dans ces
ténèbres;
et
plusieurs
autres
étoiles
grandes
et
petites
scintillèrent ensuite
d'un
grand éclata et
furent suivies d'une très
grande
étoile
rayonnant
d'une admirable
splendeur
vers cette flamme dont il est
parlé (2).
e.
Alorssurlaterre
apparut
une lueur comme
celle de
l'aurore,
à
laquelle
vint se
joindre
merveilleusement cette flamme
(3),
sans
néanmoins
se
séparer
du feu au milieu du-
quel
elle
brillait,
et dans ce
crépuscule
de
l'auro.re se manifesta une ardente volonté.
Et,
tandis
que je
voulais considérer
plus
attentivement l'ardeur démette
volonté,
un
cachet
(4),dont
la
signification
restait
voilée,
(<)
Ces ténèbres
représentent
ceux
qui
ne voûtent
pas
entendre
l'interprète,
comme il est
d!tp!us haut
p. tO,
n° 3.
(2)
U
est parle
de
plusieurs planètes
en
conjonction
pour l'époque
actuelle.
(3) La sainte
Vierge, p. t0,
n" 2.
(4)
Le cachet du Pontife.
LE SCIV1AS
40
me fut
apporté
dans ma
vision,
et
j'entendis
du haut du ciel une voix me dire
«
Tu ne
pourras plus
rien
comprendre
à ce
mystère,
si ce n'est dans la mesure
qu'il
t'a été donné
à cause du miracle
qu'il y
a à
y
croire
(1).
»
Et
je
vis de cette brillante aurore un homme
qui
en sortait radieux
(2),
versa sa clarté sur
ces
ténèbres,
et
qui
à son
tour,
réfléchissant
lui-même ces
lueurs, changea
de couleur
comme celle du
sang
et <te la
pâle
blan-
cheur
(3)
et
frappa
ces ténèbres au
point que
l'homme, qui y
était enseveli
(4), parut
à ce
coup
tout brillant et sortit ainsi redressé.
Mais cet homme radieux
(5), qui était
sorti
de
l'aurore,
apparaissant
dans un
grande
clarté
qu'il
est
impossible
de
décrire,
s'éleva
à la hauteur
prodigieuse
d'une
gloire
incom-
mensurable où il brillait merveilleusement
dans
la
plénitude
d'une abondance de fruits
et
de leurs
de toutes sortes.
(t)
C'est t*~ du cachet, selon la
syhiite Erythrée,
lcxte 0<M)<d! cum
Sybilla.
~) C'était le Fils de l'homme dont il est
parte
un
cummencement,
et
qui
est
hypostatiquement
uni h la
Di~Mite.
(:;)
Les couteut's do i'orinamme.
(4) L'interprète transtigurë, p.
!<. n" et 2.
(&)
Le Fiis de rhotume au bcnu
règne.
DE SAINTE HILDEGARDE. 4t
Et du milieu du feu vivant dont il est
parlé, j'entendis
une voix me dire
«
Toi, qui
i
n'es
qu'un
limon
fragile,
l'état de femme te
rend
impropre
à recevoir les
leçons
des maî-
tres
mortels, pour
lire les lettres selon la
manière d'instruire des
savants mais, frap-
pée
de ma
lumière qui
t'illumine à l'inté-
rieur
pour
t'enflammer comme
par
un soleil
ardent, pousse
des
cris, raconte,
écris ces
secrets
que
tu vois et
que
tu entends dans
cette
mystérieuse
vision. Ne crains
rien,
mais dis ce
que
tu
comprends
en
esprit
de la
manière dont
je
les
exprime par toi,
aun
qu'ils
soient couverts de honte ceux
qui
de-
vraient montrer à mon
peuple
la voie
droite,
mais
qui,
dans la
dépravation
de leurs
mœurs,
refusent de
publier
ouvertement la
justice qu'ils
ont
connue;
ils ne
s'opposent
pas
aux mauvais désirs
qui
s'attachent à
leurs
coeurs,
ils en sont dominés
au point
qu'ils
fuient les ordres de
Dieu,
et
qu'ils
craignent
de manifester la vérité. C'est
pourquoi,
timide
enfant,
toi
qui reçois
à
l'intérieur des
inspirations mystérieuses
quoique
tu sois cachée sous la forme d'un
homme
(t), a
cause de la
prévarication d'I'~ve,
(i) <(),n" H,
5 et
p. tignc
'?.
LE SCiYtAS 42
annonce
cependant l'ouvrage
incandescent
qui
t'est montre dans une claire vision. Car
le Dieu vivant
qui
a tout créé
par
le
Verbe,
a
ramené
par
ce même Verbe incarné la misé-
rable
créature, enfouie dans les
ténèbres,
au
saint,
l'objet
des
promesses (t).
»
MEUXt&NE VBStCM
LE
PÈRE,
LE
SAINT-ESPRIT,
J ÉSUS-CHRIST.
J e vis ensuite une lumière
très-éclatante,
où se trouvait
l'apparence
d'un homme cou-
leur de
saphir,
toute en un brasier de l'éclat
le
plus
doux et le
plus
vif et cette
splendide
lumière
pénétrait
tout ce brasier
éclatant,
de
même
que
ce vif brasier
pénétrait
toute cette
lumière
éclatante,
en sorte
que
cette lumière
éblouissante et ce brasier radieux se confon-
daient en entier dans cette
apparence
d'homme,
pour
briller comme une seule
lumière dans la même
puissance
et la même
vertu
(2).
(1)
Ces dernict'os
pat-ctcs justith'nt
toutes tcsanM
tations
qui pt'écMent.
(~C'estJ 6sus-Cht'i8t
)a seconde
porsonnode
tu sainte
Tt'initÈ
.PO'o,
ntset
~tiH~Ksprit
te
t'et'e,
ta tu-
MtX't'c
ec):)ta<)te,
le
Suint-Hspt'it,
te hrasior doux et
vif, J ~sus Christ, t'appuronco
d'un homme.
DE SAINTE BïLDEGAME. 43
Et
j'entendis
encore cette lumière vi-
vante
(1), qui
me disait K Tel est le sens
des
mystères
de
Dieu, qu'on
ne
peut y jeter
les
yeux qu'avec
discrétion
pour compren-
dre
quelle est
cette
plénitude qui
n'a
point
d'origine,
et à
qui
rien ne
manque;
et
qui
a
fait
jaillir
de sa vertu
puissante
toutes les
sources des forts.
Car,
si le
Seigneur
man-
quait
dans sa
propre
vertu, quelle
serait
son œuvre? Elle serait vaine. Mais à la
per-
fection de
l'œuvre,
on
peut
reconnaître la
perfection
de son auteur. »
TnMMSt&ME VjHSMMW
L'!MMACULËE CONCEPTION.
Ensuite
je
vis une
image
de femme d'une
stature très-élevée
(2)
comme la tour d'une
grande cité, ayant
la tête ornée d'une admi-
rable
couronne,
et ses bras
abaissés, répan-
daient des
rayons
de lumière du ciel vers la
terre. Ses flancs étaient
remplis
de
petites
ouvertures,
comme celle d'un fllet dans le-
quel
étaient des multitudes enlacées. On ne
(1)
C'est bien la n~tuc
que
celle de la
p)'eht!ct'c
vision 7fM<wc.
(~
P.
i0,n"
4. C'est !a tMcdaitiemirucutcuse!
LE SCIVIAS 44
lui
voyait
ni
pieds
ni
jambes,
mais elle se
tenait assise devant
l'autel,
qui
est sous les
yeux
du
Très-Haut, qu'elle
embrassait
par
ses mains étendues
(1),
et elle
portait
de tous
côtés ses
regards pénétrants
vers le ciel. J e
ne
voyais
sur elle d'autres vêtements
que
la
splendeur
dont elle était
environnée,
et
qui
la
remplissait
tout entière de la
plus grande
clarté.
Elle avait sur son cœur comme l'éclat em-
pourpré
de l'aurore
(2),

j'entendis
aussi
toute
espèce
d'instruments de
musique qui
sortaient comme un
cantique
des échos de
cette
aurore
si brillante. Et cette
image,
éten-
dantsalumièrecommeunmanteau.me
disait:
« Il faut
que je conçoive
et
que j'en&nte.
Bientôt accourut au-devant d'elle comme
un éclair
la multitude
dés Anges,
qui pré-
parait
en elle des
gradins
et des
sièges
aux hommes
qui
devaient
parfaire
cette
image (3).
Puis
je
vis des enfants noirs
qui
(i) C'est la
prière SMsc~
du
canon
de la
messe,
devant
faute!, représentant
te haut d'une
croix, par
le saint tabernacle et la table de
l'autei,
et dont on
ne voit
pas
le
pied, parce quit
est caché
par
la
balustrade et la
nappe
de communion.
(2) P. 10,
n" 1.
(3)
Car it lui
manquait
des
jambes
et des
pieds, et
M SAtNTE HtLOEGAME. 45
rasaient la terre comme les
poissons glissent
dans
l'eau,
et
qui
entraient dans les en-
trailles de
l'image
comme
par
les mailles
tout ouvertes à ceux
qui
voulaient entrer.
Mais
l'image
se mit à
gémir
en les attirant
plus
haut,
de manière à les faire sortir
par
sa
bouche,
sans
éprouver
elle-même aucun
dommage (ï).
Et cette
lumière sereine
(2),
où se trouvait
l'apparence
d'un homme
parfait (3)
tout en-
nammé de ce feu radieux
(4), que j'avais
vue
d'abord dans la
(seconde) vision,
leur ôta
cette
peau
si
noire,
et la
jetant
loin de la
voie,
revêtit chacun d'eux d'une robe écta-
tantede
blancheur,
en leur Mssant cette
vive
lunuère,
et eUe dit à chacun d'eux:
«
Quittez
ces
vïeux maateaux de
ï'in}ustice,
et prenez
la robe neuve de la.
sainteté
la
ep soat
les
hommes qu~ par
le
miaisiëre d~
Anges,
devient ~a~eoiràlasainte
TaMe;c'estl&, eaeaet,
qu'au pied
de l'autel se trouve le bas de la croix
qui
comptete saMpfésettMton.
(l)Et c'est aiMiqae la
sainte
Vierge
éteve ces
multitudes
jusqu'à
la
pettisclion
des hauteurs de la
croix
par
son
mystique
enfantement.
(2)
Le Père.
(3)
J ésus-Christ.
(4) LcSaint Esprit.
LE SCIVIAS
porte
de votre
héritage
vous est ouverte et
imites attention à la manière dont vous êtes
enseigné,
afin de connaître votre
Père,
pour
qui
vous vous êtes déclaré. J e vous ai re-
cueilli,
vous avez fait
profession
de
m'appar-
tenir.
Regardez
donc maintenant ces deux
voies,
l'une à
l'Orient,
l'autre à
l'Aquilon (1).
Si donc instruit
par
la
foi,
vous me consi-
dérez avec attention dans votre
intérieur, je
vous recevrai dans
mon
royaume;
et si vous
m~aimez d'un
amour parfait, je
ferai tout ce
que
vous me demanderez.
Que
si vous me
méprisez,
et vous vous détournez en
regar-
dant en
arrière,
sans vouloir ni me
connaî-
tre ni me
comprendre (2) si,
tandis
que je
vous
rappelle,
tout souillé de.
péchés que
vous
êtes,
à la
purification de la pénitence,
vous
recourez au
démon,
comme s'il était votre
père,
alors vous serez livré à
la perdition,
car vous serez
jugé d'après
vos
œuvres,
parce que,
le bien vous
étant proposé,
vous avez refusé de me connaître, »
Or,
les enfants
qui
étaient entrés dans le
sein de
l'image,.
marchaient dans la lumière
(1)
Du
paradis
ou de
l'enfer, p. 1,
n" 9.
(2)
C'est bien
l'erreur du siëc!ed6 ne vouloir ni
connai~'c
Dieu,
Mt
cotapt'cndt'e
sou cutto.
bË SAINTE )RtLBBGAH9Ë. 4~
qui t'avait
tavelé. Et
c~tt~ittJ tâ~aïes Mor-
dant ~ec (Suceur,
disait
d'une voix plaia"
tive a Mes Ûts
que voici)
fetouraeromt en-
core en
pouasièpe (1);
mais
je ces~ois et
enfante un
grand
nombre d'entre eux
;qut
me
fatiguent,
moi leur
mère,
par
diSerentes
concussions,
et
m'eppriate~
en
m'attaquant
par
des hérésies,
des
schismes,
et
par
des
combats en
pure perte pour eu~, des rapides,
deshomicides,
des
adultères,
desibmications
et
par
une toute ~aMttes erreurs
sem~ta-
Nes ~). Mais ptusiëurs fë~uScitea~ par une
vraie pëniteBeè pour
!a ~ie êMëÏië, è~
pt~
sieUf~
toM~ht pârunë
iHaàion '~ëm~èusë,
réséi~â&-Ïa~6ona~H~
Âte~
~ea~d~
eae~ê ~ne~M~ a~cieÏ
m~ ~re « L~ai~ée
patMt
~eë
vantes, qui
est élevé dans les
deux de pierrea
vtvan~St Qrâ~
ae
ta ~nc~j~ar~e
~s v~s
a~t~~
une vas~
c~~Cé~è
cite est
cQ~o~B~une
~r !ts
~j4~ ~M po~K)
p~
etus~~v~tt~i~~f~~
').
(~ On.pe~t M d~Me~
~t~
~s~MEM
temps on a ~nt ~l~~g~s ~.)~
M~~
pMf~ ~~e~~ '{M~tcj~œ.ot! ~~)
qui
î'e se font
aucon~cn~u~ to~a~ttt
p~<Bt~ MMgi~~ t de r~i~f & )t~MM!<
Ststiq<M..r
LE SCtVtAS 48
immensemultitudedepeuples,commelelarge
réseau
rempli
d'une
quantité
merveilleuse
de
poissons,
et elle fleurit à
l'exempte
de
Fœuvrepuissante
du
Christparmi les
hommes
fidèles
(l).
»
$CATM&mEvasmRf.
LA TOUR DE
DAVM,
LA TOUR D'IVOIRE.
J e vis ensuite une
grande
tour
ronde,
toute
d'une
seule
pierre
Manche, ayant
àson
som-
met trois fenêtres
(~).
Et eUes
resplendis-
saient d'une si
grande clarté, que le
toit de
cette
tour, qui
s'était
élevée
comme si-elle
eut été
creuse, était aperçu plus
distincte-
ment à cause de cette
splendeur (~). Et
ces
(~ C'est te merveiUeex
effet de rtmmacutée Con-
ee~~ ~etMpMdaït~Ia demiëKt
p&chemi~ça~s~

~teta~aNie-i~~ ~s po!s80B8, paptNî
tons !es
peap!es~N9!oMe.
(2)
Cette tour est
la sainte
mais.
comme le8
deux
imaf~s
de la
Vierge
et de
l'interprète
sont dates
par
!a
sphère ou te corps
des
satates Ëcritures (p. m, b'
n''
ï),
tout ce
qui
est dit de !a toarpeot se
dire aussi
de
rMeppfMe qui
doit ramener les J uifs à la com-
naissacee de !a vérité. Ces fenetMS sont
Abraham,
!aaac et ~acob~p. 2,
a" 8.
(~Le t&!t de !a
toar est
plus particulièrement
i'in-'
ierprete
des
prophéties
de !'ancienn8
Loi;
mais
M SAINTE HÏLDECARDE. ~9
fenêtres étaient ornées des
plus
belles éme-
raudes (1).
Mais cette tour était
appuyée
sur
l'image
de la
i~mme,
dont il est
question,
au
milieu de ses
épaules,
comme une tour est
flanquée
sur le mur d'une
ville
en sorte
que
cette
image
ainsi fbrtinée
(2)
ne
pouvait
s'é-
crouler.
Et
je
vis les enfants
qui
étaient
apparus,
comme il a été
dit,
dans le sein de cette
image (3), resplendir
d'une
grande clarté;
les
uns avaient de la tête aux
pieds
un orne-
ment
en or,
les
autres,
au
contraire, n'avaient
que
cette
clarté,
sans être revêtus de cet or-
nement
(4).
Et
parmi
eux il
y en avait qui
regardaient
la lumière vive et
pure (~d'au-
tres
qui,
considéraient a l'Orient une lueur
toute
trouble
et
rougëâtr~ (6).
Et
parmi
ceux
comme
interprète.
i! n'est
M-mêtae qu'une cav!té,
qui reçoit
tout.
son tustre des saints PatriaMhes,
dont
HexpïiquetesEcritapes,
~)Cooieard'espi6Fanee.
(2)
Pw t'accompHssement
des
prophéties.
(3) P. ~5,n<'l.
(4) Sans
avoir la charité
designée par
l'or.
(6) Du Père.
{~) !tteur
des
MnëbrM, p. 4,
n* 3.
AïMsi parmi
te!) convertis par ~ïmmacuiéeCoMoption,
ceux
qai
étaient a rOccMehtavafeat romeme&t de !a
charité.
et recevaient !a!umîëre du
Père,
tes autres a
ï'Orfent
LK
SCjtVtAS
m
<~tti coa&ideraieot
cette humère vive et
pure,
~MeÏques-~ui~ avec
la vue
perçante
et
~espieds
jEm'!B~e~nmt'chaieutréso!ument
dansiesem
dg cette image
mai~
d'autres, ayant
la vue
~tMe et ie~
pieds chancelauts,
étaient M-
t~ies ça
et !à
par
le
vent
ils tenaient <m
Mt~B à leurs
mams,
voltigeaient
devant ri-
BNtga,
et !a
irappaient queiqueMs
méBoe
a~ee tiédeur. D'autres encore avec de bons
y~~ mais
des
jambes fsiMes, couraient ~à
? devant ~ette
image.
D'autres
ea8a,
vue
iatiguée,
mais tes
pieds soMes,
~~Tc&aMnt cepend&nt que
teatement de-
~te iBïage (i~, J o
~J ~~
q~ fegapdaieat
<M~
t i~M~~ et Fougeâ~
îes NBSMes Maês
?, ~M~~
8'ëchappantde
cette
image,
~~usMnt
et renversaient tout t'ordre de
~F~~ Et parMi
ces de~aïeï's.M
qui, a'hu~H!ant
dev~
eHe,Tevé-
rëstpiacence,
d~tM~ a'obsM&aicBt
d;
M wfMent pM
M MumottM cette
p~ssaBite
~a~
~}T~te$ ces ti~m'es marquent
!? d!th;M
~t~s~s pMtphs
d'OceMent
p~ la pM~a~aSoN
? ~Mf (te
<'tmAM<'at~
Coacept!oB, ~'{Mc!j~m~
DE SAINTE. HÏLDEGARM.
M
par
le
mépris
dans
Forgueitleux endurcisse"
ment delà
mort(l).
À!ors
j'entendis
encore une voix du ciel
médire: ~Bemême~ueïâBOUveUe Epouse
de
l'Agneau (2), après que
des torrents de
grâces/découlant
du Soleil de
justice,
ont
sanctiSé
le monde
par leur
divine eSusion,
ta
nouveHe épouse, dis-~
est revêtue
de
t'ardeur
br~ante
du
Saint-Esprit (3), et est
con~rmée danslaperfeç~on
de
8a~oire(4);.
de meme!e
ndé!e, qui
reçoit rëgënëration
dans reau
et
le
Saint-Esprit~
do~ être
omé
et conarmép~r l'onction du suprême
Docteur le seul docteur q~i~par
ia
con~~
nMtë de
tp~ ses ïnemb~es
l'eSei
<ïU9
de-
mande ÏaÏ)êat;tude
c~este,prodmse
lesj&'uïts
de Ïa
plëmtude d~I~pÏus hMtejusttc~
(t~
fautes!
ces aguMs t~rqwnt ~<a dbp~Wcms
captes
de
~amtsme,
m~s s~eteat c~Me J ,ai.~
de
l'Orient
pap !e tuys~ de ttmmacutëa
Concep-
tïMt.
(~ L'anc~na& ËjMMtse
est
fË~~e,
!a NMMeMeest
aHas!
t'~ise, !M!6.des;deH~a tempa~ tm!e ptH&io-
timement~ Marie immacu!ee.
(3) C'est
la
~uro
de
la femme dans
!a Namme,
p.
3.jt~S..
? Pac ta nciavëHe
déc~oct
'te~chapt sa
coMepiion
tmmacaMe.
(5)
Le J uif et le
Musulman co~ertis.
LE SCIVIAS 52
parvienne
ainsi à revêtir l'ornement le
plus
parfait
de sa
gloire (1).
»
€M!$MÈME
VBSMN
LE DIVIN ENFANTEMENT.
J e vis
après que l'image
de cette
femme,
dont il est
parlé (2),
était environnée
depuis
le haut de la tête
jusqu'au
cou d'une lumière
éclatante comme la
Neige
et
transparente
comme le cristal
(3). Mais depuis
le cou
jusqu'au
milieu du ventre
resplendissait
une
autre lumière de couleur
rouge, qui, depuis
le cou
jusqu'à
la Ceinture brillait comme
l'aurore, et depuis
la ceinture
jusqu'au
mi-
lieu du
ventre, brillait commela. pourpre
mêlée de couleur
d'hyacinthe.
Et àl'endroit où cette lumière
apparaissait
comme
l'aurore,
une clarté
pénétra
dans les
hauteurs du
ûrmament, jusqu'aux
secrets
du'ciel,
dans
laquelle
était
l'image
d'une
vierge, laplus
belle, ayant
sa tète
découverte,
les cheveux
bruns,
revêtue d'une robe
rouge
(1)
Par le
complément
du nombredesélus.
(2)
J La s~Mte
Vierge, p. 4Q, m" 4, p. 43, j~.
(~
C'eat
t'Ëgttsedepuis
le
commencement J M~'M~
derniers
temps.
DE SAtNTE HtLDEGAME.
qui
flottait sur
ses
pieds (1).
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui disait
«
'C'est la neur
printanière
de la céleste
Sion,
la mère et la
fleur des
roses, et le
lys
des vallées. 0
Ceur
priùtanière,
tu
épouseras'
le fils du Roi
très-puissant/et
tu lui
enfanteras,
une noble
progéniture, lorsque
sera venu le
temps
de
ta
puissance (2)!
Et tout
autour de
cette vierge je
vis une
grande foule d'hommes plus bnllants quelle
soleil,
tous
merveilleusement
ornésA'or
et de
pierres précieuses;
et
quelques-uns
d'entre
eux,
ayant
la tête couverte dévoiles blancs,
furent décorés d'une
ceinture
d'or
(3),
Et
au-dessus de
leurs têtes,
H
y
avaitia res-
semblance de
l'ine~Ie yrtn~t~ oue~F~~
voyait
de forme
ctrcuïairie
c~tme
incrustée
dans ces
voiles, telle qu'elle m~estapparue
dans une
précédente
vision
(4).
Et sur leur
(<)
C'est la natîen
juîveconvertte, qain'e~tptua
aveogïe
et
qui
n'a
plus
lé voile
qui
lui
couytetes
yeux. P. 30,B"
(2)
C'est la race!<6a!e
d'A~raham, l'époused~t'ot
trea-pMissantqu~sedétache
veM les cieux
deÏ'iMage
de
MaMeimmacatee à readfoit ot elle est comme
i'au~. C'estledt~nentantement.
(a)
Cesbat les
enfapts quela femmevoaiait ceM-
0
cevoiret enfanter.
P. ~5,
n''
~rc'~K
YetemeMdela
femme,p~4~
B"
!.E SCIVIAS 54
front
était ~Agneau
de
Dieu,
et
sur leur
cou
était la
ressemblance
de
l'homme (1)~à,
leur
oreille dr~te étaît un
Chérubin,
à
l'p~Ue
gauche
étaît
f apparence
d'un autre
ange,
de manière
que
du centre ïnême
~ece~e
gloire
de
la
suprême
Trinité
partait ve~
tQU-
tesces
Cgares
comme
un rayon
d'or
?). pt
parmi ces personnages, quelques autres ap-
parurent
qut portaient
des
autres
sur
leurs
têtes, et avaient
sur
leurs épaules
des
man-
teaux
d'éveqùes. Et ~eNtendis encore une
voix du
ciel
dire: & Cesontl~tesÛIlesde
Sion
(à),
et avecenesI~âccompâ~néBaentdes
symphonies
de
tous l~sgenres d'instrument
et le
reteht~se~entdelaj~
i~piûs~e
et
du bonheur le phis parfait
~t
Mais soui~
~ui
étincel~t
qut
brillait comme la
splendeur
de la 2e vision
Père,
F:!s et
Saint-Esprit.
(<)
Be
t'interprète qttite~ assojettissaj~
M!
j~ da
Seign~Mr.
(ï)
Car la
femme devait enhmter, etdonttes
jam)~s et
les
pieds
é&tent
cacMs,
44~n'*
t, ~it
de~eMe une
ima~û
parfait, p.

1, sans perdre
potH'
ee!&
ses apports a~eo!a~iM!eredi~no,l~
le Fils de Dieu et
«amme~8a!nt-]Espr!t J ~Mj!
(3)~J ui<a<ion~rt~p.
3j0.
car tous !?
Map~
cnaht~ ;e<imr~onr
~~t~~
DE SAINTE HILDEGARDE. ?
comme l'aurore
(t), je
vis
apparaître
entre
le ciel et la terre des ténèbres
très-épaisses
d'une horreur si
grande, que
le
langage
hu-
main ne saurait
l'exprimer {2).
Et
j'entendis
encore une voix du ciel dire « Si le Fils de
Dieu n'avait
point
souffert,
ces ténèbres em-
pêcheraient
de toute manière l'homme de
parvenir
à la céleste clarté, s Mais à la
place (3),
où ce même éclat brillait comme
la
pourpre mêlée d'hyacinthe,
il s'attachait
puissamment
à
l'image
de cette
~mme;
alors
une autre lumière environnait avec décence
comme une nuée
lumineuse,
le reste du
corps
de la
femme,
sans
cependant porter
encore
plus
loin son éclat
(4).
Et ces trois
splen-
deurs
(5)
se
répandaient
au
loin, et repré-
sentaient différents
degrés
et
galeries par-
faitement et décemment ordonnés.
Mais~
en
(i) Depuis
te cou
jusque ta ceintura de: ta
~emm~
/Mc.
:(~J RW~
(2) L'ÀntecMst âpres
le retour' desJ uifs.
(3) Det'UM
tK«etntûM
jusqu'au
milieu du ventre de
la femme hic.
(4)
Ce sont les derniers
martyrs
de
t'Ëgtise
sous
t'Anteohrist
qui
achèveront son divin
enfantement.
(Apoc.
9 17.)
(6)
Celle éclatante comme la
neige,
cette
qui
était
rouge,
et cette couteau de
pourpre
môteo
d'hyacinthe;
car la dernière
sptendsar
ae
p8at~tr<; qu'an reae(,
do la
gloire
des saints
martyrs
sous
i'Antecht'ist,
LE SCMA8
~6
voyant
ces
cHoses, je
fus saisie d'une si
grande
frayeur, que
les forces venant à me
manquer, je
fus renversée à
terre,
sans
pou-
voir
plus parler.
Et voilà
qu'une grande
lu-
mière
(1),
comme une
main, me toucha,
et
me rendit les forces et la
parole.
Et
j'entendis
ta voix de cette lumière me dire a
Ce sont
là de
grands mystères.
Considérez,
en
effet,
le
soleil,
la lune et les étoiles. J 'ai créé le
soleil
pour
éclairer le
jour,
et la lune et les
étoiles
pour
éclairer la nuit. Le soleil
repré-
sente mon
Fils, qui
est sorti de
mon sein,
et
qui
a illuminé le monde
(2), lorsqu'il
est né
d'une
vierge
sur la
fin
des
temps (3), comme
on voit le soleil sortir
pour
illuminer le
monde, lorsqu'il
se lève à la an de la nuit.
La lune
représente l'E~&o qui a
été nancée
à mon Fils
par
de véritables et
célestes
nap- [
çailles.
Et de même
que
la lune a
par
sa
constitution même un accroissement et un
décourt) et
ne brille
pas par elle-même,
mais
reçoit
sa lumière du
solell
de même l'E-
(t)
0!eti te Père.
(K)
Cette
parole indique te tempa pMs6
de
t'ÉgUse,
pour
faire
place
h une nouvelle ère.
(3)
Cette
suth'e pM~e s'oppose
à toutes les
opinions
qtt!
autant
que
le monde dura autant
qu'H
a duré
deptua
)a
création,
ou
depuis
la loi écrite
~usqu'~
la
yenue du MeMie.
M SAINTE HILDEGARDE. 5?-
glise (t);
est un centre de
mouvement,
et ses
enfants
profitent souvent
dans
l'accroisse-
ment des
vertus,
comme us se
dérangent
souvent aussi
par
le contact des mœurs dif~
~rentes,
et
par
le choc des
persécutions de
manière
que, fréquemment,
le ndèle est at-
taqué
dans ses
croyances par
les
méchants,
chrétiens,
juifs
ou
infidèles;
et en cela il ne
se
porte pas
dans sa faiblesse à la
tolérancet
mais il est éclairé dans ma vérité
par m0ï)
Fils
pour persévérer
dans le bien. Les
étoupp
qui
diffèrent l'une de l'autre en
clarté,
re-
présentent
les nombreuses
corporations
de
l'ordre
ecclésiastique.
p
SKBËMEVtSMa!.
LA PRIÈRE 8U8CÎPE DU CANON DE LA
MESSE.
J e vis ensuite
que,
tandis
que
le Fils de
Dieu était
suspendu à
la
croix,
cette
imagé
de femme dont il est
question, s'avança
en
toute
hâte,
suivant l'ancien
décret, comme
une brillante
lumière;
elle fut
amenée devant
(1) Ou!av!efge Mariette refuge des pécheurs ~cat'
ta fatnte
Vierge,
comme nous le font connaître tes
votons de sainte
HDftegaFde,
renferme toute
!'t~H.~
ussavtAS 58
lui
par
la divine
puissance (1), fut arrosée,
en s'élevant
jusqu'à
lui, du sang qui
décou-
Ïait de son
cote,
lui fut unie
par
un heureux
hymen,
conformément à
la
volonté du Père
céleste,
et noblement dotée de son
corps
et
de son
sang.
Et
j'entendis
une voix du ciel
me dire & Cette
femme,
ô mon
Fils, est ton
épouse pour
le rétablissement de mon
peu-
ple (2); qu'elle
en
soitlamère, régénérant
les
âmes
par
le salut
que procurent l'Esprit
et
l'eau.
Et,
comme cette
image commençait dé~a
à
augmenter
ses forces en cette manière
(~),
je
vis un autel dont elle
s'approchait souvent,
et elle visitait de nouveau dévotement sa
dot
(4),
la montrant humblement au Père
céleste.et aux saints Anges,
De là vient
aussi que,
lorsque
le prêtre,
revêtu des otsements
sacrés,
s'approchait
d~
aa~lf poar y
eé~per
~s davtà6
a~ys<
~~jevoyaiàque~Sûuda~umegraàd&aê-
De même~B~ye aorMt
du cœar
d'Â<!M),
l~Me
p~M~~it~a~ardeJ ~MsëxpirM~
(2~
Bu
paapte
J ftf!~&!a
an, s~On ~sioas pt~-
eMentes.
(3)
Par les
ceuvres quittppara!~eatde
notre
temps
tfMtftacenvemibadesMfs.
(4) ~à ttot
c'e~t
ieercct~tx, !es saiNtsÏ!eux, !a
vo~
dMtMtMttSë.
DE SAINTE HILDEGARDE. 59
récité de lumière venait du ciel avec le cor-
tège
des
Anges
illuminer tout cet
autel,
et
ne le
quittait point que
le
prêtre
ne se fût
retiré
après
le saint sacrifice
terminé.

aussi, lorsque l'Evangile
de
paix
étant ré-
cité)
les
oS~andes
étant
posées
sur
l'autel,
le
prêtre
chantait les louanges
de
Dieu,
en
disant Saint, Saint,
Saint est
le
Seigneur
Très-Haut,
et
commençait ainsi
les ineBa-
Mes mystères,
soudain un éclair de feu d'une
clarté éblouissante descendait du
ciel ouvert
~ur cette mêmeoNrândè, et la
pénétrait to~te
de son
éclat,
comme la lumière du soleil
conununique
là sienne au
6prps
qu'il pénètre
de~es rayons. Mais
au
moment
où cette
lumière
frappa
de son
ëciatcéttë offrande,
e~le l'emporta
en haut invisi~Iëment
J us-
qu'au~ sepfets
du ciel
(ï),
et là redescendit
su~%m~e autel, têt q~
VdItnn;'homm6
retu~' CD
im son h~ne, pour~
l'égaler e~-
~uMe M dehors, sont Ïe yét'itable
corps
et le
vrai sang~ quotqu'aux
yeux
u n*app$.
raissequedùpàinetduvin~Z).
~)P.5,t<falin6a.
(2}1~e%U'eaMdeta prière du~tMe~.Se!onie
nt Mmain, on a!taitneun ci6rgëque
Fon
dépose ainsi
sur faotet
depois le ~cme~
jusqu'après la
commu-
nion.
t.E SCIVIAS 60
Et, lorsque je
considérais ces
choses,
aussitôt lès
signes
de la
Naissance,
de la
Passion,
de la
Sépulture,
de la Résurrec-
tion,
et de l'Ascension de
Nôtre-Seigneur,
du Fils
unique
de
Dieu, apparurent
comme
en un
miroir,
de la manière
q~e
ces
mys-
tères se sont
accomplis par
le Fils de
Dieu,
lorsqu'il
était sur la terre
(1). Mais, lorsque
le
prêtre
chantait le
cantique
de l'innocent
Agneau, qui
ôte les
péchés
du
monde,
et se
disposait à
recevoir la sainte
communion,
ce
même éclair de feu remonta vers les
cieux,
et fe ciel fermé
(2), j'entendis
une Voix
qui
disait
« Mangez
et
buvez,
mes
amis,
c'est
mon
corps
et mon sang pour
détruire là
prévarïeation
u'Ève,
et vous
rétabUr
dans
le
ÏégtHme héritage,
s
Êt~us~.Mque
les
Neutres ho~
s'a.
pr~aieNt
~M
prêtre pour
rec~oi~ te s&mt
Sacre~Nt, J e voyais en eux ci~qldispos~-
t~s
uns
avaient ~1~ tutnÏ&~Ux,
?? stne toute
de feu les autres avâ!e~
~r
corps pâte con~e Ïa n~ort,
et Ï~urame
(ï)
Et vo' eoicote uno atttfe
prtëM
du (aMc de
!aM~e~~é<ttteMtofes.
(~
~~a ë&t
n~f~éMeui abatt~t~a~à~x h'om'mes,
eé~t~é 8t<~là
~x,
itiitts il ~e~
toM~s
g~cies
~M~t~tëM
Messe.
DE SAt«TE HtLDECAME. 6i
ténébreuse
(1).
D'autres avaient le
corps
couvert de
poil,
et dans leur âme ils étaient
remplis
des souillures de l'humaine fai-
blesse
(2).
D'autres dans leur
corps
étaient
entourés
d'épines
très-aiguës,
et dans leur
âme ils ressemblaient à des
lépreux (3).
D'autre
enfin,
dans leur
corps
étaient cou-
verts de
sang,
et dans leur âme ils
parais-
saient fétides comme un cadavre en
pourri-
ture
(4).
Et de tous ceux-ci
qui
recevaient
les mêmes
Sacrements,
les uns étaient
péné-
trés decette lumièrede
feu,
les autresétaient
comme
plongés
dans les ténèbres d'un
nuage
obscur.
Et
après
l'achèvement des saints
Mys-
tères,-
pendant que
le
prêtre
se retirait de
l'autel,
la lumière
sereine, qut, partant
du
ciel,
avait
toUtiMuminé l'&ut~ comme
il a
étédit, n~
Mtœenée~nhaut~rs~essecMts
célestes. Et
j'entendis
~ncoM unie voix du
haut du ciel me dire «
C'est à
J ésus-Christ,
Fils de
Dieu,
suspendu au bois
de sa Pas-
sion,
que l'Ëglise
est associée dans l'ini~a~
tïoh des divins
secrets,
el~e qui a été
dotée
(ï)C'e?tr<trga6uet!'en\ie,
(2)
C'pst la
v<'tupt6et
la
gouï'maad~se.
(3)
C'est
i'~varice
et fia
patesse.
(4).C'est !à <:<)?<?. c;
LE SCIVIAS 62
de son
précieux sang.
Et elle le
prouve
toutes les fois
qu'elle s'approche
de Ï'antei
pour
demander sa
dot;
et elle considère
avec
grand
soin avec
quelle
dévotion ses
enfants
s'approchent pour participer
aux
divins
Mystères, s
SEMTBÈNE VtSMMW.
L'ANTECHRIST.
J e vis ensuite une lumière ardente
d~me
au~i
grande
étendue
que peut
l'être Ï'om-
bre d'une
montagne
énorme et fort
éïevée,
qui se divisait
à son sommet
en plusieurs
~ngues ~).
Et
devant cette
htmi~re
H
y
avait une multitude d'hommes en
bïanc, li
devant ~sq~s était un voNet3RM
eemmete cristaï quiïes c~usvKtit depoi~
poitt~ne jusqu'aux pieds
?).
(if) ~M~Ïâ
méaM1ttm!~Kf d&ta
B~~tsion, p. §6,
n"
~~i ~pe6!~t ~owmel'<tar&M', sous!~t!g<Ne
ap~NMpalt Maëi)F6s
tf~-6p!~ssM<
C~tteJ CMBti~e
estt'Ëg!!se (p. i, tt" Apres
le retour des ~aifs
repr~entés par t'aurore, vient le
rëgnedet'Ânt~hnst
après
!a conver8!0ndetotJ itM!4s
tMtgu6s,de
tous
peuples
à
tateM~!oà,pafatH'!n{&m6.
(X) Ce
sont
6v!de~m6Mt
!es mêmespefsona~ges
de
5evision, p.
M,tt''3,couv~tsdëv<~te8Ma~as.
DE SAINTE HILBËGA&DE. 63
Mais deyant
cette
multitude
il
y
avait un
verenorn~émë~t~rosët grand, qui se
tenait
cduchedans un chemin (1) d'unesi grande
horreur et d'une si
grande
fureur qu~n ne
~aurait
l'exprimer.
A
sa
gauche
était
une
place
publique, dans laquelle on remarquait
étaïesïes
ric~es&es des hommes j, iës ~jets
de Ïeur
volupté,
et
piusteur& autres
choses
dont
iis
~s~pnt
traûc
(2).
Et
daus <?ette
place ëta~éi~ aussi
des
geng <~ui
s'allaient
he~uco~p~ s~ 8~
cntn!Nerce
(3), e).
d~~ ~~j~ëhant plus
të~tëment, s'oc-
cupaient du négoce (4).
= ce~er noir, cauveFt
de
peUSt
d'ulcères
et de
saàie~
awàit deia tête àu&
p~eds sur

