Echanges transdisciplinaires sur les architectures et les constructions en terre crue Rencontre de Montpellier des 17-18 novembre 2001
Construire en blocs découpés et mottes m ottes de gazon ubert !uillaud
Architecte, M.A. 1ère Classe, Directeur scientifique du CRATerre- Ecole d’Architecture de Grenoble Résumé
Des ottes !a"onn#es sont directeent d#cou$#es en surface de sols tourbeu% ou herbeu% $uis utilis#es $our #difier des urs b&tis $ar si$le e$ileent en assises successi'es. Elles $eu'ent aussi hourder une structure en bois. (l s)a!it d)une technique historiqueent historiqueent très $r#sente dans les *les +ritanniques i!hlands d’cosse, *les /hetland et (rlande0, connue sous $lusieurs a$$ellations le 2 sod 2, 2, le 2 sward 2, 2, le 2 flag 2, 2, le 2 flaw2 ou le 2 feal 2, 2, le 2divot 2 ou le 2turf 2 et bien d’autres teres encore. Ce $roc#d# fut aussi très utilis# $our la construction construction d’ou'ra!es de d#fense d#fe nse et l’habita l’habitatt $o$ulaire $o$ulaire dans les $a3s scandina' scandina'es, es, sans doute doute h#rit# h#rit# des b&tisseurs b&tisseurs 'i4in! danois danois qui l’utilisaient l’utilisaie nt entre la fin du 5((( èe siècle et le 6( èe siècle sur l)enseble des territoires d)Euro$e se$tentrionale. se$tentrionale. 7a fortification fortificati on de /ol'i!, au Danear4, dat#e du 6(5èe siècle, a r#'#l# l)un des e%e$les les ieu% conser'#s de ce $roc#d# de construction en ottes de !a"on e$il#es. En A#rique centrale ou latine, le at#riau est connu sous le tere de 2terrón2. 8n conna*t encore l)utilisation de la tourbe dont l)e%$loitation ne fut $as liit#e 9 la constitution de r#ser'es de cobustible de chauffe ou de cuisson. 7es !iseents de tourbe fournissaient aussi des ottes ou blocs de at#riau terreu% et or!anique qui ser'aient 9 construire des urs d)habitats. Ceu%-ci #taient en $artie creus#s dans l’#$aisseur des sols de tourbe et $arfois co$l#t#s $ar l’e$ileent de ottes !a"onn#es. 8n conna*t aussi l’utilisation de ces at#riau% en re$lissa!e d)ossatures en bois rustiques ou de s3stèes de urs-$alissades en dosses dos ses et $la $lanch nches es de bois bois !r !ross ossièr ière eent ent #quarr #quarries ies $rinc $rinci$e i$e de la constr construct uction ion en 2 blockbau2 des r#!i r#!ions ons !eraniques0 qui furent lar!eent d#'elo$$#s tout au lon! du Mo3en :!e. Ces $rinci$es de construction ont #t# aussi utilis#s 9 ces ;es #$oques sur les territoires de Russie et en <olo!ne orientale, dans les !randes $laines drain#es drai n#es $ar le Dniestr et le Dnie$r, Dnie$r, entre la +altique et la Mer =oire, =oire, ainsi que $ar le Don et la 5ol!a >usqu)au% >usqu)au% ri'a!es de la Mer Cas$ienne. (l s)a!issait d)habitat faits de rondins de bois, 9 dei enterr#s, dont un seul $i!non s)ou'rait au /ud. 7es ottes de terre 'enaient en a$$ui contre les $arois-$alissades, $our les soutenir, et ser'aient #!aleent 9 cou'rir les toitures, >ouant aussi le r?le d)une asse d)inertie therique accuulant la chaleur du fo3er. 7a technique de construction en 2 sod 2 ou 2turf , d)ori!ine an!lo-sa%onne fut #!aleent e$lo3#e $ar les colons $artant s)installer au% tats-@nis d)A#rique, 9 la fin du 65(((èe et au d#but du 6(6èe siècle, notaent dans les tats du Missouri et du =ebras4a. 8n la retrou'e au% ;es #$oques en Australie 5ictoria0, utilis#e $ar les colons ori!inaires des *les britanniques et d’Euro$e se$tentrionale. @n autre ode d)utilisation de la terre d#cou$#e consiste 9 tailler des blocs de terre dans l)#$aisseur de sol dont la nature s)a$$arente 9 celle d)un con!lo#rat tendre ou dans des crotes lat#ritique lat#ritiquess de surface en cours cours de $rocessus $rocessus d)indurati d)induration on durciss durcisseen eentt 9 l’air0. l’air0. (l s’a! s’a!it it des 2tepetate2 au Me%ique, de la 2 caliche2 au% tats-@nis d)A#rique, du 2 mergel 2 en ollande ou du 2tuf 2 dans la $lu$art des $a3s #diterran#ens. 7a counication $r#sent#e fait le $oint sur les as$ects historiques et techniques de la construction en ottes de !a"on et blocs de terre d#cou$#e. En outre, elle ontre son renou'eau associ# 9 des actions us#ales et 9 des $r#occu$ations en'ironneentales et #conoiques. Des e%e$les d’architecture d’habitat r#ceent r#alis#s en @ru!ua3 r#!ion de Monte'ideo0, ettent cette actualit# en luière.
" - #uel$ues ré%érences sur l&anti$uité et le Mo'en (ge ")1) - *line l&ancien et +acite ,1 er s) ap) )C).
8n re$ère l’utilisation des ottes de !a"on en construction dans quelques rares te%tes anciens. <line l’ancien, dans son B istoire naturelle 1 l’#'oque 9 $ro$os d’ou'ra!es ilitaires et d’infrastructures $ubliques tours et re$arts, foss#s et barra!es. barra!es. B Et $uis n’3 a-t-il a-t-il $as en Afrique et en Es$a!ne, des urs urs de terre, a$$el#s formacei faits 9 la fore, ou au oule0, car ils sont construits $ar bourra!e dans un oule co$os# de deu% $anneau% $lac#s de $art et d’autre, $lut?t que '#ritableent #difi#s ils durent des !#n#rations, inattaquables 9 la $luie, au 'ent, au feu, et sont $lus solides que toute es$èce de oellons. 7’Es$a!ne $eut encore 'oir les $ostes d’obser'ation d’annibal et ses tours de terre $lac#es sur et les$our cha*nes de onta!nes. ;e nature ottes De !a"onn#es e$lo3#es le retrancheent des ca$s les di!ues destin#es De 9 contenir l’assautsont desles fleu'es.. ;e, tou>ours 9 la$our ;e #$oque, che" Tacite, dans B Gerania o il #'oque l’habitat des Gerains Gerains B ils n’e$loient ;e ni oellons, ni tuiles, 9 toutes fins ils se ser'ent de at#riau% bruts, sans se soucier de la beaut# ou de l’a!r#ent F certaines $arties sont enduites $lus soi!neuseent d’une terre si $ure et si brillante qu’elle iite la $einture et des traits couleur . 8n $eut encore se deander 9 quoi resseblaient 'raient ces at#riau% bruts B ateria infori coe le dit le te%te de Tacite0. 7’assiilation 9 du torchis sur cla3onna!e a #t# sou'ent faite, en r#f#rence 9 des sites o3en&!eu% $lus tardifs seconde oiti# du 5(( s.- fin du 5((( s.0, situ#s en Allea!ne, coe Harendorf Hest$halie0 ou Gladbach Rh#nanie0 et notaent 9 $ro$os des IJ fonds de cabane Grubenhaus0 qui on #t# d#cou'erts sur ce deu%ièe site. Mais, co$te tenu du conte%te culturel Euro$e te$#r#e se$tentrionale0, se$tentrionale0, il 3 aurait lieu de s’interro!er sur le $ossible e$loi de $aquets de terre ou de ottes !a"onn#es, culture constructi'e très $r#sente dans ces ces r#!ions. ")2) - /a construction en mottes de gazon au Mo'en (ge
Au cours Mo3en les *les britanniques et le Danear4 la construction ottesTor de et terre e$il#e. e$i l#e. (lducon'ient con'i ent A!e, de rele'er rele'e r 9 nou'eau nou'e au les e%e$les e%e$l es connusont desd#'elo$$# sites sites an!lais De'on0 De'on0 de enound de 73dford, ainsi que la fortification danoise de /ol'i! Kutland, 6(5 s.0 qui est l’un des $lus beau% du !enre en Euro$e du nord. Kean Cha$elot et Robert Lossier dans leur c#lèbre c#lèbre ou'ra!e ou'ra!e B 7e 'illa!e 'illa!e et la aison au Mo3en A!e 3 font r#f#rence tout en #'oquant la $erdurance de cette culture constructi'e >usqu’au 6(6 s. B Ce at#riau #tait encore très utilis# au% 65((( e et 6(6e siècles dans les "ones euro$#ennes froides et 'enteuses et 9 sol ar!ileu%, o l’herbe $ousse bien drue Danear4, =or'è!e, c?tes de l’Allea!ne du =ord, (slande, $ro'inces de Drenthe et de 5eluNe au% <a3s-+as, (rlande, Ca$ine en +el!ique, $lusieurs r#!ions de Lrance et de Grande-+reta!ne coe l’Ecosse. Dans ce $a3s $ar e%e$le, au% 65((( e et 6(6e siècles, la a>orit# des aisons $a3sannes utilisaient encore a'ant tout ce at#riau coe le ontrent les descri$tions et les r#cits conte$orains de 'o3a!e. 7es ottes de !a"on #taient d#cou$#es, 9 l’aide d’un outil tranchant, en #l#ents rectan!ulaires un $eu $lus !rands qu’une brique. 7e 'illa!e an!lais de ound Tor fournit un bon e%e$le de construction $ar e$ila!e de ottes de !a"on contre un cla3onna!e cf. fi!. OP0. Dans les sites alleands du bord de la er du =ord, le !a"on #tait sou'ent utilis#, coe les ottes de tourbe, sous la fore d’un uret lar!e et $eu #le'#. Mais c’est sans doute la fouille de la fortification danoise de /ol'i! qui a fourni 9 ce >our l’e%e$le le ieu% conser'# $uisque dans la cou$e du ur ou son d#ca$a!e, les ottes de !a"on #taient encore 'isibles distincteent. Dans quelques cas, le !a"on #tait aussi utilis# coe le at#riau de cou'erture, l’herbe #tant $lac#e 'ers le haut. 7’e$loi de ce at#riau $our la construction est li# 9 une certaine fore d’a!riculture forteent conditionn#e $ar la $r#sence abondante du !a"on. 7a richesse du 'ocabulaire du !a"on en alleand et surtout en an!lais est la $reu'e directe de l’i$ortance de cette a!riculture et indirecteent de l’a$leur d l’e$loi d ce at#riau dans la construction de ces ;es r#!ions . <ar la suite Cha$elot et Lossier #'oquent la tradition des *les britanniques sur laquelle on re'iendra $ar la suite. Dans une autre #tude $lus r#cente, Kean-Marie <ese" P 3 fait aussi r#f#rence en si!nalant si!nalant les tra'au% rearquables rearquables de K. ert" ert" I sur le site de /ol'i! B <lus e%ce$tionnelle, la construction en ottes de !a"on turf 00,, attest#e en An!leterre aussi bien sur le site rural de ound Tor que sur le site urbain de 73dford tous deu% dans le De'on0 faisait a$$el 9 un cla3onna!e $our aintenir en $lace ce at#riau. 7a construction en turf se se aintiendra lon!te$s dans les constructions rustiques des $a3s ri'erains des ers du =ord, o l’herbe $ousse drue. 8n en conna*t des e%e$les sub-actuels, 'oire ;e conte$orains, de la /candina'ie 9 l’(slande, l’Ecosse, l’(rlande. Et on 'oit ce at#riau e$lo3# dans le Kutland au 6(5e s. ;e $our les b&tients d’une aison-forte. A /ol'i!, sur des *les construites elles-;es en !a"on, dans le cours de la ri'ière, on a #difi# $lusieurs b&tients en B carreau% de !a"on, lar!es d Q 9 J c et #$ais d’au oins 1 c, assebl#s $ar de lon!ues che'illes en bois dans l’un de ces b&tients, de P SP % P,O diensions 1
<line l’ancien 1er s. a$. K.C. , in B istoire naturelle . Tacite 1er s. a$. K.C.,in B Gerania . Cha$elot et Lossier, 1O, in B 7e 'illa!e et la aison au Mo3en A!e , $$. QI-QQ. P <ese" 1OI, in DAL n, $. 1Q. I ert" 1OJ, r#f#renc# $ar Cha$elot et Lossier, 1O, o$. cit.
int#rieu int# rieures0 res0,, les urs #$ais de ,O #taient #taient constitu#s constitu#s de quatre quatre li!nes li!nes de ces carreau%, carreau%, tandis tandis que des $oteau% i$lant#s dans les urs soutenaient la toiture . "" /es grandes traditions vernaculaires de la construction en mottes de gazon "")1) - /a !rande retagne l&Ecosse et l&"rlande
l’Ecosse a connu aussi une tradition très ancienne de construction en ottes de terre !a"onn#es. 7’icono!ra$hie ancienne et des $hoto!ra$hies dat#es du d#but de ce siècle, $erettent d’attester l’e%istence de aisons $o$ulaires ainsi$ente construites. C’#tait $lu$art du en te$s de des urs-bahuts rece'aient en but#e une char$ente char rudienta rudientaire ire delabois ronds, fores forun es s3stèe de $annes $anneconstructif s $ort#es $ort#es $ar char$ente char$entequi constitu#es de deu% crucks arbal#triers et d’un entrait retrouss# retrouss# $os#es 9 ;e le sol. 7e sol ;e de ces aisons #tait sou'ent e%ca'# coe les très anciens fonds de cabane du Mo3en A!e. Ce fut le cas dans les r#!ions o doinait l’e%$loitation de la tourbe. 7’habitat 3 #tait sou'ent en $artie creus# et recou'ert d’une toiture en terre et ousse. Ce sont les mosshouses du /tirlin!shire qui furent re$#r#es $ar un $eintre du no de Kose$h Larrin!ton, en 1JO. Ce t3$e d’habitat aurait e%ist# >usque 'ers 1, notaent $our construire des r#ser'es de $ains de !lace et des r#ser'es utilis#es $ar les $;cheurs de sauon de la c?te ouest #cossaise. @n r#cent tra'ail r#alis# $ar la Di'ision de la Conser'ation technique, de la Recherche et de l’Education du istoric /cotland Q, $rolon!eant des #tudes ant#rieures J, a $eris d’in'entorier les $roc#d#s de construction en terre #cossais. Ce tra'ail est $articulièreent int#ressant $our le re$#ra!e des diff#rentes techniques de construction construction en terre et $our la restitution d’un !lossaire r#!ional. @ne !rande $artie de l’habitat des $o$ulations rurales les $lus $au'res d’Ecosse, a #t# construit en ottes de terre !a"onn#e, tec techni hnique que act actuel uelle leent ent $lus $lus connue connue sous sous le tere tere !#n#r !#n#riqu iquee de B sod », direc directee teent nt ins$ir#e ins$ir#e des $roc# $roc#d#s d#s d’e%traction des tourbières. 7e $roc#d# est aussi connu sous d’autres a$$ellations locales coe le B turf turf » ou que les irlandais encore « green turf », le B peat » ou B moss aisons creus#es dans la tourbe 0, le B divot a$$ellent B scraws » $our les ottes de toitures !a"onn#es0 ou encore le B fale », B fail ou B feal $our ce qui est d’une construction en ottes ottes de $lus !rosse taille taille que l’on d#noe encore B pones » dans les /hetlands. Hal4er et McGre!or 1OOP0 $r#cisent ;e que cette terinolo!ie est loin d’;tre e%hausti'e si l’on $rend en co$te les 'ariantes de la terinolo!ie Ga#lique e$lo3#es dans les i!hlands d’Ecosse, dans les *les et en (rlande. (l fut utilis# dès l’antiquit# coe les recherches arch#olo!iques le $rou'ent $ar les 'esti!es du Mur d’Antonin construit en 1P a$. K.C. 7a d#cou$ d#cou$ee des ottes ottes de !a !a"on "on #ta #tait it !#n#ra !#n#rale leent ent faite faite au o3en o3en de b;ches b;ches 9 laes laes tra tranch nchant antes es consolid#es, d#no#es B flau!hter s$ades le $lus sou'ent e$lo3#es $our la d#cou$e des blocs de tourbe. (l en e%iste de diff#rentes sortes, selon les traditions locales que Hal4er et McGre!or $r#sentent dans leur autre #tude $r#c#deent r#f#renc#e 1OOQ0. 7a construction en ottes de terre !a"onn#es deandait un sa'oir-faire asse" #labor# car il fallait contr?ler le tasseent des assises successi'es. De ;e $our assurer une liaison hori"ontale des blocs $our chacun des lits de $ose. Ainsi, les constructeurs ont ia!in# d’utiliser des ottes taill#es en fore de $arall#lo!rae $arall#lo!ra e qu’il b&tissait d’un lit 9 l’autre, alternati'eent, alternati'eent, en a$$areil dit B d’ar;te de $oisson , les ottes donnant l’i$ression d’;tre couch#es les unes contre les autres. Des chroniques de la fin du 65((( èe siècle ra$$orte que les ottes de turf #tait #tait cou$#es au $rinte$s, lorsque la $ousse des herbes #tait r#acti'#e, de faUon 9 dis$oser d’un at#riau riches en racines. 7es ottes #taient directeent utilis#es 9 l’#tat frais $our que les racines continuent de cro*tre dans l’#$aiss l’#$aisseur eur du ur $our a#liorer a#liorer la liaison #canique #canique des blocs blocs entre entre eu%. D’autres D’autres habitats, habitats, de eilleure qualit#, ont $u associer la $ierre et les ottes de terre !a"onn#e b&ties en lits altern#s. Ce $roc#d# a#liore la r#sistance #canique des urs ais e%i!eait une !rande r#!ularit# de taille des $ierres et des ottes. D’autres solutions i%tes ont #t# d#'elo$$#es coe en attestent les B shelling huts construites au cours de la deu%ièe oiti# du 6(6 èe siècle. Ce sont des habitats de fore circulaire a'ec des urs en $ierres b&ties 9 la chau%, en $areent int#rieur, et des ottes de turf en en $areent e%t#rieur #le'#es sur un soubasseent de $ierre. <arfois, le s3stèe construit est in'ers# a'ec les $ierres en $areent e%t#rieur et les ottes en int#rieur. 7es toitures de ces huttes sont en bois #!aleent recou'ertes de ottes herbeuses. Ce t3$e t 3$e d’habitat a au>ourd’hui dis$aru.