~trp
piusïe~s ~arï~s
.én
~~me ~n<6a~
1'~ vje~, 1~
blanche,
l'autre
rougeyi'autM~B~ e~
l'
Oo~é,et éMt rempu
d~n~v~~
MtMa~!e8<~dt, âpres !esqads ~Bf~t t~
Mt~H~
(4)~e~em~data~e.
(~)eai,dé &e
dtsv!M<s
pr~cîpaïem~

germe p~as aisëmenHâ eorrttpNûa.
(3) Lesotsi&.
(4}
M~h~bc~tâ:tMaaspo~rjottiF~s~m~~
cMtKHaes6'M~s, l~
aa~es pettr tpa~tfparteap
BtMMaa~&~l~Mt~M~~
t.E SCIVIAS 64
tel
(1).
Et sa tête avait été brisée &tel
point,
que
sa mâchoire
gauche paraissait
tomber
en dissolution
(2).
Ses
yeux
étaient
pleins
de
sang
au dehors et de feu au dedans
(3),
ses
oreilles étaient rondes et velues
(4)
ses na-
rines et sa bouche étaient comme celles de la
vipère ?);
ses mains ressemblaient à celles
de l'homme
(6);
ses
pieds
étaient comme
ceux de la
vipère (7)
et sa
queue
écourtée
était d'un
aspect repoussant (8).
Une chatne
avait été mise à son
cou, qui
lui liait
aussi
les mains et les
pieds;
et cette chaîne était
solidement attachée à la
pierre
de
l'abtme,
(t)
L'Antéchrist devant sortir de
France, ces eou-
leurs sont
aiiégoWques

l'Empire~ coaïear verte;
2" la
Restaumt<Mn,c<lear Manche;3'*
la. fausse fé-
pttMtqae,
couleur
rousM}Ï'hypocris{e,
sons le bèM
rëgw josqu~J 'AnteeMst,
co~Iieur
jatme;
MSn
rAttte6M~,t~eMM~e.
(S C'esthien t'aMien
serpent
dont !a tête
avait
été
brisée,
comme le
rapporte l'Apocalypse;
et s'it
reparatt
à cette
époque
devant cette multitude d'hom
me~c'est
qu'tt
estdé!!é à la
Sapeur
animerTAnte-
cMst,
etséduiFe âne dernière fois les hommes. Tel
est
l'objet
decette vision.
(3)
Comme
signes
de sa cruauté et de sa fuMar.
(4~Commeee!iesdetaBet@.
(5)
V.
(6)
I! animait
FAnteehrist
qui est un hMMNe.
<?)(!et animât rampant.
(8)
!t avait t'astuce et ie
cynisme
de
stn~.
d
DE SAINTE HILDEGARDE. 65
et elle l'avait si fortement serré
(1), qu'il
ne
pouvait
se mouvoir ni d'un côté ni d'un
autre,
pour
se livrer à sa
perversité
Or,
de sa bouche sortaient
quantité
de
flammes se divisant en
quatre parties
l'une
s'élevait
jusqu'aux nuages,
l'autre brûlait
au milieu des hommes du
siècle,
une autre
attaquait
les
parfaits,
une autre descendait
jusque
dans l'abtme. La
namme qui
montait
vers les
nuages
s'en
prenait
aux hommes
qui
voulaient s'élever dans les nues Et il
y
en
avait de
trois sortes. Une
troupe
était
près
des
nuages,
l'autre
troupe
se tenait
dans le
milieu
qui
est entre les nuages et
la
terre,
et l'autre rasait la
terre;
mais toutes trois
répétaient
à cris redoublés <xAllons au
ciel s (2). Mais renversés çâ
et là
par
cette
namme, quelques-uns
ne tombaient
pas,
d'autres
se,
tenaient à
peine sur
leurs
pieds,
d'autres tombaient
par terre,
mais se rele-
vaient
pour
se
diriger
vers le ciel.
Quant
à
cette
flamme qui
se
répandait parmi
les
hommes du
siècle,
elle en brûla
plusieurs
et
les rendit tout
noirs,
et elle en
transperça plu-
sieursdeaa
pointe,
de sorte
qu'elle
lesame-
(<) Ï<M
martyrs
de
î?a3 ont sefrt sa chaîne.
(X) Les mô!M8
maftym
LE SCIVIAS 66
naità tout ce
qu'eUe
voyait
(1).
M~s
quel-
ques-uns~
s'en
échappant pour
accourir vers
ceux
qui
se
portaient
aux cieux:
KOvous,
s'écriaient-ils avec les mêmes
accents, justes,
venez à notre
secours, w
tandis
que plusieurs
autres demeuraient
transpercés.
Et cette
itamme
qui attaquait
tes
par&its (~)
les cou-
vrit de son ombre
(3).
Et
je
les
aperçus
sous six différentes ~rmes. Car cette même
Samme les.
aSHge&
d'un erueï
incendie
mais sur ceux
qu'eue
ne
put atteindre,
elle
ïaReavtvementce
venin de couleur verte
(4),
MancMtre
(&),
rouge
(6), jaune (7)
et
noire, (&), qut sortait
du ver de ia tête aux
pieds
(9).
Et ta
Samme qui
descendait vers
t'abîme,
avait en ëile-môme diHerents
genres
d&
supplices contre
ceux
qui, n'étantpoint
(ï}
Les méchants de
ÏaïB~aMëpoqae.
De
répoqa&qc!
suivait.
(~ ~rejigio~t quoique pe~!n~ pe!ae jas~
r~n~rM avait tt~actoîBa ~MaMFsQaa t'~mb~
de
Satan.
(t)
Premier
Empire.
'~)ï~
Restauration.
(~~faatsseropaMique.
(?) L'hypocrisie
sous lebeau
règne.
(a)
Les commencements de i'Antcchrist en France.
(9) C'eat-a-dire dep~s promi&Ma anne~
du
s!ec!e
jusque
vers les
de~a?!'e8 a&Bëës.
bE SAINTE MMEGARBE~
purinés par
les eaux du
baptême, ignorant
la lumière de la
vérité et de la
Foi,
avaient
reconnu Satan
pour
leur dieu
(1).
J e vis sortir aussi de sa bouche en aimant
des uèches
très-aiguës (~);
sa
poitrine
exhalait une fumée noire
(3),
de ses
reins.
partait
en bouillant une
liqueur
enveni-
mée~);
de son ventre
s'échappait
un tour~
billon de
vapeurs (~)
et de l'extrémité de
ses entrailles fourmillait
la touibe
impure
des
marécages
(6)
et tous
ces Qéaux rem-
plissaient
les hommes d'une
grande
inquié-
tude.
Ht de ~e ver
partait
un
nuage aSceux
avec la
plus pernicieuse contagion pour
cor-
rompre
la
plupart
des
gens par
sa malice
(7).
Et voilà
qu'une grande
multitude d'hom-
mes
(H)
s'avança
revêtus d'une
grande
clarté
et elle tourmentait vivement ce
ver,
(1) C'étaient tous les.
tnMeies de ta même
époque.
(2)
Cotaient les
grandes guerres.
13)
Le
dérangement
des saisons.
(4)
Les
pestes.
(6)
Les chemins de
fer,
les usines.
(6)
Les mauvaises
doctrines,
les sociétés secrètes et
tous les f~teurs des mceurs
dépravées.
(?) Après,
venait le
règne
de l'Antéchrist en
per'
sonne
par
tout l'univers.
(8)
Les derniers
martyrs
de cette même
époque
et
sous l'Homme demal.
LE SCtVïAS DE SAINTE HILDEGARDE. 68
en le foulant tout aux
pieds
avec
courage,
de manière
cependant qu'ils
ne
pouvaient
être blessés ni
par
ses
flammes,
ni
par
son
venin. Et
j'entendis
encore une voix du ciel
me dire «
Dieu, qui règle
tout avec
justice
et
droiture, appelle
les
peuples
à la
gloire
du céleste
héritage,
tandis
que
l'ancien Sé-
ducteur,
dressant ses
embûches, essaye
de
les en
détourner,
et exerce
contre
eux les
ruses de sa méchanceté.
Mais,
vaincu
par
eux,
il
reçoit
la honte de ses folles
préten-
tions, puisqu'ils possèdent
la céleste
patrie,
tandis
que
lui-même est
plongé
dans les hor-
reurs de l'enfer.
FIN DU BEUMÈME HVRË.
11!~ LIVRE.
Le
temple
de J érusalem
Gloria
SpMM
Sancto.
Ze
<e<Np!e
de ZMe~
temple
~e D~eM1 C'M< !e
<etttefe
~eJ MeM/
(J erémie,
7, -t.)
PKMM&MEVMMW
L'ÉTOILE..
Et
moi, qui
ïm suis
parmi
tous les hom-
mes,
dont
je
suis
issue, qu'une indigne
de
porter
te nom
d'homme,
à cause
delatrans"
gression
de la loi de
Dieu, puisque appelée
à
la
justice, je
visdans
l'iniquité, à
moins
que
par la grâce
de
Dieu qui me
sauvera
quand
même, je puisse
encore me
considérerconuhe
sa
créature, j'ai tourné
mes
regards vers
l'orient
(1)
et la
j'ai vu
un
monolythe extrê-
r
{<)
C'estl'ondroit oit Mtronv~e
sa!at, p. s, n"
p. 46,
n° i.
LE SCrVtÀS 70
mement
large
et
haut,
couleur de fer
(i).
Au-dessus était une nuée d'une éclatante
blancheur,
sur
laquelle
était un trône
royal
de forme ronde
(2)
~ur
ce trône
siégeait
un
brillant
jeune
homme
(3)
d'une
gloire
admirable,
et d'une si
grande
clarté, que
je
ne
pouvais
même
distinguer
ses formes.
Et il avait comme en son coeur un limon
noir
et
glaiseux (4), large
comme la
poi-
trine d'un
homme,
et entouré de
pierres
précieuses
et de
perles
Unes.
Et de ce brillant
jeune
homme assis sur
le trône
partait
un
grand
cercle d'or
(5),
comme l'aurore
(6) qui
se
portait
de l'orient
au
septentrion
et de l'occident au
midi,
se
renétant sans un à l'orient sur ce brillant
jeune
homme
(7). Or,
ce cercle était à une
si
grande
ttauteuf de
terre, que je
ae
pou-
vais le
comprendre
il
produisait
de lui-
même une
splendeur terrible,
couleur de
(!) L'~lise~
p. <,

t, p. 4~
a"
2,
(S)
Cet
empire
n'a
pas ptua
de
limites que
n'en a
le cercte.
(~
J esus-CMst.
(4) L'intCfpt'ëte, p. 2,1. p<it)
ab ';<
<&)
UnàM de
pat&et
de cMto* Y de Itt
ptàn~
(6)
La sainte
Vierge, p. 10,
n" 1.
(?)
C'est
veral'Orifntq~t portée Fesp~rance,
J e
sus (Mstest
appelé
Ofient.
7i DE SAINTE MLDECARM,
6
pierre,
de ciment et de feu
(1).
Se
portant
vers les hauteurs du ciel dans toute son
ampleur,
il
plongeait
de même en dessous
dans les
profondeurs
de l'abîme, de-manière
que je nepouvais
en voir la Sn
f2).
Alors
je
vis du secret
même ~S~de
celui
qui
est assis sur le trône une
grande
étoile
(4),
et avec elle une
grande
multitude
de
brillantes
étincelles.
Mais,
lorsque
ces
étincelles
(5)
furent amenées vers le midi
(6)
avec cette
étoile,
elles traitèrent
d'étranger
celui qui
'était assis sur le
trône,
et se dé-
tournant,
elles
s'égaraient
vers
l'Aquilon
plutôt (7)qu'e!Ies
ne désiraient de le voir.
Mais à
peine
avaient-elles détourné
la vue,
que
toutes
s'éteignirent
et se
changèrent
en
de noirs charbons
(8). Et
voici
qu'un
tour-
(<)
Pour
marquer
la solidité de ses
fondations,
la
tacite deson union~
et !'ardeur de, son
zë!e..
(2)
C'est Dieu selon
la description
de t'étoile Y.
A <MMtmoea~o
c~e~o <~M
et oeewr~M
<<?
<M-
que
0<<summum
<~M!(PS. t8, 7).
(3)
Du
cœur. p. 9,
n''8.
(4)
L'étoile
des!gM
le
Grand Pontife.
(&)
Les autres
puissances,
les autres
empires.
(6)
Dans le feu des tribulations.
(7)
Vers
l'enfer,
8e
vision, p. 8,
n° 4.
(8)
Ceci démontre la
promptitude
du secours du
Tout-PuhMant contre tous les
empires
en faveur de
t'etcHe.
M sc~ViAS ya
billon
impétueux
s'éleva
par la puissance
de
l'étoile
(1), qui,
tout
à coup les lança
du
(
midi dei rière letrône
jusqu'à l'Aquilon pour
tes précipiter
dans
l'abime,
où Hme fut
im-
possible
de les revoir. Mais cette
grande
splendeur (2),
qui
leur fut ainsi
enlevée, je
la vis aussitôt
après
leur
anéantissement, re-
venir vers Celui
qui siégeait
sur le trôae
(à).
Et
j'entendis
Celui
qui
était
assis sur J te
trône medire
a
Ecris ce
que
tu vois et ce
quètuentends.N
Et j'ai répondu d'après
la
coNn~~u~
~e j'avais
de
cette vision
<<
~e you~
pin~ ô
mon
Seigneur,
de me donBer
1~
telUgenee,
ana
<~e je ~sse r~ro~
~tm&N~B~M
eonvepa~~ (~ m~
m'abandonnez
~s~ !ma~ ç~)~
ce
que j'entrevois
de
raurûre
de
votre jus-
~ce ~aâNB ~aqu~ëBe 8'e~ mas~~ v
F~et;o~ë~
~u~ ~~r laa n~oy~ co~'âge
noncer votre
divin ~seS
~i
ï~H~
con~rmément à vos aBCtens ~er~a 'i ~us
avez
voulut~ncaMaea, e~TÔ~
~e
.t
(i) ~<pa<M<
.Y
(2) tt'é~U~.
ï~iM~t'
~)
De
!asainte ViC!~}pt ïO~
n° i.. i
DE SAtN~É MLBECAMME. 73
]~t
homme au
temps
détermine. Vous avez
résolu avant toute créature dans la
simplicité
de votre être
et ~ous
!e feu de la
colombe,
c'est-à-dire
du
Saint-Esprit, que votre pro-
pre
Ms, à
son
admîraMe Ïëvey comme un
soleil,
se revêtît VédiaMen~ent
de
Fhumanit~
dans ceHe
~n Aït
&la tête
de ïa
v~rgini~,
et qu'il prît !a
~rme
humaine
par
amour
pour
l'homme.
Et
~e
t'entendis de nouveau me dïre
~a <)h! qu'~
sont Deâux
tes
yeu~
d~fns
ce
~vin
récït, ou,seMn ïa votoh~ dîvïnë, fau-
~oré (i) se
reveïe. Et
~'aî ï~poi~du, d'ares
ta
~mn~ss~M~q~
~a<s
de
~tt~ vtsiun
!i me semBÏé
a~

mon' ~r, qtte
~esuïscon~te~ cendre d'un~ppuïrîMre
en
~Icomn~pou~~ c~sïs-
~e~~iar~oî~e
me
~ns~hs t'otn-
~,<neë
so~
~ë~
i~etezp&s~d~)~~
c~t~rië

~ctran~car~ë~a~
~v~-b~~
'e~'dè'~në ~.e~é~sî~ et'ïn~ai~'d~s
de~ltes', ~t~~ ~ey~Prg
d~ f~at~
iNm, je
~e considéré auvent au
ran~
(t)
La
aainte Vie~e, p.
?1.
~i
(?)
L'interpFëte étMN~~p.
M
LE SCïVtAS 74
ptus
bas,
comme à la dernière
place, parce
que je
ne suis
pas
digne
d'être
comptée
parmi tes hommes,
et
que je
crains extrê-
mement,
dans ma
timidité,
de raconter vos
mystères.
0 te
meiHeur
et
te
plus
doux des
pores, enseignez-mpi quelle
est
votre vo-
lonté, ce que je dois dire 0
vous. Père
re-
doutaNe, mais !e plus débonnaire,
6 vous
qui
avez les mains
chargées
de
toutes
les
grâces,
ne
m'abandonnez pas,
mais con-
servez-moi
dans votre
miséricorde.
Et
je ren~dis encore me dire
<c Aa-
nonce mamt~nant ce quetu sais;
je ye~
que tu
par~ quoique t~ ne sois que pa'
st~re,
~îa~véïa~
,)IJ qge!t
le ~Hs, de Dieu qest
la
v~e dana, so~
amour de feu
lui
qut
re~uscite ~S
~or~ en corps e~jen; ~e, qut M
p~és ~soù~dan& u~e cïaï~~r~ne c~,
ïï.~t Ïe Pr~nc~pede Ï~ rénoya~Qn d~saiio-
t~ dans
l'~mme av~
"il' '1
r~ss~ac!~
J Luï-m~me. C~
le ~u~ag~-
&que~ ~rieu~ e~ donja~
&
yRomme u&
grand secours, envoyait
t
son, t'us daas ta pureté de !a ~rgu~té (2),
(i) DeBetM~.
(:) tt'ïmmactt!~
CQBt~8pt!on.
DE SAtNTB HILDEGARDE. 75
6~
qui n'ayant
contracté aucune souillure dans
sa
virginité, n'a jamais perdu
sa force. H ne
peut,
il ne doit
y
avoir
dans
l'esprit
de !a
Vierge
aucune tache
originelle, parce qu'elle
était ~a
meurtrière et la
mort même de
la
mort
du
genre humain.
Cm,
la mort fat
trompée,
sans te
savoir, comme en
an
sdn!-
meit,
lorsque
te Mis de Dieu vint au a~iHeu
~u phtSFro~nd
silence
dans cette
aMTore,
c'ëst-a~dïTe
dans
une huï~Ié~erge(i). ~a
ipMrtavap~tt~~ sacnantp~s
la
~e que
cette do~
'i~oiUiit,
son
sem,
car sa
~ni~~
eta~
cache~~Ë~
ceftë
Vierge était pauvre des ncaiesses ~e la
~err~qt~M i(~~
ÎliÍies!6J ti vOulut
~en~.da~s'cet'~tat.
J Ëc~s ~pnc mà~~n~ to~~ ?~0
conB~~a~ce d~ B'reà~ùr~ qa~s~ ~?~te
''osn~ï~ "M~
(<)CemotcM<'o~en'~tptas aotre interprétation,
c'est
cd~ate jma~pd~
""c")
?6
LE SCtVtAS
B~XNËBHS VMMMMW.
LE TEMPLE DE J ÉMJ SALEM.
J e vis ensuite au milieu du cercle
(i) ÏYj,
qui partait
du
jeune
homme assis sur le
tE&ne
comme une immense
montagne (2),
urne à la carnère de la
pierre énorme~
a~-
dessus de
laquelle
étaient et le
nuage ~ïe
trû&o et celui
qui y siégeait,
de sorte
que
cetts pierre paraissait
avoir en
hauteur
I&
~BM~~
que montagne
avait ea
!arg6UE~3).
Rt sur cette
montagne
était
pla<~ un
é~
Bce quadrangutaire~ qui présentatt Ë~Be
d'UBevitte
carrée;
et b aite en
éjtatt peu
~qus(4~~
'09à
castre l'occident,
l'autre le
~pteatrtom
jt'Mt~
ienndi.
Or,
ï'édi&ce avait daNs~m
(t)!~m~M~!MoOyp<?~a°4tN~
{2)L'~ienpeap!ejtu!fp~vih~M.
ÏM*
livre, 1" ~<s:oa, n~i, 2, l.
2.1.~ <aaa
fat~at
en auas!
gMBd
Mmbre sous t'anc!aMM
ma!s Hs faf~Mt moins
pMrfatta.
(4~
De 23
degrés
tvoir la
planche) pour mat~qaef
~ce cet
édiËM devait
depuis
le
déluge,
où les ef-
Mtea nt ?
heKn~s, quoique
tes
patriaMhesaBtMï-
Ïo~teïts y
soient
coatpr!s.
bE SAtNTE NHJ tEGARM. 77
enceinte une muraille
de
deux formes diffé-
rentes,
l'une de ces formes était lumineuse
comme la lumière du
jour tENj;
et l'autre
était comme
l'assemblage
de
pierresde
taille,
qui se joignait
à l'autre mur oriental
(1)
{NOMEJ ,
et
à
l'angle
occidental
(3)
en sorte
que
la
partie
lumineuse du mur s'étendait
d'un seul tenant et sans
interruption (3)
de-
puis l'angle
oriental
jusqu'à l'angle septen-
trional et
l'autre
partie
du mur en
pierres
de taille s'étendait
dépôts l'angle septen-
trionai,
jusqu'à l'angle
occidental
et à y an-
gle méridional,; ayant deux lacunes,
savoir.
de
l'angle
accidentai à
l'angle
du
jEBidi(~T
tOM[.i ~<
~r) la longueur
die Fédiâce était de cent
coudéea et sa
largeur
de
cinquante
cou-
dées~
et sa haNteûr de
cinq coudées~ de
sorte que
sur les côtés les deux murs étaient
<
~) Aax J ~fs
d~
j~e~
~fJ ~~l~.
~) Aa~ ?3 4~p~ )~pao~ Ct en
.tMnce.
'?.
(8jt il ~'y a aucune inMrf~pttO& dMs
r~Use
de
Meu elle est
toojbaFs iù~~usa.
~)Ma~!Betet;ep)f'<)Mstantt9m6,
?) Pottr mont! qae
ta ~t
d$ gr&ce~ta!t pour le
temps
d'ùh
espace ~eaxi'6!sm«it)dM
que pouf~~
de nature et la toi écrite,
78 LE SCtViAS
de la même
tonguour (1),
et les deux murs
de ce même édince étaient de la même lar-
geur
sur
Ia,facade (2}etàson extrémité(3).
Et ces
quatre
murs étaient autour du même
édiËee
partout
de la même
hauteur
(4),
excepté
les redoutes
qui
la
dépas~Meat
de
por~eBpor~e(~).
t<a distance
qui
se trouvait entre cet édt-
fice et cette
lumière, qui s'échappait
de ge
cercte dans~ tes
pFo~ndeur&
de
l'ab~e, n'4-
Mt que
d'un
patme
à
i'aBgîe orientai (6)
BMHS
ailleurs,
c'est-à-dire
au septentriON, à
l'occident et a~mid: ce
cerctéôtait si éloigné
<?
~ëdiRce, que je ne pouvais
e~ aucune
manière en mesurer l'étendue.
E~ ~ndis qmeyéÊa~ saisie d~admira~on,
ceM
qui; piégeait
sude trône,
me d~t en-
co~:
a~a;Fai,qai€hezlesSam~F~~
(t)
De cent coudées.
(2)
Lumineuse de l'orient au
septentrion.
(3~ Deroceidentau midi, deM
çonjd6<
(4) tes
~B~
pat~aMha~ ~nt ta
de
~ce
Àd&<M, Naë, Mra&am, Moïse
et EMë;
et
téa'ct~ pa-
MarctKt~ de ta M
de
grâce.
(&}
J LesredMa~Msont
~a~ ~~es 08
Sont
apparns
les
grande ~h~.
(8) J ésus-~htt~t
racnetait
da
septe~Mûn
où se
trôuvaü 3'âï~n
le
le
m~iët'~
du
mô~~e
pd~
ta
se
trouvait ~i~p
deveatt !e ma!tf6 du
mo~ae p~
!a
eh~te
~pr~Ëîerhem~Ne.
M SAINTE HILDEGARDE. ?9
cienne
Loi,
est
apparue
sombre comme une
œuvre de
justice édinée sur
ïa bonté du
Père,
est devenue
après
l'Incarnation
du Fils
de Dieu dans une manifestation toute ou-
verte, comme une ïumiére ardente
par
des
œuvres
de
j~ière,
lorsque
ïe Fjt!s de
Meu, dedaigNant Ïes choses passagëres,
a
enseigné, par
son
exempïe, &
tes fouter aux
pteds, pour aimer Ïes choses
du cieï. Les
anciens
Pères, ne fuyant pomt
le
nionde,
et
ne à'en
séparant pas~ n'honoraient
t~eu
que dans Ias;mpHcï~ de
Foi et dans
une
humb]~ dépendance .parce qu'on
ne
teur avait
pas encore
appris &tout~quitter.
M5
86tMA&
80
TTtMM~aM~Mtw~
L'ÉCUSE DU DERNIER AGE.
Enguïteje
vis
apparattre
au miMeu delà
longueur
de la
partie
dû mur
illuminée (t)
de
i'é~ce
en
q~estfdn
une tour couleur
de
~r (2), qùt nanquatt extérieurement
c~e
nnir [Tt (3).
$a
largeur
était de
quatre
Cou-
d~ (4),
et sa hauteur
de
sept coudée~
dans
t~que~e je reB~arqùai ci~q
statues
pta-
eëes chacune dans
chacun
des
arcs d~nihe
par un docheton (6). ï.'une d'eHes
~e~rda~t
ror!ènt,ïasecMde~quSon,~tr6Ïsî~
Te
septentrion,
la
quatrième
était
dirigée
vers
la colonne du Verbe de Dieu
fV},
dans la-
(i)
m''
livre, 2'vision, p. 77,
n" i.
(2) Appartenant
à
l'Église.
lIe
Mvre,4<' vision, p. 48,
n"
2, p. ï,
n" 1. 111e
livre,
I"'
vision,
n° 2.
(3)
lIe
livre,
4"
vision, p. 48,

2, p. 49,
n" Ce
mur lumineux
représentant
la loi de
grâce,
nie
livre,
2~
vision, p. 77,
n" 1.
(4) Représentant
les
quatre Ëvangelistes.
(5)
Par les
sept époques
do
l'Église
animées
par
le
Saint-Esprit
aux
sept
dons.
(«)
Les
cinq derniers patriarchatsdetaioi
de
grâce,
sur le modèle des
cinq patriarchats
de la loi de na-
ture et de la loi écrite. Mï*
tivre,
S*
vision, p. 48,
P"4.
M SAt~ MM~AMË.
queUe
se
trouvait la
racine du patriarche
Abraham,
et la
cinquième
à la tour de rË"
gUse {T')
vers les hommes
qui
se
provenaient
çàetiàdansrédince(i).
Ces
images se
ressemblaient
toutes,
en ce
qu'eHes" n'avaient qu'un
vêtement de
soie,
et
avaient
des souliers
Maacs, excepte
1~
cinquième (2), qui,
en
outre, paraissait
armée de
toute
pièce,
~a seconde et troi-
sième
(3),
à la fête
nue,
ata chev~ure Maû-
che
éparse,
n'avaient
point
de manteaux.
Mais ta
première (4~,
la
quatrième (5)~ et la
ciaquième (6)
étaient
revètaes
de tuntqa~~
(<) ? Mvpe,
4"
vistoa, p. M, y i.
iûeax
~~ënt
h Ï'aiMMNMe CMaceptiM &
ta Bh do t&ûXAe. !e
cheton a'o~M
déNgtteM
?
p~tot~
<?)? M~
yeux chirvuyants
et les
pieds fermes;
2" le clocheton
de
t'a<ïHiioa, !e8seecads qa! sant ballottés 3° te'oh)-
chëton
do septentripo
vofs !e c~ de t'enfer,
tes
qaat
t~~es
qui ma)ccheai iaïtement;
4' le
~h~ton
d'Abraham concernait le retour des
J uifs;
8" te <~
cheton <pt! fe~rde ia
tour
de
!'Ëg)iseoa t'edîNee de
t'ËgLse,
le mur lumineux
desigte tesitMisiëhtea
de
laBa des
temps qui courentçà
et ta
devant t'6ua~e,
poM !a grande sepa~t!on80t<$
t'AntecBrist<
(2) !Lesmartyr
~oust'Antechrist.
(3)
La
première
RestaaFâticn
et
ht ~Mse )~M!-
qae.
(4) L'époque
de t?98<
~t~Mfaee~e!
(e)
Sous
t'Anteehri8t<
LE SCtVtAS 82
blanches
(1).
Mais telles étaient leurs mar-
ques
distinctives
(2).
La
première image (3) portait
sur sa tête
unemitre
pontincaie (4),
les cheveux blancs
épars (5),
revêtue d'un manteau blanc mê!e
de
pourpre
dans ses deux
parties
infé-
rieures
(6).
Et dans sa main droite elle tenait
des
lys (7),
et d'autres Neurs
(8),
et dans sa
main
gauche
la
palme (9).
« 0 vie douce!
8,6c,riait-elle,
ôplus
doux embrassement de
l'étemene
vie û bienheureuse fëHcité dans
laqueUe on goûte
ieséterneHes
récompenses,
où l'on savoure les véritables
déUces,
dételle
manière
cependant que je
ne
puis jamais
jouir J amais me
rassasier
de
ïajoie
intérieure
que je
trouve en Dieu
mon
Sauveur
(10).
(t)
Comme les saints
Martyrs
dans ces
trois épo-
ques.
décrits dans
l'Apocatypse (6, ït, <3; i0.
(2) Hy
a dans le texte la 8' et mais it faut lire
ta~et!a&?.
`.
(3)
Sous te 1"
Empife
né de la
République.
(4) Pie Vt, Pie VIL
(5)
En
signe
de douieur.
(6)
C'étaient deux pëtedns qui
avaient ainsi
rougi
le bas de tem's manteaux
pafun long martyre.
(7)
Les rois
martyrs
de
M..
(8)
Le
clergé,
la noblesse.
(9)
Du
martyre.
(iO)
A cause des
persécutions
sans nombre
dont je
nuis l'objet.
M SAtNTË HULDM~MË. M
y
La
seconde,
revêtue d'une
tunique
de
pourpre (i),
se tenait comme un
jeune
homme, qui, pour
n'être
point parvenu à
îa
plénitude
de
l'âge parfait,
n'en avait
pas
moins la
gravité
de
l'âge
mûr. Et elle disait
<t J ene me laisserai
point épouvanter par
l'horrible
ennemi,
qui
est
Satan,
ni
par
l'homme
qui m'attaque,
ni
par

siècle,
sous la conduite du
Seigneur qui me dirige
sans cesse,
»
La troisième
se cachait le
visage
avec sa
main droite revêtue d'un
gant
blanc
(2), et
elle s'écriait «
0 corruption!
~immoralité
de ce siècle!
cachez-vous, myez
loin de mes
yeux, parce que mon
Bien-aimé a
prianais'-
sance en Marie la
plus pure
des
Vierges
(3).
La
quatrième
était
couverte,
comme une
femme, d'un voile Manc,
et revêtue d'un
manteau
de couleur
jaune (4).
Et sur son
cceur elle
portait l'image
de
J ésus"Christ,
autour
de laquelle
était
écrite sursapoi-
(t)
Sousla
prem!ëM
Restauration.
(2)
Pouf
marquerta pureté deses
actioaa.
(8)
L'tttttaacuMe
Conccptiom
a étéde&niecontreta
ftHMse
RèpobMque,
commeun antidote aux
tarp!tu~
desdel'époqueactuelle.
(4)
Aarore c'6ta!t
i't<nage
du beau
fëgae
et de!&
e<~wr&!ondesJ utfssous
protectiondeMarie,p. N8,
M"6.
lOi
LE SCmAS 84
trine Par les entrailles de la M?M~co~e
de
notre Dieu,
par lesquelles il
nous a vi-
M~ apparaissant du
haut des cieux. Et
cette
quatrième image
disait «
J e ne cesse
de
porter
secours aux
étrangers,
aux indi-
gents,
aux
pauvres,
aux infirmes et aux
amîgés.
»
Or,
la
cinquième image
avait un
casque
sur sa
tête,
des
brodequins
aux
pieds,
des
gants
aux
mains,
et
portait
dans sa main
droite un bouclier
suspendu
aux
épaules, 1
l'épee
au
coté,
et
la. lance. à
la main droite.
Sous ses
pieds
eue avait un lion à la
gueule
béante,
la
langue haletante,
et aussi
d'autres
hommes,
dont les uns sonnaient de la trom-
pette,
les autres
pour
se
divertir,
faisaient
retentir sur divers instruments des airs fri-
voles,
et d'autres
jouaient &
divers
jeux;
mais cette
image
les foulait aux
pieds
comme aussi
le lion,
et
les frappait
tous à
coups
redoublés avec la lance
qu'elle
tenait
de la main droite. Et elle dit J e
remporte
la victoire sur le démon si
fort,
et
sur
toi,
qui
es son
cortège,
o haine ô
jalousie
sur
toit) ocorruption qui trompes
les hommes
par
une fatale illusion
(1).
»
(l)
C'est bien Satan t~ec son
sH~pOt!'Atttechr<st,
et toos ses !Mfâmes
partisansqui
sont ici vaincua.
DE SAtNTË HÏLDEGARM. 80
Et au milieu
de cet édiSce
je
vis deux
autres
images
tournées en face de la même
tour(l){T].
L'une de ces
images apparaissait
debout sur le
pavé
du
temple (2),
au milieu
d'un arc de feu sur
lequel étaient représen-
tées diverses
ngures
de malins
esprits, op-
posés
à cette tour
{h};
l'autre
(3)
était
à
côté de cet
arc,
et n'avait
aucun
arc fé} (4).
Etces
deux
images portaient
leurs
regards
tantôt
vers cette
tour,
et tantôt vers
les
hommes
qui
dans l'édince entraient et
qui
en sortaient. Cesimages étaient aussi vêtues
d'h&bits de
soie,
et couvertes~depuis
le ~ront
d'un voile blanc
l'usage des femmes,
sans
ayolr de manteau,
mais
seulement des brode'-
quins
blancs.
iba
première
de ces
images (5)
avait sur
sa t6te une couronne
avec
un,
triangle do
couleur
rouge,
comme le
Muge
mêlé
d'hya"
ctnthe; ayant
sur elle une robe
blanche
(<)
C'étaient Hénochet ËHe.
(X)
C'était
HéMech~qui prêche
les
Gentils, tes ido-
!&tres.
(3) C'~ta!tËUe, prédicateur
d'Israë!.
(4)
Pour
marquer que
ce
peuple
avait
négligé
l'a~.
ched'aUttmee,
tandis
qao
!cs Gentitt;
~a!~H
sohs J a
protectton
de t'arc en'cid deN06.
(&)
Hénoch
ptua.pt<'8
delu créationetdola
sainte
'MntM.
LE SCtVÏAS 86
comme la
neige,
dont les
plis
reflétaient la
couleur verte. Et elle dit
«
J e suis victo-
rieuse avec le Fils de Dieu
tout-puissant, qui,
sorti de son Père dans le monde
pour
la
rédemption
des
hommes,
est retourné
vers
son
Père,
lorsque, après
être mort dans de
grandes souSrances sur
la
croix,
il est res-
suscité des morts
pour
remonter au ciel.
Aussi
(1) je
ne veux
pas
être
confondue en
fuyant
les misères et les soùnrances de cette
vie.~
L'autre
image (2)
était revêtue
d'u~erobû
d~un blanc tant soit
peu mat (3).
Et
elle por-
tait sur son
bras gauche
la croix
ornée
de
Hmàge de J ésus-Christ, inclinant
rers elle
sa
tête (4).
Et elle
disait
«
Cet H~mmë-
Meuétant etuant (S), a
supporté beaucoup
de misères en
cette vie; c~st pQucqaoi ($),
je pr~f~ to~ours pleure~e~
da ena-
vg~rig. pour
ïn~rit~i~lës
~ox~~étertïeheâ
r
~i~u~ grin pour mèritéf les joies éternelles, que
doit
~impartager
aux brebis Cdèles lenoble
~)~ot~jesoisB)t<M!MeaQeM.
(X)
EUe.
(9) Car
l'écïat des deo)t éta!t moins vif
depuis
le
dNMge.
(4)Cafilfep!~enMtsaiatjMtn.Baptbte.
(.'))
Saint
J ean.Baptiste
!'a connu enfimt.
<6)
Bien
quej'aie
étéentevéeànxdeax en
corps
et
en &!Be.
DE SAINTE BtLDECARDE. 87
Fils de Dieu.
Et je voyais que
toutes ces
images
avaient chacune son
tangage pour
révéler
le
mystère
de
Dieu
et exhorter les
hommes.
Alors
celui qmsiégeait sur le trône,
et
qui
me montrait toutes ces choses,
me dit
a Les vertus divines
croissaient prompte-
ment dans Fancien
Testament
parla ibrce
et la fermeté de la volonté du
Seigneur.
Mais ïà eMes
ne produisaient
à
ceux quiïes
cultivaient dans
l'ignorance qu'une joie et
une douceur
imparMte, parce qu'alors il
n'yavaitquëPaustëritédelàLoi qui corri-
geât avec rigueur ïès délinquants. Mais
après, eHes apportèrent sous
!anouveUe Loi
par
la
grâce
de Meu
beaucoup de n'mis,
et
doMtèrent avec
beaueoup de douceur
une
nourriture soKde et
parMte &ceux qujt de-
siraient ïes choses du
ciel; puisque
dès
Fabord, comme
Ha
été dit, certaines enoses
cachées
étaient
la
marque
pt
le signe des
choses futures,
ainsi que cette allégorie
le
démontre dans ses diNerentes circonstan-
ces. »
LE SCtVtAS 88
~CATM&ME
VMUOK
LA COLONNE DU VEME.
J e vis ensuite au delà
de cette tour
~T],
l'annonça de la volonté de
Dieu (t). Mais un&
coudée au-dessous de
l'angle (2) qui regar~
dait le
Septentrion, je vis
une colonne
(3)
couleur brune
(4), qui était appuyée
exté-~
rieurement à ta
partie
lumineuse du mur
de
cet
édince,
dont il est.
parié {Vj.
Elle était.
d'un aspect terrible
et
d'une
ai
grande éten-
due,
tant en
largeur qu'en hauteur, que je
ne
pouvais
en mesurer la
dimension
(5).
Cette colonne avait trois
angles,
dont ïa
~j !t'a<mooce de la Hades
temps~caraprës Héna~h
et~Uey'MtveMn'aufaptns què qMl~Ms ntoméntà
d'existeaee,
~e'Mtle sëete~a
PëM, p. 9,
~8.
v
~I~~MM.
(SH~cotomu d~
Verbe de
D!M,
û& se
trouvait la
fae!M
da
patrïaKhe Àt'Mtha)B)
et
vers
ïaqae!Ïe
le
qaàMemè M~te
de ïa ~af ét$tt d!)~, Ht< ti~M,
~visi~, p. 8t/ae
ï. C'êMtaa~ M&eàtt
re~ësôds
i'MBOMa de
ta Cd
des
~~ps;
c'eat
poarqaoî
elle
était tournée vers
l'aquilon
du cûté de t'abtme.
i les
(4) <7o~6~
de la couleur des catybiteshabi~nttes
cabanes.
(6)
C.'et.a!t la colonne du
Verbe de Dieu
eUe est
tr!anguta!re pour agurer
les trois
personnes divines.
Le Verbe de Dieu
par
t'Incarnatioa touche
l'edince,
qui
est raistoire del'humanité
m; lep~fe [p]
y
toa-
DE SAINTE HILDEGARDE. 89
saillie était aSHée de bas en haut comme
une
épée
le
premier
était tourné vers l'o-
rient
ti],
le second vers lé
septentrion ts~
et
le troisième vers le midi
M,
et touchait à
peine
Tédince extérieurement
(t).
Et de
l'angle
tourné vers Torient H sortait des
rameaux
depuis
la racine
jusqu'à
son som*
met.
Auprès
de la
racine, ~e vis
dans le
pre-
mier
rameau
Abraham assis
(2);
dans le
second était
Moïse,
dans le troisième était
J bsué,
et ensuite d'autres
pàtriarcaes~ et
prophètes
relevant chacun
par
ordre dans
chaque rameau; selon lé ~psquTls
a~
taiënt succédé l'un à Faûtre sur cette terre.
Et ils se
tournaient tous vers
l'angle de
cette
même colonne
qui re~rdait le septen'-
tridn
(3), et ils y àdmi~ïent
les choses ?-
tures
qu'ils y avaient vuesen esprït.
Et ~ntr~
che
presq~epar là ~t!oa;
et le
Sa~~t-Ësp~t~]
1qui
en
paMKpitts~!o!~ê &t~~ istr~&~ ~iumÏM
?'
dMce et le traverse du nerd aa mi<H.
(i) C'était
du eêté de
r$r!ent,
comme il a été
dit, qae
la ce!oBiae était
~aïe
axiérieaMmeBtaa
corps
âe'1'édiûce
en-âesst~usdui
mur.h~mineuiù~; u~ala
corps
det'édiSeeen-dessoM da
mu~bjtmîaeMX,mais
!e coté tettrûé vers ïe midi
teactait~peiïM l'édité.
(2) Co!MNtMOM~~e~J 9e<e~ttS
yc~<ee ~6!'a-
~M
jp~Mer~o res~~o<. M~HvM~?' vision~ p. 81,
a'').T<Ktt8'eNeha!M.
{3)
C'est-dire t'aMmeen Adam
~at
avatt corn"
ÉbA
M LE SC!V!A8
ces
deux angtes,
l'un tourné
vers l'orient
et
t'autre
tourné vers
le
septentrion,
la eolonne
devant les Bgures
de
ces patriarches
et de
ces prophètes prenait
une forme noueuse et
arrondie {si], pleine d'aspérités
comme le
bourgeon
s'élève ordmairement de i'é-
corce
(1).
Et de ce second
angle
tourné vers
le septentrion partit
une
lumière
d'un admi-
rabte 4eiat qui
s'étendait
et se
rénéchissait
jusqu'à ï~ag;e
tourné vers le
midi {Z].
Et
~ette ~EaièFe, qui
embrassait ainsi un
~as~~space) ~B vis
les
Apôtres,
les Mar-
j~, j~~ont~seurs,
les
Vierges et
d'autres
Saints eagrand ~on~retquimarchaientdans
une
graaéE)jjoM. Le troisième angle tourné
vers ie mi<!i
~p] était large
et
étendu dans le
mtUeu,B~sau~&nd~t au sommet, un peu
plus étroit et ressenpé ;d~tS~a ~)rme
d'un arc
destiné à lancer des neches.
Sur ïe
haut de
cette coionne, je vis une
hnmére si vive, que le tangage humain ne
meMéBotMMine, parteqaeï rMi6ceétait joint par
M~oocMon an
mor tamiDeux de !a
M Mav~He,
et
c'<h!t !&
que
setfeMMUla colonne da
paMapehe
AbfatMm,te père
des
croyants.
(U Ï! neC)ut
pas
oubMer
que cettecotoBa~
est la
colonnedu
Verbe,
d'au sont
sor!Hscomme
de
sa sève
toag ies ~MaMbeset
te$ P!e8<
DE SAINTE HILDEGARDE. 91
7*
saurait
l'exprimer,
dans
laquelle apparut
une
colombe
(1)
tenant en son bec un
rayon