Q
Hal4er et McGre!or 1OOQ, in B istoric /cotland Technical Ad'ices =otes n Q . Hal4er, McGre!or et /tar4 1OOP, in B 8ut of Earth , $$. Q-Q. Hal4er et Al, 1OOP, o$.cit. $. J. 7es auteurs ra$$ortent une descri$tion rearquable des B osshouses dat#e du
J
65((( s. B The $eo$le en!a!ed in this Nor4 ha'e their houses in the oss. These are at first soeties built of sod, su$$orted b3 a frae of Nood, laid on the surface of the oss, but as soon as ann3 $ro!ress is ade in clearin! the !round, the3 are cut out of the oss itself. Lor that $ur$ose, a drain is cut throu!h the oss, and at least a foot dee$ into the cla3, as far as the intended intended house is to reach F a s$ace s$ace fro tNo to si% 3ards Nide is then cleared cleared all round it F and lastl3 the area of the house is also cleared, lea'in! a Nall of oss on e'er3 side, about four feet and half thic4, at botto, and three thic4 at to$. V0 The !ables are co$leted Nith sod or ud .
"")2) - /&"slande !/(3M4R5 un e6emple d&une %erme restaurée et réhabilitée en musée )
7es b&tients de GlaubWr sont dat#s de $#riodes diff#rentes a3ant #t# successi'eent dress#s au% 65((( et 6(6 siècles. (l s’a!it d’un e%e$le t3$ique de construction en ottes de !a"on qui a #t# !#n#raleent d#'elo$$# dans les territoires rurau% d’(slande, >usque 'ers 1O. Cette $ratique constructi'e a #t# ensuite re$lac#e $ar le b#ton qui caract#rise la quasi totalit# de l’architecture islandaise actuelle. 7’utilisation en (slande des ottes de !a"on est très ancien du fait d’un anque d’arbres 9 !ros fts sur l’*le bien que les anc;tres scandina'es aient $rinci$aleent utilis# le bois qu’ils durent sans doute i$orter en !rande $artie, au oins $our les #l#ents #l#ents de structure de !rosse taille. 7e $rinci$e constructif des b&tients de la fere de GlaubWr consistent en des en'elo$$es de $lanches inces dress#es endes dosses 'erticales et enserrant un re$lissa!e de est ottes. Celles ci sont #!aleent utilis#es $ourElle la cou'erture toitures, en couche #$aisse. 7’herbe islandaise très drue et dense unie de !rosses racines. constitue un tissu '#!#tal très r#sistant. Dans les r#!ions 9 $r#ci$itations od#r#es de l’*le, la dur#e de 'ie de ces b&tients a #t# esti#e 9 en'iron un siècle $our'u que la toiture $r#sent&t une inclinaison ada$t#e. En effet, lorsque celle-ci est insuffisaent inclin#e, l’eau $asse et si elle est tro$ escar$#e le !a"on tend 9 se l#"arder en $#riode de s#cheress s#ch eressee car l’eau s’#coule tro$ ra$ideent ra$ideent et ne $eret $as 9 l’herbe l’herbe de se r#!#n#rer r#!#n#rer laissant laissant #!aleent #!aleent l’eau $asser. (l est asse" difficile difficile de r#aliser des constructions de !r !rande ande taille en ottes de !a"on bien que cela fut fai faitt en d’autres r#!ions du onde feres du =ebras4a au% @./.A., $.e. sur lesquelles on re'iendra $ar la suite0. Mais dans l’enseble, les es$aces ou $ièces d’habitation sont relati'eent $etites et s#$ar#es. Ainsi, dans le cas de la fere de GlaubWr , les $ièces d’habitation ou de stoc4a!e sont-elles accessibles soit $ar l’e%t#rieur, directeent en faUade, soit $ar un très lon! couloir int#rieu int#rieur. r. Celui ci esure esure ètres ètres de lon! et outre la $orte d’accès e%t#rieur e%t#rieur,, il est unii de aut un autres res $ortes $ortes int inter er#d #diai iaire ress ser'an ser'antt de cou$e cou$e froid. froid. (l des desser sert, t, 3 co$ri co$riss deu deu%% $iè $ièces ces #!ale #!aleent ent accessibles en faUade, un enseble de J $ièces, soit O es$aces d’occu$ation d’occu$ation doestique. 7es deu% $ièces de la faUade orient#e orie nt#e 9 l’ouest l’ouest sont des chabres chabres d’ais, d’ais, tardi'eent tardi'eent construites, construites, en 1P1, alors que les autres es$aces es$aces directeent accessibles en faUade et co$lèteent s#$ar#s sont $rinci$aleent des d#$?ts co$l#t#s d’une for!e et d’un bcher. 7e couloir int#rieur dessert successi'eent une laiterie et une cuisine, deu% es$aces de !arde-an!er, un lieu d’aisance et une $ièce d’accès lat#ral orient#e au sud, $uis enfin la !rande $ièce $rinci$ale de s#>our ou B baóstofa . 7a cuisine est identifi#e coe la $artie la $lus 'ieille de la fere, construite construite au ilieu du 65((( s. et utilis#e >usqu’en 1O. Elle ser'ait aussi de fuoir et $erettait de $r#$arer des re$as $our une 'in!taine de $ersonnes. 7e cobustible de cuisson ordinaire #tait la tourbe ou l’e%cr#ent de outon s#ch# inodore0. 7a B baóstofa a #t# construite construite $lus tardi'eent, tardi'eent, 'ers 1JQ. Ce s#>our failial contenait contenait 11 lits usuelleent $arta!#s $arta!#s $ar $ersonnes qui 3 tra'aillaient et an!eaient en $osition assise, et 3 doraient. Chaque $ersonne dis$osaient d’un bol 9 cou'ercle, l’ B askur , , $os# sur une #ta!ère urale rece'ant la nourriture a$$ort#e des !ardes-an!er !rand et $etit0, $ièces froides froides $erettant l’ea!asina!e l’ea!asina!e et la conser'ation des denr#es et alient alientss $r#$ar#s. 7es $rinci$au% tra'au% r#alis#s dans la B baóstofa consistaient en carda!e de la laine de outon, fila!e au rouet et couture de ';teents $our les fees, et confection de cordes de crin de che'al $our les hoes. Dans un tel entoura!e ento ura!e restreint restreint qui $ou'ait $ou'ait accueill accueillir ir >usqu’9 >usqu’9 $ersonnes $ersonnes,, seule seule une conduite utuelle utuelle de res$ect et de tact $erettait de contr?ler les friction et s’i$osait en rè!le de conduite. 8n doit ici rele'er les très bonnes caract#ristiques d’isolation des ottes de !a"on car cette $ièce n’#tait $as chauff#e et aintenait la $ro$re chaleur aniale des occu$ants $ar ailleurs chaudeent ';tus de laina!es. """ /es maisons en sod des immigrants européens au6 Etats-3nis5 en (ustralie et ouvelle 9élande """)1) - /e sod au6 Etats 3nis
@ne $ublication d’un architecte neN 3or4ais de la fin du 6(6èe siècle, Da'id H. Kudd 1, $r;te attention 9 la construction des aisons 9 oindre cot en sod , dans les r#!ions de $rairies. 7’auteur relè'e l’int#r;t de ce at#riau de construction, accessible 9 $ort#e de ain, $our les fo3ers rurau% 9 très bas re'enus qui ne $eu'ent acqu#rir et utiliser les at#riau% odernes conte$orains de l’#$oque $ar ailleurs encore très al distribu#s $ar le r#seau ferro'iaire i!norant de 'astes r#!ions, de fait très encla'#es. Ce t3$e de construction seble en effet a'oir #t# celui de quelques feriers $ionniers dans les r#!ions des !randes $laines du centre nord des Etats-@nis. /eules quelques $ièces de bois #taient n#cessaires $our les cadres d’ou'ertures, $ortes et fen;tres en nobre r#duit, $r#fabriqu#s 'oire ont#s sur $lace $ar si$le cloua!e. D’autres D’autres $ièces de bois #taient no3#es dans la asse des $arois en ottes accuul#es, notaent au 'oisina!e des an!les. 7es ottes #taient $r#le'#es dans l’en'ironneent i#diat de la construction 9 ;e la surface d’un sol herbeu% ou B turf libre de $ierres ou !ra'iers. 7e at#riau #tait e%trait 9 O
R#f. $etite $laquette docuentaire de l’#cous#e de GlaubWr, #dit#e en franUais, Q $., assortie d’un dessin en $lan et faUade $rinci$ale de la fere, aiableent en'o3#s. tira!es $hoto!ra$hiques en $a$ier couleur co$l#entaires. 1 Kudd 1OQ, in B oes for oe-+uilders .
l’aide d’une charrue d#ca$ant une couche de sol #$aisse d’en'iron 1 c. <uis les ottes #tait diensionn#es 9 la b;che en diension de l’ordre de PI % Q c ce qui indique des #$aisseurs de $arois $ou'ant aller >usqu’9 O c, soit a'ec une $ose en double #$aisseur d’a$$areil en $anneresses 9 >oints d#cal#s, soit en a$$areil 9 boutisse a'ec des ottes au% $leines et dei diensions, coe coe le $r#cise Da'id H. Kudd $ar des croquis soaires. 7es $areents e%t#rieurs et int#rieurs #taient r#!l#s 9 la hachette donnant au% ottes une a$$arence de briques de terre crue. Certains urs $ou'aient aller >usqu’9 1, . d’#$aisseur a'ec des ottes de Q c de lon! $os#es en boutisse en double #$aisseur. 7’auteur >ustifie cette #$aisseur $ar la hauteur des urs de ces $etites aisons de $lain-$ied $ou'ant atteindre ,Q . 7es odèles de aison $r#sent#s ontrent des contreforts e%t#rieurs b&tis au droit des >aba!es des $ortes afin d’a#liorer la stabilit# des urs e%$os#s 9 de l’#lanceent. <arfois, selon les o3ens des constructeurs, des tra'erses hori"ontales en bois #taient dis$os#es en $artie haute des $arois en ottes qui faisaient office de cha*na!e. /es : soddies ; du ebras<a
@n aut autre re ou'ra! ou'ra!ee re rear arqua quable ble de Ro!er Ro!er 7. Helsch Helsch 11 fournit fournit une docuenta docuentation tion historiqu historique, e, ethnolo!i ethnolo!ique que et architecturale de toute $reière i$ortance sur les B soddies aisons en sod0 construites au% Etats-@nis et $articulièreent $articulière ent au =ebras4a. Ce li're de Ro!er 7. Helsch, $ubli# en 1OQ restitue en fait une $artie d’un fantastique tra'ail de re$#ra!e et d’in'entaire $hoto!ra$hique r#alis# entre 1Q et 1O $ar /oloon De'oe +utcher, #decin et $hoto!ra$he aateur s’#tant $assionn# $our ce su>et cou'rant la 'ie des $ionniers orons du =ebras4a. @ne $assion >u!#e 9 l’#$oque d#risoire d#risoire ais qui fournit un ense enseble ble de 1I clich#s rassebl#s dans une collection de albus d#$os#s 9 la /oci#t# istorique de l’Etat du =ebras4a. <our l’anecdote, il con'ient de sa'oir que les 1I clich#s qui deeurent sont ceu% qui furent sau'#s d’un incendie qui ra'a!ea le bureau de +utcher et un #nore tra'ail acco$li $endant J ans lui a3ant $eris de collecter $lusieurs illiers de $hoto!ra$hies. Ces clich#s ne rendent $as seuleent co$te de la diension architecturale de cet habitat en sod ais ais aussi de scènes de 'ie, $ortraits et #'#neents #'#neents constituant constituant une docuentation ethno!ra$hique ethno!ra$hique e%ce$tionne e%ce$tionnelle. lle. Ce dessein de conser'ation conser'ation de la #oire #tait associ# 9 l’id#e de consi!ner l’histoire r#cente du Cot# de Custer inau!ur#e ann#es $lus t?t. Cette tentati'e d’#criture de l’histoire fur en#e 9 son tere car +utcher $ublia sa B <ioneer istor3 of Custer Count3 ais coe le relè'e Helsch, $lut?t que d’#crire l’histoire, +utcher a ainsi da'anta!e restitu# des B d’histoire d’histoiress de 'ie de failles failles et de 'illa!es 'illa!es dans une r#!ion ou les soddies furent le ode d’habitat le $lus couraent utilis#. Au>ourd’hui, le tra'ail de +utcher $eret-il de relier ces $ratiques d’habitat au% cultures constructi'es des $a3s euro$#ens, *les britanniques, $a3s d’Euro$e se$tentrionale d’o furent ori!inaires la $lu$art des failles failles de colons colons s’install s’installant ant B en A#rique A#rique S Coe le relè'e relè'e Helsch, Helsch, la $lu$art $lu$art de ces failles rurales rurales 'enaient des r#!ions de l’Est ou du B MidNest o la construction rurale $ri'il#!iait $lut?t la technique des B log houses ou B log-cabins 0 consistant en des structures en e$ileent de troncs cal#s entre eu% $ar du ortier de terre. 7es toitures #taient en bardeau% de bois. C’est aussi le cas des failles d’ori!ine scandina'e, a'ec une technolo!ie encore $lus #labor#es car les assebla!es des troncs #taient 9 >oints secs. Xuant au% failles $a3sannes d’ori!ine euro$#enne, n’aenaient-elles $as $lut?t une culture constructi'e du coloba!e hourd# de torchis ou de briques, 'oire de la $ierre, $ierre, et de la cou'erture en chau chaue e ou en tuiles S 8n $eut ici ob>ecter 9 Helsch de ne $as a'oir a'oir connaissance de l’e%istence de cette culture des ottes de !a"on dans la $lu$art des r#!ions d’Euro$e se$tentrionale qu’il #'oque. (l est 'rai que celle-ci, au oent ou il #crit son ou'ra!e 1OQ0 a totaleent dis$aru et que les recherches historiques 3 $ortent encore $eu attention. Mais de$uis ces trente dernières ann#es, l’a'anc#e de ces recherches dans les s, $a3s nordiques d’Euro$e les *lesque britanniques attestent d’un lar!e du !a"on construct const ructions ions rurales, rurale de$uis le Mo3en Mo3 en A!e.etXuelle soit la filiation filiat ion $ossible $ossibl e a'ece$loi les habitats habita ts en dans du sod les =ebras4a, le tra'ail de +utcher $r#sente au>ourd’hui un r#el int#r;t car il docuente certains in'ariants techniques d’une culture constructi'e qui fut ant#rieureent $ort#e 9 un haut de!r# d’#laboration et qui $eu'ent faire l’ob>et d’anal3ses co$ar#es, dans l’es$ace coe dans le te$s. De ;e, ce tra'ail relie en $artie au% cultures constructi'es des indiens de ces r#!ions de $rairies du =ebras4a qui utilisèrent #!aleent les ottes de !a"on $our construire leur habitat, 9 l’e%e$le des tribus 8aha, et qui auraient $u ;tre source d’ins$iration $our les failles de colons qui, quelle que fut leur ori!ine d’ii!ration et leurs r#f#rents culturels, durent ;tre bien d#unies en s’installant dans ces 'astes $laines d#$our'ues de bois de construction et de $ierres. Au-del9 de cet a$art#, la lecture du fonds $hoto!ra$hi $hoto!ra$hique que de +utcher r#alis#e r#alis#e $ar Ro!er 7. Helsch, au!ent#e au!ent#e d’un tra'ail docuentai docuentaire re sur des construct const ructions ions en sod $lus $lus r#centes et d’entretiens co$l#entaire est int#ressante car elle cobine l’a$$roche $ersonnalis#e - $ortant sur des as$ects si!nificatifs si!nificatifs du ode de construction en sod , les outils et #qui$eents ethnolo!ique et fol4lorique, en 'alorisant la structure failiale, la d#coration des aisons et la 'ie $a3sanne, 3 co$ris un choi% de B sod house songs chants $o$ulaires des soddies0, en fin d’ou'ra!e. 7e $ro$os de cette #tude 'alorise le $reier as$ect de cette double a$$roche bien que d’autres as$ects #ritent attention. Qualité climatique des soddies
11
Helsch 1OQ, in B /od Nalls. The stor3 of the =ebras4a /od ouse .