couleur d'or; qui frappait
cette colonne d'une
grande splendeur.
Et tandis
que j'y jetais
les
yeux, j'entendis
une voix du
ciel, qui
me
remplissait
de terreur
(2),
et disait <t Ce
que
tu vois est divin. Et
cette
voix me nt
trembler au
point que je
ne
pouvais plus
re-
garder
de ce cote.
J e vis alors dans l'édince en
question
une
hnage debout sur le pave
de l'édifice devant
cette même
colonne (3) p}
elle se tournait
tantôt du
côté.
de la
colonne,
tantôt vers ces
mêmes hommes qui parcouraient l'édince.
Et cette
imagejetait un
si
grand
éclat et
une illumination
telle, que je
ne
pouvais,
à
causede
cette splendeur q~u
l'environnait,
ni
jeter
les
yeux
sur son
visage, ni même
consi-
dérer ses
vêtements;
si ce n'est
quelle
m'apparut,
comme les autres
vertus,
sous la
forme
humaine. Et autour de
cette image,
(<)
La femme
qui
suit te
grand Monarque Cgorëe
par
ia colombe de l'arche dé Noé.
(3'
C'était !a Vo~ d~ Souvera!n-J uge.
(8) L'interprète [i] qui
verra
raccompMssement
de
tootes
ïesjÊcrttHres,
et sur
lequel
vient se
reposer
la
lumière de
ta
co!oatbe ~c, et ta tumîëre du
CKrist,
p. 2,
n"
2,
est le
sujet de t'étonmement
de Ïa
Sainte.
C'<st!ePastëurAî~Nquë.
,>
LE SCtVtAS 92
je
vis la
troupe
la
plus
belle
ayant
la forme
des
Anges,
aux ailes
déployées,
se tenant
dans une si
grande vénération, qu'elle
la
res-
pectait
et l'aimait tout à la fois. Mais devant
elle
je
vis une autre multitude de forme hu-
maine,
couverte de deuil et
remplie
d'une
grande
crainte
(t).
Ces hommes venus du
monde, l'image
en
question
les
regardait,
et
leur
faisait
prendre
dans l'édince de nou-
veaux vêtements,
en disant à chacun d'eux
·
&
Respectez
l'habit dont vous
venez de
vous
revêtir,
et n'oubliez
pas
votre
Créateur
qui
vous a créé N
Et,
tandis
que j'é~s dans
l'admiration
de
toutes ces choses. Celui qui siégeait sur
letr~ne,
me disait encore
«
Le Verbe de
Dieu, par qui toutaété Mt, était
avant tous
les
temps engendré
du
J Père~
mais
ensuite,
vers la fin des
temps,
comme
l'ont prédit les
Saints de l'ancien
Testantént,
il s'est in-
carné dans le sein d'une
Vierge; et,
bien
qu'il
ait
pris
l'humanité,
il n'a
pas
cessé
d'être
Dieu, mais,
étant avec le Père et le
Saint-Esprit
un seul et vrai
Dieu,
il a ra-
(i) C'un c&téles justes aidés des Anges. et
pa<ta!te-
nMht é~ês
pM
tes ailes de !a
~pMtaatM,
<ite
Faut)~
!eslpêc~eaï'8. ~ai§c<3sp6chMH's, p, t. !8,
DE SAINTE HILDEGARDE. 93
mené le monde
par
sa
douceur,
et l'a éclairé
de l'éclat de sa lumière. N
<aMt$M[Ea)nEVMHOa!.
r
LA COLÈRE DE L'AGNEAU.
(l)
J e vis ensuite
apparaître à l'angle
septentrional de conjonction
des deux murs
de l'édince de forme différente
{N) (2)
une
tête d'une beauté
remarquable,
immobile et
nxée extérieurement
depuis
le cou à ce
même
angle.
Cette tête était aussi élevée de
terre
que l'angle lui-même,
étant
égaïeà
la
sommité de
l'angle,
mais sans le
dépas-
ser
(3). Cette tête,
couteur de
feu,
Mi-
!ant comme ï'éclat de la
flamme;
était ~er*
riMe à
voir,
et
lançait
des
regards
cour-
roucés vers
l'aquilon iF] (4). Depuis
le cou
(!)
Au eôt6 droit dela cotonne de ta vérité du
Verbede Bieu.~ vision.
(2)
L'une lumineuse eU'autre
obscure.
2'Vision, p.
n
o°!.
(à)
Cette tête est ceHede J esus-Christ
tneme,
im
mobite dans sa
toi immobile
dans
t'Ëucharistie, et
qui ne dépasse
la mesuredes forces humaines
qu'au~
tant
qu'il animeses Saints par sa grâce
a suivre les
voies
extraordinaires,
comme ce!a est
démontré pour
la tour et la
cotonne déjà décrites. C'est, enéSet,
sur
te&i6)rceshaMtuettes
qu'it jugera dans
son itamata*
MïiMïes mortëis.
<4)
Vers l'enfer.
M'livre, 3" vision, p. 8,
a" 4.
LE SC!V!A8 94
jusqu'en bas, je
n'ai
point aperçu ses formes,
parce que
le reste de son
corps
était caché
et renfermé dans cet
angle
de rédince
(1).
Et
j'ai
vu
que
cette tête avait la forme nue
d'une tête
humaine,
sans avoir de
longue
chevelure,
ni de voile comme les
portent
les
femmes,
et tenant
plus
dans ses
traits
de
l'apparence
de l'homme
que
de la
femme
et
elle inspirait
une terreur
profonde (2)..
Or, cethomme avait trois
ailes d'une admi-
mMe
envergure enlargeur
et
enlongueur(~),
Manches
comme un blanc
nuage;
et elles ne
s'élevaient pas
en
l'air,
mais elles étaient
seulement
déployées
horizontalement cha-
cune
dans
sa direction
de manière & dé-
passer un peu.
la tête
en
hauteur
(4).
La
(t)
Car
J ésus-~Mst
se confond dans ses membres
avec
nSgUse,
dont it est le
chef;
et
l'<Miace~ayons-
nous
dit représente t'ËgMse.
2*
v!s!on p. 77,
n'
a, HMtVM.
(2)
J esus-Chdst
n'a pas
de chevelure
pour
orne.
ment it est
Nazaréen, ijt
n'a pas
besoin de voile
pour appaHtttre
devant
taDtvinîte, puisqu'M
est
par
et Met)
H toutefois dans ses traits
quelque
chose
de
ta~oNceurde
la
femme, parce qa'U est
uniqùe-
ment
ne d'une Vierge,
ce
qui n'empêche pas que
la
terrèar puisse y régner contre
les
impies.
~es aHesdeai~MnHes tFeia adoMNesPcrsoBn~.
(4)
La sainte Trinité s'abaisse vers t'nomme
depuis
rtnearnatien.
95 DE SAINTE HILDEGARDE.
première partant de Ita joue
droite se diri-
geait vers l'aquilon,
la
seconde,
au
milieu,
partant
de la
bouche,
s'étendait vers le
sep-
tension,
la
troisième,
du côté de la
joue
gauche, regardait
l'occident. De
temps
à
autre elles
s'agitaient
terriblement,
frappant
des trois
côtés,
ou même sans
frapper (1).
Et
je
n'entendis
pas
cette tête
proférer
un
seul mot
(2), mais demeurant
immobile
en
elle-même,
elle
frappait de temps
à autre
dans la direction ouïes ailes
s'étendaient(3),
comme il a été dit.
Alors
j~ehtendis
celui-
qui siégeait
sur le
trône,
me dire
<c Dieu, <mi
a
exercé son
zèle avec
rigueur
sur l'ancien
peuple,
s'est
montré d'un accès
plus
iacile et
plus
doux
au nouveau
peuple, par amour pour
son
Fils. Ce n'est
pas qu'il
soit indifférent.
(4),
en dissimulant
avec négligence
les
péchés
de
(1) C'étaient les
grandes
révolutions de
l'histoire,
et tes
temps ptus ordinaires,
où la Divinité faisait
toujours éprouver
les effets d'une crainte
satataire.
(2)
Car J ésus-Christ dans la sainte Eucharistie de-
meuM sitenciettx dans te coursdes
siècles,
Il Me<*WM!
~o<M<(Isaïe, 42, 2).
(3)
L'adorable
Trinité,
sans autre manifestation du
Christ, frappe
tes
peaptes
et teâ naM~iM~ur les trois
côtés.
~)
Comme le
représentent
les déistes' actuels.
LE SC!V!A8
96
ceux
qui l'offensent; mais,
tout en atten-
dant,
dans sa
miséricorde,
la véritable et
sincère
pénitence
d'un cœur
punné,
il ne
peut souffrir la
méchanceté du cœur
endurci,
et il le
punit
dans son inexorable
justice.
»
SEMENCE VMUOK
1/HïSTOmE
Les
grandes figures
del'ancien Testament.
Noé,
Abra-
ham, J acob; Molsé, Aaron, Gédéon;
saint J ean-
Baptiste
et saint Paul.
J e via entre
l'angle
du
Septentrion
et
l'angle
de l'occident le
mur {N Oj
de
cet
édi-
fice
rempli
d'arcades à l'intérieur comme une
balustrade,
sans être ouvert comme lesba-
lustres. Mais ce mur
plein
avait dans c!mcun
de ses
arcs,
comme la
peinture
de l'his-
toire
(1).
Dans la
partie
extérieure de
c<8
mur, je
vis deux autres murs
plus petits (j g],
ayant
leur
longueur comprise
entre les deux
angles septentrional
et occidental
[N Oj,
et
qui
étaient
joints
aux deux
angles à
leurs
deux extrémités en forme de voûte
(2).
Et
(~
C'est le mur de l'histoire avec aes variations
comme des
arcades, qui
se
saivont
sans
interruption
dans la chaîne des faits
historiques.
("! Quo~M'U
ne soit
pa~ <Mt~queces deux
petits
DE SAINTE MMMEGAME. 9~
la hauteur de ces deux
petits
murs était de
trois coudées
(1).
La distance entre le mur ]
arqué
à l'intérieur et le mur du milieu
s
était d'une
coudée;
et la distance entre le
mur extérieur
{j]
et ce même mur du mi-
lieu
{g]
notait
que
d'un
palme
de la main
d'un
ernan t(2).
murs dans leur
épaisseur
et ladistance
qui
les
sépare
soient
compris
dans
l'espace
des
cinquante
coudées
de
façade
de l'orient au
septentrion,
nous
plaçons
ces
deux murs moins hauts en
deçà
de
l'épaisseur
du
mur
arqué principal; parce qu'il
est dit
que
la co-
lonne
du Verbe
touche à ce mur
principal
dans l'es-
pace
de
cinquante coudées, et que si
les deux
petits
murs formant
galerie,
étaient extérieurs et hors
ligne,
non-seulement la
disposition de
cette colonne ne serait
pas conservée,
mais encore ces deux
petits murs
n'iraient
plus, comme
cela est dit, du
septentrion
a
l'occident, puisque
la colonne du Verbe
y
ferait obsta-
de.
(1)
Le
premier petit
mura l'extérieur n'était
séparé
que
d'un
palme
d'enfant. C'est le commencement de
l'Église
de J ésUs-Chrbt aux
premiers temps des Apû-
tres. Le mur du milieu était a la distance d'une cou- ci
dée du mur intérieur
arqué,
c'est-à-dire de 3()0 ans.
(111"livre,
9"
idsioh,
notes i et
8.)
Et dès l'abord la
hauteur de ces deux murs était de trois coudées de
trois Patriarchats
Antioche,
J érusalem et
Rome,
et
après
les 3CO
ans, la
n~teaT da troisième mur de
cinq
coudées
représente
les
cinq Patriarchats,
en
y
ajoutant
Consts~t
Alexandrie.
(2)
C'est b~P~ence
qui
détend les hommes
LE SCÏVtAS
98
J e vis à l'intérieur de
l'édince,
dans le
mur
arqué
dont il est
parlé,
six statues
[A
n
J à m
G}
se tenant sur le
pavé
du
temple.
Il y
en avait
trois,
l'une à côté de
l'autre,
sur le
frontispice
de ce mur
près
de
l'angle
qui regardait
le
septentrion ~N)
et les trois
autres,
aussi
ensemble,
à l'extrémité de ce
mur
auprès
de
l'angle qui regardait
l'occi-
dent
(1) t0{
et elles étaient toutes tournées
vers la
peinture
de ces arcs du mur inté-
rieur
(2).
Sur la fin de ce
mur, je
vis une
autre
image
en dedans de
l'édifice,
assise
sur une
pierre (3) {bj, placée
comme un
trône sur le
pavé
du
temple
son côté droit
était incliné vers le
mur,
et elle tournait
sa tête vers la colonne de l'adorable Tri-
nité
(4) J T'J .
Et il
y avait
aussi à l'extrémité
et les
dirige
dans les faits
historiques,
et Dieu
qui se
sépare
de leur
responsabilité par
une coudée semble
les tenir
cependant par
la main de J ésus enfant.
Toute l'histoire concourt en
effet,
a la
religion du
Christ.
(t)
Elles étaient atnsi
distinguées pour la loi de
nature, Noé,
Ahraham et
J aco!);
et
pour
la loi
écrite,
Moïse, Aaron,
Gedeon.
(2~Car Moïse est le
premier
et le
principal
hiato-
rien,
d'où
dépendent
tous les auteurs sacres ou
pro-
fanes.
(3)
La
pierre angulairo.
(4)
Dont ii est
parlé
h ta
septH~vMon.
DE SAINTE HILDEGARDE. 99
du mur
une autre
image se tenait plus éle-
vée sur le mur,
et
regardant
aussi
cette
même colonne
de l'adorable
Trimté
{PJ .
Or,
voici
l'aspect que présentaient
toutes.
ces images. Elles
étaient revêtues, comme
les
premières images,
d'habita de
soie et de
souliers
blancs
(1), excepté
celle
qui
était à
droitedela statue du milieu des trois
que
j'avais
vues à
l'une
des
extrémités du même
mur
(2) {b].
Elle
paraissait tout
entière d'une
si
grande pureté
et d~une si
grande clarté,
que
son état
m'empêchait
de
distinguer
en
elle aucune forme. Et aussi
excepté
la se-
conde
image, qui ~se
tenait sur le
mur,
la-
quelle
avait des souliers noirs
(3) [Pj .toutes
étaient sans
manteau,
excepté
celle du mi-
lieu
des trois
qui
était sur la
première
partie
du
mur, laquelle
était revêtue d'un
manteau (4) {nj. tl y
en avait
deux
parmi
(t) A.cause derinnocence et.de la
puyete
deces
saints
personnages.
(2)
C'était ia
pfemieM
desdeux
dist!ngu6edesa!x
autres
images
saint
J ean-Baptiste
assis sur un
trône,
etelle était a c6té deNoé
(n), parce que
Noé
et saint
J ean-Baptistesont tes précurseursdu Sau°
vourdu monde.
(3)
C'étaitaaiotpaui se faisant d'abord
persécuteur
de
t'Ëgiise.
(4) Noe,8eut
deteutesees~raBdes Ngurc~est veri-
LESCÏTtAS 100
les trois
supérieures,
celles
qui
étaient à
droite et à
gauche
de celle du milieu
[AJ ],
et
deux
parmi
les trois
intérieures,
celle du
milieu et celle
qui
était à sa
gauche {mG},
qui
n'avaient
point
sur leurs têtes de voiles
comme les
femmes,
mais leurs têtes nues
laissaient voir leurs cheveux blancs
(i).
Celle des trois
premières qui
était au mi-
lieu
~nj,
et celle
qui
était devant le mur
comme sur un trône
[h},
avaient leurs têtes
couvertes d'un voile blanc à la manière des
femmes
(2).
Et ceïïe~ïà même
qui
tenait le
milieu des trois
supérieures ~n},
et celle
qui
était à
sadTbite(3) {A] (4)
étaient revêtues de
blanches
tuniques (5).
Mais voici ïa dmerence de ces
images
entre elles.
L'image qui
était au milieu des
trois
supérieures
avait sur sa
t6te,
en
guise
de
couronnCt
un cercle de couleur
tabï<ment
Roi,
et mérite te maNteem
foyal,
lui
qui est
denouveaulePèredu
genfe
humain
après
le
détaxe.
(i) Abrahamet J àeot,
Moïseet 6edeon. C'étaient
tottsdesgtMtTters.
(a) 8a!atj~ean-Bapaste
et Nc6.
(S)
Pour
marquerqu'ils
étaiecties deux
pfecaMears
delà Foi.
(4)
Letextedit ~<a&0!Mi! H&atecrife ~o~,
(&)
N06
et A~raham
éMeat par
leur InB~ence
preswves
dela
eotrap~en
desautres
peuples.
DE SAiNTE mMECAMME. 101
jaune,
sur
lequel
étaient écrits ces mots
BMLE TOMOURS.Et
je voyais qu'à
la
droite,
de cette
image
volait une colombe
qui pro-
duisait de son bec ces mêmes
paroles (1).
Et
cette
image
disait a J e suis
baignée par
la miséricorde
intérieure,
d'où coûte une
source
qui ne
veut voir cachés
ni l'argent,
ni
Ï'or,
ni les
pierres précieuses,
ni tes
per-
les devant
les indigents,
et devant ceux
qui,
dans leur
pénurie,
n'ont
point
les choses
nécessaires,
et qui~ pour cela,
versent des
ïarmes. Maintenant
je Ïes
consbierai, et je
soulagerai toujours
leur misère
par
amour
pour le
fils
de Meu, qui est doux et âima-
Ne, qui répand ses
Mens
parmi
les
justes,
en
guérissant
Ïes Mëssùres de teurs
péchés
à causé dé tëur
pénitence (2). a
L'autre
n~~ qui
a sa droite
tAJ ,
avait
sur sap6<tr!tne comme
un Mond'uh éctat
merveilleux,
et à son cou
pendait
aussi sur
sa
pOitrmécommeun serpent d'une
cou~
(~BMMTOtHOMtS.
(~ C'est!a gmade figure
de Noé,
qui repafait
soas
le
nouveau Testâment,
et
qui demande,
tout <&MHM
des eaux
da deMge, ~M
ta eM&~bède
t'EspMt
fasse
toujours
lever le divin
SoteUde~stieepeurdëssé-
c&ef les
eaax,
et
M~
sourdfe les sMrces
<{u!
de!-
ventMOta~ertoNtÉstësMisëtss.
LE SCÏV!A8 102
pâle, qui
s'entortillait autour d'une
verge
nexible. Et eUedisait J evois le lion lu-
mineux, et je
donne tout
pour
son
amour;
mais si
je
fuis
(1) le
serpent de
feu,
je chéris
le
serpent attaché
à lacroix.
La
troisième
image, qui
était à la
gau-
che
(2) p],
était revêtue d'une
tunique
sem-
blable à
l'hyacinthe
tirant sur le
rouge (3).
Et sur sa
poitrine apparut
un ange (4) ayant
une
aile
de
chaque côté, de mamère
que
raib droite de
l'ange couvrait ~ëpauïe~
de
l'image) et
Ï'aue
gauche l'épaule gauche
del'image. Et l'image disait
J e
suis en
la
compagnie
de
l'ange,
et
je
ne
puis
mar-
cher
avec lé~ hypocrites qui
se
déguisent
mais je
suis en festin avec les
justes~
t'imagequi
était au milieu
de celles qui
sont
tn~eures {mj avait
une
tunique
de
couleurjaune(6)
et sur son
épaule droite
(i) Abranam avaiten
lui le
Mond~J oda)
etteser*
pent
était
Dan, prédît par
J acob.
(2)
La
phM
basse des -trois
supérieure.
(3)
C'était J acob
persëcuté par son frëre
Ë8au<
~4) Avec !ecMt
il a
tutM,
mais étant
vaînqMNtr tes
ailes
~e l'Ange
se confondent
avec lui.
(6) Comme J ËsaCt
qa! voulut
frauder les droits d'at-
oesseou'UM&vaÏtveMdM.
(6) C'était Moïse
qui
devait Mre entrer te pëupte
dans taterre
promise} H ~ti'aaFpK de
la ~Mvranco.
DE SAMTË HtLOËGAMË. 1M
était une colombe de la
plus grande
blan-
cheur, qui
lui soumait des
paroles
a ForeiUe
droite
(i)
et sur sa
poitrine
il
apparais- ]
sait une tête d'homme monstrueuse et hor-
rible à voir
(2).
Et sous ses
pieds
il
y
avait
aussi des
apparences
d'hommes
broyés
et
brisés par
elle
(3).
Elle avait dans ses mains
un livre
ouvert,
et d'un côté ce
Uvré,
tourné
vers le
ciel,
était inscrit de
sept lignes (4)
que je
voulais et
que je
ne
pus
Mre
(&).
Et
eHedisait <cJ e veux
être !a vejfge (6~ de
Ïa
correction amère et dû châtiment contre ce
menteur
(7), qui
est le
ms du démon, parce
queiedémon estlepersécnteur
deï'ineSabte
justice
de'
Dieu. C'est pourquoi je suis
cause
(8)
de
ses adversités
et de ses mat-
heurs,
parce que je
ne
me suis jamais tr~ée
sur ses lèvres
(9)~
J e le
rejette
donc de ma
(î)
Le
Sa~-EspritpeurdMger
SM
peuple.
(~L'ancien serpent.
(3)
Ette
remportait
la victoire sur Pharaon et les
peaptesdeïaMesttae.
1""
~~Pentateaf~e
iaspifepM-
lT:sp~t.Sa!ntaaii:
septdons.i
(5)
PaKe
qne t'Espftt-Saiht n'éMt paa encore
des'
eMaapoarnt'endoMeri'icte~~
(6)Lave~edeMo!fse.
(7)
Le
penpte
J uif
(saint
J ean, 8,44).
(3)
Pafme9maîM!<:MM!8 (Deut., 37).
(9) Quoique Mpeapte
ait été mon
peuple.
Ce
LE SCÎVtAS 104
bouche comme un
poison
mortel
qui
donne la
mort
car il n'a
pu
me confondre
dans sa ruse. C'est lui
qui
est le
pire
et le
plus
affreux de tous les
malheurs, parce que
tout le mal est venu de lui. C'est
pourquoi
je
le
renie, je
le foule aux
pieds
dans l'ai-
mable
justice
de
Dieu, qui
m'est
toujours
innnimentaimaMe(l).
J 'en
suis l'appui, j'en
suis le
conducteur
car sur moi s'affermira
et
persistera
tout
Ï'édtRce
des vertus de
Dieu, qui
s'édinent dans la
perfection.
<0Dieu fort
et tr~s-illustre
(2),
~ete~ encore
sur nous
des regards
favorables
(3~.
L'autre
image qui
~tait droite de
celle-
ci {à) ava~t
une
ngure d'ange,,
et
elle ava~t
de
chaque côte
une
aile voilante
et
eUeavait
l'apparence
d'un
homme GOïnme
les autres
ver~ïs (4). Et eti~ dit <J e m'oppoae(R)
à
cette
guerre sataniqùë qui
s'élève
opiniâ-
trament
contre moi qui
dit » J e ne
puis souSrir aucune
tribulation,
mais
je
J !~ Nt'&OMOM
<~
MM'M,
~ajt< <6!!t MM<r 6~Mea
M~deato<
(Isate, 29, t3), depuis son
dMcMe.
(i)
Parmi les J uifs
qui ont
recoana le Messie.
(2)
Par
!? prodigesque
vous
m'~ve~
fait
accomplir.
(3)
PouriesMMuveïereh
faveur(te
ce
peupte
maadtt.
(~)
C'estAarondansleSaint des
Saints,
au milieu
des Chérubins.
(&)
Au
veaud'w~
MX
BHïrmuï'Mdes !sR!e!Mes.
OE SAINTE BïLBEGARDË. i05
veux me délivrer de tout ce
qui
m'est con-
traire. J e ne crains
personne.
Qui
crain-
«
drai-je?
J e ne veux craindre
personne.
Mais ceux
qui profèrent
ces mauvaises
pa-
roles seront
par
moi
rejetés, parce que je
suis
placée pour
me
r~ouir
sans
cesse,
toujours
être dans la
joie
au milieu de tous
les Mens. Car le
Seigneur
J ésus est un Dieu
qui pardonne
et
qui console
dans toutes les
aSMctions, ayant
lui-même
supporté
la dou-
leur en son
corps.
Et
parce qu'il
est
aussi
un
juste réformateur, je
veux m'unir à lui,
je
veux toujours
soutenir ses
épreuves,
éloi-
gnant de moi toute haine,
toute
jalousie
et
tous les maux. 0Dieu
je
désire
toujours
porter
la
joie sur
mon
visage
au
milieu
de
votre
justice.
La
troisième image, qui était Magau-
che ?1, était revêtue d'une tunique. blanche
entremêlée de vert
(1).
Elle avait dans sa
main
un petit
vase
d'un éclat incertain,
mais qui pro)etait une grande lumière
comme la
foudre,
en sorte
qu'elle
environ-
nait et la face et le cou de cette
image.
Et
elle
disait J e suis
heureuse (2). Car
le
<!)Ette6ta!t dans
la terre
ptùmise:
c'estGedeon.
(S)BansîaterMdepromissio!
LE SCI~IAS 1C6
Christ,
le
Seigneur
J ésus me rend et me
prépare
toute belle et toute
blanche, lorsque
j'échappe
à ce mortel conseil de
Satan,
qui
songe
sans cesse à ce dessein
pervers
d'é-
loigner
de Dieu les
âmes,
et de les attirer à
lui
par
de mauvaises
actions (1).
J e fuis ce
démon, je
le
rèjette, je
l'ai continuellement
en
horreur,
parce que je
désire cet ami
tendre, que je
veux
embrasser, que je
veux
-toujours posséder
avec
joie
en tout et
par"
dessustout.
a
L'image qui, à
l'extrémité
du mur,
était
assise sur une
pierre [b~, était
revêtue d'une
tunique couleur brune (2).
Sur
l'épaule
droite elle avait une
petite croix sur laquelle
était
l'image de J esus~artst, qui
tournait
en sens divers. Et du haut des
nues (3) une
grande
lumière d'un merveilleux éclat brilla
sur son
cœur,
se divisant d'elle-même en
plusieurs rayons,
comme se divise le
rayon
du soleil
lorsqu'il passe
à travers une ihû-
nité de
petits pores.
ËUè avait aussi dan&
(<)
J e chasse du miUen d'Israël tes
peaptes Pâtes"
tins, qui
lui coasetMent des choses contraires àtaloi
de Dieu.
(2) SatnUean-Bapt!ste,v6tM d''m!~pcfudochaB!~m,
h'ava!t n<haMtde soie nisouUers
Maacs, p.9&,
a''t.
(3)
Au
baptême
deJ ésus Christ.
? SAINTE HtLMGAMË. )oy
8
sa main droite une
baguette
en forme d'é-
ventail,
au sommet de
laquelle
étaient trois
petits
rameaux
qui
avaient merveilleuse-
ment fleuri
(1).
Puis elle rassemblait sur
son cœur une foule de
petites pierres pre~
cieuses
qu'elle
considérait avec attention et
un soin
minutieux,
comme un
négociant
regarde
attentivement
ses marchandises. Et
elle disait: J e suis la mère des
vertus,
et
je
recherche e&toutescjboses la
justice
de
Dieu. Car dans la retraite de-la vie icté"
rieurCt comme
au miïieu du bruit du
monde
(2), j'atteods toujours
mon Dieu
au fond de ma conscience. J e ne eon-
damne,
ni ne
repoussa,
ni no
méprise
tea
rois,
les
cbe~, les
magistrats
et tes autres
aMtodt~ qui
ont été établis sur ta
teicre
par
l'auteur de toutes choses
(3).
Comment ce
qui
n'est
que poussière pourrait-il mépriser
Ïa poussière?
Le
Fils
de
pieu s'adresse &
tous du haut
desacroix, en les
exhor~
tant
par
sa
justice
et sa miséricorde. Et
(i)(?'6tatont
!est)'o!s personnes
de la
sainte fa*
m!tie
J ~sus, Marie, J oseph.
(2) Dansle
désert,
commeau
milieu
de 1~foMe,
dans ma
prison, comme !acour d'H6Mdé.
(3)
~'o~M ~~<
<'c~< ~<s~.
Prédicationsde
saint
J ean-Baptiste.
<t
LE SCIVIAS 108
je
veux
aussi,
selon son bon
plaisir,
suivre
le même ordre et la même doctrine
(1). x
Ennn,
l'autre
image qui
se tenait à l'ex-
trémité au-dessus du mur
(2) [P],
avait la
tête
nue,
les cheveux noirs et
crépus (3),
et
sa face était sombre. Elle était aussi revêtue
d'une tunique variée, bigarrée
de diSérentes
couleurs (4). Et je
la vis se
dépouiller de
ses
vêtements, quitter
sa
chaussure,
et tout
aussitôt ses cheveux et sa
ngure resplendi-
rent de ~éclat dé la
plus pure~
blancheur
dans sa transformation
(5),
comme un en-
Smt
nouveau-né,
et tout son
corps
brilla
comme une lumière vive et
pure
brille de
son
propre éclat.
J e vis
aloïs sur sa poitrine
une croix éclatante
placée
sur un arbris-
seau,
d'où sortaient deux
Neurs, et
le
lys et
0) C~ M<M eepp~s'écrie
encore
saint ~ean,&
i~f <ot~~ ~~MW~? yh~c.!
ehtMe~e
~<~tM
j~M~~epM<eMc<
~.Conune une
sMtiaeHe
vi~Mnte;
c'est
salnt
Pan!, qui
n'avait
pas
de
voile, portant
le
glaive
de la
pMoIe, p. 99,
n* 8.
~) Comme
ceux d'M furieux qui aspirait
la ven-
gepçe.
Pour
marquer
la diverstté des nat!ons
attXque!-
iea il
appartea&!t
cûtMjme
dtayea
Ka!a!a et aass!
cbtttme~apûtredësCentHs.
(6)
Sur !e chemin de Damas.
DE SAINTE HtM)BGAME. i09
la
rosé (1), qui sepenchaienten
haut tant soit
peu
vers cette croix. Et
je voyait que
cette
image
secouait avec force et la
tunique et
la
chaussure
qu'elle
avait
quittées (2),
de ma"
nière à en faire sortir un
nuage de pous-
sière
(3),
et eKe dit d'abandonne l'ancien
Testament,
et~e
ime revête ~e ta sainteté et
de la vérité du noble
Ei~s
de
~eu~dans t.oute
sa
justice.
Me
voici donc réparée par
ses
biens et
dégagée
dénies vices,
~est pour-
quoi,
ô mon
Dieu,
ne vous
rappelez plus
les ~ufes et ïes ignorances de ma jeunesse,
et
ne ~re~~pas vengeance
de mes
iniquités.?
Et, tandis
que je considérais attenttve~
ment
toutes
ces choses, ceïut
qut siégeait
sur ie trône me dtt
encore
~Qu'aucun des
ûdèies, qui veut obéir huaïMement Dieu,
n'hésite à se
soumettre & l'humaine puisr
sancé,
car
le gouvernement du peuple est
ainsi
ordonné par leSaint-Esprit, pour par-
(t)
Saint Pautaafait
:oge
de
!av!~tn!M
et du
martyre.
(2)
Le J udaïsme.
(3~
Saint Paul aétéappelél'apôtre desGentils,
et
le
peuple.
J uif en
grande partie
aété
rejeté
à cause
deson
déicide,
et
f~jMMfe
asecouésur
eux ~MMs-
~M
$«<
a* e~acMeBea-sea!eaMnt &ses
j!~<
mais
encore&M8
hablts
car H était dala s~ctedes
Pharisiens..
LE ~CÏVÏAS ua
venit au bonheur des hommes sur Ïa
terre,
comme cela a
été nguré
chez l'ancien
peuple,
pour
être exécuté avec ûdéïité et avec cou.
rage
dans l'économie des choses de FE-*
gUee (i)..
tM~m~HnEVBMOM
LA COLONNE DE L'ADORABLE TMMTÉ
Contreleshérésies des
premierssixtes.
Mahomet.
J evi<t ensuite à
l'angle
occidental dé i'édî'
Nce en
question
une colonne
admirable,
BcéHée, très*~rtî8ée,
de couleur
pourpre
rembrunie
et
pïacée
sur cet
angle
de ma-
niëre à être
aperçue
en dehors comme en
dedans de l'édifice
(2) tTI. E!!e
était aussi
d'une telle
dimension, que je
ne
pouvais
concevoir ni sa
grandeur
ni son
étévation,
mais
je remarquais
seulement
qu'eHe
était
(<) Et
c'est la doctrineda Christ
par
saint J ean-
Baptiste
et saint
Paui,
confirmée
par
la
<tgurada
peuple
J uif enses
captivités
et
puisqa'it s'agit
dans
toutescesmisionsde
l'histoire,
cesont les conclusions
du
peuplé
deDieut rohéissanceaux autoriteseonitti-
tuées.
<~
c'est !x colonnedel'adorable
Mn!të<que
re-
gMaiont
saint
J ean-Baptiste
et saint ~ui. 6'
vision,
n"
4, p.
98.
DE SAH<TE MLMECARDE. ~ni
g.-
admirablement
lisse et sacs
aspérités (1).
Elle
avait
dans sa
paroi
extérieure trois
angles
de couleur sombre,
affilés
depuis le
haut
jusqu'en
bas comme le
glaive'le ptus
tranchant
L'un de ces
angles
était tourné
vers
l'Afrique (2),
où était
coupée par
ce
glaive
et
dispersée ça
et là
une grande
quantité de paille en pourriture.
Un autre
angle
était
contre
le chœur
(3),
où étaient
tombées
beaucoup
de
petites plumes
arra-
chées
par
l'autre
glaive.
Et
l'angle
du
milieu
regardait l'occident,
où beaucoup
de
bois
pourris
étaient & terre hachés
par
l'autre
glaive;
et chacune
de
ces
contrées avait été
abattue
par
les
glaives
de
ces angles à
cause
de leur témérité
(4).
(t) Contrairement
à la colonne du Verbe de
MeM',
colonne de la
vertte, <!u!éta!t
noueuse et
pleine
d'as-
pérités, pour
laisser
passer
la séve d'où sont sortis
ies Patriarches et les
Prophètes.
4e
vision, p. 90,
n" i.
CeUMt~taitaM colonne cachée antérieurement et
post~r!eure)Ment
aux
peuples qui
ont
MegH~
le bien-
MtdetaRedempMon.
<2) L'Afrique, OHi a donne
ta
première dans
fhere-
sie
d'ÂriuSt
et
plus
tard dans ceUe de
Potage.
(8)
De
i~diËee,
et eaeoM eontfa ~eïQ8a~ê~~t«t
!ca
contrées envtromantea.
.(4) L'AM<!He,ipar t'h6restpd'Ar!us
et de
l'élage, eat
comparée
a de la
paiUeen famier;J em8a!em, An°
LE SËtVtAS H2
Et celui
qui
était assis sur le
trône,
et
qui
me montrait toutes ces
choses,
me dit en-
core
«Ces dons
mystérieux, dignes
d'ad-
miration,
si abondants et restés
inconnus,
il t'est
donné,
ô
mortel,
de les voir claire-
ment
et
je
te les montre dans leur vraie lu-
mière,
en te
permettant
de les
publier,
de
les
manifester,
pour
enflammer le zèle dans
le cœur des
Mêles, qui
doivent être les
pierres très-pures
de la céleste J érusalem.
Car la sainte et ineffable
Trinité,
essentiel-
lement
indivisible,
qui
était cachée à ceux
qui
vivaient sous le
joug
de la
Loi, mais qui
s'est manifestée sous la Loi de
grâce
à ceux
qui
en ont été
affranchis,
doit être crue
par
les fidèles dans la
simplicité
et l'humilité du
cœur,
comme un seul et vrai Dieu en trois
personnes.
Mais on ne doit
pas approfondir
témérairement ce
mystère,
de
peur que
ce-
lui
qui
ne veut
pas
se
contenter
de la con-
tiocbe et
CoMtanMnopte,par
l'hérésiede
Nestorius,
d'tntt~l\oo,
des
Monothélités,
cles
Icenoclates,
sont
~'J ButMhëa,ailes
M(MMthetités, des !cMMe!ast<M,
soM commedes aites
arrachées;
t'OccMent
qui
se !a!ase
entratner
par
eei! hérésiesMt dubois en
pourriture.
!)e!a
t~Mte,
il né~ate
rien;
des
phtmes,
rien Béa
plut
maia tx~ mort étant
M6,
!a
s6vereprend
plus
vivement dans lebotsvert. C'est Monla
pe!n-
ture
docequi
oat atrtv6
par
les hé~ies dans tes
pfemMfe
eiectesde
r~!M.
DE SAINTE HtLDEGAME. 113
naissance
qu'il
a
reçue
du
Saint-Esprit,
tout en voulant découvrir
plus qu'il
n'est
permis,
ne
tombe, à
cause de son
orgueil,
dans un état d'autant
plus déplorable, qu'il
ne
parvient pas
à ce
qu'il
veut insolemment
aborder. Et c'est
ce que
cette vision dé-
montre
(1).
»
HMtBÈME WMiM~t.
LA COLONNE DE J ËSUS-CHtMST.
L'échelle dé J acob
par
les
sept esprits Marie,
saint
J oseph,
saint
Matthieu,
saint
Pierre,
saint
J acques,
Mint André et saint
J ean-1'Ëvangeiiste.
La
grâce,
le Protestantisme.
J e vis ensuite sur le mur de
pierre
de l'é-
difice en
question,
au delà de la colonne de
l'adorable
Trinité,
une autre colonne
grande
et
ombragée (2), qui
se
voyait
du dedans et
du dehors de
l'édince}!].
Et cette colonne
(t) Puisque
i'héresie ne
prend
naissance
que
de la
présomption qui
veut
pénétrer
les
mystères.
Et de
i'horétiie des
premiers
siccict) est
venue
ce
qui
est
encore
pire,
l'infidélité de tous les
peuples
soumis h
Mahomet.
(2)
La cotoaM dé
Marie,
Meowerte l'ombre du
§ain~E8p.r!t
aux
sept dons, pour
enfanter J ésus"
Christ. Et de môme
qu'il a la
colonne du Verbe de
Dieu,
il
y
a aussi la colonne do
J ~us-Chrbt,
vivant
en Marie.
LE- SCtVÏAS 114
m'apparut
tellement dans l'ombre
que je ne
pouvais
en connaître ni la
grandeur,
ni ï'é-
ïévation. Et entre cette colonne et ïa colonne s
de l'adorable
Trinité,
il
y
avait un intervalle
de trois
coudées,
où le mur était inter-
rompu
il
n'y
avait
que
les fondations rez-
terre,
comme cela a été
montré
précédem-
cc
ment
(1).
Or,
cette colonne
ombragée
était
dans ce même édince à la
place