Helsch relè'e aussi l’as$ect Helsch l’as$ect de l’ada$ta l’ada$tation tion cliatique cliatique des soddies 9 leur ilieu abiant 9 tra'ers quelques t#oi!na!es issus d’histoires de $ionniers B Pioneer stories 0. En 'oici deu% B The snow lay o the ground a long time, and the winte time, winterr was cold !e had no coal but the house, built almost half undergroun underground d with walls three feet thick and a dirt roof fifteen to eighteen inches thick, didn"t need much fuel !e had no radiators nor water pipes to thaw in those days #$rs %ope Gates &wick, Pioneer &tories' Trad. B 7a nei!e #tait l9 de$uis lon!te$s et
l’hi'er #tait froid. =ous n’a'ions $as de charbon ais la aison, $resque 9 dei-enterr#e dis$osant de urs en terre #$ais de O c et d’un toit #!aleent en terre d’en'iron I 9 PI c d’#$aisseur n’e%i!eait $as $lus de cobustible. A cette #$oque, nous n’a'ions $as de radiateurs ni d’eau qui risquaient de !eler 0. Et B &ome of the present generation think it must be very unpleasant to live in a sod house, but ("m telling you they are most comfortable all year around house ( ever lived in ) they are cool in summer and warm in winter and the elements don"t bother you Trad. d. B +eaucou$ +eaucou$ dans la unless the roof leaks, which sometimes happens #%erman *lbert, Pioneer &tories' . Tra !#n#ration actuelle $ensent que ce doit ;tre très !;nant d’habiter une aison en sod ais ais >e 'ous dis qu’elles sont
$lus confortables que toutes les aisons que >’aie $u habiter, toute l’ann#e F elles sont fra*ches en #t# et chaudes en hi'er et 'ous abritent des #l#ents tant que leur cou'erture ne !lisse $as, ce qui arri'e $arfois 0. En effet, ces aisons assi'es offraient une e%cellente r#sistance au% 'ents 'iolents et tornades qui soufflent r#!ulièreent sur cette r#!ion de $laine. /eules les toitures #taient $lus e%$os#es. @ne aison en ossature bois B frame-wall 0 0 n’3 r#sisterait $as et serait totaleent d#truite. De $lus, le sod , ;e sec, offre une e%cellente r#sistance au feu et ;e les $lus !rands feu% de $rairie, en saison sèche, les ont le $lus sou'ent #$ar!n#es. Implantation et construction des soddies
<our s’installer, les colons du =ebras4a choisissaient des terres riches, $lut?t cou'ertes de sols noirs et d’une bonne herbe, 'eillaient 9 la $r#sence d’eau ruisseau0 et cherchaient aussi 9 s’abriter des 'ents 'iolents en ado$tant le $enda!e d’une d#$ression naturelle ou un $etit can3on, en s’adossant 9 une $etite falaise, tout en se $r#ser'ant du risque d’inondation . (ls essa3aient de ne $as tro$ s’#loi!ner des counaut#s d#>9 install#es, $ar s#curit# et $our l’a!r#ent du 'oisina!e, ni des 'oies de counication chein carossable ou 'oie ferr#e0 $ou'ant faciliter leur d#$laceent 'ers une $lus !rosse a!!lo#ration $our leurs achats. Ces sites d’#lection #taient rareent isol#s. 7es $reiers b&tients #le'#s #taient $arfois adoss#s 9 des talus et i-enterr#s, i-enterr#s, en fore de B dugouts aisons creus#es0, qui leur a$$ortaient une $rotection naturelle contre les #l#ents et une $aroi d’a$$ui. cela leur $erettait aussi une #conoie de tra'ail $our la construction des $reiers urs. 7es sols herbeu% et ar!ileu% de ces sites de d#$ression naturelle, $r#sentant un bon de!r# d’huidit#, fournissaient d’e%cellentes ottes de !a"on, denses, solides et cou'ertes d’une herbe drue. 7a $lu$art de ces aisons en sod furent furent au d#$art de fore si$le et de $etite taille. @n $lan rectan!le d’en'iron P 9 I ètres de lar!e $ar Q 9 ètres de lon! la diension I % Q,I a3ant #t# fr#quente0, ou des $lans carr#s au% tailles $lus odestes P % P ou I % I ètres0 coe en t#oi!nent les histoires de $ionniers consi!n#es $ar Helsch. Des $lans $lus #labor#s ais $lus tardifs ont aussi ado$t# des fores en B 7 ou en B T contribuant bien sr 9 d’autres distributions distributions des es$aces habitables ais aussi 9 une $rotection contre les #l#ents e%t#rieurs doinants doinants $luies, 'ents0, a'ec l’a!r#ent d’une $etite terrasse ou cour ou'erte abrit#e. (l 3 a eut aussi des fores rondes, 'oire $ol3#driques he%a!onales he%a!onales ou octo!onales0, ais $lus rares. @ne fois la fore du $lan choisie, en fonction des besoins et des o3ens de la faille, la construction $ou'ait coencer, !#n#raleent 9 ;e le sol d’e$rise du $lan, $r#alableent d#ca$# de sa cou'erture herbeuse et ni'el#. En effet, rares sont ces aisons en sod qui qui auraient dis$os# de fondations. La découpe découpe des motte mottess de gazon
Helsch docuente le ode de $roduction des ottes de !a"on 9 $artir de t#oi!na!es issus des histoires de $ionniers et d’entretiens locau%. locau%. 7e site d’e%traction #tait le $lus $roche $ossible de la construction afin de liiter la distance de $orta!e des ottes qui se faisait 9 l’aide d’une charrette du cha$ au chantier0 $uis de ch&ssis ou chaises en bois de la charrette au $ied du ur0. G#n#raleent, au cha$, un $r#-d#cou$a!e des ottes #tait effectu# a'ec un instruent tranchant, soit une b;che, soit un outil 9 laes d#ri'# d’un $lantoir 9 aYs, ou $lus r#ceent a'ec une sorte de disqueuse anuelle. Ces outils #taient enfonc#s dans le sol >usqu’9 une $rofondeur id#ale d’en'iron 1 c corres$ondant 9 l’#$aisseur o3enne des ottes. Ces $r#-d#cou$es r#!laient la lon!ueur des ottes, sur Q 9 O c. Elles #taient faites dans le sens $er$endiculaire 9 la direction de $assa!e de la charrue qui 'iendraient ensuite les soule'er cela $erettant $erettant de r#duire de oiti# la t&che de $r#-d#cou$a!e des ottes dans leur lon!ueur et lar!eur0. /i l’herbe #tait tro$ haute, il fallait la faucher au $r#alable en !ardant une taille de $ousse d’en'iron 1 c F cela !arantissait une bonne tenue de la otte et sa co$acit#. Helsch ra$$orte ra$$orte que la charrue #tait d’une conce$tion s$#cifiqueent s$#cifiqueent ada$t#e 9 ce tra'ail d’e%traction des ottes de faUon 9 ne $as les ab*er. 7e soc de cette araire #tait traditionnelleent trian!ulaire, 9 la fois hori"ontal et 'ertical, l#!èreent conca'e, et uni de !uides $erettant de soule'er et faire basculer les ottes tout douceent. Ainsi, un ruban continu de sol herbeu% #$ais de J 9 1I c et lar!e de 9 PI c #tait retourn# qui se di'isait en ottes de lon!ueur #!ale Q 9 O c0 !r&ce !r& ce au $r#-d# $r#-d#cou cou$a! $a!ee du sol dans dans le sens sens ortho! ortho!ona onal. l. Cette Cette ara arair iree s$#cia s$#ciale le #ta #tait it d#no d#no#e #e B saute sauterel relle le B grasshopper 0. 0. <eu de nou'eau% colons en dis$osaient et elle leur #tait $r;t#e $ar les rares a!riculteurs qui en dis$osaient en #chan!e de la force de tra'ail $our les oissons. <ar la suite, cette acti'it# de construction des soddies
a3ant $ris de l’i$ortance, un certain Randall /ar!ent ia!ina un odèle d’araire de conce$tion $lus #conoique, en bois d’ore, d#ri'#e d’un outil dont il a'ait us# en (oNa, B l’antilo$e B antelope 0. (l en $roduisit $rès d’une centai cen taine ne $our $our r#$ond r#$ondre re 9 la deand deandee des nobre nobreuse usess faill failles es d#sira d#sirant nt constr construir uiree en sod . Ces charr charrues ues,, B sauterelles ou B antilo$es , #taient tract#es soit $ar des che'au% de trait ou des bZufs, ces derniers #tant $r#f#r#s car ils se eu'ent $lus lenteent et $erettent une eilleure r#!ularit# de d#cou$e des rubans de ottes herbeuses. 7es diensions courantes des ottes que l’on a rele'# corres$ondent 9 une anutention asse" facile ais d#$endent de $lusieurs facteurs l’#$aisseur de la couche de terre noire herbeuse, la teneur en eau du sol et la force des hoes. <lus le sol est #$ais et $lus il est huide, $lus les ottes sont de $etite taille car $lus lourdes. lourdes. Ce facteur de l’huidit# du sol doit ;tre consid#r# a'ec attention car il !arantit la bon ne tenue des ottes qui 'ont ;tre directeent utilis#e dans la construction, le >our ;e. Aussi, l’e%traction des ottes se faisait !#n#raleent le atin et en quantit# corres$ondant au tra'ail de construction 9 acco$lir dans la >ourn#e. 7es ottes qui s#chait tro$ lon!te$s 9 l’air ou ra$ideent dess#ch#es 9 cause des 'ents de $laine, n’#taient $as utilis#es. La construction des murs en sod
7es urs de sods #taient très #$ais car les ottes #taient $os#es alternati'eent en $anneresses et boutisses, 9 >oints 'erticau% d#cal#s, sur O c d’#$aisseur ou Q c $our les $lus $etites aisons. 7a $ose des ottes coenUait tou>ours $ar les an!les de la construction, cela $erettant de r#!ler la hauteur des ran!#es successi'es, coe on le fait en construisant en briques ou ;e en $ierres. 7es ottes #taient !#n#raleent $os#es sans ortier et 9 l’en'ers, la face herbeuse 'ers le bas B grass-down 0, ais des t#oi!na!es consi!nent un sens noral B grass-up 0. 8n ne dressait au a%iu que 9 P lits successifs de ottes de faUon 9 ce que s’o$ère un bon tasseent sous l’effet de la char!e $ro$re. (l fallait que chaque lit de $ose soit ache'# a'ant de coencer le sui'ant et s’assurer d’un bon ni'elleent. 7es #'entuelles trous et ca'it#s #taient i#diateent cobl#es a'ec de la terre. <our les soddies les ieu% construites [ selon les o3ens dont dis$osaient les failles [ des $lanches en bois faisant office de renfortcha*na!e hori"ontal #taient ins#r#es tous ces ou P ran!s de ottes. (l fallait s’assurer de bien aintenir la 'erticalit# du ur en dressant les couches successi'es car celui ci $ou'ait flaber et s’effondrer $artielleent en cours de chantier. Certaines aisons $r#sentaient un fruit e%t#rieur afin d’a#liorer cette stabilit# 'erticale et $arfois, la base des urs et les an!les #taient renforc#e $ar une sorte de asse e%t#rieure constitu#e de 9 P ran!s de ottes $os#es au-del9 du $lan du ur. Cette asse constituait aussi une sorte de fore d’usure e%$os#e 9 la $luie et au% ruisselleents ruisselleen ts que l’on $ou'ait r#$arer $#riodiqueent. D’autres aisons #taient unies de contreforts e%t#rieurs au droit des an!les ou ;e des >aba!es de $ortes. /ur la r#$artition des t&ches, c’#tait !#n#raleent les hoes qui construisaient alors que leurs fees les aidaient en r#!lant aussit?t les $areents des ottes 9 l’aide d’une hachette ou d’une lae de b;che. Ce r#!la!e leur donnait une a$$arence de briques de terre crue. Pose des menuiseries et linteaux de baies
7es $r#cadres de $ortes et fen;tres, corres$ondant 9 toute l’#$aisseur du ur, conUus en si$les $lanches clou#es #$aisses de ,I c B one- inch 0, #taient ins#r#s au% endroits $r#'us. Des #tais $ro'isoires bois fourchus0 les aintenaient en $lace, le te$s d’#le'er et $oser les ottes de chaque c?t# des >aba!es. 7a fi%ation de ces $r#cadres en bois se faisaient 9 l’aide de lon!ues lon!ues che'illes en bois $#n#trant $rofond#ent $rofond#ent les ottes, en leurs leurs $arties hautes et basses. Au dessus de chacun de ces $r#cadres, 9 P bois ronds de forte section #taient dis$os#s dis$os#s en $arallèle, constituant8n un$r#'o3ait linteau $r#sentant d’i$ortantes lon!ueurs d’a$$ui de l’ordre de O c0unde $art et d’autre des >aba!es. le tasseent de la aUonnerie de ottes de !a"on en #na!eant es$ace entre ces bois ronds de linteau et le dessus du $r#cadre de baie les >aba!es de ottes fra*ches #tant l#!èreent $lus hauts que le $r#cadre0 que l’on l’on bourrait de $a$ier $a$ier ou de labeau% labeau% de tissu. Couvertures en sod
7a $lu$art du te$s, te$s, les cou'ertur cou'ertures es des soddies #taient #!aleent #!aleent en ottes de !a"on. 7e bois #tait #tait rare et cher cher.. M;e s’il fallait $r#'oir des $outres solides $our su$$orter le $oids des ottes en cou'erture, l’#conoie de B shingles en bois bardeau%0 restait très substantielle. Mais l’acquisition des $outres en bois #tait tou>ours un $roblèe. /oit les failles failles #taient en esure de les acheter che" des n#!ociants install#s install#s dans les a!!lo#rations a!!lo#rations les $lus $roches, soit il fallait aller les cou$er dans les r#!ions $lus onta!neuses et bois#es en cèdres, situ#es au nordouest des !randes $laines, du c?t# de B 5ictoria /$rin! . D’une anière !#n#rale, les toitures en sod $r#sentaient $r#sentaient des $entes asse" faibles car les constructeurs #conoisaient leur tra'ail de aUonnerie en n’#le'ant $as les $i!nons tro$ hauts. Mais cela $osait très sou'ent des $roblèes d’#tanch#it# qui ont #t# en $artie r#solus $our les $#riodes $lus 9 l’e$loi de $a$ier assurant !oudronn# au-dessus desl’#tanch#it# 'oli!es de char$ente. fallaitr#centes d#finir!r&ce une $ente de cou'erture un$os# co$rois entre $as tro$ A'ant faible0cette et lesolution, risque deil !lisseent des ottes $as tro$ raide0. Mais, $our des raisons d’#conoie de bois, les failles ont sou'ent $r#f#r# des cou'ertures oins $entues ;e si elles #taient e%$os#es 9 des fuites. 7a $lu$art de ces aisons en sod des feriers du =ebras4a, sont rest#es très odestes. Coe l’#'oque Helsch dans son te%te, ;e si elles $ou'aient re$r#senter un in'estisseent en at#riau% indis$ensables cadre de baies en $lanches et quincaillerie de base0 de
l’ordre o3en de dollars de l’#$oque [ ce qui $ara*t d#risoire au>ourd’hui [ c’#tait beaucou$ d’ar!ent $our de bien $au'res !ens. Ces aisons odestes, dans leur taille initiale, #taient b&ties en une 9 deu% seaines. +ien rares furent celles, $lus rearquables, qui furent $resque de '#ritables anoirs coe la très c#lèbre B Gordon auont ouse situ#e dans le Cot# de Custer $rès de +ro4en +oN, qui est l’un des >o3au% de la collection $hoto!ra$hi $hoto!ra$hique que de /oloon +utcher, re$roduite en dessins de de nobreuses $ublications $ublications.. """)2) - /e sod en (ustralie
Traitant de l’architecture $riiti'e en 5ictoria, Miles 7eNis 1 conteste l’id#e coun#ent ado$t#e que les toutes $reières constructions constructions d’ii!rants d’ii!rants euro$#ens en Australie furent $rinci$aleent $rinci$aleent r#alis#es en torchis. (l $ense que les B turves et B sods ont #t# aussi utilis#s $our la construction des $reiers #tablisseents bien que $eu de docuentation locale e%iste. (l seble se r#f#rer 9 des sources d’ori!ine a#ricaine et notaent 9 Da'id H. \in! 1OQ0 #'oquant les aisons aisons rurales du =ebras4a, $uisque l’on retrou'e une descri$tion descri$tion de la anière de d#c d#ca$er a$er les ottes de !a"on re$rise 9 l’identique. Ce sont ces habitations du =ebras4a dont $lusieurs e%e$les ont #t# $hoto!ra$hi#es $ar /oloon D. +utcher entre 1Q et 1O, qui $ourraient $our l’auteur ser'ir de r#f#rence. 7eNis reconna*t toutefois que ces e%e$les de aisons construites a$rès 1J sont $eu directeent utiles $our d#crire la tradition de construction en sod d’ori!ine d’ori!ine euro$#enne qui a atteint l’Australie $rès d’un siècle et dei $lus t?t. Miles 7eNis s’a$$uit donc sur d’autres traditions euro$#ennes, fondant son h3$othèse d’un $ossible e$loi de cette technique de construction sur le transfert d’une culture constructi'e lar!eent utilis#e dans les *les britanniques, en (rlande, au <a3s de Galles, en Ecosse qui ont fourni une !rande $art des ii!rants de $reière 'a!ue au d#but du 65((( 65(( ( s. (l #'oque #'oque notaen notaentt la tradition tradition des toitures toitures en !a"on qui furent recou'ertes recou'ertes de chaue chaue et ra$$elle le 'ocable B scraws utilis# utilis# en An!leterr An!leterree d#si!nan d#si!nantt ces sods de toiture. toiture. Cette #thod #thodee #tait #tait d#no#e d#no#e B stob thatch , en Ecosse. (l d#crit ;e un certain certain de!r# de so$histication de la te technique chnique de cou'erture en ottes de !a"on aintenues entre elles $ar un brocha!e ou B scoubs 0 en bois. @n e%e$le d’a$$lication de ce $rinci$e de cou'erture en ottes a #t# re$#r# $ar un certain =eil \enNorth3, 9 <arNan, $rès de +acchus Marsh, sur une char$ente de caractère $riitif 9 troncs fourchus ser'ant de colonnes. 7a toiture $r#sente une faible inclinaison. 7eNis #et l’h3$othèse que les i!rants tasaniens aient $u ;tre $lus failier de ces techniques de construction. Ainsi, B des huttes en « sod » ont +t+ bties « %obart Town » apr.s /ue 0ollins 7t. !ou !ou'erne 'erneur ur du lieu0 e1t .. B * « 2ennistoun », sur la 0lyde, le 0apitaine !oods a construit des abandonn+ l"+tablissement de &orrento huttess en « turf » planc hutte planchers hers de bois et toitures toitures en chaume, en 3455, /ui ont +t+ occup+es occup+es par la famille 6eid pendant un temps alors /ue *le7ander *le7ander 6eid construisit une autre habitation habitation en turf « 6atho » /ui fut leur demeure pour 8 ans . De ;e, B pr.s de la ville actuelle de « 6oss » !T Parramore construisit une hutte ronde en « turf » en 3458 et la m9me +po/ue, « $ac/uarie Plains » il semble /ue :ohn Powell ait ait pu construire une hutte en sod . ;"usage du « turf » +tait aussi recommand+ en 348< pour les +migrants partant s"installer en « &outh *ustralia » et la plupart des habitats de la premi.re p+riode d"+tablisseme d"+tablissement, nt, au7 alentours d"*dela=de, ont +t+ bties en « turf », terre et en >oncs » . D’autres e%e$les sont sont donn#s $our la =ou'elle ]#lande, la r#!ion de <ort <ort <hili$ <hil i$ ainsi que $our Melbourne. Melbourne. Ces derniers derniers retiennent retiennent $articul $articulière ièreent ent notre int#r;t. int#r;t. B ;es deu7 premiers btiments de $elbourne ont +t+ les magasins en sod et la hutte btis par ?van ?vans et autres et ;onsdale montra /ue non seulement George ?vans mais aussi : et ! :ackson, George &tewart, &tewart, !G &ams et 0harles !edge ont occup+ occu p+ des btiments btiments de ce type 2e m9m m9me, e, en d+ce d+cembre mbre 348@, le &ydne &ydneyy GaAette GaAette /ue deu7 des trois btiments btiments publics de $elbourne +taient en sods et, en 348<, $ichael Pender poss+dait un caf+ en sod Blinders ;ane Cn autre btiment en sod rep+r+ par ;onsdale +tait celui /ui fut constrit par %enry %enry Datman l"angle des rues Eing et 0ollins /ui devint l"une des premi.res premi.res prisons de $elbourne et /ui paraFt similaire avec le bureau de police observ+ par Boster Byans en 348< . Dans une autre r#!ion o s’installèrent des ii!rant d’ori!ine irlandaise, un certain B 6olf Doldrewood remar/ua /ue des cubes noirs bien coup+s plutt plus gros /ue des bri/ues, leur +tat frais et humide, permettaient de btir un mur d"apparence soign+e et solide . (l seble #!aleent que les sods ou turves
aient #t# aussi très utilis#s $our construire des fo3ers de chein#es tel que le ra$$ortent beaucou$ de t#oi!na!es. Miles Mil es 7eNis 7eNis consta constate te n#ano n#anoins ins que ;e ;e si les b&tient b&tientss en sod a'ai a'aient ent la bonne r#$utation r#$utation d);tre d);tre $lus confortables que ceu% construits en $ierre d#lit#e B split slab 0 ceu%-ci re$r#sentaient da'anta!e l’id#e de la B 'raie fere que les $reiers F un constat de $r#>udice social 'is-9-'is d’un ode de construction utilis#s $ar des B $a3sans euro$#ens et des B natifs australiens. """)=) - /e sod en ouvelle 9élande
Miles Allen Allen 1 entionne l’enseble des techniques de construction en terre qui ont #t# utilis#e $ar les ii!rants euro$#ens s’installant sur les deu% $rinci$ales *les de =ou'elle ]#lande, soit les ottes de !a"on B turf ou B sod 0, la bau!e B cob 0, le torchis B Nattle and daub 0, le hourda!e en terre d’ossatures bois B ud and stud , $rinci$e lar!eent d#'elo$$# 9 l’#$oque Elisab#thaine^Tudor0 Elisab#thaine^Tudor0 et l’adobe. En effet, l’auteur confire que ces odes de construction ne sont $as d’ori!ine indi!ène, aucune #'idence de leur e$loi a3ant #t# constat#e $our les #$oques 1
7eNis 1OJJ, in B 5ictorian <riiti'e . Allen ann#es 1OO non $r#cis0, in B Earth +uildin! in =eN ]ealand .
1
$r#-euro$#ennes. <eu de ces #difices dat#s de la fin du 6(6 s., dont certains ont #t# rearquableent construits, sur'i'ent alors que les habitats $lus $r#caires ont lar!eent dis$aru ou ont #t# rec3cl#s en !ran!es et abris de stoc4a!e a!ricole. Dans la r#!ion de B Central 8ta!o , beaucou$ de $etits #difices ruin#s corres$ondent 9 des $etits habitats soaires soaires de chercheurs et ineurs d’or qui $ratiquaient une fore de noadise sur le territoire au !r# de leurs recherches des filons. <uis, lorsque le $a3s a connu son #$oque de d#'elo$$eent, la construction en terre, associ#e 9 la $au'ret#, a ra$ideent dis$aru. <arlant asse" soaireent de la technique des ottes de !a"on, d#no#e B sods ou B turves $luriel de B sod et B turf qui seble a'oir #t# associ#e au% toutes $reières #$oques d’ii!ration euro$#enne, Miles Allen #crit que les ottes #taient d#cou$#es a$rès a'oir cou$# l’herbe B tussock 0 0 asse" rase. (l $r#cise que $our dresser les urs, ces ottes #taient $os#es 9 l’en'ers, soit la cou'erture cou'erture herbeuse en bas. Cette rearque est int#ressante car ce n’est $as tou>ours le cas a'#r# $our d’autres r#!ions du onde. 7e $rinci$e de ren'erseent, selon l’auteur, $eret un eilleur ancra!e des couches de ottes entre elles. <arfois, du sel #tait inter$os# entre chaque couche afin de r#duire le $ourrisseent de la $artie herbeuse des ottes. "> (ctualité de l&utilisation des blocs de terre et mottes mo ttes de gazon découpés
Dans ce dernier cha$itre, nous souhaitons #'oquer deu% 'ariantes de la technique de construction en blocs de terre d#cou$#s. D’une $art, la tradition des B tepetate ou B caliche d’A#rique centrale et latine Me%ique, =icara!ua, /al'ador, onduras, Colobie0, que l’on $eut ra$$rocher de la tradition des blocs de terre lat#ritique, tou>ours act actuel uelle le en (n (nde de et dans dans $lusie $lusieurs urs $a3s $a3s d’Afri d’Afrique que +ur4i +ur4ina na Laso, Laso, 73bie 73bie0. 0. D’autr D’autree $art, $art, un renou renou'ea 'eauu de la construction en ottes de !a"on que l’on #'oquera 9 tra'ers des e%$#rientations de caractère us#al qui ont #t# r#alis#e en Ecosse dans les ann#es 1O, et des r#alisations architecturales conte$oraines tout 9 fait #tonnantes, en @ru!ua3. ">)1) /es blocs de terre découpés /es : tepetate ; et : caliche ; d&(méri$ue latine
D’autres sols des r#!ions tro$icales D’autres tro$icales 1P, notaen notaentt en A#rique A#rique latine latine et centrale centrale $r#s $r#sente entent nt des caract#ri caract#ristiq stiques ues d’induration siilaires siilaires au% lat#rites. Ce sont des at#riau% su$erficiels for#s sur des d#$?ts 'olcano-s#dientaires, sortes d’encroteents calcaires lainaires, connus sous $lusieurs a$$ellations le B tepetate 1I, au Me%ique, le B talpetate au =icara!ua, au /al'ador et au onduras, le B fierrillo andosol arqu# $ar l’accuulation d’o%3des de fer0, ou la B cancagua au Chili, la B cangahua au <#rou et en Equateur, le B hardpan en Colobie. <lus au nord de ces r#!ions tro$icales a#ricaines, sous cliat $lus sei-aride 'oire aride 9 faibles $luies saisonnières, d’autres sols de ;e nature 'olcano-s#dientaire tufs 'olcaniques riches en carbonates de calciu0, arqu#s $ar un $rocessus de consolidation $ar carbonatation, offrent aussi des $ro$ri#t#s $h3siques et #caniques les rendant utiles en construction, sous fore de blocs d#cou$#s. 8n les d#noe B duripans sud ouest des @./.A0 ou encore $lus couraent B caliche nord-est et centre du Me%ique - ]acatecas, /an 7uis <otos_0. D’une anière !#n#rale, les $rocessus de cientation naturelle de ces sols 'olcano-s#dientaires tro$icau% s’o$èrent $ar la silice les B duripan , $.e.0 et^ou le calcaire sous fore de carbonate de calciu $our les B tepetates $#trocalciques, $.e.0 'oire ;e $ar le sulfate de calciu $our les B tepetates $#tro!3$sique0 ais la recherche actuelle se questionne encore sur la nature !#olo!ique 'olcano!#nèse0 ou $#dolo!ique de ce $rocessus. /&utilisation /&utilisati on des latérites en construction dans les régions tropicales (%ri$ue et "nde
7es sols lat#ritiques ont fourni de$uis lon!te$s l’un des $rinci$au% at#riau% de construction des r#!ions tro$icales 1Q . 7eur quantit# relati'eent abondante en couche #$aisse dans l’hori"on de surface des sols de ces r#!ions rend l’accès au% at#riau% $ierreu% $lus difficile. @ne fois e%traits, ces sols effectuent un $rocessus de durcisseent 9 l’air $ar induration leur donnant de bonnes $ro$ri#t#s $h3siques te #caniques. (ls sont ainsi abondaent e%$loit#es, autant $our r#aliser des tra'au% $ublics que $our $roduire des briques destin#es 9 la construction d’habitat d’ha bitat.. 8n conna*t conna*t aussi aussi de rearqua rearquables bles e%e$les de b&tients b&tients historiques historiques,, coe coe les te$les te$les 4hers 4hers e e d’An!4or-'at 6 [ 6(( s.0, au Cabod!e et beaucou$ d’autres te$les bouddhistes de ces r#!ions qui ont asse" rearquableent rearquablee nt r#sist# au% #rosions du cliat tro$ical. Mais ces lat#rites, !#n#r#es sous des conditions !#olo!iques et $#dolo!iques 'ariables sont de qualit# très 'ersatile, $r#sentant des $ro$ri#t#s diff#rentes. 7’int#r;t $our l’e$loi de ce at#riau abondaent dis$onible a lo!iqueent >ustifi# une i$ortante acti'it# de recherche scientifique afin de ieu% d#finir leur co$orteent, leurs ca$acit#s et $erforances constructi'es et surtout $our #tablir une 1P
Xuantin Xuantin 1OO, in B7’indura B7’induration tion des at#riau at#riau%% 'olcanique 'olcaniquess $3roclas $3roclastique tiquess en A#rique A#rique latine latine $rocessus $rocessus !#olo!ique et $#dolo!ique . 1I Guerrero 1OO, in B Distribuci`n de los te$etates de la Re$ublica Me%icana, escala 1 P,, . 1Q /tubendorff 1OQ, in BThe echanical $ro$erties of tro$ical-Neatherin! $roducts and their relationshi$ to the ineralo!icall and cheical co$sition . ineralo!ica
classification de ces sols lat#ritiques . De ;e, l’industrie du b&tient a #t# conduite 9 s’int#resser 9 ces at#riau% classification car dans beaucou$ beaucou$ de situation situation ils offrent une alternat alternati'e i'e 9 la $#nurie de at#riau at#riau%% industri industrialis alis#s, #s, coteu% et $eu accessibles. Cela est $articulièreent 'rai en Afrique C?te d’('oire, Ghana, 7iberia, /#n#!al, /ierra 7eone, To!o, Tan"anie0, en Asie (nde, ThaYlande, <hili$$ines0 et ;e en A#rique latine Guateala, +r#sil, 5ene"uela, <#rou, Colobie0 o ce at#riau de construction traditionnel a fait l’ob>et de recherches industrielles. @n r?le i$ortant dans cette direction a #t# >ou# $ar le B +uildin! and Road Research (nstitute +.R.R.(.0, 9 \uasi Ghana0 qui a $roduit des $ublications de r#f#rence dans ce doaine de recherche 1J. D’autres recherches i$ortantes ont #t# en#es au d#but des ann#es 1O, dans les uni'ersit#s alleandes qui ont notaent fait a'ancer la question de la caract#risation caract#risa tion !#ochiiques et #canique des sols lat#ritiques dont la co$osition B t3$e consiste $rinci$aleent en /i8, Al8, Le8 et 8 silice, o%3de d’aluiniu, o%3de de fer et eau0 ainsi qu’en in#rau% de quart", 4aolinite, !ibbsite, !oethite et h#atite. ?rigine de la terminologie
7e tere 2lat#rite2 a #t# introduit en 1J $ar le !#olo!ue britannique L. +uchanan 1 en r#f#rence 9 un certain t3$e de at#riau tro$ical d#sa!r#!#. (l in'enta ce tere $our d#si!ner ce t3$e de at#riau 9 la fois ferru!ineu%, ocreu%, cellulaire, non stratifi# et $oreu% qu’il obser'a 9 l’occasion de 'o3a!es effectu#s en (nde, $rinci$aleent 9 Malabar au>ourd’hui #tat du \erala0. A l’#tat frais, ce t3$e de at#riau se tra'aille et se d#cou$e facileent en fore de blocs ou briques qui, a$rès une courte $#riode de s#cha!e 9 l’air, durci et fournit ainsi un at#riau 'alable nota not aent ent $our $our la constr construct uction ion de a aiso isons ns . Mais, Mais, +uchan +uchanan an a aussi aussi d#si! d#si!n# n# ce cess at#r at#riau iau%% 9 la fois fois sous sous l’a$$ellation de 2lat#rite2 et de 2$ierres 9 briques2 en les d#si!nant $lus $r#cis#ent coe des 2at#riau% de consistance olle offrant des ca$acit#s de durcisseent2. E6emple de production et utilisation constructive des blocs de latérite le ur<ina @aso
Au +ur4ina Laso, dans la r#!ion de +obo Dioulasso, les blocs de lat#rite $linthite0 sont couraent e%$loit#s en 1O
carrière carr ière 9 ciel ou'er et utilis#s utilis#sdeenl’a#ro$ort, construct construction ion . <lusieurs carrières ont #t#troisièe 'isit#es situ#e dans la9 Toussiana, r#!ion de 9+obo Dioulasso, dontou'ert une 9t $ro%iit# une autre 9 7#!u#a ainsi qu’une une cinquantaine de 4iloètres de +obo, en direction de +anfora. /ur ces trois carrières c’est cette dernière qui $r#sentait $r#sentait la eilleure qualit# de !iseent et de taille des blocs. 7es blocs de lat#rite sont d#cou$#s artisanaleent 9 l’aide de $ioches ou de houes. De ce fait, leur diension sont 'ariables, la lon!ueur allant de 9 P c, la lar!eur et la hauteur 'oisinant 1I c. Ce t3$e de blocs est utilis# $our la aUonnerie des urs. (l e%iste aussi des blocs carr#s de % % 1I c h0 ou de P % P % 1I c h0 qui sont utilis#s $our les fondations et soubasseents des ou'ra!es. 7a qualit# des blocs, très 'ariable, d#$end 9 la fois de celle du !iseent e%$loit# - notaent notaent de la co$acit# du sol - et de la qualit# du tra'ail effectu# $ar le tailleur. 7’e%traction se fait $ar couches hori"ontales a$rès a'oir d#ca$# le sol su$erficiel. Des entailles 'erticales ortho!onales sont $ratiqu#es, fi!urant la diension des blocs, $uis une aorce de taille hori"ontale $eret de d#tacher le bloc dont les $areents sont ensuite #!alis#s. Dans la $lu$art des cas, les tailleurs d blocs sont sei-$rofessionnels, #tant a'ant tout des culti'ateurs r#alisant r#alisant ce tra'ail en saison sèche alors qu’ils ne sont $as obilis#s $ar les tra'au% a!ricoles. Dans certaines carrières Toussiana0, il 3 a quelques tailleurs $rofessionnels $rofessionnels bien que le !ros de la ain d’Zu're soit d’ori!ine rurale. 7es rendeents d’e%$loitat d’e%$loitation ion sont très tributaires de celle du !iseent e%$loit#. <our des carrières B tendres ils $eu'ent aller >usqu’9 une centaine de blocs $ar >our et $ar tailleur et $our les carrières B dures ils sont $lut?t de l’ordre de 9 I blocs $ar >our. 7es cots d’e%$loitation en carrière a>out#s de ceu% du trans$ort sont très su$#rieurs 9 ceu% de la brique d’adobe oul#e, soit de l’ordre de P 9 I fois $lus #le'#s. (l n’e%iste $as de $roc#d# d’e%traction #canique s$#cifiques $our l’e%$loitation des !iseents de lat#rite ais des e%$#rientations e%$loitant les $roc#d#s d’e%traction de la $ierre 9 ciel ou'ert ont #t# en'isa!#s. Ainsi, au +ur4ina Laso, Las o, un $roc# $roc#d# d# de #cani #canisat sation ion $artiell $artiellee a #t# test# entre 1OJ-J 1OJ-JOO $ar le +ureau +ureau d’A# d’A#na! na!e eent ent et de Constructions Rurales de +obo Dioulasso. (l s’a!issait d’un ch&ssis sur roulettes uni d’une scie 'erticale $erettant les d#cou$es dans le sens de la lon!ueur et de la lar!eur a'ant que les blocs soient d#coll#s anuelleent. 7a scie #tait 9 lae de diaant, $roc#d# ada$t# $our les $ierres tendres qui deande !#n#raleent une utilisation abondante abondante d’eau. Ces e%$#rientations n’ont $as #t# $oursui'ies car elles n’ont $as $r#sent# un bilan d’e%$loitation satisfai satisfaisant. sant. =#anoins, d’autres $roc#d#s de taille #canis#e de la $ierre $ourraient ;tre ada$t#s. 8n $ense 9 ceu% utilis#s $our les $ierres tendres tuf, calcaires, etc.0. Ce sont d’une $art des en!ins se d#$laUant sur des rails !uides unis d’une scie 'erticale 'erticale et d’une scie hori"ontale hori"ontale ais leur cot d’acquisi d’acquisition tion est relati'e relati'eent ent #le'# $ri% $ri% usine de francs, 'aleur 1OOP0. D’autre $art, des $roc#d#s $erettant de d#biter des !ros blocs d’en'iron 1 % ètres qui sont ensuite d#bit#s en blocs de $lus $etite taille en atelier. Ces achines d#no#es B ha'euses qui se d#$lacent aussi sur des !uides tra'aillent en ode soit 'ertical soit hori"ontal et sont #qui$#es de cha*nes 9 $astilles de carbure de 1J
Gidi!asu 1OJQ, in B 7aterite soil en!ineerin!. <edo!enesis and en!ineerin! $rinci$les . +uchanan 1J, in B A >ourne3 fro Malabar throu!h throu!h the countries of M3sore, M3sore, Canara and Malabar . 1O Ri!assi Ri!assi et =è'e de Mer'e!nies Mer'e!nies 1OOP, in B <ro>et d’e%tensi d’e%tension on de l’entre$r l’entre$rise ise =i4iea Cie 9 +obo Dioula Dioulasso, sso, +ur4ina Laso . 1