j'avais
vu
d'abord dans les célestes
mystères
devant
Dieu cette
grande
lumière en
carrée
de
la
plus
vive
splendeur, -qui m'a manifesté
sou~
la
plus grande
réserve ïe secret du Dieu
créateur
(3).
C'est aussi dans cette ïumière
que m'apparut
une autre
splendeur
sem-
(ï)
2' vision, p. 77. n" 4. La
pMmièM interruption
qoeS~tan à voulu
apporter
rceavrede
Diea, mais
qui n~pa teot di&tndrëjasqa'attx 6)n~tt!oas,
est l'ir
Mpt!on Barbares ~t dM
p~ptes
de Msiamisme.
Mais la colonne de ïa ~KHeTrinité était ta comme un
tioutevaFdiMxpegaab!etetvis-Y!ssetFeQvatt
la
colonne de Marie
par
le
Saint-Esprtt aux sept dons,
qa! c~ait misé~eofde eB!'éche!!ede~aeob.
(2}DaMredMMqa~NBg~~
(3)
ï'*
Mvre,4* vïsion.p. 9, n* 3. C'est aussi dcsce
mcBt~tdet'ic~iondes~a~aresetdet'apparttîjmde
MabtMaet que palissent ~xes
)es
points
de
départ,
pour arriver a t'interpp6tatien
des cMO'es de
l'Apo-
calypse, qui marquent
les termes de
ta 6a~u~oade,
le secret du Père.
<
DE SAINTE HtLBEGAME~
115
MaMe à
l'aurore, qui
brillait en elle-même
dans les airs d'une clarté toute céleste et
couleur de
pourpre,
et
qui
m'a
montré, par
une révélation
symbolique,
le
mystère
de
l'Incarnation du Fils de Dieu
(t).
,¿
Et dans cette
colonne, depuis
le haut
jus-
qu'en bas, il y
avait une échelle
(2)
où toutes
les vertus de Dieu descendaient et mon"
talent, chargées
de
pierres,
allant à leur
ouvrage
avec un zèle
qui
montrait l'inten-
tion de le
parfaire.
Et
j'entendis
J e
jeune
homme éclatant
qui siégeait
sur le trône
(3)
4irè Voilà tes
courageux
ouvriers du
Seigneur. » Mais,
entre
ces vertus, j'en
re-
marquais sept,
dont
je
considérais la forme
et le costume.
Voici d'abord ïeur ressemblance. Toutes,
comme les vertus dont il est
parlé plus
haut,
avaient des vêtements de soie. Et toutes
elles avaient leurs têtes ornées de cheveux
<t) Page)0, n* i. Cette ~arote est
la sain~
Vierge,
qm
vient
diriger par tTEsprit
asx
sept
dons riater-
prêter veoir, pour tut MMcomprendre
la
poisBance
de sa miséricordieuse
intercession, aan de
conjurer
!es
maiheors qai
ont
t~Mgel'ËgMse, an moment
de
rirropt~on des Barbares.
?)
C'était l'echeMe de J aceb.
(a)
J ~scs-Christ.
LE scmAS 116
blancs,
et elles
s'avançaient
sans
manteau,
excepté
la
première, qui
avait la tête voilée
la manière des
femmes,
et elle était re-
vêtue d'une chasuble éclatante comme le
cristal
(1).
La
seconde, avait des cheveux
noirs
(2),
et la troisième ne
paraissait pas
avoir forme humaine
(3).
La
première,
la
troisième
(4)
et la
cinquième
étaient
revêtues
de
tuniques
blanches. Toutes
avaient des
souliers blancs, excepté
la troi?
sième qm
n'avait
pas forme humaine (5),
comme nous l'avons
dit,
et la
quatrième,
qui était chaussée de brodequins
extrême-
mentsbrHIant3(6).
Voici maMenant en
quoi
elles diSéraient.
La première image portait
une couronne
dor sur sa
tête,
surmontée de trois ra-
(ï) ta sainte Vïe~e.
?) 8afntJ 6s6ph:
(8) Saint Matthieu comme !e
corps
des Écritures
résumant toutes les Écritures. t<"
Mvpe,
ire ~shm.
ta sainte Viee comme ma~tue
de sa
puteté,
saint Matthieu comme
marque
de la
puMte
de sa doo-
trine,
saint
J acques
étant
évêque
de
J érusàtem,
la
citédugfand~M.
Saiat Mat~i~i), paMeqN'it
n'avait
pas feMM
na-
maine,
et saint Pierre
premier Pape
dont tes R~is
devaient baiser tes
pieds,
(e)
SamtMafM.
Du SAINTE BBLDECAMË. m
meaux
(1),
et brillant de toutes sortes de
pierreries
et de
perles
unes. Elle avait sur
son cœur un miroir
très-pur (2)
au. milieu
duquel apparaissait,
dans une
grande clarté,
l'image
du Fils de Dieu incarné
(3).
Et elle
disait « J e suis
l'appui
des humbles et le
désespoir
des cœurs
superbes. J 'ai
eu de
faibles
commencements et
je
me suis élevée
jusqu'aux
suMimités du ciel. Lucifer a
voulus'élevërdans lès hauteurs au-dessus
de
lui-même,
et
il s'estravalé dans les
pro-
fonds abîmes.
Quiconque voudra
m'imiter
dans le désir
qû'U
a
d~emoumS)
s'Hbrûle
d'accompnren moimonœuvMi,
en m'em~.
brassant comme sa
mère, qu'u
commence
pM
les
'fondations;,
et
qu'il
s'élève
peut à.
petit jusqu'aux subHmes hauteurs. Qu'est
cëadirë?
~u~ jettë~~ sur
l'avilissement de sa
cjhair,
et
qu'U
s'avance
avec ~[iouceuf et suavit6 de vertus en vèp-
tU8,jttsqu~aux degrés de
la
perliection
(~ceici qui/pour
mon~ sur
un
arbre,
(ï)Ba la sainte'Mmté.
<2)C'~Ha diviaë Marïeqaî est. appelée
Mitotr de
justice~
(3)
Elle avait
acss:
un vo!!e blanc commeune
vierge,
et était MV6taed'une chasabié commeun
prêtre, p. tl6,
n'' ï.
ti8 M SCi~A~
veut d'abord atteindre la branche la
plus
hante,
risque
de tomber d'une chute mat-
tendue. Mais ce!ui
qui,
voulant
y
monter,
commence
par
le
tronc,
court moins de
danger
de
tomber,
s'M
agit avecprëcau-
~J &Un
seconds
image (2) apparaissait
tout
esBereaveie maerobe
qui,
dans sa forme et
ses ptis,
renetait
Fnyacinthe
comme l'azur
des ciëux~.
Et su? cette rohe était
adaptée
d'osé maaièM ineSable deux ceintures ad"
miïaMement ornées d'or et de
pierre~
Bies
en sorte
que
ces deux ceintures
desceadatent de rune et de l'autre
épaule
de
~)
&?
MtM! im~~
sant ? s" Mt~t ~M<~h !e
âa s~BtJ ta~hiM et m~m& to~s
les
Ëya~é!!s~
aa &Mt
Éfan~e
h 4" saMt MeFM t& M!at )ac-
qaes
Ï&
N~eof d~apM
9' aaînt Aad!~ M la 7"
st~~& t'Ë~aagé!tst8,0a dtsNBgae parati eMSa!~
d'aSaM~~aï jM~pB~étMta! Mt~, MJ at Mat~M
aetea~aè
ï'EvaogHe qai
aMMMe
!e
~<M epïëM,
qaatMdMpï~ prM~és(to S~!gBear;puîs,cû!Bme
r~pMqc~ ta ~tote, J ! iaeâMt~, ~t paMt dM~
uae
c'&tonm,
où se trouve cette éeheMe du nou~MU T~-
tamettt.
(%)Sa!BtJ es~ti,~
à~it~ chev~ax
no!r8, pour
mafqae!
sa setMeKode
pear
J ~us et
Marie, p~ <t0,
't"2..
(3~C'étaiH'emMëatedesoniant'cettce.
(~
c'ét&tettt J éaus et Marie.
H9 DE SAINTE tMLM6A&DË.
9
cette
image
en avant et en arrière
jusqu'aux
pieds (1). Et elle dit (2)
&J 'étais
poussée
dans le ciel àm'irriter
contre
Lucifer,
se mordant lui-même dans
sa haine et' son
orgueil.
Mais
non,
oh
non,
l'humilité n'a
pu
tolérer son insolence. C'est
pourquoi
il aété entraîné dans une affreusé
ruine. Et
après
la création de
l'homme, o
quelle
illustre semence t o
quel précieux
germe! le
Fils de
Ûieu, par
amour
pour
l'homme,
s'est rendu semblable &J ui vers la
nn des temps, ~t, parce que
ïmeHePà voulu
et
essayé
de déchirer ma
tunique (3~
et l'in-
tégrité de
mon
vêtement (4), ~e
suis devenue
toute éclatante delumière devant les hommes
et devant Dieu.
Or, maintenant
les
aveugles,.
les morts; les impudiques et
les courusanes
traitent d~n~ame
ma conduite ëh apparence
incertaine
(5).
Mais H est aussi
imposs&le
(i) J oseph; sur
!e
po&it de mourir, est
~mBrasse
par
jX6sa&et Mafte, qai
se CfMsent tes bMs de
eh&que
cAMaarsesepaMies.
(2) Oït piMtA~l'Ange
saint
M!che!, fange ~trdien
de
sMnHoseph
t cette
union
de TAnge
et
du Saint
qu'il
protège
est en
rapport'avec
tes visions de sainte H!!de<-
-S~rde."
(9)
De mon innocence.
(t)DeJ esasetdeMarie.
(5)
c'ostbicnsai&tJ os~hr~tX
d'une Vtefgo-Mcre~
LE SCïVtAS 120
que
la boue
puisse
atteindre le
ciel, que
cette
honte
puisse attaquer
ma volonté. J e me ferai
donc des ailes avec les autres
vertus,
pour
rejeter
sur Lucifer ces vaines
paroles qu'il
a
semées
par
le monde. 0 vertus
qu'est
de-
venu Lucifer? L'enfer est son
séjour.
Le-
vons-nous donc
toutes,
en nous
rapprochant
de la vraie
lumière,
et construisons de
grandes
et fortes tours dans les
provinces (1),
a8n
que, lorsque
le dernier
jour viendra,
nous
remportions beaucoup
de fruits autant
pour
l'âme que pour le corps (2~. Et,
lors-
que
la
plénitude
des nations sera
introduite
(dans l'Église~,
alors nous nous rendrons
parfaits
et sur la terre et dans. les cieux. 0
Lucifer!
de
quoi t'a servi ta soudaine au-
dace ?
A peine
avais-tu
reçu
deDieu ta
pre-
mière splendeur, que
tu as cherche dans ta
folie, dans ta foreur à
mefouler au~
pieds,
à me chasser du ciel. Mais tu as été
précipité
dansTabinïe.eUe suis restée dans jteciel,
pour
descendre
ensuite sur la terre avec le
Fils de Dieu incamé
(3).
Par moi s'est ~r~
~)
Chezia
gentHi~.
(2)
Autant
pour
la béatitude
desesprits, ~nepaur
le bonheur
mûmedescorpa.,
(3)
C'est encore
l'Ange dû sfunt
ttoseph qu! prend
ici la
parote,t'Archange
saint Michet.
M SAINTÈ HtLDËCAADË. lai
mée une
multitude de ûdètes armés
pour
la
justice
et les bonnes
institutions,
que
tu au-
rais bien voulu leur
enlever,
si tu en avais
eu la
puissance.
0 humilité
qui relèves jus-
qu'aux astres
ceux
qui
sont
foulés,
écrases à
terre;
ôhumiMté ô
glorieuse
Reine de toutes
les vertus
1qu'il
est
fort, qu'il
est invincible
pour
tous tes
partisans,
et en tout
lieu
ton
secours
Non, celui, qui
te chérit
dans
un cœur
pur,
ne
fait point
de
chute,
et
je
suis avec toi
pour
ceux
que je protège
une déjfense
très-avantageuse
et la
plus
de"
sirabte
car, étant
douée d'une délicatesse et
d'une Snesse extrême, je parviens
à trouver
ïes passages les plus
étroits de ceux
qui
me
recherchent, età les traverser
avec adresse.
J e vis la
troisième
image
dans le même
costume qu'elle
avait dans une
première
vi"
8iQn(l).KUe8urpa8sait(2},eahauteur
comme
en
étendue,
les autres vertus. Elle n'avait
(i)
C'était
t'Evangite
des
quatreEvang6U~tes.pria'
cipalement de
satt)t Matthieu, qui s'étend plus que
tes
autres sur la colère
venir, p. 2, n'*2 p. 80,a" 4)J
p. 116,B"8.
(2)
Car c'était
par rEvMgHe unique que
la
per*
sonne da Fi!s de
DioN était
représentée; duquet
Evangite U est dit
6MB &'<<a:<&tM <'op~~
<M
(~/<<,
OMM «!M''C~ <M!0~tM' MOM~re <i!M
«<'f~
/~M~'a<<
~c.
)LË sciViAâ i2~
aucune forme humaine
(1);
elle était toute
entourée
d'yeux (2);
eUeétait toute vivante
de
sagesse,
et revêtue d'un sombre vête-
ment
(3),
à travers
lequel
les
clairvoyants
pouvaient regarder,
et elle était toute trem-
Mante devant cette lumière éclatante
qui
siégeait devant
le trône
(4).
Et elle disait & Oh! malheur aux misé-
rables pécheurs qui
ne
craignent pas Dieu,
et
qui
J e
regardent
comme un
trompeur!
i
Qui peut échapper a
la crainte du Dieu m-
compréhensible,?
il laisse
périr le coupable
qui
s'abandonne à
l'iniquité
Oh!
je
vais
craindre et craindre
encore
le
Seigneur
Dieu.
Qui pourra
me secourir devant levrai DieuY
Quipourra me
délivrer de son terrible
juge-
ment ? Personne au
monde,
si ce n'est ce
Dieu
juste
lui-même.
C'est donc lui
que je
chercherai C'est à lui
que j'aurai
sans
cesse recours
T*~
,°'
(t) P. lie, n"
3.
(2;
Suivant la
doscfiption que
nous en donnent les
Prophètes, p. ~n"2.
(3)Desparabo!es.
Car i'Evaagitt!
est devenu
ta Pëgte
de
toutes
les
MtioBS, qui
se !a
sont p!ns <? ~{t!nâ appliquée, et
ce sont les
nations,
dans ta connaissance de t'Evan-
gtte, qui
tpëmMent devant te souveratn
J fu~e.
(&)
U.ms
t'MvangHe.
DE SAINTE MMEGAME. m
La
quatrième image(1) portait
à son cou
un collier
blanc,
et avait aussi les mains et
les
pieds
liés avec une chaîne blanche
(2).
Et elle disait:
<t J e ne
puis
courir où
je
veux sur cette
terre,
ni me laisser
diriger par les
mauvais
vouloirs de l'humaine faiblesse
(3)
et c~est
pourquoi je
désire revenir à
Dieu,
le
père
de
toutes
créatures (4), que
ledémon a renié
(5),
pour
ne
pas
lui obéir,
»
Lacinquièmeimage (6)
avait à son cou
un
collier rouge (7),
et elle disait,
(8)
& H
(<)
Revêtue comme
!a première et
la
cinquième
d'une
Manège tunique, comme pour marquer !e Sacerdoce,
(car
nous
prêterons
lire 4e auiiea
de S", p. 1M, n° 4~
et avait ses
pieds
des chaussures
britiantes comme
le
cristal, car les' rois w~m<<f<M« 6o&pf ~'s
p<Mb.
(2)
C'est Pierre
échappé
de la
pdson par miracle,
et
dont
tes chaînes étaient tombées a t'éc!at
dérange.
(3) C'est
Meo eacore saint Pierre de
qui
Notre*
Seigneordisait s Lorsque
tu auras c~M,
OM
ceM~a,
on
<eméMenzeM ne
tw~'a~ ~<M
aller.
(Isaïe,49.M;~ean,28,l8.)
(4)
C'e&t la
première Ëpitre de
saint Pierre.
(&)
Par ces
paroles,
Pierre
pieure
encore son
pecM.
(6) Ettc était revêtue de la
tunique pontiBcaie.
C'est saint
J acques
le
Majeur qu'N~'oda ~<
wtourir
~ar~~o~(Aete8t2,2.)
(?)
Pour
signinerson martyre.
(8) L'~potr~ saint
~ao~ues qui représente
ic(
LE SCtVtA& 124
n'est
qu'un
seul Dieu en trois
personnes
d'une seule
essence,
et
digne
d'être adoré
d'une
gloire égale.
J 'aurai au
Seigneur
foi
et
confiance,
et
je
ne
perdrai jamais
son
nom dans mon cœur.
s
La sixième
image
était revêtue
(1)
d'une
tunique paie (2),
et la croix de la Passion
du Fils de Dieu
çruciné
lui
apparut
dans les
airs,
et elle
dirigeait
vers elle et ses
yeux
et
ses mains avec une
grande
dévotion
(3),
et
disait :&0 Père
très-pieux (4), pardonnez
aux
pécheurs,
vous
qui
ne les avez
pas
laissé
s'égarer;
mais
qui
les avez
rapportés
sur vos
épaules.
Et c'est
pourquoi
nous ne
pouvons périr,
nous
qui
avons mis en vous
notre conûance.
»
La
septième image
était revêtue d'une tu-
quatre Apôtres privilégiés, qui
ont assista àlatrans-
nguratioh,
hla
guérison
de la Mie de
J tur,
&ta
pré'
·
diction de J ésus-Christ surla
ruine deJ érusatem,
hi'a-
gonte deNotre-Seigneur au jardin
des
OMves)
etcomme
la
principale
manifestation estau Thabor de radera-
blo
Tfinité,
sainte
Hiidcgardetui
fait dire:
(1)
Comme un
prêtre.
C'est saint André.
(2) Pour mar(taei!'
la douleur de son
martyre, plus
amplement marque par ce qui
suit.
(3)
Cesont les sentiments de saint André en
voyant
l'instrument de son
martyre.
(4)
0
J ésus, vous êtes seut
pieux,
comme (e
<~antc
~Hse.
DE SAÏNTE HHLDECARDE. 128
nique
du
plus
éclatant et du
plus pur
cristal
(i),
brillant de la vivacité de l'eau
qui
reflète les
rayons
du soleil
(2).
Au-dessus de
sa tête était une colombe aux ailes dé-
ployées (3), qui
avait sa tête tournée ver&
elle. Il
apparut
sur ses
flancs,
comme en un
miroir,
le
plus
bel
enfant, qui
avait inscrit
sur son front Innocence. Elle avait dans
sa main droite le
sceptre royal (4);
et elle
portait
sa main
gauche
sur sa
poitrine (5).
Elle disait
«
J e suis libre et n'ai
point
d'en-
traves (6).
J 'ai
passéà la
ibntaine la
plus
pure, auprès do plus
doux et du
plus
ai-
mant
J ésus, Fils de Dieu
(7). J e
l'ai
pénétrée
et c'est de son cœur
que je
suis sortie. J e
foule aux
pieds
le
démon, qui n'apu m'en-
chamer. Il a été chassé loin de
moi,
parce
(1) Symbole
de la
virginité et
du
sacerdoce,
c'est
saint J ean
t'Evangetiste.
(~
Du Soleil de
justice,
lui
qui appuya
sa tête à
la cène sur lesein deJ ésus.
(3)
C'est t'embteme de saint J ean
t'Evangetiste qui
jouait
avec une colombe
apprivoisée,
ce
qui
est mar-
qué par tes paroles qui
suivent.
(4) Puisqu'il
était le fils,et le
gardien
de taReinedu
ciel et de ta terre.
(&) Pour montrer tes ardeurs de son cofur
ta
der-
nière cène.
(«)
A. ta
porte
Latine.
(?) C'est ~<Mod~
J ~MS
s~Mf(J etm,
?).
LE
8CWA8
126
que je
suis
toujours
avec le Père céleste
(1)
»
Et au haut de la colonne
ombragée,
dont
il
est question, je
vis
une magnifique image,
ayant
la tête
nue,
les cheveux
crépus
et
bruns,
et son
visage,
mâ!e comme celui d'un
homme,
était d'une clarté si
éblouissante,
que je
ne
pouvais y jeter
les
yeux
(2).
Et
elle était revêtue d'une robe
rouge
foncé
(3).
Et sur
chaque épaule
de cette
image
était
une ceinture d'un
jaune
foncé
(4), adaptée
sur la
tunique, et qui
descendait en avant
et en arrière de la tête aux
pieds.
Elle avait
agrané
à son coule manteau
royal,
admira-
blement
parsemé
d'or et de
pierreries
les
plus précieuses.
Et la
(divine) splendeur
si
brillante
l'environnait
à tel
point, que je
ne
pouvais
la considérer nulle;
part,
si
ce n'est
par
devant de la tête
jusqu'aux pieds;
mais
ses
bras,
ses
mains,
ses
pieds
étaient ca-
chés à mes
regards (5).
Mais la
mêmesplen..
s
(1)
Ce
d~c~Me WKMM'~eM (J ean, 2<,23).
(2) C'est J ésus,
c'est ledivinFits de
Marie,
c'est
l'hommedetadouleur aux cheveuxnoit'8.
(a)
Larobede laPassion.
(4)
C'étaient Marieet J ean
qui
entouraient J ésus
sur te CalvaireIl sa
mort,
commeJ ésus et. Mario
assistaient
J osephmourant, hic, p. 119,
n'*
1.
(6)
Pour
marquer que
l'action deJ éaus-Christ sur
lemondeest CMMe
par
la
splendeur
<j~an!)<v!ni~.
DE SAINTE EHLBEGARDE 127
g.
deur
qui
l'entourait était
remplie d'yeux
de tous
côtés,
était toute vivante
(1),
et se
répandait çà
et
là,
comme un
nuage
se ré-
pand, apparaissant
tantôt
plus,
tantôt moins
étendue
(2).
Et cette même
image s'écria
d'une voix forte
par le
monde
« 0 mes
nls,
je
suis la
grâce
de Dieu
(3),
entendez-moi
donc et
comprenez-moi
C'est moi
qui
donne la lumière de l'âme à ceux
qui
com-
prennent
mes avertissements
(4);
et
je
les
retiens dans le même
bonheur,
de
peur qu'ils
ne retombent dans le
péché (5).
Et
parce
qu'ils
ne m'ont
point méprisée, j'ai
à cœur de
les toucher
par
mes
exhortations, afin qu'ils
opèrent
le
bien
et
je
me donne à
eux,
parce qu'ils
me recherchent dans la sim-
plicité
et la
pureté
de leurs cœurs
(6). Et,
lorsque je
donne ainsi des
perles (7),
avertis-
(<) C'était ta Divinité.
('<)
De même la Divinité se
porte plus
ou moins
vers tes hommes
par
sa
grâce,
de
pour que
leur
juge-
ment ne soit
trop
sévère.
(~) Que j'ai acquise par mon
sang répandu
sur la
croix.
(4)
C'est la
«''ace actuelle.
(6)
C'fst la
grâce
habituelle.
(«)
Ainsi il nesuNt
pas
d'éviter !e
mal,
i! faut encore
pratiquer
le bien.
(?)
Non aux
pourceaux
mais à des cœurs bien dis-
posés.
LE SCIVIAS 128
sant et exhortant l'homme sur le bien
qu'il
doit
pratiquer, alors,
son
intelligence
étant
touchée, je
suis en lui le commencement de
la vertu
c'est-à-dire, que
les sens de
l'homme,
comprenant
mon exhortation
par
l'entendement,
de manière à consentir au
bonheur de ma
grâce qu'il
ressent au fond
du
cœur,
je
suis en lui le commencement du
bien
qu'il
doit
entreprendre
avec mon se-
cours. Mais en lui est une
lutte pour
accom-
plir, ou
non,
ce
que je
lui conseille. Et com-
ment ? etc.
(1). »
(t)
Nous ne donnons
pas
ce
long texte qui s'adresse
·.
i° aux
pécheurs;
2" aux
fidèles,
car il ne renferme
aucun
mystère, qui ne
soit
expliqué par la Théologie;
aussi la Sainte ne donne non
plus aucune
interpréta-
tion dé ces
paroles,
comme eMe !e fait
pour
toutes tes
autres de cette vision. D'aiHeaM,
nous avons besoin
de serrer le nœud. Aussi nous
ne rapporterons que
les
dernières
exhortations, jusqu'aon"
1$
inelusivènient,
qui
condamnent les hérésies touchant te Fi!s de
Dieu,
comme dans !a
précédente
vision ia
Sainte parte des
hérésies
qui attaquentie mystère
dei'adoraMe
Trinité; î
et c'est une
nxation d'époque pour expliquer
les révé-
lations de sainte
Hildegarde;
car ce discours est fait
contre les Protestants
qui
ont
principalement
commis
leurs erreurs sur la
grâce du Rédempteur.
Et il était
nécessaire de leur montrer la ceionneduMéuNédemp-
teur telle
qu'elle
existaitau commencement de
i'Egtise,
eux
qui
amrment
qu'il y
a eu
interruption
dans
l'Elise
de
Dîea(Voir l'Appendice).
DE SAINTE HiLNEGARDE. 129
Et
j'entendis
celui
qui siégeait
sur le
trône me dire: « Il faut
que
ceux
qui,aspi-
rent aux choses du ciel croient Cdèlement
et n'examinent
pas
avec ténacité
que
le Fils
de
Dieu,
envoyé par
le Père dans le
monde,
est né d'une
Vierge, parce que
le sens de
l'homme, appesanti
dans son
corps fragile
et mortel du
poids
énorme de ses
péchés,
ne
peut pénétrer
les secrets de Dieu
qu'au-
tant
que l'Esprit-Saint
le fait connaître à
l'homme de son
choix (1).
a
'MECVNÈNEVtSMK.
LE GRAND PONTIFE.
LA
FEMME
QPtSABVE
ET
PRODUIT LE GRAND MONARQUE.
LE
GRAND
MONARQUE
A TROIS TÊTES.
J e vis
ensuite, auprès de
la colonne de
l'humanité du
Sauveur,
dont nous venons
de
parler,
une tour
(u)extr0mément
écla-
tante,
située sur le mur en
pierre
du
côté
du midi de l'édiûce en
question,
de manière
qu'on pouvait l'apercevoir

l'intérieur 61
de
l'extérieur de cet
édincé.
Sa
largeur,
(t)
Ces
dernières paroles résument toute la vision
touchant h satnte
Vierge,
l'échelle
de J acob,
les
sept
esprits, et
la colonne delà
grâce
de J esus-Clu-tst.
LE SCIVIAS 130
dans
ceuvre,
était sur tout le
pourtour
de
cinq coudées (ï)
mais eUe était d'une si
grande hauteur, que je
ne
pouvais
la me-
surer. Mais entre cette tour et la colonne de
l'humanité du Sauveur
(2),
il
y avait
seule-
ment la
fondation,
laissant
apparaître
un
second intervalle vide de la
longueur
d'une
coudée,
comme cela a été démontré
plus
haut
(3).
Et cette tour n'éta~
pas
encore termi-
née
(4),
mais le
travait
était
poussé
avec
beaucoup
d'entente et d'activité
par
un
grand
nombre d'ouvriers. Et sur le haut
(!) Par les cinq
Patriarches.
(~
Dont ii est
par!e
à
ta tMitieme
vision, laquelle
colOBae
éMi séparée
de !a ceionaede i'adorable Tri-
nité,
et faisait
première
solution de continuité du
mur. .?.
(3) IM" Hyre, p. ?7,
note 4. Mais
l'espace ~ide
entre la cotoBn~ de l'aderaMe Trinité et la colonne du
Saavear était de
Mois ieoadees, c'èst-a~diM,
d'as in-
tervaHë de
temps
trois
fois p!os long,
de Mahomet ao
protestantisme 9<M ans. I!
ii~re, p. 1~
f
note,
qae 1'in~rvaHe d'âne coadee entre la colonne da
Sauveur et ta tour dont ii est ici
question
d'one eoa-
dee.c'est-a-dire, ??
ans
depaiarapparKiendt! Pro-
testantisme
jusqu'au
faux
pM!osoph!s!M
vaitteu
par
cette four. Voilà tes deux
interruption~ du
mor de
Ï'angte occidentat a
i'angie dn
midi, pj. ??, n"
4.
-t) ~ujMmënt o~
rinterpre~Moo est den~.
DE SAINTEBÏUHECAMMS. 131
des murs il
y
avait
sept
redoutes merveil-
leusement fortHïées
(1). Et
dans l'intérieur
de
l'édince,
je
vis une échelle
apposée
sur
le haut de cette
tour,
et
depuis
le bas
jus-
ques
en
haut,
il
y
avait une multitude
d'hommes dont les
visages.
brillaient comme
du
feu,
avec des vêtements blancs et des
souliers
noirs; et parmi
eux,
il
y en
avait
dans le même costume d'une taille
plus
éle-
vée et d'un
aspect j~hi8 ravissant,
qui
re-
gardaient
cette tour avec
plus
d'attention.
Ensuite,
vers la
partie septentrionale
de
l'édi&ce, je
vis le
monde,
les enfants
d'Adam
parcourir l'espace qui sépare
le
mur
lumineux dans cet édiflce de science
allégorique
d'avec le coRtourdu
cercte~Yj)
d'où sortait le trône du brillant
jeune
homme
(2). Et Beaucoup
d'entre eux tra
versaient l'édi&ce entre cette tour
(3), qui
ngure
le
précurseur
de la volonté de
Dieu
(~)~,
et la
eolp~tne
de la
divinité
de son Verbe
{V] .entrant
et
sortant
à
~i)
C'étaient les
sept
dons du
Saint-Esprit
a ta der-
nière
époque
de
l'Ëgtise.
(2)
Et dont lac
distance était d'an patmc~ t'aagte
oriental.. iïl* ïivre~ p. 78,
6' note.
(3)
Cette tour décrites dans cette nenviëme vision.
(4)
C'est'a-dife le secret
da
Mre
dans l'Apocaiypse.
LE SCïVtAS 132
travers ce mur de science
allégorique)
comme on voit un
nuage
s'étendre de côté
et d'autre.
Mais ceux
qui
entraient dans cet édince
étaient revêtus d'une robe éclatante de
blancheur;
et les
uns,
comblés de la
joie
la
plus
douce de se voir revêtus de cet
habit,
le
gardaient précieusement;
les au-
tres,
devenus tristes de son
poids
et de son
embarras, essayaien~de
l'ôter
(ï).
Mais
cette
vertu, que j'avais
entendu
appeler
Science dé Dieu
(2),
les
reprenait
souvent,
et disait à chacun d'eux: &Prends
garde
d'ôter Phabit dont tu es revêtu. Et
je
vis
que plusieurs, trappes
de ces
paroles, s'ap-
p!iquaiept
à conserver ayec
beaucoup
de
peine
l'habit
qu'il
leur paraissait
dimcue
à
garder.
Mais
d'autres, se moquant
de cet
avertissement, se
dépouiHeréht avec
fureur
de cet
habit,
le
rejetèrent avec mépris pour
suivre le monde
qu'ils avaient et,
s'appliquant
à une'foule
d'b~ets,
ils
ap-
prirent
mille futilités des vanités du siècle.
(t) Si la crûix t'enraye, souffre en
anion
avecJ ésns,
son amour
change
l'amertume en douceur. P.
45~
t.H''tivre,p.92,Betel.
(3)~c,p.j[3!,Mte2.
DE SAiNTE HtLBEGAME. 133
Et
parmi
eux un certain nombre revinrent
à cet édiSce et
reprirent
le vêtement
qu'ils
avaient
quitté;
tandis
que d'autres,
ne vou-
tant
pas revenir,
restèrent
ignominieuse-
ment dans le monde sans cet ornement. Et
je vis une
foule de
gens
d'unie
malpropreté
et d'une noirceur
repoussante, qui
de FA-.
quilon (t) {FJ
venaient fondre sur cet éd~-
nce, et,
envahissant avec futreùr cette
tour,
sifflaient contre elle comme des
serpents.
Et parmi
eux
quelques-uns,
se détournant
de
cette
conduite
insensée,
se
purinèrent;
mais les autres
persévérèrent
dans leur mé-
chanceté et leur infamie
(à).
Et dans l'intérieur de cet
édince,
j'ai vu,
du
côté de cette tour
sept
colonnes
~Cjt
en
marbre
blanc,
admirablement scuiptéesdans
leur
contour, qui
soutenaient un
plancher
en fer de forme
ronde,
élégamment
élevé
au-dessus des corniches
(3). Et
au-dessus
de ce
plancher, je
vis une
image
merveiMeu-
sement belle, qui regardatt
les hommes du
monde
(4);
et sa tête
briHait,
comme la
(1)
Del'enfer
(2) P. i8, l.~l,j)Mqa'!t!a aa
de
l'aUoéa, p,
ao.
(3)
C'est
rËgtisë
des derniers
temps,
couleur
defer,
qui
forme un
plaBCher Hm!t6,~
cause de la fin du
monde et
soutenu par !'J Bspdt-Sa!nt.
(~
C'est notre
Seïgmear
J ésus-Christ a la fin
qui
<M 8C!V!AS 1~4
foudre,
d'un si'vif
éclat, que je
ne
pouvais
pleinement
la considérer. Et ses mains
étaient amoureusement ramenées vers son
cceur
(1),
et ses
pieds
étaient cachés à ma
vue dans ce
plancher (2).
Et elle avait sur
sa
tête,
en forme de
couronne,
un cercle
d'un éclat
merveilleux
(3); elle
avait aussi
une robe couleur d'or,
de
laquelle pendait,
depuis la poitrine jusqu'aux pieds,
une cein-
ture
qui scintillait, comme
l'éclat de la
pourpre,
des
pierreries les plus précieuses,
sur un fond couleur
verte, blanche, rouge
et
azur
(4}.
Et elle criait aux hommes
qui
vivaient
protégé
la tour en
question, e'est-a-dire,
le Pasteur
Angéli~ae.
(t)
C'est Ïa dévotion au Sacré-Cœur en ces
temps
<!iBci!es.
(2) Car j'~gnOMUs
les
moyens
dont il se
8erva!t.pour
convertir
& !tM tous les peaptes d'aiMeu~ ses pieds
ne86Btmanife8t6sqM'ataii'8!ott.
(3)
C'était la
marque
de
sonfëgtM plus que jamais
paissant.
(4)
C'était !a charité de
J ésus-Christ, qui se répan-
dait dans un ciel
très-pur
orné de
nuages aux
cou-
leurs les
plus
variées et tes
p!us briHantes~
verte
sous
te premier Empire, htanche
sotts !a ~estauratton,
Muge contre
la
rausseR6puM<que<
et azur sous !e beau
rë~e.
Le
<7A~~ ~f o~oMn<
et
par <!6 s<ëc~ (Heb., t3, 8) p. C4,
n"
t; p.
M.
DE SAINTE HH.NEGARNE. 135
dans le
monde,
et disait
«
0
hommes, que
vous êtes lents à vous décider! Pensez-vous
que
le secours vous
manquerait,
si vous
vouliez revenir?
Lorsque
vous commencez à
courir
dans !a carrière du
Seigneur,
les
moucherons
elles mouches vaus
en
empo-
chent
par
leur
bruit;
mais
prenez
~éventait
de
l'inspiration
du
Saint-Esprit,
et vous
parviendrez à
les
chasser au plus
vite. H
vous faut courir et
espérer
le secours
de
Pieu abandonnezrvous,
sans
réserve,
au
service
du Seigneur,
et, vous serez fortifiés
par
sa main
toutes-puissante.
»
Et
sur le,
pavé de i'édiace,
H
y avait trois
autres
images ttj, dont l'une était penchée
sur ces
colonnes, elles
deux
autres étajtent
devant
la
première des trois, à côtéi'une
de Fautre~
Et toutes
trois elles, se
dirigeaient
vers ta colonne de t'humanite du Sauveur et
vers la tour dontil est ici
question (1).
~ï)
Ces trois
images
soutenues par J ésus
et
par
son
divin
Coeur,
à la
dernière
période
de
t'Ëgtis-, sont
le
Pasteur
angélique,
la femm6
qui
soat!ent et
produit
le
grand Monarque,
et te
grand.Monarque
tui-meme~
qui
est
appelé
a trois
têtes,
dans d'antres
prophéties~
précisément parce qu'il
est
dirigé par
le
grand Pon-
tife et
par
ia
fëtnme
qui
le
soutient
et
qui
te
pro-
dan.
LE SCIVIAS 136
Or, l'image qui
était
penchée
vers les
colonnes
m'apparut
d'une
largeur égale
à
celle de
cinq
hommes
qui
lui tenaient lieu
d'assesseurs
(1),
mais d'une si
grande
éten-
due
que je
ne
pouvais
en mesurer la lon-
gueur (~),
en sorte
que
ses
regards s'éten-
daient sur tout t'édince
(3).
Elle était aussi
douée d'un
esprit
éïevé et d'une
sagacité
qui
lui
permettaient
de fixer ses
regards
pénétrants
vers le
ciet, étant
comme une
nuée
blanche,
lumineuse et sereine. Et
je
n'ai
remarqué
en elle aucune forme hu-
maine
(4).
Et elle cria
partout
à toutes les
autres vertus
&
Levons-nous
vite,
disait-
elle, parce qje
Lucifer a
répandu
ses ténè-
bres
par
tout le monde. Élevons des
tours,
fortifions-les de redoutes
cétestes, parce
que
te diable est
l'ennemi qui attaque
les
élus de
Dieu;
lui
qui,
dès le
principe et
dans sa
gloire, conçut etnt de grandes ten-
(t)
Ce sont les
cinq patriarches, qui
assistent le
grand
Pontife ou
l'interprète.
(2)
A cause de la
multiplicité
des
sujets qu'il
traite.
(3)
Car Fedince renfermait tout ce
qu'il y avait
dans
l'Ancien et le Nouveau
Testament, que l'interprète
expliquait.
(4)
Comme le
corps
des Ëcritures,
p. 2, n"2,
8"v!8!on, p. )2t,
n" t.
DE SAtME HILDEGARDE. 137
tatives, maintenant
dans sa
ruine, conçoit
et
entreprend
encore
plus.
Car il
multiplie
ses ruses et sa malice en
répandant
son
soume
impur
et ne veut
point
céder. C'est
contre ces desseins
que
nous sommes établis
pour
vaincre sa malice et sa
perversité au-
trement les
hommes,
dans cette
lutte,
ne
pourront
se sauver sur la terre.
Et,
de
:c
même
qu'à
sa
première origine
il n'a
pas
craint de
s'opposer
à
Dieu,
de même
encore, 0'
en ces derniers
temps,
son imitateur l'Ante-
christ osera résistera l'Incarnation du Sei-
gneur.
Mais Lucifer est tombé au commen-
]
cement
des temps,
et l'Antéchrist va tomber
à la un des
temps.
Alors
on verra ce
qu'est
te vrai Dieu et celui
qui n'est jamais
tombé.
pt
de même
que
Lucifer eut
pour sectateurs
les démons;
qui, précipités du ciel,
ont
par-
tagé
le malheur de sa
condamnation;
de
même encore il a sur la terre des hommes
qui
le suivent dans l'abtme de la
perdition.
Mais
nous,
les
vertus,
nous sommes
postés
contre ses ruses et ses
suggestions, qu'il
trame dans le monde
pour capter
les
âmes,
afin de réduire
par
nous à
néant,
dans le
cœur
desjjusies, tous
ses
artifices,
de ma-
nière a manifester sur tous les
points
sa
con~tsioïï. Ainsi,
Dieu
par
nous sera
connu,
LE 8CrV!A8
t38
parce qu'if
ne doit
point
être
caché,
mais
manifesté dans son entière
justice,
»
Mais la
première
des deux autres ima-
ges !t) qui
se
tenaient
à côté l'une de l'autre
devant la
première
des trois
(1), parais-
sait armée d'un
casque,
d'une cuirasse et
revêtue de
gants
et de
brodequins, ayant
à
sa main droite une
épée
nue,
et une lame à
sa main
gauche. Et,'foulant
aux
pieds
un
horrible dragon,
elle lui
enfonçait
dans la
gueule
le fer de sa
lance,
en sorte
qu'il
vo-
missait l'écume
la
plus dégoûtante.
Et elle
brandissait,
comme
pour frapper fort, l'é-
pée qu'elle
avait
& la main; elle
disait &0
Dieu
tout-puissant qtu pourra
vous résis-
ter et vous livrer la
guerre ?
Ce n'est
pas
cet
ancien
serpent,
ce
dragon,
le démon.
Aussi,
par
votre
secours, je
veux
t'attaquer
au
point que
nul ne
pourra
ni me
résister,
ni
me
vaincre,
ni le
fort,
ni le
faible,
ni le
prince,
ni l'homme
abject,
ni le
noble,
ni
le
roturier,
ni le
riche,
ni le
pauvre (2).
J e veux être une cabane
fbrtiuée, fabriquant
les armes invincibles destinées à combattre
(<)
Dont Uvient d'être
parlé, p.
t3&.
n° 1.
(2)
C'est la femme
qui
doit sauver l'homme de la
~fMito
de
Mea~
défiant
toutes
<o8
pui~ac~s.
&Ë SAîKTË HttDËGARBË. i~
r
les combats du
Seigneur,
et dont
je
suis
la lame la
plus
fortement
trempée;
car il
ne sera
pas dit que personne puisse
être
brisé
en toi, très-puissant Dieu, par qui je
m'élève même
pour
chasser Satan. J e serai
donc
toujours pour
l'humaine faiblesse un
secours assuré relevant leur timidité
par
ce
glaive
acéré
qu'ils
brandissaient
pour
leur défense. 0 Dieu très-miséricordieux
et
compatissant,
secourez ceux
qui
ont le
cœur contrit.
»
Et la troisième
image [tj paraissait
avoir
trois têtes, l'une à
la
place
ordinaire,
et les
deux autres sur
chaque épaule;
et celle
au milieu
dépassait un peu
les deux autres.
Mais celle
qui
était au milieu et celle
qui
était à droite avaient un si
grand éclat,
que
leur clarté éblouissait mes
yeux.
J e ne
pouvais distinguer
si elles avaient les traits
d'un homme ou d'une
femme;
et celle de
gauche apparaissait
un
peu
sombre et revô-
tue d'un voile blanc comme une femme
(1).
(1) Ï.e grand Monarque
est tellement asstst6 du
Pontife et de la femme
qui
le
produit, qu'il
semble
n'avoir
qu'un m6me
cœur avec ses deux
appuis, qui
sont
plus Mitants, pafce qu'ils
sont
plus purs que
lui,
car Uest
appeM par saintFrancois
dePaute un très-
grand pecheut'.
LE SCÏVîAS 1~0
Cette
image
était revêtue d'une robe de soie
et de souliers éclatant:: de blancheur. Elle
avait sur son cœur le
signe
de la
Croix,
au-
tour
duquel
était une lumière
qui
brillait
sur sa
poitrine
comme l'aurore
(1).
De sa
main droite elle brandissait une
épée
nue,
qu'elle appliquait
aussi
pieusement
avec la
Croix sur son cœur. Et
je voyais
inscrits
sur la tête du milieu le mot
Sainteté;
sur
la tête dé droite Source du
bien
sur la
tête de
gauche
Dévouement.
Celle du milieu
(2)
disait,
en
regardant
les deux autres « J e suis née de la sainte
humilité,
comme l'enfant est né de sa mère;
c'est
par
elle
que j'ai
été élevée et
que j'ai
été
fortinée,
comme un en&nt s'élève et se
fortifie au sein de sa mère.
L'humilité,
c'est
ma mère
qui remporte
la victoire et sur-
monte tous les obstacles les
plus
intoléra-
bles
pour
les autres.
Celle de
droite
regardait
la tête
naturelle,
et disait
(3)
«
Dès ma
naissance, j'ai pris
racine sur les
montagnes
au
pic
élevé, qui
est Dieu même. C'est
pourquoi,
û
Sainteté,
(t)
Î.6 \'6He de ta sa!ntc
Vierge qui i'tn~h'e.
(3)
Le
grand
Pontife
qut M
nomme SutnteM.
(3)
CcUe
qui s'appelle
ta Sout'co du
bten,
/<<<?.
DE SAINTEMILDËCAHM. 141
pour que
tu te
maintiennes,
il faut
que
j'adhère
à tes entrailles
(1).
»
La tête de
gauche regardait
aussi la tête
naturelle et disait « 0 malheur malheur
malheur
1 D'où vient que. je
suis aussi sé-
vère et aussi
inflexible,
si ce
n'est,
ô Sain-
teté, parce qu'il
m'est très-dimcile de rem-
porter
la victoire
qui
te vient en aide?
Non
(2),
sans moi tu ne
pourrais
tenir si
je
succombais. 0 douleur
pour
celui
qui
né-
glige
le
bien,
car il me faut enlever une
épine des plus malignes, qui, par sa pi-
qûre,
me force à
frapper
à
mort, pour
l'ar-
racher avant.
qu'elle
se
perde
dans mes
chairs et
qu'elle
s'envenime en
moi,
comme
en uncadavre
enpourriture (3).
0 Sainteté
(4),
aSn que je puisse persévérer
en
toi,
je
veux
éviter les lacs envahissants du démon et
(4) Ainsi
lafemme
qui
sauvete
grandMonarque
est
aussi le soutiendu
grand
Pontife.
(2)0
saint Pontifesans
moi,
sans le
grand
Mo*
.narque qui me nomme Dénouement.
(3)
C'est le
grandMonarquequi porte
la
grande
épeedusecond
sceaude
t'Àpocatypse, qui
sera cou'
ronnéd'unecouronne
d'épines,
et
qui
doit
s'opposer
au
progrès
dumal dans tasociétédesderniers
temps.
tt voudra arracher
l'épine
des sociétés
perverses,
mais
it n'yparviendrapas
entièrement.
(4)
t)uGrand Ponttfe.
t& SC)t~A§ i~
les
rompre par ma
confiance au vrai
Dieu.N
Et celui
qui siégeait
sur le
trône,
dont il
a été
parlé,
me fit connaître ces choses en
ces termes & Le Fils de Dieu s'étant in-
carné,
le nouveau
peuple d'acquisition
sou-
tenu dans le
Saint-Esprit par
la doctrine du
salut du
monde,
se
produisant parla
fer-
meté d'hommes
courageux,
fortinés sous
l'inspiration
des vertus célestes contre le
plus
cruel des
ennemis;
à
qui
nul homme me
peut
résister
que par
la
grâce divine,
se
montre tellement inviMiNe avec le secoues
du
Seigneur, qu'aucun
àrtince de ce séduc-
teur ne
peutlesôparer
de
Meu, i6u
i'anéaja~
tir dans sa.
pensée, ~estpoarqûë!,
cette
tour
(d), quëtuvbis
aa deï&~éltàcolon~~
de
rhQmantté~dtt Sauver', représen~ l'É-
glise, qui,
bien
qu'achevée par
l'tncama-
tion démon
Fils, s'élève, comme une
nou-
veUe
construction, de to~te~ 4,9
bonnes
œuvres, pM le courage
et la
suhli~
mité des actes
surnatutels,
pour s'oppo"
ser comme une &rte
tour &
Hn~
Satan.
M SÀtME HiLDECARM. 143
MM&ME VtSMNf
LE
PHH.OSOPHÏSME,
M RETOUR DES J CtFS.
Les trois états du dernier ordre
reti~eox represeates
par
les
t'~is images
avec Hénoch et ËHe.
Ensuite,
sur le sommet de
l'angle orien-
tal de l'édifice en
question,
où les deux
parties
du
mur,
l'une
lumineuse,
l'autre
en
pierre se joignaient (t), je yis sept
de-
grés ['BJ
d'un marbre éclatant
de Mancheor,
qui paraissaient entourer cette pierre éBbr-
me,
sur
laquëlte
était je trône du brHIant
jeune homme
Et au-dessus de ces de-
grés ëMtun
trône sur lequel é~iiass~Bu~
j~une homme d~npb~~irM~
de couleur
pâle cependant,
wec des che-
veux noirs q&i descendaient rëpandus
sur
ses
épaules
recouvertes
d'une
tunique
de
pourpre (a).0epuis
la tête
jusqu'au ventre,
je pouvais
le
voir,
mais le reste m'avait été
(i) Ht" M~2' vis!oh, P. ?tt noteï.
(2) (?estt'MterAde!y tel qN't~estdecrtt
dansE~e-
cMet
qat avà!t sept degréspour y
monter
ea a~ant.
(3) C'est J es~Chp!st
aM
mitiea 4ola trUMUation
des
devers t~ttps, c'est le
même
que
le 6r!Hàat
jëcae
homme
quf est
assis sur
le trône, mais dàas
le
chagt'in,~
cause de!adWB!eretTHm!at!<MhAassi
10
144 t,Ë
SCÏVÏAS
caché
(l): Et, regardant
de nouveau dans le
monde,
il criait de toute sa force à ceux
qui
vivaient dans le monde <x0insensés
qui
croupisssez
dans la honte et l'inaction
(2),
ne voulant tourner un seul
regard
sur l'ex-
cettence de votre
âme,
mais
qui
brûlez
toujours
du désir de &ire le
ma!,
auquel
vous porte ta concupiscence,
et
qui
refusez
de
vivre en
paix
avec vous-mêmes et dans
la
droiture, comme
si
vous
n'aviez
aucune
notion
du bien et du
mat,
ni de Fnonneur
qu'il y a à
éviter le mal et à
suivre
tes
inspirations
du
bien
écoutez les
parote&
i~çirati~ns;. dl1.
~i6n ;écoute&.les~
oIes
que voua adresse te Fils
de Meu
jËts~T cette partte de l'osent ~jEJ ?~de&
sus du plancher de cet édj~âce, c$té du
jjeHae boïnme (4), je vis trois images debo~
qui
rendaient
ce
jeune
homme avec beau"
?'
M~~ ~!M, a? x. Comme~sVû~
<!ejMe~~owr lajMBTe~ett ~s~sapi~ jt~os-awas
~Ïa preuveque
cettevisionest la suite
déjà 9e,
nous serons aussi convaincus
que
les trois
images
sont les mêmes
cet!es4e~ nea~M&i~sicn. 1:
~rind!<~(~, pt~
(3) Ceto&g~seott~ est
uae
peintaM de mcMn's
de
no~e s! mais,apas le
Mpefîoas rÀppendice
poa!'
nepasperdreJ e de
nos
jaterpf~aMcM.
(~QMejt'~a!s yu
aM~ss~sduptaoche~ tes tMia
~MagMétant
sur !epavédeFéd!Cce.
DE SAINTE HÏLDEGARDE. i45
coup
de
piété (1).
Et du côté de
l'Aquilon {F},
entre ce
grand
cercle
[Y] qui partait
du bril-
lant
jeune
homme assis sur le trône et
l'édifice, je
vis une roue
suspendue
en
l'air
th'j, et
dans cette roue le buste d'un
homme
qui lançait
sur le monde des
regards
ATjdroyants (2). Et à
l'angle
méridional
fMj
de
l'édince,
il
y
avait une autre
image te}
à
l'intérieur,
au-dessus du
plancher, qui
se
portait
avec une
grande joie
vers
ce jeune
homme
(3).
Telle était iaressemhïance entre ellea de
ces.
images (4).
Eues
avaient toutes,
comme
les autres
vertus,
des vêtements de soie.
Toutes elles avaient aussi ta teteMcouvèrte
de
voiles blancs,
excepté cejue qui
était a
droite,
au milieu des
trois,
dont il a été
(1)
C'étaient lès
mêmes troi~ images d&T~~édince
qui
s'étaient é!evées
jusqu'au OcBttf