tun!stène $laquettes Nid>a0 $erettant une d#cou$e 9 sec. 7es blocs d#cou$#s sont ensuite d#$lac#s au o3en de chariots >usqu’9 un ch&ssis !uillotine uni de tables fi%es et^ou tournantes $erettant un d#bita!e en $lus $etits blocs. Mais l’in'estisseent l’in'estisseent est aussi on#reu%, on#reu%, de l’ordre de 1 illion de francs. 7es blocs de lat#rite sont utilis#s en aUonnerie, a$$areill#s soit en boutisse $etit $areent a$$arent0, soit en $anneresse lon! $areent a$$arent0. (ls sont b&tis 9 l’aide d’un ortier de terre ar!ileuse et sou'ent re>ointo3#s au ortier de sable-cient. 7es $lus anciennes constructions ont #t# b&ties au ortier de sable-chau%. 7a t3$olo!ie des ou'ra!es construits est asse" lar!e a'ec des urs de cl?ture, des aisons, des b&tients de caractère $ublic ou reli!ieu% $ou'ant $r#senter $lusieurs ni'eau%. 7a qualit# de $lusieurs r#alisations architecturales anciennes est #'idente et confire de nobreu% a'anta!es offerts au $lan constructif et architectonique. 7e s3stèe constructif utilise les blocs en aUonnerie $orteuse ou en re$lissa!e d’ossature b#ton $our les constructions les $lus r#centes. <eu de donn#es techniques e%istent sur le at#riau dont les caract#ristiques #canique #caniquess sont al #'alu#es ais l’on estie que la r#sistance en co$ression sèche est de l’ordre de P 9 M$a a'ec une r#sistance huide situ#e entre et Q M$a. Au 'u des #chantillons r#colt#s, la asse 'oluique du at#riau est co$rise entre 1J et 4!^ alors que la litt#rature technique donne des 'aleurs bien su$#rieures, la situant entre 9 I 4!^ . Au $lan des caract#ristiques caract#ristiques theriques, notaent $our l’inertie, elles $eu'ent ;tre a$$arent#es 9 celles de la brique cuite ou du bloc de terre co$ri#. A l’obser'ation, la r#sistance 9 l’#rosion seble bonne horis $our des $arties arqu#es $ar des inclusions tubulaires, $r#sentant une #rosion $lus arqu#e ais sans $our autant alt#rer la r#sistance !lobale des blocs et des aUonneries. (utre e6emple de production et utilisation des blocs de latérite en "nde5 région de !oa
@tilis#e de$uis fort lon!te$s, bien a'ant l’#$oque de la colonisation $ortu!aise, la lat#rite deeure au>ourd’hui le at#riau de construction le $lus $o$ulaire de la r#!ion de Goa sud-ouest de l’(nde, sur les ri'a!es de la Mer d’Arabie0. Elle 3 est en effet très abondante et encore re relati'eent lati'eent bon arch#. Ce ne sont $as oi oins ns des deu% tiers du territoire de cet #tat de Goa qui sont cou'erts $ar des sols lat#ritiques dont l’#$aisseur l’#$aisseur des couches 'arie de 9 I ètres d’#$aisseur. Ces sols sont touristique relati'eent et su$erficiels donc directeent et e%$loitables. 7e fort d#'elo$$eent de l’acti'it# et >eunes industrielle dans la r#!ion a fa'oris# unaccessibles d#'elo$$eent consid#rable de la construction et les carrières de lat#rites ont #t# ises 9 contribution. Traditionnelleent, la lat#rite a $eris l’#dification d’ou'ra!es cou'rant une lar!e t3$olo!ie des habitations $o$ulaires, des #!lises et te$les, ou'ra!es ilitaires, $alais et ;e des ou'ra!es $ublics tels que des $onts. 7es blocs de lat#rite de bonne r#sistance I 9 I 4!^c0 sont utilis#s $our les fondations et les soubasseents, $our la r#alisation de urs de soutèneent et de cl?ture et $our des fortifications, des $a'eents ainsi que $our des s3stèes de franchisseent en arcs ou des cou'ertures en 'otes et cou$oles. (ls con'iennent aussi $our la r#alisation de contreforts et autres t3$es de structures $orteuses tels que colonnes et $illiers. 7es blocs oins r#sistants r#sistants 9 I 4!^c 0 sont !#n#raleent e$lo3#s $our la r#alisation de $areents de faUades et $our la construction de aUonneries en re$lissa!e d’ossatures. 7’e%$loitation des carrières de blocs de lat#rite 9 Goa s’effectue est le $lus sou'ent anuelle au o3en de $ics et $ioches, houes et b;ches. En ode sei-#canis#, sei-#canis#, les e%$loitants utilisent des en!ins roulants unis d’une disqueuse $arfois co$l#t#e d’une èche de tun!stène tra'aillant dans le $lan hori"ontal. 7es carrières les ieu% #qui$#es dis$osent aussi d’en!ins 9 !odets d’ori!ine a!ricole $erettant un d#ca$a!e. 7es o$#rations de $roduction sui'ent une s#quence d’o$#rations classique un d#ca$a!e anuel ou #canique de la surface du sol sui'i d’un traUa!e de diensionneent des blocs effectu# 9 l’aide de clous et cordeau%, $uis un d#cou$a!e hori"ontal de la couche 9 e%traire, anuel ou #canis#, co$l#t# d’un le'a!e des blocs, !#n#raleent anuel. 7es d#chets de at#riau non utilisable sont ensuite #'acu#s 9 l’e%t#rieur i#diat de la carrière. 7’un des $rinci$au% $roblèes est le contr?le de ce !as$illa!e de at#riau, notaent lorsque l’on d#finit l’#$aisseur du $lan de cli'a!e de la couche 9 e%traire. Dans la r#!ion de Goa la o3enne de $erte de at#riau les e%$loitants $r#fèrent d’abord diensionner la taille des blocs $ar traUa!e et a$$rocher l’#$aisseur du $lan de cli'a!e a'ant d’en!a!er l’e%traction. Cette $ratique r#sulte en une o3enne de 1 9 1I de $erte de at#riau en ode sei-#canis# et >usqu’9 I en ode anuel. Maiss dans Mai dans l’e l’ense nsebl ble, e, l’a l’atte ttenti ntion on $ort#e $ort#e 9 ce $roblè $roblèe e de !a !as$i s$illa lla!e !e res reste te sou'en sou'entt second secondair aire. e. Ces o odes des d’e%traction $erettent l’e%traction l’e%traction de blocs de fore d#!rossie. 7es carrières carrières anuelles anuelles ado$tent ado$tent le $rinci$e $rinci$e de l’e%trac l’e%traction tion $ar couches hori"ontal hori"ontales es successi'es successi'es et sur une #$aisseur a%iale de I ètres. 7es #qui$es rasseblent >usqu’9 une trentaine d’ou'riers. 7es carrières sei#cani #c anis#e s#ess $eu'en $eu'entt e%$loi e%$loiter ter le at#ri at#riau au sur une $lus $lus !rosse !rosse #$a #$aiss isseur eur,, >us >usqu’ qu’99 J 9 ètres ètres.. 7es #qui$e #qui$ess rasseblent entre 1 9 1I ou'riers. ou'riers. Ces ou'riers 'iennent !#n#ra !#n#raleent leent des r#!ions rurales et constit constituent uent une ain d’Zu're e%$loit#e 9 très bon arch#. Lonctionnant le $lus sou'ent en $aire, leur salaire salaire est de l’ordre de 11 Rou$ies $ar >our soit ,I @/D. 7e arch# des carrières de Goa s’#tend au% 'illes 'oisines, <ana>i, <ana>i, Ma$usa, Mar!ao et 5asco qui sont sont des centre centress #cono #conoiqu iques es flo flori rissa ssant nt et !rands !rands conso consoa ateu teurs rs du at#ri at#riau au $our $our leu leurs rs chanti chantiers ers de construction. 7e cot des blocs de taille sei-#canis#e est su$#rieur 9 celui des blocs e%traits anuelleent qui e%i!ent un tra'ail co$l#entaire de r#!la!e de leurs $areents.
+A/(= 1 Mono!ra$hies0.
">)2) (ctualité de la construction en mottes de gazon
7es tentati'es de r#actualisation de la construction en ottes de !a"on, soit $our restituer une culture constructi'e d’int#r;t historique et un odèle d’a$$lication architectural architectural $articulier, dans un conte%te r#!ional et culturel donn#, soit $our de nou'elles a$$lications architecturales conte$oraines, conte$oraines, ne sont $as nobreuses. =ous en a'ons re$#r# qui #ritent attention. (l s’a!it d’une $art d’e%$#rientations des reconstruction associ#e au% acti'it#s d’un Mus#e fol4lorique, en Ecosse Grande-+reta!ne0 dat#es de la fin des ann#es 1OJ et du d#but des ann#es , et d’autre $art de r#alisations d’habitations $ri'#es, $ri'#es, en @ru!ua3, r#!ion de Monte'ideo, dat#es des ann#es 1OO. ">)2)1) - /&e6périence du Musée de Aingussie5 Ecosse5 Centre des ighlands
7e Mus#e fol4lorique de \in!ussie, situ# dans la r#!ion centre des i!hlands, en Ecosse, s’est int#ress# au ode de construction en turf et et a tent# $lusieurs e%$#rientations de$uis 1OJ 1. Ce fut tout d’abord la r#alisation d’une sorte de $etit ur-bahut de soutèneent de 1, de haut, ont# 9 fruit en $areent e%t#rieur et droit en $areent int#rieur. Ross =oble relè'e que le ode d’e$ileent des ottes a #t# ins$ir# d’un $rinci$e de cha$eau de urs de $ierres sèches e%istant e%istant dans les i!hlands i!hlands qui consiste 9 $oser les B turves d’une faUon bien s$#cifique, soit B earth to earth and then grass to grass le less fa faces ces herbeu herbeuses ses en contac contactt ent entre re ell elles es ainsi ainsi que les fac faces es terreu terreuses ses,, alternati'eent, tous les lits de $ose des ottes0. Cette $reière e%$#rientation $erettait aussi, entre autres essais, d’utiliser des outils traditionnels de d#cou$e des ottes de !a"on, coe les B flaughter spades #!aleent connus sous le no de B breast ploughs . (l s’a!it d’ un outil 9 lon! anche et 9 lae $late - soit en fore de couteau sei circulaire, ou encore en dei-lune, 'oire de fore trian!ulaire - coe le r#f#rencent +ruce Hal4er et Christo$her McGre!or dans leur $ublication du istoric /cotland 1OOQ0. Mais il seblerait que l’e$loi de ces outils anciens n’ait $as #t# aussi facile [ sans doute $ar anque de sa'oir-faire et $eut-;tre de force anuelle ada$t#e [ et c’est finaleent la b;che de >ardin qui a #t# utilis#e. 7’e%$#rience s’est a'#r# concluante concluante quant 9 la stabilit# et 9 la solidit# du ur dress# lors de cette $reière e%$#rientation. e%$#rientation. En 1O1, e%$loitant la ;e #thode de construction, et la ;e qualit# de ottes de !a"on, un second ur a #t# dress# ais cette fois ci sans fruit e%t#rieur. +ien qu’il fut construit au d#but du $rinte$s corres$ondant 9 la re$ousse de l’herbe dont les les racines >ouent un r?le dans la lliaison iaison des ottes ent entre-elles, re-elles, ce second ur n’a >aais >aais #t# bien stable stable coe d’ailleur d’ailleurss un troisiè troisièee construit construit en 1O qui $ou'ait $ou'ait ;tre $ouss# et bascul# sans effort. effort. D’autres e%$#riences ont #t# $ar suite associ#es 9 la r#fection d’une cou'erture en !a"on, utilisant des B divots 'ocable s$#cifique au% ottes de !a"on utilis#es en cou'erture, !#n#raleent $lus inces que celles dress#es en urs0 ais l9 encore, coe en 1OJ, l’utilisation des B flaughter spades $our d#cou$er les ottes s’est a'#r#e $eu concluante et surtout $eu #conoique. #conoique. Ces e%$#rientations ont $ris une tournure $lus i$ortante dès lors que le us#e a fait l’acquisition d’une ancienne char$ente de t3$e B cruc4 cruc4 inclinant inclinant l’#qui$e du us#e 9 en'isa!er la reconstruction d’un odèle traditionnel de B cruck-framed turf houses . Ce $ro>et a $ris $lace dans le cadre d’actions de cr#ation d’e$lois te$oraires $our les adultes au ch?a!e de lon!ue dur#e en#e $ar la B $anpower &ervices 0ommission . 7e $ro>et $erettait de fournir du tra'ail $our P $ersonnes 9 $lein te$s sur un andea'ec l’id#e de faire en acqu#r acqu#rir une base la dechar$ente sa'oir-faire en aUonnerie traditionnelle et en char$ente. (l s’a!issait construire uneleur aison irr#utilisant en turf r#utilisant acquise $ar le Mus#e. @n autre d#fi consistait 9 n’utiliser que des outils traditionnels des i!hlands, datant du cruck acquise 65((( s. herinettes, hachettes, scie de lon!, queues-de-cochon et b;ches. Tous les bois n#cessaires 9 la r#alisation des autres feres feres de char$ente char$ente outre l’ancienne l’ancienne fere fere en cruc4 cruc4 acquise0 acquise0 ont #t# d#bit#es d#bit#es dans l’en'iro l’en'ironnee nneent, nt, taill#s et assebl#s sur $lace, 9 l’ancienne et ce tra'ail s’est a'#r# relati'eent facile 9 e%#cuter. 7eur ise en $lace n’a #!aleent $as $os# de !rande difficult#. <uis est 'enu le te$s de construire les urs en turves. (l fallut donc cou$er les ottes et ce tra'ail s’est a'#r# lon! et fastidieu% fastidieu% bien que la taille du b&tient n’#tait $as très !rande !rande.. 7e turves $our le ur ont #t# e%traites sur une surface d’en'iron une acre soit un dei-hectare0 et les divots de toiture sur en'iron 1I . Ross =oble #'oque non sans sur$rise une forte r#sistance des $ro$ri#taires terriens locau% et des d#$?ts de $lainte au$rès du $arleent car ils consid#raient que l’e%traction des turves et divots, dans le cas de la construction d’une 'in!taine de aisons aurait d#'ast# une !rande surface de $&ture en'ironnante. 7’#$aisseur 7’#$aisse ur des urs dress#s dress#s en turves fut de O c en leur base, a'ec un fruit e%t#rieur très $rononc#, et une #$aisseur d’en'iron PI c au soet, soit la lar!eur des ottes. A l’int#r l’int#rieur, ieur, les urs $r#sentaient $r#sentaient un $areent 'ertical. 7a construction s’est faite coe on aurait empl employ+ oy+ des bri/ues, soit >oints alter altern+s n+s et en adoptant adoptant le principe de pose en « earth to earth » et « grass to grass , de faUon 9 fa'oriser une bonne liaison #canique des ottes entre elles $ar la $ousse $rolon!#e des racines. 7a stabilit# de ces urs de B !a"on s’est a'#r#e très bonne 1
=oble 1O-P et Lenton et Hal4er 1O1, in B Turf-Halled ouses of the Central i!hlands. An E%$erient in Reconstruction . Hal4er et McGre!or 1OOQ o$. cit., $. OJ.