jf~sns, et qui
p~para!ént parié
dernier eKtré
re!ig!eux
de~ Porte-
EMix ià TenUé d'Héneea et
d1St!é,
de
même
qu'avant
leur é!évat:oa e!!cs
pFépara:én't teshommés ?
venue
derAnteehr!st.
~C'6taïtHéhoeh. v-
r
(3)C'éMtËtië,poarrameaét'îesjra<fsq'tt8etroa-
'venfatf)B{d!
(4)
La Saïato
qui n'a pas
mbn;M te
cc~ume des
trois
pt-emiefes
a !&
~&v!ëmev:8ion;va!efàrev<)iF
en
!es~aant
d'S~scK
LE SCIVIAS H6
question (~);
elle avait la tête découverte et
laissait voir ses cheveux blancs
(2).
Et au-
cune d'elles n'avait de
manteau,
si ce n'est
l'image
du milieu
(3), qui
était revêtue d'un
manteau blanc. Et toutes étaient revêtues
de
tuniques blanches, excepté
celle au mi-
lieu de la
roue, qui
avait une
tunique
brune
(4).
Et aussi
excepté
celle
qui,
étant
à
gauche
au milieu des trois
images,
avait
une
tunique
de couleur blanc
mat(&).
Toutes
aussi avaient des
brodequins blancs,
mais
celle du milieu des trois
?)
avait sa
chaussure noire
marquetée
de différentes
couleurs.
Et voila e~
quoi
l'on
pouvait
les distin-
guer
Sur la
poitrine
de celle
qui
tenait le
(<)
PMMHe/onw.
(2) HénMh.
(3)LePastettrÀB~9ce.
(~ Hénoch, qui Ïapca!t
sur le monde des
reganis
<b)îdMyMts, était f~v~ta dTta&]ttsde tteMM,eB~y.<at
ies <?enM8sedotts par ,t'Antecht!st.
(S) Eue qui portantes signes
de
Md<m!e<n'sar!e<!
séductions de l'Homme de
mal}
et l'on
voit que les
tfois
!mages,
dont M ~t parM~ ïa ne'tvïëme vtsion,
placées
deux en facedeÏ'nae d'eues avaieft ta droite
HeMch.et&tagaacheËHe.
(0
Ma!s!e
Gra~dt'ontife, homme de
douteuf~
aMait
c~atc8!~iM~C!Ht
DE SAtNTË tHLBEGAME. 147
milieu des
trois,
dont il a été
question (<),
et
qui
se tenaient vis-à-vis l'une des deux
autres
(2) fit,
il
y
avait deux
petites
fenê-
tres
(3).
Et sur ces
fenêtres,
il
y
avait un
cerf
tourné vers la droite de cette même
image
de manière
que
ses
pieds
de devant
étaient dirigés
vers !a fenêtre de
droite,
et
ses
pieds
de
derrière vers !a fenêtré de
gauche,
comme
pour
courir. Et cette
image
disait J e suis la colonne la
plus
so-
lide~) ~o}, et qui ne peut
être étonnée
par
le
vent de
l'instabilité,
de manière à être
agitée
comme la
feuille, qui se
meut et est
poussée

et là
par
la
tempêté mais je dois durer
jusqu'à
la nn sur
la pterre
de ja
vérité, qui est
le vrai Fils de
Bieu.Etqui peut m'ébranler?
qui peut
me suivra? ~e Ne sera mle
~rt, ni
le
MMe,
ni
le prince, ni l'nomme abject,
ni
le riche,
ni
le pauvre, qui pbuTrame détbuF-
ner du
Seigneur immuable ?
J e ne
bougerai
(i)P~<He/ontNt~~o~am~<M.
(2)
C'était comme nous l'avons
vu,
le
Pasteur Ange
!iqae.
(3)J [,es
fenêtres p. 2,
n"
4,
étant les ouvertures
par tesquettes
Dieu laissait voir ses PatWar~hes et ses
PcopMte!
!es tteox
petites feneffessont J esuset Ma-
rie dottt tes
divins
cœurs
reposent sur
te c<]eur du
~Pontife.
r "i:
(4)
La tour dont il est narlé a
laneuviëme visioe<
.1>
LE SC!V!AS 148
pas,
moi
qui
suis fondée sur le ferme
appui (1).
J e ne veux avoir aucun
rapport
avec les
flatteurs, qui
sont
poussés
dans
toutes les voies
par
le vent de la
tentation,
sans s'aSërmir dans la tranquillité de l'ordre,
étant
toujours
inclinés vers les choses bas-
ses et
corruptibles.Non,
il n'en est
pas ainsi
de
moi, je
suis établie sur la
pierre
ferme. »
Mais l'image, qui
était à sa droite (2),
regardait
le
cerf,
et disait
&
De w~e
que
le
C~ ~0~~ après les /bM~M~S
~0!M
OM~,
<M~ MM)%~~M
soupiré 0!pf~ t~OMS,
Sc~K~Mf. C'est pourquoi je
veux
passer
les
montagnes
et les
collines,
et les futiles dou-
ceurs de, cette vie
éphémère,
ne voulant
considérer
dans
la
simplicité
de mon âme
que ~fontaine d'eau vive ;<!ar
elle déborde
d'une gloire
tellement
surabondante, que
personne
ne
peut
se rassasier de ses dou-
ceurs, par
l'ennui
que
font naître ce& abon-
dances mêmes
(3).
Et
l'image
de
gauche (4), jetant
les
yeux
(t) J ie $M~/b~e M
N<Mt
(Ecctes., 24, 15).
(?)C'6ta!tt&8eM~e,
le
grand MoNarqae.
(3) Quand
on
go&te
tes choses du
ciel,
on s'ennuie
de ne
pas y ê:re, pour
les aavoufer
plus parfaitement.
(4)
C'était la
première, la
femme
qui
sauve le
grand
Monarque.
DE SAINTE MLDEGAMME. 149
sur ces fenêtres
(1),
disait «
J e vois tou-
jours, je possède
à
jamais
la lumière véri-
table et
étemelle, et, quels que
soient mes
pensées,
mes
soupirs,
mon attente,
je
ne
pourrai jamais
être rassasiée de la douceur
inaltérable
qui
se trouve dans le sein du
Dieu très-haut
(2).
»
L'image qui près
de
l'Aquilon [F] (3), appa-
raissait dans la roue
~h'J ,
avait dans sa main s
droite un
petit
rameau vert
(4);
et la roue tour-
nait
toujoursautour
de
l'image Immobile (5).
tl. y
avait écrit dans la roue ces
paroles
& <pMe
celui
qui
est mon sen~etM' me
~fe,
et Oè
ye
~MO~Me mon serviteur doit
s'y
~OMC~. Et sur le cœur de cette
image
?
(<)
Les saints Coeurs.
(2)
Ces trois
images qui
sont a~dessas du
plan-
cher
de t'edince, comme
le
Seigneur J ésus,
ont achevé s
leur
carrière,
mais subsistent
toujours
dans l'ordre
L
religieux qui
renferme trois états les
prêtres
soti-
taires,
tes missionnaires et les
équiers
armés
(Saint
Fraucoh
de
Paûie).
C'est
pourquoi
elles
préparent
les voies aux deux derniers
prophètes,
Hénoch
etEUe.
(3)
Hénoch.
(4)
En
signe de paix.
(&)
Pour montrer la
paix
inaltérable do ce
patriar-
che !m milieu de
l'agitation
de son saint ministère h
ia un des
temps. Car,
LE SCIVIAS 150
était écrit & J e suis une hostie de
louanges
pour
les
provinces (1). ~Et l'image
disait
a A celui
qui remportera
la victoire
je
donnerai de
manger
du fruit de l'arbre de
vie, qui
est dans le
paradis
de mon
Dieu,
parce que
la fontaine du
salut, engloutissant
la
mort,
a déversé sur moi
ses
ruisseaux,
et
m'a rendue
verdoyante par
la
Rédemp-
tion
(2).
Et
l'image te} qui apparaissait
à
l'angle
du midi
jetait
un si
grand
éclat,
que je
ne
pouvais
la considérer
(3). Elle avait de
chaque
côté une aile
blanche,
dont la lar-
geur surpassait
la hauteur d'une
image (4).
Et elle disait & Qui peut
se croire assez
fort
pour
oser
attaquer
Dieu
(5)?
Et
qui
«)
Pour les Gentils
que je suis chargée
de ramener
h
Die'),
en
prêchant partout
'enMcde l'Évangile
re-
présenté par
une roue dans
ExecMel,
et selon ces
pa-
roles du Sauveur
/</!xM<?Mc
~~aM~e
soit
p~-
c~~<n'<oM<eit~M<:M<MM(MaM,i3,!0).
(9)
C'est
peurquo! parmi
les Gentils un
grand
nom-
bre
participe
la
paix que je
suis venue
apporter
et boit la
source
dela vie éternelle
pour y parvenir
<3)
C'était Ëlie
prêchant
les J uifs à. leur retour.
(<)
Pour montrer
qu'elle
et&it dans le Satnt des
Saints comme
iesCMt'Mbina, et qa'eile
awaitia vertu
d~ autres images.
(6)
C'est l'infâme AntecMst qui
a cette audace.
DE SAINTE HÏLDEGAME. i&l
porte
assez loin la hardiesse
pour
oser me
dépouiller
et me
corrompre
dans le déshon-
neur
que
me veulent
inSiger
la haine et la
jalousie (1) ?
Mais Dieu est
juste
et seul de
toute
puissance
et de vraie
gloire (2).
J e veux
toujours m'y
attacher avec un
coeur pur et
un
visage rayonnant,
et me
r~ouir
sans
cesse dans toutes mes
justices.
J e ne veux
point changer (3),
mais
persévérer toujours
dans un même
esprit
et louer continuelle-
ment le
Seigneur.
Le
démon, ni
l'homme
malveillant ne
pourront
énerver mon cou-
@"
rage, ni
l'abattre
par
la fureur de sa malice
artiScieuse
(4),
et
je persévérerai toujours
dans l'imitation de cette
paix que procure
la
véritable unité
(ft).
Le monde va
passer,
et
j'apparaîtrai (6) plus
manifestement
(7)
dans
la céleste
gloire.
(l) C'estencoret'Àntechristqui
metient sans
s~pui-
ture pendant
trois ans et demi sur la
place
de J éru-
salem
(Apoc., H, 8).
(2)
En me ressuscitant.
(3) C*est avec !e peuple
J uif
qu'i!
dit cela.
(4) Del'Antéchrist.
(~ Et non l'unanimité qui natt
de ta
tyrannie
qu'exerce
sur les
nattons ïa séduction de l'Homme de
mal.
(6) Par
ma
résurrection aux
yeux
detous les
peuples.
(?) (;ue t&rsqueje fus
ravi dansun char de feu aux
yeux seutcmeM
a'Etysce,
mon
dtacinte,
LE SCIVIAS ~52
Après
cela le
pavé
de l'édifice en entier
(1)
m'apparut
tout à
coup resplendissant
comme
du
cristal, qui répandait
de lui-même une
clarté sereine
(2).
Et !à lumière
{YJ
du bril-
lant
jeune
homme assis sur le
trône, qui
me
montrait toutes ces
choses
se
répandit à
travers le
temple jusqu'à
l'abîme. Mais entre
le-cercle
qui partait de
celui
qui siégeait
sur
le trône et cet
édince,
apparut
alors la
terre,
comme étant un
peu
inclinée en
bas,
de
manière
que
l'édince semblait être sur une
montagne (3).
Et le brillant
jeune homme,
qui siégeait
sur le trône me dit encore
« Le Fils du Dieu
vivant,
né d'une
Vierge,
est la
pierre angulaire, qui a
été
rejetée par
(t)
Sur
lequel
marchait
ça et

l'Église mettante.
M'
livre, p. 8!,
n"
1,
p. 132,
n° 1..
(2)
C'est l'assemblée des
Saints Apocalypse, 2i,
18,21.
(3)
Nous avons
vu,
en
effet, que
la
terre,
à lader-
nière
consommation,
s'était
rapprochée des eauxsupe
rieurs vers
!'aquilon.
demaniera a !a}Mer une
partie
ténébreuse vers
râbtme, c'e4

l'inctina!spn par
en
bas
et une
partie
lumineuse
vers les
astres,,oa
se
trouvaft t'ediace des
élus,
en
regard
detous !es astres
!tatiftùM!es,
et en vue do !ac!të deu!cu aM c'e! des
ct'ux,
les eaux
supérieures
s'étant déchirées et re-
pHees pour laisser
voir le
B~onr
des etus.
PaKesSet 9,
p8~o~/
~Me
~M~M! c~~
(ts., 64~1,)
M 8A!NTË Hïi.MËeARÏHË. i53
ceux
qui,
vivant sous la loi de
Dieu,
devaient
l'édiRer
pour
leur
salut
mais ils ont refusé
de le
faire, préférant
les ténèbres à la lu-
mière. Et
cependant
le Fils de Dieu
règne
puissamment
sur eux
(1), qui
ardemment
pénétrés
des
inspirations
du
Saint-Esprit,
se
mortifient extérieurement
pour
leur
salut,
et se
portent
de toute la force de leur âme
vers les choses intérieures
dans la
perfection
des vertus et des bonnes œuvres. »
ONOMËaMS VMHNW.
Y
LA COUPOLE PJ ENCHËE.
J e vis
ensuite
apparaître vers l'Aquilon
tF) (2), cinq
animaux
(3) L'un
ressemblait
(!) Parmit'&ucien peupte.
(?)Duc6t6det'enfer.
(3)
Le chien tout en
feu, mats
ténébreux,
c'est
t'AUemagne,,
a cause du
peu d'homogénéité
de ses
dtSërentes prov!nces;eHe est toute en feu sans brû-
ipr, parce que
sa division mente lui ôfe sa force. Le
lion
fauve, c'est
t'Angieterre, qn!, par
ses
colonies,
at-
teint tes
peuples
tes
p~us
reculés et tes
plus sauvages,
ce
qui expU~a
M couteur faave. Le
~heva! p&:e et
la France avec sa
couteur primMvempnt
adoptée,
mais
qui
a été souitMe
par
ses rois
licencieux. Le
porc
de8!~e h Ru8s!o,
dont la
putssanco dompte
tes
Mu.
sntMans,
et
estreprcscntcopar l'aigle qui
est
noire,
LE SCÎVÏAS 154
à un chien tout en
feu,
mais sans
flammes;
couleur
qui marque
aussi son schisme. Ennn le
loup
gris désigne l'Italie, pour marquer l'origine
fabuleuse
de
Rome,
et la couleur
grise
est la
marque
de sa
défection,
!e
gris approchant
de la couleur
noire, p 66,
n" 8
(Sainte Brigitte,
IV*
livre,
eh.
M).
Voici de
sajinte Brigitte
des
allégories qui
se
rap-
portent
directement cette vision ce sont d'abord les
chapitres 76, TT
et 78des révélations
éparses.
«
J ésus-Christ
parle
Dis à ton mattre
qu'il
ne
cesse de crier et d'élever la
voix, parce que je
suis
prêt
à venir. Heureux ceux
qui
auront recours à la
véritable humilité! » Saiv. le
chap.
n.
C'est le Fils de Dieu
qui parle
«
J e labourerai
cette terre dans le châtiment et les
tribulations,
jus-
qu'à
ce
que
ceux
qui
t'habitent
apprennent
à
implorer
la miséricorde do Dieu. 9 Et
le ch. 78.
«
Cinq
rois de trois
royaumes ngurés par des
ani-
maux
chute d'un sixième r6! dans son
élévation;
et menaces du Christ sur les vttios et les
royaumes.
C'est ie Fils de Dieu
qui parie
J e t'ai fait voir
cinq
rois et leurs
royaumes (dans
sainte
Hiidegarde,
H" vision;
car dans sainte
Brigitte,
en consultant la
table,
il n'est fait nulle mention ailleurs do ces
cinq
rois O~emeM «J M
phMs.) Le premier
couronné res-
semble à un
&nc, parce quo, dégénérant
des bons
princes,
ii s'est fait
gloire
de sa aetrissuro.
(C'est
la
France de
i'!93).
Le second ont un
loup insatiable
(l'Attgletet're),
qui
n'a
pas
connu sa chute
imprévue,
qui
doit enrichir sa rivale. Le troisième est
l~aigle
étevé
(la
Russie), qui méprise
les autres. Le
qua-
trième est un
bélier, qui s'agite
en tout sens
(ta
Ft'ancc avec
Napoléon t"),
~t briM
to"t,
et
qui
a'H'
gt'andtt
pour ))ccomp)!r
)a
justice
do t)tcu. Le c!n<
bË 8At~tiE RtLt'ËGARM. i~
L'autre à un lion couïëur
fauve;
l'antre à un
cheval
blanc;
l'autre à un
pore
de couleur
quième
est un
agneau
livré a ia
mort,
mais non sans
tache,
dont le
sang répandu
a été
pour
un
grand
nombre l'occasioN d'âne
grande
tribulation et d'une
grande
ruine
(Louis XVi).<~oir te
oh.
cv~ n
Remarquons que
le titre du
chapitre por!e
De
cinq
rois en
trois royaumes.
Et cette
interprétation
est
conforme au texte et a ta
rouede ~<MK~m,
où l'on
ne ~oitiigurer que laFrance, rAugteterre
et !a Russie.
Gesont,
en
effet,
tes trois
puissances
actuellement
prépondérantes
en
Europe et metMpartout, jusqu'en
Afrique, eh Chine
et M&
Amériques.
St Louis XVI Citt
rappelé a ja nn,
c'est
pour
montrer
que les
malheurs
qui
suivent sont l'effet de la
vengeance
de sa
mort.
«
Maintenant je
te montrera!
un sixième roi
(d'un
des trois
royaumes on questioa), qui
tmuMera iâ mer
et,les
braves
gens, qui déshonorera
la terre de mes
saints, et versera
ie
sang innocent,
luiv
qui
a
ha~ te
temps de ma vengeance par l'audace
de ses
méfaits.
Si donc Une
révient promptemeht
a
résipiscence, mes
jugements
s'exerceront contre
iui,
et son
royaume sera
laissé
dans
ta Mbulàtiou;
et il arrivera
ce qui
est
écr!t<lis ont semé
te ptaisir
et le vent
(de
la
vaMité),
ils Meueittoront les ealamttéa de ta douleur. Mais ce
ne sera
pas
seutemëut ce
royaume qui
sera
l'objet
de macotere,
mais aussi dé
grandes
vittes
opulentes.
J e susciterai ta
iamiM qui
dewrera tout
c~qu'its
ûM
de précieux~
les
guerres
intestines ne
cesseront de
MuNter
pattout
la
discorde,
les
insensés feront !a toi,
et tes vieillards et tes
sages
n'oseront tever
ia tête;
t'honneurotta vérité seront
mopris6s,jt)aqu'aeeaua
-;A-
LE scn~Aâ 166
noire,
et l'autre à un
loup
de couleur
grise
et tous se tournaient vers l'occident. Et à
vieBM ce!o! qui apaiser ma. colère,
en M
s'épargnant
pas
dans son amour
pour
le bien. n
Eann nous ne
pnav~ns
rés!ster au dés!r de citer un
autre
passage de
mainte
Bdgitt&qMi traite
de ta France
et de
l'Angleterre,
ch.
Ma,
t0~ et <0& du 4<
LiVM,
eh. 1M. « LaM~re
de D!eu
parle
à son FHs.e vous
prie
avec saint
Deais et les
aatres ssiots,
dont les
corps
sont ense~eH$ dans ce
royaume de Fraaee,
mais
dont tes &mes jouissent
de ïa
gloire
céleste
.ayez
p~tte de ce; rayMime.Et
ie Fils:
répond Puisque.
étan~ m~Mëpe,
Yous Teas adressez à
B)~ avec eea'
Canee, dttes eeHe qd vous écoate !a )astiee qai
=
pentiaireexaMer~~
deM FoiSt
LaMereyepoad:
«
J 'e~teBd&
tt~is voix fi
~pMmieM de ces dea~~ix
(ceUe de.i~ jErance) ~éMBM
aiBsï
<t
~i~ats.~e
.q<!i Ba'apparttMt, je
ne fMaherche~s
p!N ce qai
<t ap~~eRt aujt~inaai~ pear d'&iM priié de
«
fott et~e KaN~ A!~ t~tchà~ ja~ieeN~te
et de <~onMoR
i9~ aa~ jd~ mdadet
~Ëa
~ï~
<t poMjc meï. ~~eoaée
da
~~(d'AB~tea~ pesM
arment < Q!~ M~~ d{t-ti, mmmpFeatteB
« j& s~s &??? (de. N?6 Mreaj~ m c'e~
MM~oi~re~ntidemem&~moL~troM~
de
co~m~iMoté ;(de t'Egrise mtHtan,te et tt'iom~
p~tinie~ c~
<NosiaMMS ne
iccateat peiat
« amant sac
~es
camagest
<aB
tes M{ne&~Mr.te~
<! désastres, que sur ? p~rMdes~ âmes,tptî
soat toaa~
~es joars eR dang@!' o'est pe&KpMi,
aiviae ?:<-
~t~easCt prie!! votre F!!s dB,saevep !es
âmes. J e voua
e
demande
donc,
&mon
FUs,
de les sauver. o
Le Fils
M
SAÏKtR BtM~ûAMË. i~
l'occident parut
devant
ces animaux une
c&Uine
ayant cinq menticutea;
et chacua
des animaux 4tattmusete a une cerd&
~i
se réanïssait
auxemq
Stonticutea ~8 ta cet-
ÏiBa (t). Et ce& petitaa
coites ~~aatt~t~
d~ cocieur hrunc
(2), ~xcep~ ceï~B da c<M~
leur aoira et
M&nche,
q~
attachait te
loup
Et ~cRà
~& re!~t ~j iej~Mnehoœag~
~M gavais vu i'a~&d~eM~Mj~~
mur lumineux au mur de
pierre re~taidfunB
~HqBe de p!re, ï'~ar~t's~
ce B~&ne
ifépoad
eH est écdt: A celai
qui frappe
on
oawe,
&
<
celui
qai appelé
en
r~poBd,
& eeM
qui
demande
<f <?Mëof~ MM~te~t
n$mBte<tHKiMppe~t<ie&~M,
w
et
<? MÏs aoM de~M~ patsqa~ïs ae
NM
pa~~tmtt
tp~pë~n~h~B~M~~J e~MyéMa~
<'
j'at, j~md Ns. M~Mj~to~
(!) Lecotps des ËefitaM$,.p. 2,
B"
2.ToaW
cea
Ï~sae~ a~~tmateat q~'o~~ ie ~Mae~pCM
'a~&-
a~p<!ue !e d~t ae~~a ssth~a~t, eomme p~ tmat,
toutes les BatÏoBs~ peacMea
vers la
ruine,
et aasai
rE8!!w<tMète~BattM&
a .:i.
~ar ~e~ eB %es temps
<UÊcMes.
(3)
Le lien
qui
rattache
t'interprète
aRome est BO&
tfaberd;~ ~!S6 des
~'&oïat!onsqt!iam:$ën< ~p!-
·
tale d~monde
eMtetten,
mab
H ~t MaMeasa!te~
pour
Cgurer
le !ma
~ae<
LËacr~iAS i58
angle
de
conjonction (1).
Mais maintenant
il
m'apparaissait depuis
le ventre
jus-
qu'aux pieds,
et dans le milieu de la struc-
ture humaine il brillait comme l'aurore
(2).
Et il
y avait
à cet endroit une
~yre posée
en
travers
(3).
Et
depuis
cette
place jusqu'au
talon,
c'est-à-dire
jusqu'à
la cheville à deux
doigts
de la
plante
des
pieds
son
corps
était
ombragé (4);
car,
depuis
cette limite ses
pieds apparaissaient en
entier blancs
comme
dulait~.
cc,"
Mais cette autre
image que j'avais vue {6)
devant
l'autel,
c'est-à-dire en
présence
de
Dieu,
me fut aussi
montrée,
mais de ma-
(!)
Pour
marquer que la di~usien FË~aa~tO,
qui avait
eu
Meu au commencement de
t'ËgHse~
se
ferait aussi a
ta &t,apfes~appa~tiwh de finterp~ëte.
Ui'
Uvre,
a*
visMB, a~ ~rp. i34, n"~ p. i't~
n~i~Y
(~ Srn
sa
j{M&e
étaît ~t
)Sci~
des
~!C(~, ~e~<M~e«!f <~ iOOM~Mt~W~ (Àp<M.
i9,i~
(3)
A
cinq cordes, comm~~etnq j~MatchatSt
(~
Pour marquer, q~e ce yëgme da Roi des
rois
n'était
pas
encofedans sa
perfection, mais qa'it y
touchait.
(&) <<*<?
A<~ &MMa?les
pieds qui
WMM
aMMOM-
C6)t<
~ïM, qui
KOM
pr~AcM~
<e salut
(!s.,
62,7.)
(6)
!ï''
iiwe, p. 43,
no
2; p. 45,
n* 1.
DE 8AÎNTE B!ECAME. 159
aièr6
que je pouvais
voir maintenant le
reste du
corps (1).
Car
depuis
le ventre
jus-
qu'au -milieu
de ta structure humaine elle
avait diSërentes taches. de
rngosite.
Et à
cette
place (2), apparaissait
une tôte mons-
trueuse et
noire, ayant
des
yeux
de
feu;
ses
oreilles, ressemblaient à ceUes d'un
âne, et
ses naines et sa bouche étaient celles d'un
lion qui poussait
de terriNes
yugîsse-'
men~, et qui horriMe à
voir
grineait
convulf
sivemenHesdeats
~3)..Et depuis
cette tête
jusqu'à
ses
genoux
cette
~mage ~nche~t
rouge
(4)
était
comïae oppRiméeparMne
grande
dcuteur. Mais ses
deux jambes depuis
ies
genoux jusqu'aux deux cordons Nancs,
qui se nouaient tTansyeï~atementau~essus
des pieds, paraissaient couverte~
de
sang !(§).
(<) Âp~ queles~upt~s~yMt~~imMaealée
conception,
étaient yeMs
compléter
son
îma~.
ï'M~BttN!)e!)td& jB~joam~t~M~ea6mts.
lie
livre p. 45, p" a,6e
(3) ~t 1& ~BC9~<t<?p~M hM~pMle che-
val en l'~ae, etï'Ao~etpMo i~pcésentée par !e
Mon
CM deax bê~
cnteHes,
dont
patte
sainte
Mgttte
poM de~ter&ge. M~M!Vt ch. i9t. Cesde~xËetes
y
sont
représentées
comme les
plos cruehes,
et celles
qui
do: vent soumettre !es autres.
~)Avec!escoM!euf5det'or!BamtBe.
`
(&)
Ainsicesont d'aborddes tribulatlons
par
suite
<<B
SCtVÏAS
AÏors cette tête monstrueuse
quitta ï&ptaee
qu'e!ïe avait,
avec tant de
fracas, que
Mmage de
!afemme en était émue dans
tous
ses membres
(1).
Et cette
image
<ut unieà
cette
Mte,
comme une masse
impure (a).
Et cette
tête, s'élevant jusqu'à une
moa*-
tagne, essaya
dé s'éïever~u cieï. Mais t~ut
&
coap
le toscerre
ëctata, ~appace~tète
a~ee tant de
wtoience, qu'eMe
tomba du
haut de
eeMe montagne, et squ~~
rendit
te~niierseup~
?1
tout aussitôt ~ne
Baêe~oi~M
ea~ëï~pa
c~tte
montagne ~4)
et <hB8ceUeau6e cette tête
M enveloppée
d~atesi~aadesouiNure.iquetoas ïes peu-
ptesvèts~s 'étaient trappes
de terreur)
~ant que cette nuée deMea~sit un peu
trop ~n~temps sut~ette mon~gae <(5),
t~
peuple,
témoin de ce
prodige
et sa~si d'une
grande crainte, <Ms~ Héias
hétas
a
dè'MBtmOBat~a~ p~~M. qat ~~tt<ÈtM tto~ïs
MaHe,pais des~efK~st~~antes.
(~ G~it
ta ~ctlM&tiea
M$M~
aoive9'seH&
L'Ê~i~M commeaa!e& Masciss pe~tscer.
fetap~s.
(3) C%st
!a s<%ï6Mën~re, ~ui tomîwet qa! c~
T<Mt)Mtpetao.
(4)Cet<egraMdeviH!6.
(5)
C'est
r~Itpsc MniiMM~
par
te v~fabte M6t.
~a~~
DE SAUtTN HILDEGARDE. m
qu'est
ceci? quelle
chose extraordinaire!
1
Ah!
qui pourra
nous
sauver? qui pourra
nous délivrer? Ptous ne savons
pas
com-
ment nous avons
pu
nous laisser séduire.
0 Dieu
tout-puissant, ayez pitié
de nous.
Revenons,
ressens donc.~ Notons, nous
d'embrasser le testament ~e l'Evangile
du
Christ. Car,
hélas! hélas! nous avons été
séduits. Mais~o~que leapieds de
limage
de cette f~mme
apparar'ea,t font
éç)atan~
de
blancheur, et resplendissant comme
jte
soIeH(i). St
j'enfend~s u~ ~x d~ jci~ qui
medisait
'x
~uoiqu~e tputes,~osea) sur
terre
touchent ~euc en sor~ que~
monde, privé de j~tes, ses~r~s~ s'inc~
vers sa rume, sous ~'oppressïûR d~~a 4o~-
~eurs'et d~~s aéaux, oep~daa~l'~pouae de
ïBon Fils, pefsécUttée dans ~es enj~atspar ~s
précurseurs ~u
a~
de
la
perd~pnj ~t
le,
de la perdition h~i~me, n~e sera pa~ ébran-
lée, bien qu'elle so~v~vea~ent combattue par
~ux. ~u contraire eUe en sortira sur; la~n
des siècles plus <brte
et
ph)s. vigoureusBt
et,
Daraissaat plus
belle
et plus glorieuse, eHe
(~
<y6t~t
Mea~<Ker r<m!on mysMq~
de
l'Ëpo~
et de
t'J ÉgHse, ~ar ~e dern<er
trà;t d6
r6ssém-
Mane~de
teMSpMs, pour compiÈtef l'hommepar-
~t.~
LE SCIVIAS Ï62
se
présentera à
son
époux
avec
plus
de dou-
ceur et de suavité
pour
recevoir ses cares-
ses. C'est le sens
mystérieux que
te
présente
ia vision
qui
t'est donnée.
N~~
~CieB~NEVMMHs
LA DERN!ÈRE CO!tSOMMAT!0!
Après, je visqûetous
tes éléments et tou<
tes ïes créatures étaient
happés
d'une ter-
i~Ïe
commotïon;
It~iëù,
t'atr et ï'eàu rom~
~rentïe~rs Haiite~,
et Brent tpemMër Ïs
terjfë. Les fbudrèa et ïes tonnerre~ retend
MRt, les Biïùn~tjgnes
et ïes &)r6ts setënvel~
Bêt~nt au
Mint que toute &me!
vivante
~uccom~s. ~tofs tou& les éïéaients tapent
pt!pia~e manière à Mre disparattre à
~~aistùùtcequ'ity avaïteneu~~
de'sÓuiJ ;.¡,
ÏUteS. Et .~ëMtëndis
une
gfande
~dix crier
avec
fbrcè par toute ta
teM~~
<t0
en~nts
des
hb~Bmes, levez-vous tous, vous
êtes ënsevétis
dans ta terre.
B Tout &
<:ouptdus lesosaemënts humains,
en
quei-
~ué
Heu
qu'ils ~tssent,
de
se reunif,
de se
revêtir de leur chair tous les hommes de
ressusciter avec tous Ïeurs ïhembrès et
dans
!eur
sexe, tes
bons tout
br!Uants 4e ctart~,
!pa méchants
apparaissant
ténébreux,
en
163 DE SAINTE HtLDEGARM.
ir
sorte
que
l'œuvre de chacun se manifes-
tait clairement en lui-même. Et les uns
avaient le
signe
de la
Foi,
d'autres en
étaient
privés.
Et
parmi
ceux
qui
avaient
ce
signe
les uns le
portaient
sur leur front
comme l'éclat de
l'or,
d'autres avaient
comme une ombre
qui
était
pour
eux une
nétrissure.
Et voilà
que
du côté de l'orient
resplendit
soudain une
grande clarté
c'était
le, Fils
de l'homme dans une nuée avec le même
visage qu'il
avait
sur la terre; il venait
avec les chœurs
des Anges, portant
à
décou-
vert les
plaies qu'il
avait
reçues.
Il était
assis sur un trône
ballant, mais sans feu,
ayant
sous lui la
grande tempête qui
devait
puriner
le monde.
Et ceux
qui
avaient le
signe
de
la Foi
tarent enlevés avec lui comme en un tour-
billon dans les
airs,
à
l'endroit

j'avais
vu
d'abord la lumière
qui représente
le secret
du
suprêmeGréateur(l)
et les
bons étaient

séparés
des méchants.
Puis, comme il est
écrit dans
FËvangiIe,
il bénit avec douceur
les justes pour le royaume céleste;
et
d'une
(~ Bienheureux, parcoMëquent, l'interpréter
venir,
aqni Usera donné de ravine secret de ta tin du
Woauë. P. !0,Tt"
LE SCIVIAS 164
voix
terrible,
comme il est encore
écrit, il
condamna les
pécheurs
aux peines de
l'enfer.
Et
cela sans autre
examen,
sans autre
ré-
ponse
sur leurs
œuvres, que
ceux
qui
sont
indiqués
dans
l'Evangile; parce que
toute
oeuvre soit
pour
le
bien,
soit
pour
lemal sera
marquée
dans
chaque
individu.
Quant
à
ceux
qui
n'avaient
point
le
signe du baptê-
me, Us étaient vers
l'aquilon {Fj
avec la
troupe
(tes démons,
et n'avaient
point,
part
à ce
J ugement; mais, voyant
toutes ces cho-
ses comme un tourbillon,
ils attendaient ta
Cn du
jugement;
et
poussaient
en eux-
méMes de
profonds soupirs.
Après
le
jugement,
les
foudres, les
ton-
nerres,
les vents et les
tempêtes cessèrent;
et tout ce
qu'il y avait de périssable dans les
éléments
disparut,
et il se
? un
grand
calme. Alors
les
élus
devenus
tout à coup
aussi
resplendissants que
le soleil
se dirigè-
rent
engrande joie
vers le ciel avec le Fils
de Dieu
et toute
la
troupe
bienheureuse
des
Anges, tandis que
les
réprouvés, poussant
des hurlements anreux, étaient
entraînés en
enfer avec le MaMe et ses
Anges.
Et c'est
ainsi
que
le ciel
reçut
les
élus, et
que l'enfer
engloutit
les
réprouvés.
Âus~tM 4e si
gran-
des
joies
et de si
grandes louanges
éctatè~
DE SAINTE HtLBEGARDË. 165
rent dans le
ciel,
et une si
grande
tristesse
et de si
grands
cris retentirent dans le lac de
l'abîme, que
le sens humain n'est
pas capa-
ble de
l'exprimer.
Bientôt
après
tous les éléments
resplen-
dirent dans une sérénité
parfaite,
comme si
la nature se
dépouillait
d'une
peau
noire,
en
sorte
que
le feu avait
perdu pour toujours
son
ardeur, l'air
sa
densité,
l'eau
l'impétuo-
sité de ses
vagues,
la terre sa
fragilité.
De
même le
soleil,
la lune et tes
étoiles,
comme
un vaste ornement dans les
cieùx,
brillaient
de la
plus
belle
splendeur,
et demeuraient
Sxes sans
orbites,
de manière à paire
dispa-
raître les vicissitudes du
jour
et de la nuit.
ïl
n'y
avait
plus dehuït, c'était
contîhueue-
ment le
jour ( 1).
Et c'est uni.
~~?
Et
j'entendis
encore une voiMu ciel me
dire «
Ces
mystères
annoncent les derniers
temps, où
tout ce
qui est temporel
sera
changé
en l'éternelle
splendeur qui
ne finira
jamais.
Les derniers
temps
seront accablés
de divers
néaux,
et la fin du monde sera
annoncée
par
différents
signes.
Comme on
(i)
La terre s'étant
rapprochée
vers
l'aquilon
des
eaux
supérieures .lesquelles y
seront
repliées de
ce
côté,
le
soleil,
la lune et les étoiles seront
toujours
fixes à
l'orient, p. 5,
3° vision.
LE SCIVIAS 166
le
voit,
au dernier
jour,
tout l'univers sera
frappé
de
mille terreurs,
et sera ébranlé
par
des
tempêtes
en sorte
que
tout ce
qui
est
périssable périra
dans ces calamités. Car le
monde,
ayant
achevé sa
course,
ne
pourra
durer
plus longtemps,
mais il sera consumé
selon tes
divins décrets. Et de
même qu'un
homme sur sa fin. succombe
prévenu par
de
grandes crises,
en sorte
qu'au
moment
même de sa mort il est brisé
par
de
grandes
douleurs
de même le monde
sera prévenu
de sa fin
par
des
calamités, qui,
au
moment
même de sa
ruine, le briseront dans de
grandes terreurs
A ce
spectacle
les élé-
mentsjsem~leront
reculer
d'horreur,
et ne
pourront plus
en
supporter
l'éclat.
DE SAINTE HILDEGARDE. 167
TMSHtÈME ET ME)MM<~ME VtStOM
EPIPHONÈME.
J e vis ensuite un éther
splendide,
dans
lequel j'entendis
au milieu de toutes les allé-
gories,
une admirable
symphonie
de toutes
sortes d'instruments de
musique;
1"
par
les
louanges des
joies
des
citoyens
du
ciei
2" et
de ceux
qui persévèrent
en marchant cons-
tamment dans la voie de la
vérité

par
les
plaintes
de ceux
qui
sont ramenés à louer
les
Saints;

par
le zèle
des vertus s'ani-
mant.pour
le salut des
peuples,, malgré
les
embûches des
démons
mais
elles
parviennent
) à tes vaincre,
en ce
que
les
hommes
Mêles
passent par
la
pénitence
de l'état du
péché
à
~l'amour
des choses célestes. Et leur concert
était comme la voix d'une multitude s'har-
monisant
par
diu'érentes hiérarchies
pour
l'accord
des
suprêmes louanges.
1" LoMo~/M
aux
e~o~s
ciel.
Et elle disait «
0
pierre précieuse,
écla-
tante, en
toi s'est
répandue
la
gloire très-
pure
du
soleÏI,
cette ibtïisunë
jaillissante
du
cu~ur de
tM~u
le
Père, qui
est son 'Verbe
unique, par lequel
il a créé la
première
ma-
o
LE SC~tAS 168
tière du
monde, qu'Eve
a troublée. Ce Verbe
a formé un homme en
toi,
et tu es la
pierre
précieuse, éclatante,
d'où le Verbe lui-même
a
produit
toutes les
Vertus,
de même
que
dans la
première
matière il a
produit
toutes
les
créatures (1).
0 très-doux
rejeton
de
la race de
J essé, o
combien est
grande
ta
vertu, pour que
le
(
Seigneur
ait
jeté
les
yeux
sur la
plus
belle
des filles. Comme
l'aigle
nxe le
soleil, !e
Père céleste a considéré l'éclat de
cette
Vierge, lorsqu'il
a voulu incarner en elle son
Verbe. Car l'âme de la
Vierge
étant initiée
aux
mystères
secrets de la
Divinité,
une
fleur éclatante se
produisit
miraculeusement
f
de la
Vierge (2).
(1)
Si
noushenoustrompons,
laSainteémet
l'opinion ¡c
que
Marie a été formée avant toute
créature,
P~MM.
~e
ante omnem
cfeo<M~~ même
anget!qae
en
sot'te
qu'elle
est non-seulement la
reine,
mais lamère
des
Anges,
demême
qu'Eve
aété!ameM des~ivants.Par
conséquent
Mariea été
préservée
du
péchéoriginel,
au-
quel
o!!en'a
pas conaNtt!, quoique, selon la
chair,
elle
soit ntte d'Adam.
Son âme
préexistait
à toute créature.
(o)
Ainsi la
Sainte, apt'ës avoir
énoncé
les préroga-
tives 'de
l'âme
do Marie, sopiatta
montrer son
origine
temporelle, pour manifester
en
son corps issu
de
la
famille de
David
le
mystère
de l'Incarnation. L'âme de
Mario a
donc été créée avant toute
créature,
mais son
corps
eat nédans le
temps
do iaraco de!Mvid. L'an*
notation de sainte
Hilde~arde porto
tjA~s MARM.
t
DE SAtNTE tMLMGARDE. 169
Et ce concert dit encore & 0
très-gio-
rieuse lumière
vivante, Anges qui, placés
au-dessous de la
Divinité,
contemplez
dans
s
vos célestes ardeurs les
yeux
mêmes de
Dieu,
sous l'obscurité
mystérieuse qui
con-
vient à la
créature,
en sorte
que
vous
ne
pouvez jamais
être
satisfaits. 0
combien
glorieuse
est la
joie
de votre
nature,
demeu-
réé intacte de toute mauvaise
pensée, qui
s'est aussitôt élevée dans votre
compagnon,
cet
ange
déchu,
en voulant voler au-dessus
du
pinacle
intérieurement caché de la Divi-
hité. Dès ce moment ce séducteur a été
pré-
cipité
dans sa
ruine, mais ses
suppôts
ont
résolu d'entraîner dans le malheur
de sa
suggestion
toute créature sortie des mains
de Dieu. C'est
pourquoi, vous,
ô
Anges qui
conservez les
peuples
dont vous êtes la fbr~-
me~); ô vous, Archanges qui
recueillez
!es âmes
des justes (a);
ô
vous,
Vertus! 1
Puissances
1 Principautés
1 Dominations 1 et
Trônes
1 qui
êtes
comptés pour
le
mystérieux
nombre
cinq (3);
ô vous
enfin,
Chérubins et
(' )
Vous ~t ~tM~es
«(~m~'a~ew~ comme
ttit saint Paut
(!!?! <,<14).
(2)
Ï'<M!fles introduu'c dans tes c!eMX.
(3)
De!'6to!ta
mysMdeuse,
m"
iiwe,
vision.
.0
LE SCtTtAS 170
Séraphins qui
êtes le sceau même
(1)
des
secrets de
Dieu, louange
à
vous,
qui voyez
comme en une fontaine l'ancienne
plac~du
coeur de Dieu. Vous
voyez
la force
intérieure
du
Père, qui produit
de son cœur de
(gran-
des) figures (2).
s

Louanges
de ceux
qui persévèrent.
& 0 hommes à
jamais
recommandables 1
qui sur
la terre avez
contemplé
des
yeux
de
l'esprit
les choses
cachées, qui avez annoncé
sous des
figures frappantes
la vive et
pêne'
trante lumière
qui
sortait du TameaMeuri
comme du trône de la
lumièreincréée
vous
avez
prédit
dans des
temps
reculés Is salut
des âmes
exilées, qui
avaient été
ensevelies
dans la mort. Vous vous êtes animés com*
me les roues
(3), pour
dire dan~ un adm~-
râble langage
les merveM~Bs de la
montagae
qui
touche le
ciel,
tout
en répandant l~one-
(i) Le cachet,
p.39/n''4.
(2)
Le t%re désirait conserver ta création
atMgre
le
péché d'Adam;
et c'était l'ancienne
disposition
de
son
coeur,
mais il fut contraint
par
les crimes des
hommes a abîmer i~tërre~ous les
eaox
do
déta~.
josqu'à
ce
que
la
Rédemption f<~ préparée par spq
Fils et la
réparation consommée pae son sacriCce.
(3)
Les
Prophètes par
tes
Ëvaagétis~.
DE SAINTE MMECAME. t7t
tion
sur de
grandes eaux (l), puisque parmi
vous & surgi une lampe ardente (~), qui
iUuminepar
avance cette
montagne (3).
0
vous, fécondes racines! avec
iesqueltes
ïœu-
vre des
miracles et non l'cM~re
des crimes
a été
pïantée 'fmvers
te
torrent,
comme
dans ta
voie des
ombre&traBS~Mentes~).
Et toi
anssi votx
(5) 'toute; dei~u,
rabréi
gé (6), ïe précurseur de ïa pierre lisse, qui
renverses l'abtme,!
0
voua tous~ réjouisses
vous dans v;otre che~, r~ouissez-.vous en
cetui que plusieurs ont désiré
de
voir,
et
qu'iibont~demment invoqua ?
Et cette Bvm}~oniedtt e~~ore a ? troa~
agner~e du rameau ~euri )8ans épines f tu
retentis parité
to~es ïes nations~
le
goût peryertt se
nourri parmï ïea ~maux immonde~; tti
;a ~ombati~es par~
~octeu~
inspiras),
'~(Ï~'gt~
'i~
f~EMe.
(~ Bu~~st~i6MoottCat~n~. i
(&) Bi~ ~ja~h~qa~ ~i Mp~
NtS~'t~
~v-;r~<~ .'j
(&) Da désert, saiBtH~&tis~.
;Bes'!piMt!bMM. .<r.'
~M&~eHtmem~M~
iac~ét!, p. HO, !2.~C*est !e )????
d~s J aif~
(8)
Saint Paaij'ap&trë~s Gentils, amamt !egfaNd
pont!~
iya LE 8C!V!AS
ïe
protecteur
de celui
ouiplante
les
racines(t ),
ann de dresser les
pavitîons
et de termi-
ner FédijBce du Verbe éternel. Tu
es,
toi
aussi,
la noble race du
buveur
tu
es
partie
pour
les
régénérer paf
ïe
baptême
dans !e
aaBg
de
rAgaeau;
c'est lui
~m
t'a
ecvayëe
à traders
te%!aive}MMBi
des <;Meas
cruets~.
Ces hoaMMs
per~ërtïs
oMt aBéanti leur
gloire
par
les oeuvres tne~ea de !eurs
mains;
car, voulant
aissuje~îr a
!eMr
puissance cëïai
dont Ï'oeuvre n'est
point
iMte de nmias
d'hommes,
Hs n'ont
pu
Même~e
saisir
Mais,
ô
troupe
Erês-iÏlastre des
Ape~rea~
tu
te 9è~
p~inë~e ta'~esa~isse pour
briser
!es
portes
~e rêcoïe de Sataa
<4), en
BaStdaBSleseauX dëïav~ ~ntaiae~x
~us
oàt ~n~raïnes.
es une lumiëre ~a<-
tstnte su miMeu des
p!us epatsses tenê~es,
A~n~
dés~
~r~ l
:~r~
soutenir avec tous ses
Ctrnemen~ i'~ouse
~) Qui interpt~t~~m~M~s, p. i~
!.4.
~~n ~8 d~;toa~pic~me~a~~d~ Apô-
tres,
mais vers les hommes des derniers
temps,
poosseat
!e
cynisme j~a~ïà
aa~M*,
(3)
.So~~m M'~Nt~c~
Mos~s~ tt'estAien cequi
doit a~'irerde BO~e
~mpsattx
BMemisdadSoa~a~iB-
Pontife,
dont t'abrite &~t
pas immaiae Us sefoni
)Mnfcnd<tsdans
~ttfaatMpf~ ()Ltie,t, 7~
(4)
~<oM~e
eor<ps (Ps. 2~,
7 et 8}.
DE SAttME StLBECAME.
de
f Agneau; t'Agneau pour
la
joie duquel
la
Vierge-'mère
eue-même est !a
première
Porte-croix
(i).
Car
~Agneau
est
l'époux
im-
maeuM;
et son
épouse
est immaculée.
Cette-
s~mphoaie di~t eacope
e
Victa*
rieux
~bmphateurs) ~Mipar reausioa
~e
votre
sMg
avez fendu
hommage
&MtabBs-
semeat! de
FEgïise (2);
~MM a~eK meM votre
SMitgà
ceM de
ï'Agaeaa,
faisant le
repas~
avec ie veau
~s
Oh! combien est
graadë ïâ récompense que vous pos~dez,
vous
~ui
a~ex
msptis~
vos
corps-
sur ht
ter~
es imitant
~A~teau de Meu,
vous avex ho"
m~résaPas~ par~<6~e~~ei~vou8a~r~
Nisdaasï~ritàgeeùvousêteseMï~s.~OQS
êtes dejs béa&MMde
Mses;
vM& par
Fet~tSton de votre
sang, ~aMssè!:
du
ptu~
gtâad bonhe~,
ce bojttheur
qui
déeouïe et
~~6ïe de
!a~ Ré<ïemp~o9, ~omaïë !a
source du
plus proj~nd
d6eret
~a
$oB6eijt
d~~ lee bo6hèur qui réside av~t tous
siècles au Dieu éternel.
Que
tout honneur
retaiiUsse
sur votre
union votre or~ne (5).
NcmKM~ms MM
MM
~Htn~ei~
de Paieie.
(~tes~~taa~yM~MpfMécessaMrs.
(3)
Dusoir.
(4)
Le retour des
J uifs;
comme l'enfant
pNdigae.
(5)
Aux
martyrsde
ta
pr!mit!veËgUae.
LESCiVtAS t74
Vous ôtes tous l'instrument de 1'EgKse,
puisque
vous l'avez abondamment inondée
duBangdevosNessures.B
Et ce concert continuait a 0
courageux
héritier du
!ion(l)! qui
dominez entre !e
temple
et l'autel
(2), pour
Fadmimstra-
tion
(3),
vous êtes comme les
Anges qui,
tout en pubtïant
ses
louanges,
assistenUes
peuples pour
les
secourir;
vous êtes
parmi
les
Esprits cétestes, qui
en sont
chargés,
tout occupé
de ces soins continuets dansi~
mission
que vous
a
connée t'Agneau, p
inu'-
t~teur de cette sublime
personne
sous les
pïus précieux eUesptusexceuents rapports,
quii
est
retevé votre pouvoir!pa~ lequel
un
simpla
mortel
procède
es liant et dëMant de
la part de Dieu
les MMes eties
etrangers ~)t
et constant même de&
pouvoirs
aux inno-
cents etaux
coupabtes ~3~
et
dispensant
J ~s
piMS grandes cnarges.
0 vot!s!
qui
rem''
piissez. si
bien les onctions de l'ordre
angé~
(t)tMjNda,gtor:euxP~f6.
(2)
Commeles deux
Zacharie,
t'aa Sts de
Mada,
l'autre -fils de BaNch et~as cettx
qu; pleurant
entre
le vestibuleet l'autel
snivaBilaprophétiedeJ ~ë!~
(3) Deson~ise.
(4)
Dans la loi.
(&)Convertts,
DE SA~ftt: att.6E<6AMË. i~
Mque~
et
qui prévoyez
les étabtissements so-
lides qu'il
est nécessaire de
fonder;
c'est en
cela
que
votre
dignité est relevée
(t)
s
Et ce concert disait de mènïe a 0
beaux
visages
à
qui
il est donné
de voir
Dieu. vous
qui prenez votre
inouïe
sur faur6rë~2) ô
bienheureuses
vierges ~ue
vous êtes
noMes!
f
vous,
en
qui
le
Ro~s'est miré, lorsque a
représente en vous
!a
splendeur me~~es
cieux, où vous étés par
tous
vos ornements
cdnïme un
jardin déîiciëux,exhaïant
Ïès
plus
suaves
odeurs. O~r~oyantenoBies~!
qui
pïa~stohpyigin~~
ctarté sereine da~iaro~e(B)~
<~ôperB~OB[~
pren~, tu es e~tou%ë~
;r~~tê~?dé~
divînsniysteres
(4); tu rougïscomj~î'
l'ardeur
ue ~NanuhB~~
(i) Qae sicesgb~s~
MmpaKtisoas s'~ppUquent
au
mtntstëM èec!ésiasHqae
dans ta
pMnitade
ttMsa-
MMecépotff ~Bt~ss&M~eaM,
comMeaso~t'eHe~
encore
pÏ<M
caûvenab~~u ~M<tp
ahgètiqae 6t &sas
aasesseuM, qut
doît être
aidé des anges P
(2J jht saim~
Vt~6 compare
danis !? autres vi'
'sitfns~.l'atH~M."
(3) ~erË~àBgilépaplescttas~ts~angeHqnes.
(4)
Car ta
p&Fete
tefait concevoir et
goûter
tefestih
desiNocesderAgoeat!.
v
(&)TM
as teseouîeurs de !'op!8am!Be hHtge
et
i~
t<Ë SCÏ~Aâ
3" .P&)~<iM de C&M~ S<M~dû~~y~.
Puis la
même symphonie,
comme Ïa voix
d'une
multitude,
exhalait ses
plaintes
sur
ceux
qm
devaient
être
ramenés
aux
mêmes
degr~a~de
cette
harmomte;
voici dûn& ces
geïttissements
K Oh! cette
voix, qui se
plaint, e~ime
une
protonde
douteur.
tte-
las! héïas une adatiraMe victoire est ~esui-
t~e
d'un admiraMe aïoour
de Dieu,
da~s
~aqueHe
se cache
sourdement raigm!ÏQn ~e
ïa chair
(t). H~a~! hélas en qttel
lieu
la
YoÏ~ntëpourra-t-elle ignorer
le
crime, où
le d~r de l'honune pourra-t-il evi~r
Ïa
~astbn? puisqu~un pe~t nombre parlent
~qu'~
t<n
(2),
Pteure,
~nc
aur cette ~Ï-
Mesae, ôj candeur tôt <ïui n'as point pëfdo
(a betle mo<)est~e<i6
rmnocence,
et
~ui n'as
point goûté
l'amorce
attrayante
de
l'antique
serpent, pleure
de ce
que
les hommes ont si
Maac~etttteMmats
t'~Ma dMd~hM.
M~M ~J ~
et de
Marier de Ï'MMM et 4a Soïeil d& J ~tie~
(!)
Saint
PaHt.
(2)
OMica d<8 wfhtsl ~e'~
aaMoatjmt
<tes
misionstM
ptas
sublimeset dansces
jM~otMBe~ut~a
cétesies~ Mpt~a~~atavue
intuitive
coB!as Mc&9
de FAgaeau(x«p~m<
M
M'M<~a< ~M~~M~oMM~
3
~M
dire, f&t~~ M~M~~
/< <~<!4*
~~Me(B,GofiBtt!i2, t~;MaM,6~.
bË SAtNTË Btt.DËGARDË. i~
peu d'attentif
&t&
conserver.
0 vive &n-
taine
(1)
combien est
grande
ta
douceur,
toi
qui n'as point perdu
de vue ces
pêcheurs,;
mais
qui
aa adroitejment
pr~vu
le
moyen
d'échapper
à ïa chute ~es
Anges iorsqu'us
ontam&itionné un ~t qu'il
ne leur était
pM permis d'avoir. R~oui~toi, nUedeSion,
parce que

Seigneur te
rend un
grand non;*
bredeceuxque te serpent
a voulu te ravir.
M~
en
dépit des) démoas,
us
briUeot
maH~enant~'uae
plus grande
ÏMmière
qu'à"
vantÏaMde~tt<m.<~r,
cette v~vetu~
<Rt enpatlant < ses aa~s
xKt'a~
con~~
serpent
~ducteat
par
sa. sed~~on
m~m~ qui ~s
eu )8
auc~ qu'~ e& at-
J £~~qul.Le¡~,
QU: B:
1 luea
QJ )¡¡w.~
teadajtt. Â~s t'a~~ju~ ~M' mo~Bïeme~~
ferai taMt
p~ia ~aa (??6 ~tte,' ~~M '?
M ~curras
te ~aater
d'aucune vj~e~e~~
se~nt! ea~ j'ai CiMipe court a s~j~ea'!
t!on) pour
Mtrancher et ~ire
diisparaHre
ïe ~ésui~t de
cruauté, Séducteur
ia~
fâme(2)! T
~~NMë.
(2)
Ainsi dans !e
beau
rëgM
~us mà<tt~stem
teUement sa
puissance, que
!e démon sera
surpds
de voir se briser dans ses mains ses
plus
crueUes
et ses
plus
adroites machinations.
~SC~ÎAâ 178
4" Le zèle des 'vertus
N~?~???~9~
M-
lut
dM~Mp~.
Et cette
symphonie continuait,
comme la
voix d'une multitude
parie
zèle des
vertus
pour
lesalut des hommes.
Malgré
les eSorts
contraires des ruses
satan~ques, pour porter
aux
vices,
les vertus
parvenaient
à les decon'
eerter,
en ramenant
ennn sous
l'inspipation
divine les
peuples
à~a
pénitence,
et eHes~-
cnait dans son
harmonie
<t
Nous,
les ver-
tus,
nous sommes en
Dieu,
nous vïvohs en
!Mea,
nous combattons
pour
ïe Roi
des rois,
et nous séparons le
Men du mal. Car nous
avons été }.es
premiers &
eoiBab~tre, lorsque
Boussommes
restas ~a~queurs, tandis qu'il
est tombé celui
qui'v~ula~s~é~ver
au-dessus
de la~meme. Marchons donc
maintenant
cacore
pour
secourir
ceux
qui nous ia~o-
quant, rompre
les mets du
démon,
et oon~
duire
ceux qui
veulent nous imiter
jus-
qu'aux
bienheureuses
demeures (1)~
(<)
Ces
encouragements
sont
pourlado~e)Mépoque
et lePasteur
MgôUqûet
t)Ë 8A!MË NH.BB6AMË.
t8
S" ÉHPHONÈME.
€~M~6M~~ N~a~<~<!
eMS~e~
<%S)tS~~<
<tOh!
pauvres exilées! qafavons-nous
fait
en
nous éteignant par
le
péché?
nous
de-
~îcns êtfe BH~
dutCt, et B<~
wi!&
toN~es~am timbre 00 m~ <~ 8!~
~vMtMt!
poM~Ëouss~~t~ épautïësj,~
qu'au légitune héritage, que
nouw
aw~;
perdu
en Adam. 0 Roi
des
rois!
nou& coah'
battons voscomb~. s
'(i,
~~d~M~iB~
~a~ ~~KiNe~ÊeM~! N6v~!Mei d~det ~M~
lumineux, que
j'ai p<~dM~mon~)ig~~
te
réclame, j'invoque toutes tes
vertus.
&0 âme
trop
heureuse~ o d~ce
eNSs~M~
de Dieu!
qui
es élevée dans la suNime
pro-
fondeur
de ~eu, ~e
ta â~de ~e ?
»
""r~
a
Oh
je
voudrais
&Her & vous~
~our can~
naître l'union des cceuM!
<80 LES6MAÉ
Z~t~~M.
<t
Attends,
nUe du
Roi,
c'est avec toi
que
noua devons combattrez a
Z'M~.
&
Oh !e
rude labeur oh
queHe
lourde
charge M-je à soutenir
sous
cette enveloppe
morteU'e, n est
dur de combattre contre Ïa
chaîr. s.
J ~s~y~
0 âme
respecte J ~tat
où Ïe
Seigneur
t'a
placée,
tu
esl'hëùreux
instrument dont Dieu
s'isst seMdidans J &
vi~aiié; poor
briser ce
qt); te Mlpeiae~ comba~re c'~ a~ec noua
q~eM~ois vaincs Satan.
m `.
"MM/
? Accot~~
~6 & mon
secours,
ann
que
jeip~serés~ter~
'~)!
,(.t). `:
<t
Considère
la,force
(2),
dont
tu es revé~
(1) P~ytMteftM'Me'Mh
(~
DessaintesËcr!tHri@8,
DE SAINTE H!)LBËGARDE.
m
tue,oa!!e
du saM! Sois
fermer
et tu ne
tomberaspas.B
'i',
r~MM~
K Oht
je
ne aais
que
Mre ? 0&
vais-je
Mr? jfe ne puis achever ~ut iee~ai
m'ett~
toure~je vai& cet'tp& 'm'en~dé&aMassef~t').'
s
Les M~tM.
KO malheureuse conscience! ô
pauvre
Ame
pourquoi
caehep 'aïns~tom
vjtS~e~de-
vanttonCreàtém'<B". '<
~<<M~/M~.
« Dieu a crée He monde pour~njouip, je
ne peahs point en usant dq ta cBé&tîoB<
'~i 'i.
':i.H't.ti.i
i~i'i'}! ~'<
`
'<M~:)~{1'i.ij)
¡,"
W
~etu
esMïë'~
~tesë~~
vau?VoisIemonde,iiteco~6nnerad~on-
neurs.K
«
'.J ~v
r-f~M~
«
Hétas Mtas
pleurons~ ô vertus, ,la-
(i)
C'est !emondedenotra
ëpoqûequi
M veut f!cn
entpndr~aux
otys~t'~quiMsoNt proposa.
<88 !<BM!V!A8
!MenipB~-noM8, parce que
ïes ~peM$ du 8e~
gneur
fuient la vie.
~~M~
fte suïs~a MÏn& des yeptus ~e~ez à
~Mit ï'hMntHïit~~
@t
je 'vous
itM~n~M ~1;
4~iÉ
l'u~l~i~td~
at
:;j8 ~rIDüB
~uii~i
po~r <~eM~efJ ~ dfa~m~ pecdue, et~~ou~-
ronnerheureusement dans
sapersévèrance.
p
J L~
~(~
aMs wisidyaNs &
tpi;~o~Me
reine,
6 la
plus
douce mëdia~ica
(i)! a
~~M~~
<fC't~t pourquoi
E~es thi&s'-chèDM
Elles,
je
voua t~NM
pMr
t~ Nodes ~u iï~.
0
ÛUesd'Israël
(2),
Dieu vous a réveillées sous
un tronc d'arbre
(S~~appelez-vous
donc en
c<a.moment
vq~e o~ginek
Eclatez joie,
~ies:
~~M.
N
Quelle
est celle
qui ~eut
dire
que
nul
~LasaiMeV~ë.
2)
Cest le retour desJ u!fa.
(3}La
fmAo
oiMM, qa!
d«nna ia.
a6~, se!)~ b
doctrinede 8a!nt 'Pau! (Rom,, H).
DE SAtNM Htt.DEGARM.
1~
n'existe
excepté pie~?J edîs
moi Celui
qui
me recherche et
qui
voudra
suivre ma vo-
lonté, je
M donnerai toutes choses. Mais
toi, que peux-~tu donner
avec tes
compà-
pagnes ?
vous ne savez toutes
qui
~ous êtes.
a
J ~MM!
<
sais
toujours
bien avec mes
compa-
gnes, que
tu: es l'ancien
serpenta qui as
voulu t'élever au-dessus du
Très-Haut;
mais
Dieu même t'a
précipite
dans les
profon-
deursderabtme~~
r~
'~&
<t
Pour
Mu&~ Bous
habitons toutes les
sublimes hauteurs. N
Z~
xO royales vertus! que
vous
é~sbeUes,
que
vous êtes brillantes dans !e~soleil
éievé et
qu'eue est
douce votre demeure I
C'est
pourquoi je
suis bien à
plaindre
de
vous
avoir
quittées
s
J '<es~~s..j
«Oh!
1 viens,
reviens vers
nous, fugitive,
et le
Seigneur
te recevra. a
i84 LE 8CMÏA8
A'<!NM
~MMM.
Hétas
i'ardew
des
palpas
m'a en~-a<-
n~e dans ie
pécbé,
et
c~t pomrquoïje
n'ai
~ts
os<6
Me présent
voua. a
Z~?'~MA.
M No eMins
rien, M
~aia
~us,
eâr te bon
pasteur
ctMï~e en tM là breMs
é~ttée. &
jM~~Me.
a Hest absolument
nëcëssaire que
vous
daigniez
me
receyoîf, parce que
mes Mes-
sures se sont
envèïumeespar
la
contagion
~'yA~M~c~~erpiN~.B
v
Zes o~~s.
~AccouM,
suïs tes
tfacës,
o& tu ne
peux
p!~ ~B~ep
enn~p
iaomp~a~
!e 8ei-
~MUf~gtB&Ma.
a
Moi, pauvre pé~e~8~tt~pMa6
d'ulcères,
ai hd la
vte, j'irais
vers
vous, pour
que
vous me
pt'ësenMeï
Te boucïier de la
~MsBftpHaB-!.?.
.?. :t.).
DE SAtNTFE HUAECAME. 185
ZMt~MS.
« 0 âme
fugitive!
sois
ferme,
et revêts-
C
toi des armes de la lumière.
~??~6~~
e 0
traupe
entête dé !a Mine des ver-
0
tus~l)~o~;M8 ecï~~aatavec~jMtse
em-
pourprée!
incUnez-vousvers
moi, car j'étais
exilée loin de
voua, et secourez-moi
aCn
que
je pui~e re~v~~a saog du Fils
de
J Me~ ~to~ vrat ~j~ ï
~e~ur8tp~t~
~t
Bar J tes
vi<~ d~~t~
z
b~~ur~~
m'a brtsée. J 'accouM ï~Bteï~ vers t<~
daigne
me recevoir. B
Z~M~.
~,Vp~~a~ v~
pé<
qu~~tte~
&es
Ï~Hr~
cause des plaies de son Sauveur, et amenez-
Ïa-moi.~
'm
K
Nous voulons te
t'amener,
nous ne vou-
(i) LasainteVie~e.
LE SCtVtAS
186
Ions
pas
te
quitter,
et toute la cour céleste
se
réjouit
de ta
joie;
il faut donc laisser
éclater nos
transports, s
r~M~.
« 0
pauvre CUe,
viens
m'embrasser,
car
c'est
pour
toi
que te grand
médecin a souf-
fert des
plaies
cruelles et bien amères. a
5ot<aM.
N Qui es-tu ? d'où viens-tu ?
Tu m'as
recherchée, je
t'ai fait
parcourir
te monde
extérieur,
et mamtenant tu me
con~n~
par
ton retour?
~e
te
renverset~
mes
'comDats'(i~K
Z~e/M~.
a J 'ai reconnu
que
toutes tes voies étaient
mauvaises, c'est pourquoi J e ~at KM,
ç~est
maintenant
que je te combats
trompeur
~~t;t.
j~~M/M~C.
~i~
e
Viens
donc ~umUtté, A ma
reine 1viens
me
guérir par
ton
baume. B
`::
`
~,·,
(i) Sous
t'APtechnst
DE
SAÏMNTM~CAMMS.
tsy
0 ~pt<!)n'e(l)t~Hï 4~&
t~prass~
ce
d6mon4~c~v~~c~
gnes,
et venez toutes rencBalner. »
Za~e~feaM.c~M.
~P ~.e~)~ t~~o~eMM .~ili~c~!
ve~ H!e~4 ~ce~w.je
""J ~N~
~.p
tr~~Hce ~e~~
~~e, e~u~ ~up ~~a~,
:att< y<
awe~t~
co~e
~~?~?8,~
w
eMt~~
id~c, ît~s-NÏM~~
~s! N
~ï~
~&~ ~~j!y(~(~ir,

e~
Y~ w~
4~ ~i.
(i~S~t~cM aax~mtëM t~p~~ ~a~
{~.
MMN~
US 8CFHAA 188
Z~ t~Otfe.
a R~ouissez~Vous, mes compagnes, parce
que
t'ancien
serpent!est
enchaîne!
~~<r~.
& Louanges & vous,
ô
Christ,
roi des
'Aag€8 ~uî êtes-vous,
Seigneuf, j~M~àvoîr
daigné
conëévoï~ en vous-Rtônïë lé
gt~hd
dessein de
fermer ce gouffre
internat aux
publicains
et aux
pécheurs?
tis
Muent
ma&~enantQ~s~~ea~
sli~3c~me
~=l~ir,e
a vous
donc,
notre Ro! ï o Père
tout~uis~
~astte~sta~vousj~sor~
~dë
l'ardente lumière. Conduisez vos èn~~
par
lèvent
~voraMe,
<mï gonne
les voMesdes
mers,
de mamèrë à nous les laisser
diriger
hsureusetneht au ~poM
deda '~ëruaaïeth ce-
Ïeste.s
«
'~Et' ces
v~eMe~t' comma ~â~s
i~oMtudë~ ~r~èHes
~t~d~
clameurs. Et leur concert
me
pénétra tëMe-
ment,
que je compris
incontinent ce qu'eUes
~bulaientture.
Alors
~entendis
nne voix
partir
de 09
bË 6A!t~ HtLDEGAMË. i~
même brillant éther
pour
me dire x Ces
louanges
continuelles de la voix et des
cœurs sont adressées au Créa'eur
suprême,
qui
soutient lui-même
par
sa
grâce non-
seulement ceux
qui
sont
debout, qui persévè-
rent,
mais encore ceux
qui
sont
tombés,
ou
penchés
vers la
ruine, pour
les
placer
sur
des trônes célestes.
FH!.
i9
AtTENMCË
SNt tA ttRACN NT tA fNBMMMttPMtE
'nr6 de la Se et 4e la tC* vision
du !U' livre
(P.
128 et
<44).
jOMeOMrt~Mf- .~f~
~1,
EXBbM&~tON &1DX
P~CNEtn~.
1"
Z~~t~
Il
y aÏMMe powac~mpM~
oa J toa
û~
j<e
conse~Me.
Et
commet? J e
le donne
~~ai
à entende
tandis que
~homme au
pointqu'jitcommft~ceàgémiretàpteurer
ses p6cM8)
si sa
voÏoBté suït tes conseils
que je
lui donne
(car
l'homme
comprend
dans son sens intime
le
changement qui
s'opère
eh
lu!, de
la même manière
qu'il
!ève ses
yeux pour
regarder,
qu'M
prête
LE SCtVtAS 192
l'oreille
pour écouter, qu'il
se
dispose àpar-
ler, qu'il
tend la main
pour
toucher, qu'il
avance le
pied pour marcher),
si, dis-je,
sa
volonté suit
mes avise
tout aussitôt elle s'é-
lève, réprime
et domine les
sens,
et leur
apprend
ce
que
la nature teur laisse
ignorer.
2° fa
grdcë e/~eae~.
Et comment? L'homme alors
change,
parce qu'il
lui faut
suivre, malgré lui,
la
volonté
qui
lui est
supérieure;
car il lui
est soumis dans sa
dépendance,
à cause de
son infériorité,
et il la suivra bon
gré
mal
gré.
C'est moi
qui inspire
le bien tout d'a-
bord, qui
l'incite au
cœur, qui
murnis à la
volonté l'oeuvre àfaire et
j'y parviens par
le
conseil, par
la remontrance et
parle
don
tout viviRant
de l'insp~raHon
du Saint-Es-
prit (i).
Mais si
la volonté del'homme
s'op-
p<îse~
cesbienMts,
tous ces avertissements
sont comme non avenus
(~).
C'est
pourquoi
tout aussitôt
que
l'homme
peut correspondre
dans le
feu de ces dons
par
la eonnatssance
qu'il
a de mon
approche,
vite
qu'il a~y porter
(i)
On le
voit,
!U6nt6 avec la
gr&ceeaiMce.te
libre
arbitre
e~tre&pecM.
(2~
Ainsi DicuMe
pe)d
rien en
~nnant
sa
gp&cet
i~ M SAtNM: BtLDË6AMË.
et
que
sa volonté suive aussi ces bienfaits
pour accomplir
dans la charité le bien
pro-
posé.
Car l'homme n'a la connaissance du
bien et du
ma!, qu'ann
de mieux concevoir
Dieu,
en évitant le
mal,
et en
pratiquant
le
bien dans toutes ses
œuvres;
et c'est ainsi
qu'il
honore Dieu dans une crainte
qui
lui
permet
de l'embrasser dans la charité
parfaite (î).
$" cA<M~
~<M'/<
Et comment
(2) ?
S'il ouvre les
yeux
de
l'esprit
intérieur vers
ie bien,
s'il
refuse,
s'il
rejette
le
mal
qu'il peut &tire
par
les sens
extérieurs, toute terrestre créature est sou-
mise
asapuiss~ace, en sortequ'il
connaitet
,qu'il
aime d'autant
plus
le
Seigneur, en
s'ap-
pliquant
avec
intelligence à l'oeuvre de la
science
des saints, qu'ii a cette
crainte tem"
péréépart'aïnourdu Tout-~mssant, qui
lui
assujettit, pour relever
aa gloire,
un
grand
nopïbfe
de cféatures
(3).
C'est alors
que
l'homme
répand
dans son
entendement
ce
fï) C'est,
en
effet,
&!acharité
parfaite que
tend
teOjouM g~aceeiBcace.
~)
~t-!t ainsi
!a charité parMte!'
(3)
Ba !u! accordanttedondes
mtraeies.
LE SC1VÏA8 i94
qu'il comprend par
la
science,
et
qu~il
dis"
cerne dans les créatures ce
qu'elles
ont de
bon,
ce
qu'elles
ont de
méprisable,
ce
qu'elles
ont
d'utile,
ce
qu'elles
ont de
futile,
si bien
que par
sa
Foi, dans
laquelle
il con-
natt
Dieu,
toutes ses oeuvres sont relevées
et rendues
agréables à
Dieu et aux
Anges.
4" La conversion tardive ou
forcée.
Quelquefois
aussi
je
touche le cœur de
l'homme,
et
je l'engage
à commencer tout
de bon à
pratiquer
la
justice
et à éviter le
mal
mais il me
méprise
et
s'imagine qu'il
lui est
permis
de faire tout ce
qu'il veut,
et il
remet sa conversion au
temps
où son
corps
abattu
par
les
glaces dé l'âge
le'lui
permet-
tra,
et où la vieillesse se blase de l'état du
péché.
Alors
je continue
de
l'avertir,
et de
l'exhorter au
bien,
et de résister à ses désirs.
Et tandis
qu'il
me
néglige,
il est amené
par
la
perte
des biens ou d'autres calamités
qu'il
souure, a faire le
bien comme
malgréjui
et
contre
lui-même;
son âme ulcérée ne trouve
plus
de
plaisir
à faire
ce qu'il avait
projeté
dans son état de
prospérité, qu'il
ne
croyait
sujet.
a aucun
revers,
et sur
lequel
il s'était
reposé pour
satisfaire
toujours jusqu'au
moindre de ses désirs. Bien
que
cet homme
DE SAÏNTE HILDEGARDE. 195
ne me
reçoive pas
franchement,
il ne m'a
pourtant pas méprisée; je
n'ai donc
pas
en-
tièrement
perdu
ma
peine.
Car
je
n'ai
point
a
dégoût
de toucher les
plaies
envenimées
par
la sanie de vices
innombrables,
hon-
teuses
par
le déshonneur et
l'infamie,
invé-
térées
par
la
langueur croupissante
du
pé-
ché; et je
ne crains
pas
de me déshonorer
en les
pansant
doucement au moment où
je
commence à
extirper
cette humeur
maligne
et
livide,
c'est-à-dire
lorsque je
considère
ces
plaies
et
que je
les sonde au souffle
persuasif
et vivifiant du
Saint-Esprit.
5" La conversion M~CM~M.M.
Mais si ce mal est invétéré
par
une habi-
tude
opiniâtre,
en sorte
que
le
péché com-
mence à
faire sentir à l'âme
l'empire
de la
passion; si
au milieu de cette afffiction le
péché
fait de nouvelles
blessures,
dont il
accumule les affreux
ravages
comme un
amas
d'immondices, comme
une masse sor-
dide où fourmillent.les
vers,
d'où
pullulent
dans de la vase
croupie
les venins morte!s de
scorpions,
de
serpents,
de
crapauds
et d'au-
tres
reptiles venimeux;
et s'il
produit
un
endurcissement du cœur tel
qu'un
caiUoux
qu'on
ne
peut briser;
s'il est ennn comme
t.E saVtAS 196
un intotérabte fardeau
qui pèse
sur la cons-
cience, que
faudra-t-it faire?
Alors certes on
ne
peut guère espérer que
cet homme
puisse
revenir de son
iniquité
vers
Dieu,
parce
qu'on
le
regarde déjà
comme
ta
proie
du
démon.
Cependant je
ne veux
point
aban-
donner cet
homme;
mais au milieu du
com-
bat
je
veux être
pour
lui une
protection,
une redoute. J e vais commencer
par
abattre
la dureté de cette
pierre
de
péché, parce
qu'i!
est di<j0ci!ede la briser au milieu. d$ ia
fange
de
crimes
si
horribles qui âont, e
comme
nous l'avons dit,
la
cause de sa dé"
pravation
et de
son
iniquité, qui
!e rendent
semblables à un cadavre en
pourriture,
et
qui
le font
ta pâture
du démon
pour
en être
dévoré. Et comment le sauver? i'Écrtture ne
dit-elle
pas
du Fils de Dieu Ma
nourriture
est de faire la volonté de mon Père? Et le
voilà !a
pâture
du
démon, qui
le destine
la
mort,
en tui
inspirant
ces soumes
im"
purs,
dont on vient de
parier,
ces conseiis
qui
inclinent sa volonté vers Satan. Tels
sont les désirs et le but des continuels efforts
du
démon;
et de cette
peste
arrive tout le
ma!.
197 DE SAINTE BtLDMARDE.
6" M<M~6 dont
~MCM~e~a y~ce
le con-
~~7~e.
Mais comment enfin le sauver? A
peine
l'aide touché que
cet homme dit en lui-
lui-méme
«
Que
me reste-t-il?
J 'ignore
le
bien, je
ne
puis
même
y penser.~
Et dans cette
ignorance
il
soupire
et dit
«
Oht
pécheur
que je
suis a Mais il
n'éprouve pas
d'autre
sentiment, parce qu'il
est accablé sous te
poids
de ses
péchés,
et
que
les ténèbres de
ses
iniquités
l'ont troublé. J e touche encore
ses
plaies;
et,
ayant reçu
mes
reproches,
il
est mieux
disposé
à me
comprendre, et,
faisant réHéxion sur
lui-même,
i! dit en-
core « Malheur à moi'
Que vais-je
~re?
J e ne
sais, je
ne
peux
môme
penser
ce
qu'il
adviendra dé
moi, à
c&use de la multitude
de mes
péchés. Ah! de quel
côté me tour-
ner ? vers
qui porterai-je
mes
pas pour
trou-
ver du secours,
pour
cacher en moi Iti honte
de mes crimes et les; détruire
par
mon
repentir?
B
Vient encore une autre réflexion
sur lui-metne dans cette lutte
qu*il éprouvait
en
péchant,
et il revient à la
pénitence avec
!a même ardeur
qu'il
avait
auparavant à pé-
cher. Et,
parce que
cet
homme
alors
frappé
198 LE SCtVtAS
de mes
réprimandes
se réveille ainsi du
sommeil de la
mort, qu'il
avait embrassée
comme
y
devant trouver la
vie,
il ne veut
plus jamais
Mre servir au
péché
ses
pen-
sées,
ses
paroles,
ses
actions,
qu'il
avait
ardemment
dirigés
vers le
crime,
mais dans
la ferveur de sa vive
pénitence
il s'élève vers
moi. C'est
pourquoi je
le
reçois
de suite sans
réserve,
et
je
le laisse aller
après
comme eh
liberté,
detelle
manière qu'il n'est plus
atteint
de ces
incima~ons perverses des concupis-
cences~
dont on vient de
parler,
telles
que
les
ressentent mes nls
Meu-aimés, que j'éprouve
dans une
grande
misère
(1)
sous le feu des
tentations
diaboliques.
Pour ce pécheur, Mn'en
a
plus
besoin,
car lesouvenirde
ses péchéspasséa le
relent
toujours dans unedouleur telle qu'il
se hait
M-même dana l'aasténté de sa péaitence,
se c~yant tadigne d'être compté parmi les
hommes. Mais cette victoire au milieu de
rordure du péché ne concerne que
les hom-
jmes que je ne veu~ point rejeter, parce
qu'enBn après une
vie criminelle
ils m'ont
recherché. Car
je suis disposé
à Mre tout
ceque veulentceuxqui
ae me
méprisent pas,
(~Ci)~<B?
il va
êtfe dit
ptus
bas.
DE SAINTE H!U)ECARM.
199
13'"
qui
écoutent mes
reproches
et me recher-
chent avec
empressement (i).
7" La
yfdce ~Me~e.
Quant
à ceux
qui
me
rejettent par
le
mé-
pris,
ils sont
morts,
et
je
ne les
connais
point.
H en est un
grand nombre,
en
effet.
qui
sentent ma
présence par les
remords,
et
qui me
fuient
par
l'habitude du
péché qu'ils
commettent
par pensées, par paroles et par
;(ïj Voici sur ~s
moyens de
là J ostiacatioN ce
que
dit ie ~one!!ë de
Tféhie,
en
pariant des pécheurs
«
Ils sent -préparés
aïa
jMSt!<e. locsqae prass~
et
aidés de ta
gfâee dMne. Us eM~vent !a M, par
l'entendement, et
sont
Hbremeat portés vers Mea.poar
croire ta vérité
de ioat ce
qMi
est
dî~nempa~
ir8véié
et
pMmîs; et pMac!pattment eeet Que l't~pie
est
)u8tM6 paj- !a ~ce delMea en ~ertM dé !tt RedeMption
de J esus-Chftst
fu}~~ jBoa~renant <pt'Hs
soRt p~
eheMM, Us fedeutei~f
ta d~v!M jasSeè~ daat ?
sont
hjeaMasemcat ten~aes, jpouf se J eter dams
!es
ë~às dsB
la
m!sMce~dè~~Mec, éts'ê'cve~a~ J l1squ~t'es'-
pÉraaee f~e
.Dieu iear sera
pMp~ a
cause de 8<m
F!!s.
Ms CMBmeeejeat ensaïte
& l'aimer coanB~
la
8<mrcë ? tM~ ~stice, et its soet port~ a ta
haïM
eta !a aétcsMoada
péché par cette pénitence qo'M
est
necessaîre d'avoir avant te baptême
et Us M
pM-
posent
de
recevoir ce sacrement,
et de commencer
Mnev!e Boave!en OBservant
les divins
préceptes.
Ce
qui
est dit du
bapt&me s'applique ~gaiement
au
saffement de Pénitence.
t.E 8CtV!A8 200
actions. Et c'est
pourquoi
ils sont
réputés
devant Dieu comme
rien,
comme un
néant,
parce qu'ils
ne veulent
pas
réfléchir à ce
que
mon
inspiration pourrait
leur faire entre-
prendre.
Mais
je
ne veux
point participer
à
la souillure du
péché
de ceux
qui
ne veulent
ni recevoir mes
remontrances,
ni se
purifier
par
mon conseil en
fuyant
le
péché,
ni se
nourrir de cette nourriture
qui
est la lecture
de
l'Evangile et qui
doit rassasier tous les
Mêles, ni goûter
enfin la douceur
qu'il
rea~rme
selon le don
qu'ils
ont
reçu.
lia
s~élotgnent
le
plus
vite
qu'ils peuvent
décès
impressions, parce qu'ils
ne veulent ni
voir,
ni
entendre, ni comprendre
ce
qû'Hs doivent
Sure, lorsqu'ils sontpouss&s par l'attrait
du
Men.. ~elle est la conduite de ces hommes
pervers qui Ment les
commandements de
Dîeu, et qui, se toula~t
dan& les sales
pas-
sons
qui Ï~do~ ~O#t se:cachënt
daias leup
malice~ Be voulant point
sortir de
la. souillure dtt vice
pourTeg&rQerIàïuïmére.
n'al
que ~Mde~c~ so~es
dépens. Ça!'
j~~e ve~ pas'ifnë p&rtager c~ et ? ~~ns ta
faogBdelacorrup'tion,
DE SA~TE BÏLMGAME. 2ÛÏ
8" La
grdce
M<
~rs~<~e,
MO!~?6 M
pro-
~M<?j?<M.
Et comment? J e veux être avec ceux
qui
me
reçoivent
dans une vraie
pénitence.