alors qu’une hauteur de 1, #tait atteinte 9 l’a$$roche de l’hi'er. 7es tra'au% de construction des urs >usqu’9 hauteur des sablières de char$ente ont continu#, al!r# la froidure de la saison les rendant $lus difficiles ais $as i$ossible, notaent notaent $our la d#cou$e des ottes. <uis est 'enu le te$s de r#aliser la cou'erture en divots. A$rès des a>usteents n#cessaires de ni'eau% entre les urs et la base de la cou'erture, les di'ots ont #t# $os#s coe de !rosses tuiles, en $artant de la base et 9 recou'reent. =#anoins, coe la quantit# de at#riau #tait relati relati'eent 'eent i$ortante, ceu% qui furent d#cou$#s dans l’en'ironneent ont #t# co$l#t# $ar des carr#s de !a"on 'endus $ar des horticulteurs $roduisant $our la r#alisation de terrains de !olf. Ces at#riau% se sont a'#r# bons $our cet usa!e en construction. 7e chantier e%$#riental a #t# en# 9 bonne fin bien que la conce$tion de l’#difice fut très si$le, #'itant la co$lication des ou'ertures 9 l’e%ce$tion d’une baie $erettant d’entrer0 et sans $eaufiner les d#tails de construction. Enseignements de l’expérimentation
7es e%$#rientations du Mus#e de \in!ussie ont #t# riches en ensei!neents consi!n#s dans le ra$$ort r#di!# $ar Ross =oble. Ce sont $rinci$aleent $rinci$aleent des conclusions de nature technique. 7a construction des urs !outtereau% courts a #t# $lus $robl#atique que celle des urs !outtereau% lon!s qui se $r#sentent da'anta!e coe des urs de re$lissa!e entre les feres crucks de la char$ente dont la ca$acit# de $ortance ne s’est $as $os#e. 7a stabilit# des urs courts est $lus difficile 9 !arantir et il seblerait seblerait que des solutions de renforceent, au-del9 du seul fruit fruit e%t#rieur, $uissent ieu% la !arantir !arantir contreforts int#rieurs int#rieurs S0. 8u bien une conce$tion ada$t#e des feres de char$ente $our ces e%tr#it#s du b&tient, en introduisant le $rinci$e des B hi$cruc4s , c’est 9 dire a'ec des ar;tiers de crou$e. Mais =oble note que ce $rinci$e n’est $as courant dans la r#!ion centre des i!hlands bien qu’il ait $u ;tre identifi# en d’autres r#!ions d’Ecosse. (l con'ient aussi de tenir co$te, dans la relation structurale et #canique entre urs de tur'es et char$ente, du risque de tasseent et de !lisseent des ottes de !a"on qui $eu'ent contribuer 9 un d#lo!eent de $ièces de char$entes coe les che'rons, en $artie haute des urs. 7’#t# qui a sui'i la fin du chantier, un $roblèe de fl#chisseent $rononc# des crou$es de cou'erture a #t# obser'#, sui'i de leur effondreent $resque siultan# quelques >ours d’#cart0 entra*nant les urs d’e%tr#it#, dans un d#lai de 1I ois, 9 l’#t# 1O. 7es urs !outtereau% courts ont #!aleent ontr# des faiblesses a'ec a$$arition d’un 'entre int#rieur qui seble a'oir sui'i un !lisseent des ottes. 7es an!les des urs n’ont $ar contre $as souffert. Cette #'olution seble confirer la n#cessit# de ettre en $lace une char$ente 9 arbal#trier corniers et central dans l’a%e du !outtereau court0. Ross =oble $ose la question de l’influence du !el sur ces d#forations, le chantier a3ant continu# 9 l’hi'er 1O1- alors que les $reières assises de ottes #taient #le'#es 9 une $rofondeur de O c au-dessous du terrain naturel. Deu% h3$othèses sont a'anc#es le !el e$;che toute $ossibilit# de continuation de la croissance des racines dans les ottes et donc contribue 9 r#duire les liaisons #caniques entre elles F ou bien, le !el $#trifie les ottes et e$;che leur tasseent naturel en cours de construction, celui-ci s’o$#rant brutaleent en $#riode de d#!el et !#n#rant des faiblesses structurales. De fait, le !lisseent des ottes a #t# obser'# au ois de ai 1O. 7’influence des 'ariations cliatiques hi'er hi'ernales nales e%tr;es seble ;tre un facteur très i$ortant 9 consid#rer $our ces constructions en at#riau% or!aniques. De ;e $our l’influence des chaleurs esti'ales qui fa'orisent un s#cha!e des ottes et de leur cou'erture herbeuse ainsi qu’ une #'olution $ul'#rulente du at#riau les rendant $lus e%$os#es, e%$os#es, oins #tanches lors de la saison $lu'ieuse et hi'ernale sui'ante. Cela contribue certaineent 9 une fra!ilit# de la cou'erture. Cela a-t-il #t# accentu# $ar le fait de l’utilisation de ottes ot tes d#cou$ d#cou$#es # #can caniqu iquee eent nt#!aleent $ar les $roduc $ro teurs rs de de $ente $rairi $rairie e la detoiture !olf, !olf, #tait $lu $luss $lus in ince cess que$our cel celles les cou'erture d#cou$ d#cou$#es #es anuelleent S#es Ross =oble $ense queducteu le de!r# de ada$t# une en chaue qu’en turf . 7a question d’un d#bord de toiture est #!aleent $os#e de anière 9 bien re$ousser l’eau audel9 des urs. Xuoiqu’il en soit, au-del9 des ensei!neents techniques, l’e%$#rience a #t# $rofitable 9 d’autres ni'eau%. 7e b&tient a #t# beaucou$ 'isit# autant $ar des #tudiants et des chercheurs #'oluant dans des cha$s disci$lnaires disci$lnaires 'ari#s, que $ar le $ublic. 7’o$#ration a $r#sent# un caractère $rootionnel $our le Mus#e de \in!ussie, $endant le chantier et a$rès. Ross =oble conclue in fine que ces e%$#rientations $eu'ent d’inscrire dans un $ro>et 9 lon! tere qui $erettra d’a#liorer l’#difice dans $lusieurs directions la r#alisation d’une sur-cou'erture en chaue, de cloisons int#rieures en 'annerie d’osier et en torchis, telles qu’elles ont #t# d#crites $ar des chercheurs, ou encore des fores de stabilisation du at#riau terre au o3en d’ad>u'ants naturels, tels que $aille et e%cr#ents de bo'ins. De ;e, $our les urs, est #'oqu# le $rinci$e du dressa!e $r#alable d’une ossature en bois et du dressa!e de $anneau% en 'annerie d’osier 'raiseblableent ieu% ada$t#e 9 un $rinci$e d’utilisation d’utilisation des ottes de !a"on en re$lissa!e et en a$$ui, de faUon 9 contenir le risque de !lisseent. Ces e%$#rientations ont #t# r#alis#es r#alis#es dans un cadre us#al il 3 a d#>9 $resque ans et nous ne dis$osons d’aucune inforation sur la continuation de ces actions de$uis lors. Elles ontrent aussi que la restitution d’une culture constructi'e dis$arue, ;e relati'eent bien docuent#e au $lan de la recherche historique, e%i!e aussi la reconqu;te d’un sa'oir-faire $ratique dont la transission $ar le !este a #t# interro$ue. Xuelle #thode est alors la ieu% ada$t#e $our cette r#-a$$ro$riation r#-a$$ro$riation du !este qualifi# S
">)2)2) - /e renouveau de la construction en : terrBn ;5 en 3rugua'
2=
re%s repres
En su$erficie, l’@ru!ua3 est l’un des $lus $etits $a3s d’A#rique latine, $r#sentant une fore caract#ristique de B $oire $oire coe se $laisent $laisent 9 le dire en souriant souriant ses habitants. habitants. +#n#ficiant +#n#ficiant d’une faUade territoriale territoriale tourn#e 'ers l’8c#an Atlantique, le $a3s est entour# $ar deu% des nations !#antes du sous-continent a#ricain, l’Ar!entine et le +r#sil. /a frontière occidentale, $arta!#e a'ec l’Ar!entine, l’Ar!entine, est trac#e $ar le cours du fleu'e @ru!ua3 qui terine son $arcours en abondant de ses lions rou!es les eau% sal#e du faeu% Rio de la <lata. Ce 'aste estuaire $rot#!# a #t# fa'orable 9 l’i$lantation de $orts, dès l’#$oque de colonisation es$a!nole, a'ec Colonia de /acraento, $uis +uenos +uen os Aires Aires et Monte'ideo Monte'ideo sur les ri'a!es d’Ar!entine d’Ar!entine et d’@ru!ua3 d’@ru!ua3 se refl#tan refl#tantt dans ses eau%. 7a colonisati colonisation on $ortu!aise $uis es$a!nole, es$a!nole, sui'ie de 'a!ues d’ii!ration d’ii!ration successi'es successi'es d’ori!ine euro$#enne euro$#enne a $rofond#ent arqu# arqu# l’histoire r#cente de ce territoire dont la $o$ulation traduit un lar!e #tissa!e culturel restitu# $ar une $atron3ie et une to$on3ie très 'ari#es. Cette di'ersit# des a$$orts se lit aussi dans le $atrioine b&ti du $a3s qui offre 9 lire claireent les $hase successi'es de d#'elo$$eent de son urbanit# dans l’architecture de Monte'ideo et de ses $rinci$ales 'illes o3ennes. /i l’influence des $reières #$oques coloniales ib#riques n’est $as aussi re$#rable que dans d’autres $a3s d’A#rique d’A#rique latine, les influence influencess des cultures cultures construct constructi'es i'es et architec architectural turales, es, des st3les st3les n#oclassicise, art nou'eau et art d#co, $.e.0 , du 6(6 s. et de la $reière oiti# du 66 s. sont #'identes. Mais aussi l’e$reinte des aUons $uis entre$reneurs d’ori!ine italienne italienne - leur culture constructi'e en briques cuites - qui ont faUonn# les traits de la 'ille uru!ua3enne oderne. ors la 'ille, tout est nature, ca$a!ne, a!riculture et #le'a!e B ganaderias 0, !rande tradition #conoique $arta!#e a'ec l’Ar!entine, '#ritable culture rurale identitaire. /a culture constructive du : rancho ;
Ce que les uru!ua3en uru!ua3enss a$$ellent a$$ellent au>ourd’h au>ourd’hui ui architec architecture ture B iindi! ndi!ène ène , se r#f#rant r#f#rant au% $ratiques $ratiques construct constructi'es i'es B $riiti'es de leurs ca$a!nes, r#flète la tradition du B rancho P. (l ne s’a!it $as d’une architecture de ganaderias ou d’haciendas odernes 6(6s.0 traduisant un d#'elo$$eent d#>9 a'anc# des acti'it#s a!ricoles et l’enrich l’en richisse isseent ent de quelques quelques !randes !randes failles failles de colons. colons. 7e rancho corres$ond $lut?t 9 d’hubles et $etites borderies ou #tairies et n’est !uère $lus qu’une cabane a#lior#e. (l ne s’a!it $as d’un habitat '#ritableent B indi!ène c’est 9 dire dont la nature aurait #t# e$runt#e 9 quelques $o$ulations nati'es $r#-coloniales. Ainsi, ce qualificatif e$lo3# $ar les uru!ua3ens ;es $eut $orter 9 confusion. 7e rancho serait $lut?t une ada$tation de l’habitation rurale ib#rique qui n’aurait $as subi beaucou$ de odifications de$uis l’#$oque coloniale >usqu’9 nos >ours. <ar tradition et aussi $ar n#cessit# #conoique, le rancho est #difi# a'ec les ressources locales d’ori!ine '#!#tale et in#rale utilis#es selon un #'entail de techniques de construction. 7es 'oici briè'eent $r#sent#es Les techniques de construction végétales B enramada , le B toltado et la B /uincha .
8n en conna* conna*tt $rinci $rinci$al $alee eent nt trois trois qui sont sont la B ramada ou
- 7a B ramada ou B enramada on $ourrait traduire ces teres en franUais $ar tressa!e ou entrelacs de branches. C’est sansdedoute le branches $roc#d# de construction le $lus rudientaire $our dresser desentrelac#es cloisonss9de$artir structure $riaire !rosses fich#es fich#es dans le sol qui reUoi'ent des des $etites branches branches entrelac#e faUond’une très serr#e. se rr#e. - 7e B toltado est aussi une arature de bois ais cou'erte de $eau%. 7a lan!ue de la pampa d#si!ne aussi ce s3stèe sour le no de B ruca qui corres$ond da'anta!e 9 un abri des cha$s, $ro'isoire, des $reières #$oques de colonisation d’ori!ine ib#rique. - 7a B /uincha ou B /uencha est un 'ocable d’ori!ine d’ori!ine quetchois quetchois r#!ions r#!ions andines du <#rou, <#rou, de la +oli'ie0 +oli'ie0 qui corres$ond aussi 9 une $aroi de branches. Mais le 'ocable seble aussi d#ri'er du tere B >unco ou B /uincho qui d#si!ne le >onc ou le at#riau '#!#tal utilis# $our faire les cou'ertures de chaue. D’ou le 'erbe B /uinchar $our d#si!ner cet cet ou'ra!e et le 'ocable 'ocable B /uinchador $our l’artisan s$#cialiste s$#cialiste de ce tra'ail. Les techniques de construction à base de terre 8n en conna*t $rinci$aleent B estanteo , la B fa>ina , le palo a pi/ue , le B terrón et l’ B adobe .
si% qui sont la B tapia , , le
Ce cha$itre r#sulte d’une enqu;te de l’auteur effectu#e 9 l’occasion d’une ission d’ensei!ne d’ensei!neent ent en @ru!ua3, en no'ebre no'e bre . 7es inforations inforations recueillie recueilliess ont #t# lar!een lar!eentt co$l#t#e co$l#t#ess au cours de cette cette ann#e ann#e 1 $ar une docuentation $hoto!ra$hique, !ra$hique aiableent ise 9 dis$osition $ar l’architecte Cecilia A7DERT8= Monte'id Mon te'ideo, eo, Canelones, Canelones, @ru!ua30 et $ar des #chan!es #chan!es de courrier courrierss #lec #lectroni troniques ques a3ant fourni fourni des $r#cisio $r#cisions ns techniques. P Chabataroff ann#es 1OO non $r#cis0 in B El rancho, alternati'a habitacional ecol`!ica .
- 7a tapia $is#0, et l’adobe brique crue oul#e0, sont finaleent asse" $eu utilis#s dans la tradition constructi'e constructi'e des ranchos. 8n les trou'e $lus sur une architecture de caractère colonial urbain de la $reière $#riode d’occu$ation ib#rique, $ortu!aise $uis es$a!nole, soit $ar e%e$le 9 Colonia de /acraento ou dans les 'illes les $lus anciennes. Mais ra$ideent, la brique cuite aura re$lac# ces at#riau% en terre crue ori!inels. - 7e B estanteo , coe la B tapia , deande l’e$loi d’un s3stèe de coffra!e ais restant en $lace. (l s’a!it de dresser des $oteau% de !rosse section, es$ac#s de 1 9 ètres au a%iu0 et dont la hauteur corres$ond 9 leur >onction a'ec un bois rond hori"ontal hori"ontal faisant office office de $anne sablière sablière de toiture. toiture. Ces !ros $oteau% $oteau% reUoi'ent de $art $art et d’autre des $lanchettes, 'oire de si$les dosses #quarries 9 l’herinette #corce et liber des arbres0, es$ac#es entre elles de 1 9 c. Ces #l#ents sont li!atur#s a'ec des lacets de cuir ou des cordelettes de >onc tress#s, et $lus r#ceent a'ec du fil de fer ou clou#s. Entre ce coffra!e soaire et a#r#, on effectue un bourra!e de $aquets de terre ;l#e de $aille et de B yuyos herbe de $a$a0 aend# en B estiercol fuier0 qui a!it coe un a!!lutinant 9 la fois stabilisant et durcissant r?le connu de l’aoniaque des urines aniales0. Ces $aquets de terre sont d#no#s B choriAos du fait de leur fore !#n#raleent allon!#e coe de !ros boudins. @ne fois le re$lissa!e en choriAos effectu#, la finition se fait 9 l’enduit de terre ar!ileuse #!aleent stabilis#e 9 l’ estiercol qui qui recou're toute la $aroi, 3 co$ris la structure en bois. Dans le eilleur des cas une couche finale de badi!eon de chau% achè'e et ebellit cet enduit de terre. - 7a B fa>ina est encore une 'ariante de cloison en brancha!es ou en babous, ais 9 recou'reent très dense dans les deu% directions 'erticales et hori"ontales, rece'ant de la terre ar!ileuse ou terre ;l#e de $aille hach#e. 8n la co$arera 9 notre torchis euro$#en. - 7e B palo a pi/ue est en fait une terinolo!ie d’ori!ine $ortu!aise encore utilis#e au +r#sil sous une fore s#antique très $roche, B pau pi/ue , ou diff#rente ais d#si!nant la ;e technique, la B taipa de sopapo . 8n conna*t aussi des fores d#ri'#es en lan!ue es$a!nole coe B tabi/ue qui d#si!ne la cloison. (l s’a!it aussi d’une $aroi '#!#tale de brancha!es recou'erts de terre ais ici, les bois qui sont fich#s dans le sol sont aussi dress#s de faUon >oint#e. Ces bois sont reli#s entre eu% $ar une cordelette de cuir ou de >onc tress# et $lus r#ceent $ar du fil de fer. 7es uru!ua3ens associent cette 'ariante de cloison en bois et terre au B tablestacado franc+s ou !alanda!e franUais fran Uais.. Dans la $a$a, $a$a, ce $roc#d# est en $rinci$e utilis# utilis# $our dresser dresser des barrière barrièress de corrals ou des $rotection $rotection contre l’intrusion des aniau%. - 7e Bterrón corres$ond 9 la otte de !a"on d#cou$#e 9 ;e les $rairies, coe on l’a $r#c#deent d#crit. /a construction du : rancho ;
7a structure des ranchos est sou'ent #l#entaire et, de ce fait, $our ne $as co$roettre leur stabilit#, ces $etites B cabanes-aisons dis$osent de $eu d’ou'ertures. 7’abiance int#rieure est donc très obscure. 7a $orte sert !#n#raleent de fen;tre a'ec un 'antail bas $ou'ant ;tre aintenu clos alors qu’un 'antail haut $eut ;tre aintenu ou'ert. 7e $rinci$e assure une double fonction, le bloca!e du $assa!e des aniau% de basse-cour et l’#claireenta#ration. 7e $lan courant d’un rancho est si$le, de t3$e rectan!le. @ne fois dress#es, les $arois e%t#rieures sont $rot#!#es $ar une toiture '#!#tale 9 deu% eau%. 7a structure est constitu#e de $oteau% de forte section, les B horcones ou B orcones . 7es $reier $oteau% dress#s sont les $oteau% corniers ou B orcones con es/uinero , $uis les $oteau% #dians ou B orcones del medio sur lesquels seront fi%#es les soles hautes ou B costaneros >ouant aussi le r?le de sablière sabl ière basse en B urs !outtereau% !outtereau% lon!s. En B ur $i!non, $i!non, le $oteau #dian #dian onte onte >usqu’9 >usqu’9 hauteur hauteur d’une $anne fa*tière ou B cumbrera . Celle-ci et les costaneros reUoi' reUoi'ent ent ensuite ensuite les che'ro che'rons, ns, ou B ti>eras , qui eu%;es su$$ortent les liteau%, ou B alfa>ias , $uis in fine, le chaue, ou B /uinchado . G#n#raleent, la cumbrera et les ti ti>er >era a font saillie au-del9 du $lan des $arois e%t#rieures $our constituer un d#bord de toiture. 8n a ;e $arfois obser'# des des ti>eras $rolon!#s >usqu’au sol $our >ouer le r?4le de >abes de force et a#liorer ainsi la stabilit# de la structure en assurant une $artie du contre'enteent lat#ral. Cette dis$osition offre aussi une au!entation de la surface habitable ou de stoc4a!e qui $eut ;tre cou'erte coe un au'ent. 7a r#alisation des $arois constituant l’en'elo$$e de cette structure en bois et une #'entuelle cloison int#rieure $our les $lans les $lus s$acieu% e%$loite les $roc#d#s de bois et terre que l’on a $r#c#deent #'oqu#. <our les cloisons int#rieures et la $aroi la ieu% e%$os#e au soleil, se sont et $rinci$aleent les $roc#d#s d’ estanteo, de fa>ina ou de palo a pi/ue . 7e terrón est utilis# $our constituer des urs e%t#rieurs $lus assifs 9 forte inertie therique isolant le rancho 9 la fois des $lus basses te$#ratures de l’hi'er et de la saison esti'ale très chaude. 7es finitions de cet habitat odestes sont #!aleent liit#es 9 ces enduits de terre ar!ileuse aend#e de sable et stabilis#e au fuier, au ieu% r#alis#s en deu% couches. 7es sols sont le $lus sou'ent en terre terre battue battue ou au ieu% en briques briques d’adobe et $lus r#ce r#ceen entt en briques cuites $roduites in situ situ a'ec des fours fours artisanau%. /e rancho comme source d&inspiration d&une architecture contemporaine en : terrn ;) /es proDets de l&architecte Cecilia (/ER+?
7es $ro>ets d’architecture de Cecilia Alderton 'alorisent un retour 9 l’e$loi des at#riau% de construction utilis#s dans la tradition des architectures 'ernaculaires et trou'ent un ancra!e $ri'il#!i# dans la culture du rancho uru!ua3en que l’on a $r#c#deent d#crite. Cette a$$roche a$$roche trou'e ses fondeents au d#but des ann#es alors que cette >eune architecte 'isitait l’Euro$e, d#cou'rait 9 <aris l’e%$osition du Centre Geor!es <o$idou B Des architectures de terre , $uis s#>ournait quelques te$s sur le continent africain. Dès lors, ses $ratiques $rofessionnelles en #taient orient#es coe ce fut le cas de nobreu% architectes de cette !#n#ration arqu#e $ar la crise de l’#ner!ie $#trolière et le ou'eent de la >eune culture des ann#es J-. Dans le conte%te uru!ua3en, ce $ositionneent d’a'ant-!arde est rest# isol# au cours des deu% dernières d#cennies alors qu’au>ourd’hui, une nou'elle !#n#ration de $rofessionnels et un $lus lar!e $ublic autoconstructeurs0 autoconstructeurs0 seblent ;tre en esure de lui donner $lus d’a$leur coe le ontre un certain en!oueent $our une offre de sensibilisation-foration sta!es et cours intensifs0 sur l’architecture l’architect ure de terre $ro$os#s $ar la Lacult# d’Architecture de l’@ni'ersit# de Monte'ideo et o l’architecte Cecilia Alderton >oue un r?le de $reier $lan. @ne #'olution 9 situer dans l’#er!ence d’une tendance internationale en fa'eur d’une B bioconstruction ou B bioarchitecture , d’une architecture B naturelle ou B #colo!ique , d’une architecture 9 B haute qualit# en'ironneentale ou encore d’une B architecture $our le d#'elo$$eent durable , autant de qualificatifs d#si!nant cette recherche d’alternati'e 9 une architecture consoatrice d’#ner!ie, coteuse, au% fores banalis#es, $eu soucieuse de ses i$acts sur les en'ironneents $h3siques naturels et contribuant 9 l’#radication d’un $atrioine de cultures constructi'es aussi riche que di'ers. 7es $ro>ets de Cecilia Alderton r#alis#s >usqu’9 ce >our sont essentielleent des $ro>ets d’habitat - r#sidences $rinci$ales ou secondaires - situ#s dans la $#ri$h#rie de Monte'ideo d#$arteent de 0anelones0 et >usqu’9 Punta Dallena et Punta del ?ste d#$arteent de $aldonado0. Ces r#alisations r#$ondent 9 une clientèle issue d’une classe sociale soci ale o3enne, o3enne, 'oire 'oire ais#e, ais#e, oti'#e oti'#e et con'aincue con'aincue $ar les ar!uents ar!uents que d#fend d#fend l’archite l’architecte. cte. 7e $arti $arti de conce$tion architecturale $rend fondaentaleent en co$te l’int#!ration dans l’en'ironneent et la liitation des i$acts nocifs sur celui-ci. (l 'alorise l’e$loi des at#riau% locau% dis$onibles sur le site ;e de la construction, une a$$roche biocliatique et dans la esure du $ossible un $ro>et $a3sa!er fond# sur la ise en 'aleur des essences '#!#tales r#!ionales, 'oire $lus stricteent locales. Ainsi, ces $ro>ets ont #t# construits en associant le bois ossat ossature ure $orteu $orteuse se et char$e char$ente nte de cou'er cou'ertur ture0, e0, les '#!#ta '#!#tau% u% et $lusie $lusieurs urs od odes es d’util d’utilisa isatio tionn de la terre terre en construction soit l’adobe, le torchis fa>ina0, les bottes de $aille enduites de terre B Casa Cetrulo , 1OOJ 9 Punta ottes de !a"on0. !a"on0. 8n s’attach s’attachera era surtout 9 d#crire d#crire ce at#riau at#riau et les Dallena0 et $lus r#ceent les B terrones ottes s3stèes constructifs e%$loitant ses $otentialit#s. 7’architecte Cecilia Alderton a utilis# les terrones dès 1OO1 sur un $reier odèle d#onstratif d#onstratif de qui constituait sa $reière habitation et les locau% de sa B Londaci`n Tierra Londation Terre0, install#e en ilieu urbain, 9 Monte'ideo Rue +oli'ia0. 7es $ro>ets les $lus r#cents sont dat#s de 1OO Maison Heiss, O , sise 9 B (sla de 0oronilla , d#$arteent de $aldonado0 et sa $ro$re aison, B Tierra r#alis#e en -1, -1, d#$arteen d#$arteentt de 0anelones0. <lus r#ceent, au cours de cette ann#e 1, une *lta , r#alis#e nou'elle habitation de 1 $our la faille 7oren"o a #t# construite 9 /ol_s de Matao>o, d#$artee d#$arteent nt de 7a'alle>a. Dans le conte%te uru!ua3en, la r#f#rence anifeste au B rancho , $ro$o $ro$os#e s#e co coee une alternat alternati'e i'e d’habitat d’habitat #colo!ique, $rend une 'aleur culturelle ebl#atique. Cela d’autant que cette culture constructi'e du rancho qui #tait doinante en ilieu rural >usque dans les ann#es 1OQ - et qui a connu un certain de!r# d’#laboration, au-del9 de la B cabane $riiti'e des $reières #$oques de colonisation - a #t# $ratiqueent lain#e en l’es$ace de quelques d#cennies au $rofit d’une architecture B sociale , rurale et $o$ulaire, entièreent r#alis#e en at#riau% indus industrie ls blocs bloc s de b#ton, b#ton , toitures toitures en t?les0 t?les0 traduisan traduisant une r#$onse B constructe constAlderton, ructeur ur redonnent très a$$au'rie a$$aunon 'rieseuleent $ar ra$$ort ra$$oune rt 9 cette triels culture d’habitat ant#rieur. 7es $ro>ets $ro$os#s $art l’architecte l’architect e Cecilia $lace 9 cette culture constructi'e et architecturale $ratiqueent dis$arue seuls de très rares e%e$les e%istent encore0 enco re0 ais $ro$osent $ro$osent un de!r# de!r# su$#rieur su$#rieur d’#laboratio d’#laborationn r#$ondant r#$ondant au% e%i!ences e%i!ences qualitati'es qualitati'es de la soci#t# soci#t# conte$oraine. Cette #'olution est notoire sur la qualit# des structures, sur l’enseble des finitions et sur le ni'eau de confort. /es matériau6 et les s'stmes constructi%s
7es r#alisations qui nous ser'iront de r#f#rence sont celles que nous a'ons $u 'isiter en no'ebre et qui ont #t# aiableent docuent#es $ar l’architecte Cecilia Alderton, la B Casa Heiss 1OO0 et la $ro$re habitation de l’architecte,, B Tierra Alta -10. l’architecte !écoupe des terrones
7a saison $ro$ice $ro$ice 9 la d#cou$e des blocs est situ#e situ#e entre la fin du ois d’a d’aot ot et la i-d#cebr i-d#cebree ce qui, dans l’h#is$hère austral, corres$ond et >usqu’au de l’#t#. effet, lesdeterrones sont d#cou$#s le sol est ni tro$ huide [ car ils au se $rinte$s d#sa!rè!eraient en $lusd#but $etites ottesEn$ar e%cès $lasticit# -, ni tro$ secquand - car ils se d#sa!rè!eraient en #tat $ul'#rulent $ar anque de coh#sion. <our conser'er un bon de!r# d’huidit# du sol durant toute la saison $ro$ice 9 l’e%traction des ottes, celui-ci est $rot#!# $ar une couche de $aille qui contient l’#'a$oration, notaent durant la fin de saison, $lus chaude. /ur les deu% $ro>ets r#f#renc#s, les ottes de !a"on ont #t# e%traites sur $lace dans les cha$s herbeu% entourant le chantier. 7eur d#cou$e s’est faite de faUon anuelle,
9 la $elle-b;che, et au fur et 9 esure des besoins en construction a$$liquant le $rinci$e de l’utilisation l’utilisation de la terre au $ied du ur. 7a diension des ottes est r#!l#e $ar deu% consid#rations. D’une $art, la lar!eur des urs qui 'ont ;tre construits, de l’ordre l’ordre de Q c base du ur sur soubasseent0 9 P c haut du ur, 9 $artir des linteau% de baies et >usqu’9 la sablière0, ceu% [ci #tant dress#s 9 fruit e%t#rieur et 9 $areent 'ertical en int#rieur. Ainsi, la lar!eur du ur de P 9 Q c0 donne la diension des ottes dans leur lon!ueur. 7eur lar!eur est d’en'iron c et leur #$aisseur d’en'iron 1I c corres$ondant 9 la hauteur de chaque ran!#e de ottes. 7a d#cou$e dans l’#$aisseur des ottes se fait a'ec une l#!ère inclinaison de la b;che, cela $erettant de ieu% les caler ou les a$$u3er les unes contre les autres lors de leur a$$areilla!e dans le ur. =ous retrou'ons l9 des diensions courantes qui ont #t# d#crit $ar la litt#rature, notaent $our les B soddies du =ebras4a. D’autre $art leur $oids en 'eillant 9 ne $as $#naliser le trans$ort de$uis l’e%traction au $ied du ur F ainsi, $our les diensions $r#cis#es $ar a'ant, le $oids o3en des ottes se situe entre 1I 9 4!. 7a anutention se fait 9 l’aide d’une chaise en bois sur quelques ètres de distance, au $ire quelques di"aines de ètres. *rincipes de structure et de construction Charpente en bois ronds
7es $ro>ets de l’architecte Cecilia Alderton re$renne re$renne les !rands $rinci$es de structure des ranchos traditionnels en les a#liorant consid#rableent. (l s’a!it d’une char$ente en bois ronds, !#n#raleent de l’eucal3$tus 1^1I c0, bois abondant, solide et $ratiqueent i$utrescible. i$utrescible. Ces fts d’eucal3 d’eucal3$tus, $tus, constituent autant de colonnes no3#es en leur base dans un bulbe de b#ton et reUoi'ent en $artie haute une $outre ronde 1^1I c0 >ouant 9 la fois le r?le de cha*na!e et de $anne sablière B solera 0. Celle-ci sert d’a$$ui au% entraits de $lusieurs ferettes de char$ente B cercha 0 - qui restent le $lus sou'ent a$$arentes en sous-toiture [ et au% ti>eras che'rons0 rece'ant 9 leur tour les alfa>ias liteau%0 et le /uinchado chaue0. Co$te tenu de la char!e i$ortante des urs en terrones, ceu%-ci sont dress#s en $#ri$h#rie d’un radier en b#ton ar# qui !arantit une bonne assise !#n#rale de la construction. C’est l9 le seul co$rois #na!# 9 l’#!ard de $rinci$es de construction actuels et des nores en 'i!ueur. "urs en mottes 7es urs de terrones constituent
donc des $arois de re$lissa!e de cette structure en bois ronds. 7es ottes sont dress#es face herbeuse au-dessus ce qui diffère de ce que l’on a $r#c#deent #'oqu# dans d’autres traditions norda#ricaine, #cossaise0. #cossaise0. 7’architecte con'ient qu’il e%iste $lusieurs th#ories 9 ce $ro$os, certains ar!uant qu’ainsi B la terre se eurt cela 'oulant certaineent dire B sèche $lus facileent 0, d’autres disant que la face terreuse est la $lus $lane $our bien r#!ler les assises successi'es de ottes et $our les assebler $ar $aires successi'es. Certains ar!uant encore que les ottes sont $lus faciles 9 ani$uler a'ec la face terreuse dans le sens noral alors que si on les retourne, face herbeuse en bas, elles se ro$ent $lus facileent sous l’effet de leur $ro$re $oids. Ces raisons ne seble $our autant $as >ustifier la faUon d’utiliser les ottes ais Cecilia Alderton s’en tient au res$ect de la tra tradit dition ion constr construct ucti'e i'e qu’ell qu’ellee a obser' obser'#e #e ou qui lui a #t# ra$$o ra$$ort# rt#ee $ar les ancien anciens. s. @ne certai certaine ne lo!iqu lo!iquee B naturaliste incline 9 reco$oser dans le ur la s#quence de d#cou$e des ottes dans le sol. <ar ailleurs, il n’est $as n#cessaire de tasser les ottes a'ec la b;che car ce tasseent s’o$ère de lui ;e sous l’effet de leur $oids $ro$re. @n autre a'anta!e doit ;tre rele'#. (l s’a!it de la $ossibilit# d’entailler ces urs $our r#aliser des niches $ro$ices 9 la r#alisation de futures #ta!ères ou $lacards int#!r#s dans l’#$aisseur des $arois. Cela doit ;tre $r#'u 9 l’a'ance en $ositionnant des linteau% !#n#raleent des $lanches #$aisses0 et ces creuseents sont r#alis#s 9 frais. De ;e,laler#traction s#cha!e $ro!ressif, très7es lent,in#'itables de ces urs en terrones qui $eut $rendre une;tre ann#e entière, $eret 9del’aide bien contr?ler du at#riau. fissures qui a$$araissent $eu'ent alors rebouch#es, d’une barbotine de consistance cr#euse $ass#e 9 la ain, a'ant de r#aliser les enduits. /ur la question de la stabilit# de ces urs en terrones, l’architecte dit a'oir 'isit# de 'ieilles construction dont les urs #tait au oins #$ais de 1 ètre. Elle s’interro!e sur le ra$$ort entre l’#$aisseur et la hauteur des urs #lanceent0 qui n’est $as d#finie et que la tradition a a$$roch# intuiti'eent a'ec des ratios de l’ordre de 1 ou 1 P, ce qui est lar!eent suffisant $our !arantir la stabilit# des urs d’une aison en ottes de !a"on de $lain-$ied. Dans la tradition du rancho d’@ru!ua3, il n’e%iste aucun #difice de ni'eau%. Cloisons
7e $rinci$e de la structure en bois $eret de se $asser asse" facileent de urs de refends #$ais. Ainsi, toutes les cloisons int#rieures des $ro>ets 'isit#s sont construites en fa>ina, soit en $anneau% de $etits bois ou babous recou'erts de terre ar!ilo-lioneuse aend#e en $aille hach#e en lon!s brins. Ce #lan!e, $r#$ar# $lusieurs >ours 9 l’a'ance, foul# au% $ieds, doit $r#senter une consistance très $lastique $our bien $#n#trer la aille de $etits bois. 7a lar!eurainsi de ces $eutde;tre r#!l#e 9desouhait, la section $etits bois, ode de couche r#alisation des claires'oies quecloisons l’#$aisseur la couche terre. 7aselon finition se fait des au o3en d’uneledeu%ièe de terre ar!ilolioneuse aend#e en sable a$$liqu#e en fore de barbotine cr#euse, bien a$rès que la $reière couche ait o$#r# son retrait. Ce $rinci$e constructif $r#sente $r#sente aussi un a'anta!e i$ortant l’int#!ration de tous les r#seau% et c&bla!es #lectriques dans l’#$aisseur des cloisons.
Couverture
Ell Ellee est r#alis r#alis#e #e en /uinchado constitu# de $lusieurs couches de at#riau% '#!#tau% locau%. /ur les liteau% est d#$os#e une natte de $etits roseau% qui reUoit 9 son tout une deu%ièe couche de >oncs $lus #$ais $uis 'ient le chaue $os# en bottes sur c d’#$aisseur. En fa*ta!e, c?t# e%t#rieur, le chaue est $rot#!# $ar un !rilla!e qui aide au aintien de la $aille lors de !rands 'ents et r#duit aussi le risque de destruction $ar les oiseau%. @n lar!e d#bord de toiture de Q c de lar!e $rotè!e les urs de terrones en leur $artie haute et re$ousse le ruisselleent audel9 de ces urs. Les enduits
(ls sont r#alis#s a$rès que l’enseble des urs de terrones aient o$#r# leur tasseent sous le $oids $ro$re des ottes et leur retrait $ar s#cha!e. Cela $rend au oins un an. 7es enduits, int#rieurs coe e%t#rieurs, e%t#rieurs, sont alors dress#s en deu% couches en utilisant une terre ar!ilo-lioneuse tais#e. 7a $reière couche d’accrocha!e est dress#e a'ec cette terree aend#e terr aend#e de lon!s lon!s brins brins de $aille, $aille, sur 1,I 9 c d’#$aisse d’#$aisseur. ur. (l faudr faudraa attendre attendre le retrait de cette $reière $reière couche et sa fissuration $our r#aliser une finition en terre ar!ilo-lioneuse aend#e de sable $ass#e 9 la ain en barbotine cr#euse. =otons que $our la bonne finition des enduits au droit des colonnes en bois qui $eu'ent rester a$$arentes en int#rieur, une toile de >ute a #t# $r#alableent fi%#e au colonnes >ouant le r?le d’arature et de liaison #canique. la reconqu#te d’un savoir$%aire
Du chein a #t# acco$li de$uis que cette >eune architecte uru!ua3enne a choisi de construire en terre et d’en faire la d#onstration. (l lui a fallu e%$#rienter elle-;e sur des r#alisations successi'es, odestes dans un $reier te$s, et de $lus en $lus abitieuses $uisque ce sont au>ourd’hui des habitations de taille i$ortante. Cette e%$#rience aliente encore le constat des difficult#s qui doi'ent ;tre affront#es et d#$ass#es $our construire en terre dans des r#!ions o les $ratiques ne sont $lus B 'i'antes . 7es e%$#riences ontrent qu’un tel d#fi i$ose l’obli!ation d’un ra$$rocheent des co$#tences d’architecte et d’entre$rise aenant finaleent 9 constituer une #qui$e rassebl#e autour du ;e ob>ectif de tra'ail et $ou'ant assurer tous les #tiers de la cha*ne de $roduction, de la carrière au% finitions de l’#difice. C’est bien le cas de l’architecte Cecilia Alderton qui a du constituer autour d’elle une #qui$e lui $erettant de co$te sur trois $ersonnes B cl#s a*trisant trois doaines de co$#tence bien s$#cifiques il s’a!it d’un >eune entre$reneur qui r#alise les tra'au% de char$ente, d’un 'ieil artisan s$#cialiste de la cou'ertur cou'e rturee en chaue chaue B /uinchador 0 0 et surtout d’une >eune a*tre-aUon, Roberto Doin!ue", tra'aillant au% c?t# de Cecilia Alderton de$uis J ann#es. Au>ourd’hui &!# de I ans, le >eune Roberto #tait associ# au% r#alisations de l’architecte alors qu’il a'ait 1 ans et anifestait ra$ideent un '#ritable $assion $our ce tra'ail de construction en at#riau% naturels. Tra'ailleur dou# d’une sensibilit# et d’une intelli!ence $ratique $eu counes, il int#!rait ra$ideent l’e%$#rience de Cecilia Alderton et #le'ait consid#rableent son ni'eau de co$#tence au $oint d’;tre au>ourd’hui l’un des rares s$#cialistes de cette technique de construction dans le onde. Toute cette #qui$e est aussi très !#n#reuse. Elle le d#ontre en a!issant $our transettre son sa'oir-faire 9 d’autres >eunes architectes et constructeurs uru!ua3ens uru!ua3ens con'aincus $ar la qualit# des r#alisations et se $r#$arant 9 r#$ondre 9 une deande sociale #er!eante sur le arch# local. Ainsi fonctionne le renou'eau des architectures de terre, s’a$$u3ant d’abord sur les con'ictions et les #ner!ies de $ersonnes qui, $ar leur ni'eau d’en!a!eent, sont sou'ent des ilitants.