je
veux bien me
joindre
&l'humaine
fragi-
lité
pour
Ïa
guérir. Quant
à ceux
qui ne veu-
lent
point
m'entende, je
les
recette
loin de
moi,
je ne veux point demeuref
avec
eux~ je
ne veux ~voir&vec~u~~tewatappMt, parce
que
dans teùr sotte
Ïgaorance Ms ménëgM-
gent
sans me
comprendre; et je
<? veux
point parttçtper~u~e)~ qui
s'obstine dans ~endurcisseBuent de Ïà
per-
versité. Ceux qutjNé ~prisent aiï~i, sui-
vent
J 'exempïe de ï'ange tebe!!e,qu~ p~u"
vantj~rdeïavucide
iDÏeu, &re&tse dejte
coatemp!6r pottc
le@QiMta;tre eB toute sou-
missioa ~est pourquo; H a perd~
tout $
ëomp tou~ gloife céb~te ~mbaat daiM ïa
mortâuatp~n~t aùjttv~~
Meu Bi~aï~ ea digntt~, Ces ge~
n~e'
prisent, parce qB'iïs~ntÏ~ Ïes por-.
tent Ïes désirs de ? chair
dans Ïes plaisirs
des sens. Et
c'est
p&rce qu'ils meméprisent
qu'Hs &)nt
ce
qu'exige
teur mauvaise voïenté.
Hs
méprisent Méu, et c'est atnsi
qu'iïs me-
202 LE SMVtAS
prisent
ses commandements. Aussi très-sou-
vent
je
les laisse dans ma colère
agir
en
pleine
liberté,
et réussir dans tout ce
qu'ils
veulent, parce que
la vie de FéterneMe Mi-
cité les abandonne comme un néant. D'au- i
très fois ils
manquent
autant des biens d'ici-
bas
que
de ceux d'en
haut, puisqu'ils
ont le
cœur dur et insensible au
bien. J 'aban-
donne donc le
pécheur
rebelle
qui persévère
=
dans sa
malice,
tandis
que je
vivifie celui
qui fait
un
retour sur
lui-même,
et
uui
re-
vient à moi de ses
égarements
dans ma
crainte
par
une sincère
pénitence.
go
~jp~<~ef<MM'<' e< f~Kip~t~Mcc ~~e.
J e~s ta colonne du
plus
ferme
appui,
qui ûemanque jamais
àceux
qui y
cherchent
un
re~tge;
car celui
qui
m'embjRasse~et s'u-
nit
internent
et
ûdètement
à
moi,
ne tom-
bera
point
dans ï'ab!me.
Pour ceMi qui
me
r€}ette
de
sa pensée, qui
s'élève
par orgueu
au-dessus de
moi,
en se
connantplus
en
M-même
qu'en moi, qui rougit
d'avoir con'
Oance en
moi,
en
comptant pour
rien le
se?
cours de h
gr~ce de Dieu, parce que je

suis
dans son
esprit que
levent des
tempêtes,
qui me négUge
dans tedédain d'une
superbe
arrogance que
donne le
desespoir, qui
dit
DE SAINTE MLBEGAME. 20~
enfin,
non
point pour
secouer le
joug
des
offenses
qu'il
a
commises,
mais
par orgueil
et avec insulte
Qu'est-ce que
la
grâce
de
Dieu x ah!
je
le renverse dans sa
ruine,
et
ne veux
point
le relever
pour
le
salut,
parce
qu'il
est
déjà
mort
pour l'éternelle
lélicité.
î! est même des
pécheurs qui
n'osent
espérer qu'ils pourront
se relever de la
gra-
vité de leurs chutes dans le
péché, et qui
s'éloignent
ainsi du Dieu
tout-puissant,
eu
désespérant
de
sagracepar
une
trop grande
tristesse,
comme s'ils ne
pouvaient
être sau"
vés à cause de l'énormité de
leurs crimes
ceux-là périssent rejetés
de
ma présence,
et
ils tombent amèrement dans la
mort
cette
mort des profondeurs
de renier dans le tour-
ment d'une mort éternelle.
§ !t.
ExaQMATtON
AOX J USTES.
1*'.4~eM~afe ce~ dMes a suivre
impres-
sions
a~ y~CC.
J e
parlerai
maintenant de mes Ûisbien-
aimés, qui m'ouvrent
la sensibilité de leur
âme, pour
me recevoir de
grand
cccur et de
toute la
capacité
de leur
esprit;
ils metou~
chent
par
leurs larmes et-leurs
gémissementg,
204 LE SCtVtAS
et m~accueillent avec
joie
ettoute la rectitude
de leur intention. 0 Neurs de mon
parterre
i
vous vous
réjouissez
de ma
présence
et moi
de même en vous. Plus doux
et
plus agréa-
bles
pour
moi
que
la
possession
des
pierre-
ries et des
perles nnes, que
les hommes
recherchent avec une
incroyable
ardeur,
ils
sont
pour
moi comme
tes pierres
de taille
de la
plus
belle
carrière
et
parce qu'ils
sont
toujours précieux
devant
moi,
je
suis tou-
jours
aies
polir, àlespuriner,~ourles pïa~
cer
d'équerre
et convenablement dans la
J érusatem céleste. Carceshdmmes de bonne
volonté
toujours
rassasies
en esprit
avec
moi~
ont
cependant toujours
soif de ma
justice.
Sitôt
qu'ils
me reconnaissent
à ma manière
de
frapper,. ils
accourent vers
m~i, comme
le cerf vers la fontaine d'eau vive.
2" L~ ~cA~MM.
Ma!s, cesâmp~
souvent
je
les abandonne
au
point qu'elles
se croient sans aucun se-
cours,
et
je
le fais ann
que
l'homme exté-
rieur ne
prédomine pas
en elles
par l'orgueil.
Alors elles
se désolent, elles pleurent croyant
m'avoir
onensé,
mais
j'en agis
ainsi
pouf
éprouver
leur
ndélité. jte ne laisse
pas
de les
gouteoir alors de ma main
puissante,
en-'
M! 8A!NTE HILDECARDE. 205
levant en elles ainsi tout motif de
présomp-
tion,
ne leur
permettant pas
de voir leur état
dans le bien
qu'elles ignorent; je
veux re-
cueillir en elles de
grands fruits,
tandis
qu6
leur
esprit
est abattu et leur cœur ulcéré de
douleur. J e
permets
souvent
que
les tenta-
tions du démon viennent les assaillir de
leurs flèches de
feu,
en leur
inspirant
les
ardeurs de la
concupiscence
dans un es-
prit
de
fornication, qui
blessent seulement
leurs
corps par
l'infirmité de la
fragilité
hu-
maine. J e ne sounre cela
qa'ann qu'elles
soientplus pénétrées
de
l'inspiration
du Saint-
Esprit, et qu'eues
deviennent
après par
leurs
vertus de
remarquables
et ardents
prédica-
teurs.
C'est
alors,
en
effet, qu'elles
seront
comme For d&ns la
fournaise,
abreuvées
d'insultes et de
colères,
vivant sans consi"
dération, dépouillées
le
plus
souvent de leurs
biens par
des
spoliations injustes,
et au mi-
lieu des disspnaipn&cMles déchirées
par
l'ad~
versîtë
cornue des
agneaux
au mmeu de~
loups.
206 LE SCtYtAS
3" J Le~
persécutions.
Mais de même
que
les brebis
dispersées
par
le
loup
ne meurent
pas pour cela,
de
même ces hommes ne meurent
point
de la
mort de
l'âme;
ils sont au contraire
pleins
de
vie étant
purinés par
l'adversité. Pour
qu'un
arbre
porte
du
fruit,
on
l'arrose, on le taille,
on creuse tout
autour,
on ôte les cheaiHes
qui pourraient
dévorer son fruit.
Qu'est-ce
a dire?
Que
l'homme de bien se
prête
de
grand
cœur aux
inspirations divines, qu'il
recherche avec douceur tout ce
qui
est
honnête, qu'il rejette
le
mal, qu'il
examine
avec soin toutes ses
œuvres,
et
qu'i!
se
ga-
rantisse des
ravages
de ses ennemis
qui
cherchent à lui nuire. Mais avant
que
!'nem-
nm &xe en moi sa
pensée, que
son inte!U-
gence comprenne
en lui-même mes
impres-
sions
je
suis
pour
lui
l'extrême
tige
et la
racine de toute sève
abondante; je
suis la
vie,
la force de cette inébranlable cité bâtie
sur la
pierre
ferme.
PB SAINTE HtLMSGARDE. 207
4° Vive exhortation à se ~~0 semblable
à
J ~s~ce.
Que
tout homme ndèle écoute la
parole
que je
lui adresse. Est-il
convenable

mortel est-il
raisonnable, qu'un
homme
ne se serve
pas
de son
intelligence, qu'il
soit comme un
animal stupide, qui n'agit
que d'après
un'vil instinct? 0 misérable!
qui
ne veut
pas comprendre
toute la
gloire
à
laquelle
Dieu l'a
ëtevé en
le rendant sem-
blable à lui. Mais il -ne
peut pas
entrer sous
le sens
que
cet homme
puisse
librement et
par
un
droit héréditaire se
porter
vers le
mal
selon ses
désirs,
comme si c'était une
nécessité de la
nature, lui qui
ne
veut pas
considérer l'honneur
qu'il
a de
pouvoir
faire
le bien. Dieu a tout établi dans un ordre
parfait,
et
qui peut
lui résister?
Que
veut
dire cette ressemblance? Elle consiste en ce
que
l'homme
peut
être
comparé &
l'ordre
même établi de Dieu soit
pour
la
sagesse,
soit
pour
la
disposition qu'il apporte
dans
les choses de Dieu. D'où vient
que
nul
ne veut se laisser ravir cette
puissance
de
bien nu de mal faire? Comment cela? Ceux
que
je
touche
par
ma
grace~
et
qui
me t'e"
LE SCtTIAS 8~
çoivent
dès
qu'ils
me sentent
approcher,
ceux-là
peuvent
avec mon secours terminer
te bien
qu'ils
ont la volonté de faire. Mais
ceux
qui
me
méprisent
tombent dans la fai-
blesse
et le malheur. Et alors ces hommes
dépravés
cherchent des excuses sur
l'impuis-
sance où ils sont de se bien
conduire, et
sur
ce
que
l'homme extérieur
pousse
en eux la
volonté vers la liberté
(I).
Maintenant,
o
vous,
mes bien-aimés fUs' 1
qui
êtes
pour
moi
plus
suaves
que
tous les
parfums,
écoutez mes conseils. Tandis que
vous avez la liberté de
<~ire
le bien ou le
mal,
rendez à votre Dieu le culte d'une dévotion
sincère. 0 vous
encore)
mes très-chers
en-
fants
qui
vous élevez comme
t'aurore.qui
devez
vous
ennammer
dans
ta charité,
com-
(<)
Atnsi ceux
qui se servent
de
leur
Mberté
p )m'
bien
agir, conservent
cette facùM de leur
âme;
mais
ceux
qui
en ttsent
pour suivre, les
mauvais
penchants
de
ta nature, la
perdent dans Hmpaîssanee où i's
croient Mfe de
choisir
le
bien, tant
lis
sont captivés
par
t'entFatnoment de leur natHfet.
Or, n'ayant
de
liberté
que poux'te mat, c"est-a-dh'e, pouf !e pèche qui
est le
néant, cette faoa!te est enMëremcnt
perdue pour
eux;
tMd!s
que
celui
qui
cho!s!t le
bien, c'est.a-d(M
la
vie, jouit de toute sa !fbcrt~,
en
rejetant
le
mat,
et étant dans
Fordre,
ressemble
par
th-n~me à Met) i
c'est
!'Ëvang)te.
~at ~«~ fo~
a~'aMcA~a (J ean,
7,
32.),
Ë09 DE SAINTE HILDEGARDE.
me le soleil à l'ardeur même de ses
rayons,
hâtez-vous de
courir,
mes hien-'aimés dans
la voie de la
vérité,
cette lumière du
monde,
dans la voie de
J ésus'-Christ, qui
vers la fln
des siècles a
racheté l'univers,
ann
qu'après
votre
passage
dans la
vie,
vous
ayez
le bon-
heur d'arriver
jusqu'à
lui.
ïï
!MMOW9 BW
P~MOpMe.
0 insensés!
qui
refusez de vivre en
paix
avecVoUs-memes,
et dansh
droiture,
comme
si vous n'aviez aucune notion du bien et du
mal,
ni de
l'honneur qu'H y a
éviter le mal
et asuivre les
inspirations
du
bien,
écoutez
lesparoles que
vous adressele Fils de Dieu
(1).
1" J ~O~MM son
0~~
J ?*0~~eMS-<M?
0 homme considère ce
que
tu étais dès
ta
conception
dans le sein
de
ta mère.
Quoi-
(t)
On le
voit, !afaussePhttosophte
est née du Pro-
testantisme. puisque
ce sont les mêmes
paroles que
la Sainte adresse
au%, Protestants,
qu'elle a<!resse en-
core
aux fhitosophes,
LE SCtVIAS 2t0
que vivant,
tu n'avais
aucune connaissance,
aucun mouvement. Mais maintenant tu es
doué
d'intelligence,
de mouvement et de
sensibilité,
ann
que
vivant tu te
meuves,
et
qu'en
te mouvant tu saches
profiter
de ces
avantages. Ayant,
en
effet, la connaissance
du bien et du mal et la liberté
d'action,
tu
ne peux
avoir
d'excuse,
comme si tu étais
privé
de tous ces
biens,
par lesquels
avec le
secours d'en haut tu
peux
aimer Dieu dans
la vérité et la
justice,
et résister à la con-
cupiscence
et aux attraits de
l'iniquité;
de
manière à te mortifier dans ces
passions
coupables,
à honorer ainsi mon
martyre,
en
résistant au. dedans de toi-même à ces mau-
vais
penchants,
et en
portant
ma croix dans
ton
corps, c'est-à-dire,
en
réprimant
tous
ces mauvais désirs
qui
t'inclinent vers ie
pé-
ché.
2° Z~OMMM6 dans
sa jeunesse et ~y<9
M~f
Qui
M-~ ?
Mais
pourquoi
as-tu
reçu
cette
puissance
si
grande
d'éviter le mal et de faire le bien?
Tu vas
répondre
«
C'est la connaissance du
bien et du mal
qui
me fait
comprendre que
je
suis
homme,
»
Eh
tu méprises
le
bien,
bE SAINTEH!LbEGAttDË 2ii
tandis
que
tu suis le mal où t'entraînent les
désirs de la chair 1 Le bien te
parait un joug
onéreux,
le mal est
provoqué
facilement en
toi. Dans cet état tu ne veux te faire aucune
violence
pour
éviter le
péché. Que n'ai-jé
pas fait, lorsque j'ai
souffert
pour
toi sur la
croix dans l'infirmité de la
chair,
dans le
trouble et les
angoisses,
moi le Fils de
l'homme? C'est
pour
cela
que j'exige
de toi
le
martyre, que
tu souffres en
réprimant
la
volupté
et les autres
passions qui agitent
ton
cœur, qui
sont contre ma
volonté,
toutes ces
autres
méchancetés qui
en sont la suite et
dont tu ne,
peux t'excuser,
sans avoir la
conscience de tes bonnes et de tes mauvai-
ses actions. Ce c'est
pas que je
condamne
l'union
légitime
de l'homme et de la
femme,
qui
est d'institution divine
pour multiplier
les enfants
d'Adam,
lorsque
cette union a
pour
but véritable
laprocréation des enfants
et non le faux
plaisir
entre
paonnes
à
qui
elle est
permise,
sous la condition d'ob-
server la loi
divine,
entre
personnes, dis-je,
qui appartiennent
au
siècle,
et
qui
ne s'en
sont
point
retirées en
esprit.
Mais le bien
qui
vient de
moi,
tu dois l'aimer contre toi-
même. C'est
pourquoi
tu dois aimer les
ho388 célestes,
et j~uler aux
pieds
les cho"
J L~SC~tA~ Stà
ses de la terre. Dans les bonnes oeuvres
je
te
montre la sublime
récompense,
et dans ia
volonté charneHe
qui
veut commettre l'in-
justice, je
te montre mon
martyre
et les
sup-
pHces que j'ai
endures
pour toi,
ann
que
tu
résistes
par
amour dema Passion aux désirs
qui s'opposent à
ma loi
(1).
~J ~O~e<~<M-~P
Tu as
en
toi
beaucoup
d'inieïiigence,
oa
te
demandera
aussi
beaucoup
de fhïits.
On
t'a
donné
beaucoup,
on te
redemandera
beaueoup.
Mais dans toutes ces
choses ~e
suis
ton
guide
et
tonaecour$. Car,
stiues
touché de Ïa
vertu
d'eahau~
sitôt
que tu
m'auras
Imvoqué,
tu entendras
ïB~réponse;
i
sï tu
frappes !a porte~ on~ouw~
T~
possèdes
en toï-méme tout ce
qui est
net
eesa~re
peur la scieBce pro~nde
dont
t~
ea
doué.
Et, à
cause de c~
qui
est en
to~
me&
ye~scru~u~ iront p~étrers'MS~
quetque
~ose au fond
4e
ton ç~eur.
C'est
pourquoi je
veux sonder dans ta
conscience
(t) Rëc~ea~ ~ta~ ~o~ee
!M
~o~'s !9~
M6!t~ ïrfMt ~heMr tes
pMs~
Ht '?!e
pa~
la
~MrtMeatîea et
l'6~!fha<9 ~c!MNce~
et c'~t atas!
qu'tm
~bsefVMa
eonseit
que dooae (<t ~ïate<
de M
se
MvreFqa'h regret aux joies
du
siecte(EpMs., 5~6~.
bË SAiMË Rtt.bËGARDË. 2là
le brisement et la
douleur,
par laquelle
tu
réprimes
à l'instant les mouvements de ton
âme vers le
péché.
Et
lorsque
tu en es assailli
au
point que
tu ne
peux plus respirer,
c'est
alors
que je
te
regarde. Que vâs-iu
faire?
Si dans cette affliction tu
m'invoques
dans
la contrition de
ton cœur,
les larmes au~
yeux,
au milieu
des terreurs que t'inspirent
mes
jugements,
et si tu
persévères
à me
prier
de venir à ton secours dans les com-
bats
que
te livrent la chair et les
démons, je
ferai tout ce
~uè
tu
dês~,
et
je cxerai
en
totmaâemeare.

J La ~Mss~p~o~&~ a ~fM~~ s~~s'M!
-v
~~0~ J &~ ~tMS ~C~~
@~
~cM~a~
ee~M~
Maintenànt/ôntonn~~ comnîën
i~~tde~t~îetd&Meu~pour~e~
un champ mais, $pres qu'U est ensemencé,
it rapporte. Vois
donc et
comprends c@$
choses. Est-ce que je
refuse à la
tepre, et
sans
travail,
ïe suc substantieiàses
produc-
tioas?
Mais, lorsqu'il me plâti,
eH@
~urhit
ses fruits en si
grande quantité que
l6a
hommies
soat
ptus que
suMsamnieût
pour-
vus du
ne@ë~iM et que~que&is
même
LE SCtMAS 214
ils
nagent
dans
l'abondance; et, quand
H m6
plaît aussi,
la terre est tellement
privée
de
sea
fruits, que
les hommes ont de la
peine
à
vivre dans la
famine,
et
périssent
d'inanition
Les hommes sont
placés par
moi dans un
état semblable celui
qui reçoit
dans de
bonnes
dispositions
la semence de ma
pa-
role,
est abondamment comblé dans
une
bonne terre des dons
éminents du Saint-
Esprit pour
celui
qui
tantôt
reçoit
ma
pa-
role,
tantôt
la rejette,
il est comme ce
champ
qui
tantôt est
verdoyant de.
fertilité tantôt
aride de sécheresse. Cet homme ne
périt
pas
toutefois, car, bien qu'il éprouve
la faim
dans son
âme,
il a encore
quelque peu
de
verdeur. Mais celui-ià est entièrement
mort,
qui n'a
nul souci d'entendre
ma parole,
et
qui
ne veut en aucune
façon se
porter
au
bien,
ni sous
l'inspiration
du
Saint-Esprit,
ni par
les conseils de
l'humaine sagesse.
5"
Impuissance
de ~<WMM6
jpOW COMMS~
les Mî~t~t~ de la ~~o~
jpo?' ~sp~-
~opA~.
y
Cela
t'étonne, et tu yeux savoir,
ô
mortel t
la raison de ces choses.
Mais de même
que
tu ne
peux
nxer tes re"
garda
sur la
divinité,
tu ne
pourras
non
plus
i)Ë SAMTE
Ht~ECAM?. 2~
par
ta
pensée pénétrer
ses
secrets, qot'a~nt
que jeté tepermettrai.Cartun'es ~a'unesprit
volage, qui change à chaque
instant
d'objet.
Et de même
que
l'eau
s'évapore
à la chateur
d'un
grand feu,
demême ton
esprit
se laisse
inconsidérément
opprimer
par l'inquiétude,
en désirant connattre
ce qui est
caché à l'hu-
maine
&nMessë connue de péfe en
lus dans
le
péché.
Lève ta
main, touche les
nuages.
Comprends
maintenant, si tu
ne
peux y par-
venir, qu'H
est aussi dtMcMe à toi de sonder
ce que
tu ne dois
pascoimaître.
Et de même
que
l'herbe des
champs
ne
peut se
Mve une
idée du sol
qui !a nourrit,
~cequ~
manque
de sens et
d'inteÏUgënce pouf
com-
prendre
leMen&M de
~eurs
productions,
Men
qu'elles rempHsseht
et couronNent ta cam~
pagne pour
l'utïHté, de
~h~aMne de mem$
que
le
moncheï~
Ï~~ï~OM
Ïes
autres
insectes ne désirent
point
dominer ies
autres
amB~u~, quï
teur sont semMa~,
et de
savoir~ de
contprendre
ia ~)rëe6tÏeca'-
ractèrë da M~h et d'autres tmima~x
plus
grands; deméme
tu M
poufras
atteiodreà
ce
qui
touche
ia Science deMeu(i).
Ou
est
ton œuvre?
o&etaîs-tu,~rsqueïé
ciel et la
(i)
Les
botaNiates,tes
anatomtstes.
LE SCI~tAS ~16
terre ont été créés ? Si le Créateur s'est
passé
de toi
pour opérer
ces
merveilles,
il s'en
passera
bien encore maintenant.
Pourquoi
vouloir scruter
les jugements
de
Dieu,
lors-
que
ton coeur est touché de la rosée
de ~a
grâce ?
Montre ce
que
tu sais faire dans le
champ
de ton
cœur,
et comment tu le cul-
tives. Si ton travail me
plaît, je
te ferai
pro-
duire,
selon tes
efforts;
un fruit excellent
qui
ne
perdra point
sa
récompense.
Est-ce.
que
je
donne à la terre son fruit sans travail? A
toi non
plus,
6.morteli
je
n'accorde rien
sans le secours
que je t'impose; car
c'est
ainsi
que
tu
peux
avoir en toi ce
qui
est
nécessaire à
ton travail.
Applique-toi
donc
avec
soin,
et tu en recueilleras le
fruit,
et le
fruit te
procurera
la
récompense.
6" F<MM~ ~eCi~Mt de ~s
pMosop~jpMf
~~M~ jper~c~M~
AMMa~e.
M~s
qu'arrive-t-il?
Plusieurs me recher-
chent avec
dévotion dans la
pureté
et la
su~pliçité
de leur
coeur,
et me
conservent
après
m~avoir trouvé.
D'autres) au contraire,.
ejonemis de toute
contrainte
et les jouets
de
leur
imagination,
se
portent
vers moi tout
en
jouant
et en
s'amusant,
Ne voûtant
pas
~Héchir
d'avance sur ce
qu'ils ont
à faire
DE SAINTE HtUMEGAM)E. 2t7
pour m'invoquer
et
réprimer
les révoltes des
sens;
ils
prétendent m'atteindre,
comme en
se réveillant d'un
profond sommeil,
embras-
sant,
comme ils se
l'imaginent
dans leur
esprit
d'illusion et
d'erreur,
la voie de la
perfection par
un mouvement
spontané.
Les
uns
prennent
mon
joug,
en
renonçant
aux
occupations
du
siècle,. les
autres en vivant
dans
l'abstinence,
d'autres en embrassant !a
virginité,
présumant que
tout ce
qu'ils
veu-
lent leur est
possible,
sans voir
quelle
est
leur inclination ni cèdent ils sont
capables,
sans
considérer
le Dieu
qui
les à formés ni
quelle
est sa
grandeur.
Dieu
qu'Us
ne veu-
lent
posséder que pour
t'asservir à tous tours
caprices.
Ainsi
je
ne
f~rai point papt
de ces
dons excellents
pour !es répandre
sur le
champ inculte
de cet
homme,
qui
dans sa
vanité et sa
profonde ignorance né sait pas
qu'il
est fait
pour
moh
Dé là vient
qu~I tom-
bera
par de fréquentes
chutes.
~`
7"
Impossibilité de Fc~eM~' (& Fe~'e~o?
par le raisonnement.
J e lui dis alors
Que
n~as-tu
jeté
les
yeux
sur ton coeur
pour
en arracher les
plantes
inutiles,
les
chardons,
les
épines,
en m'invoi
quant,
en réfléchissant sur
toi-même,
avants
M SCtT!A8 ~8
de m'aborder dans
l'ignorance
de toi.
même,
comme un homme
ivre,
ou comme
un
insensé ? Car sans mon secours il est
impossible
de
t'appliquer
aux œuvres de lu..
mière. Avec cette
précipitation qui
t'a
poussé
à me
rechercher comme on
poursuit
un
r<tve,
lors
qu'accablé
d'ennui dans mon ser"
vice tu te
rappelleras
ce
songe, qui
t'avait
auparavant
bercé
dans
tes
péchés
d'habi-
tude, tu retomberas
dans tes
premiers
cri-
mes,
par l'ignorance trompeuse
où tu seras
de la
vertu,
étant
privé
du secours et des
douceurs
de
l'Esprit
consolateur.
Quel
est le
guide et
le
conseil
que
tu
as pris
dans tes
voies? c'est
ton faux
jugement
qui
t'a
trompé, qui
t'a conduit
imprudemment
dans Faridité, absorbant
toute la
verdeur,
émoussant tous les sentiments de ton
âme,
jpour
te
~ire oublier
que
sans moi M ne
peux rienËMrede
bien.
8"
COM/~OM
&)t
~MOjMjpA~ par
ses
œ~f~. J PM~MMce
de
rinspiration
<?'
vine.
Et
q~'y
as-tu
gagné?
Ah! tu tombes mi-
séraNementet sans défense devant le
peuple
et
devant moi, pour
être fouie aux
pieds
comme ~9
vaine
poussière. Que peux"tn
DE SAINTE MÎLDEGAKDE. 219
14"
faire contre moi ?.
rien;
et avec mon se-
cours ?
des œuvres de lumière
plus
écla-
tantes
que
la
splendeur
du
soleil, plus
dou-
ces à l'intérieur
que
le lait et le
miel,
lors-
qu'elles
seront manifestées devant tout un
peuple
attentif. Si tu me recherches dans le
recueillement le
plus profond
de ton
Ame,
comme la Foi de ton
baptême t'enseigne,
refuserai~e
de t'accorder
ce que
tu désires?
Mais il en est
plusieurs qui
me
recherchent
dans les
soupirs
et dans les larmes
après =
leur
chute,
et
qui
auraient dû le faire avant
que
de tomber. J e ne laisse
pas
de leur
tendre la
main,
et
je
dis à chacun d'eux
que ne
m'as~tu cherché avant ta chute Où
étais-je ?
où voulais-tu me
prendre? T'aide
fui~ans
tes démarches pour me
trouver?
9" La
pa~jpM<M<cA~'c%sM<
<~c<
~f~
<~ ?0~ /~M~pas
~<eir
d~MMMO~OM,
CM
COM~~ elle.
y
~~C!
Et je dis
Si tu
t'arrêtais,
ô
mortel, devant
un
pont
élevé au-dessus d'un torrent
pro-
fond et
que
dans t~ vaine
jat tance
et ta
témérité
de ton cœur
(semblable à
celle
qui
t'a poussé en
toutes
choses & mépriser
mon
secours comme inutile
pour faire ce que
aao LESCIVtAS
dans ta
pensée
tu
croyais possible),
tu vinsses
à
t'imaginer
d'éviter ce
passage pour
te
précipiter
dans
l'onde, agirais-tu prudem-
ment ? Si tu
avais l'audace ou
plutôt
la
folie
d'agir
de la
sorte,
tu
rendrais l'esprit
dans
cette eau
que
Dieu a créée
pour
ton
usager
Mais
non,
tu ne le feras
pas,
tu reculeras de
frayeur
à la vue de ce
gouffre
entrouvert
pour
te donner la mort. Oubien si tu
voyais
couper
un
grand arbre prêt
à tomber sur
toi,
tu fuirais le
danger
d'être écrasé dans sa
chute. Ou
encore,
si tu
apercevais
des lions r
pu
des ours,
venir à ta
rencontre,
ne te
cacherais-tu
pas
sous
terre ? Eh
bien si tu
sais fuir
ainsi
les mau& de la vie
corporelle,
pourquoi
ne
pas
évitiCr l'horrible mort
de
Famé,
en
craigaaat
toc
Créateur?
Tu as
bien vu,
tu as bien
appris qu'il
est
toujours
inu~e de me
résistera celui qui
~est
pas
avec moi sera
chasse,
et celui sur
qui je
tomber
sera brisé. Ouétais-tu, lorsque
le
ciel et la terre ont été
créés,
et tu les vois
employer
leurs forces
dans
l'ordre de là
nature. Et
tôt, 6~mé
par le conseti
de Dieu,
~appé
de
~'esprit de lumière
et de
vie,
tu
méprises
ses commandements
Quelle
folie t
tu te sers de la
créature,
qui
t'est
assujettle,
pour mépriser
ton Dieu Tu foules
la
terre.
DE SAtNTE HILDEGARDE. 2211
tu
regardes
le
ciel, qui
obéissent avec crainte
à leur
Créateur,
et
qui
suivent ses
ordres,
ce
que
dans ton extrême démence tu refuses
de
faire, lorsque
dans ta
pensée
ou
par
tes
œuvres tu ne veux
savoir ni
comprendre ce
qui
convient à son culte.
Or, si tu
ne fais
pénitence,
l'enfer
t'engloutira
par
un
juste
jugement,
comme il a
englouti
dans son
endurcissement celui
qui
a été
précipité
du
ciel,
et
que
tu imites.
Cependant
si tu 05
tombé,
crie vers
moi,
cherche-moi
sincère-
ment, et je
te
relèverai, je
te recevrai.
10" Le
philosophe
se
a~c~M~â~
<~~MM'
<%a~ -POCa~M
~O!
sainte.
Mais,
ô mortel 1 souvent tu veux atteins
dre les choses
sublimes,
tandis
que
tu
peux
A peine comprendre tes choses
les
plus
bas-'
ses. Ecoute-moi donc te dire
si,
touché de
mes
conseils,
tu as le désir de
prendre
sur
toi mon
joug
dans le
mépris
des choses du
siècle, etdans l'assujettissement
de la
chair,
avant de commencer crie vers
moi,
persé-
vère dans la
prière,
et
je
viendrai àton aide.
Si,
touché de. mes
conseils,
tu veux mimi-
ter, en me
voyant
moi le Fils de l'homme
nattre de la
pureté virginale
et intacte dé
ma
mère,
comme le
lys que
la terre
produit
LE SCÏVtAS 222
d'elle-même,
montre-moi le
champ
de ton
cœur dans une
grande
humilité arrosé des
larmes intérieures
qui
me
parlent
et me di-
sent
«
0 Dieu mon Dieu
je
suis un indi-
gne, qui
n'ai
pas
en moi la
possibilité
de
conserver ma
virginité,
si vous ne
m'aidez,
Seigneur!
car
je
suis entièrement
coupable
à
l'approche
de ces ardentes
passions, qui
fourmillent d'une multitude de
misères,
et
qui
me
rappellent trop
souvent ma
fragile
origine.
C'est
pourquoi je
ne
puis par
mes
propres
forces me vaincre dans les douceurs
que
me
propose
la
chair,
moi
qui
suis une
plante
formée et élevée dans le
péché.
Don-
nez moi
donc,
ô
Seigneur
dans votre force
cette
grâce de feu, qui éteigne
en moi ce
foyer,
cette Sevré de
perversité,
afin
que
dans les
soupirs
de la
pénitence je
boive de
la fontaine d'eau
vive, qui
me
fasse parve-
venir à la
vie,
moi
qui
ne
suis que
cendre et
poussière,
plus porté
vers les œuvres de té..
nèbres
que
vers les oeuvres de lumière,
o
11" Les
SM&~M 6~~c~q?M 6eoM ~?6.
Si tu
persévères
dans la fervenr de ta
prière, je prépare
en toi ce
champ qu'tsaac
préparait
à son n!s
J acob,
en disant 7~
j~M'M,
-mon
/MM< CO)MM0~~MM'-
M SAINTEBM.DEGAME.
22S
fums ~M!*Aa~
un
C~O)~ rempli
de <?
Mo~OM,
que Seigneur a
béni
(Ge-
nèse
27-27).
J e vais de même bénir en toi
le
champ
de ton
cceur. Et,
de même
qu't-
saac
poursuit
en
disant Sois le
de
tes
frères,
et
que les fils deta
mère se cour..
bent devant
toi;
tu deviendras de la même
manière,
devant le commun du
peuple,
toi
aussi un illustre
rejeton.
J e sèmerai dans ce
champ
et les lis et les
roses,
et les autres
ornements des
vertus,
et
je
ne cesserai de
l'arroser au souffle du
Saint-Esprit j'enlè<-
verai
de ce
champ
tout le
mal, eh arrachant
ce
qui
le
rendrait stérile,
afin
qu'y portant
de
tous côtés mes
regards, je
nourrisse
toutes ces fleure au milieu de la
verdure
de
ce
champ incorruptible.
Cette oeuvre
m'ap*
partient et vient de moi,
mais
tu ne
peupla
revendiquer,
ô mortel
comme si tu en. étais
l'auteur. C'est moi
qui
suis la fleur du
champ, puisque
de même
que
ce
champ pro-
duit des fleurs
sans culture,
de
môme moi,
le Fils
de l'homme, je
suis né miraculeuse-
ment d'une
Vierge.
C'est donc
un don
pré-
cieux
qui
vient de
moi,
et nullement de
toi,
puisque, conçu
dans le
péché,
tu es né de
la
corruption
dans le
péché.
Mais si tu me
demandes ce don avec
~délité,
tu !'obtien-
LE SCÏViAS
224
dras de moi dans ta
confiance,
et
je
ferai en
sorte
que
devant mon Père tu aies
quelque
part
à la
virginité.
Mais tu ne
pourras
obtenir ce
don,
sans
réprimer
le feu
qui
te consume à cause de
la
fragilité
de ta
chair,
parce que
la faiblesse
de la nature humaine se trahit en toi
par
des émotions
que
tu ne
peux éviter,
et
que
chair tu es né de la chair. Et c'est en ceci
que
tu dois
porter
ta croix et imiter mon
martyre,
en te faisant violence
pour
te vain-
cre
par mon
secours. Ce me sera un sacri-
nce
agréable,
parce que je
te connais
pour
un vase
fragile;
et
je
veux me communi-
quer à
toi et
compatir
à tes douleurs. Si
quelquefois
tu viens à
tomber,
relève-toi
par la pénitence
dans
l'amertume
de ton
coeur,
et te
relevant je
te sauverai.
1~° La
fausse sagesse.
du siècle en morale
comme en administration sociale.
Mais
plusieurs trompés par Satan,
et s'en-
durcissant dans le
mal, croient être
saints,
lorsqu'ils
se
privent
extérieurement des con-
solationsd'uneunion
légitime, etqu'ils
nefont
aucun cas de la circoncision du
cœur
s'en-
tretenant avec frivolité dans de mauvaises
pensées,
ils n'évitent
pas
même
par
la cir-
bË ~AMfTË HïLbEGARM.
concision de
l'esprit
les
paroles
et les actes
mondains,
ne
voulant pas
convenir
que
c'est
une chose
déshonnete,
tenantseulement avec
tiédeur
à conserver leurs sens dans la chas-
teté,
sans nullement observer la chasteté de
l'esprit (1).
Mais devant moi cesont des indi-
gnes, parce qu'ilsn'ontpoint
vécu niextérieu-
rementni intérieurement selon la
justice
de
Dieu. Car ils ont non-seulement refusé de se
conformerauxlois du
mariage,
mais
encore,
ce
qui
est
plus que
ce
qui
est
prescrit par
la
loi,
ils n'ont
point gardé
les
règles
de la
pru-
dence
par
amour de la
virginité.
Ils sont
indignes
de mes
regards, je
ne les connais
pas.
J ene lésai
point
vu suivre le
précepte
de la
loi,
nicette réserve
qu'ils
se sontvolon-
tairement
imposés.
J e les
repousse
de ma
présence.
J e les
regarde
comme une terre in-
culte
qui
ne
produit que
des ronces et des
épines,
et d'autres herbes
parasites, impro-
pres
aux
usages
de Fhomme. Vainement
ces
plantes sauvages
se
comparent
aux rosés
et aux
lis,
aux autres fleurs ou aux
simples,
qui,
soit
par
leur suc et leurs bons
fruits,
soit
par
leurs aromates sont utilement cm"
(1;
C'est bien notre stectc
qui
ose avouer
qu'il n'est
pas
encore aussi
volage que
ta cour de Louis
XV.
LE SCt~A~ â26
ployés pour
la médecine. J e les assimde
encore au cuivre
jaune, qui paraît
à l'exté-
rieur avoir l'éclat de
l'or,
mais
qui
n'en a
que
le faux et
l'apparence vaine
c'est de la
même manière
que
ces hommes
paraissent
avoir
pris pour
modèle les
vierges sages,
mais ils sont au dedans
pleins d'hypocrisie
et
d'indignités.
13"
L'indifférence
en Ma~e de
~~bw.
Aussi sont-ils devant moi comme ce
temps
mou, qui
n'a la force ni de réchauffer
ni de
refroidir, parce qu'ils
ne sont
capables
ni
depersévérerpart'ardeurda
zèiedana ïes
privations
du
céi~at
qu'us
se
sent
imposées,
ni de se
«uRporfer sagement au nuMea
da
calme de
la vie aécuïière
pour
traiter des
aS~ires
du temp$ qu'iïa se s<mt proposées.
Car iïs ne
pèchent point
comme Tes
puNi"
cains placés
hors de ï&
)oi,
ni comme
ceax
qui sont ïnCdèles
dans ta ïoi,
mais se con'-
soïaht
daas teur Uédeur,
ils
n'aspirent pas a
la
perfection
de la
justice) quoïqu'Hs
ne
pa"
raissentpas injustes.
Mais de même
qu'on
jette
les
petits
des animauximmondes avant
qu'ils aient le
sentiment de la
vie,
ou avant
qu'ils
soient dansla~rce de
l'âge,
de même
ce
peuple
est
rejeté pour
la
mort,
parce qu'il
DE
SAtN~BïLMEGARDË.
15
ne sait
pas
vivre de la vie de
la grâce,
et
qu'il
ne saisit
pas
en lui-même
laibrce
des
vertus
qui
sont
l'apanage
de
lasagesse. C'est
pourquoi je
les
repousse
de mon
c<qeur~
parce qu'ils
sont
indignes
de
mon attention,
s'ils
persévèrent ainsi
dans
leur. impéni-
tence.
14~J M~s~o% de
l'interprète.
~Me~
e~
~t~ /<t~e
M!
Quant à toi,
reSëchis
en toi-même, 6
mortel t Si
quelqu'un
te connaît
un trésor,
parce qu'il
aurait
pour
toi l'amitié
ta plus
~ive~
sTl;te disait
ï Eai&-en
ton pront, ~an~
chis~-toi~. aBn que de cette ~manière
o~sachè
jquel est celui qui t'a !~in8t~tiRé, N6 prèït-
drais-tupaâave&Ie plus grand
som tous
moyens imaginables d~~e.~o)i&M~~
lent? Tui te;
dirais ~e ~esoc d~
ce~bon
maï~e
d~
apparaître
en moi
au
centuple,
aûn~~qu~u
en ~iitoute la
gloice~
Alors eh
multiplianti ainsi ud~unemaai~r&'uSie
~ce
pïantureu~d&pôt,ila !'enonmieë~&
nir.jus~u'aux~rmHss<deeeIuiqu~~
oÓ.n~
n6ja sagesse de Mn~dmMistra~n
il ~'en
aunacait: dMan~age.
et
ttp
ferait ~ne0!!ë de
pIus~aadeBi~g6sses. C~stmnsi qu'ên~agit
envers M ftonriEre~eur.iïtt'aaoh~~
828 LE SCÏYtAS
son ardent amour le
précieux
trésor de ta
vive
intelligence, parce que
tues sa
créature,
et il t'a recommandé
par
les
paroles
de la loi
qu'il
a
établie, que
tu fasses fruciiner cette
intelligence par
de bonnes
œuvres,
et
que
tu
-en retires le
fruit des vertus,
de manière
que
ce bon maître soit
par
ce don
précieux plus
excellemment connu et béni.
Tu dois
donc à
toute heure méditer sur les
moyens.
de ren-
dre cet excellent
don, que
tu as
reçu, pro-
fitable
Moi-même et aux autres
pour
les
œuvres de
justice,
afin
qu'il
éclate
en toi
dans les
splendeurs
de la
sainteté,
et
que
les
hommes,
excités
par
ton bon
exemple,
exal-
tent aussi la
gloire du
Très-Haut.
Si tu le
Ms valoir. en toute
justice
avec
humilité,
l'honneur et Fac~on
de
gràcess'augmentent
a pï'oportion envers IMeu qui fa inspiré ces
vertus
par Saïnt~Ësprit. Tu
attires
par

sur toi
les regara& de sa ïniséricorde
et
~an& ïa doueeuf do
son amoup il
te peiBpM~
~e phïs plus abondamment dés ardeurs
de sa pure ainà, .cqinbl8de&tonr
sortions du
Saint-Esprit,
tUt
parviens
& dis-
peoïer
sagemeat
tout
<~qui M~
tu ~is
dss <Bu~es
encoreplua exëellente~ glorinaht
daasTioo ~Pdeate &~eur J e ~ère
~es~~ qui
$axe~ envers M munift¿tiice~
,)~
M 8AMM& HK.BË6A&MB. ~û ~6tt
15" Conclusion.
Que
mes brebis écoutent ces
paroles,
et
que
chacune de ceHes
qui comprennent
le
souSte du
Saint-Esprit conçoive
en son
coeur
que
ces
paroles
ont du charme
pour
moi,
dès
qu'elles
donnent
aux hommes
qui
me connaissent et
qui
m'aiment Fintelli-
gence
de ce
qu'ils
ont à faire deces dons du
Saint-Esprit.
MN M
L'APPENMCe.
Inclinaison
de 23
degrés BgNMnt
i'Ïn~M~seh de
roB~ïsi
~:A<!ûH~
Y Cerc!e ea
E,
Est et se
petd veï~N, ~M, en
des-
sous de
!a Cgare
dans
rab!me, et ve)s Ct~
Oeei-
deût,
en dessus de
ta6gaF6gMdae!tèBi~tta!riaaa!.
T Toor
des ehM[
~Marchats;
pentagone jtiMmMt
un~ét<~ea&pd!ieadeJ taM~eî~J Ë~
Y CaloBB~da' Y'M&eMïx a~~ a!~s, d~
t~m
j<t ]~M!Tt6 TCM l'Est, t<~cbe t~tie
'<
en~MtM;_
s jS~~F~~r~'d!~ ye)'& !'B N~ïd~
~J )'8Bt!'e'
p ~eM ta ~BC~ a ~e!B~t'
~i ei~aBg~ress~~sp<t,so<B<ïMt
:s'e!a))~Mt:miMea<
tuM~o~
gj petits moM en
fbnBedega!edes.
Z
Rayon de
tùm~fe, qui part
de
racg!e
s dela tom*
Vêt
~entsepM~MM'anKieda
midî deré-
dMceM.
h BeMch.
é~ËHe.
i
J L'Ïaterp!~te.
A! AbMtham.
n:No6.
J J aco!).
a* Aaron.
~ABm BE M PMMBB
TABLE M LA MLAWCM. 232
m: Moïse.
G Gedéon.
b
J ean-Baptiste
sur un trône en
pierre.
P Saint Paul sur le mur.
T' Colonne de la sainte Trinité.
Colonne de J ésus-Christ.
A Tour du
grand
Pontife et da
grand Monarque.
C
:Septcotonne~.
t Les trois
personnages
te
grand Pontife. !e
grand Monarque
et la femme
qui te produit.
h': Henoch.
Ëtie.
P: Sept degrés.
NOTA. S'ït est dit
<t* Tision, t" livre, p. i9,
t. 18
et
1~qu'aucun ouvrage n'apparatt
à
t'oceident,
tandis
que, d'après iaplanené.
c'est M'oee!dent au
eoat~M
qu'apparaissent
toutes les eeuvres dans te
temple, Il
n'y a pas
en ceci
contradiction, tht eCet, ta
lumière
qui découvre
l'histoire sur ta
partie occidentale
du
teinpie
part
de
t'orient;'tana~ que te mur de l'orient
peste dans
t'obseurité~paFeo que !e
cote
occidental,
« tourné
verstesiecie,
h'~Bë
produit
aucune lumière
qui
illumine
lapartie orientate du tempte.
f~'h'i
v
:.¡
.!i.n
TABM DESNOTS
Qui,
f~~r~
dons ~!tM~M t~ons, ~nttem<
!c
c&e<~M et damner h: <M«e des
~eMs~Mde
sainte
~BMe~o~, pour faire
fM4or«f !e
ptan,
~co-
ttorn~. <eMSe<
par coms~M~
la
pf~ce
de
tout ~OMen~e.
Astechrist P.
&&,
n''
2; p. 63, n" i; p. M, n°' 1-8
p.67.n°sï-T';p.l37;p.<6i,L2t
Aqui!oa
Le
lac,
reafer P.
3,
0" 3 p. 8~B'* 4
p: <2, n" 8; p. 46,

i p. 69,
n"
l p.70,
n"
7
p. Ti.
n"
7 p. 72,
L
8; p. 78, n" 6 p. 93,

4;
p. 133,
n"
ï p. i45, i p. i49, a" 3 p. !6a,
'n°.2.
An~ore La saMte
~ërge
P.
i$,
n"
i p. 39, m* 8
p. 4a,n" 2; p. 44, y 2; p. M,
i:
<3 et i7;p~55,
m''
i p.
70<
n" &; p. 73,
m''
4; p. 73,
n"
i p. M&,
n"
<; p. HO, n'I; p. 175,
n°2.
Cachet P. 39.a* 4; p. l70.a"
1.
Ca:~ €~ie,C<~iM<e:P.
M,m et 22; p.i3a~
L
23.?.
Cercle P.
70, n" 4; p. 76,
n"
1; p. 78. n* 6.
ConeepMonimmacotee :P.43,