> - Conclusion
Cette counication entendait faire le $oint sur un $roc#d# de construction qui n’a >usqu’alors que très $eu retenu l’attention des chercheurs et l’int#r;t de $rofessionnels a$$ortant leurs contributions 9 une r#actualisation du d#bat scientifique et des $ratiques constructi'es dans le doaine de la construction en terre. 7e $ro$os d#'elo$$ait une double a$$roche a'ec un re!ard historique et culturel, d’une $art, et une ise en $ers$ecti'e technique et architecturale, architectural e, d’autre $art. Concernant l’as$ect historique et culturel, il a$$ara*t claireent que la construction en blocs de terre d#cou$#s, a'ec un accent $articulier $ort# 9 la culture constructi'e des ottes !a"onn#es, reonte 9 des te$s très anciens. /i ce $roc#d# de construction a #t# notaent associ# 9 l’#dification d’ou'ra!es ilitaires tels que foss#s consolid#s, re$arts, ou di!uesetdont du Mur d’Antonin K.C.0 et de la aisonforte de /ol'i! 6(5 urs s.0 t#oi!nent dontles dee%e$les nobreu%faeu% autres e%e$les ne $eu'ent1P $lusa$. t#oi!ner ou'ra!es li#s $ar e%e$le 9 l’#dification l’#dification des $reiers ch&teau% 9 ottes 9 $artir de la fin du 6 s.0, il a #t# 9 l’#'idence bien da'anta!e e$lo3# $our la construction des habitats. (l est bien sr au>ourd’hui e%tr;eent difficile, difficile, 'oire sou'ent i$ossible, sur le terrain des fouilles arch#olo!iques et historiques, ;e face 9 l’#'idence de structures 9 $oteau% de bois, d’identifier les at#riau% et les techniques de construction en terre qui ont #t# e$lo3#s $our le hourda!e des $arois dress#es entre ces $oteau%. Cela 'aut notaent $our #tablir une claire distinction entre un torchis [ dont l’#'idence $eut ;tre i$liciteent induite $ar des e$reintes du ailla!e de $etits bois dans des fra!ents de $arois $#trifi#s ou indur#s $ar e%e$le - et des ottes de !a"on que le te$s a co$lèteent d#sa!r#!#. Ainsi, l’e%e$le de l’#'idence d’e$loi de ottes de !a"on $our la aison-forte de /ol'i! ou $our d’autres sites faeu% coe ound Tor ou 73dford 73dford De'on0 sont bien rares. rares. Et $ourtant, $ourtant, ce $roc#d# $roc#d# de construct construction ion en ottes ottes de !a"on !a"on a #t# finaleent très e$lo3# durant l’histoire, de$uis l’antiquit#, durant le Mo3en A!e et >usqu’9 une #$oque r#cente 6(6s.0 et sans doute $our une lar!e t3$olo!ie d’#difices ilitaires ilitaires et ci'ils et notaent $our l’habitat rural . (l 3 a donc sans doute lieu de s’interro!er $lus a'ant sur les odes d’anal3se de l’#'idence d’e$loi de ce at#riau au cours de l’histoire. @ne autre diension historique a #t# rele'#e qui concerne le transfert de cette culture constructi'e des ottes !a"onn#es de$uis l’Euro$e 'ers les A#riques et l’Australie, 9 $artir du 65(((s a'ec les !rands ou'eents d’#i!ration-ii!ration et colonisation de nou'eau% territoires. 7’e$loi de quelques $ièces de bois et des ottes !a"on $eret de dresser asse" 'ite un abri $renant $lace sur les terres que l’on entend d#fricher et ettre en 'aleur. Cette $ratique, a'ec l’e%e$le des colons des !randes $laines d’A#rique du =ord =ebras4a0, de la r#!ion de 5ictoria en Australie coe des territoires de la <a$a d’@ru!ua3 et sans doute d’Ar!entine, s’i$ose coe B la culture constructi'e de ceu% que l’on a a$$el# des B $ionniers ou les B colons . 7’#tude scientifique de la collection de clich#s rearquables de /oloon +utcher, coe du fonds des B histoires de $ionniers , au-del9 du tra'ail r#alis# $ar Ro!er 7. Helsch, de'rait ;tre en esure de fournir bien d’autres #l#ents de connaissance sur la $roduc $roductio tionn des at#ri at#riau% au%,, la tec techni hnique que de constr construct uction ion,, les s3stè s3stèes es constr construct uctifs ifs et leu leurs rs $erfor $erfora ance ncess structurales,, la t3$olo!ie architecturale. (l a$$ara*t notaent très claireent structurales claireent que, ;e si la $lu$art des habitats de ces failles $a3sannes $eu ais#es ont #t# odestes, certains ont atteint des de!r#s d’#laboration très #tonnant. <ar ailleurs, la recherche technique et architecturale actuelle bute sur un anque de donn#es concernant les traditions construct const ructi'es i'es 'ernaculaires 'ernaculaires - anciennes anciennes et $lus r#centes r#centes - des r#!ions d’Euro$e centrale centrale et se$tentri se$tentrionale onale,, les territoires d’Asie centrale, qui ont 'aloris# l’utilisation des ottes de !a"on. De telles recherches #riteraient d’;tre da'anta!e soutenues. Ce sont l9 autant d’#l#ents utiles 9 une re'alorisation de la technique, 9 la fois dans une $ers$ecti'e historique historique et culturelle, culturelle, et dans une diension diension technique $ros$ecti'e quel a'enir $our la la construction en ottes de !a"on d#cou$#es sur la base de la reconnaissance d’un '#ritable B art de b&ti r 9 $art entière qui n’a soe toute r#!ress# et dis$aru que très r#ceent S (l seblerait en effet que l’on ait encore construit des B soddies au% Etats-@nis, a'ant la Deu%ièe Guerre Mondiale et $eut-;tre ne serait-il $as #tonnant d’a$$rendre, !r&ce 9 la recherche, que ce fut aussi le cas dans d’autres r#!ions du onde le aintien de la tradition du B rancho uru!ua3en nous l’indique $ar ailleurs0. Conce Con cerna rnant nt >us >uste teent ent cet cette te diens diension ion $ros$e $ros$ecti cti'e 'e que l’o l’onn $eut $eut aussi aussi #tabli #tablirr sur les $ratiq $ratiques ues de r#actualisation r#cente, $lusieurs ni'eau% de questionneent sont r#'#l#s. Dans le doaine de la conser'ation du $atrioine, des actions de 'alorisation du t3$e de celles qui ont #t# r#alis#es $ar le Mus#e de \in!ussie dans les i!hlands d’Ecosse, de'raient ;tre da'anta!e encoura!#es. 7a B restitution d’#difice anciens, 9 des fins d’anal3se historique, d’#tude technique, coe de 'alorisation culturelle 'oire fol4lorique offre des 'oies de tra'ail des $lus int#ressantes. Elle confire aussi le constat de la !rande difficult# 9 retrou'er le sa'oir-faire utile $our de telles restitutions coe d’ailleurs d’ailleurs $our une construction r#actualis#e. r#actualis#e. (l 3 a sans doute aussi da'anta!e d’e%$#riences qui ont du ;tre d#'elo$$#es, $oursui'ant le ;e ob>ectif, qui deeurent al 'oire non identifi#es. Tout coe d’ailleurs des tentati'es de construction de fores d’habitat alternatif qui auraient $u a'oir #t# r#alis#es $ar des autoconstructeurs dans les ann#es 1OQ 9 1O, dans le conte%te de la diffusion du ou'eent de la >eune culture et des technolo!ies a$$ro$ri#es. a$$ro$ri#es. Enfin, les e%$#riences rearquables rearquables d’@ru!ua3 $ro>ets de C. Alderton0, deeurent encore très isol#es et insuffisaent anal3s#es $our a$$orter un autre ni'eau de r#$onse 9 ce questionneent de la faisabil fais abilit# it# future future d’un nou'eau d#'elo$$e d#'elo$$eent ent si!nific si!nificatif atif de la construct construction ion et de l’archite l’architecture cture en ottes ottes !a"onn#es. @ne anal3se technique et #conoique $lus $ouss#e s’i$ose d’autant qu’une deande sociale et de nou'elles $ers$ecti'es de arch# seblent ;tre en esure d’#er!er en a$$lication du nou'eau $aradi!e de d#'elo$$eent durable.
ibliographie (llen années 10 non $r#cis0
A77E=, M., Earth +uildin! in =eN ]ealand, article article $ubli# dans la re'ue =] En'ironent, n QJ, $$. 1-. Auc4land, ann#es O. aalba<i 180 +AA7+A\(, M.-A., ]ur +odenechanischen +eurteilun! lateritisch lateritischer er ]ersat"$rodu44te 'on 5o!elsber!-basalten, Giessener !eol. /chr. P 1 /., Giessen, 1O. +A/(= M Mono ono!ra !ra$hi $hies0 es0 - Hall Hall +uildi +uildin! n! Case Case /tud3 /tud3,, B7ate B7aterit ritee quarri quarries es in Goa 1 asin as in 200 2001 1 +A/(= obser'ations on techniques, Na!es and finances , Editions Gate, Eschborn, Allea!ne, 1, Q $ F et +A/(= Mono! Mo no!ra$ ra$hie hies0 s0 - Hall Hall +uildi +uildin! n! Case Case /tud3, /tud3, B7ate B7aterit ritee quarri quarries es in Goa obser' obser'ati ations ons on re!ula re!ulatio tions ns and en'ironent issues, issues, Editions Gate, Eschborn, Allea!ne, 1, Q $. uchanan 1807 +@CA=A=, L. - A >ourne3 fro Malabar throu!h the countries of M3sore, Canara and Malabar,Chabataro%% East (ndia Co$an3, PQ-PQ F 7ondon, 1J. années 10 non $r#cis0 CA+ATAR8LL, L. - El rancho, alternati'a habitacional habitacional ecol`!ica, article $ubli# dans la $resse uru!ua3enne, cou$ure en $hotoco$ie non dat#e. Chapelot et @ossier 180 CA<E78T, K. et L8//(ER, R. - 7e 'illa!e et la aison au Mo3en A!e, bibliothèque d’arch#olo!ie, d’arch#olo!ie, Editions Editions achette 7itterature, 7itterature, <aris, 1O, $$. QI-QQ. @enton et Fal<er 181 LE=T8=, A. et HA7\ER, +. - The Rural Architecture of /cotland, Edinbur!h, @.\., 1O1. !idigasu 17G G(D(GA/@, M.D. - 7aterite soil en!ineerin!. <edo!enesis and en!ineerin! $rinci$les, Mono!ra$hie, +.R.R.(., \uasi, Ghana, 1OJQ. !uerrero 12 G@ERRER8, E.G. et Al - Distribuci`n de los te$etates de la Re$ublica Me%icana, escala 1 P,,, in <rier /i$osio (nternacional B /uelos 5olcanicos Endurecidos , M#%ico, -Q de octubre 1OO1, B Terra , 'ol. 1, nu#ro s$#cial, Editions de l’8r!ano Cient_fico de la /ociedad Me%icana de la Ciencia del /uelo, A.C., a'ec le concours de l’8R/T8M, 1OO, IJ $., $$. 11-1Q ERT], K., Lurthe Lurtherr e%ca'a e%ca'atio tions ns at /ol'i /ol'i!, !, a dannis dannishh cra cranno nno!! in southe southern rn Kut Kutlan landd a ertzz 17= ERT], ert $reliinar3 re$ort re$ort on the 3ears 3ears 1OQI-QQ and 1OQO. Ch&teau-Gaillard, Ch&teau-Gaillard, 5(, 5(, Caen, 1OJ, $$. OJ-1Q. udd 18G K@DD, D.H. - oes for oe-+uilders F or $ractical desi!ns for countr3, far and 'illa!e. Edit. $ar 8. Kudd Co. Da'id H. Kudd, =eN or4, or4, 1OQ. /eHis 177 7EH(/, M.+. - 5ictorian <riiti'e, Greehouse <ublications, Carlton, 5ictoria, Australie, 1OJJ, J $., $$. O-1. oblee 18=-8I obl 18=-8I =8+7 =8+7E, E, R. - Tu Turf rf-H -Hal alle ledd ous ouses es of th thee Ce Cent ntra rall i i!h !hla land nds. s. An E% E%$e $eri rie ent nt in Reconstruction, in Lol4 7ife, A Kournal of Ethnolo!ical /tudies, 5olue , 1O-P, $$. Q- *esez 18J <E/E], K.M. [ 7a terre et le bois dans la construction #di#'ale, in Architecture de terre et de bois, sous la direction de Kacques Kacques 7asfar!ues, DAL n, n, #ditions de la Maison des /ciences de l’oe, l’oe, <aris, 1OI, $. 1Q. #uantin 12 X@A=T(=, X@A=T(=, <. - 7’i 7’indura nduration tion des at#riau at#riau%% 'olcaniqu 'olcaniques es $3roclas $3roclastique tiquess en A#rique A#rique latine $rocessus !#olo!ique et $#dolo!ique, in <rier /i$osio (nternacional B /uelos 5olcanicos Endurecidos , M#%ico, -Q de octubre 1OO1, B Terra , 'ol. 1, nu#ro s$#cial, Editions de l’8r!ano Cient_fico de la /ociedad Me%icana de la Ciencia del /uelo, A.C., a'ec le concours de l’8R/T8M, 1OO, IJ $., $$. P-. ?<unlola 180 8\@=787A, L.A., ]usaenhn!e "Nischen ineralo!isch-!eocheische ineralo!isch-!eocheische Aufbau und bodenechanische 5erhalten 'on 7ateriten aus Hest Gabun und /dNest Higeria, Giessener !eol. /chr. I 1P /., Giessen, 1O. *line l&ancien 1er s) ap) )C) <7(=E 7’A=C(E= [ istoire naturelle, #dition des uni'ersit#s de Lrance, collection Guillaue +ul#, 7i're 6665, 676((( P0. Rigassi et ve de Mervegnies 1I R(GA//(, 5. et =E5E DE MER5EG=(E/, T. - <ro>et d’e%tension d’e%tension de l’entre$r l’entre$rise ise =i4iea Cie 9 +obo Dioulasso, Dioulasso, +ur4ina +ur4ina Laso , ra$$ ra$$ort ort 8=@D(, #ditions #ditions CRATerre-EAG, CRATerre-EAG, Grenoble, >an'ier 1OOP, PQ $. g anne%es. KchHeitzer 181 /CHE(T]ER, L., +odenechanische Ei!enschaften Ei!enschaften afri4anischer 7aterite in ihren \enn!rfs und +e"iehun!en, Mitt. (nst. +odenechani4 Grundbauu. oschschule der +undersanst. GeoNiss. u. Rohst. I1 /. F anno'er, @n'erfff.0, 1O1. Ktubendor%% 18G /T@+E=D8RLL, @. - The echanical $ro$erties of tro$ical-Neatherin! $roducts and their relationshi$ to the ineralo!ical and cheical co$sition, Geolo!isches Kahrbuch, Reihe C, 3dro!eolo!ie, (n!enieur! (n!e nieur!eolo! eolo!ie, ie, eft P, Ed. +undesans +undesanstalt talt fr GeoNissens GeoNissenschaft chaften en und Rohstoffe Rohstoffe und den Geolo!isc Geolo!ischen hen 7andestern in der +undesre$ubli4 Deutschland, anno'er, 1OQ, 1P $., $$. I-Q. +acite 1er s) ap) )C . TAC(TE - Gerania, 65(, . HA7\ER, +., McGREG8R McGREG8R,, Ch - B ?arth &tructures and 0onstruction in Fal<er et Mc!regor 1G HA7\ER, istoric oric &cotland * Guide to the 6ecognition and 0onservation of ?arth Technology in &cottish Duildings , ist /cotland Technical Ad'ice =otes n Q, Edinbur!h, Ed. istoric /cotland, 1OOQ, 1 $. Fal<er5 Mc!regor et Ktar< 1I HA7\ER, +., McGREG8R, Ch et /TAR\, G. [ Earth +uildin!s in /cotland and (reland, in (nt. Conf. 8ut of Earth 1OOP, @ni'ersit3 of <l3outh, @.\., 1OOP, $$. Q-Q Felsch 1G8 HE7/C, R.7. - /od Nalls. The stor3 of the =ebras4a /od ouse, Ed. <urcells, (nc. F +ro4en +oN, =ebras4a, @./.A., 1OQ.