2; p. M, n'*i;
p,&2, B"2; p. 67, t. 20; p. 74, n'' p~76, n''i; i
p. 83. n" 3; p. Ï68,n''6; p. i7~
4.
Ecritares
(L'union
mystique
de
l'interprète par
le
corps des)
P.
<0,
n"
4 p. 11, n" 1; p. <6,
n*' 2
et
3;
p. 39, 1.19; p. 40, n" 4; p. 48, n" 2; p. 49,
n'a; p. 94,
a"
i p. 136,
B'
4; p. t40, t. 17;
p. 180,
11.
Eléments P.
4, t. 42; t" Uvre,
8'
~tston;
12"
~isîon,
P.163.
TABLE. 234
Empires (Les
couleurs
des)
P. 63,2' alinéa, p.
66,
n*s 4-8; p. ?.
no A;
p.
101, 1 p. 102,
n"
6;
p. 134,

4;11" vision, iH" livre.
Enfantement P.
44,1.16; p. 47,
n'
1
p.
49,
n"
3
5"
vision; p. SB,

3; p. 60, 2" aiiaéa; p. M,
n"
1; p. M,
1. 10;
p. 91 1. 15; p. <Si, n°
2;
p.
152,n°i; p. 189,
n° 2.
Etoi!e:P.
89.n"4;
Ht" livre,
i" vision; p. 71,
n~44 et 6; p. 72,
n~
t-3; p. 169, n" 3.
Etranger L'interprète
P.
H, n'a; p. 12,1. 16;
p. M, :t8, 21, 22; p. 15,
L
6; p. 17, t. Il;
p.18,t. 12 p.73,
n" 2.
EvantaitVP.
107.1. l;p. i85,7.
Eve {La p~varicatiôh d') P. à,
1.
6; p. <1,
n"
1;
p.68,1. 16;
p.
t67,22.
fenêtres Les Patriarches et les
Prophètes
1"' vt-
sion p. 48, n''2; p. 49,
n"
1 p. i47, L3; p. 149,
'n"
Fer
(Mon~e~de) L~Ëg!!se
i"
vision; p.
70,
n"
1
p. 80,
B"
p. i~
n"
3; p~. 1&7,
n*
1; p. 171,
no 8.
Ftecr da Pontife
P. à8, n" 4; p. 168,0° 2.
~UBMtite
(l'j
La Reine des
Adages
ou des Vertus ·
P. 12< 6; p 140,
L 14 et
17; p.
182, L 4;
p.
186, 1.
19; p. 189,
17.
Interprète (!')
L'homate
fragile, l'image
d'un eafant,
raride
timon, l'homme
aux
plus DéNes~rNes
Avant-propos; ï"'vision; p.
4,
n" 3; p. 11,1.
p.i2, !.6, p. 97. L 6; p. 38,
No 8:
p 41,
8,
p.64,n'' 1 ;p.
70. 0" 4.
J uifs P.
30/n''2; p.68,
ne
3; p. S4.ne3; p~. M,
n~3'
et 3 p. 62, n" 2} p. 77,
n~ 2 et~.
Musique (Les
instruments de)
P.
44, 12; p.
Mt
n" 4;
p.
167.
Patriapchats P.
78,
n"
4; p. 80,
no 6.
BES MOTS. 235
Rameaox P.
89,
nos 2 à 3
p. i70, i9; p. i7i,
n'7.
Robe
<Ia)
neuve de la sainteté: P.
46,
i.
t9; p. M,
n" 1; p. 92,
no
1; p. i32,
nos l et
2; p. 179,
L i4.
Secret
(le)
du
suprême Créateur,
de Dieu le Père
(Apocalypse)
P.
9,
n"
3 p. 7t,
n"
3 p. 88,
m*
i
p. il4.
D" 3:
p. t3i,
n"
4; p. 163,
n" t.
Sphère
P.
«, I. 2; p. a9,
1. 6.
Suscipe (le)
do canon de la Messe: P.
44,
n*
t;
6'
vision; p. M,
no 1.
Tour
(la)
d'une
grande c!M
P.
43,

2; p. 48,
n"2.
~Teax (L'image pleine d1
sans' forme humaine: Le
corps
des Ëcr!taMS Ira
vision; p. 4, n"2; p. &,
n*
l; p. M, n° 6; p. t2. n" 3; p. n6, n~ 3 et 5;
p. f22,
n'
2; p. i27,
h"
i p. <36,
n" 4.
l5*
TABLE DE COMRMNCE
Des textes de ~cf~MM sainte
que cite
sainte
Hildegarde
ou
auxquels
elle aN<~om.
PuMs et cimis
(Genèse, 18,27).
Préface.
Erunt docibiles Dei
(J ean, 6, 45).
Id.
Eructabo abscondita (Mattb., 13,35).
Id.
Hortus
irriguus (ïs., 58.
lt). Page 8, ligne
1.
Atthgit
a âne
usque
ad anem
fortiter,
et
disponit
omnia suaviter
(Sag., 8.1).
P.
3,
L 9.
Misit in tacum iKB Dei
magnum (Apoc., i4, M).
P.3,n"3.
Aperuit puteum abyssi (Apoc., 9,2).
P.
4,
1. 2.
Qui
enim
habet, dabitur, qui
autem non babet, et
quod
habet auferetur ab eo
(Matth., t3, t2).
P.
5,
L 3.
Deus enim
ilUstMntfestf~t. ïnv!s!Mtta enim ip-
siu8 à efeaturà
mandi.perea quasfacta
sunt intel-
lecta, consp!c!untur sempiterna qMqueejus
virtus
et
d!v!nitas,
ita ut sint ioexcasabites
(Rom. 1,19,
20). P. 9,
1.1-6.
Et
quataor
animalla
singula
eorum
habehant
alas
senas et
!n
c!rcuitu et ïntus ptena
sunt oeulis
(Apec.,
4, 8).
P.
9,
no 1. P.
i22,
n° 2.
De die autem !Ho vethora nemo
scit, neque
An-
gcM
in
ccpio, neque Filius,
nisi Pater
(Marc, 13, 32).
P.
9,
no 3.
Et dederunt ei vtMm bibeM cam faite mistum
(Matth., 27, 34).
P.
19,
2.
TABLE. 238
Continue non
acquievi
carni et
sanguini (Gai.,
1
46).P.27,L10.
Opera enimiUoramseqaunturiUos (Apoe.,14, t3).
P.30,i5.
Nunc
erg6 quid
tentatis
Deum, imponere jugum
super
cervices
discipulorum, quod neque patres
nos-
tri, neque
nos
portare potuimus (Act. 15, 10).
P.
31,
1. 15.
Sed usque in hodiernum diem, cttmtegiturMoyses,
velamen
positum
est
super
cor eorum. Cùm autem
conversus fuerit ad
Dominum,
auferetur Yelataen
(2,
Corinth., 3, 15, ï6).
P.
30,
2.
Ambulantibus in
regione
umbrae mortis lux orta
est
e!s (Is., 9, 2).
P.
42,
1. 2-6.
Videte
erg6 quomodb
audiatis
(Luc. 8, 18).
P.
40,
1. 2.
Omnis
erg6 qui
conatebitar me coram
hominibus,
conatebor et
ego
eum coratBi Patre meo
qui
in eoeUs
est (Matth., i0, 32).
P.
46,
8-
De otani re
quamcumque petierint,
Set iUis a Pâtre
meo
(Matth., 18, 19).
P.
46, ï,
n.
Nemo mittens mannm ad
aratrum,
et
respiciens
retro, aptus
est
regno
Dei
(Luc, 9,
62) P. 4 0, 13.
VosfacMs
opera patris
vestri. Vos ex
patre
dia-
boto
estis.,
et
desidcriapatris 'vestri
vu!t!s facere
(J ean,
8, 41, 44).
P.
46,
1. 17.M.
Quia pulvis es,
et in
pulverem reverter!s (Gen., 3,
19'. P.
47,
3.
Haâc est mors secunda
(Apoc.,20, 14).
P.
47,
L 1&.
tanqunm lapides
vhf!
superoediucamint,
dcmus
sp!rttuat!s (1, P:et'M, 2, 5).
P.
47,
t. 17-21.
Quœ
est
ista, quse
ascendit
per dcsertum,
sicut vir-
gula
fumi ex aromatîbNs
myrrhœ,
et
thurts,
et uni-
versi
pulveris pigmentar!! ~.C. 8, 6).
P.
&1,1.3-!0.
DE CONCORDANCE. ~39 Àà,tNu
ïpse baptizabit
vos
inSpiritu
sancto
et igni (Luc,
3, 16).
P.
61, 1. il.
Magister
vester unus est Christus
(Matth., 23, 10).
P.6t,t
14.
Ipsa
conteret
caput
tuum
(Gen., 3, 16).
P. 67,
21.
MuHer,
ecce ntius
tuus, S!
eece mater tua
(J ean, 19, 26).
P.
68,
noi.
Comedite, amici,
et
MMte,
et
inebriamihi;
e!ians-
simi
(C.C. 5, 1).
P.
60,
14.
Et vidi Mum de
capitibus
suis
quasi
occisum in
mortem
(Apoc. 13, 3).
P.
64,
no 2.
Et
apprehendit draconem, serpentem antiquum, qui
est diabalus et
Satanas, et ligavit camper
annos
milte
(Apoc., 20, 2).
P. 64 et
65,
n" l.P.
190,
2.
Cum enim
quietum
silentium
contineretomnia,
et
nox in sue cursu médium
iter haberet omnipotems
sermo tuus
doccetoaregaHbus
sedibus durus debel-
lator !n mediam exterminii terram
prosilivit- (8ag.,
)8, 14, 15).
P.
73,
1. &et
75,
8-t0.
Scientes quod. redempt!
estis.
pretiogo sanguine,
quasi agniimmacu!ati
Christ! et incontaminat!
pKe-
cogniti
ante mundi
constitutionem,
manifestât! autem
novissimis
temporibus propter
vos
(t, Pierre, 1, l8,
iC, 20).
P.
73,
i.1-9.
Doce me fàcere votuntatem tuam
(Ps. i42; 10).
P.
74, t.
&.7.
p
Ecce
pono
in Sion
lapidem
summum
anguiarom,
electum, pretiosum;
et
qui
crediderit in
eum,
non
confùndetur
(i, Pierre, 2, ft).
P.
76, t.
4.
NiMenim adperpectum
adduxit !ex
(Heb., ?, 49).
P.
79,1.1.
Hoc enim
sentite, quod
et in Christo J esM
qui
cum lu ibrm& De!
esset,
non
t'apinam
arbitràtas est
TABLE. 240
esse
seœqaatem
Deo sed
semetipsum exlnanivit
for-
mam servi
accipiens,
in similitudinem hominum fac-
tus,
et habita inventas ut homo
(Philip., 2, 6-7).
P.
79,
69.
Fide Abraham.
(Héb., H, 1-12,13).
J ax& Cdem
defancti sunt omnes
isti,
non
acceptis repromissioni-
bus,
sed
à longe
eas
aspicientes,
et
salutantes,
et con-
Stentes, quia peregrini
et
bospites
sant
super
terram
P.
79~
1. 10-14. P.
t70,
1.8.16.
Inebriabuntur ab ubertate domas tase et torrente
voluptatis
taa!
potabis
eos
(Ps. a$, 9).
P.
82,
t. 9-M.
P. 148,
1. 17-21.
Per viscera miseHcordtB in
quibus
visitavit nos
Oriens ex alto
(Lue, <, 78).
P.
84,
1.1-3.
ËxMaPatFe,
etveni inmandnm ïteram
relinquo
mandam,
et vado ad Patrem
(J ean, 16,28). P, 86
1.4-6.
Omnis autem
disciplina,
in
pHesenti quidem
non
esse
gaadii,
sed meroris
postea aatem fractam
pa-
caNssimam exercitatis per eam reddet
justitiae (Heb.,
12, <1).
P. 87,1.14.19.
Hsec
aa~m
omn!a m
Sgara ~ontingebant
HUs
scripta
sant autem ad
eorreptîonem nostram,
in
qaes
ânes sanctoram dévenefant
(l.Corinta., 10, 14).
P.87.Ï.20.
Renovamin! aatem
spiritu
mentis
Testrœ,
et induite
novam hom!nem,
qui
secandam Deam creatas est in
jastitîa et sanctitate veritaUs
(Ephés., 4, 23, 24)
P.~2, i 12.
Omnia
per ipsam
facta sant et sine
ipso
factum
est
nthil, quod
factum est
(J ean, ï, 3).
P.
87, 1.17.
Et de
ptenitadine ejjas
nos omnes
accepimus,
et
gratiam
pro gratià (J ean, 1,16).
P.
95,1.14-18.
vanité,
et
argatte me,
dicit Dominas s~faerint
peccata
vestra ut
eoccînam, quasi
nix dealbabanùtr
Du CONCORDANCE. 24t
et faerhtt rabra
qaasi vermica!as,
vêlât !ana alba
erant
(ts., t, 18).
P.
98,1.
i 5.
Iftorsum dimisit colombam ex area. At llla venit
ad eum ad
vesperam, portans
ramum oMvœ virentibus
Miis in are sue
(<!ea., 8, M, it).
P.
lui, t. 2-4.
Eccevicitteo de tribu
J uda,
radix David
(Apec.,
5.
5).
P.
Mi,
1. <9.
Et sieot Moïses exaltavit
serpentem
in déserta <ita
exaltarl
oportet
FiUcm hominis(J ean~ 3~14).
P.
101,
L M.
Ne
quis fomicatof,
aut
profanus, ut
Esan
qui prop-
ter onam
escam vemdidit primitiva
sua. Scitote enim
quoniam
et
postea cupiens
ha!reditar&
benedicttonam
reprobatus est
non enim invenit poenitentia: locum,
qaanqaam
ea~tacrymis taqaisisset
eam
(Heb., t2,
H6,17).
P.
iOX,
1. i3.t6.
Qaidest qaodtenes in
manataàp
Respondit:
Virga.
etc.
(Exod., 4~2.&).
P.
<(?. LU.
Maledictus
qui
non
permanet
in
sermenibos tegis
ht~Ns, née eos
peracit;
et dicet
omnis popoins
Ameo ~t. a?, 2~. P. io~ ï. M.
Populos
Me tabiis me honorât cor ao~m edEam
!ocge
est a me Wat& <5,8).
P. «)~
1,
!7.
Ynéipiam te evomere exore
meo
(Apoc., 3, t6).
P. <M,L i8.
E~o
autem in Domino gacdebo;
et
exattabo in Dec
J esa meo
(Habac., 9, t8). P. iOS,
i.
5-i
1.
ï~pam
stmiie
est
regnum
Meiorum bomipi
BegotHa-
tod qaœrentrbonas margaritas
etc.
(MaKh., 13,45<
46).P.i07t!. a-7.
Excatite patverem
de
pedibus
vestris
(Matû~ 10,
i4).P.t.a-$.
Detîe~javeàtatis
meaB et
ignorantias
meas ne me-
mineri8(Ps.24,7).P.t09,t.M-43.
SuMecÙ igttor estoteomni hamanaB creatane prop~
TJ MBLE. 242
ter Deum
(1, Pierre, 2~13).
P.
M9,1. i6-20~ M~
!.1-5.
Omnem
palmitem
in me non ferentem
frcctom,
tollet
eum,
et omnem
qui
fert
fructum, purgabit
eum,
at froctum
plus
aSerat
(J ean, 5,2).
P lli.
Sic
qui
met mu!tam
comedit,
non est ei bohom
sic
qui
scrutator est
majestatis, opp~metur
à
gloria
(Prov.25,27). P.ii2,I. i8'29; p. ii3,
Ï<6.
Qu~È
est ista
(iuae progredttur quasi
aarora coNsur-
gens, pulchra
ut
luna,
etecta ut
sol,
terribilis ut cas-
trorHm acies
ordinata (C.C. e, S). P. ilSt'l.&:
Viditque
in somnis scalam stantem
super terifam~
et cacumen illius
tangëns
ecelûm
Angetos qufiqae
De!ascendehtes
et déscendéntès per eam.et
Doniinum
iBMXumscaIse(Gen., 28, iS,M).P. U5,
0"
Deus
sùperbis resistit,
humilibus aotem dat
g<S
Nam(J acc~,4,6).P.'H~t.C.
Qui spemit mod!cà.paoïattm décret (Ecé!esf,.t9~
I).P.HT,M~
J oseph
aotem vtp
<!)U6,
cam esset
jûstast et
M!let
eam tradueere, ~olutt occatto
dïmitteMeatS (ttatSt~
i,M).P. ~9, i.i6~9.
Diligam tetDmBtn~ MMMd~~Ma, DomiMsa)nma<
meMam meaM,et Mfag!am m66~'etUb6Mtot meas
Deus meus
adjator
meus et
sperabo im eam.
Pt~tee-~
tM'
meas,
et cef6a satatis
me~t et sasceptof
aMas
(Ps. n, 2, 3).
P.
i~
I.
9-M~
Ostendam aatem ~oMs'
qttem Nmeattî&
'tttnete eam.
qui pbstqaam oMidënt~MbBtpote~tem'mttterei~
gehennam.
Ita dico
~foMs,
hune
t!me~(Lac, t2., 5~
P. 1M,t. 8-18.
Amen, amen dico tibi cùm esses
jUtH~~ cingû~
baste;
et ambulabas uN Vëlebas cMautem sénue-
ris,
extendes mânes
toas,.et
aUus
te<dnget,
et
doc6<
quota Mtt~!s(J ëaM, 21,
m).P.M3tn~~
DE CONCORDANCE. 2~
Benediftas Décret
Pater Dom!niBos)riJ esa-CMsti,
qui .secMndùm milsericordiam
sosm
magnam rpgene-
ravit nos in
spem vivam per
resnrrèctionem
J es~t
Christi
ex mortuis
(1, Pierre, i, 3).
P.
123,
nos 4
et 5.
Herodes.
occidit. ;acobum
fratrem J oannis
g!a-
dio (Act., 12/2). P. t2S,n'' 6.
Ad
te, Domine,
tevav! animam
meam, Deus
meus,
in te
conado,
non erubeseam
(Ps. 24,1, 2).
P.
i23,
nos.
Cum
invenerit (ovem), impMit
in
humeros suos
gaudens(Luc,i5,5).P.i24,t.i2i5.
Brat
ergo
recnmbens anus
ex djsctpolis qas
in sinu
J esu, quem diUgebat
J esus
(J ean,
t3,
23).
P. 126
1.15.
No!it6 dare sanctum canibus
neque
mittatis mar-
garitas vestras ante
porcos (Matth., 7, 6).
P.
12?,
a"?..
Non enim
quod volo bonum, hoc facio séd
quod
nolo
m!aiu!bocago(Rom.,
7, )9). P.
12~ L
î0. it.
Namet in
hocingémïsc!mas~6aM<atîoMm nostram,
<nMede
cce!o
est, sup~ri~dui capiectes
s! tamën vcs-
Ûti, non nudi inventamur r
(3, CortBth., 5, 2, 3).
P. t32,
13. 1~ p. 178,
H. 13. 16.
Et ipsédbUt a~ e&s: Ostuït! ettaïldi
corde
~d
cre-
dendom Ïn
omnibus, quas
locut!
sant PropbëtSÈ (Luc,
24,25}. P.J 36,l.i, 2.
Homi!fam!ni s~b potenti
manQ
De!, at
vosexaltet
!n
tempère ~ts:tatîottis
(1, Ptérre, &,€).
P.
136,1.
ii-
i3, p. 204,1.
27.
Qnod
dico vobis in
tenebris, d!e!te in Inminè et
qaod
in aare auditis, prœd!cate super
tecta
(Matth.,
iO,a7).P. ~8, !.1,2.
Et ~ctMm estproe!tam m&gcam in
MB!o. Micbaet
et Aagel! ~s pf&îtabantNr cum
dracone,
et draeo
TAN.E. 244
pagnabat
et
AngeM e}os
et non valaerant
(Apec.,
M,
7, 8).
P.
H8,1.~4-17.
Vos autem
gênas electum, régate sacerdotiam.~ens
sancta, populus acquisitionis
ut vinutes annùntietîs
ejus, qui
de tenebris vos vocavit in admirabite luimen
suum
<t, Pierre, 2, 9).
P.
142,
i. 5-!6.
Fitii hominum, usquequo gravi
corde P Ut
quid
di-
ligitis vanitatem,
et
qusBntis
mendacium P
(Ps. 4,3).
P.
144,1.3-M.
Et in Sion firmata sum
(Eccles.~ 24, <5).
P.
148,
no 1.
Fluctus feri
maris, despumantes
suas
conftMionës,
sidera errantia
quibus proceUa
tenebrarum servata
est in attenmm
(J Md., 13).
P.
148,
L ~7.
Quemadmodam
desiderat cervus ad fontes
aqaa-
ram,itadesiderat
anima mea ad
te,
Deus
(Ps. 2).
P.
148,
1. iO 13.
Si
quis
miM
ministrat
me
seqaatur:
et aM sum
ego,
il!i& et minister meus erit
(J ean, 12~26). P. i49,
!.<3.
Et in omnes
génies
primum oportet pra~icari
EYangeUam regni (Marc,
M,
10).
P.
!50, 1.1.
Vincenti dabo
edere de ~o
vita!
(Apoc., 2,7).
P. 1M,
!.3.
v
Non credentibos autem, tapis quem reprobavenuït
sediacantes,
Mcfactas est
in caput angaii (1, Pierre,
2, 7).
P.
152,1,15.
Hoc aotem
judicium
quia
lux veait
in mandom,
et dilexerunt homines
magis ienebras, quam
lacem
erant enim eorum
mala
opera
(J ean, 3, 19). P.
163,
1. 2-4.
p. 222,1.21,
22.
Et babetin
Yestimeato,
et in
femore ejus scriptam.
Rex
regum,
et Dominus dominantium
(Apoc., 19,16).
P.
188,
n''2.
Omnes emint nos manifes~ri
oportet
ahte tribanat
M CONCORDANCE. 248
Christi,
ut referat
unusquisque propria corporjs,
prout gessit,
sive
bonum,
sive malum
(i Corinth., 6,
M).
P.
163.
1. 3.5.
Ecee ïsnit cum
Mbibas,
et videbit eum omnis
ocMtas,
et
qui eum
papa~rant (Apec., i, 7).
P.
â63,
t. M-iC.
Simu!
Fapîemw
eam Otriste in
aera,
et sic sem-
per cam DMMBO e~mas
Thess.
4,
P.
M3,
L
20-22.
benedicti Patris
mei, possidete paratnm ?o-
Ms
r~aam
a constitotione mundi
(Mat& 2S, 34).
P.<64,I.t,2.
Discedite à
me, ma!edicti,
in
ignem aetemum, qui
payatMS
est
diaMo,
et
angelis ejus (Matth., 25, 41).
P.t64,4.
Tonc
jasti fulgebunt
sicut sol in
regno
Patris eo-
ram
(Matth., 13, 43).
P.
t64, 21, 22.
!Me erat iacerma ardens et iueens
(J ean, &~3&).
P.
ni,!
2.
Vox eiamantis ÎB ~erte
Parate viam DamM e
ref~ts tacite semitas
e!as (Matth., 3,3). P. t7<, t.
8.
Amen
({nippedico wMs, qaiamoiti pyophe~e
et
jast! capierant
sidéré
qBae videtis,
et non videront.
et aNdire
quœ aadMs, et
non. aedierant
(Matth.,
<3, H).
P.
j7i,
tC-i3.
Sicut
iniam inter
spinas,
sic arnica mea iater
Allas
(C.
C.
2, 2).
P.
171,
1. <5,
<6).
ïte, eccemitto
vos sicut
agaos
Inter
ittpos (Lac, iO,
8).
P.
172,1.
7. P.
206,1.22.
Christs autem assistens
pontifex
fataforum bo-
nopamt p<r amplias et perfectias
tabernaculum non
manufaetum,
M est non
hujas
creationis.
per pro-
prium sangainem
inifoivit semel in
sancta,
œtema
retlemptione
inventa
(Héb., 9, ii,
12). P.
4?2,
1.40-
12.
TAtHEl
S!
quis audiéritvocem
meam, et~ap§raerit m~i~-
nuam,
intrabo ad
illum,
et
eœnabô~m'mo, et'ipse
meenm(Apoc.,3,20).P.t73,L9.
Adducite vitulum
saginatum.etdccidU'e~et
niaïtSu-
cëttms et
eputemur (Luc. 1\ 23), P. ï73,
1. M~
Usquequo, Domine,
non vindicas
sanguinë<n
nbs--
trum.
Et dictam est
ittis,
ut
requiescerënt adhuc tëm~tt8
modicum,
donec
compteantnr
conservi
eo~at~
et
fmtres
eoi'om, qui
interaciendtsunt stea~etPitH
(Apoc., 6, M, H).
P.
173, 1.22,
23.
Inter
templum
et altare
(2ParaL, 24; 22; Matth~
23, 35 J bët, 2, 17). P. i?4,1.4,5.
Hi
soquuntur Agnum, quoeumqae
ie~t
(A~
14, 4). P, I76.L4.t2.
Qna!
Mn licet homini
loqui (2'<&<tîDttt.~ 12, i4).
P.
176, 10.1t.
Spiritus qaidem prompttts est,
6arô àMem inëftM
(Marc, 14,M).
P.
t76, 10,14.
lavent
dragmam, quam pé~di~râà~LQc, t&, 9).
P.:t8!<,t.6.
P<tt6as est enim Dëus iteirant iMereM
iUos (Hoïn.,
il, 23). P. 186,1.14.
y
Sttb arbore malo saseMa~
te,
1M
cbrtupta
est~M~
taa(C.C.8,jrMd.
Mduànmr arma iucis
(Rom., 13, l2).
P.
18&~
t~ o
<. ~,e.
Ego
mitto
pMmissumPatfis
mei in vos
(Luc 24,
49).P.lM,t.l6.
J uxMs
ex ade~K (Rom. 1,17),P. 194,
6.
Meus
est cibns,
at faciam To!t(!~atem
ejus, qui
misitme.utpertciamopasejus (J ean, 4/84). P.1M?
!18.
S!cut en!m exMbuM!s ment~ht vestra servïfe int<-
munditiœ et
iniquitati
ad
iniquitatem
ita nunc exM~
M CONCORDANCE. 3.47
tête
membra
vestra senire
justitiae
in
sanctiScatio.
nem(Hom.6,Ï9).)'.lU8,t.3.
SubstanDa
mea
tanquam
nihiium ante te
(Ps. 38,
6). P.SOO, L 2.
Béat! qui
esartantetsMuntjustitiam (MaKh.,5.
6).
P.
204,
L j&.
Venter meus
intremuit,adtactum
t~as (C.
C.
5. 4),
P.2M,t.i6.
'0>"
Que~oadmodem
desiderat cervus ad fontes
aquaram,
tie
desMerat anima mea ad
te,
Deus
(Ps. 4i, 2).
P. t.~
Tanqeajm aaram ia fornace
probavit
eos
(Sag., 3,
6). P. ~?,116.
Ï~ipso tï~mos
movemaret stmas
(Act., 17, 28).
P.
~,1.3:
Ego stijj~ttata
Domimi J eso in
corpore
meo
porto
(Gâtât, B,
17).
P. 210, t.
16.
Omni
autem,
cui muitum datum
est, maltumquœ-
retur ab eo
(Luc, 12, 48).
P.
812,
1. 10.
Omnîs enim qui petit, accipit
et
qui qaa6Mt
lnve-
Bit: et
patsaMïape~etur(t.nc; il, lo).
P.
212,
1.16.
Pater meas
dmget eum,
et ad eum
veniemus
et
mansionemapnd eumfactemus (J ean, 14,
as). P. 213,
L 12.
Dante te i!l!s
colligent aperiente
te manum
tuam,
omnia
imptebuamr
bonitate. Avertente autem te fa-
ciem,
turbabuntur auferes
spiritum eorum,
et de6-
cient,
et ln
pulverem
suum revertentur
(Ps. 103, 2<,
29). P, 213,
1. 24.
UM
eras, quando ponebam
fundamenta terrse
(J ob.
M, 4)
P.
P. M&,1.2&.
Qui
non est mecum contra me
est;
et
qui
non col-
Ugit
mecum, dîsperpt (Luc, li, 23~. P. 220,1.19.
Et
qui
ceciderit super lapidem istum, confringetur<
e
TABLE BË COKCOMANCË. M8
SHppf quem
ver«
ccc!der!t,
conteMt eum
(MatjHt., 2i,
4<).P.220,t.20,2i.
Kcee odor SUt me! stcat odor
agd p!eni,
coi be-
MJ ixit Domiaus
(Gen., 27, ~).
P.
2M, L
M.
Esto dominas ffatram
tMrtim,et
incorventur ante
te
CM! maMstuse (Gen., 27,
29).
P.
223, t. 5.
Qamque
aatem ex eis
fatuœ,
et
qninqae pradem~
(MaMh., 25, 21.
P.
226,
t. 4.
~~SKP~
H~
M tA TANLB Du CONCOttDANCtt.
TABLE HESMATIÉMS
f~.
Dédicace t
Lettre au Souverain Pontife Pie IX. v
Ëio~desainteBMegMde.
tx
Pfé&eedesainteâîMegar<!e
MX
i~fomiep tttwtpe.
Ï.E SYSTÈME DOMONDE.
j)'*
TïMON. Relation
des sainte Ëcr!tOM8.. î
PM~ctï<msMl'ipter!<te&yeBir.
8
a<
Systëmeda
monde
d'ap~s
Moïse. 5
&'
AJ Mcttom de
t'!nterpr6te avenir..
$
6* J LeMtettrdesJ oifs 80
e*
LecM.
t M
ttetMtt~M) Mt~)fe<
t.'tMMACmËÈ CONC8PMON.
i~ VtSMS. Le cachet.
< t t M
(t) ~wies tttft~
MRt ~e
t'auMW)
ma!~
d'aprëa
teaiadt*
eattoM
TABLE
~50
~e Le
Père,
le
Saint-Esprit,
J ésus.
PtgM.
Christ.
49
3" L'immaculée Conception.
43
4* La tour de
David,
la tour d'ivoire. 48
&* Le divin enfantement.
52
6"
La prière -StMc~e
du canon de la
Messe
M
7* L'Antéchrist.
62
TMiatè~tM
Mime.
LE TEMPLE DE J ÉRUSALEM.
F* VNMN.
L'Étoile
C9
2* Le
temple
de J érusalem. 76
3"
L'Ëgtise
du dernier
âge.
$0
4e La colonne du Vêt be. M
8*
Laco!ëredeI'Agnëatt.
93
6* L'Mstotret
Les landes apures
de
l'ancien
Testament. Noè,Abrà
ham, J acob; MoYsë,Aarbn,
Gé-
déon
saint
J ean~Baptistëet
saint
Paut.
06
?' La
cotohne de radoraMe Trinité
contM tes Mrestes des
~premiers
siècles {Mahomet. 110
La colonne deJ esus-Chrtst: L'e-
chette de J acob
pa~~iœejLes-
prits'
Marro,.aa~&
Matthieu,
saiN~Pi~
M8 MATtÈRES. 851
t8
J acques,
saint André et saint
!~M'
J ean-1'Ëvangétiste.
La
gtace,
le
Protestantisme
t!~
9' Le grand
Pontifie.–La femme
qai<
r
sauve et
produit
le
grand Net
narque.
Le
grand Monarque
a trois têtes. tM
100 Le PMtesopMsme,
le retour des
J uifs les trois états du der-
nier ordré
reMgieux Mpresentes
par
les trois
images
a~ee H6-
noch~etËlie.
ti* La
coupole penchée
<M
t~ Lademiefeeonsomm&~on.
iMt
«' et demitre vision
Epiphoneme
ï67
'~P~J !)K:Ë"
SORLA
MACS BT )LA
PBtMSQM~~ °.
BMCOfCH.S 8CB
t<A;<SnAC)È,
81. E~o~om
atM'j!~c~M~
l<'La
gr&ceprévenante
<M
~LagraceeNcace
4M
~La charité, parfaite,
v ~M
4oLacpn~er%!omerd!veeuforcee
e M&
&<eonve~ioMtM!Meuteose<
&<?
TAN.Ë
6" Manière dont
s'inculque
la
grâce
leconcile
Pa~ee
de'ÏMBte.
19T
TLagrâceeCteiente.
199
8" La
grâce est gratuite,
mais ne M
prodigue
pas. 201
9e La
persévérance
et
l'impenitence
nnaie.. 202
< 2. Fa~MM~SeNt awa?
jM~.
le
Ardeur des
ataes saivre
les
impressions
de
tagr&ee
203
%Lessecheresses.
204
%<Ïjes persécution~
206
t" Vive exhwtatioB a se rendre semNaMe à
Dieu par lagr&ce
207
MSCOPNSStpBM~!P~NMMSO~mB.
l* L'homme a
son origine
ï~pa
viens-tu P 209
2e L'homme
dans sa jeunesse
et
l'âge
mûr
Qui es-tu
P 2<0
8''L'hommeasànn:Ouvas-iu~
9t2
4e La fausse
Philosophie
a
détruit ta,&emenc&
de ta parote de
Dieu dans îes
<ùrs,
et
l'interprète
est
charge
de
répandre
de
nouveau cette semence 213
&*
Impuissance de
l'homme
pour
eennattre les
meryemes de ia créatton
paf îa phiiese
<
phia
Se Fausse direction de h
PhHosopNe peur
atteindre la
perfectMUtetumain~
21~
MS MATÏÈMES. 253
Te
Impossibilité
de
parvenir
à la
perfection
parleraisonnement.
217
<<' Confusion de la
philosophie par
ses eeovNS.
Puissance de
l'inspiration
divine.. 2<~
8<'La vaine
Philosophie cherchant
&découvrir
les secrets de la
nature,
ne Mt
pas
évi*
ter la
damnation~
au contraiM
eUe
précipite.
S~
3[
<0* La
PhihtsopMe
se relève avec
l'interprète
et
par
lui dans la vocation. la
plus
sainte. SM
14'* Les saNitnes bénédictions
du heàMre~ae.
222
i2* La faasse
sagesse
du siècle en morale
comme en administration Mciale.
224
M* L'india~renceon matière de
religion.
M~
M" Mission de
l'interprète qs~
est le talent
qu'il
faut faire valoir.
2n
Mo
Conclusion.<
229
Table de li
planche
2~t
Plandatemple..
<
w
Table des
expressions
de sainte
HildegaHie qui
î,
donnent l'ense<nMe,de
sa prophétie.
2M
Table de concordance des textes de ITËcrituM
sainte
auxquels
sainte
HUdagard~
fait aH~
sien.
237
Mt< N)E tA ~ABt.E MS h!ATftÈ&ES.
Un cachet me fut
apporté (P. 40, L ï).
L<MZ me
~appose.
En lebr laissant cette lumière
(P. 45,
1.
M). Z&ez
EnteMtatssant
voir,
etc.
Me dire
(P. M,
L
7).
n faut Mre M~ et non ?
dans le texte.
Le
Seignear Tres-Haat (P. 59, h 8).
Lisez le
Seï-
ptearDieûTres-Haet.
jEroÏssaïent !a ïbrce
(P.
8?, 8).
ZbM~
par
la
force.
Qui
me
remptissait
de ~rrear
(P. Si, t. 5).
Z~ez
meMpMpa)tt,me,ete.
OMesonetatm'empechatt(P.M.LM).~es~qce
eoaee!at,etc.
L'aMtPe~m!tge, ~ctsa p~tfme (P.
Mt, M).
f<.
«ts~ a~Msar sapoitrîne.
Au bonheur de ma grâce (P. i~ L
~es.' attx
~dh~eia~u .1.
ëBUe. ec!a
pMtMt tM, ?). iM~ par
toot
!'edMc<b.t'h .H. "Y';
OM~ame~M8,~8~
~une¡lanœL,
r ~ai~eatme80iYM.(P< i~7,
L t7}..z&es Qui
peatmeaatM.
Oo'Hs oat
e~traines
(P. 1M,
L
t?).
~as
Qo'!ts
OtBteadMttnés.
N estdw~iMttÏ. ?~~h~ f ïtesf
dur
de.
Pâtée
que
les brebis du
Sé~eac
Ment la vie
(P.
i82, i.
H. Z<MZ la bMbis fait.
ERRATA
BN SOUSCRIPTION
Chez l'Éditeur Victor PALMÉ
22,
BOE
SAOt'r-SM.PME.
A PAMS
–=e~
Vtea
<tea Satm~t,
par
le R.
P Gmr, quatrième
édition, revae, MmpMMë
et
con<iauee jasqoTmotfe
temps
et
aogmentée de plus
de 1500 Ties ou Nott.
ces
MaveMesjMsqcéety compris
LES MARTYRS
DU J APON
qui
Tiennent d'être canonisés
par
ie
~ape K~IX, par M~ ~n~CBerïa~pr~e
de t'BB.
maco!ée
Concept~n
de Sa!nt-ÏMz!ër. 12 beaax vo-
ïames in-S"
a& fr.,
et i2
beapx volâmes
in-M à
3 fr. M
e., chaeca de
MOpages~
La
rapidité avec
taqcene
s'est
~cMtee Botr~ Me
des
~a<N~
les éloges qu'on
lui a
prodigues
deiootés
parts, Boa&jimp~ot~ï~t~ de ~p~
qBatri~'e
~d!t!Mï ir~~mpïete.
n'avons
poiat
Se~~ ce~ j~&
aB& tévistMt mi-
BctîeMse,
des
àdMÛoa~eoB~rajt~ des notes de
tMtttes sortM font de <?? edMea Boa-seaïeBtènt aB
oaiM~toMtMcvM!t. mats eomme teBesomé de tous
les
travaux ha~rapMqaea de
notre
temps.
Noas avons
adopté doax ~rmats pïas MnMBodes
qMÏTJ tt-4"
A ~s qai vealeatt an ~OM
M~'e et
toM
tRore~ noas QCrpM âne
édition en ï2 &ea«a? wa-
y
~t!Ms <tX <!e
800 p< é$ j~ Mc.
~M~MtM~
]Les amateurs
qai exigent qoe
to~
&WM M~<
&MMM* ao
point de'Met~pogfaphtque,
trouveront
ce
qu'ils
désirent dans notre édition en t? ce!.
<tt<,
avec notes
marginal,
à 5
j~
? ~M~e.
Ces
deux édMoMt
absolument les m&mes
quant
aux
matîërës, ne digèrent que par
le
plus
ou le moins
de luxe
typographique.
fthme extMMMMMmahfe.
Tout
souscriptear a
l'édition en m volumes
tn-8,
qui
nous ènverra un mandat sur
Paris,
ou
)a pos~de
60
fr.) recevra
?ra~
1' Douzemois d'aboanementMa Nec~e d~itet~e
M~AoS~M.
Tout
MuseWpteuf a
l'édition en i2 volumes
iB42,
qui
nous enverra
?., Mcewa yro~
~o~<Mj~/hïaeo;
La ~cMe
~tM~e M!<~H~Me pendant
six
.moiSt-
jm<«e<)FO da
I~.im~a~e~M~ dtMipïe desaint
Ï~naeé, par te t. J t. !?. P&Alf, de !a<~mpag!)!e de
~esus. i J EMt volume
~,<~ee
~et~ait
s~r aeief
de ~badeneïM (~ tMx..
& i~
Ï/mM~ede P.J .
M.~t s<&
M~td~eyra, pahMee~è
année, aobtena )m
ApMe auccëa.'Boate t& preaaeMMgte<Me
s'eu
~t M<iNp6e. On ato~ te Mentayec leqa~ ~MtM~B h
noble
nguM
du
cinquième
successeur de saint
Ignace,
ette
réctt des travaux de ce célèbre
général de t'Ordre,
~oar
con-
ttnoer et affermir
)*oeuvredu gMmd
&ndateap.
&i&6d$heyta,
par
ses
emplois,
ses
missioas,tés vicissitudes
dû sa
'~ë, a~t6,
aussi bien
querOtdM
~~BOW~t des J ésuite,
m&l& a tant
d'événements, que <MMsto~,ai&6t établie, peatetM)Mga~
dée comme an tableau d'ensembte
assez~ûmptetde l'Mat<~e
Mtigiense
du XVt*aiMe. Donné en
pr!x 9M élevés, ceM~
teor foomim de
préeieaaes coimaisssmce~
aur âne
t~
MftantedalattM
études
Mstonque~
et 0 se~ht dana tst
tan~Ucs avec intérêt et
pr<Nt.
t~t S~c
et Bat TPemre S&tmte aa XVHe
siëeïe,
pM te P, J ose~ BEMON,
la
Cempagnie
de
jésas,
ncaveUe
'Mi~aa~ re~aeiMM
aa
pfêtM
da la m6me
Compagnie, twi.in-8 (M62).
Mx. &fr.
Vt<t
~e* Sah«<t ~o«f ~agtte J !oMf t~e f<M~e,
par
te P. 6tM, ~ttïo~ ~vae et aagmeNtee par
t'aN~PaMtGMËmN.
Édition en t beau vol. in-4. M ff.
e
en 1 seai vol.
in'4,
cartonné. l~fr.
en X volumes
in-4,
~'o~h~etora~~
«
14 ~rav<tMs<
:o fr.
<
~s-comptëte. MM
volum~ia-iZ.. Mff. e
eBiavelmme9m?~<
60 a~ a
Men d'an~! Bon ~t 4'tmssi pM~ta~e qne ht
ieetaM
de ta t~ des
~osUt~, mai~ ~aum en~ere eMs!r
rauteor.NoNS~'ea eo~naiss~a~ pas de meiiteare,
aa
point de<<? de i'eaettM~ d&Ia piAM et de nat$~
que
iea di~Ma~s énittons de ta ViB
0~8 SAUtTS,
<
i'~Me Mat
~Ritt.
ptMfe de r~mmaMiIee~neeptÏoa de i~iot-DM~!
°~
Be~Ote dm]MMmt<e eo~h~M~tme ) TH~O)[~OC!E,
PB~~mB, SC~Œ8~B~X-AHT8,
Bmu<~BA-
pH~~pMaiss~nt le t~ette MdBchaque mois, par
UvN~M~ de !<? pa~ grand
in-S". Prix 9
mo!~
i8~ M, 2~
Ze~oM~Me~
~?~6 w~Me& M& 4$ ?.
t. <~bae<~Mt<emF
~m
BtnMMM~e
t~e~tt de
fûEMCM
<~M fepM
<ïM <MBtaae&M et
/e!fM,
des
<BMP~M et
/<!M<cc~AoN~Met,
M~ue
mensNeUepa-
Mi6e Mus la
diMct!«N de M. le
iRapjuis
de Rots.
Pdxdet'abonnèment:umM.
3fh
fo
coMee~OM
eEM &M~aaa~~orMM ~Nta~A~<
&eo~c~MM!M<!t-8',2~fr.
Excellent petit joufmat ptein
de Mis et
d'MstoiMS
M!Sa)ttes.
Il
est iaavee p!a!sir et
fMtit.
Que
les
catholiques
le
t~p~ndent; t! p4aira partcot
et fera
beaucoup
de Mea.
~M
e€M~
L.ftA~l. f
et
MegNpMë
deS.S.
PietXt'pairLcjMis
VENULOT ·,
deMg!ap9ft<H)p. doP. t.aeafda!re,
deM. de Mon-
tatembect, da
gemeraï de !~mof!cië! parM.
Heari
D~ RMNMt;
de B~Pie/e~ ?«?<!?,?&
'~1EMjj~~ïu~et~~
J ;:
(&bt['s~Me ~ee~
"»» GO,c..
~se~t~
"[es'm6~~
a~:il!.
`
ta .?~9 4ttp~ ~<Mh~a,

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